2 août 2025 |

Ecrit par le 2 août 2025

Nous enrichir de nos différences et de nos imaginaires : le défi des Théâtres d’Outre-Mer au Festival d’Avignon

Depuis 1998, au coeur de La Chapelle du Verbe Incarné, Marie-Pierre Bousquet et Greg Germain, ancien président du Off et doublure française iconique de Will Smith, prônent la richesse des identités ultramarines.

Chaque été, venus de Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon, Nouvelle Calédonie notamment, des comédiens, metteurs en scène, danseurs et musiciens nous font découvrir leurs imaginaires, leurs racines, leur patrimoine, leurs croyances et leurs créations. Jusqu’au 24 juillet, plusieurs évènements et 9 spectacles sont programmés tous les jours sauf le vendredi, de 12h à 21h au 35 Rue des Lices.

À commencer, dans La Petite Chapelle, de l’autre côté de la rue, avec les 8,9 et 10 à 16h, avec des rencontres-débats avec Patrick Chamoiseau, Edwy Plenel et Sylvie Séma sur ‘L’Abécédaire inédit d’Edouard Glissant’ qui invitait à « Résister à la pensée de l’apocalypse. » Le 16, ‘Barrage’, une immersion au coeur des émeutes en Nouvelle-Calédonie en mai 2024 entre indépendantistes et loyalistes, tensions identitaires et politiques, fractures post-coloniales. Le 17 juillet à 16h avec l’Université de la Sorbonne Nouvelle, ‘Retisser les mémoires’, une série d’échanges, lectures sur la créolisation des arts et l’émancipation décoloniale. Le 22 juillet, ‘Le monde brûle et moi, je m’achète des Nike’ d’Anturia Soilihi, une comédienne, autrice d’origine comorienne qui ausculte la violence systémique et lutte contre toutes les discriminations.

Côté spectacles, ‘Porgy & Bess’ composé par Gershwin il y a 90 ans et interprété par Les Voix de Outre-Mer. Une association dont le but est de révéler, former et accompagner les futurs talents lyriques des DOM-TOM et leur offrir une passerelle pour qu’ils entament une vraie carrière et chantent sur les grandes scènes du monde entier à travers un concours national, des master-classes et des résidences artistiques.

La compagnie Difé Kako créée il y a 30 ans propose ‘Moun Bakannal’, un voyage musical et dansé sur les terres du carnaval. Un métissage de danses africaines et antillaises avec multiples percussions (djembé, marakas, steel-pan) mais aussi accordéon, basse et balafon. Avec « Inouï océan », la pianiste et auteure Alexandra Hernandez qui défend le vivant, évoquera la menace sur la biodiversité que constitue la pêche à la morue intensive à Saint-Pierre et Miquelon.

Autre spectacle : ‘Comment devenir un dictateur’ de et avec Nans Gourgousse qui passe en revue les Salazar, Tito, Batista, Pol Pot, Hussein, Kim Jong-un, Al-Assad, Bongo, Hitler, Pinochet, Staline, Hitler, Mussolini, Kadhafi… Liste non exhaustive, mais ils sont 77 cités dans ce spectacle qui, grâce au mensonge, à la manipulation, l’usage de la force contre le droit, contrôlent et mettent au pas les récalcitrants.

‘L’enfant de l’arbre’ de la compagnie réunionnaise Lé La ou « Comment, depuis la nuit des temps, l’arbre veille sur l’enfant mais un jour l’eau vient à manquer. » Une fable écologique qui interroge : pourquoi certains ont accès à l’eau, d’autres pas? Avec en filigrane, le partage, l’égalité, la nature et l’enfance comme boussoles.

Toujours à l’affiche, ‘Entre les lignes’ écrit, chorégraphié et interprété par Florence Boyer qui rend hommage aux invisibles, aux petites mains, aux tisseuses, elle dont la grand-mère était brodeuse à Roubaix. Avec ‘Kanaky 1989’, Fani Carenco qui vivait en Nouvelle-Calédonie quand elle était enfant et qu’elle connaissait Jean-Marie Tjibaou, évoque les violences qui ont secoué l’île et débouché sur la mort de l’indépendantiste kanak. Assassiné lors de l’assaut de la Grotte d’Ouvea le 4 mai 89 alors qu’il avait signé les Accords de Paix de Matignon avec Michel Rocard, le Premier Ministre de l’époque, un an avant (le 26 juin 88).

