19 septembre 2025 |

Ecrit par le 19 septembre 2025

Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !

Hôtel de Ville. Dans la salle du conseil tous les micros sont éteints et les fauteuils en velours rouge arborent des ressorts prestes à vous faire déguerpir ou tout du moins à ne pas vous éterniser. Face à une palanquée de journalistes, tous les titres de la presse avaient répondu présent, Fabrice Martinez-Tocabens, adjoint délégué à ‘la ville apaisée et respirable’, entouré de Frédérique Corcoral adjointe déléguée au quartier Ouest et Julien de Benito, adjoint délégué au quartier Nord-Rocade, est prêt à entrer dans l’arène. A l’ordre du jour ? Le point d’étape du ‘Plan Faubourgs l’esprit village d’Avignon’.

C’est que l’apaisement des Faubourgs met en boule et déverse pas mal d’encre. En cause ? La mise en place de nombreux sens uniques dans les quartiers adjacents de l’intramuros d’Avignon et la concentration de flux routiers dans les artères principales de la ville. Conséquence ? Une augmentation des bouchons aux heures de pointe, de la perte de temps et de carburant, une complexification de la circulation, du stationnement, le ralentissement des transports en commun dont le fameux tramway, la pollution… Mais à la Mairie ça n’est pas le constat qui est fait.

Rappel des faits
Fabrice Martinez-Tocabens prend la parole et ne la lâchera pas pendant plus d’une heure. Sa stratégie ? Des chiffres sonnants et trébuchants, de longues, très longues réponses, des périphrases un peu vagues aussi et la distribution de la parole comme en classe. Il plante le décor : «130 000 véhicules quotidiens qui transitent, engorgeant les quartiers et détériorant la vie de 30 000 habitants asphyxiés par la pollution de l’air, sonore, visuelle, l’absence de sécurité pour les usagers de l’espace public… »

La ville ? Un concentré de paradoxes, un puzzle aux mille équations

Les objectifs ?
«Éliminer le transit constitué de 60 000 automobilistes qui empruntent les faubourgs les traversant d’Est en Ouest et vice-versa », précise-t-il. Et dans la foulée aussi ? « Créer de l’aménagement pour développer les mobilités, détaille Frédérique Corcoral, précisant l’aménagement de 7,5km de pistes cyclables sécurisées, de trottoirs et de couloir de bus.» 

Premiers résultats
La mise en sens unique des boulevard Sixte Isnard et Jacques Monod aurait réduit le trafic de 75% avec 10 800 véhicules/jour en moins et de 30% soit de 1 800 véhicules sur l’avenue des deux routes et la rue Jean Macé. L’avenue Monclar aurait comptabilisé 1 500 véhicules (-44%), 2 670 pour l’avenue des Sources (-47%), 3 350 pour l’avenue de la Trillade (-45%) et 3 105 pour l’avenue Eisenhower (-21%). Quant à la piste cyclable Monclar mise en service en juillet 2021, elle induirait une augmentation en été de 50% de sa fréquentation et 20% les mois suivants. « Des chiffres encourageant à pondérer cependant puisque nous sommes actuellement en période de télétravail, » observe un cadre commercial natif d’Avignon.

Le point noir à résorber ?
C’est sur l’absence de fluidité de circulation dans l’axe Saint-Ruf-Tarascon où deux carrefours Saint-Ruf-Monod et Isnard ainsi que Gambetta et Moulin de Notre Dame que les élus se sont penchés constatant un enchevêtrement de voitures, bus, et vélos eux-mêmes bloqués par le tramway. Résultat ? Plus de 45mn de bouchons ont été constatés les après-midi.

Fabrice Martinez-Tocabens, adjoint délégué à ‘la ville apaisée et respirable’, entouré de Frédérique Corcoral adjointe déléguée au quartier Ouest
et Julien de Benito, adjoint délégué au quartier Nord-Rocade

Pour répondre à cette problématique
Mercredi 2 ou jeudi 3 février, les sens uniques sur les Boulevards Monod et Isnard seront maintenus à l’approche de Saint-Ruf, permettant de rompre le trafic de transit, tandis qu’un double sens sera rétabli sur les portions les plus éloignées de St-Ruf au bénéfice de l’accessibilité des riverains. Précisément passage du Boulevard Monod en double sens entre l’Avenue Monclar et les rues Dahlias / Villas – passage du Boulevard Isnard passe en double sens entre l’Avenue de l’Arrousaire et la place Robert Blanc. Cette mesure s’accompagnera d’ajustements complémentaires dans les quartiers Universelle, Robert Blanc et Loti afin d’éviter que les voitures s’y engouffrent.

Dans les semaines à venir
Il sera question de l’inversion du sens unique des Boulevards Monod et Isnard. Cette mesure permettra de continuer à contraindre le trafic de transit tout en déchargeant durablement l’axe Saint-Ruf au profit de la fluidité du tramway. Cette mesure sera réalisée dans quelques semaines, après accord du Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés (STRMTG) seul organisme d’Etat habilité à valider les changements de circulation aux abords du tramway.

