Fréquentation : retour gagnant pour Avignon Motor Passion
Après 2 ans de crise sanitaire et après quelques tiraillements internes, les Amis du circuit d’Avignon Vaucluse (Acav) et Avignon Tourisme ont réussi leur pari : organiser Avignon Motor Passion, ce salon de tout ce qui est mobile (autos, motos, vélos, cyclomoteurs, camions, ambulances, véhicules de pompiers et militaires, tracteurs…). Une édition 2022 qui a attiré plus de 30 000 visiteurs ce week-end au parc des expositions de Châteaublanc.
2 000 véhicules exposés Une centaine de clubs de passionnés de voitures de prestige et de collection, 350 exposants, des bourses d’échanges de pièces détachées, des ventes de miniatures, mais aussi les 60 ans de la mythique Jaguar type E conduite notamment par Steve Mac Queen, Frank Sinatra, Johnny Halliday ou Françoise Sagan, avec ses 6 cylindres en ligne qui affichaient 265 CV et les 100 ans de ‘L’Amilcar’, une bi-place en aluminium et acier qui avait remporté le Bol d’Or auto en 1922.
Hommage au mythique Groupe B Hommage également au ‘Grand Prix d’Avignon’ qui s’est déroulé sur les allées de l’Oulle entre 1989 et 1994 avec des Bugatti, Maserati et Gordini. Coup de chapeau aussi aux frères Nougier, créateurs de motos à 4 cylindres, 5 vitesses, réservoir alu ultra-léger. Ils avaient totalisé 4 records du monde et 6 titres de champions de France. Au point d’avoir tapé dans l’œil du constructeur iconique d’Outre-Manche Norton qui leur avait proposé un pont d’or pour s’expatrier à Birmingham, mais ils avaient refusé net. Dernier gros plan du salon, sur les voitures de rallye ‘Groupe B’, des monstres de 600CV à roues motrices. Lancia Delta HF Evolution, Audi Quattro, Peugeot 205 Turbo 16, R 5 Turbo, pilotées par Jean Ragnotti, Michèle Mouton, Ari Vatanen ou Bruno Saby et qui ont marqué les grandes heures du Monte-Carlo ou du tour de Corse entre 1982 et 1986.
Bref, ce salon ‘Motor passion’ d’Avignon, vitrine de l’automobile de prestige a fait le plein de spectateurs. Des amateurs éclairés qui ont avaient des étoiles dans les yeux, face aux véhicules de leur enfance ou de leur papy, 4 CV, Simca 1000, DS ou 2 CV.
Fréquentation : retour gagnant pour Avignon Motor Passion
Jeudi 24 mars, à l’occasion de l’événement international La Grande Lessive, les 24 élèves de CE1 de l’école Bouquerie d’Avignon et leur enseignante Laurence Laguitton ont étendu leurs créations format A4 inspirées de visites au musée sur le thème « Ombre(s) portée(s) ».
Tout d’abord, l’observation Ce projet a commencé par une découverte de la collection d’arts décoratifs du musée Vouland, et de jeux d’ombres et de lumières. Mais où va donc l’ombre du cheval de Louis XIV ? De quelle couleur est-elle ? Pourquoi s’agrandit-elle ? Puis-je la capturer ?
