Le festival ‘Printemps Anglophone !’, fenêtre ouverte sur la culture anglophone, se tiendra en Avignon du 8 avril au 30 mai 2021. Après deux annulations consécutives en raison du contexte sanitaire, le festival entend bien faire renaître la culture, au sortir d’un hiver quelque peu morose.
Pour cette neuvième édition, les acteurs ont concocté un programme regroupant des trésors de la littérature irlandaise, britannique et américaine. Expositions, films, musique, pièces de théâtre, événements jeune public, discussions, le festival s’annonce protéiforme. Crée en 2013 sous l’impulsion du théâtre Au Chapeau Rouge et d’Avignon Université, ‘Printemps Anglophone’ affiche une volonté de célébrer la culture anglophone dans toute sa diversité. Avec des évènements en français et anglais, pour enfants et adultes, l’événement est accessible au plus grand nombre. Outre la volonté de créer une ouverture vers le monde, le festival entend dynamiser la ville d’Avignon, impliquer les divers publics (scolaire, universitaire et large public) et présenter un éventail d’activités culturelles et ludiques.
« L’hiver cultuel s’est fait long, et nous avons besoin de ce printemps. Cela dit, nous sommes aussi réalistes et conscientes qu’une partie de la programmation de ce festival risque d’être compromise. Nous avons voulu néanmoins démontrer notre volonté de partager la culture anglophone, dans toute sa variété, pendant les deux mois à venir. Cela n’a pas été difficile de mobiliser les participants cette année, tous avaient une grande soif de pouvoir à nouveau partager leur passion pour la culture et le monde anglophone », explique Helen Landau, directrice du théâtre au Chapeau Rouge.
En attendant d’accéder à la programmation complète, ci-après un résumé des principales manifestations.
Exposition de livres précieux à ‘Camili Books and Tea’. Sur toute la durée du festival. Entrée libre.
‘Humanités numériques dans et sur les Amériques’, du 21 au 23 avril 9h-18h. Séminaires et doctoriales en ligne organisés par Avignon Université en partenariat avec l’Institut des Amériques.
‘A Book I Like’ : cinq rencontres et discussions en français autour de la littérature anglophone, au sein de cinq librairies partenaires.
‘English Book Club’ sur ‘God help the Child’ de Toni Morrison, le mardi 11 mai à 14h. Conversations informelles en anglais. Entrée libre. L’évènement aura lieu en ligne, inscriptions : cyrielle.garson@univ-avignon.fr.
Concerts en anglais : ‘Around the Blues’, samedi15 mai à 20h30 et dimanche 16 mai à 17h ; ’Autour du théâtre musical’, vendredi 21 et samedi 22 mai à 20h30, au théâtre de la porte St Michel. Réservations : 09 80 43 01 79.
Théâtre en anglais : ‘Tales without Morals’. Samedi 22 mai à 19h30 et dimanche 23 mai à 16h au théâtre l’Archipel. Tarif et réservations : 04 90 84 04 03.
Débat autour du Fringe : jeudi 27 mai à 14h. En ligne. Réservations 09 80 43 01 79.
Lecture en résonance : ‘Les Hauts de Hurlevent’ en anglais et en français par des étudiantes du conservatoire du Grand Avignon, samedi 29 mai à 10h au Rocher des Doms.
Projection de films : ‘Le retour de Mary Poppins’, samedi 29 mai à 11h. ‘Scènes en solitude’, le même jour à 17h : sélection de court-métrages crées par les artistes du ‘Questors Theatre’ de Londres au Théâtre du Rempart. Réservations auprès du théâtre Au Chapeau Rouge : 04 90 84 04 03.
Ateliers : ‘Write like the ones you adore’, le samedi 17 avril à 14h30 et le vendredi 7 mai à 17h au Camili Books & tea. Réservations : 04 90 27 38 50.
Ateliers d’improvisation en anglais, les samedis 1, 8 et 15 mai de 14h à 17h au théâtre l’Archipel. Réservations : 04 90 84 04 03.
Atelier d’écriture le vendredi 21 mai à 14h (le lieu de l’atelier sera annoncé prochainement)..
Cette édition est soutenue par la ville d’Avignon ainsi que par plusieurs structures d’Avignon Université : l’ICTT (Identité Culturelle, Textes et Théâtralité), l’UFR-ALL (Arts, Lettres, Langues), le FSDIE (Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes) et l’association Curtain Call.
Avignon célèbre la culture anglophone
Accueil des enfants des personnels obligés, bibliothèques, corbeilles solidaires, services publiques municipaux, centres de vaccination, marchés… Cécile Helle, maire d’Avignon, détaille dans la vidéo ci-dessous les mesures mises en place par la Ville pour accompagner les Avignonnaises et les Avignonnais durant ce troisième confinement.