Enfin, l’humoriste guadeloupénne Laurence Joseph proposera ‘Je ne suis pas comme les autres, just me’, un one-woman show d’une comédienne -caméléon qui enchaîne sketches hilarants et dérangeants qui décoiffent.

À noter que #passtoma est un abonnement qui permet, pour 30€ par famille, d’assister à l’ensemble de ce festival Outre-Mer. Un accès à la culture populaire pour tous, comme le préconisait le père du TNP et créateur du Festival d’Avignon, Jean Vilar.

Greg Germain rêve que Le Verbe Incarné devienne un jour « La Maison des Archipels. » Espérons qu’il sera entendu pour continuer à donner la parole à ces comédiens et créateurs qui s’expriment à Avignon et représentent 2,7 millions de Français d’Outre-Mer.

Contact : 04 90 14 07 49


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Après son magasin d’Avignon, livré vendredi 4 juillet dernier, l’enseigne Noz annonce l’arrivée ce jour des produits de l’enseigne Casa Belgique dans son magasin de la Zac du Coudoulet à Orange. Ils seront vendus jusqu’à -60% du prix initial.

Le 9 mai dernier, le leader français et européen du destockage avait racheté les stocks issus de la faillite, Outre-Quiévrain, des 63 magasins et de 2 entrepôts de la branche belge de l’enseigne de décoration. En tout, plus de 6,5 millions de produits (décoration et mobilier) Casa ont été repris. C’est le plus important rachat pour le destockeur fondé à Laval en 1976.

Depuis, Noz étale les arrivages jusqu’à la fin du mois de juillet dans ses 339 magasins en France et informe ses clients via ces réseaux sociaux en proposant des offres limitées dans le temps, à suivre magasin par magasin, avec des dates exactes de mise en rayon variant selon les points de vente. Objectif pour l’enseigne : jouer la carte de la rareté et du renouvellement permanent.

Crédit : DR/Noz

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Emanation du Club de la Presse Grand Avignon – Vaucluse qui depuis 19 ans décerne ses Coups de Coeur du Off, « Mention A » est un coup de… projecteur sur les entreprises culturelles qui tendent la main aux personnes en situation de handicap.

La cérémonie s’est déroulée ce lundi à la Maison Jean Vilar, lui qui voulait rendre la culture accessible à tous et c’est Nathalie Cabrera, la directrice, qui a accueilli les nombreux partenaires, notamment La Mission Handicap du Spectacle Vivant & Enregistré, l’AGEFIPH et la Mutuelle Audiens.

Frédérique Poret, la présidente du Club de la Presse Grand Avignon-Vaucluse a rendu hommage à Pascal Parsat, cheville ouvrière de la mutuelle Audiens qui, « Depuis qu’a été créé ce prix il y a 3 ans, fait preuve de ténacité, de pugnacité et de patience en faveur de l’inclusion et de l’accueil de la diversité, quelle que soit sa forme. « Mention A » distingue des structures qui ne se contentent pas d’en parler mais qui la mettent en action. » a-t-elle insisté.

Frédérique Poret et Pascal Parsat ©Bernard Gilhodes

Qu’ils s’agisse d’emplois ouverts aux handicapés, de leur accueil dans les salles de spectacles ou aux oeuvres, dans les musées, théâtres, cinémas, bibliothèques.

1ère « Mention A » décernée à la Ville d’Avignon et à l’ensemble de l’équipe municipale. « D’une part, pour fêter les 25 ans d’Avignon, capitale européenne de la culture et d’autre part pour saluer la politique Handicap Volontariste de Cécile Helle qui emploie des handicapés dès qu’elle le peut, par exemple pour ses salles d’expositions ou pour la réouverture des Bains Pommer.

