18 juillet 2025 |

Ecrit par le 18 juillet 2025

Avignon, La Mirande, et si on cuisinait ?

La Mirande ? C’est cette belle demeure bourgeoise, ce petit château d’un ancien aïeul que l’on aurait aimé compter dans sa famille. C’est cette auguste maison pleine de vie, de pièces et d’escaliers parfois biscornus où l’on aurait rêvé jouer enfant, prendre un chocolat chaud, bien emmitouflé dans le jardin endormi au sortir de l’hiver, bref, c’est La maison des Avignonnais tenue par Martin Stein et toute son équipe.

Alors, quand on reçoit une invitation à s’y rendre… On y court. On est le plus souvent reçu par Francis Lacoste, directeur exécutif de la Mirande. Ça tombe bien parce qu’il nous délivre les secrets des lieux. Il raconte tout d’abord l’histoire du Mirage, le dernier au lieu Avignonnais –secret- où l’on déjeune avec un plaisir non feint.

Connaissez-vous le Mirage ?
«Il est né entre les deux confinements, révèle Francis Lacoste. Nous avions cette partie basse, médiévale de la bâtisse, où sont dispensés les cours de cuisine et les repas de la table haute mais avec la distanciation demandée d’un mètre entre les clients, lors de la crise sanitaire, nous ne pouvions plus rien faire. C’est alors que Martin Stein et son épouse, Julia, ont eu l’idée de réunir l’ancienne cuisine et le garage hippomobile –à calèches puis à automobiles- accessible par la rue de Taulignan- pour en faire un nouveau lieu consacré au Mirage, contraction de Mirande et de garage.»

Francis Lacoste Directeur exécutif de La Mirande

Une assiette au Guide Michelin
«Le lieu a permis aux gens de se restaurer sous les toiles en lin épais représentant des fresques –recto-verso- de décors de la nature de cet artiste américain Timothy Hennessy, un ami de Martin Stein, qui vivait et est décédé à Avignon en 2015. Ce lieu -qui accueille trois salons : ‘Le préau’, ‘la cave au puits’ et ‘la salle voûtée’- et surtout le talent culinaire de Séverine Sagnet nous a permis d’obtenir une ‘assiette’ au guide Michelin en 2020 et décernée en 2021. Ce qu’a dit l’inspecteur du Michelin ? L’assiette célèbre la créativité de la cheffe et son approche de la fusion entre plat gastronomique et familial. Depuis Séverine Sagnet est devenue cheffe à domicile et nous faisons appel à elle pour les ateliers du Marmiton et des Tables hautes privatives.»

La table haute
Depuis bien des années déjà, la table haute, qui règne dans l’ancestrale cuisine, promeut, du mardi au samedi, la convivialité d’un repas ‘pris en commun’ confectionné par le chef devant les convives dont certains viennent du monde entier, tandis que d’autres jours les convives se métamorphosent en apprentis cuisiniers pour, ensuite, déguster le repas concocté ensemble. » Quant au Mirage ? Ce resto un peu caché où l’on déjeune en mode ‘furtif’ et qui a déjà ses aficionados, Francis Lacoste le promet, il ouvrira chaque année, en juillet et août.

En savoir plus
La table haute ? C’est une table immense posée en face d’un magnifique fourneau à bois du XIXe siècle trônant dans l’ancienne cuisine de la Mirande. On y dine à partir de 20h en compagnie de 13 autres convives –la table en accueille 14 en tout-. On y partage la passion du chef, Patrice Blain et de son équipe pour le bien manger. Petite précision : tous les mardis on y déguste des mets végétariens !

Le talent de Séverine Sagnet a séduit l’inspecteur du guide Michelin qui lui a décerné ‘Une assiette’ pour le Mirage

Au chapitre des nouveautés ?
Le bien-être est dans l’assiette ! On fait de la pleine conscience avec Séverine Sagnet et Jessica Llop tandis que Patrice Blain invite à des ateliers autour du bouillon, des couteaux, de leur affûtage et des découpes. Après ? On se penche sur les fermentations avec les légumes lactofermentés, les kéfirs et kombucha, kimchi… Le sans gluten est bien sûr étudié avec des chefs spécialisés invités, ils sont ayurvédiques, végétariens, naturopathes. Nicolas Baretje nous fait faire un tour du monde de la cuisine avec un arrêt en Polynésie et jeudi 17 mars, on fête la Saint-Patrick avec Thomas Roux, patron de la brasserie avignonnaise la Comédienne. Les ateliers enfants reviennent en grande pompe avec ‘c’est moi qui cuisine’ et un parent peut même jouer le binôme avec son enfant au côté d’Alexia Buonvino, quand Patrice initie les ados aux arts de la table. Les séminaires team building pointent le bout de leur nez depuis que le masque tombe. Pour l’occasion Catherine Camara, Rémi Sabouraud et Patrice Blain proposent de faire équipe autour de la cuisine, de la créativité et de la cohésion d’équipe.

