18 septembre 2025 |

Ecrit par le 18 septembre 2025

(Vidéo) Fédé BTP 84 : Coulisses du bâtiment, l’ascenseur social n’est jamais tombé en panne !

La Fédération du bâtiment et des travaux publics, ouvriers, architectes ont accueilli avec enthousiasme et égard les élèves des collèges et lycée professionnels vauclusiens. Mission ? Expliquer leurs métiers et susciter des vocations. Où ? A la Cour des Doms –ancienne prison Sainte-Anne- où s’affaire plus d’une soixantaine de professionnels, tout corps de métiers confondus.

Les coulisses 2.0

La visioconférence proposait la construction d’un centre culturel de 8 000m2 et la découverte de nouvelles technologies avec le centre de formation des apprentis de Rouen via Youtube et LinkedIn. Au chapitre du présentiel c’est la Cour des Doms, rue Banasterie dans l’intramuros d’Avignon, qui offrait le plus bel exemple de l’intelligence de l’homme à l’ouvrage. On y découvrait la transformation radicale de l’ancienne prison Sainte-Anne en un lieu de vie ouvert. Éleves et professeurs ont découvert l’ouvrage lors de visites commentées, la présentation des métiers, les techniques constructives…

Chaque visite était commentée

Ils y étaient

Cette édition des Coulisses du bâtiment a reçu plus de 200 élèves, collégiens, lycéens, jeunes adultes et accompagnants. Il y avait les élèves du collège Voltaire de Sorgues, Anne-Frank de Morières-lès-Avignon, le collège et lycée Lucie Aubrac de Bollène, Le lycée professionnel d’Eguilles de Vedène, le lycée professionnel Robert Schuman d’Avignon, et de la Mission locale pour l’insertion professionnelle de jeunes entre 16 et 25 ans.

Christian Pons, président de la Fédération du BTP 84

Christian Pons

«Nous organisons cette opération pour faire découvrir aux jeunes les métiers du bâtiment et des travaux publics, rappelle Christian Pons, président de la Fédération BTP 84 et directeur du développement des métiers de spécialité chez Vinci construction France Girard et Travaux du midi. C’est un secteur où l’on peut faire carrière car on s’y forme tout au long de la vie. On y travaille en équipe et l’on s’y forge de solides amitiés. Dans l’avenir ? On aura besoin de techniciens. Aujourd’hui ? Nous sommes dans un monde qui change et qui est de plus en plus sensible à l’environnement. La tendance ? La réhabilitation de bâtiments, les transformant en lieux de plus en plus économes en énergie. Les métiers du BTP se modernisent, se numérisent, les processus de construction seront profondément modifiés à l’image des usines de fabrication qui développent l’innovation. Nos besoins ? Monter en compétences.»

Frédéric Breysse, architecte, Cabinet Huit et demi

Frédéric Breysse

«Architectes, entrepreneurs, maîtres d’ouvrages, ingénieurs, paysagistes, clients, nous participons tous à l’amélioration du cadre de vie des habitants de la ville d’Avignon, souligne Frédéric Breysse, architecte du cabinet Huit et demi en charge de la transformation de la prison Sainte-Anne. Nos métiers gravitent autour de l’aménagement du territoire. La prison Sainte-Anne ? C’est trouver une réponse à un changement de destination pour répondre à une augmentation de la démographie tout en travaillant en économie de ressources et d’énergie. Le processus ? La transformation de la ville sur elle-même plutôt qu’une prolifération vers des espaces qui doivent, dorénavant, rester naturels. »

De l’ombre à la lumière

La Cour des Doms ce seront 68 logements réalisés sur 4 460m2 de surface habitable, 73 places de stationnement creusées sous le bâtiment sur 2 100m2 de surface en souterrain. Si les travaux ont pris un peu de retard du fait de la Covid-19, le programme devrait être livré 1er semestre 2022. Ce qui ne sera pas le cas, hélas de l’ancienne prison des femmes, au sud du bâtiment, où devraient s’épanouir une crèche de 30 berceaux, un hôtel familial d’environ 45 chambres, 7 emplacements commerciaux et services de proximité, 1 friche artistique, un cabinet médical, un espace co-working, un espace restauration. En cause ? Le retrait de l’entreprise Marseillaise LC2I (Compagnie immobilière d’investissement) du contrat signé avec la Ville, propriétaire de cette partie du bâtiment et désormais en recherche d’un ou de plusieurs investisseurs pour faire avancer au plus vite la partie ERP (Établissement recevant du public). Selon Frédéric Breysse, l’architecte de Huit et demi, qui mène le chantier de la Cour des Doms pour le groupe François 1er, opérateur de restauration immobilière, le début des travaux de cette partie devrait être concomitant à la livraison des appartements au 1er semestre 2022.