Apprivoiser le labyrinthe
N’empêche la rue gronde. Pourquoi ? Parce que, pour beaucoup de riverains, sortir ou entrer de chez eux est devenu stressant en termes de temps, de stationnement, ou d’intégration dans le flux routier. Car dorénavant la circulation se fait par le tour des remparts, les avenues Pierre Sémard et Eisenhower et la rocade Charles-de-Gaulle, pour accéder aux remparts puis par des boucles de circulation pour s’en éloigner. Le plan en détail ici.

Une configuration des routes hasardeuse
La configuration de certaines routes laisse en réalité peu de manœuvre aux voitures, particulièrement lorsque celles-ci en compilent les usages, comme c’est le cas pour la route de Tarascon où voitures, cycles et tram font la queue leu leu. Ce qui devient particulièrement problématique aux heures de pointe. Des tensions se font jour, notamment dans le tram ou conducteurs et contrôleurs sont quotidiennement pris à partie par les usagers qui les pressent d’ouvrir les portes avant les stations, pour s’extraire de ce non-sens où la promesse de gagner du temps en transport en commun n’est pas tenue et qu’aller à pied va plus vite. Ce qui pourrait d’ailleurs mettre à mal le maintien la ligne. «Nous avons hérité d’un tracé qui n’était pas le nôtre,» relève Fabrice Martinez-Tocabens adjoint à la Ville apaisée et respirable.

Dans les rectangles, les ajustements décrits ci-dessus qui auront lieu la semaine prochaine et dans les suivantes.
Le problème ? Il réside dans la concentration de la circulation sur la voie du tram qui n’est pas en site propre.

Retrouver l’esprit village
Pourtant, la mise en place de ce plan par la Ville, partait d’un bon sentiment, tout d’abord en arrêtant d’asphyxier les faubourgs, c’est-à-dire les quartiers des plus proches des remparts et en promettant l’apaisement avec le retour de ‘l’esprit village’. Pour cela, les élus ont décidé de détourner la circulation de ‘transit*’ de voitures et transports en tout genre sur des voies ponctuées, pour certaines, de larges voies cyclables. S’agissait-il vraiment de la circulation de transit ? Les professionnels de la santé, les juristes et parfois les habitants eux-mêmes ont été nombreux à témoigner du contraire, vivant mal les boucles des sens uniques, allant même jusqu’à prévenir leurs amis de préférer certains horaires et indiquant scrupuleusement les nouveaux chemins à emprunter.  
(Circulation de transit* : flux routier traversant la ville sans en faire sa destination.)

Des décennies d’inertie urbanistique ?
Mais le seul Plan faubourgs est-il en cause où met-il en exergue l’absence d’une politique de la ville remontant à plusieurs décennies, là où d’autres communes ont réalisé des contournements autoroutiers et autres ceintures périphériques pour désengorger la ville ? Ne vivons-nous pas les conséquences de décennies de retard d’infrastructures routières destinées à contourner la ville ?

Le tram conçoit des difficultés à circuler lorsqu’il n’est pas en site propre

Limitrophe bannissement ?
En coulisses également, certains évoquent le fait de faire payer aux Gardois et aux Bucco-Rhodaniens de travailler et de stationner à Avignon tout en étant rétifs à y habiter. Une cheffe d’entreprise, en lien avec de grands groupes s’était faite, il y quelques jours, l’ambassadrice d’Avignon. Alors qu’elle demandait benoîtement, à l’un des dirigeants, pourquoi il ne souhaitait pas investir dans Avignon, celui-ci lui répondit qu’il fuyait une ville où l’on ne pouvait pas circuler et où le centre-ville s’était vidé, depuis plusieurs années, des professions libérales séduites pas la fiscalité des ZFU (Zones franches urbaines). Pour eux Avignon perdait chaque année un peu de son lustre et peut-être même ses habitants, rendant les projets d’investissement trop hasardeux.

La charrue avant les bœufs ?
Pour autant n’y-aurait-il pas d’alternatives à tout ce charivari ? Comme la demande de gratuité de l’autoroute entre Avignon Nord et Avignon Sud dont on rêverait qu’elle se poursuive jusqu’à Orange. Car on se souvient que Maurice Chabert (ancien président du Département) en son temps, puis récemment Dominique Santoni, présidente du Département, Cécile Helle maire d’Avignon, Joël Guin président du Grand Avignon et même le préfet y sont favorables. « La demande a bien été faite et la balle est encore dans le camp de Vinci, se souvient Fabrice Martinez-Tocabens mais quel est le poids de la puissance publique face à une société condamnée à gagner de l’argent ? » recentre l’élu qui ne veut pas s’éloigner de ses faubourgs.