Comme annoncé précédemment, le taux d’incidence de la ville d’Avignon est désormais supérieur à 500 pour 100 000 habitants. Cécile Helle rappelle les « mesures de prudence et de responsabilité pour tous » qui s’imposent dans une région ou le variant anglais se montre plus contagieux et dangereux pour la santé.
La Ville met en place des lieux d’accueil pour les enfants des personnels mobilisés (soignants, police, services sociaux et médico-sociaux…) :
Crèche de la ‘Croix des Oiseaux’ de 7h30 à 18h30. Les parents peuvent téléphoner au CCAS (Centre communal d’action sociale) au 04.32.74.31.00 et demander la coordination petite enfance ou adresser un mail à contactpetiteenfance@ccasavignon.org
Groupes scolaires Jean-Henri Fabre et Massillargues de 7h30 à 18h. Le service de restauration sera assuré pour ces enfants inscrits à la cantine.
Pour les vacances de Pâques, les enfants de 3 à 14 ans de ces personnels obligés pourront disposer d’une offre de loisirs (aux tarifs habituels), du lundi au vendredi 8h à 18h, à la Barthelasse et à la Souvine. Le transport des enfants doit être assuré par les parents.
Les parents peuvent inscrire leurs enfants prioritairement auprès du service Enseignement/Jeunesse, par téléphone au 04.90.16.32.72, 04.90.16.32.73, ou par mail. Ils peuvent également se manifester auprès des directions des groupes scolaires (le service Enseignement/Jeunesse les rappellera ensuite pour constituer le dossier).
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Chefs d’entreprise, vous avez besoin de relancer et de redynamiser votre activité ? La CPME 84 (Confédération des petites et moyennes entreprises) et le Coworking by Adezio de Cavaillon – Isle-sur-la-Sorgue s’associent pour vous soutenir et vous donner une meilleure visibilité ! Vous aurez 1,30 min pour vous présenter et parler de votre entreprise en visioconférence !
Le lien pour participer à la pitch party sera transmis après confirmation par retour de mail. 04 90 14 90 90 contact@cpme84.org et www.cpme84.com
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Florent Pietravalle, le jeune et talentueux chef de cet hôtel 5 étoiles, a débarqué il y a près de 5 ans en face du Palais des Papes, invité par Martin Stein, le propriétaire de cette demeure raffinée du XVIIIe siècle. Il était venu pour prendre un café, et découvrir ce lieu unique, il n’est plus reparti ! Né à Montpellier il y a une trentaine d’années, il a fait ses classes auprès des plus grands (le regretté Joël Robuchon, Pierre Gagnaire ou Jean-Luc Rabanel) et il a décroché sa 1re étoile Michelin au printemps 2019. Une année hors norme, puisqu’en juin dînait en famille à sa table l’ancien président américain Barack Obama…
« Venu pour prendre un simple café il y a 5 ans, il n’est plus reparti depuis ! »
Et depuis 1 an de Covid, la fermeture des restaurants a poussé Florent Pietravalle à « se réinventer » comme il dit avec un large sourire. « D’habitude, quand on travaille on est seul en cuisine avec sa brigade, on ne voit que rarement ses confrères cuisiniers. Alors j’ai profité de cette situation sanitaire particulière pour appeler mes copains et je leur ai demandé s’ils étaient d’accord pour venir chez moi une semaine apporter leurs idées, leurs recettes, leur créativité et concevoir avec moi des plats à emporter. » Ainsi, ces derniers mois, ils sont une dizaine à avoir fait leurs gammes sur le magnifique ‘piano’ de 2 mètres de long, dans les sous-sol de La Mirande où trône une immense table en sycomore blond et où s’entassent sur d’innombrables étagères des plats, des assiettes, des marmites, des brocs des plus grands céramistes provençaux des siècles passés. Il y a quelques semaines, c’était Victor Mercier, vainqueur de la saison 9 de ‘Top Chef’ qui était à ses côtés. Ce dernier avait succédé à Carlos Bear, amateur de bœuf de l’Aubrac maturé, de mimolette fumée et de cheese-cake. La semaine dernière c’est Enrique Casarrubias, un chef mexicain installé depuis 3 ans dans le 17e arrondissement à Paris (restaurant Oxte) qui s’est vu décerner sa 1re étoile Michelin, qui est venu lui prêter main forte… Et surtout n’allez pas lui parler de chili con carne. Lui, ce qu’il aime ce sont les piments, la farine de maïs sans gluten, les tacos, bref les vraies saveurs de son pays. Cette semaine c’est au tour de Tristan Weinling et Yann Maget du restaurant Utopie à Strasbourg (jusqu’au 2 avril), puis leur succèdera l’humoriste et excellent cuisinier et pâtissier Artus (5 au 9 avril), Arnaud Laverdin de la Bijouterie à Lyon (12 au 16 avril), Antoine Bergeron de la Charpinière à Saint-Galmier 19 au 23 avril), Charles Coulombeau de la Maison du parc à Nancy (26 au 30avril), Edouard Chouteau de la Laiterie à Lambertsart (3 au 7 mai), le chef pâtissier Brandon Dehan de l’Oustau de Baumanière aux Baux-de-Provence (10 au 14 mai), Julien Allano du Clair de la plume à Grignan (17 au 21 mai) et Guido Niño Torres du Likoké aux Vans (24 au 29 mai).