A l’école A l’école, les élèves ont travaillé sur les sources de lumières, les dimensions des ombres et leurs formes. Puis, les artistes en herbe sont revenus au musée pour revoir les horloges, les commodes, les vases, une théière en porcelaine, la chaise à porteur et Louis XIV sur son cheval. Ils ont imaginé un nouvel environnement pour leur objet préféré, décalé, surprenant, domestique ou patrimonial, les pyramides d’Egypte, la lune, une cuisine, l’Arc de triomphe… sans oublier de dessiner les ombres portées…
Partout dans le monde Partout dans le monde -plus de 12 millions de personnes y ont déjà participé dans 125 pays et 5 continents-, la « Grande Lessive » imaginée par la plasticienne Joëlle Gonthier a eu lieu : sur des places publiques, dans des jardins, des cours d’école…
L’art se renouvelle Les parents et les frères et sœurs des élèves sont venus voir cette installation et, au passage, découvrir le bel écrin du musée Vouland et de son jardin… Cette « Grande Lessive» des CE1 de l’école Bouquerie au musée Vouland inaugure la participation du musée à cette manifestation collective créée en 2006 ouverte à tous. Le fil d’étendage ressortira des réserves à l’automne… Vidéo à la fin de cette page MH
Fréquentation : retour gagnant pour Avignon Motor Passion
Pourtant, paradoxalement, chacun se débrouille comme il le peut, se débattant avec une multitude d’injonctions, pour finalement développer ses propres techniques.
Oui, devenir père est une joyeuse folie pleine de questionnements et de situations parfois absurdes qui sont un matériau précieux pour le circassien que je suis.
Je souhaite partager avec le public une vision poétique et clownesque de ce moment de ma vie. Le père en moi nourrit le jongleur : dans les manipulations quotidiennes de poussette, de couches ou de biberons, j’ai développé une nouvelle gestuelle circassienne propre à mon état de papa.
La poussette est devenue un élément de mon quotidien, que j’ai appris à maîtriser, ou du moins que j’essaye. Entre manipulation dansée, parcours et porté, j’ai travaillé avec ce nouveau moyen de transport comme un acrobate découvre un nouvel agrès de cirque. »
Coproduction : La Maison des Jonglages – Scène conventionnée de La Courneuve, MA scène nationale –Pays de Montbéliard, le Théâtre de Chartres – Scène conventionnée.
‘Père’. Samedi 26 mars.20h. Cirque. Théâtre physique. 10€. 1h. tout public.Théâtre de l’Oulle – Entrée rue de la Plaisance. Avignon. Billetterie ici. 09 74 74 64 90 MH
Fréquentation : retour gagnant pour Avignon Motor Passion
La vente aux enchères de ce samedi 26 mars, orchestrée par Patrick Armengau commissaire-priseur, sera exceptionnelle. Pourquoi ? Parce qu’il y sera question des Arts premiers et des Arts modernes avec un catalogue particulièrement épais grâce à la Collection René de Beaumont et de l’ancienne Collection Paul Puaux et surtout des travaux et œuvres de Pablo Picasso.
La matinée sera consacrée à l’Art moderne avec des pochoirs sur carton, des gravures sur bois, des estampes, des lithographies, des huiles sur toiles à partir d’estimations de 60 à 1 000€. Pour le fun ? J’ai repéré cet adorable appareil photographique Rolleiflex (lot 193) doté d’un objectif Planar 1:2.8/80 mm avec accessoires dont des filtres, une poignée de déclenchement, des lentilles, réducteur, cellule Weston Master V. en état de fonctionnement estimé au départ à partir de 450€.
L’après- midi ouvre le chapitre des Arts premiers Il y aura sans doute beaucoup de monde pour les Arts premiers avec cette statue Tchirichiri Moba du Togo, (lot 203) dont le culte porté par un village entier devait favoriser le succès des chasseurs. Elle est à la vente à partir de 700€. Il sera aussi question de Fétiche Adja, Togo, Bénin. La statuette féminine arbore des bras entravés par un lien en fibres végétales et une série de cadenas est suspendue à son cou ainsi qu’au buste, l’ensemble formant autant de gestes magiques. L’importante matérialité accumulatrice et les dimensions de l’œuvre en font un témoignage précieux de cet art religieux. L’objet (lot 212) est estimé à partir de 800€.
Pierre Pomdo Kissi de Guinée Il y a aussi cette étonnante pierre grasse, pierre Pomdo Kissi de Guinée (lot 221), cette statuette, retrouvée dans les terres agraires était peut-être destinée à favoriser la fertilité des récoltes. Ce bel exemplaire est estimé à partir de 1 000€.