Retrouvez tout le programme ‘Cuisine’ de la Mirande ici. Les cours et dates avec les différents chefs ici.

La Mirande. 4, place de l’Amirande à Avignon. 04 90 14 20 20. Le site Ici ; Le courriel ici. Réserver une chambre, une table, des cours de cuisine, des coffrets cadeaux, la boutique en ligne ici.

Portrait
Et parce qu’il vient juste d’arriver, voici le portrait de Patrice Blain, le nouveau directeur des cours de cuisine ‘Marmiton’ et chef de la Table Haute de la Mirande.

Le cheminement de Patrice Blain pourrait paraître atypique à qui ne le connaît pas. Mais en creusant un peu c’est celui, très rationnel, d’un homme plutôt curieux de tout : du monde, de l’environnement, de la nature mais aussi de l’âme humaine étant lui-même féru de philosophie, de psychologie et particulièrement de psychanalyse. Enfin, pour la petite histoire Patrice Blain a dirigé l’agence de communication globale La Souris verte et conçu le site Web du palais des papes.

Patrice Blain prend les commandes de la Table Haute et des ateliers culinaires du Marmiton avec une escouade de chefs talenteux

Un cursus sur les chapeaux de roues
Après un cursus très scientifique : licence en économétrie (hypothèses d’économie prédictive), puis de mathématiques, puis d’histoire de l’art, puis de management culturel, puis de management responsable, formé à l’agroécologie (agriculture par les éco-systèmes) et enfin formé aux fondamentaux de la grande gastronomie française, il passe à l’orée de la quarantaine un CAP cuisine et hop, reprend sa tournée de diplômes avec la Licence pro techniques culinaires adaptées à la santé où il étudie cuisine, biochimie, santé, alimentation, design culinaire, diététique et nutrition. Vous l’aurez compris si Patrice Blain touche à tout, il le fait avec méthode et rigueur !

Cuisiner des produits ‘vivants’, non traités
«Je suis convaincu que la nourriture est l’élément de base de la santé. Il est primordial de manger sainement, de transformer le moins possible les aliments, d’utiliser moins de sel et moins de sucre. Aujourd’hui il émerge une vraie conscience écologique sur la façon de se nourrir pour se maintenir en bonne santé. C’est travailler les équilibres nutritionnels, la lacto-fermentation des légumes–connue dans le monde entier depuis des millénaires-, les jus. Je ne souhaite travailler que sur le bio, les provenances –circuits courts-, et cela se fait très facilement dans le cadre de notre environnement très privilégié en termes agricoles. Le plus important ? C’est de s’exercer, d’adopter une alimentation équilibrée, végétarienne ou carnée, peut-importe… S’il faut manger de tout il faut surtout que les produits soient de bonne qualité et VIVANTS, ce qui veut dire non-traités, les pesticides tuant tout le vivant, stérilisant le produit.»

Avec mon équipe à la Mirande
«Nous proposons tous les soirs à la table haute des menus énergétiques, savoureux, digestes et de plus en plus respectueux de notre mère Nature. Une voie déjà empruntée par Séverine Sagnet (l’ancienne cheffe de la table haute). Nous développons de plus en plus de cours à l’école culinaire de la Mirande, dont le programme des ateliers de l’année vient de sortir ici. La marque de fabrique de ces lieux ? La convivialité, le lien social dans la bonne humeur.»

Le lien social
«L’important ? C’est de resserrer les liens de notre petit écosystème : clients, amis, fournisseurs, partenaires et institutionnels. La gastronomie française est classée Patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la  science et la culture). Il n’est pourtant pas question de la gastronomie élaborée et très technique mais il s’agit –comme le dit l’Unesco- ‘d’une pratique sociale destinée à célébrer les moments les plus  importants de la vie, un repas festif dont les convives pratiquent l’art du bien manger et du bien boire. Le repas gastronomique met l’accent sur le fait d’être bien ensemble, pour le plaisir du goût, l’harmonie des êtres humains et des productions de la nature. Le repas gastronomique ressert le lien familial et amical, et plus généralement resserre les liens sociaux.»

Pour une alimentation durable
«L’alimentation durable est le 2e axe dans lequel nous nous inscrivons. Nous tendons vers des fournisseurs exclusivement bio, les plus proches de nous géographiquement. Des exemples ?  La plupart de nos produits proviennent des alentours comme, par exemple, Molégès pour les légumes, les fruits de Boulbon… Nous sommes également sensibles au commerce équitable.»


Avignon, La Mirande, et si on cuisinait ?

Après une mémorable 9e édition en mars 2019 les Rencontres du Sud avaient été annulées pour cause sanitaire en 2020 et 2021. Avec cette manifestation cinématographique professionnelle ouverte partiellement au public, Avignon redevient capitale du 7e art du mardi 15 au samedi 19 mars 2022. Près de 300 professionnels sont attendus pour échanger et découvrir 17 films dont une partie  en avant-première, et cinq équipes de films. Rencontre avec René Kraus, président de l’événement et directeur général du multiplex Capitole Studios au Pontet.

