20 août 2025 |

Ecrit par le 20 août 2025

Avignon veut interdire les poids-lourds sur la rocade avant la fin de l’année

Après avoir déjà vainement tenté d’interdire la circulation des poids-lourds en 2022, la municipalité d’Avignon revient à la charge. Cette fois-ci cependant, la mesure se veut plus contraignante. S’il y a 3 ans, le projet d’arrêté entendait limiter la circulation des poids-lourds sur la rocade aux heures de pointe, c’est désormais toute la journée que la Ville veut restreindre l’accès des véhicules lourds à cette ‘autoroute urbaine’ selon la maire de la cité des papes.

Suite à un premier comité technique qui s’est déroulé le 25 juin dernier au cours duquel la direction de la mobilité de la Ville d’Avignon a présenté son nouveau projet, Thierry Suquet, le préfet de Vaucluse, a convoqué une réunion de concertation sur cette intention de limitation de la circulation des poids-lourds sur la rocade Charles de Gaulle. Une mesure déjà réclamée, sans succès, par la municipalité de la cité des papes en 2022. La Ville souhaitait alors interdire la circulation des poids-lourds aux heures de pointes, c’est-à-dire entre 7h et 9h ainsi que 16h et 18h tous les jours.
Cette fois-ci toutefois, la mairie va plus loin et demande une interdiction complète, de 7h à 19h, pour les véhicules de plus de 38 tonnes sur 5 essieux et davantage (voir détail du trafic en toute fin d’article). Cette décision expérimentale, durant une première durée de 1 an, concernerait la partie de la Rocade comprise entre l’avenue de Tarascon et celle de Pierre-Sémard (la route de Marseille).

« J’essaierai d’œuvrer jusqu’au bout de mon mandat pour que nous puissions mettre en place cet arrêté anti poids-lourd. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

Pour Cécile Helle, maire d’Avignon, qui a annoncé qu’elle ne briguerait pas un 3e mandat à la tête de la municipalité avignonnaise, il y a donc urgence à mener rapidement à bien ce dossier lui tenant particulièrement à cœur.
« En ce qui me concerne, j’essaierai d’œuvrer jusqu’au bout de mon mandat pour que nous puissions mettre en place cet arrêté anti poids-lourd. Parce qu’il en va d’un enjeu de santé publique pour tous les habitants et particulièrement ceux de la Rocade », insistait-elle lors du conseil municipal du jeudi 26 juin dernier.
Déterminée, la maire d’Avignon n’entend donc pas abandonner les 25 000 riverains, dont 17 000 vivent à moins de 300m, de ce qu’elle considère comme une ‘autoroute urbaine’, quitte à en faire son dernier cheval de bataille avant de rendre son écharpe de maire. C’est dans cette optique, qu’elle a profité de ce comité de pilotage (Copil) pour tenter de rallier le préfet de Vaucluse à sa cause. Pour cela, elle a pu compter sur le soutien du Grand Avignon alors que Michel Bissière a déclaré que la Région Sud qu’il représentait, « ne s’opposerait pas ».

Le Nord des Bouches-du-Rhône vent debout
A l’inverse, c’est sans surprise que les représentants de Terre de Provence agglomération et ceux du Conseil départemental de Bouches-du-Rhône se sont farouchement opposés à cette perspective. Il faut dire qu’entre eux et la Ville ainsi que le Grand Avignon il y a désormais un contentieux sévère sur le blocage de la 2e tranche de la LEO (Liaison Est-Ouest) censée faciliter le contournement Sud d’Avignon.

Les élus du Nord des Bouches-du-Rhône ne veulent pas un report du trafic sur leur territoire. Crédit : DR/Ville d’Avignon/Préfecture de région Paca

Pour les élus du Nord des Bouches-du-Rhône, hors de question de ‘récupérer’ une partie du trafic ainsi détourné. En effet, la mesure entraînerait un surplus de trafic sur le secteur Rognonas-Châteaurenard de près de 600 camions. Cela impacterait plus de 4 400 habitants de cette zone. En contrepartie, 34 261 habitants du bassin de vie (essentiellement sur Avignon, mais aussi 4 085 dans le Gard et 1 500 dans les Bouches-du-Rhône sur l’axe Rognonas-Barbentane) bénéficieraient d’une baisse du trafic poids-lourds à moins de 300 mètres de chez eux.