La Cour des Doms en cours de construction et rénovation

Le coût des matériaux à la hausse

«La pénurie des matériaux est liée à leur coût, précise Christian Pons, ainsi les Etats-Unis rachètent nos bois parce qu’ils opposent un embargo au Canada. La Chine, quant à elle, a repris la main sur les métaux et aciers. Nous ne sommes pas en rupture de matériaux, cependant les délais s’allongent et les prix montent. Cela touche les fenêtres, les menuiseries, les isolants phoniques et thermiques, l’acier, les fournitures électriques et électroniques, le bois, les plaques de placo. Ces événements désorganisent les chantiers particulièrement celui-ci qui accueille tous les corps d’Etat. J’espère que les filières seront réapprovisionnées et donc réorganisées au premier semestre 2022, cependant je crains que la stabilité des prix ne se fasse à la hausse, entre 10 et 50% selon les matériaux. Qui absorbera les coûts ? Les maîtres d’ouvrages publics sont plutôt bienveillants mais les maîtres d’ouvrages privés souvent ne le peuvent pas. L’enjeu ? Ne pas mettre en difficultés les entreprises du BTP pour qu’elles puissent finir leurs chantiers.»

Retard de chantier

«Le retard du chantier est dû aux confinements successifs, à l’allongement des délais pour l’approvisionnement en matériaux explique Sébastien Sève, chef de service travaux chez Girard. Un exemple ? Le délai pour obtenir un escalier en bois est passé de 4 à 12 semaines. En cause également ?  De nombreux jours de Mistral, ce qui ne nous a pas permis de travailler avec la grue et nous amène à utiliser celle-ci jusqu’à la fin de l’année. Ainsi la livraison de la résidence de la Cour de Doms prévue fin septembre 2021 sera livrée 1er semestre 2022. L’équilibre économique de cette opération  a été conçu il y a deux ans, intervient Frédéric Breysse, l’architecte de Huit et demi, puisque lorsque l’on pose la 1re pierre plus de 50% des logements ont déjà été vendus.» « Pour le moment ce sont les entreprises du BTP qui assument tous ces frais supplémentaires, résume Christian Pons. Le PGE (Prêt garanti de l’Etat) a consolidé les trésoreries. Ce qui pourrait nous fortifier ? Que la commande publique reprenne. Celle-ci est actuellement à -10% par rapport à l’activité de l’année 2019. Le problème ? Les projets sont longs à sortir, il y a trop de complications administratives. Ce pour quoi je me bats ? Pour la réduction du temps de l’obtention des permis de construire qui est passé de 6 mois à 1 an. J’aimerais que les Pouvoirs publics traitent dans les meilleurs délais les recours qu’ils soient abusifs ou non.»

Les besoins du BTP

«L’activité se maintient et même progresse même si les chantiers peinent à démarrer. Nous manquons de charpentiers-couvreurs, de plombiers-chauffagistes, d’électriciens. Plus les emplois sont techniques plus nous avons du mal à recruter. La formation est à réorganiser. Le problème ? Remplacer les professionnels experts qui vont partir à la retraite. L’enjeu ? La transmission du savoir en faisant se rencontrer apprentis, jeunes techniciens et professionnels aguerris. Un exemple ? Le déploiement de la fibre où l’on forme en catastrophe des jeunes venus de Paris au lieu de former ceux qui résident ici. Nous n’avons pas les compétences sur place. Nous manquons également de formateurs en énergie renouvelable alors que nous sommes en plein dans le sujet.»

Le BTP recrute, propose la formation tout au long de la vie et promeut l’ascenseur social

La prison Sainte-Anne

La construction du bâtiment a débuté en 1862. C’était au départ et en partie un édifice religieux qui fut ensuite transformé pour accueillir, en 1681, une ‘Maison des fous’ qui sera à son tour transformée pour devenir, en 1729, ‘La maison des insensés’ auquel s’est adjoint un lieu de mise à l’écart et d’enfermement pour les condamnés à mort. Alors que les ‘aliénés’ quittent ce premier établissement pour gagner Montdevergues à Montfavet en août1862, le bâtiment devient une prison départementale et accueille les premiers prisonniers en 1871. En 2003 ses résidents sont conduits à la nouvelle prison du Pontet. Date à partir de laquelle l’édifice sera laissé à l’abandon.

L’intégration du nouveau lieu de vie dans son environnement

Outre la réhabilitation de l’ancienne Prison Sainte-Anne, le projet est de redynamiser l’ensemble du quartier de la Banasterie via des espaces partagés, des modes piétons et vélo permettant d’accéder à la Manutention depuis la poterne Banasterie. La Ville avait indiqué, en début de projet, investir 1M€ dans le projet de requalification des espaces extérieurs, notamment en aménageant un petit jardin et des arbres en cépée (arbres à plusieurs troncs) afin d’introduire des ilots de fraîcheur à l’arrière de la chapelle des Pénitents noirs, perle baroque du XVIIIe siècle.

En savoir plus

La prison a été rachetée à la Ville par le Groupe François 1er pour 2,65M€ et la partie du quartier Sud de la prison des femmes rétrocédée par l’acheteur à la Ville pour le franc symbolique. Le montant des travaux déclaré en 2019 était de 18,6M€ HT. Aux manettes : La Ville d’Avignon pour la partie ERP (Etablissement recevant du public) La Compagnie immobilière d’investissement (L’entreprise Marseillaise qui s’est désistée), l’entreprise Girard et les agences d’architecture Huit et demi et Fabre/Speller.