Un crâne d’ancêtre ndambirkus Asmat Ce crâne Ndambirkus aire Asmat de papaousie en Nouvelle Guinée arbore des plumes de casoar, des coquillages nassa, des larmes de Job et graines rouges d’arbrus, rotin et résine. L’objet avait été à la vente chez Christies en 2005. Les crânes des grands hommes ou des puissants guerriers étaient traités avec beaucoup de soin. Il était porté en sautoir ou accroché à un poteau de la maison. Le crâne servait aussi d’appui tête où le vivant, en dormant, puisait son énergie dans la force de son ancêtre. Ce crâne partira à la vente à partir de 2 000€.
Estampes et livres illustrés de l’ancienne collection Paul Puaux devrait faire sensation Il y a, tout d’abord, cette gravure dans une feuille pliée en deux signée Picasso de l’ouvrage, en très bon état, ‘El entierro del conde de Orgaz’ éditions de la Comète 1969 comprenant 263 exemplaires, celui-ci étant numéroté 162, ce lot n°277 est estimé à partir de 8 000€. Il y a ces épreuves ‘Le Carmen des Carmen’ dont le N°41 porte la signature de Picasso et Aragon. L’œuvre est mise à la vente à partir de 3 000€. Ensemble ‘La Tauromaquia’, (lot 279) aquatintes au sucre, parchemins, épreuves, le très bel ensemble signé Pablo Picasso est estimé à partir de 30 000€. D’autres aquatintes ‘sable mouvant’ (lot 281) en parfait état seront mise à la vente à partir de 15 000€. Le lot 283 ayant pour thème ‘Célestine’, un roman de Fernando Rojas a amplement été étudié par Pablo Picasso. Là encore l’artiste utilise l’aquatinte au sucre sur cuivre gras, exécutant 66 gravures de petit format relatant l’histoire des amants maudits. Son œuvre est estimée à partir de 15 000€. Retrouvez tous les lots proposés ici.
Picasso pour Célestine DR
Avignon. Hôtel des ventes. Samedi 26 mars. 9h30 et 14h15. Exposition vendredi 25 mars de 14h à 18h et le matin de la vente, samedi 26 mars, de 9h à 9h30. 2, rue Mère Teresa à Avignon 04 90 86 35 35 contact@avignon-encheres.com www.avignon-encheres.com MH
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Le Comité départemental de coordination et de concertation pour l’Ukraine a décidé de fermer le mercredi 23 mars le centre de stockage des dons en faveur de l’Ukraine situé au parc des expositions à Avignon.Les mairies annexes et l’Hôtel de ville ne collectent donc plus les dons, mais la ville continue d’aider les réfugiés ukrainiens.
Beaucoup de dons ont été faits par les Avignonnais en faveur de l’Ukraine. Plusieurs tonnes de fournitures ont pu être envoyées directement au pays qui est en guerre depuis le 24 février dernier. Les associations locales continuent d’accepter les dons, mais les mairies annexes et l’Hôtel de ville, eux, cessent les collectes. Cécile Helle, maire d’Avignon, insiste sur le fait que la solidarité ne s’arrête pas là.
Désormais, la ville se concentre sur les réfugiés ukrainiens, qui sont déjà au nombre de 250 dans le Vaucluse, sur leur accueil ainsi que leur insertion dans le département. « Collectivement, avec nos partenaires, nous recensons, nous organisons l’accueil des réfugiés ukrainiens, et travaillons à l’accueil dans nos crèches et écoles de leurs enfants », a expliqué Cécile Helle.
V.A.
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«Les beaux jours sont annoncés d’ici peu et la situation sanitaire s’améliore. Nos locomotives historiques CC 6570 et BB 25660 basées sous la rotonde du dépôt des locomotives SNCF d’Avignon vont reprendre les rails ! » annonce Roland Bardosa le président de l’association APCC 6570, du nom de la première locomotive reçue, restaurée et chouchoutée par les adhérents.