« La santé publique est pour tout le monde sur tous les territoires. »

Corinne Chabaud, présidente de Terre de Provence agglomération

Pas de quoi émouvoir Corinne Chabaud, présidente de Terre de Provence agglomération, qui déclarait tout récemment sur les ondes de nos confrères d’Ici Vaucluse : « Madame la maire d’Avignon, Cécile Helle, défend la santé de ses habitants comme nous on défend les nôtres. La santé publique est pour tout le monde sur tous les territoires. »
Côté collectivités toujours, les départements du Gard et du Vaucluse se sont montrés plutôt opposés à la mesure. Celui de Vaucluse proposant par ailleurs d’associer à cette réflexion le territoire d’Orange, puisqu’il serait directement affecté par la mesure. En effet, une partie du trafic camions serait reporté entre les autoroutes A7 et A9, où l’échangeur Est-Ouest n’existe toujours pas obligeant actuellement les utilisateurs à sortir à Orange-centre pour rentrer à nouveau sur l’autoroute afin d’accéder à l’A9.

Le monde économique compte faire entendre sa voix
Présente pour la première fois à ce Copil, la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Vaucluse a clairement fait savoir qu’une telle décision ne pouvait se prendre sans avoir pris en compte les différentes voix du monde économique. A ce titre, la Chambre consulaire vauclusienne devrait donc participer au futur comité de pilotage sur le sujet. Impactée par l’application de l’interdiction, la CCI du Pays d’Arles devrait être aussi de la partie à l’avenir.
Comme il y a 3 ans maintenant, les professionnels de la route voient d’un très mauvais œil le retour éventuel de cette mesure d’interdiction.
« Notre organisation est dans le même état d’esprit qu’en 2022, explique Jean-Luc Delabre, délégué régional de TLF-Méditerranée (organisme regroupant les représentants régionaux l’union des entreprises de Transport et logistique de France). Si le projet identifié est identique, nos adhérents effectuant des transports de denrées périssables et des transports combinés rail-route estiment de la même façon qu’une telle interdiction mettrait en péril le transport en général et particulièrement le report modal (combiné rail-route) dans le Sud de la France. Ce serait de nouveau un frein incompréhensible dans le cadre de la transition énergétique. »

Synthèse des différents périmètres liés au projet d’arrêté anti-poids-lourds. Crédit : DR/Ville d’Avignon/Préfecture de région Paca

« La solution serait peut-être de déplacer Courtine de l’autre côté de la Durance. »

Jean-Yves Astouin, président de la FNTR Région Sud

Même constat pour Jean-Yves Astouin, président pour la Région Sud de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) : « Ils n’ont toujours pas compris qu’il y avait aucun intérêt à prendre cette décision. »
« La très grande majorité des camions concernés rejoignent la plateforme rail-route de Courtine. Ce sont des caisses avec leur cargaisons que l’on charge ensuite sur des trains afin de rallier Paris ou Lille par le rail. Cela évite d’avoir tous ces camions sur la route le long de la Vallée du Rhône. Avec cette interdiction, on attaque la seule ligne nationale rentable de la SNCF qui accueille 600 à 700 camions en période basse et jusqu’à 1 200 à 1 300 en pleine saison. Si on les empêche d’y accéder, plus personne ne passera par le rail. Le bilan environnemental sera alors désastreux. Finalement, la solution serait peut-être de déplacer Courtine de l’autre côté de la Durance », ironise celui qui est aussi patron de Provence Astouin à Eyragues.

Les perspectives d’interdiction ne le font pas cependant pas sourire quand il voit les conséquences de cette mesure sur l’exemple d’un camion ralliant Courtine au pôle logistique d’Entraigues-sur-la-Sorgue. Aujourd’hui, il faut compter 20 à 45 minutes pour un trajet de 17,7km pour un coût total estimé à 10,48€. Avec son arrêté, la Ville d’Avignon propose deux trajets de reports : l’un par Orange (56,1km pour une durée comprise entre 35 et 55min et un coût de 39,54€), l’autre par Châteaurenard (32,6km, 30 à 55min, 21,81€).