Quel impact a eu la crise sanitaire sur le cinéma ?
« Avec ce que nous avons subi et dont nous souffrons encore, le cinéma a été en sérieuse difficulté. Nous avons été à l’arrêt il y a deux ans. Nous avons repris par périodes mais avec des difficultés liées au passe sanitaire, au passe vaccinal, au décalage des films, au développement des plateformes, à la suppression de la confiserie qui fait partie du rêve que nous vendons, et représente 15 à 20 % de notre chiffre d’affaire. Heureusement pour se maintenir nous avons eu des aides de l’État, aussi bien du ministère de l’Économie que du centre national du cinéma. »

Le cinéma reprend des couleurs ?
« Spider-Man sorti en décembre 2021 a incroyablement bien marché. Puis début janvier avec toutes les contraintes réglementaires  les entrées ont encore plongé de 40 à 50 %. Le 16 février la vente de la confiserie a été autorisée, depuis le 28 février il n’y a plus la contrainte des masques et à partir du 14 mars plus l’obligation de contrôler le passe vaccinal. Les gens seront plus sereins et à l’aise. Même si de nouvelles habitudes ont été prises, notamment par les seniors, j’ai bon espoir de voir le cinéma remonter rapidement la pente grâce à cette liberté retrouvée et aux films qui vont sortir. »

« Nous sommes les premiers en Europe. »

La France a une population attachée au cinéma ?
« Tout à fait ! En 2019 une année extraordinaire nous avons fait plus de 200 millions d’entrées ce qui en faisait le 3e marché au monde. Nous sommes derrière les Etats-Unis et la Chine mais les premiers en Europe. Cela est dû à notre production interne française mais aussi à ce parc de salles qui est le plus gros. Le cinéma donne du rêve et le public aime toujours vivre cette expérience dans les salles. »

Le territoire local est bien pourvu ?
« Sur Avignon nous avons une belle diversité entre le Pathé Cap Sud, le Capitole Studios, Utopia qui est plutôt un cinéma d’art et essai, le Vox cinéma du centre-ville. Vraiment il y a une belle présentation et c’est très éclectique au niveau de la programmation. Les exploitants sont bien en place pour reprendre la situation en main avec le public qui je pense et je l’espère va continuer à nous suivre. »

Comment sont nées les Rencontres du Sud ?
« Il y a 12 ans, les rencontres cinématographiques régionales existaient à Gérardmer dans les Vosges, en Bretagne, dans le Nord, mais rien dans le Sud. Nous avons été quelques-uns dans une petite équipe, à penser que c’était une bonne idée de lancer l’équivalent à Avignon. Des rencontres spécifiques à la profession, rassemblant exploitants, distributeurs, etc, autour de films présentés en avant-première avec la venue d’acteurs, d’équipes de films. Dans un moment sans autre manifestation du genre, situé idéalement entre les festivals de Cannes et celui de Berlin. »

Quel est le chemin parcouru par cette manifestation ?
« Les deux années précédentes elle a dû être annulée. En nombre d’éditions nous arrivons à la 10e. Au fil des années avec des films commerciaux et des films d’auteurs, les Rencontres ont pris de l’ampleur. Nous avons eu plus de 150 équipes de films. Nous avons aussi mis en avant des personnes qui sont moins dans la lumière mais cruciales pour le métier. La manifestation s’est ouverte aux étudiants, aux petits avec le ciné-pitchouns, au public. Notre esprit a évolué pour faire participer l’ensemble du territoire mais en même temps cela reste des rencontres professionnelles. »

« L’occasion de célébrer les 100 ans du Vox. »

Et cette année ?
« C’est une édition différente, un peu édulcorée parce qu’on reprend. Elle ne se passera pas au Capitole centre repris par Frédéric et Mélanie Biessy de la Scala à Paris. Ils vont en faire la Scala Provence à Avignon après une très grosse restauration des salles pour le théâtre mais aussi le cinéma puisqu’ils nous recevront en 2023. Les Rencontres du Sud se dérouleront essentiellement au centre-ville au Vox et Utopia. Au Capitole Studios Le Pontet aussi. Le Vox cela nous est apparu comme une évidence puisque cette année c’est les 100 ans du cinéma qui a été créé par la famille Bizot. »

Des exploitants emblématiques ?
« Tout à fait ! Jean-Paul et Léonie Bizot sont toujours présents auprès de leur fils Emmanuel et de sa compagne Sherazed. C’est Joseph Bizot le grand-père de Jean-Paul et arrière-grand-père d’Emmanuel qui s’est lancé dans le cinéma en 1922. Voilà qui nous rappelle que cet art qu’est le cinéma s’est renouvelé, a changé, évolué avec le son, la projection, le numérique, le 3D. L’évolution s’est faite et les Bizot sont toujours à la tête du Vox. là. Nous tenons particulièrement à célébrer cette famille en 2022. »