Ainsi la prochaine circulation à bord de l’auguste loco et de ses wagons aura lieu dimanche 15 mai pour passer une belle journée de printemps à Bandol, en bord de mer. «Bandol est une très jolie petite ville provençale, très agréable, d’autant plus au printemps et avant la grande affluence estivale. Sa gare est située très près du centre-ville. L’accès est donc facile, à pieds, pour nos voyageurs. », indique l’ingénieur Sncf désormais à la retraite.
Un train privatif et sécurisé « Les avantages de la journée que nous proposons sont nombreux : le train privatif, est sécurisé. L’ambiance est tout aussi conviviale à bord car nos voyageurs sont des habitués ; Le trajet est direct, sans changement de train ; Le train est un moyen de transport sûr. Pas de dangers ou de fatigue engendrés par la circulation routière. Pas d’embouteillage (surtout un dimanche soir pour le retour) ; Le train est un moyen de transport éco-responsable ; Les enfants peuvent évoluer à bord du train. Ils ne sont pas obligés de rester assis comme dans une voiture. Et nous proposons des tarifs attractifs pour les enfants ; Pour les groupes, nous proposons des tarifs préférentiels (en fonction du nombre d’inscrits). »
Les infos pratiques Le prix unitaire du trajet aller-retour est de 28€ par adulte au départ de la gare d’Avignon centre et de 10€ pour les enfants entre 3 et 12 ans (gratuit jusqu’à 3 ans). Une fois arrivé sur place à Bandol, chacun est libre de sa journée : séance de bronzage sur les plages de sable fin, repas sur le port dans un des nombreux restaurants, randonnée sur le sentier du littoral avec un paysage magnifique … Le retour se fait en gare d’Avignon centre.
Pour les inscriptions Contacter l’association APCC 6570 (Trains remorqués par des locomotives historiques au départ d’Avignon) depuis voyages@cc6570.fr et au 06 85 819 456
Le prochain départ ? Le prochain train vous emportera dimanche 9 octobre, à destination de Banyuls pour assister à la «Fête des Vendanges». Qu’on se le dise !L’association APCC 6570 a pour objet de préserver la locomotive CC6570, ainsi que la BB25660 et la BB 5639). Article précédent sur ce même sujet ici.
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Depuis la première édition des Rencontres du Sud en 2011, Avignon se transforme pendant une semaine au mois de mars en carrefour du cinéma et capitale du 7e art. Réservée aux professionnels, elle s’est ouverte ensuite aux étudiants s’orientant vers les métiers du cinéma, puis partiellement au public, notamment avec le ciné pitchoun pour les enfants. Après une mémorable 9e édition en 2019 cette manifestation cinématographique idéalement placée après le Festival de Berlin en février et le festival de Cannes en mai, avait dû être annulée pour cause sanitaire en 2020 et 2021.
Plus de 300 professionnels Cette année les Rencontres se sont déroulées essentiellement au centre-ville, au Vox et à Utopia, ainsi qu’au Capitole Studios Le Pontet. Elles ont attiré du 14 au 19 mars plus de 300 professionnels heureux d’une liberté retrouvée, de voir le cinéma reprendre des couleurs, et impatients d’échanger et découvrir les nouveaux films en avant-première. Dix-sept films de qualité leur ont été proposés. Une programmation internationale avec des films français, espagnol, croate, argentin, japonais, coréen. Et cinq équipes venues présenter chacune leur film. Parmi ces personnalités du cinéma présentes : Cédric Klapisch réalisateur de ‘En Corps’ avec Santiago Amigorena coscénariste, Jean-Pierre Améris pour ‘Les folies fermières’, Thierry Demaisière et Alban, Turlai pour ‘Allons enfants’, Gustave Kerven réalisateur de ‘En même temps’ et la réalisatrice espagnole Clara Roquet pour son premier long-métrage ‘Libertad’. Fait notable cette année, l’hommage à la famille Bizot à la tête du cinéma le Vox place de l’Horloge en plein cœur de la cité des papes depuis 1922. Un cinéma indépendant cher aux avignonnais qui fête ses 100 ans (voir ci-dessous).