©Bernard Gilhodes

Le 2ème prix a distingué La Collection Lambert et remis à son directeur François Quintin et sa collaboratrice Tiphanie Romain pour l’accueil d’enfants en difficultés scolaires qui reçoivent un enseignement adapté.

©Bernard Gilhodes

Enfin, 3ème récompense pour la Coopérative-SCOP « L’Eveilleur » installée quartier Saint-Ruf à Avignon et gérée par Marion Folliasson, ancienne administratrice général du Festival Off.

©Bernard Gilhodes

« La culture est faite pour rassembler, pas pour exclure ».

Frédérique Poret, Présidente du Club de la Presse Grand Avignon – Vaucluse

©Bernard Gilhodes

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Les projecteurs nous aveuglent pendant de longues minutes. L’attente s’éternise. La décence nous oblige à supporter cet inconfort de spectateurs occidentaux que nous sommes. L’éblouissement fait place à l’accoutumance et les ombres se dessinent. Au plateau surélevé,  un musicien et une chanteuse. Au sol, Tenei, Zena et Rania qui jouent leur propre rôle : trois femmes éthiopiennes et libanaises, travailleuses migrantes au Liban, qui ont échappé au système Kafala. 

L’esclavagisme moderne du Kafala

Le système kafala régit les conditions de vie des travailleurs migrants, surtout des femmes venues au Liban comme travailleuses domestiques pour tenter d’avoir une vie meilleure. Le kafala règle leurs conditions de vie : interdiction d’utiliser le téléphone portable, d’avoir une vie sexuelle. Leur passeport est confisqué, elles sont piégées et soumises à des situations de violence pouvant aller jusqu’au viol et meurtre.

C’est l’histoire de Tenei, Zena, Rania et de bien d’autres

Le chorégraphe Ali Chahrour est allé à leur rencontre et a choisi de mettre en scène trois femmes qui ont réussi à fuir ce système et qui sur scène pour la première fois de leur vie vont porter la parole et les gestes de toutes les autres. 

Un témoignage bouleversant de chair et de sons

Si le spectacle commence par le témoignage de Zena qui se veut narratif  et personnel, on bascule petit à petit — et c’est la force de ce spectacle — dans des tableaux sensoriels où le corps parle autant que la parole, porté  par les chants arabes qui surgissent de la terre et de la mer. Les éléments se déchaînent peu à peu pour brandir sans réquisitoire l’étendard de la justice. Dignement et sans pathos, leur fardeau d’exilées est déposé sous nos yeux. Théâtre, danse, musique tout est permis car tout est vrai. 

La révolte et la colère qui ont germé en nous s’apaisent devant tant de dignité et le « Que peut-on faire » fait place à « elles l’ont fait » pour tous et toutes les autres.  


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C’est devenu une habitude depuis 18 ans. La Maison des Vins accueille le tout Avignon, chaque soir au coeur de la Cour de l’Hôtel de Rochegude, classé Monument historique depuis 1932. En tout, 23 soirées festives sont proposées par les vignerons, négociants et sommeliers qui ont sélectionné entre 15 et 20 cuvées à déguster.

Déjà l’AOC Tavel a été mise à l’honneur dimanche 6 juillet, suivront Lirac le 13 et Vinsobres le 20. Les Jeunes Agricutlteurs aussi vous proposent une rencontre et échanger avec vous sur leur métier, leur passion, leurs difficultés le 10 juillet. Vacqueyras aura carte blanche le 18 et le 25, du nouveau avec une soirée ‘Cocktails’.