« Tous solidaires pour traverser cette crise ensemble. »
« Nous vivons un moment exceptionnel et éphémère, ajoute Florent Pietravalle. Mon but n’est pas de tirer mon épingle du jeu, mais de faire ce que ma passion pour la cuisine m’inspire. Un restaurant c’est le cœur d’un microcosme, mais seuls nous ne sommes rien. Nous dépendons des autres, des bouchers, des poissonniers, des pêcheurs, des éleveurs, des maraîchers qui vivent près d’Avignon. Nous sommes tous solidaires pour traverser cette crise ensemble. » ajoute Florent Pietravalle. Depuis qui a eu l’idée de cette ‘Street food’, les commandes affluent. D’une cinquantaine de paniers par jour, il est passé à une centaine. Ses clients : des habitués des salons feutrés et des terrasses de La Mirande, mais aussi des nouveaux, des jeunes gens qui accèdent ainsi à une cuisine gastronomique pour seulement 20€ le plat, 25€ avec entrée et dessert.
La semaine dernière, c’est le chef étoilé mexicain Enrique Casarrubias qui a répondu à l’invitation de son compère, Florent Pietravalle, le chef de la Mirande.
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Ce lundi 29 mars les amis de la sphère politique de Jean-François Césarini lui rendront hommage pour le 1er anniversaire de sa mort, au cimetière de Saint-Véran à Avignon, devant le caveau familial.
Jean-Francois Césarini nous a quittés, il y a un an, à 49 ans, victime d’une longue maladie. Le député La République en marche avait créé, en 2010, une section de Terra Nova en Vaucluse. C’est sur la liste de sa prédécesseur à la députation Michèle Fournier-Armand, qu’il s’est présenté aux élections municipales de 2008 à Avignon, sous la bannière du PS. Devenu référent d’En marche pour le Vaucluse, il est élu le 18 juin 2017 député de la première circonscription de Vaucluse face à Anne-Sophie Rigault, candidate du Front National (avec un score de 58,09 %). Il est membre du « Collectif social-démocrate », groupe d’une vingtaine de députés de l’aile gauche du groupe LREM, constitué en juin 2019. Il a contribué à la French Tech Culture, en devenant en 2015 l’un des cofondateurs (avec Pascal Keiser, Paul Rondin, Paul-Roger Gontard et Olivier Py) de l’incubateur de start up The Bridge. Durant le Festival Off d’Avignon de 2018, il se produit presque tous les soirs dans une pièce de théâtre, ‘Demain vite !’, mise en scène par Marie Pagès, dont l’action se situe en 1914. Il y interprète le rôle d’un professeur qui donne une conférence sur les mérites du siècle à venir. Il a également joué dans un clip de rap et a été la seconde voix dans un duo avec Coralie Pressard sur le titre ‘À t’attendre’. Jean-François Cesarini apprenait, entre les deux tours des élections législatives de 2017, qu’il était atteint d’un cancer. Il décèdera dimanche 29 mars 2020, à l’âge de 49 ans.
Hommage Ce lundi 29 mars, dans la matinée, Le préfet de Vaucluse Bertrand Gaume, Lucien Stanzione, Jean-Baptiste Blanc, Souad Zitouni, Paul-Roger Gontard, Michel Bissière, un représentant de la French Tech et des personnalités du monde de la politique se recueilleront devant la sépulture de Jean-François Césarini. « Nous rendrons hommage à Jean-François Césarini en petit comité car nous n’avions pas pu le faire il y a un an, alors que nous étions en confinement, précise Souad Zitouni députée de Vaucluse, sa famille et ses amis espèrent lui renouveler leur amitié cet été, lors du festival d’Avignon, parce que était aussi artiste, si la crise sanitaire de la Covid-19 le permet. »
Avignon célèbre la culture anglophone
Le campus de l’Université Régionale des Métiers et de l’Artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur, (URMA PACA) ouvre ses portes sur ses deux sites ce samedi 27 mars, 12 boulevard Saint-Roch et à Fontcouverte 7, avenue de l’Etang à Avignon.