La Léo ?
Son acronyme –Léo, Liaison Est-Ouest- a ressurgi cette semaine dans les colonnes du Canard Enchaîné (du 26 01 22) où l’on se plaît à évoquer «des travaux qui devaient démarrer à l’Automne, mais un projet attaqué en justice par un collectif Anti-Léo pour absence d’études d’impact alors que 142,7M€ issus du Plan de relance ont été dégainés par le 1er ministre Jean Castex. Le projet ? La création de deux ponts sur la Durance et d’un autre sur le Rhône, mais aussi une emprise de 20 hectares de terres agricoles dans la ceinture verte d’Avignon. Ce qui a sans doute fait tousser Cécile Helle qui ne veut peut-être pas toucher à ce poumon vert d’Avignon –avec la Barthelasse- d’autant plus que le tracé de la Léo arrivant au rond-point de l’Amandier n’est sans doute plus d’une grande pertinence. Alors la Léo, Cécile Helle la veut-elle vraiment ? Fabrice Matinez-Tocabens fait silence, happé par la contemplation de son bureau.

Quand Souad Zitouni met la pression
Alors que la conférence de presse s’était déroulée hier (mercredi 26 janvier) en début d’après-midi, la députée de Vaucluse, Souad Zitouni, elle, avait devancé l’agenda, en rencontrant, la veille et un peu plus tardivement dans la journée, les riverains de l’Avenue Saint-Ruf, des Boulevards Sixte Isnard et Jacques Monod. Autour d’elle ? Des membres du collectif, des familles, des commerçants, des personnes en situation de handicap, des pharmaciens et des soignants, tous lui faisant part de leur inquiétude.

Partout, les mêmes points d’achoppement
Ils soulèvent les nuisances qui découlent de la mise en place des sens uniques au carrefour de ces boulevards ; la dégradation de la qualité de l’air due aux embouteillages, la circulation perturbée du tramway avec des retards de plus de 45 minutes, des commerces désertés, des tensions entre piétons, cyclistes et automobilistes. 

Carrefour, feux trop rapides, la circulation peine en fluidité, » les réajustements prévus seront efficaces » promet Fabrice Martinez-Tocabens

Une plume pour dire les maux
Du coup, Souad Zitouni a pris sa plus belle plume, engageant une conversation polie par missive avec Cécile Helle, la priant, toutefois, d’écouter les personnes impactées par le plan et de bien vouloir la rencontrer.« Je ne doute pas que le Plan Faubourgs parte d’une bonne intention de pacifier la vie au sein des quartiers où il est mis en place, mais les conséquences générées par les dernière mesures semblent montrer une nécessité de concertation de l’ensemble des personnes impactées par ce plan.»

Pour l’heure ?
Cécile Helle a revêtu sa cape d’invisibilité sur la question. Interrogé sur le fait de mettre en place un Plan Faubourgs qui aurait, auparavant, nécessité que soient aménagés, a minima, les parkings relais prévus en 2023, Fabrice Martinez-Tocabens conclut : « Il y avait urgence à agir et c’est ce que nous avons fait.»


Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !

S’appuyant sur les données du portail prix-carburants.gouv.fr le site comparateur de voitures et guide d’achat Caroom.fr vient de dresser un état des lieux du prix des carburants dans les 50 plus grandes villes françaises. Avignon y figure en 28e position avec une hausse des carburants de près de 22% en 1 an. Une augmentation aussi observée dans les principales villes de Vaucluse.

Avec un prix moyen de 1,603€ pour 1 litre de gazole en janvier 2022, Avignon figure en 28e position des villes françaises en termes de coûts des carburants. En 1 an, les 14 points de vente références de la cité des papes ont vu le prix moyen du litre de gazole augmenter de 0,288€, soit une hausse de +21,89%. Pour les automobilistes locaux, le coût moyen d’un plein de 40 litres* à Avignon est ainsi passé de 52,60€ en janvier 2021 à 64,11€ 12 mois plus tard, soit une hausse de +11,51€. Pour rappel, mi-novembre 2018, date du début du mouvement des Gilets Jaunes, le prix du litre de gazole était à Avignon de 1,471€.

Evolution du prix moyen de 1 litre de gazole à Avignon depuis 2018.

Velleron le plus cher, les Taillades le moins coûteux
Dans le reste du Vaucluse c’est à Velleron que l’on constate le prix le plus élevé pour 1 litre de gazole (1,675€). Derrière arrivent les villes de Monteux (1,651€), Orange (1,624€), Bollène (1,614€), Isle-sur-la-Sorgue (1,609€) et Sorgues (1,609€) qui sont toutes plus chères qu’Avignon. A l’inverse, c’est au Pontet (1,597€), Pertuis (1,587€), Cavaillon (1,586€) et les Taillades (1,586€) que les automobilistes du département s’en tirent le mieux. Au final, le Vaucluse affiche une hausse moyenne de +21,96% en un an alors que le prix moyen du litre de gazole s’affiche à 1,603€.