Quelles sont les particularités cette année ?
« Il n’y aura pas les Victoires, cérémonie prestigieuse de clôture où était dévoilé le palmarès du festival des montreurs d’images. Il y aura seulement un prix remis par les étudiants. Mais nous avons une programmation de qualité avec 17 films qui seront dévoilés et 5 équipes de films présentes. Même s’il y a eu peu de manifestations, les exploitants ont fait beaucoup de visios. Se retrouver là, discuter des films et voir comment on va les défendre c’est quand même notre ADN. »

La programmation est éclectique ?
« Internationale avec des films espagnol, argentin, japonais, coréen notamment du réalisateur  Ryusuke Hamaguchi qui a fait ‘Drive my car’. Il présentera son 3e film. Nous recevrons entre autres Delépine et Kerven réalisateurs de ‘En même temps’, Cédric Klapisch pour ‘En corps’, Thierry Demaizière et Alban Teurlai avec leur documentaire ‘Allons enfants’, Jean-Pierre Améris qui sera là pour ‘Folies Fermières’. Nous ferons pour les enfants le Ciné Pitchoun au Capitole Studios le samedi matin 15 mars. »

Êtes-vous soutenus ?
« Par nos partenaires institutionnels,  Région, Département, Grand Avignon, Mairies d’Avignon et du Pontet, oui bien sûr. Ils nous ont suivi pendant ces années covid et nous voulons également leur montrer que nous sommes toujours présents. Que nous aimerions dès l’année prochaine élargir à plus de public. Notre volonté c’est de devenir un festival beaucoup plus important avec plus de films et des thématiques très précises. »

Après le succès en 2020 de ‘ La belle époque’» dont vous étiez co-producteur, vous investissez-vous encore dans la production ?
« Je n’ai pas chômé ces deux dernières années. En 2022 je suis également co-producteur indépendant avec François Fontès, de ‘Mascarade’ prochain film de Nicolas Bedos, avec Pierre Niney, François Cluzet, Isabelle Adjani, Charles Berling, Emmanuelle Devos et Marine Vacth qui est l’héroïne principale. On espère le film au festival de Cannes mais il sortira peut-être plus tard. C’est une histoire qui se passe sur la Côte-d’Azur dans la jet-set. Une histoire très subtile. Je n’en dévoile pas plus, mais comme dit Bedos ‘ la vie c’est une gifle et une caresse’ »…

« Arles mérite un nouveau cinéma de 8 ou 9 salles pour des films commerciaux, d’auteurs, d’art et essai. »

Un autre projet ?
« Je me suis lancé dans un autre film, ‘Quand tu seras grand’ d’Eric Métayer et Andréa Bescond qui avaient fait le film ‘Les chatouilles’, sur le thème de la pédophilie et qui en 2019 étaient au festival d’Avignon avec une création sur le thème de l’euthanasie. Là c’est un film avec Vincent Macaigne, Marie Gélin, Eric Métayer sur la vie en maison de retraite, les relations entre les uns et les autres, les difficultés qui existent… Quand Eric m’a parlé de son projet je lui ai dit que je pouvais dire comment cela se passe car avant d’être dans le cinéma j’ai été directeur d’un Ehpad à Salon-de-Provence. Je ne sais pas quand le film va sortir, je pense plutôt en octobre. »

Avez-vous des ambitions sur Arles avec la construction d’un multiplexe ?
Nous en discutons depuis un certain temps avec Jean-Paul Capitano et Robillard les exploitants locaux. On développerait 8 ou 9 salles pour des films commerciaux, d’auteurs, d’art et essai. On discute avec la mairie pour trouver le meilleur endroit. Parce que la ville le mérite. Arles bouge. La ville a une véritable dimension culturelle. Il y a Acte Sud, le festival de la photographie, la Luma et le Parc des ateliers de Maya Hoffmann, le musée Arles antique, etc. Il y a la possibilité de développer un multiplexe classique avec une programmation bicéphale mais aussi de créer un festival. »
Retrouvez le programme complet des Rencontres du Sud 2022

Propos recueillis par Jean-Dominique Réga

Bio express
Après la faculté de droit, René Kraus n’a pas spécialement en tête de tenter la magistrature ou de devenir avocat. Son père biologiste l’oriente sur l’ouverture d’une maison de retraite. « J’ai fait une école de management, l’Institut Bocuse à lyon, et pendant 14 ans je me suis occupé d’un Ehpad de 90 lits à Salon-de-Provence. Après la vente, avec Raoul Aubert un ami de mon grand-père qui tenait un cinéma, nous avons ouvert en avril 2009 le Capitole Studios au Pontet où je suis entouré aujourd’hui de collaborateurs passionnés comme moi. »


Avignon, La Mirande, et si on cuisinait ?

Ça y est, la pose de la première pierre de l’Ecole Joly Jean vient d’avoir lieu. Elle préfigure l’école de demain : écolo, proche de la nature, non genrée parce que la société doit surtout changer de paradigme, c’est en tout cas le pari qu’en fait Cécile Helle, maire d’Avignon.