Le badigeon des façades

Le BTP en Vaucluse

Le BTP en Vaucluse ce sont 9 300 établissements employant 13 200 salariés, soit 10% des salariés tous secteurs confondus du territoire auxquels s’ajoutent 1 120 emplois à taux plein en intérim et au 1er trimestre 2021. Près de 1 200 jeunes ont été formés aux métiers de production en BTP dont 70% en apprentissage lors de l’année 2019.

L’activité sur le département

Lors des cinq dernières années 3 500 logements neufs ont été construits en Vaucluse. Les collectivités locales sont intervenues à hauteur de 339M€ en 2020. La commande publique y a pris part à hauteur de 66% tandis que les collectivités locales sont entrées en scène à 47% et à hauteur de 25% dans le bâtiment, y compris pour le logement social.

Le Bâtiment et les travaux publics en France

Le bâtiment et les travaux publics en France réalisent plus de 125 milliards € hors taxe de travaux ; plus de 1,541 million de salariés et artisans, 410 000 entreprises. C’est la moitié du poids de l’industrie française, c’est-à-dire 2 fois l’activité de la banque et des assurances.


(Vidéo) Fédé BTP 84 : Coulisses du bâtiment, l’ascenseur social n’est jamais tombé en panne !

Patrick Armengau, commissaire-priseur de l’Hôtel des ventes d’Avignon propose des tableaux provençaux et modernes ainsi que des objets d’art du XXe siècle.

Au titre du mobilier, particulièrement recherché par les amateurs, il y a le très connu fauteuil lounge Chair 670 et son ottoman 671 à coque en bois lamellé-collé garni de mousse recouvert de cuir noir capitonné et son piètement en métal laqué noir, modèle créé en 1956 signé Mobilier International Editeur à partir de 1 500€. Ce très beau bureau en chêne clair aux lignes épurées est de toute beauté proposant trois tiroirs en ceinture, un plateau en partie vitré, le tout reposant sur un piètement en métal tubulaire laqué noir présentant un porte document en tôle perforée. Les poignées de tirage sont en laiton. Il date des années 1950 de dimension 75x150x65cm à partir de 600€. Face à ce très beau bureau, on verrait bien cette paire de fauteuils type B64 en hêtre laqué noir, assise et dossier cannés sur des montants en acier tubulaire chromé pour une édition Knoll à partir de 200€. Pour rafraîchir sa cuisine ou donner du pep’s à sa salle à manger, on installerait bien cet ensemble de 4 chaises Harry Bertoia qui conservent une élégante modernité, dotées de leur galette en tissu rouge. Une édition Knoll à partir de 800€. Pour les amateurs de flipper ? Ne passez pas à côté de ce Gottlieb’s de 1975 proposant un jeu de bowling à partir de 300€. On a un petit coup de cœur pour le bouquet d’anémones, une huile sur isorel signée Bernard Buffet avec son certificat d’authenticité Maurice Garnier de 1983 à partir de 1 800€. Voici pour une petite sélection des pépites qui seront proposées à la vente ce samedi 23 octobre.

Carl Walter Liner (1914-1997)

Prochaines ventes

Jeudi 4 novembre : automobiles et motos de collection. Samedi 27 novembre : Bijoux, argenterie et art de la table. Samedi 27 novembre : mobilier et objets d’art. Samedi 18 décembre : vins et alcools.

Hôtel des ventes

Exposition jeudi 21 octobre de 14h à 18h. Vendredi 22 octobre de 10h à 12h et de 14h à 18h. Samedi 23 octobre de 9h à 10h. Courtine. 2, rue Mère Teresa à Avignon. 04 90 86 35 35. contact@avignon-encheres.com. Catalogue et renseignements sur www.avignon-encheres.com et sur www.interencheres.com/84001
MH


(Vidéo) Fédé BTP 84 : Coulisses du bâtiment, l’ascenseur social n’est jamais tombé en panne !

Il faisait très bon hier soir. Assises sur les marches d’un hôtel particulier en face du Chêne noir, nous attendions d’y rentrer tranquillement. Les aficionados du lieu arrivaient par grappe en devisant joyeusement. Que l’automne était doux ce vendredi soir qui clôturait la semaine par Albert Camus au Théâtre du Chêne noir. On peut encore y aller ce soir à 20h. Résa ici.

Plus précisément ? On allions voir ‘Lettres à un ami Allemand’. Une création du théâtre du Chêne noir avec Didier Flamand, sa voix chaude et un peu grave, sa longue silhouette, sa présence aristocratique. La pièce est mise en scène par Julien Gélas. Ensemble, ils font vivre le texte qu’Albert Camus a travaillé dans l’intimité de sa solitude, de la résistance, quelque part, à Paris, à partir de l’été 1943. En fait, il s’agit de chroniques écrites dans la Revue libre en juillet 1943, dans les Cahiers de la libération en 1944, dans la revue Libertés au début de l’année 1945.