Comparatif 2021-2022 du prix moyen de 1 litre de gazole dans les principales villes de Vaucluse.

Mieux vaut faire son plein à Aix ou à Nîmes
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est à Toulon que l’on trouve le prix le plus élevé pour 1 litre de gazole (1,621€ – 15e rang national). En 27e position, Marseille (1,604€) figure juste devant Avignon. Suivent ensuite Nice (30e avec 1,602€) et Aix-en-Provence (38e avec 1,593€). En Paca, la hausse moyenne est de +20,75% en un an et le prix moyen du litre de gazole s’établit à 1,607€. Chez nos voisins, Montpellier (11e) affiche des coûts élevés (1,625€) alors que Nîmes (45e) s’en sort beaucoup mieux (1,585€).
Au niveau national, l’outil mis en place par Flashs, l’agence spécialisée en data, et Caroom.fr constate les plus fortes hausse à Brest (+25,17%), le Havre (+24,39%) et Vitry-sur-Seine (+24,24%). Dans le même temps, c’est à Grenoble que se trouve le gazole le plus cher  de l’Hexagone (1,677€) devant Montreuil (1,655€) et Nanterre (1,650€) qui complètent le podium de ce top 50 à découvrir ci-dessous.

*Le gazole représentant plus de 70% des carburants vendus en France, c’est ce type de carburant qui a été retenu comme exemple pour cette étude.


Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !

Comédienne aux multiples talents – chroniqueuse, metteuse en scène, écrivaine-  la marseillaise Audrey Vernon est une habituée des planches avignonnaises et même enceinte, elle n’abandonne pas son combat… au contraire !

En 2009, elle commence à s’intéresser à l’économie et écrit un «one-woman-show économique» sur l’explosion des inégalités : «Comment épouser un milliardaire» qui sera joué plus de 500 fois et durera 10 ans. Elle créé ensuite au Festival off de 2012 «Marx et Jenny», un spectacle sur l’œuvre de Karl Marx et qui nous permet de découvrir Jenny, sa femme. Elle enchaîne en 2015 avec ‘Fukushima Work in Progres’ puis la création d’une lecture autour des textes d’écologie radicale.

Avec Billion Dollar Baby la femme enceinte s’adresse à son futur enfant
Elle lui explique le monde dans lequel il va devoir apprendre à respirer et nous prend ainsi à témoin du monde dans lequel nous vivons, fait l’inventaire des réalités du néo-libéralisme : puissance étatique, pollution de l’air, privatisation de l’eau, artificialisation des terre,  marchandisation de la vie, changement climatique, et les guerres…

Du bon théâtre documentaire
Comme tous ses «seule en scène», c’est drôle, documenté  et pertinent. De la difficulté de décrire un monde si complexe, Audrey Vernon devient lanceuse d’alerte, choisit la lettre ouverte à un bébé à naître pour éveiller également les consciences et susciter peut-être l’engagement de tous.Un spectacle forcément salutaire.

Billion dollar baby. Jeudi 27 janvier. 20h. 10 à 20€. Factory/ Théâtre de l’Oulle. 9, place Crillon. Avignon. Réservations / informations par téléphone : 09 74 74 64 90. www.theatredeloulle.com


Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !

La journée portes ouvertes de l’enseignement supérieur aura lieu ce samedi 29 janvier 2022 de 9h à 16h au sein du lycée Théodore Aubanel à Avignon. Des enseignants, étudiants et apprentis seront présents pour répondre aux questions des lycéens qui porteront sur les formations post-bac.

Les équipes présenteront le BTS SIO en amphithéâtre ; le BTS Tourisme dans la salle informatique B010 du CD ; le BTS NDRC au CDI ; les DCG, DSCG, BTS CG, les formations en apprentissage et PPPE (Parcours préparatoire au professorat des écoles) dans le réfectoire et enfin, le BTS SAM au foyer. Le passe sanitaire pour les mineurs et le passe vaccinal pour les majeurs seront exigés à l’entrée. Le port du masque sera obligatoire.

Plus d’informations, cliquez ici. 14 rue de la Palapharnerie, 84918 Avignon, 04 90 16 36 06.

L.M.


Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !

Le corner ‘Pizzette’ installé au 26 rue de la République à Avignon est de nouveau ouvert. Un concept signé la maison Blachère, dont le siège social se situe à Châteaurenard.

Géré dorénavant par Etienne Lopez, issu de la restauration, ce restaurant au format corner n’entend pas renoncer à cet emplacement de choix en matière de flux et d’attractivité commerciale. Le corner, qui compte un gérant et un salarié, propose une grande variété de pizzas à pâte fine et croustillante, à emporter. En Vaucluse, quatre restaurants Pizzette proposent leurs produits frais : Bollène, Saint-Rémy-de-Provence, L’Isle-sur-la-Sorgue et Avignon. L’enseigne est en plein développement et d’autres ouvertures sont prévues en 2022. Par ailleurs, en 2021, le groupe Blachère a ouvert 79 boulangeries Marie Blachère. L’enseigne regroupe ainsi désormais plus de 664 magasins en France, en Europe, mais également aux Etats-Unis.