L’occasion d’interagir avec les enseignants du Campus et de se renseigner au mieux sur les formations proposées : 34 diplômes dans 16 métiers, du CAP (certificat d’aptitude professionnelle) au Bac + 4, dans 9 secteurs professionnels : alimentaire, bois, coiffure-esthétique, électricité, maintenance matériels… Alors quelle formation pour quel débouché ? Quel métier selon mes centres d’intérêts ?
S’orienter « En cette période contraignante où il est difficile pour les jeunes de s’orienter, de discuter avec les uns et les autres, de se rendre à des forums… L’équipe pédagogique de l’URMA PACA du campus d’Avignon, répondra aux questions, sur site après une prise de rendez-vous téléphonique.»
Employabilité «L’occasion de prendre des informations sur une filière qui garde un taux très élevé d’employabilité malgré le contexte sanitaire et économique : 80% d’entre eux ont trouvé un emploi pérenne dans les 6 mois qui ont suivi la sortie de leur formation en apprentissage et un apprenti sur deux a été recruté dans son entreprise d’accueil. »
Journée portes ouvertes au campus URMA PACA à Avignon. Samedi 27 mars. Sur place uniquement après prise de rendez-vous au préalable par téléphone : Antenne Fontcouverte – 7 avenue de l’étang au 04 90 88 81 30 et Campus d’Avignon, 12 boulevard Saint-Roch 04 90 80 65 70.
Avignon célèbre la culture anglophone
Après plusieurs mois de travaux, l’enseigne de boulangerie et de sandwicherie vient de rouvrir aujourd’hui son magasin du cours Jean-Jaurès à Avignon. Pour l’occasion, l’espace de vente entièrement rénové propose 50% de réduction sur l’ensemble de ses produits jusqu’à dimanche prochain.
Créé en 2004 par Bernard Blachère et sa fille Marie avec une première implantation à Salon-de-Provence, le concept des boulangeries Marie Blachère s’est imposé sur le segment des offres promotionnelles permanentes en développement le ‘3+1’ sur plus de 35 produits, le ‘-50%’ la dernière demi-heure d’ouverture des magasins, des promotions hebdomadaires… Depuis cette date, le groupe, dont le siège social est implanté à Châteaurenard, a connu un très fort développement de son réseau et compte plus de 600 points de vente en France (22 dans le Vaucluse dont 7 à Avignon – l’enseigne compte également un café Marie-Blachère sur l’aire d’autoroute de l’A7 à Sorgues, dans le sens Sud-Nord).
Plus de 200 millions de baguettes par an Marie-Blachère est aussi présent en Belgique depuis 2014, à New-York depuis 2019 et au Luxembourg depuis l’an dernier. De quoi permettre d’écouler plus de 200 millions de baguettes par an et de faire de ce réseau l’un des principaux noms de la boulangerie française. L’entreprise a ainsi également était désignée ‘Meilleure enseigne 2020 – qualité de service’ par nos confrères du mensuel économique Capital. L’enseigne historique du groupe Blachère est cependant ‘Provenc’halles’, qui depuis 1985 est spécialisé dans les produits frais. Ces magasins, comptant une soixantaine d’implantation en France, proposent ainsi des fruits et légumes au détail, via sa propre centrale d’achat privilégiant les circuits de distribution les plus court, ainsi que des fromages et de la viande.
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Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse a présenté les chiffres de la délinquance 2020 avec, à ses côtés, les plus grands acteurs de la sécurité des Parquets d’Avignon et de Carpentras, de la gendarmerie et de la police. Chacun est revenu précisément sur ce qu’il a vécu. Voici ce qu’ils ont dit.
Bertrand Gaume, Préfet de Vaucluse «En 2021 nous poursuivrons notre travail de lutte contre les gros trafiquants de stupéfiant. Nous élaborons, le Plan de prévention départemental de la délinquance 2021-2024 pour amplifier les actions mises en œuvre, notamment avec le rapprochement Police-population et aussi avec le Plan 10 000 jeunes –qui propose des stages et des contrats, services civiques en Préfecture, services de Police-. La Maison de la famille située à Carpentras sera inaugurée le 22 mars prochain. Un deuxième intervenant social en gendarmerie sera détaché au profit de l’aide aux victimes, dans le cadre de l’association Amav (Association de médiation et d’aide aux victimes) et cofinancé par Conseil départemental de Vaucluse.»