Laurent Garcia

Le trafic sur la rocade en chiffres
Actuellement, le trafic sur la Rocade est estimé entre 28 000 et 36 000 véhicules/jour. Parmi eux, entre 9,2% à 11,4% de camions. Dans le détail, cela représente 3 308 poids-lourds dont 2 338 circulent entre 7h et 19h. Sur cette période, on totalise 1 076 poids-lourds de plus de 38 tonnes concernés par le projet d’interdiction.
Dans le même temps, 17 000 personnes vivent à moins de 300 mètres du tronçon concerné par le projet d’arrêté d’interdiction de la Ville d’Avignon (voir carte ci-dessus). Crédit : DR/Ville d’Avignon/Préfecture de région Paca


Avignon veut interdire les poids-lourds sur la rocade avant la fin de l’année

On peut se bercer d’illusions, les garder, les perdre

On pourrait dire que cette pièce d’Ivan Viripaev, mise en scène par Lior Aidan du collectif On finira bien par comprendre, explore toutes les facettes des illusions, mot pudique pour ne pas nommer les mots mensonges ou trahison. À l’orée de leur mort, deux couples mariés nous font leurs confidences. Une définition chorale de l’amour nous est proposée et elle n’est pas toujours bonne à entendre. 

La grande comédie des sentiments

Tour à tour les quatre comédiens-narrateurs nous livrent la version de la vie de  Dennis, Sandra, Albert et Margaret. Rebondissements, surprise et même  suspense vont rythmer leurs interventions. On tombe de haut face à des pseudo contes de fée raconté par l’intéressé. 

Il faut suivre….et on les suit volontiers

Ils nous racontent une histoire qui au fil du spectacle trouve des connexions, se mélange, se superpose, s’éclaire du récit précédent. Cela devient complexe comme le sentiment amoureux, clair et fulgurant comme l’attirance, douloureux comme la perte de ses illusions, inconfortable comme le doute et le mensonge. Cet enchâssement est un véritable vertige qui nous embarque dans des essais de définition du véritable amour : doit il être réciproque ? Vérités ou mensonges ? et au bout du compte est ce si important ? 

Les quatre comédiens sont formidables. Ils apparaissent tout à tour sur le ring de la vie avec convictions et ardeur. Servis par des mots simples mais percutants,  ils s’adressent  directement au public. C’est assez troublant car ils ont l’assurance du comédien qui vacille en même temps que leur personnage. Ils témoignent et en même temps ils doutent, ils enquêtent et ils nous embarquent dans nos propres interrogations concernant la vie amoureuse.

Envie d’en savoir plus sur cet auteur contemporain polonais

Ivan Viripaev est un acteur, dramaturge, réalisateur, scénariste et metteur en scène polonais né le 3 août 1974 à Irkoutsk (URSS). Il a récemment dénoncé l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En 2022, il renonce à la nationalité russe et devient polonais. Il a écrit près de vingt pièces traduites et montées en plusieurs langues. Son œuvre, au théâtre comme au cinéma, a été couronnée de nombreux prix internationaux – Les enivrés, Les Guêpes de l’été nous piquent encore en novembre – à l’écoute des Biélorusses réprimés et emprisonnés par leur président mal élu, Loukachenko.

Jusqu’au 24 juillet 2025. Les jours pairs. 13h05. 14 et 20€. Train Bleu. 40 rue Paul Saïn, Avignon.