Lire aussi : Pizzette, le nouveau concept du groupe Blachère s’installe à Bollène

L.M.


Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !

« Macron, qu’est-ce que tu attends? « 10 mois de trop », « Tiens bon, Olivier, on ne t’oublie pas », « Libérez Olivier »…Voilà quelques-unes des banderoles portées par les élèves du Lycée Mistral, ce jeudi midi Place de l’Horloge à l’appel de l’Amicale des Anciens élèves de l’établissement pour la libération de ce journaliste détenu en otage au Mali depuis le mois d’avril dernier par des djihadistes.
Pour Maélys, lycéenne, qui prend la parole sur le parvis de la Mairie : « Il faut crier pour étouffer le silence et réveiller les consciences. Pour sa camarade Amélia, qui entend défendre la liberté de la presse : « Depuis 1881 existe une loi sur la presse qui proclame la liberté d’expression. Aujourd’hui, le vrai et le faux se mêlent. Que le gouvernement reste fidèle à notre héritage de liberté, égalité, fraternité. »
Suivra à la tribune, Pierre Platon, président de l’Amicale des anciens élèves du Lycée Mistral : « Notre mobilisation est naturelle puisque selon nos statuts, nous devons aide aux anciens élèves en difficulté et nous sommes en relation constante avec la famille d’Olivier Dubois. Pour être utiles, signez la pétition en ligne pour aider à sa libération ». Au nom du Club de la Presse de Vaucluse et du Grand Avignon, Mélanie Ferhallad insistera sur le rôle des reporters qui se mettent en danger pour être nos yeux partout dans le monde.

Enlevé en avril dernier par un groupe djihadistes affiliés à Al-Qaïda
Enfin, la maire d’Avignon, Cécile Helle a pris la parole pour retracer la carrière de ce journaliste d’origine martiniquaise, qui a collaboré à ‘Libération’, au ‘Point’, à ‘Jeune Afrique’ et qui a été enlevé le 8 avril 2021 à Gao par des djihadistes affiliés à Al-Qaïda.
« A ce jour, à 47 ans, ce père de famille de deux enfants de 5 et 13 ans est le seul otage français détenu dans le monde.  Depuis près de 10 mois, nous n’avons aucune nouvelle de cet homme dont le métier est d’informer. Ce silence nous inquiète. La liberté d’expression est indispensable, fondamentale. Nous devons nous battre face à l’obscurantisme. Avignon, comme Marseille, Lyon, Nice, Bordeaux ou Montpellier avant elle, se mobilise à son tour. Nous ne devons pas nous résigner mais être solidaires. Or, la famille d’Olivier Dubois n’a eu aucune nouvelle du quai d’Orsay et du ministère des Affaires étrangères depuis le mois d’avril. Il nous faut absolument une mobilisation nationale. »
Au terme de ces prises de paroles sobres, dignes et émouvantes, les 300 manifestants, dont beaucoup de lycéens de Mistral et quelques élus regroupés face à la mairie d’Avignon, ont entonné ‘La Marseillaise’.

Pour signer la pétition en faveur de la libération d’Olivier Dubois cliquer ici


Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !

Bernadette Camhi-Rayer vient de créer sa maison d’édition ‘Réflections’, un jeu de mots pour évoquer les reflets de la vie, de la société… Au départ ? Un petit groupe d’amis qui, coincé par le confinement, s’enchante, chacun chez soi, de prendre la plume. Et c’est la frondeuse sociologue, toujours avide d’aventure, qui s’y colle. Pourquoi ? «Parce que la vie est une succession de rencontres et de partages. » Dans les tuyaux ? Un livre sur les belles heures de la MJC de la croix des oiseaux pour sa section football.

«Il –Jean-Loup Le Maitour- est venu chez moi pour déposer son manuscrit ‘Les coulisses du management’, pour quelques temps après, me demander ce que j’en pensais. Je me suis prise alors à faire le travail d’éditeur : mise en page du manuscrit en A5 (pour évaluer le nombre de pages), relecture, reformulations, corrections, conseils. Puis j’en ai reçu un deuxième, de mon fils –David Camhi- qui vit en Asie ‘La fin des rois’. Les signes s’accumulaient, à 74 ans j’entreprenais un nouveau métier : éditeur. Aujourd’hui ? Plus de 10 ouvrages sont au catalogue.»

La distribution
«C’est le plus difficile car lorsque vous entrez dans une librairie, le nombre de livres y est considérable ! On est noyé au milieu de tous ces ouvrages. Alors je fais le tour des libraires et des villes, les proposant en dépôt-vente. Le mieux ? C’est la rencontre des auteurs avec leurs lecteurs, lors de salons des livres, de conférences, d’évènements à thème, et depuis la crise sanitaire, sur les réseaux sociaux, youtube… Il est important de se distinguer en fondant et en développant ses communautés. Et puis ce que veulent les gens ? Lire des auteurs locaux avec lesquels ils peuvent découvrir, croiser des informations, des anecdotes, des histoires qui leur parlent.»