La forme

La forme empruntée par le journaliste, essayiste, romancier, dramaturge, philosophe et prix Nobel ? Une lettre imaginaire à un ami imaginaire. La démonstration aussi d’un homme qui se distancie des évènements et de son torrent d’émotions pour appréhender ce qui se joue véritablement. La domination d’un pays sur un autre. La force brute pour réduire l’autre. Alors Albert Camus explique que l’on est plus fort et plus grand que ce petit bout d’humanité qui se fait bête. Que l’autre est soi et que l’homme, devant l’absurdité des événements, redonnera sens en s’appuyant autant sur son  intelligence que son courage, la brutalité ne pouvant engendrer la justice.

Le Chêne noir

Voilà la belle salle de l’ancienne chapelle qui se remplit tranquillement. Sur scène une salle d’archives, la lumière blafarde des néons sur un bureau où trône un ordinateur. Il y a un homme au bout de son téléphone portable qui demande l’envoi de document et répète ‘Ne m’oublie pas’. Il –Didier Flamand- écrit le discours qu’il s’apprête à donner devant les Nations Unies dont le socle est ‘Paix, dignité et égalité sur une planète saine’. Il aura une heure pour convaincre la mémoire de revenir. Alors il cisèle ses phrases, répète son introduction, travaille sa diction, la résonance des mots.

 »Albert Camus, la sagesse de l’esprit et l’éclat des mots’ Julien Gélas Lettres à un ami Allemand interprété par Didier Flamand. Copyright Guillaume Serres

Sa feuille de route ?

Son discours. Au centre de celui-ci ? La perte de sens de notre monde. Il met en garde contre l’enthousiasme des peuples pour les idéologies faciles. Le soulèvement initié par la faconde d’un sombre orateur. L’usurpation de la liberté pour cause d’extrémismes et de nationalisme, puis les agitateurs de peur qui exploitent la haine pour régner en maître. En fonds sonore et vidéo, des discours de haine de la seconde guerre mondiale, la liesse des peuples, le silence, les uniformes, les rues et places désertes, des hommes contenus par d’autres en uniformes, qui osent en pleine occupation, le chant des partisans. D’autres encore résistants et innocents embarqués en camion, assis sous la bâche puis placés face aux fusils. La jeunesse que l’on sacrifie ça et là. De vrais images, de vrais destins et la mort au bout si l’on oublie…

On salue

On salue le travail documentaire effectué par Julien Gélas et son équipe pour incarner le danger toujours présent prêt à basculer dans l’indicible. Le talent de Didier Flamand qui exprime la pensée de Camus avec justesse et intensité. Le monstre rode et l’histoire peut se répéter. On salue le talent de Didier Flamant qui vibre des défaillances de l’humanité et de l’impératif d’être présent à ce qui se joue. On a aimé la mise en scène, les mises en ambiances et lumières, à la fois percutantes, graphiques, dessinées, incarnées, chaotiques, le décor simple mais raffiné.

Ressenti

Tout est fort dans cette pièce. L’intensité de ce que vivent les hommes entre drame et bonheur. Au milieu ? La voix posée d’Albert Camus, de Didier Flamand et de Julien Gélas. Celles, froides, des dictateurs qui ne veulent pas d’union des nations. La mise en scène est soignée, simple, rigoureuse, instaurant la chorégraphie d’un patchwork d’images, de sons, de texte, de jeu mis au jour pour toucher la réalité du doigt. Parce que ce qui s’incarne derrière l’écran peut s’incarner devant. La salle bondée applaudit à tout rompre. Didier Flamand est ému et nous avec lui.

Les infos pratiques

Lettres à un ami Allemand. Avec Didier Flamand sur une mise-en-scène de Julien Gélas. Samedi 16 octobre 2021 à 20h Théâtre du Chêne noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine à Avignon. 04 90 86 74 87. Résa ici.

Albert Camus

Albert Camus c’est ce gamin pauvre des quartiers les moins reluisants d’Alger, descendant des premiers arrivants des colonies. Sa maman est sourde et il est orphelin d’un père tombé à peine un mois après qu’il fût enrôlé dans le 1er régiment de zouaves en septembre 1914. Atteint à la tête par un obus en octobre de la même année; emporté à tout juste 28 ans. Après ? L’enfant bagarreur est aussi un élève brillant dont l’intelligence vive émeut son instituteur. Et cela revêtira une importance capitale. Pourquoi ? Parce que le professeur convaincra la grand-mère et forte-femme d’Albert Camus de le laisser poursuivre ses études obtenant même qu’il devienne boursier pour aborder le lycée. La pugnacité de l’instituteur aura été au fondement de la carrière du futur grand homme.

La force des blessures

Ce qui a forgé Albert Camus ? Une enfance marquée par l’absence d’un père, une mère sourde qui lit sur les lèvres mais est analphabète, la pauvreté, les copains de la rue. Plus tard ?  Son incompréhension et son refus de la ségrégation entre français et arabes, son amour du foot, la découverte de la littérature, de la politique, du militantisme, l’absurdité de la guerre, le dépassement des passions et la dangerosité des idéologies. Enfin ? La découverte que l’autre est soi, que l’intelligence et le courage ne sont rien l’un sans l’autre, que le dépassement et l’accès à la lucidité se font aussi par la lecture, l’écriture, le théâtre populaire, et l’art.

Didier Flamand incarne le texte Lettres à un ami Allemand d’Albert Camus. Copyright Guillaume Serres

Pourquoi son destin résonne-t-il tant ici ?