Philippe Guemas, Procureur de la République près du tribunal judiciaire d’Avignon «En 2020 nous avons reçu 30 000 procédures judiciaires contre 27 000 l’an passé. L’activité est restée soutenue malgré les confinements, dont le 1er de mars à mai et alors qu’auparavant, à partir de mi-décembre jusqu’au début du confinement (Ndlr : 17 mars 2020), nous avions été impactés par la grève des avocats. Cela avait eu pour effet de renvoyer la majorité des audiences correctionnelles et de la Cour d’Assise. Clairement, nous n’avons rien pu juger de janvier jusqu’à la mi-mai 2020. Lors du 2e confinement nous avions retrouvé une activité tout à fait normale. Concernant la criminalité, nous relevons l’absence de féminicide et de règlement de compte mortel au cours de l’année passée.»
« Restons vigilants »
Au chapitre du trafic de stupéfiant «Beaucoup de bandes ont été démantelées, des têtes de réseaux mises hors d’état de nuire et écrouées. Les saisies d’armes de guerre par la Police judiciaire ont désarmé les bandes en question. S’il n’y a pas eu de règlement de comptes en 2020, nous ne sommes pour autant pas à l’abri de cette question, comme nous le rappelle les faits intervenus de l’autre côté du Rhône,» (Ndlr : le 25 février fusillade à Villeneuve-lès-Avignon, à proximité du lycée Jean Vilar, un homme de 26 ans est criblé de 12 balles devant son domicile. Il était sorti de prison en décembre 2019 et était lié au trafic de stupéfiant. Il était originaire du quartier Monclar à Avignon). La violence intrafamiliale «La violence intrafamiliale reste une préoccupation même si elle n’a pas été constatée dans le ressort d’Avignon lors du 1er confinement. Le bracelet anti-rapprochement (Bar) sera mis en place cette année. Le principe ? Le contrevenant est équipé d’un bracelet couplé à un téléphone remis à la victime. En cas de rapprochement le contrevenant est averti qu’il doit prendre de la distance tandis que la victime est immédiatement prévenue de ce rapprochement ainsi que les services de la Police et de la Gendarmerie.»
« La forte impulsivité et la violence semblent se renforcer sur ce département et particulièrement à Carpentras »
Pierre Gagnoud, Procureur de la République près du tribunal judiciaire de Carpentras «Le Parquet de Carpentras a enregistré 13 600 plaintes et dénonciations contre 16 000 en 2019. La délinquance, lors du 1er confinement a chuté de 60%. Cependant la baisse de la délinquance est un peu en trompe l’œil car il y a eu des phénomènes de rattrapage après le 1er confinement et il y en aura au cours de l’année 2021. Il faudra rester extrêmement vigilants et prudents. Une fois le diagnostic établi, il faut se donner les moyens d’actions. Les structures criminelles vivent actuellement de nouveaux équilibres instables, dans le cadre des enquêtes menées par le Parquet et dirigées par le juge d’instruction de Carpentras. Des opérations importantes ont été menées par la Police judiciaire et la Sécurité publique particulièrement sur la cité du Pous du plan et des Amandiers à Carpentras, entraînant la chute de certains leaders et de leurs équipes. Les équilibres ont été modifiés et les cartes redistribuées. Ainsi, si l’année 2020, en termes de règlements de comptes a été exceptionnelle, les derniers événements qui se sont déroulés à la Cité Verte (Ndlr : tirs sur des voitures sur fond de trafic de drogue dimanche 20 janvier 2021), montrent l’implantation ou le développement de nouveaux territoires. Des armes de guerre ont été saisies dans des caches et sur des individus circulant sur la voie publique à pied ou en véhicules, ce qui induit des actes préparatoires ce qui aurait pu faire chuter les règlements de comptes.» La violence «La forte impulsivité et la violence semblent se renforcer sur ce département et particulièrement à Carpentras. La crise sanitaire a exacerbé ces comportements asociaux et cette brutalité, violence verbale et physique, particulièrement face aux personnes qui représentent l’autorité ou l’institution comme la police, la gendarmerie et les pompiers (homme auteur de violences conjugales qui se saisit d’une arme et tire sur les pompiers venu le secourir le 25 décembre 2020, chemin Saint-Labre à Carpentras). La violence conjugale réclame l’évaluation du risque, dans ce cadre nous avons mis en place les enquêtes d’évaluation personnalisée des victimes (EVVI) pour en connaître le degré de vulnérabilité. Les enquêtes sont mises en œuvre par l’association de l’aide aux victimes. Évaluation du risque, mesures de protection : téléphone grave danger, bracelet anti rapprochement, développement des contrôles judiciaires, prise en charges des auteurs de violence conjugales après leur sortie de prison et présentations immédiates sont sans doute une partie des dispositifs ayant permis les bons chiffres de l’année 2020.»