Avignon veut interdire les poids-lourds sur la rocade avant la fin de l’année

Une jeune compagnie inspirée et engagée

Fondée par Sébastien Bizeau en 2022, la compagnie Hors du temps, avec deux spectacles à son actif, a connu un succès immédiat, amplifié par le phénomène Off il est vrai, mais surtout par son travail mêlant fiction et réalité en traitant des sujets de société avec humour non sans poser des questions essentielles. Il faut ajouter un metteur en scène Sébastien Bizeau qui sait mettre en place des situations contemporaine intelligibles par tous tout en  les reliant à des références classiques, le tout dans un langage alerte. Dans Heureux les orphelins on chemine dans l’Odyssée d’Homère avec la mort d’Agamemnon, dans ‘Pourquoi les gens qui sèment’, c’est Antigone ou Bérénice. Dans les deux cas, la compagnie nous donne à voir une fable contemporaine réjouissante, drôle et enlevée par des acteurs fidèles présents dans les deux spectacles, tels Paul Martin et Mattieu Le Goaster, épatants.

Création Off 2025, ‘Pourquoi les gens qui sèment’

Ce qui pourrait s’apparenter à du théâtre documentaire tant le ton est juste et les situations réelles — combat contre les bassines, inauguration salle des fêtes, émission radio, posture des hommes politiques — est un spectacle qui laisse la place à la conscience du spectateur. Sans être purement interactif, on a envie d’entrer dans l’arène, dans le débat, de prendre parti. Nous restons assis mais le rire l’emporte, on jubile devant tant de situations quotidiennes cocasses. Sous le rire, la conscience s’éveille cependant et les questions de citoyens affleurent. Nous ressortons du spectacle galvanisés mais conscients de la complexité de l’engagement citoyen face à notre choix de vie.

Heureux les orphelins’.  Relâche le 23. 9h55. 9H55. 12 à 24€. Les Gémeaux. 10 Rue du Vieux Sextier. 04 88 60 72 20.
‘Pourquoi les gens qui sèment’. Relâche le 22. 12h40. 12 à 23€. Salle Tomasi. 4 rue Bertrand. 09 74 74 64 90.


Avignon veut interdire les poids-lourds sur la rocade avant la fin de l’année

Les Français n’ont peut-être retenu que l’histoire cachée de la fille de Mitterand : Mazarine. Elle est pourtant le fruit d’une histoire d’amour entretenue pendant plus de 30 ans entre François Mitterrand et Anne Pingeot.

Il ne faut pas s’attendre à des révélations truculentes ou des scoops concernant la vie politique française de l’époque. Ces lettres, écrites entre 1962 et 1995, sont exclusivement centrées sur Anne et les émotions, l’amour ardent d’un homme déjà mûr face à une jeune femme, dans toute la complexité d’une relation amoureuse cachée.

Anne Pingeot, enfin mise en lumière

Celle-ci a choisi de publier 20 ans après sa mort, les lettres que lui a adressées François Mitterand. Par le choix de la mise en scène d’Alice Faure et le jeu extraordinaire et sensible de Cécile Roux, celle que l’on pourrait penser recluse, sous emprise se révèle une femme forte et déterminée. L’actrice est habitée, rayonnante et on vit sa transformation sur scène tout en finesse.

Elle donne la réplique à Samuel Churin qui réussit lui aussi à nous convaincre d’un amour sincère mais qui n’occulte pas la face égoïste, prétentieuse et finalement peu sympathique de homme d’Etat. Le spectacle trouve sa grâce finalement si on oublie le nom des protagonistes et si on s’attache à la poésie de cette correspondance et à la fulgurance tragique de cette histoire. 

Jusqu’au 27 juillet. Relâche le 21 juillet. 17h30. 12 à 23€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.


Avignon veut interdire les poids-lourds sur la rocade avant la fin de l’année

Recoupant 900 indicateurs issus de plus de 130 sources et jeux de données, la start-up Ville de rêve a établi un classement du nombre de bars et restaurants au km2 situés dans les cœurs de ville.

Sans surprises, en Vaucluse c’est à Avignon que l’on trouve la plus forte densité du département avec 430 établissements au km2 en centre-ville. Au niveau national, la cité des papes se classe en 22e position en se situant dans la même strate de chiffres que Lille, Grenoble, Cannes ou bien encore Ajaccio.