Prochainement
«Je travaille avec Bruno Dal-Palu, docteur en études psychanalytiques et également en psychologie et ethnologie. Il est enseignant en Management des ressources humaines à l’université d’Avignon et a fondé l’Ecole de relation d’aide et de psychothérapie sous le nom d’Institut d’études en emètAnalyse. Les ouvrages à paraître sous peu s’intitulent ‘L’Amour et la conjugalité’ et ‘’Amour parentalité’. La demande de Bruno Dal-Palu ? Travailler avec un éditeur local avec lequel il peut converser. Comment il m’a connue ? A la lecteur du magazine de la Ville ‘Avignon(s)’.»

Se projeter
«Ce qui différencie les éditions Réflections des autres ? Notre stratégie de communication. Au-delà du site internet conçu pour la communication et la commercialisation des livres produits, l’idée est de relier chaque ouvrage à un environnement : le milieu social, une organisation, un métier, un loisir, – qui devient un partenaire de diffusion.»

Le livre qui devrait faire un carton
«Plusieurs Avignonnais, des anciens de la MJC de la Croix des oiseaux sont en train de se réunir pour écrire l’histoire de la section foot qui a connu un destin hors du commun.» Dans le détail ? Dans les années 1970, la section football de la MJC (Maison des jeunes et de la culture) de la Croix des oiseaux à Avignon a vécu de grandes heures. «Ce club avignonnais a révélé de grands talents comme Eric Di Meco, footballeur international français dans les années 80 et 90 –il est originaire de Robion- avant de devenir consultant sportif et animateur radio, notamment sur RMC Sport et chroniqueur dans la presse écrite ; Il y a aussi eu Laurent Paganelli –originaire d’Aubenas en Ardèche-. Il sera champion de France 1981 avec les verts avant de devenir journaliste sportif. Également de nombreux joueurs sont devenus professionnels.»

Ça a commencé comme ça
«Alors que mon fils, David Camhi, publie son premier roman ‘la fin des rois’ et qu’il en fait part à ses communauté sur les réseaux sociaux, un de ses anciens entraîneurs évoque avec lui la formidable aventure de la MJC dont, une petite dizaine d’Avignonnais est en train d’écrire l’histoire. Nous les avons rencontrés et sommes en train de réfléchir à la forme que le récit revêtira. Pour ma part, cela me fait revivre les années où, accompagnant mes fils sur le terrain, à la demande d’un entraîneur, j’ai suivi la formation d’arbitre de 1er district (rires).»   

Au catalogue
Au catalogue déjà 10 ouvrages.
‘Les coulisses du management’ de Jean-Loup Le Maitour : Au travers d’une galerie de portraits particulièrement cocasses, l’auteur nous donne à comprendre certains modèles managériaux. A la lecture de ces modèles, vos rires vous permettront de reconnaitre, à coup sûr, quelques pratiques managériales connues.

‘Poussières’ de Gilbert Chayla : Poussières est un livre d’instants de vie. Il met en lumière le ressenti de cette mélancolie existentielle liée à la finitude humaine. Dans une approche tout à la fois intime, familiale et sociétale le recueil se présente comme des instantanés sur soi et la société depuis la guerre de 1940 jusqu’à nos jours.

‘Elles étaient de Marseille’ de Maryse Lemarac : Elles étaient de Marseille met en lumière trois destins de femmes de milieu modeste durant un siècle secoué par deux guerres mondiales. Un personnage central est la ville de Marseille, grouillante, cosmopolite, aimée ou détestée mais chaleureuse. Il y a le port bien sûr mais surtout les marchés du cours Julien et de la Plaine où se jouent les rivalités entre producteurs, puissantes partisanes et revendeuses. C’est aussi le temps où se multiplient les bistrots et les paris clandestins sur les courses de chevaux sans oublier la ferveur des marseillais pour les spectacles de Music-halls. Des drames se jouent, des culpabilités s’insinuent.

‘La fin des rois’ de David Camhi : Kevin Berti ne s’est jamais intéressé aux échecs, jusqu’au jour où un laboratoire de recherche scientifique lui propose une expérience, celle de jouer et de gagner des tournois en leur nom. Lors de son parcours échiquéen, il va croiser la route du jeune Johan Maroni dont le père, David Maroni est policier. Celui-ci va commencer à s’intéresser au parcours de Kevin, ce joueur sorti de nulle part, et dont les résultats en compétition ne cesseront jamais de l’étonner.