« Nous avons formé 702 personnels à la prise en charge des victimes »
Jean-Christophe Le Neindre Colonel commandant du groupement de la gendarmerie de Vaucluse «Nous avons constaté 2 113 faits violents d’agression en zone de gendarmerie ce qui tend à une relative stabilité. Nous avons formé nos 702 personnels à la prise en charge des victimes de violences intrafamiliales et constitué, été 2020, une Maison de la confiance et de la protection de la famille à Carpentras, près du centre hospitalier qui dispose d’un pôle médico-judiciaire avec lequel nous travaillons.» Pour faire face à cette ambition la gendarmerie a créé « 5 postes supplémentaires dédiés et créés par la Centrale. Ces 5 personnels sont dédiés à la prévention pour la délinquance juvénile, la violence intrafamiliale, conjugale, l’audition de mineurs victimes, » et le dispositif « est complété d’un appui judiciaire en étroite relation avec le Procureur de la République de Carpentras et l’association Amav (Association de médiation et d’aide aux victimes). Egalement nous avons détaché un intervenant social qui travaillera avec les victimes et les auteurs pour éviter le cercle infernal de la récidive.» Augmentation des escroqueries par Internet «Nous observons 1 900 faits d’escroqueries par Internet en 2020, c’est 188 de plus qu’en 2019, soit 11% d’augmentation. Nous avions noté 1 263 faits en 2012. Cela indique que concitoyens, entreprises et administrations sont vulnérables à ce type d’escroquerie. Dans ce cadre et pour apporter notre soutien, nous avons, lors du 1er confinement, constitué le pôle Atl@s (Assistance technique pour les administrations et les sociétés) et avons regroupé dans cette structure des compétences en intelligence économique, sûreté, sécurisation des systèmes d’information ainsi qu’en connaissance des nouvelles technologies. Ce pôle accueille également des experts formés par le GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), sur la décomplexion (géolocalisation précise de l’utilisateur). Ce pôle est mis à la disposition gracieusement des personnalités et structures qui le souhaitent.» Augmentation des infractions relevées par l’action des services (Iras) «Nous notons une augmentation des Iras avec 82 faits. Nous avons intensifié nos actions sur la problématique des stupéfiants en harcelant les points de deal ce qui a porté ses fruits. Nous avons beaucoup occupé le terrain et mené des opérations anti-délinquance, avec une augmentation des personnes mises en garde à vue et notre taux d’élucidation a augmenté de manière générale. Nous nous sommes concentrés sur l’opération nationale #RépondrePrésent, déclinée localement pendant le 1er confinement nous mettant en lien avec nos aînés, des seniors, vis-à-vis de sociétés, professions plus vulnérables et avons poursuivi cette fonction contact, occupant le terrain et étant en phase avec les préoccupations de la population. Concernant la sécurité routière, nous avons renouvelé notre parc motocycliste, des véhicules rapides d’intervention. Également, nous avons observé des comportements délictuels de sécurité routière avec de très fortes vitesses observées, notamment après les phases de confinement.»
« Un stock important d’armes a été retiré du secteur ce qui a concouru à stopper les tentatives de règlements de comptes »
Jérémie Bosse Platière commissaire divisionnaire, chef de police judiciaire d’Avignon «L’année a été marquée d’une manière très forte par la lutte contre les trafiquants de produits stupéfiants, en particulier sur Carpentras, au Pous du plan à Carpentras et à la Reine Jeanne à Avignon, où des clans ont été démantelés, avec beaucoup de saisie d’armes à feu et notamment des fusils d’assaut, un stock important d’armes a été retiré du secteur ce qui a concouru à stopper les tentatives de règlements de compte. Nous avons dénombré 7 tentatives d’homicides volontaires dans le cadre de ces conflits liés à la prise de différents points de deal par les clans de malfaiteurs et aucun homicide contre 13 tentatives d’homicides et 2 décès en 2019. Nous déplorons des affaires criminelles importantes comme la disparition de la petite Sarah et malheureusement la découverte de son cadavre (Sarah 11, ans morte noyée les mains attachées dans le Rhône près de l’ile Piot, poussée dans l’eau par son père Sergio, 38 ans, le 18 juillet 2020. L’homme avait déjà été condamné pour des faits de violences conjugales et souffrait d’alcoolisme). Le 2e cadavre était celui d’une jeune-femme (Eléa) disparue au cours de l’été 2019 tuée par son compagnon (et retrouvé sur l’ile de la Barthelasse en janvier 2020).»
Jean-Marc Luca, Directeur départemental de la sécurité publique «Outre la baisse des faits constatés sur le département, le taux d’élucidation a progressé. 840 personnes ont été interpelées pour usage ou trafic de stupéfiant. 134 opérations ciblées ont été menées. Le harcèlement et les agressions sexuelles sont en très nette augmentation. Sur 1 885 faits, 77% d’entre-eux ont fait l’objet d’un dépôt de plainte. Nous avons un fort engagement public avec 64 interventions par 24h en moyenne. Notre taux de résolution des affaires avoisine les 60% sur 253 problématiques.»