Dans le Vaucluse arrive ensuite Orange. La cité des princes totalise ainsi pour sa part 251 bars et restaurants au km2. Derrière, on trouve Apt 158 établissements au km2, Cavaillon (151) et Carpentras (95). Les grandes villes de la Région Sud caracolent en tête (voir paragraphe suivant), mais on constate que Nîmes (13e avec 527 établissements/km2) fait la course en tête au sein du triangle de la grande Provence. En effet, avec 252 bars et restaurants Arles est plutôt dans les pas d’Orange que de ses grandes voisines.
A noter que Pont-Saint-Esprit (153), Bagnols-sur-Cèze (135) et Beaucaire (92) tirent leur épingle du jeu (voir détail dans le tableau ci-dessous). Au final en France, la moyenne s’établit à 188 bars et restaurants par km².

La Région Sud en pole position
Si ce classement est forcément dominé par Paris (1 191 établissements/km2), la Région Sud est particulièrement présente avec Toulon (2e avec 775 établissements/km2), Marseille (4e avec 729 établissements/km2), Aix-en-Provence (7e avec 651 établissements/km2) et Nice (8e avec 602 établissements/km2). Le grand Sud est largement représenté puisque Bordeaux (5e avec 683 établissements/km2), Bayonne (6e avec 682 établissements/km2) ainsi que Montpellier (9e avec 590 établissements/km2) figurent dans ce top 10. Seules les villes d’Annecy (3e avec 738 établissements/km2) et Rennes (10e avec 541 établissements/km2) troublent ce presque grand schelem sudiste.

Le Grand Café Barretta à Avignon. Crédit : Alain Hocquel-VPA

« Cette hyper-concentration reflète la transformation de l’économie locale en faveur de l’accueil touristique, constate ville de rêve. Cette configuration génère des nuisances croissantes pour les habitants (bruits, flux piétons, livraisons, odeurs) et modifie profondément la composition commerciale traditionnelle. »
Pour la plateforme statistique, cette densité représente également un indicateur d’un potentiel surtourisme.

L.G.


Avignon veut interdire les poids-lourds sur la rocade avant la fin de l’année

Avec plus de 10 000 visiteurs en moins de quatre semaines, le Musée des Bains Pommer patrimoine remarquable de la Belle époque sur les pratiques d’hygiène de la fin du 19e siècle, inauguré par la Ville d’Avignon, dont il est la propriété, le 20 juin dernier, enregistre une fréquentation record.

«Je ne doutais pas du succès du lieu, envisageant même l’attente du public autour de cet endroit emblématique du début du siècle et fermé depuis près de 50 an. Si pour tous, Les Bains Pommer appartiennent pleinement à l’histoire d’Avignon, ils représentent une curiosité à nulle autre pareille et renforce l’attractivité de la ville.»

Les infos pratiques
Les Bains Pommer, ancien centre d’hydrothérapie puis bains publics est fermé en 1972. L’établissement est transformé en musée et inauguré en juin 2025. Les lieux sont ouverts aux visites du 1er avril au 31 octobre. Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Du 1er novembre au 31 mars. Les mardi, mercredi et vendredi de 10h à 21h, jusqu’au 31 décembre. Les samedis et dimanches de 10h à 18h. 25, rue du Four de la Terre à Avignon. Réservation auprès de la mairie d’Avignon reservation.bainspommer@mairie-Avignon.com 04 13 60 54 22. Gratuit.


Avignon veut interdire les poids-lourds sur la rocade avant la fin de l’année

En accueillant la Comédie-Française à la Scala Provence avec le spectacle ‘Les Serge (Gainsbourg point barre)’, Frédéric et Mélanie Biessy marquent un moment historique : un théâtre public joue dans un théâtre privé, une Maison d’État joue dans une maison privée qui lui ouvre grand ses portes.

C’est en ces mots que le directeur de la Scala a accueilli la presse, Françoise Nuyssen, présidente du Festival d’Avignon, Harold David, président du Off, et surtout les six pensionnaires du Français que nous retrouverons dans ‘Les Serge’ du 14 au 26 juillet à la Scala Provence dans la salle 600 : Stéphane Varupenne, Benjamin Lavernhe, Sébastien Pouderoux, Noam Morgensztern, Yoann Gasiorowski, Marie Oppert, Axel Auriant, et Rebecca Marder.