Lors de la soirée inaugurale, le président d’Inter Rhône, Philippe Pellaton était présent, comme le préfet de Vaucluse Thierry Suquet ainsi que Christian Paly, le vigneron de Tavel, par ailleurs président de l’INAO, Institut National de l’Origine et de la Qualité, le fameux sésame d’accès aux AOC. Et justement, l’appellation Laudun est le 18ème cru des Côtes-du-Rhône à avoir bénéficié de l’AOC en 2024. Son président Luc Pélaquié participait à la soirée. « Nous sommes fiers d’entrer dans ce club très fermé. Il y en a 18 pour toute la Vallée du Rhône. C’est la reconnaissance de la persévérance et du travail des 90 vignerons de l’appellation pendant 70 ans. Nous avons désormais 1 150 hectares classés. En ce qui concerne mon vignoble, il fait 90 hectares et nous commercialisons 400 000 bouteilles par an dans les 3 couleurs (blanc, rougee, rosé). 35% partent à l’export. » D’ailleurs, en ce moment, un container entier vogue par bateau vers les Etats-Unis avec 25 000 cols dont on ignore quelles taxes douanières leur seront imposées par l’administration Trump. Et aujourd’hui, ce sont les fils de Luc Pélaquié, Frédéric et Raphaël qui tiennent les rênes du domaine éponyme.

Jusqu’au 26 juillet inclus, le Bar à Vins est ouvert, rue des Trois Faucons, avec en plus des dégustations de Côtes du Rhône, des planchas de fromage, charcuterie, tapenade, brandade et glaces proposées. Chaque été, ce sont près de 8 000 festivaliers qui font une escale fraîcheur à la Maison des Vins.


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La Game Academy, école installée à Avignon et spécialisée dans le développement de jeux vidéo, a organisé son événement annuel de fin d’année, la GA LINE 2025, au cinéma Pathé Cap Sud à la fin du mois de juin. L’occasion de dévoiler les projets réalisés par les étudiants.

En 2020, le monde du jeu vidéo a généré plus de 120 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Ce secteur est de plus en plus prisé et depuis 2017, il est possible de l’intégrer via la Game Academy à Avignon. Cette école, qui ouvrira ses portes au public le samedi 9 août prochain, propose deux formations sur 5 ans, Game Developper et Game Artist, deux formations sur 1 an, Développeur Unity et Développeur Unreal Engine 5, ainsi que deux formations sur 5 jours, Chara Design et Gamecamp.

Chaque année, l’établissement réunit tous ses étudiants et formateurs, des acteurs du milieu ainsi que des personnalités institutionnelles vauclusiennes, lors d’une soirée GA LINE. Cette année, les projets de fin d’année des étudiants de la 1re à la 4e année ont été mis en lumière durant la soirée. Ainsi, quatre projets ont été présentés avec chacun un univers différent. « Des jeux qui ne sont pas seulement des exercices techniques, mais des reflets de parcours, d’équipes, de visions en construction », a expliqué la Game Academy.

Les quatre jeux présentés lors de la GA LINE 2025. ©Charlotte Collin / Game Academy

Parmi les bandes-annonces des quatre jeux projetés au Pathé Cap Sud, le public a pu voter pour son coup de cœur, qui a finalement été attribué au jeu Monstro Maestro, développé par les étudiants de 2e année. Celui qui y joue incarne un chef d’orchestre prêt à tout pour reformer son groupe au sein d’un manoir hanté. Le joueur doit retrouver ses musiciens possédés et éparpillés aux quatre coins du domaine en relevant de nombreux défis.


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Le Grand Avignon a acquis une ancienne exploitation arboricole pour en faire un espace-test permanent : Le mas Baudoin, 5,2 hectares dévolus à la culture bio. Mission ? Accompagner l’installation de nouveaux exploitants.

Copyright Grand Avignon/Anthony Beignard

Cet incubateur agricole, situé 700, allée de la Chartreuse à Avignon, propose un accompagnement personnalisé et des moyens mutualisés pour tester la viabilité des projets des jeunes agriculteurs avant leur installation. Le lieu est aussi une alternative aux parcours traditionnels, notamment en direction de candidats hors cadre familial ou éloignés du monde agricole. Le mas Baudoin contribue, ainsi, au renforcement des filières agricoles locales, au développement des circuits courts et également émergentes comme les teintures végétales ou médicinales.