Trophée des lycéens Cette année pas de Victoires, cérémonie prestigieuse de clôture où était dévoilé le palmarès du festival des montreurs d’images. Mais un prix décerné par les étudiants a été attribué à ‘Murina’ premier long métrage de la croate Antoneta Alamat Kusijanovic. Le trophée du prix des lycéens, des élèves de terminale du lycée Robert Schuman, a été décerné au même film. Au final le bilan est très satisfaisant pour un festival qui a permis de célébrer le 7ème art autour d’oeuvres magnifiques et d’un savoureux mélange de films d’auteur ou commerciaux.
Jean-Dominique Réga
Les 100 ans du cinéma Vox et l’hommage à la famille Bizot
Jeudi 17 mars dans la grande salle du Vox nombreux étaient les professionnels et les avignonnais venus rendre hommage à la famille Bizot et fêter les 100 ans du Vox. Un cinéma qui en 1922 était exploité par Joseph Bizot (1881-1967) grand-père de Jean-Paul Bizot et arrière grand-père d’Emmanuel. Ce dernier en a pris la gérance en 1994 après avoir rejoint ses parents Jean-Paul et Léonie en 1989. « Des exploitants emblématiques » pour René Kraus président des Rencontres du Sud et directeur général du multiplex Capitole Studios au Pontet. « Cet art qu’est le cinéma s’est renouvelé, a changé, évolué, et la famille Bizot est toujours à la tête du Vox. Nous tenions particulièrement à la célébrer» a-t-il ajouté avant de laisser la parole à Cécile Helle qui a fait part de son émotion et sa satisfaction en tant que maire d’Avignon, de voir un cinéma indépendant du centre ville en capacité de se maintenir. « Grâce à l’implication et l’engagement exceptionnel d’une famille unie. Le Vox était dans votre cœur quand vous l’avez repris. Vous avez fait des travaux ambitieux pour passer à deux salles, le moderniser et créer un restaurant place de l’Horloge. Vous avez su vous adapter, développer une activité autour du théâtre en juillet et effectuer des changements tout en gardant l’âme du lieu où tous les avignonnais ont des souvenirs ». Elle a souligné également l’ouverture d’esprit de la famille. « Un cinéma doit vibrer de la vie locale et vous avez su ouvrir vos salles à tous, lors des campagnes électorales par exemple ». Puis Cécile Helle a remis à Jean-Paul et Léonie à la tête du cinéma en 1976 et aujourd’hui encore figures du Vox, l’ordre national du Mérite au grade de chevalier. Une décoration qui a pour vocation de récompenser les mérites distingués et d’encourager les forces vives du pays. « La relève est là, vous pouvez être fiers » a conclu le maire en épinglant les décorations en présence du fils d’Emmanuel, Baptiste 12 ans symbolisant une 5ème génération qui pourrait bien continuer l’aventure… Au cours de cette soirée, après un petit film d’Emmanuel rendant un bel hommage à ses parents, Léonie et Jean-Paul ont également reçu le Mérite cinématographique au grade de commandeur.
Cédric Klapisch à gauche et Santiago Amigorena.
Jeudi 18 mars le réalisateur Cédric Klapisch a présenté en avant-première ‘En Corps’. Il était accompagné de Santiago Amigorena avec qui il a co-écrit le scénario. Ce film qui réunit Marion Barbeau dans le rôle principal, Hofesh Shechter, Denis Podalydès, Muriel Robin, Pio Marmaï, François Civil, Souheila Yacoub, raconte l’histoire d’Elise, 26 ans, grande danseuse classique qui se blesse pendant un spectacle puis apprend qu’elle ne pourra plus danser. Dès lors sa vie va être bouleversée. Entre Paris et Rémignac en Bretagne, au gré des rencontres et des expériences, des déceptions et des espoirs, elle va se rapprocher d’une compagnie de danse contemporaine et retrouver un nouvel élan et une nouvelle façon de vivre.