C’est sur un terrain à peine terrassé, en face du n°1340 avenue de la Trillade que nous avons rendez-vous. Le Conseil Municipal des enfants est déjà là. « Cécile Helle y tient particulièrement », laisse échapper une proche collaboratrice. Ensemble, les enfants tiennent la banderolle ‘Joly Jean, mon école idéale’ qui cache le mur où sera insérée la capsule temporelle. Dedans ? Une affiche sur laquelle sera inscrite des messages de Cécile Helle, Joël Guin, le président du Grand Avignon et Bertand Gaume le préfet de Vaucluse.

Cela faisait 25 ans que ça n’était pas arrivé
Cela faisait 25 ans qu’une école n’avait pas été construite à Avignon. Elle sera érigée au cœur de 42 hectares de friches et de terres agricoles de l’éco-quartier en devenir, au Sud d’Avignon, à 4km du centre historique. La trame verte, qui inclura le Clos de la Murette, rejoindra les avenues de la Croix Rouge et de Notre Dame.

Les particularités de Joly Jean
Cécile Helle souhaite une école ouverte où parents et enfants puissent se retrouver, lier des interactions avec les habitants, la nature environnante et même les particularités de chacun, notamment avec un espace Snoezelen, multi sensoriel, dévolu à une classe d’enfants autistes. Il y aura une halle créative, un studio musical, un laboratoire ‘des petits génies’, une salle de repos avec planétarium, des espaces de motricité libre. L’info en plus ? Une salle polyvalente, ouverte sur le quartier, sera conçue dans le bâtiment pour permettre, en dehors des temps scolaires, de recevoir des associations et de permettre un café des parents.

Pose de la 1re pierre et enchâssement de la capsule temporelle dans le mur avec Cécile Helle, maire d’Avignon,
le Conseil municipal des enfants, Joël Guin, président du Grand Avignon et Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse.

Des chiffres et des dates
Le coût total du bâtiment est estimé à 12,3M€ dont 9,3M€ financés par la Ville ; 1,6M€ par le Grand Avignon et 1,4M€ par l’Etat. Les travaux de terrassement finissent en ce mois de mars tandis que le gros-œuvre se fera d’avril à novembre et le clos-couvert de septembre 2022 à mars 2023. Les réseaux techniques plomberie et électricité auront lieu de juin 2022 à mars 2023. Le second œuvre et les équipements techniques intérieurs auront lieu de mars 2023 à février 2024. Enfin, la voierie et réseaux divers ainsi que les aménagements extérieurs auront lieu de juin 2023 à février 2024 pour une réception du chantier en mars 2024.

Ce qui caractérise l’école Joly Jean
Une architecture aux formes courbes imaginée par le Cabinet de l’architecte strasbourgeois Matthieu Husser. L’école sera 100% autonome en énergie, brise-soleil orientables, toiture végétalisée, puits de lumière, ossature bois, récupération des calories de la nappe phréatique en hiver et pour sa fraîcheur en été, s’engagera dans le tri des déchets, le compostage et la création et l’entretien d’un potager pédagogique. Le bâtiment devrait être livré en février 2024.

Dans le détail
Le groupe scolaire Joly Jean s’étendra sur 4 940m2 et comprendra 11 salles de classes dont 5 maternelles et 6 élémentaires. Il est conçu dans une démarche BDM (Bâtiment durable méditerranéen) et a d’ailleurs obtenu le Label or pour sa conception, également l’école Joly Jean s’inscrit en Bepos (bâtiment à énergie positive).

Les entreprises qui y travaillent
Les entreprises qui y travaillent sont TPK, Sud bâtiment, Les charpentiers de la Corse, Bourgogne couverture, Meunier Marnat, Indigo, Snef, Voltalia, Dumafe, Selmac, Mendes, Ouatelsse, SB Peinture, Carrelage au carré, SCPA, CFA, Serpe, Pertuis froid et SPE.

L’affiche comportant les messages des élus et du représentant de l’Etat est glissée dans la capsule temporelle. Plus de 150 personnes dont de nombreux habitants ont assisté à la pose de cette 1re pierre.

Ce qu’ils ont dit
Cécile Helle

Cécile Helle a commencé par citer Maria Montessori : « ‘Libérez le potentiel de l’enfant et vous transformerez le monde avec lui’. C’est notre motivation pour ce projet depuis 2018 qui verra le jour en 2024. Tout part de l’école avec ces premières années de vie qui nous forgent : transmission, apprentissage et règles de la vie en communauté. L’école doit aussi être un lieu d’émancipation, un creuset d’égalité des chances pour tous les enfants quelles que soient leurs origines et quartiers d’habitation. Si cette école est audacieuse par son architecture, elle est aussi inclusive permettant d’accueillir des enfants autistes –une crèche à Agroparc et une classe maternelle à Montfavet les accueille déjà-, enfants qui pourront poursuivre leurs parcours en école élémentaire ici. J’ai aussi voulu que nous nous associions à la pensée d’Edith Maruéjouls (comprendre les inégalités dans la cour d’école), géographe et sociologue (spécialiste du genre et de la mixité) afin qu’elle nous inspire et que nous cassions les stéréotypes, les représentations. Pour que les filles osent autant que les garçons. Ainsi il n’y aura pas de toilettes filles ou garçons mais par âge CP, CE1, CE2 et CM1, CM2 avec des portes qui filent jusqu’au sol afin que les enfants ne soient plus angoissés à l’idée d’aller aux toilettes. Casser les codes commence par-là.»