Bâtir des ponts putôt que de construire des murs

« Les dates communes du In et du Off sont déjà une première dans l’histoire du Festival, et s’il y a encore deux festivals, ils regardent tous dans la même direction, côte à côte et non plus face à face », poursuit Mélanie Biessy. La Maison Scala ne se contente pas d’accueillir un spectacle Gainsbourg, elle invente une convergence entre Vilar et Gainsbourg. En droite ligne du projet que la Scala poursuit depuis son ouverture en 2022 : relier des mondes, abolir les frontières, permettre la circulation des esthétiques. 

La Comédie Française dans la Cour d’Honneur avec le Soulier de Satin et à la Scala Provence avec ‘Les Serge’

Fondée en 1681, la troupe de la Comédie-Française est la plus ancienne en activité au monde. Sa devise, Simul et Singulis, « être ensemble et être soi-même », dit beaucoup de son fonctionnement : un lieu de créativité, en perpétuel renouvellement, mémoire des Arts du dire mais également ouverte à d’autres esthétiques. Plus de trente spectacles sont présentés chaque saison dans ses trois salles parisiennes et beaucoup sont en tournées, C’est le cas du spectacle ‘Les Serge’ qui termine sa tournée — entamée en mars — au Festival d’Avignon. 

6 comédiens-musiciens, 17 chansons, 1h20 de spectacle

Les metteurs en scènes et interprètes Stéphane Varupenne et Sébastien Pouderoux ont privilégié le Gainsbourg amoureux et sensuel pour choisir dans lson très large répertoire. « Nous avons choisi la forme concert et non pas cabaret, forme dans laquelle Gainsbourg était moins à l’aise » Il y aura des chansons et des extraits d’interviews.

Chacun cherche son Serge

À travers l’interprétation de ces 17 chansons :
Le Poinçonneur des Lilas, 1958
Black Trombone, 1962
L’Eau à la bouche, 1960
Elaeudanla Téïtéïa, 1963
Variations sur Marilou, 1976
Love on the Beat, 1984
La Noyée, 1973
Les Sucettes, 1966
Je suis venu te dire que je m’en vais, 1973
Vu de l’extérieur, 1973
Comme un boomerang, 1975
La Chanson de Prévert, 1961
La Javanaise, 1963
Mon légionnaire, 1987
Ces petits riens, 1964
Initials B.B., 1968
Valse de Melody, 1971

Jusqu’au 26 juillet. 21h30. Relâche les lundi. 35 à 40€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90.


Avignon veut interdire les poids-lourds sur la rocade avant la fin de l’année

Fondés en 1890, par Auguste-Claude Pommer, les Bains éponymes, situés 25 rue du Four de la Terre à Avignon, s’étendent sur 520m2. Ils ont été fermés en 1972 après que 4 générations successives y aient travaillé et vécu. Désormais ouverts sous forme muséale, ils deviennent, après plus de deux ans de réhabilitation, le 6e musée ouvert et gratuit d’Avignon.

Le bâtiment, classé aux monuments historiques en 1992, s’ouvre sur une halle éclairée par une verrière, desservant des cabines de douches et de bains intactes, en carreaux de ciment octogonaux blancs rythmés de cabochons noir, au rez-de-chaussée comme à l’étage, le long de la coursive desservie par un grand escalier en noyer. Près de 50 cabines occupent les deux étages qui ont fonctionné de 1891 à 1972. On y est propulsé dans un décor mythique : pouf ovale en bois, escalier central, potiches bleu turquoise de Vallauris, pendule provençale, carrelage, verrière et tentures.

La visite commence
La visite commence par l’histoire des bains et la partie technique de l’équipement d’hydrothérapie avec les douches thérapeutiques et bains médicamenteux. Le parcours se poursuit par les appartements de la famille Pommer où, au quotidien, activités familiales et professionnelles s’entrecroisaient. L’on découvre également les coulisses des soins comme la gestion de la propreté du linge, ainsi que le jardin et la boutique avant que n’ouvre le salon de thé, en cours d’aménagement.