Camus c’est aussi un peu l’ode à la très en vogue laïcité : enfant pied-noir d’extraction modeste, nourri à la lecture, aux livres éclectiques par un oncle boucher anarchiste, voltairien, franc-maçon ; c’est aussi la rencontre d’un instituteur détecteur de talent. Albert Camus c’est aussi une comète, mille vies en à peine 46 ans, l’aventurier qui avait appliqué ses propres règles à son existence : lier l’intelligence au courage. Pourquoi ici ? Parce que son ami René Char lui a fait découvrir la Provence. Parce qu’il a vécu et habité l’Algérie puis s’est établi, les deux dernières années de sa vie à Lourmarin où ceux qui l’ont connu disaient qu’il était humble, discret, empathique, accessible. Que tout comme Hemingway il écrivait debout et conservait une véritable passion pour le football.

Et la Comète se love dans l’infini

Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à Dréan, en Algérie française et mort à Villeblevin le 4 janvier 1960, à 46 ans. Les circonstances de sa mort ? Un accident de voiture alors qu’il reprenait la route pour Paris. Dans la Facel-Vega il y a, à la conduite, Michel Gallimard et à ses côtés Albert Camus tandis que Janine et Anne Gallimard l’épouse et la fille de Michel Gallimard ont pris place à l’arrière avec le chien Floc. La voiture de luxe percute un premier puis un deuxième platane. Albert Camus est tué sur le coup, Michel Gallimard décèdera six jours plus tard. Les deux femmes s’en sortent miraculeusement indemnes. En cause ? L’asphalte mouillé  et… le fatal éclatement d’un pneu. Sa sépulture se trouve dans le cimetière de Lourmarin. Quant au chien Floc ? Il n’a jamais été retrouvé.


(Vidéo) Fédé BTP 84 : Coulisses du bâtiment, l’ascenseur social n’est jamais tombé en panne !

La JCE du Grand Avignon (Jeune chambre économique) lance sa nouvelle action à partir du mois d’octobre : les ‘apéros locaux’. Objectif ? Se renouveler chaque mois dans un lieu différent et avec des producteurs différents afin de valoriser les produits et les acteurs locaux.

Initiée en 2017 par la JCE d’Auxerre, le but est de mettre en lumière le savoir-faire des vignerons et brasseurs indépendants, ainsi que des producteurs locaux lors de soirées conviviales sur le territoire du Grand Avignon. Un nouveau rendez-vous convivial et inspirant qui entend bien créer un dialogue entre tous les acteurs locaux.

La JCEGA donne ainsi rendez-vous tous les mois, à partir de 18h30, aux habitants du Grand Avignon, dans un bar ou restaurant de la ville, pour découvrir et déguster un vin et/ou des produits locaux. Le lieu de rendez-vous change tous les mois. Rendez-vous le 28 octobre pour la première au Beer O’Clock à Avignon à 18h30. Toutes les informations sur l’événement en cliquant ici.


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L’équipe du Grenier à sel ouvre ses portes à Nicolas Schöffer, précurseur de l’art cybernétique, des arts électroniques et initiateur des rencontres entre disciplines artistiques.

Ingénieur, penseur, urbaniste et plasticien, Nicolas Schöffer fut l’un des premiers à marier l’art et la technologie réinventant les procédures de création, aux expérimentations artistiques contemporaines. Pour lui rendre hommage, l’exposition entoure le génie visionnaire des œuvres de 14 artistes eux aussi au carrefour des technologies et des sciences, certains dans sa filiation, d’autres dans le prolongement de son esprit et de ses recherches. Leur point commun ? L’anticipation, paramètre de la culture numérique et des recherches sur le temps et l’espace au gré des mouvements de la lumière avec Félicie d’Estienne d’Orves, Etienne Rey, Anne-Sarah Le Meur, Adrien Lucca, Olivier Ratsi. Les vibrations cinétiques et expansions de l’œuvre dans l’espace sont traitées par Pe Lang, LAB(au), Elias Crespin. Les œuvres programmées ou en temps réels sont d’Antoine Schmitt, Maurice Benayoun, Barrat-Barrot, Santiago Torres tandis que l’interaction entre l’homme et la machine sont de Justine Emard et Niko de la Faye. Véronique Baton est le commissaire de l’exposition en collaboration avec Eléonore de Lavandeyra Schöffer, épouse de Nicolas Schöffer dont elle promeut l’œuvre.
‘Lumière, espace, temps’ Jusqu’au 19 décembre au Grenier à sel à Avignon. Une exposition en hommage à Nicolas Schöffer et aux œuvres de 14 autres artistes.

Quelques œuvres de Nicolas Schöffer

Le grenier à sel

Inauguré en 2018 dans l’un des plus anciens bâtiments de la ville, le Grenier à sel propose une programmation pluridisciplinaire dans le champ des arts visuels et des arts vivants, au croisement des liens entre art, science et technologies. Le lieu encourage de nouvelles modalités de collaboration entre les artistes, les chercheurs et les acteurs économiques, permettant ainsi la production d’œuvres originales qui éclairent notre compréhension du monde actuel et de ses mutations.