Joël Guin
«La construction d’une école constitue un acte essentiel dans la gestion politique de proximité, a commencé Joël Guin, président du Grand Avignon. Elle témoigne de l’attention qu’une commune porte à ses enfants et les conditions d’enseignement qu’elle entend leur apporter. Dans ce cadre également, le Conseil communautaire du Grand Avignon a décidé de créer un fonds de soutien pour faciliter la mise en œuvre de projets d’investissement communaux favorisant la transition écologique. L’école Joly Jean répond à ces enjeux avec une ambition environnementale ambitieuse. C’est la raison pour laquelle nous intervenons à hauteur de 1,6M€. Bravo pour ce projet magnifique et les enfants qui vont pourvoir s’y épanouir.»


Avignon, La Mirande, et si on cuisinait ?

Après avoir été acquis en octobre dernier par le coréen Hanwha Solutions, RES SAS vient de dévoiler sa nouvelle marque. L’entreprise de développement et de construction de projets d’énergies renouvelables basée en Courtine à Avignon devient ainsi Q Energy France.

Si chez RES on est habitué au changement de nom, l’entreprise spécialisée dans le développement et la construction de projets d’énergies renouvelables reste attachée à son ancrage local à Avignon. Née en 1999 de l’association entre Eole Technologie, un bureau d’étude français actif dans le secteur éolien depuis 1995, et le britannique RES Ltd (Renewable energy systems), la société est devenue une filiale de RES Méditerranée en 2009 avant de prendre définitivement le nom de RES en 2015. Un changement de nom qui marque la diversification des activités de ce pionnier de l’éolien en France qui se tourne alors vers le photovoltaïque puis le stockage d’électricité pour devenir un opérateur multi-énergies.
Et si l’entreprise est aujourd’hui le 3e développeur sur le marché hexagonal des énergies renouvelables – et 1er indépendant devant les ‘mastodontes’ EDF et Engie – elle est toujours restée fidèle à la cité des papes où l’avait installé son fondateur, Jean-Marc Armitano. Ce dernier ayant ensuite passé le relais fin 2018 à la tête de cette société dont le siège social, modèle d’environnement durable avec ses ombrières photovoltaïques, ses terrasses végétalisées, ses nombreux dispositifs de recyclage et même son potager, est installé dans la zone d’activités de Courtine.

Nouvelle identité, nouvelles ambitions
Avec l’arrivée du coréen Hanwha Solutions, RES devient donc Q Energy France. Une entreprise de la holding européenne Q Energy Solutions, créée en 2021 par Hanwha Solutions.
« C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous abordons ce nouveau chapitre de l’histoire de notre entreprise avec le soutien de notre nouvel actionnaire, explique Jean-François Petit, directeur général de Q Energy France. Cette évolution nous permet de renforcer notre présence sur le marché français dans tous nos secteurs d’activité et de travailler à notre expansion vers de nouveaux secteurs d’avenir. »
Basée à Berlin, Q Energy Solutions est une société sœur de Q Cells, fabricant de modules photovoltaïques reconnu à travers le monde. Les deux sociétés constituent la division Energie du groupe Hanwha Solutions, basé à Séoul.
« Q Energy France ambitionne d’être une entreprise leader de ‘smart energy solutions’, poursuit celui qui est en poste depuis 2018 après être entré dans le groupe en 2004. Nous produisons de l’électricité verte à partir de l’énergie générée par le soleil et par le vent, notre objectif est d’offrir la capacité de stocker cette énergie ou de la convertir en hydrogène vert au moyen de solutions durables, intelligentes et abordables pour accélérer la transition énergétique du pays. »
Déjà spécialiste du développement et de la construction de projets éoliens – terrestres et en mer – et photovoltaïques Q Energy entend poursuivre sa croissance en s’ouvrant à de nouveaux domaines tels que le solaire flottant et ‘l’agrivoltaïsme’. L’entreprise explore également de nouvelles filières innovantes comme la production d’hydrogène ou les solutions hybrides afin de proposer une offre toujours plus complète et adaptée aux besoins énergétiques nationaux.
Aujourd’hui, l’entreprise compte plus de 200 collaborateurs, essentiellement au sein de son siège avignonnais, ainsi que 6 agences réparties sur l’ensemble du territoire hexagonal.


Avignon, La Mirande, et si on cuisinait ?

Le 8 mars avait lieu la Journée internationale des droits des femmes. Pour l’occasion, le Conseil départemental de Vaucluse et la ville d’Avignon ont invité les femmes agents des collectivités à un concert dirigé par Debora Waldman. Cette dernière est la première femme à la tête d’un orchestre national permanent français.