© Grégory Quittard / Ville d’Avignon

Une vie à entretenir et conserver le lieu
Elisabeth Pommer a entretenu seule, pendant plus de 40 ans, l’ancien établissement familial de prestige dont elle a hérité, inauguré en 1890 par son arrière-grand-père Auguste-Claude Pommer, expert en chaudronnerie. « Il a tout conçu, les plans, la plomberie, l’étendage sur le toit… En reconnaissance de mes aïeux, j’ai consacré ma vie ici, en un sacrifice moral, financier et physique qui aura permis de faire perdurer les bains Pommer,» a-t-elle confié lors de l’inauguration en présence du maire Cécile Helle, le 20 juin dernier.

Un joyau ‘Belle époque’ remarquable
Joyau architectural au style Belle Époque remarquable, l’établissement des Bains Pommer a été construit par l’entrepreneur avignonnais François Daruty. Cet ancien établissement d’hydrothérapie devenu des bains publics dans les années 1970 -année de naissance de la salle d’eau ou de bain chez les particuliers- a su résister à l’épreuve du temps grâce au dévouement d’Élisabeth Pommer. L’établissement a ainsi conservé sa verrière, constituée de 210 carreaux de verre, ainsi que les baignoires, les chaudières, le mobilier et autres objets de toilette d’origine de la Belle Époque.

Comment tout a commencé
Élisabeth Pommer a légué les Bains Pommer en 2017 à la Ville d’Avignon pour 1,5M€. Un ambitieux projet de restauration est alors élaboré afin de transformer les lieux en espace muséal. Une réhabilitation de grande envergure est lancée fin 2022 : restauration des façades, de la verrière et des carreaux de faïence, aménagement d’un accès pour les personnes à mobilité réduite, mise aux normes des installations électriques, du chauffage et de la ventilation et renforcement des structures et l’assainissement du vide sanitaire. En parallèle, 11 logements mitoyens, également acquis par la Ville sont réhabilités : 5 grands logements ont été créés à destination de familles primo-accédantes.

© Grégory Quittard / Ville d’Avignon

Combien ça coûte ?
La réhabilitation des Bains Pommer a coûté 6,7M€ de travaux TTC dont 65% financés par la Ville, le reste étant complété par des subventions. La Direction régionale des Affaires culturelles –Drac- est intervenue à hauteur de 531 788€ sur les parties classées. Le Département de Vaucluse est intervenu à hauteur de 510 915€ au titre du Contrat départemental solidarité territorial 2020-2022 ; 500 000€ via le fonds national d’aménagement et de développement du territoire et, enfin, 60 500€ au titre de plan concerté avec la Région Sud.

Les infos pratiques
Les Bains Pommer, ancien centre d’hydrothérapie puis bains publics est fermé en 1972. L’établissement est transformé en musée et inauguré en juin 2025. Les lieux sont ouverts aux visites du 1er avril au 31 octobre. Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Du 1er novembre au 31 mars. Les mardi, mercredi et vendredi de 10h à 21h, jusqu’au 31 décembre. Les samedis et dimanches de 10h à 18h. 25, rue du Four de la Terre à Avignon. Réservation auprès de la mairie d’Avignon reservation.bainspommer@mairie-Avignon.com 04 13 60 54 22. Gratuit.

Les 6 musées gratuits d’Avignon
Six musées sont ouverts au public et gratuits : Petit Palais – Louvre en Avignon, Calvet, Requien, Lapidaire, Palais du Roure, Bains Pommer et un musée éphémère : le musée des Curiosités offrent à voir plusieurs milliers d’œuvres d’art : objets, documents, tableaux, sculptures, répartis dans les plus beaux édifices d’Avignon. 

© Grégory Quittard / Ville d’Avignon

Avignon veut interdire les poids-lourds sur la rocade avant la fin de l’année

La plateforme de transport Blablacar vient de dévoiler le palmarès 2025 des villes les plus covoiturées en Provence-Alpes-Côte d’Azur*. Dans la 7e région la plus visitée de France sur BlaBlaCar cet été, l’essentiel des villes de Vaucluse sont en recul dans ce classement établit pour la 6e année. A l’inverse, le Gard est plutôt en hausse ainsi qu’Arles.