‘Le père, le fils et puis… Eva ! de Raymond Ercé. Il est de notoriété publique qu’une démarche d’adoption est quelque chose de compliqué et de fastidieux. OK mais une fois qu’on a dit ça, on n’a pas pour autant une idée précise de ce qu’il faut faire. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’une adoption internationale avec tout ce que cela peut comporter de risques de dérives éthiques et de trafics. Est-il possible d’adopter sans « acheter » son enfant ? Ce livre est là pour témoigner que Oui.

Editions Reflections
Le site des éditions Reflections ici. On peut trouver les ouvrages de la collection dans les librairies Lettres vives à Tarascon, La mémoire du monde à Avignon ; Le passeur de l’Isle à L’Isle-sur- Sorgue ; Jeanne Laffitte à Marseille, Jean-Jaures à Nice ; Massena à Nice ; Montfort à Vaison-la- Romaine.

Itinéraire
«Bernadette Camhi-Rayer est sociologue. Elle a commencé ses études puis travaillé à l’Institut d’études et de recherches interethniques et interculturelles (Ideric) à Nice où elle a, notamment, participé à la résorption des bidonvilles installés dans Nice. Elle a créé puis géré, durant 10 ans une Scop (Société coopérative et participative) spécialisée dans la formation sur les marchés publics. Bernadette Camhi-Rayer a également travaillé à l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes), comme gestionnaire. Entre deux missions elle a aussi enseigné à Sciences Po Aix, au collège coopératif de Marseille, en ingénierie sociale. Elle est aussi sociologue du fait religieux et a étudié les pèlerinages.»

Les infos pratiques
Bernadette Camhi-Rayer. Editions Réflections. 4, rue Grivolas, 84 000 Avignon. 06 18 63 51 70. editions-reflections.fr


Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !

Le Conseil départemental de Vaucluse vient de désigner l’équipe lauréate de l’appel à projet pour la construction de la nouvelle Maison des personnes handicapées (MDPH) du Département à Avignon. Il s’agit de l’agence marseillaise Leteissier-Corriol qui sera en charge de la maîtrise d’œuvre de ce chantier devant débuter début 2023 pour une livraison attendue fin 2024. D’un montant total de 8,9M€, les travaux prévoit la construction d’un bâtiment de 2 700m² en R+3 au niveau de l’îlot Souvet, situé derrière le palais de justice, juste en face, de l’autre côté de la route de Montfavet.

© Agence Leteissier-Corriol

Conception bioclimatique
Le bâtiment affichera une identité ‘méditerranéenne’ et sera conçu en intégrant une conception bioclimatique. Les façades seront traitées en pierre claire de manière unitaire alors que les ouvertures offriront un jeu de lumière tout en protégeant du soleil. Des ouvertures étroites du rez-de-chaussée sont par ailleurs prévues pour garantir intimité et sécurité.
A l’image d’un cloître, le cœur de l’édifice abritera un patio avec son bassin, sa galerie, son préau et ses espaces plantés. Ce lieu ‘apaisant’ sera surplombé d’une passerelle à R+1 (située à l’arrière du lieu) visant à faire transition entre le volume institutionnel de la MDPH à R+3 et l’espace naturel du parc.

© Agence Leteissier-Corriol

« Cette opération est un projet fédérateur qui regroupe les services de l’ancienne MDPH et la Direction des personnes âgées et personnes handicapées, explique l’agence dirigées par les architectes Elisabeth Leteissier et Jean-Luc Corriol. Notre approche se devait d’être exemplaire sur tous les plans. Un soin tout particulier a été apporté dans la conception architecturale et l’aménagement des lieux, compte-tenu de la vocation du bâtiment : assurer le meilleur confort d’usages pour tous, une accessibilité sans discrimination dans un lieu où la signalétique sera de haute lisibilité. »

© Agence Leteissier-Corriol

Mieux accompagner le handicap
Actuellement située boulevard Limbert, la MDPH de Vaucluse a pour mission l’accueil, l’information, l’accompagnement et le conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de sensibilisation des citoyens au handicap. Dans ce cadre, la MDPH 84 met en place une équipe pluridisciplinaire qui évalue les besoins de la personne handicapée et une commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui prend les décisions relatives à l’ensemble des droits de la personne dans son champ de compétences.
Selon le baromètre du CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), le Vaucluse affiche des taux de traitement des demandes inférieurs à la moyenne nationale que ce soit en matière de AAH ou de MDPH (voir graphique ci-dessous). De quoi afficher un taux de satisfaction de 76% en Vaucluse en ce qui concerne l’expression des besoins.