« C’est impressionnant de voir ce public exclusivement féminin ! », s’exclame Cécile Helle, maire d’Avignon, sur la scène de l’opéra-théâtre, place de l’Horloge. « Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental, dès notre première rencontre a eu l’idée de ce concert. Et vous êtes là, les agents-femmes de nos collectivités locales. C’est une aventure humaine autour d’une des rares femmes-cheffes d’orchestre, Debora Waldman qui va jouer pour nous toutes avec l’Orchestre national Avignon-Provence. »

La patronne de l’exécutif départemental lui succède : « C’est un événement partagé, chère Cécile, ensemble, nous avons voulu fédérer les femmes. Leurs droits ont progressé, certes, mais lentement… Il a fallu attendre 1945 pour avoir le droit de vote, 1991 pour avoir la première femme premier ministre (Edith Cresson) », dit Dominique Santoni. Mais aussi la première femme élue au Conseil Général de Vaucluse en 1998 (Michèle Fournier-Armand) et enfin la première femme présidente du Conseil Départemental le 1er juillet 2021, Dominique Santoni.

Concert le 8 mars à l’Opéra du Grand Avignon. Photo DR

Elle poursuit : « Un décret très important a été publié en 2012 sur l’égalité femme-homme. Longtemps, à propos de violences conjugales on parlait de crime passionnel alors que je n’y vois aucune passion mais de la haine quand les femmes meurent sous les coups de leur conjoint. Aujourd’hui, en Ukraine les femmes accouchent dans un bunker. En France, nous avons le plaisir de vivre dans une démocratie, nous sommes libres de nous marier ou pas, d’avoir des enfants ou pas. Debora Waldman est un être charismatique, bienveillant, vive la musique, vive les femmes ».

Le concert s’ouvre par le plus connu des « Menuets » de Bocherini, se poursuit avec l’entraînant « Concerto pour flûte en mi mineur » de Mercadante, un « Divertimento » de Mozart et se conclut avec « Libertango » d’Astor Piazzola. Un cocktail était servi dans « La Salle des Préludes », au-dessous de la scène de l’opéra rénové du Grand Avignon, dans une ambiance zen, douce, légère avec des dizaines de spectatrices invitées par nos deux Dames de l’exécutif, Cécile Helle et Dominique Santoni, qui au-delà des clivages politiques, avancent main dans la main au service de l’intérêt général.


Avignon, La Mirande, et si on cuisinait ?

Hier, 8 mars célébrait les Droits des femmes, et c’est Olympe de Gouges que l’on a retrouvée au Théâtre du Balcon, à Avignon, interprétée par l’excellente Céline Monsarrat (La voix française de Julia Roberts). Dans ce seul en scène qui file comme un conte cruel du réel, on retrouve celle qui fût la fondatrice des Droits de la femme et de la citoyenne. Cette femme hors norme intrigue par la justesse de sa pensée, sa modération, sa bienveillance et surtout sa volonté d’indépendance.

Inspirée
La comédienne, Céline Monsarrat, très inspirée par ce destin extraordinaire, révèle l’histoire et le cheminement de cette femme pas comme les autres. Par touches sensibles, dans un rythme soutenu, elle nous éclaire sur le secret de sa naissance, ses engagements et surtout sur le procès expéditif qui la fit comparaître devant de célèbres avocats devenus Bourreaux : Danton, Robespierre, Fouquet-Tinville qui ne permirent pas aux résidents de la Conciergerie d’être défendus.

Ovationnée
A la fin du spectacle la salle pleine à craquer du Théâtre du Balcon offre un tonnerre d’applaudissements ainsi que deux rappels à la Céline Monsarrat, habitée par le rôle, alors que les larmes creusent des sillons sur son visage.

Elle fit sa révolution
Elle porte haut Olympe de Gouges et nous invite à relire l’histoire, notamment l’époque de la terreur. Nous sortons de la salle à nouveau alertés par un passé assassin, les convictions et le courage d’une femme qui bouscula les codes pour gagner en liberté et en partage. Aujourd’hui ? Le chemin qu’elle a commencé à tracer par le sang de sa décapitation a encore besoin d’être emprunté. N’est pas Olympe de Gouges qui veut.

Le saviez-vous ?
Olympe de Gouge a demandé : « la création d’une caisse patriotique ‘pour que celui qui a donne à celui qui n’a pas’ ; l’Éducation publique pour les garçons et les filles ; des maternités ‘où les femmes y accoucheraient dignement’ ; des maisons de repos décentes pour les aînés ; des ateliers nationaux pour les ouvriers ; des foyers d’accueil pour les mendiants ; des orphelinats pour les enfants trouvés ; la reconnaissance pleine et entière pour les enfants nés hors mariage et leur libre accès pour leur recherche en paternité ; un contrat civil signé entre concubins qui ne tiendraient pas à se marier. »

Une exposition
Un exposition sur Olympe de Gouges intitulée Droits humains et égalité réside actuellement dans le péristyle bas de l’Hôtel de ville d’Avignon jusqu’au 14 mars.