Cet été, les conducteurs vont proposer plus de 1,5 millions de places de covoiturage sur l’ensemble du territoire sur la plateforme de transport Blablacar. Parmi elles, 132 246 places sont à destination de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. De quoi apparaître en 7e position des régions françaises derrière le trio de tête inchangé par rapport à 2024 constitué d’Auvergne-Rhône-Alpes, d’Occitanie et de la Nouvelle-Aquitaine.

Les régions plus covoiturées de France. Crédit : Blablacar

Avignon, Orange et Sorgues dans le top 10 régional
Dans le détail, cette 6e édition du palmarès des destinations estivales 2025 de la plateforme faisant la promotion d’une offre de mobilité « à la fois économiques et écologiques » place Marseille en tête des villes de la Région Sud en matière de covoiture. La cité phocéenne gagne 3 places, pour se situer au 11e rang national, et détrône Aix-en-Provence (-1 place, 12e au niveau national). Arrivent ensuite Nice (26e, -4 places), Toulon (46e, +2 places) et Avignon (49e, -7 places).
Orange (61e, -3 places), Gap (74e, -13 places), Sorgues (80e, +2 places), Fréjus (87e, +1 places) et Salon-de-Provence (92e, -15 places) complètent le top 10 régional.
Au total, la cité des papes propose de 4 500 places de covoiturage cet été, 2 000 à Orange et 1 100 pour Sorgues. Bollène (97e, -3 places) et Pertuis (527e, -45 places) sont les autres communes vauclusiennes à figurer dans ce classement avec respectivement 965 et 683 places de covoiturage estival.
Malgré leur recul au plan hexagonal, la présence de 3 destinations vauclusiennes dans le top 10 régional confirme le rôle de carrefour de ce territoire et notamment des pivots de mobilités que représentent les autoroutes A7 et A9.

Classement des 10 premières villes de la Région Sud. Crédit : Blablacar

L’offre gardoise en hausse, idem à Arles
Dans le Gard, avec 7 300 places Nîmes occupe la 23e place (+4 places par rapport à 2024) et devance Alès (151e, +2 places, 1 700 places de covoiturage). Remoulins (considérée parfois comme la sortie d’autoroute ‘d’Avignon-Ouest’ bondit de 25 places au classement pour atteindre la 571e place dans le classement. A l’inverse, Bagnols-sur-Cèze chute de 91 places pour se situer en 580e position.

Crédit : Blablacar

Toujours dans le très grand bassin de vie d’Avignon, Arles gagne 4 places en proposant près de 1 300 places de covoiturage cet été. De quoi figurer en 107e position de ce classement national dominé par Paris, Lyon et Rennes (voir tableau ci-dessous). Un top 10 respectivement complété par Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Nantes, Angers, Lille et Clermont-Ferrand.

L.G.

538M€ et 2,5 millions de tonnes de CO2 économisé
« Blablacar permet chaque année à 29 millions de ses membres de partager un trajet dans 21 pays, explique l’application. La plateforme s’appuie sur la technologie pour mettre en relation des conducteurs ayant des places libres avec des passagers se rendant dans la même direction, afin qu’ils puissent partager les frais du trajet. En 2024, la communauté de BlaBlaCar a connecté 2,6 millions de points de rencontre dans le monde et a permis 119 millions de rencontres entre les voyageurs. Les conducteurs ont économisé 538M€ en covoiturant, et tous les services de mobilité de Blablacar ont contribué à éviter l’émission de 2,5 millions de tonnes de CO2. »

*Méthodologie : Ces classements sont établis d’après le nombre de places réservées sur BlaBlaCar pour des voyages, entre le 1er et le 30 juin 2025, comparé à la même période en 2024. Avec 300 000 points de rencontre de covoiturage desservis chaque année, la densité du réseau BlaBlaCar permet d’étudier précisément les tendances de déplacement des Français.

https://www.echodumardi.com/tag/avignon/page/3/   1/1