Avignon célèbre la culture anglophone
Bertrand Gaume préfet de Vaucluse a présenté les chiffres de la délinquance 2020. Si la plupart des chiffres sont à la baisse, sur la durée, d’autres inquiètent comme ceux liés au trafic de stupéfiant, la cybercriminalité et la violence faite aux femmes.
Ce qui s’est passé «Globalement et sur la durée nous observons une augmentation de la violence faite aux femmes ce qui nous a conduits à développer les dispositifs d’accueil, d’hébergement, le prêt de téléphones ‘grave danger’ et, bientôt, la mise en œuvre des bracelets anti-rapprochement,» a entamé Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse.»
Délinquance Internet «Si les infractions économiques et financières semblent avoir diminué nous constatons une augmentation des cyberattaques fishing, amorçage d’adresses et de pénétration dans les réseaux, chantages, demande de rançons… Dans ce cadre, avec le Colonel Le Neindre, nous avons créé un Comité départemental d’intelligence économique auquel participeront la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse, la Chambre des métiers, les clubs d’entreprises, afin de mettre en place des actions de prévention.»
1,2M€ de numéraire saisi issu du trafic de drogue «La lutte contre le trafic de stupéfiant, en Vaucluse, a été massive en 2020 grâce à l’augmentation des opérations menées par les forces de police et de gendarmerie, l’utilisation importante des amendes forfaitaires délictuelles et plus d’1,2M€ de saisie de numéraire. Les années 2020 et 2021 ont été marquées par le démantèlement de clans induisant la réorganisation de territoires et conduisant à des tensions locales mais ne donnant pas lieu à des règlements de comptes et à des morts. Il a eu également une réduction des attaques à main armée.»
Accidentologie «Depuis 1990, nous sommes passés de 122 morts à 25 morts en 2020, ce qui est à mettre au crédit du 1er confinement, cependant l’année 2021 démarre avec 5 tués,» a conclut le préfet.
Dans le détail, Crimes et délits Les indicateurs conjoncturels des crimes et délits ont globalement diminué, tant en zone police où la délinquance générale baisse de 18,05% en 2020 –pour moins 2 677 faits en 2019-, qu’en zone gendarmerie avec une diminution de 13% en 2020, pour moins 2 043 faits en 2019.» Egalement, le taux global d’élucidation des infractions a progressé de manière significative.
Visibilité des forces de l’ordre La régression des chiffres de la délinquance est aussi à mettre au crédit des 2 920 patrouilles pédestres représentant 3 857 heures en zone police et 13 691patrouilles sur un volume de 32 690 des gendarmes sur leurs zones. Les violences physiques crapuleuses et non crapuleuses ont d’ailleurs fortement reculé, pour la 1re fois depuis 4 ans, en zone police.
Baisse des atteintes aux biens (AAB) Les cambriolages, les vols liés aux véhicules à moteur et les vols à main armées ont tous considérablement baissés. De bons chiffres dus aux mesures de confinement partiel ou total, à la fermeture d’établissements et la présence des patrouilles pédestres en zones gendarmerie et police. Les chiffres baissent tout aussi logiquement pour les atteintes volontaires à l’intégrité physique (Avip).
Les escroqueries et infractions économiques et financières (EIF) Les infractions économiques et financières, elles, auraient une fâcheuse tendance à augmenter. Face à ce danger, la Préfecture va lancer une opération de sensibilisation auprès des acteurs économiques, institutionnels, et les particuliers à cette cybercriminalité, en lien avec l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et le pôle Atl@s créé en avril 2020 au sein du groupement de gendarmerie départementale.
Trafic de stupéfiants Le trafic de stupéfiant est le point noir du Vaucluse, à tel point que celui-ci s’est doté d’une cellule de renseignements opérationnels sur les stupéfiants (Cross) et animé par la police judiciaire d’Avignon. Celle-ci a saisi 51kg de cannabis, 31,5 d’herbe (soir le double qu’en 2019), 15kg de cocaïne et 78 000€ d’argent liquide. Mais c’est en zone gendarmerie que la lutte prend tout son sens avec +100% d’infractions liées au trafic de stupéfiant. Celle-ci a confisqué 21kg d’herbe de cannabis, 14 kg de résine de cannabis, 1 821 pieds de cannabis en culture, 4,5kg de cocaïne, 201 gr d’héroïne, 664 comprimés de drogues de synthèse, 432 800€ d’argent liquide et 1,3M€ au titre des avoirs criminels. Egalement, depuis le 1er septembre 2020, les infractions à l’usage de produits stupéfiants tombent sous le coup de l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) pour laquelle 311 procès-verbaux ont été dressés.