Après son documentaire consacré à Aurélie Dupont en 2010 Cédric Klapisch se replonge dans un univers qu’il connaît. Il a d’ailleurs monté pendant le confinement ‘Dire merci’ un petit film collectif des danseurs de l’opéra qui se sont filmés chez eux avec leur smartphone. Le film de 4’40 devenu viral a fait le tour du monde. « J’aime la danse depuis longtemps et c’est la raison pour laquelle on m’avait proposé de réaliser ’L’espace d’un instant’. Je suis spectateur de ça. J’ai beaucoup filmé à l’opéra de Paris. Rien que de les voir s’échauffer le matin c’est un spectacle »
« Ce film est une fiction autour de la danse. A Aurélie Dupont on avait dit aussi qu’elle ne pourrait plus danser… Mais comme le dit François Civil dans le film, le corps est mystérieux. Je savais que Marion Barbeau avait les compétences danse classique et contemporaine. Elle s’est imposée dans le casting. J’ai l’impression que j’ai réussi à raconter une histoire » explique Cédric Klapisch qui réalise là un film émouvant qui a été plébiscité. Un bel hommage à la danse et à la joie de vivre.
La réalisatrice espagnole Clara Roquet.
Clara Roquet, réalisatrice espagnole de 33 ans, était présente aux Rencontres du Sud pour présenter ‘Libertad’ son premier long-métrage. Scénariste de renom en Espagne et en Amérique du Sud, elle a commencé sa carrière en 2014 en co-écrivant le multi-primé ’10 000 KM’ aux côtés du réalisateur Carlos Marques-Marcet. Récompensée avec les courts métrages ‘El Adios’ (2015) et ‘Good Girl’ en 2018, elle a réalisé également deux épisodes de ‘Tijuana’ série produite pour Netflix.
‘Libertad’ raconte l’histoire d’une amitié entre deux adolescentes, Nora, qui fait partie d’une famille bourgeoise, et Libertad, jeune colombienne fille de domestique. Le temps d’un été apparemment idyllique… Bien plus qu’un passage à l’âge adulte le film pointe certaines réalités comme le manque d’intégration, la maltraitance que subissent les domestiques, les conventions familiales basées sur le mensonge, la différence entre les classes sociales…
« Il peut y voir une conséquence même inconsciente du colonialisme » explique Clara. « Ces personnes d’Amérique du Sud qui viennent en Europe pour travailler, préfèrent venir en Espagne pour la langue. Il y a dans mon pays une supériorité sous-jacente par rapport à ces gens là qui arrivent dans une famille où on leur demande de faire un peu tout, et deviennent un peu esclaves ». C’est aussi une histoire sur l’identité et la famille. « Dans l’adolescence on commence à construire sa propre identité. Nora se bat contre son monde en perdition et Libertad contre une société de classe dans laquelle la liberté et la dignité ne semblent être accessible qu’à ceux qui en ont les moyens » conclue Clara Roquet qui aime le cinéma expérimental, celui qui n’impose pas de conclusion et implique le spectateur dans une expérience émotionnelle.
Gustave Kerven.
‘En même temps’ le dernier long-métrage de Gustave Kerven et Benoit Delépine sort en salle le 6 avril quatre jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Cette comédie qui réunit notamment Vincent Macaigne, Jonathan Cohen, India Hair, Yolande Moreau, aborde avec humour la politique, l’écologie, le féminisme et le patriarcat. Dans le film, un élu de droite tente de convaincre un maire de gauche, écologiste, de s’associer à lui afin de transformer une forêt en parc de loisirs. Alors que les deux hommes sont sur le point de conclure leur marché, un gang de féministes arrive à les coller l’un à l’autre. Un acte de rébellion contre le système politique et patriarcal qui a pour conséquence d’unir les deux hommes contre leur gré.