En France, depuis 2019, la durée moyenne de traitement d’un dossier a diminué de 15% en passant de 4,6 mois à 3,9 mois au 2e trimestre 2021. Cette durée moyenne est de 3,4 mois pour les dossiers concernant des enfants et 4,2 mois pour les dossiers des adultes. Dans le même temps, la durée de traitement des demandes d’Allocation Adulte Handicapé (AAH) est passée de 4,8 mois à 4,2 mois. Aujourd’hui, la durée moyenne de traitement d’un dossier est encore supérieure à 5 mois dans 18 départements, alors qu’elle est inférieure à 4 mois dans 62 départements. S’agissant des droits à vie ouverts pour l’AAH, près de 61 départements respectent l’objectif fixé par le gouvernement à 65% des dossiers traités, alors que 18 départements ont une moyenne inférieure ou très inférieure à 50% des dossiers traités. L’objectif est de réduire ces délais à 3 mois en 2022.
Pour le Vaucluse, la part des droits attribués sans limitation de durée concernant l’allocation adulte handicapé s’élève à 75% contre 64% au niveau national alors que la durée des droits ouverts en matière de scolarisation est de 29,8 mois contre 30,8 à l’échelle hexagonale.


Avignon, Plan faubourgs, la Ville persiste et signe !

Au lycée Louis Pasteur à Avignon, les élèves de la filière STMG ont concouru il y a quelques jours à un prix national défiant leurs connaissances en économie.

Une filière quelque fois dévalorisée, sous-estimée, victime de préjugés. Et pourtant, les talents qui s’y nichent n’ont rien à envier aux copains du cursus général. « Chaque année, 10 à 20% des élèves sont en capacité de poursuivre en classe préparatoire aux grandes écoles », indique Xavier Bourgue, enseignant en Eco-gestion/finance et coordonnateur de la filière STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) au lycée Louis Pasteur. Après avoir projeté ses élèves de terminale à la tête des startups de demain, le voilà qui les entraîne dans un nouveau défi de taille : le Prix national de l’excellence économique en STMG.

Le ministère de l’Éducation nationale organisait il y a quelques jours avec Citéco et la Banque de France ce prix qui s’adressait à tous les élèves volontaires de terminale STMG, quel que soit leur niveau. Le concours visait à ce que les concepts économiques servent de moteur à leur entraînement intellectuel. Parmi les 4 200 lycéens engagés au sein de 29 académies, 3 449 ont composé, représentant 244 lycées de 74 départements métropolitains, 3 départements d’outre-mer et la Polynésie française. Chaque académie a sélectionné ses lauréats et transmis la copie du premier lauréat académique au jury national composé de 2 co-présidents et 8 membres. Le sujet 2022 ? Les politiques fiscales et la lutte contre les inégalités…

Au sein de l’Académie d’Aix-Marseille, trois lycées étaient inscrits : Jean Cocteau (Miramas), Adam de Craponne (Salon-de-Provence) et Louis Pasteur (Avignon). Le seul lycée vauclusien à concourir affichait d’ailleurs le plus grand nombre de participants de l’Académie. Pendant quelques heures, les élèves se sont prêtés au jeu de la gymnastique intellectuelle. La règle : mobiliser ses connaissances acquises au cours du cursus, structurer sa pensée, coordonner son argumentation pour produire une copie claire et étayée.

« Je voulais leur montrer qu’ils étaient entièrement capables de concourir à une épreuve nationale de ce type. Ce concours leur permettait de mettre en pratique leurs compétences, tant au niveau opérationnel que leurs notions théoriques, leur philosophie intellectuelle, leur capacité de réflexion. Un esprit bien formé est un esprit riche et capable de s’adapter à diverses problématiques », explique Xavier Bourgue.

De l’aveu de l’enseignant, les ‘critères de performance’ ne sont pas toujours pertinents et méritent d’être revus. Comment qualifier un élève de bon, médiocre, insuffisant ? « Quand un élève atterrit dans une filière qui ne lui correspond pas, ce n’est pour ça qu’il est mauvais. Un élève de STMG ne serait pas à sa place en Général, et vice-versa. Le critère qui prime selon moi est l’attrait de l’individu à la discipline », juge Xavier Bourgue. Une solution, orienter davantage les élèves, multiplier le personnel pour les aider à se connaître, un enjeu de taille. Qui se connaît réellement ? Une démarche d’introspection se révèle être indispensable pour s’engager dans la bonne voie.

Ces derniers temps, le lycée Louis Pasteur impulse un nouveau dispositif innovant grâce à un partenariat avec la talentueuse startup Millionroads qui s’affichait il y a quelques jours au CES de Las Vegas. Les équipes travaillent sur un algorithme qui permettra à terme d’aider à l’orientation, une sorte de GPS de l’orientation basée sur l’IA et la data. « L’outil prend la forme d’une borne qui sera installée en salle, dans les halls et la cour. Cette borne en libre-service permettra à tous les élèves qui le souhaitent d’accéder à une multitude d’informations basées sur l’expérience, les parcours professionnels, les témoignages… L’objectif est de leur fournir toutes les clefs pour choisir leur trajectoire professionnelle », conclue Xavier Bourgue qui souhaiterait à terme voir ce dispositif dans d’autres lycées du Vaucluse.

https://www.echodumardi.com/tag/avignon/page/181/   1/1