Réseaux de narcotraficants & criminalité organisée «En 2020, des clans criminels de la Reine Jeanne à Avignon, du Pous du Plan à Carpentras et de la cité du Dr Ayme à Cavaillon ont été démantelés ou fortement déstructurés. 26 armes ont été saisies dont 9 fusils d’assaut et 1 065 munitions. Le démantèlement des réseaux et ces saisies d’armes ont contribué à l’absence de règlement de compte en 2020, situation inédite depuis 2015, même si plusieurs tentatives d’homicides ont émaillé l’actualité locale, en lien avec des rivalités de clans.»
Violence faite aux femmes On ne déplore aucun féminicide en Vaucluse en 2020, alors qu’il y en avait eu 4 en 2019. Les tentatives d’homicide dans un contexte familial ont diminué de moitié (2, contre 4 en 2019). En revanche, les plaintes progressent de 9%. Ainsi, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 2 413 plaintes. Près de la moitié concernaient des faits intrafamiliaux. 54 % des plaintes correspondent à des coups et blessures, toujours dans un cadre familiale et dans près de 7 cas sur 10.
Femmes punching-ball ? Les plaintes relatives à des violences subies par des femmes majeures ont progressé de manière continue : + 44 % entre 2017 et 2020. Sur les deux dernières années, plus de 200 plaintes supplémentaires ont été enregistrées chaque année, dont près de la moitié relève encore des relations intrafamiliales. Les coups et blessures volontaires, les menaces ou chantage, les atteintes à la dignité et à la personnalité, ainsi que les infractions à caractère sexiste et sexuel progressent de manière significative (+50%). En 2020 12 femmes ont bénéficié du dispositif téléphone ‘grave danger’. Le téléphone est équipé d’une touche qui alerte immédiatement un service d’assistance. Son attribution est décidée par un procureur de la République. La demande d’hébergement des personnes victimes de violences a explosé en 2020 : +77 % (en moyenne 26 demandes par mois en 2020, contre 15 l’année précédente). La crise sanitaire a par ailleurs conduit l’État à mobiliser 10 000 € supplémentaires pour financer près de 5 000 nuits hôtelières ou en foyer spécialisé.
Baisse de l’accidentologie de Vaucluse Sur les douze derniers mois, la mortalité routière est en forte baisse de -19,6%. Si cette baisse de mortalité est inédite, elle est surtout due à la crise sanitaire et ses corolaires : confinements et couvre-feu. En Vaucluse, 25 personnes ont été tuées dans 23 accidents de la route contre 39 tués en 2019. Ils avaient, en moyenne, 36 ans ! L’année 2020 devient donc avec 2015 (27 tués) la deuxième année la moins meurtrière de l’histoire dans le département. une baisse de mortalité à souligner et à mettre en perspective avec le nombre croissant, chaque année, de ventes d’automobiles. Les principaux facteurs d’accidents mortels en zone gendarmerie reste l’usage des stupéfiants et de l’alcool pour 38 % des accidents mortels, et la vitesse excessive pour 15 %. En zone police, le non-respect des règles de priorité et la vitesse excessive demeurent les principaux facteurs de mortalité tout au long de l’année.
Effectifs de la Gendarmerie et de la Police En Vaucluse 1 333 professionnels œuvrent à la sécurité dans le département. Dans le détail, ce sont 631 personnels -comprenant les commissaires, officiers, gradés et gardiens, contractuels, personnels administratifs techniques et scientifiques- dans les 4 circonscriptions de police : Avignon, Carpentras, Cavaillon et Orange auxquels s’ajoutent 702 personnels militaires et civils ainsi que 380 réservistes agissant au sein des 4 compagnies et de l’escadron départemental de sécurité routière pour la gendarmerie de Vaucluse : Avignon, Carpentras, Orange, Pertuis.
Les chiffres 2020 Le Parquet d’Avignon a enregistré 27 000 procédures contre 30 000 habituellement tandis que le parquet de Carpentras en comptabilise 13 600 au lieu de 16 000 en 2019. La police judiciaire a dénombré 7 tentatives d’homicide contre 13 en 2019 et aucun en 2020 contre 2 en 2019.
Bertrand Gaume, Préfet de Vaucluse a présenté les chiffres de la délinquance 2020 avec, à ses côtés, (sur la photo de gauche à droite et de haut en bas) Philippe Guemas Procureur de la République près du Tribunal judiciaire d’Avignon, Pierre Gagnoud Procureur de la République près du Tribunal judiciaire de Carpentras ; Jean-Christophe Le Neindre Colonel commandant du groupement de la Gendarmerie de Vaucluse ; Jérémie Bosse Platière commissaire divisionnaire, chef de police judiciaire d’Avignon ; et Jean-Marc Luca directeur départemental de la Sécurité publique.