Tout sur l’installation
Les porteurs de projet bénéficient d’un équipement professionnel complet : 456 m² de bâtiments rénovés comprenant une chambre froide, un hangar, une zone de lavage, des espaces de stockage et des vestiaires. Chaque testeur dispose de deux serres-tunnel de 600 m², ainsi que de parcelles de plein champ irriguées pouvant atteindre 9 400 m² , un tracteur complète le dispositif. Enfin, trois logements sur place permettent d’accueillir des porteurs de projets venus de toute la France.

Concrètement
Aujourd’hui, trois exploitants – Carole Degueurce, Yones Madadi et Sibylle de Geyer – ont démarré leur activité sur le site et pourront expérimenter leur culture, dans ce lieu, durant trois ans. Carole Degeurce, arrivée en Octobre 2024, s’est lancée dans le maraîchage diversifié et les circuits courts. Yones Madadi cultive principalement des fraises, des melons et des pastèques et vient d’acquérir une parcelle attenante au Mas Baudoin pour y créer une ferme pédagogique. Sibylle de Geyer, spécialisée dans l’horticulture s’est, elle, concentrée sur la garance, plante tinctoriale et la production de plantes aromatiques et médicinales qui réclament de vastes espaces. Elle se destine au B to B –Business to business- pour traiter avec les grossistes et transformateurs.

Copyright Grand Avignon/Anthony Beignard

Au chapitre de l’investissement 
L’achat du Mas (proratisé pour l’espace-test) a été de 210 000 € ; Rénovation des bâtiments et serres : 650 000€ ; Matériel agricole : 70 000 €. Accompagnement des agriculteurs (2024–2026) : 174 250 € maximum. La Région Sud-Paca est intervenue à hauteur 260 000€, dans le cadre de ‘Nos territoires d’abord’ et la Compagnie Nationale du Rhône –CNR- pour un montant de 100 821€ via les Plans Rhône pour l’achat du matériel agricole et le marché d’accompagnement des agriculteurs.

Un outil du Programme alimentaire territorial
Le Mas Baudoin entre dans le Programme alimentaire territorial –PAT-, dispositif du Grand Avignon, initié en 2019, pour promouvoir une alimentation de qualité, de proximité, respectueuse de l’environnement. Il fait partie de la création de Zones Agricoles Protégées –ZAP- et au soutien aux initiatives de commercialisation directe comme le magasin de producteurs le MASSS à Avignon.Le mas Baudouin est membre du Réseau national des espaces-Test Agricoles.

Les partenaires techniques des porteurs de projet
La Chambre d’agriculture de Vaucluse a en charge le suivi et l’accompagnement de proximité de l’agriculteur ; L’Adear 84 l’accompagnement technique cultural et global du projet ; Agribio 84 l’accompagnement technique cultural, par l’association qui promeut et structure la filière bio locale et rassemble près de 200 producteurs ; Mosagri : l’accompagnement administratif, juridique et comptable de l’activité, ainsi que la gestion quotidienne du foncier, du bâti et du matériel, mis à disposition pour l’exercice de l’activité test.

Copyright Grand Avignon/Anthony Beignard

Joël Guin, président du Grand Avignon, lors de l’inauguration du Mas Baudoin
« Les terres agricoles et viticoles représentent encore aujourd’hui 38 % de la surface totale du Grand Avignon. L’agriculture reste néanmoins très fragilisée. En 10 ans, le nombre d’exploitations agricoles a malheureusement diminué de 16 % sur ce territoire. Ce chiffre est inquiétant puisque l’agriculture constitue le premier maillon, indispensable, de toute la chaîne agroalimentaire. Cet espace test agricole constitue l’une des réponses aux difficultés d’installation dans cette profession qui demande de gros investissements. »


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Le mystère Ophélia’ ou la véritable histoire de Lizzie Siddal

Quand elle découvre le célèbre tableau de Millais ‘Ophélia’, Céline Devalan a le coup de foudre.  Elle se présente ainsi sur le plateau : « je vais vous raconter une histoire, l’histoire tragique et fascinante de la jeune modiste Lizzie Siddal qui servit de modèle au tableau. » Par le pouvoir des mots, en utilisant habilement la poésie, la peinture, la vidéo et les couleurs, elle nous projette dans l’univers d’un atelier d’artiste dans le Londres envoûtant du XIXe siècle.