Edis

Le Grenier à sel est géré par le Fonds de dotation Edis, créé par le mécène Régis Roquette, organisme d’intérêt général dont la vocation est de soutenir les pratiques artistiques émergentes et de permettre leur accès à un public large et diversifié.

Les infos pratiques

Entrée libre et gratuite du mercredi au dimanche de 14h à 18h. Fermeture les lundi, mardi et jours fériés.Pour les groupes : Tous les jours, sur réservation uniquement. Le Grenier à sel. 2, rue du Rempart Saint-Lazare à Avignon. Parking gratuit à proximité : Parking des Italiens (10 minutes à pied ou navette gratuite CityZen jusqu’à la Place des Carmes) – Parking payant à proximité : Parking des Halles ou Parking du Palais des Papes. Accueil : 04 32 74 05 31. Administration : 04 28 70 00 97. contact@legrenierasel-avignon.fr
MH

Approcher et comprendre l’artiste

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Avignon et ses proches alentours comptent 15 000 seniors qui souhaitent rester chez eux. Leur crainte ? Etre confrontés à des aide-ménagères sans cesse renouvelées, peu formées, peu ou pas du tout en lien avec leur médecin de famille et leurs proches.

OuiHelp

OuiHelp propose l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie pour un maintien à leur domicile. La promesse de l’entreprise ? Le recrutement de 50 auxiliaires de vie à Avignon pour l’accompagnement de 150 personnes âgées dans les mois à venir. Aux manettes ? Une équipe avignonnaise, en plus des auxiliaires de vie, composée d’une directrice du développement, d’une responsable de secteur, d’un chargé de recrutement et d’un développeur informatique. OuiHelp comptabilise 40 collaborateurs présents à Paris, Nanes, Lyon, Rennes, Lille, 2 000 familles et 500 aides à domicile.

En savoir plus

Tout a commencé en 2016 avec Victor Sebag, Bastien Gandouet et Pierre-Emmanuel Bercegeay. Leur objectif ? Transformer le secteur par la qualité. « 2021, cela fait 5 ans que Ouihelp existe et grandit. De 3, nous sommes passés à une communauté de plus de 800 personnes ; auxiliaires de vie, experts médico-sociaux, gérontologues et 22 agences sur le territoire français. De la présence ponctuelle jusqu’à l’aide continue, nous assurons une prise en charge sur-mesure.»

Un responsable de OuiHelp s’entretient à domicile avec le ou la futur (e) bénéficiaire pour évaluer les besoins

Concrètement

OuiHelp propose de soutenir la personne dans les gestes indispensables du quotidien : aide au lever et au coucher, à la toilette, aux repas et présence de nuit. De lui tenir compagnie lors de balade, travail de simulation, loisirs et de l’accompagner lors de ses rendez-vous médicaux. De donner un coup de main pour l’entretien du linge, la préparation des repas, l’aide aux courses et au ménage. D’aider spécifiquement des personnes atteintes de pathologies dégénératives : Parkinson, Alzheimer, handicap… Avec l’accompagnement d’un conseiller local qui gère entièrement le dossier de la personne demandeuse. L’accompagnement peut se faire sous les 24h après la visite à domicile du bénéficiaire.

Infos pratiques

Bureau OuiHelp Avignon. Isabelle Pasula. La passerelle. 40, boulevard Limbert à Avignon. 06 27 42 17 01 et isabelle.pasula@ouihelp.fr
MH


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Organisation non-gouvernementale (ONG) Volubilis propose, en partenariat avec MAJ, une formation à destination des professionnels de l’aménagement, lors des 14e Rencontres euro-méditerranéennes, les 25 et 26 novembre prochains. Il s’agira de comprendre les enjeux de l’eau et les réponses innovantes apportées par les territoires méditerranéens pour mieux les adapter.

À qui s’adresse la formation ?

Aux professionnels de l’aménagement du territoire et des projets urbains : urbanistes, paysagistes, architectes, agronomes, géographes, agents des collectivités locales ou des services de l’État, membres des CAUE (Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement), Agences d’Urbanisme, Parcs Naturels Régionaux, enseignants, chercheurs…

En savoir plus

Le référent est Sébastien Giorgis architecte, paysagiste-concepteur et Urbaniste SFU (Société française des urbanistes). Les intervenants sont : Thierry Paquot philosophe ; Riccardo Petrella politologue et économiste ; Chantal Aspe  sociologue ; Akiça Bahri ingénieure agronome ; Agence de l’eau ; la Compagnie nationale du Rhône, la SMAVD (Syndicat mixte d’aménagement de la Vallée de la Durance) ; Icomos (Conseil international des monuments et des sites)…

Les infos pratiques

Durée : 2 jours. Tarif : 750€ en présentiel (Déjeuners et place de cinéma inclus). Théâtre des Halles rue du Roi René à Avignon. Prise en charge : Demande à effectuer rapidement auprès de Pôle Emploi ou de votre organisme de formation : FIP PL, Uniformation, OPCO EP et Atlas. Volubilis. 8, rue Frédéric Mistral à Avignon 04 32 76 24 66. Inscription ici. contact@volubilis.org

Essentielle eau

Volubilis

Volubilis œuvre à tisser des liens de culture, d’amitié et de partage de connaissances entre les hommes et les territoires d’Europe et de Méditerranée sur les questions de la ville et des paysages contemporains. Elle contribue à l’initiation, la sensibilisation et la formation des élus, professionnels et citoyens, curieux et passionnés, autour d’une approche pluriculturelle permettant de dépasser les clivages entre science et art, nature et culture, connaissance et action, sensibilité et savoir, sur un territoire aussi vaste que le pourtour méditerranéen.