Avignon, La Mirande, et si on cuisinait ?

En Vaucluse, le taux d’incidence s’élève désormais à 559 en semaine 8 (du 21 au 27 février). Bien loin des niveaux atteints fin janvier (3 621). Depuis, ce nombre de cas détectés pour 100 000 habitants a été divisé par près de 7 dans le département qui se situe maintenant sous la moyenne nationale.

A l’heure où le taux de schéma vaccinal terminé atteint près de 75%, le centre départemental de vaccination déménage du Hall D du Parc des Expositions d’Avignon à la mairie annexe du Quartier Nord, située Avenue Boccace à Avignon, à partir du vendredi 11 mars 2022. Ouvert deux jours par semaine, les vendredi et samedi de 10h à 18h, il accueillera les personnes souhaitant se faire vacciner (1ère, seconde, ou dose de rappel), avec ou sans rendez-vous.

Dans le cas de rendez-vous, ceux-ci pourront être pris sur la plateforme maiia.com. Le vaccin utilisé par le centre départemental de vaccination est le Pfizer et des doses pédiatriques de vaccin Pfizer seront disponibles pour les enfants de 5 à 11 ans.

Lire aussi : Vaucluse, Et pendant ce temps-là, le Covid…

L.M.


Avignon, La Mirande, et si on cuisinait ?

Elle est venue jeudi soir au cinéma « Capitole » du Pontet avec le chorégraphe, Sofial Chalal, vice-champion du monde de hip-hop pour rencontrer le public. « La séance s’est merveilleusement passée, c’est la 32ème avant-première, pas une fois nous avons été déçus. Mon film suscite de la joie, permet de lâcher prise en ces temps troublés et à la fin, tout le monde se met à danser » explique Michèle Laroque, réalisatrice et comédienne aux côtés d’Isabelle Nanty, Patrick Timsit, Antoine Duléry, Thierry Lhermitte, Jean-Hugues Anglade et Jeanne Balibar.

Pour la star du hip-hop reconverti en chorégraphe d’une troupe de pieds nickelés, « Ca n’a pas été facile de les faire danser, surtout Thierry Lhermitte, et puis il s’y est mis. Ca leur a permis de s’exprimer avec leur corps, à être de plus en plus à l’aise, en confiance. A la fin, ils transpiraient de joie! » raconte Sofiane Chalal.

En fait, Michèle Laroque a toujours fait de la danse, comme Isabelle Nanty, sa soeur dans le film. « J’ai commencé à 3 ans, je m’entraînais 8h par semaine, elle fait partie de ma construction, de mon hygiène de vie. Comme le sport, elle rassemble des gens de tous âges, de toutes origines, de tous statuts sociaux. Elle n’est pas réservée à une élite ». Là, elle est mise en valeur par des tubes des années 70 chantées par Higelin, Ray Charles voire Maxime Leforestier qui fait une apparition karaoké avec sa guitare en bandoulière dans le film.

Dans le scénario, Sandra (Michèle Laroque) s’aperçoit que son mari (Antoine Duléry) la trompe avec sa meilleure amie. Du coup, elle quitte le domicile conjugal et sa vie de château pour débarquer chez sa soeur (Danie Isabelle Nanty) dans un modeste pavillon de Bougival où le nain de jardin est roi. Elle retrouve un monde qu’elle a tout fait pour quitter, pour s’élever dans l’échelle sociale et patatras… Elle se retrouve avec Lucien, Roberto et autres supposés loosers. Mais eux, ils n’ont pas des postures de façade, ils sont naturellement humains, solidaires, généreux, complices, pleins d’empathie envers elle et ils la sortent de sa galère. Après les épisodes des gilets jaunes et du Covid et maintenant la guerre en Ukraine, cette comédie fait du bien, redonne le sourire et un peu d’espoir. Sortie au cinéma le 16 mars.


Avignon, La Mirande, et si on cuisinait ?

Thing Big, un quartet aux allures de manifeste libertaire

Si vous connaissez Les Vibrants défricheurs ou Papanosh, vous avez déjà rencontré les deux compères que sont le contrebassiste Thibault Cellier et le sax ténor Raphaël Queneben. Ils jouent ensemble depuis plus de 18 ans, autant dire que l’improvisation peut facilement s’inviter sur leur terrain d’expérimentation.

Pour la soirée à l’AJMI, ils seront accompagnés par le trompettiste-multiinstrumentiste Ben LaMar Gay et le batteur et compositeur Mike Reed.

Encore une belle soirée en perspective pour l’AJMI qui a démarré fort cette nouvelle saison.

Jeudi 10 mars. 20H30. De 5 à 16€. AJMI Club. 4 Rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 13 39 07 85.  www.jazzalajmi.com

https://www.echodumardi.com/tag/avignon/page/170/   1/1