Londres, 1850

Lizzie Siddal, muse d’un groupe d’artistes romantiques — les Préraphaélites — a une relation tumultueuse avec le peintre Dante Rossetti qui, obsédé par sa beauté, la représente éternellement en Béatrice, figure de l’Amour courtois. Elle rêve et accepte cependant — malgré l’opposition de Dante — d’être le modèle du peintre John Everett Millais pour son tableau ‘Ophélia’ représentant la mort d’Ophélie dans Hamlet de Shakespeare.

Bouleversante Céline Devalan, auteure, metteuse en scène et interprète

Mais aussi Béatrice, Lizzie, Ophélie… femmes évoquées et délicatement interprétées par Céline Devalan. Il y a un vertige à suivre la destinée de Lizzie qui rejoint la fin tragique d’Ophélia tout en vivant sa passion tumultueuse avec Dante. L’ambiguïté de ce destin est efficacement suggérée par des projections de tableaux, des extraits filmés d’Hamlet, des espaces scéniques traversés par un rideau de tulle. Dans la noirceur de ce  mystère, dans cette destinée lugubre jaillissent couleurs chatoyante et poésie, chevelure rousse flamboyante de Lizzie. Céline Devalan retranscrit le trouble qu’elle a eu face au tableau en une mise en scène sensible participant à une ambiguïté temporelle qui nous plonge entre rêve et réalité. 

Mystère et poésie

La pièce a le charme d’une tragédie historique tout en ayant la poésie du mystère. 

Tous les ingrédients sont là : coup de foudre, passion, orgueil, jalousie, costumes d’époque, mystère. Le duo que forment  Dante et Lizzie est magnifiquement interprété et crédible avec un Romain Arnaud-kneisky charmeur, boudeur et égoîste et Céline Devalan fragile et néanmoins obstinée, amoureuse patiente et passionnée. Céline Devalan nous a donné envie d’en savoir plus sur cette époque victorienne et sur le mystère de ce tableau qui n’est pas résolu car il hante toujours l’Art anglais. Elle réhabilite aussi le destin de ces femmes artistes au fil des siècles qui se sont effacées volontairement ou pas face à leurs amants ou maris.  Un beau moment de théâtre savant et sensible. 

Jusqu’au 26 juillet. Relâche les mardis. 10h05. 14 et 20€. Théâtre des Corps Saints. 76, Place des Corps Saints. Avignon. 04 84 51 25 75.


Nous enrichir de nos différences et de nos imaginaires : le défi des Théâtres d’Outre-Mer au Festival d’Avignon

Philippe Le Roy, commissaire priseur de Res Mobilis propose une vente aux enchères ce mercredi 9 juillet d’un fonds exceptionnel d’environ 1000 affiches de théâtre des années 1950 aux années 2000.

Copyright Res Mobilis

L’événement se déroulera à 10h30 et 14h15, pendant le festival. Une exposition préalable à la vente est ouverte à l’Hôtel des Ventes Raspail, 32 bd Raspail, à Avignon, en intra muros. L’exposition des affiches aura lieu jusqu’à mardi 9 juillet de  9 h à 19h.

Le choix est varié, les théâtres parisiens ou provinciaux, les acteurs tels que Bourvil, BB, Depardieu, Trintignant, Louis Velle, Denise Grey, Yves Montan,.. et des illustrateurs tels que Jacno, Siné, Moisan, Arroyo, Calder…

Des formats de 60 x 40 cm à 160 x 100 c , et mises à prix de 10€ à 70€ permettront à un public averti et à un public ouvert à l’art de la communication de trouver affiche à son pied.

Comme de coutume, la vente aux enchères publiques est organisée simultanément en salle et en live sur www.drouot.com. Le catalogue de la vente sera accessible sur le site de drouot.com ou sur celui de www.resmobilis.info dès maintenant. 
Pour plus d’informations, Philippe le Roy 06 28 45 68 00 et resmobilispdg@gmail.com

Copyright Res Mobilis

https://www.echodumardi.com/tag/avignon/page/5/   1/1