Tous concernés

Volubilis mobilise ainsi, chaque année, un réseau de plusieurs centaines d’acteurs, qu’ils soient élus, professionnels ou citoyens, passionnés par les questions d’aménagement des territoires, de l’urbanisme, des paysages, de l’architecture et de l’environnement. Le réseau est constitué de chercheurs, enseignants, agents territoriaux, entrepreneurs, représentants associatifs, artistes (plasticiens, photographes, comédiens, musiciens…), habitants, etc.

Agrément

Volubilis possède un agrément régional de protection de l’environnement depuis 2014. Membre du réseau des Clubs Français de l’Unesco depuis 2017, l’association de loi 1901 créée il y a 23 ans, est désignée Centre de Ressources Régional pour les paysages, l’environnement et l’aménagement des territoires par la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur.
MH

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CBA a invité une centaine d’infirmiers libéraux, à la présentation de sa nouvelle appli ‘Agathe you’ au Grenier à Sel à Avignon. La promesse ? Plus aucun travail administratif arrivé à la maison. Le rêve ! Et tout ça grâce à la facturation et à télétransmission depuis son smart-phone, pendant sa tournée. Et pour parachever cette entrée dans le monde du futur, les convives étaient invités à découvrir l’exposition numérique, spécialité du Grenier à sel.

Soirée démo

Sur place ? Une centaine d’infirmiers libéraux, des responsables de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) et les équipes de CBA Informatique libérale (éditeur Avignonnais de logiciels pour les professionnels de santé et en particuliers les infirmiers libéraux).

Agathe you

En clair ? L’infirmier procède au soin puis, celui-ci terminé, renseigne l’appli avant de quitter son patient, tenant à jour tous les paramètres de sa tournée et en particulier le volet administratif.

L’appli en détail

Agathe you permet la création d’ordonnance, la création et le suivi du dossier de soin, la facturation et la télétransmission en direct de l’appli ainsi que la gestion de la comptabilité simplifiée. Les IDEL (infirmiers libéraux) n’ont plus besoin de décharger leurs factures sur l’ordinateur en rentrant chez eux, tout est transmis directement aux caisses et aux mutuelles pour qu’ils soient payés immédiatement. Fin de la tournée rime avec fin de journée !

Manon Maza, manager produit (avec le micro) a présenté l’appli Agathe you en présence de Caroline Birling, présidente et directrice générale de CBA, entreprise avignonnaise située à Agroparc employant 170 salariés.

Et aussi

Ce que propose l’appli ? Une facturation et une télétransmission en mobilité ; Ted, le nouveau lecteur connecté à l’appli –en règle avec les exigences de la CPAM- et l’accès à une comptabilité complète avec Agathe emotion –ancienne solution de CBA- permettant la facturation et la télétransmission depuis son cabinet pour, également, une fluidité de l’information inter-cabinet. Vidéo ici.

Tour de France

CBA présentera sa nouvelle appli à Bordeaux le jeudi 21 octobre sur le rooftop du Mama Shelter puis à Paris, Marseille, Nice, Montpellier, Lyon, Toulouse, Nancy, Pau, la Réunion, Lille, Nantes, Normandie et Bastia.

De plus en plus sollicités

L’activité des infirmiers libéraux s’est accrue, accusant +50% entre janvier 2020 et janvier 2021 avec la crise sanitaire de la Covid-19. Il a fallu s’adapter, réinventer le métier pour répondre à de nouveaux besoins : tests, vaccins, suivi en plus des soins habituels.

Spécificité

Cette innovation propose également un véritable défi technologique, car c’est une des rares applications asynchrones – utilisée partout en mode hors ligne, même sans réseau-. Dossier de soins, planning, patients, tout est intégré dans l’appli et modifiable en temps réel. En plus d’être intuitive, c’est la première application intelligente qui détecte les erreurs de facturation en consultant les droits des patients pour assurer aux Idel (infirmiers libéraux) d’être payés à 100% pour leurs soins.

Une appli qui gère le quotidien, exactement comme un assistant personnel

Anticiper

L’application est née de l’observation des infirmiers sur le terrain. Ainsi, 90% utilisent leur smartphone pendant leur tournée, effectuant en moyenne 50 rendez-vous par jour. Également CBA a pris en compte le fait que le TLA -Terminal Lecteur Applicatif, Terminal Lecteur Ambulatoire ou encore Terminal Lecteur Autonome : il s’agit de lecteurs portatifs de cartes Sésam-Vitale permettant la création et la signature de Feuilles de Soins Electroniques (F.S.E.)- ne sera plus utilisé en 2023, CBA anticipe et créé un nouveau lecteur : Ted. CBA accompagne 30 000 Idel (1 infirmier sur 2) depuis 30 ans. Enfin, Agathe You propose 3 offres commerciales.