Gustave Kerven qui garde de bons souvenirs de la Cité des papes lorsqu’il était étudiant, était présent aux Rencontres du Sud pour présenter aux professionnels son nouveau long-métrage coréalisé avec son compère Benoit Delépine. « Les deux personnages sont des politiciens différents. L’écologiste croit en ce qu’il dit mais prêche dans le désert, et doit affronter toutes les exaspérations individuelles. Celui de droite surfe pour aller dans le sens de ses électeurs. C’est un opportuniste qui profite de son statut, mais que les gens ne prennent plus au sérieux » analyse le réalisateur. « Leur travail rassemble un maximum d’emmerdes. Tout le monde se met à râler pour tout. Chacun n’y voit que son propre intérêt. Les pétitions sur internet, les groupes, les réseaux sociaux, etc… Cela devient impossible. On peut rayer les politiques mais c’est de plus en plus difficile à faire ». Un film avec de l’humour et du fond.
Jean-Pierre Améris.
Jean-Pierre Améris, réalisateur, est venu à Avignon présenter son dernier film : « Les folies fermières » dont la sortie nationale est prévue le 11 mai 2022. Une comédie avec Alban Ivanov, Sabrina Ouazani, Michèle Bernier, Moussa Maaskri, Bérengère Krief. Inspirée d’une véritable histoire, celle de David Caumette éleveur dans le Tarn. Pour sauver de la faillite son exploitation agricole, et contre l’avis de ses proches qui sont sceptiques, il va monter un cabaret à la ferme. Le spectacle sera sur scène et dans l’assiette, avec les bons produits du coin !
C’est en regardant un reportage aux actualités régionales de France 3 que le réalisateur a entendu parler de ces faits. Il fait un parallèle avec sa propre histoire « Faire un film est une entreprise un peu folle ! ». Il se rend sur place et au contact des fermiers et d’un monde qu’il ne connaît pas vraiment, en apprend beaucoup. Séduit par la détermination, l’authenticité et le caractère positif du personnage qui répond au désespoir par la fantaisie, il décide d’en faire un film, humain et joyeux qu’il tourne dans le Cantal où il allait dans son enfance avec ses parents. « Il fallait être juste sur le monde paysan, ne pas cacher leurs difficultés. Faire se rencontrer deux mondes pour permettre de surmonter les à priori des fermiers sur les artistes et de ces derniers sur les paysans. J’ai présenté le film au salon de l’agriculture à Paris. Les paysans s’y retrouvent. Ils vont organiser des débats. Le cinéma réunit », dit en souriant Jean-Pierre Améris avant de conclure : « Ce film est un éloge du collectif et de la fantaisie contre le désespoir ». Une comédie joyeuse avec de beaux moments d’émotions.
Thierry Demaizière à droite et Alban Teurlai.
Après les documentaires sur Benjamin Millepied à l’opéra de Paris, sur Rocco Siffredi, puis en 2019 ‘Lourdes’ à la rencontre de pèlerins, Thierry Demaizière et Alban Teurlai sont venus présenter leur film ‘Allons enfants’ dont la sortie nationale est prévue le 13 avril 2022.
C’est l’histoire d’une expérience unique en France. Au coeur de la capitale, le lycée Turgot tente un pari fou : intégrer des élèves de quartiers populaires et briser la spirale de l’échec scolaire par la danse Hip Hop. Dans cet établissement scolaire, l’accueil des élèves est basé sur la bienveillance, l’accompagnement à la scolarité et l’exigence de résultats. C’est dans une ambiance de travail cadrée que les élèves évoluent pour acquérir des connaissances qui doivent leur permettre de poursuivre leurs études et de s’insérer dans la vie professionnelle avec les compétences pour s’épanouir et se construire comme futurs citoyens.