Bon à savoir 

Avec la prime à la modernisation et à l’informatisation de 490€ par an et l’aide financière à l’équipement de vidéotransmission de 350€ par an, les frais engagés pour les équipements de télétransmission et de télémédecine pèsent moins dans le porte-monnaie des professionnels de santé car elles sont toutes accessibles aux infirmiers. Par ailleurs, les dépenses en matériel pour la gestion de l’activité font partie des frais déductibles des impôts à condition de les déduire de la prochaine déclaration.


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Au bout de 4 ans de chantier, un velours aux nuances framboise, serti par le chêne blond et doux des sièges et du parquet, adoucit cette bonbonnière à l’italienne qui fêtera son bicentenaire en 2025.

Frédéric Roels, directeur, est le premier à prendre la parole pour cette visite inaugurale destinée à la presse et aux riverains de la place de l’Horloge qui ont subi les nuisances sonores, la poussière et les embouteillages pendant les 48 mois qu’ont duré les travaux de rénovation, entre gilets jaunes et Covid. « Des fondations aux sept toits, hors la maçonnerie structurelle, tout a été réhabilité en respectant l’histoire et le patrimoine ».
Mise aux normes de l’équipement scénique, électrique, traitement de l’air, chauffage, climatisation, lutte anti-incendie, système acoustique, peinture, électricité, lumière, agrandissement de la fosse d’orchestre, création d’une petite ‘Salle des Préludes’ sous le parterre, d’un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite, d’un accès à la scène par la rue Corneille de 17m de hauteur et 4m de large pour les éléments de décor sans bloquer la circulation comme c’était le cas auparavant. Le directeur a également salué le travail de Sylvie Maréchal, la designer-styliste qui a conçu, créé et installé le lustre somptueux à Led qui trône au cœur de l’opéra, « Un geste magistral et esthétique » de plus de 5 mètres de haut, 750 kilos, 626 pampilles en porcelaine de Limoges. Il a conclu en insistant : « Cet opéra est là pour vous, pour les musiciens, les chanteurs, les danseurs, pour le vibrer ensemble ».

Le nouveau lustre de l’opéra du Grand Avignon comprend 626 pampilles en porcelaine de Limoges. © Mickael & Cedric Studio Delestrade

Une succession de défis technologiques
Ensuite Claude Morel, vice-président de l’agglomération en charge du spectacle vivant a salué le travail des artisans qui ont officié sur le chantier : « Ces travaux titanesques, soumis à l’approbation constante des Monuments historiques se sont révélés être une succession de défis technologiques. L’opéra est un élément essentiel de la culture de notre territoire ». Le Grand Avignon a financé 80% de la facture totale (24,4M€) intégrant la réhabilitation de l’opéra (19,4M€), l’agrandissement des ateliers en Courtine (2,8M€) et la construction de l’opéra éphémère de Confluence (2,2M€). L’Etat a participé aux frais (1,71M€), le département (830 000€) et la ville d’Avignon a déboursé (seulement) 935 000€ alors que c’est un outil majeur de la vie culturelle de la cité des papes…

© Marc Robitaille photographie

Un chantier à cœur ouvert
Dernier intervenant, et non des moindres, pour évoquer ce chantier, Marc Andrieu, intarissable et brillant conteur d’aventures humaines (Festivals de Châteauvallon dans le Var et de La Chartreuse à Villeneuve-lès-Avignon, reconstitution numérique du Pont d’Avignon). Il a continué avec la mise en valeur des grands travaux d’Avignon (Mémoire du Tram) et maintenant ‘Chantier à cœur ouvert’ consacré à l’opéra du Grand Avignon : « Pas moins de 1 300 sondages ont été faits dans la structure, on a trouvé 16 ou 17 couches de peinture crème sur les murs, de l’amiante, du plomb. En 1846 un grand incendie l’avait partiellement détruit, on parlait alors de ‘volcan’ visible jusqu’à Barbentane ! »
Forêt d’acier de 25m d’échafaudages autour et à l’intérieur de l’opéra, fourmilière où se côtoient toutes les confréries d’artisans (tailleurs de pierres, menuisiers, charpentiers, peintres, façadiers, couvreurs, zingueurs), « Dans un fourmillement perpétuel, la rotation des bennes, l’approvisionnement des matériaux, le va-et-vient des fourgonnettes et des camions exécutent un ballet millimétré. Les engins se frôlent en permanence et les livraisons se font au chausse-pied » écrit Marc Andrieu dans son livre où des dizaines de photos retracent les étapes des travaux sur 4 ans, pour laisser une trace. « Ce défi hors norme correspond à l’attachement des Avignonnais à leur opéra » conclut-il.

Le livre ‘L’opéra Grand Avignon à cœur ouvert’ est en vente à l’Accueil de l’opéra (29€), Place de l’Horloge.

Découvrez les travaux de l’Opéra Grand Avignon avec ce film d’animation réalisé par les étudiants de l’Ecole des Nouvelles Images d’Avignon.

https://www.echodumardi.com/tag/avignon/page/193/   1/1