« Nous sommes des portraitistes, ce qui nous amène à découvrir des mondes différents » expliquent les deux réalisateurs pour qui les danseurs de l’opéra sont des professionnels, des athlètes qui passent par la souffrance pour arriver à l’excellence. « Là, les jeunes passionnés de hip-hop font ça avant tout pour kiffer ». Le tournage s’est déroulé sur une année. « Notre intention est de faire du cinéma qui nous intéresse et parle aussi aux autres. Nous prenons le réel et nous racontons ». C’est un film aussi sur le métier d’enseignant avec des professeurs qui croient aux écoles de la République. « Ils ont pour mission de récupérer des jeunes en échec scolaire en allant chercher leur culture pour essayer de les accrocher à l’école. Je les admire » s’enthousiasme Thierry. « Sur toute la bande il n’y en a qu’un qui n’a pas eu le bac et une autre qui n’a pas poursuivi sa scolarité. La plupart continuent leurs études et la danse ». « Les barrières tombent quand des élèves de milieux sociaux différents se retrouvent dans une cour de récréation » ajoute Alban. Un duo de réalisateurs pour qui le titre du film était une évidence. « Ils ont chanté la Marseillaise ». Tout un symbole.
Dossier réalisé par Jean-Dominique Rega
Fréquentation : retour gagnant pour Avignon Motor Passion
Après la chute de Troie, Idoménée, roi de Crète, est de retour vers sa patrie après une longue absence pendant laquelle son fils Idamante assurait la continuité de son règne, et la garde des prisonniers troyens parmi lesquels se trouve Ilia, fille du roi Priam.
Pour échapper à une incroyable tempête qui l’empêche de rejoindre la Crète, Idoménée promet au dieu Neptune de lui sacrifier le premier être vivant qu’il rencontrera en débarquant. Et c’est son propre fils, Idamante, qui l’accueille sur le sol natal !
La mise en scène et les costumes sont signés par Sandra Pocceschi et Giacomo Strada qui font équipe depuis 2015 et deviennent artistes associés de l’Opéra. L’une est issue de la danse l’autre du monde de l’art plastique. Les costumes et décors sont entièrement réalisés par les ateliers de l’Opéra d’Avignon.
Debora Waldman Nous retrouverons avec plaisir la cheffe Debora Waldman à la direction de l’Orchestre National Avignon-Provence pour cet ‘opera seria’ qui annonce déjà les prémices du romantisme qui fera bientôt chavirer l’Europe.
Idoménée.Vendredi 25 mars. 20h30. Dimanche 27 mars. 14h30. De 10 à 75€. Opéra Grand Avignon. 4, rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr
Voici une vidéo d’Idomeneo de Wolfgang Amadeus Mozart acte II, pour un aperçu de la Faculté de musique de l’Université de Montréal.
Fréquentation : retour gagnant pour Avignon Motor Passion
Tony Malaby saxophone / Angelica Sanchez claviers / Tom Rainey batterie. On a pu les entendre lors du festival de jazz à Saumane en juin 2006 ! Autant dire que ces 3 artistes ont l’habitude de jouer ensemble et que leur complicité au sein de ce trio – qui n’a pas de leader – perdure.
Entre composition et improvisation. Ce trio pensé comme un trio de musique de chambre moderne improvisée est souvent qualifié de « trio de haut vol à la connexion télépathique »…C’est peu dire.
Master class avec le batteur Tom Rainey. Pour musiciens confirmés ou amateurs, pour échanger, expérimenter, jouer. Un rendez-vous toujours riche d’enseignement et de plaisir.
Jeudi 24 mars. De 14h à 17h. 20€. Gratuit pour les élèves du Conservatoire Régional Grand Avignon. Également ce même jour concert. 20h30. 5 à 16€. AJMI Club. 4, rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 13 39 07 85. www.jazzalajmi.com