23 octobre 2025 |

Ecrit par le 23 octobre 2025

(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Avignon. Dans les couloirs silencieux du Palais des papes, là où les échos du XIVe siècle résonnent encore sous les voûtes gothiques, un immense secret sommeille depuis plus de 145 ans : 28 kilomètres de mémoire, d’encre et de papier. Un trésor discret, fait de parchemins médiévaux, de cartes anciennes, d’actes notariés, de jugements récents, de récits oubliés et de dessins minutieux. Nous sommes aux Archives départementales. Ces documents, témoins de la vie de 151 communes vauclusiennes, vont entamer une grande traversée. Une migration inédite, délicate et majestueuse, vers un nouveau sanctuaire : Memento, le tout nouveau Pôle des patrimoines de Vaucluse.

Memento Copyright MMH

Du Palais vieux à un écrin de modernité
C’est dans la partie la plus ancienne du Palais des papes – le Palais vieux, construit par le pape Benoît XII – que les Archives départementales avaient trouvé refuge en 1880. Mais ce lieu, aussi splendide qu’exigu, n’était plus à la hauteur de son contenu. L’humidité, les variations de température, les moisissures et même les poissons d’argent menaçaient lentement mais sûrement des documents uniques. Et pour les agents des archives, chaque jour devenait une épreuve dans un labyrinthe de 28 niveaux, d’escaliers inégaux et de recoins sombres. Le temps était venu de tourner une page. Et d’en écrire une nouvelle.

Un déménagement historique
Depuis 2017, dans un silence méticuleux, des mains expertes répertorient, dépoussièrent, conditionnent. Boîte après boîte, chaque document est préparé pour le grand voyage. Des parchemins médiévaux aux archives foncières les plus récentes, rien n’est laissé au hasard. Les fameuses « Jeannettes », armoires roulantes fabriquées sur mesure, sillonnent désormais les allées du palais, chargées de mémoire et d’histoire. Elles glissent dans les couloirs comme des vaisseaux transportant l’essence du passé, direction : Memento.

La Chapelle Benoit XII Copyright MMH

Memento, le nouveau temple de la mémoire
Situé à Avignon, Memento n’est pas un simple bâtiment administratif. C’est un lieu pensé pour la préservation, la recherche et la transmission. Un géant discret de 9 000 m² capable d’accueillir jusqu’à 40 kilomètres d’archives, mais aussi les réserves des musées départementaux, le service départemental d’archéologie, un centre de conservation d’État, et même un espace mémoriel ouvert à tous les Vauclusiens. Le projet, d’un coût global de 32M€ est porté par le Département de Vaucluse, avec le soutien de l’État, de la Région Sud-PACA et du Grand Avignon. Il incarne un tournant patrimonial, une promesse faite au passé pour l’avenir.

Une histoire née de la Révolution
Les Archives départementales sont elles-mêmes issues d’une révolution – la Révolution française. Créées en 1796, elles collectent depuis tous les documents publics ou privés qui racontent notre société : actes d’état civil, décrets, cadastres, correspondances, journaux, photographies… Autant de fragments de vie, d’anecdotes et de grandes histoires réunies au même endroit. Et ce sont ces morceaux d’âme collective qui quittent peu à peu leur logis séculaire pour rejoindre un lieu pensé pour les protéger, les étudier et les révéler.

Déménagement des documents dans les Jeannettes Copyright MMH

Les documents les plus demandés
« Les documents les plus demandés sont ceux qui ont été déménagés le plus urgemment, relate Christine Martella, conservatrice générale du patrimoine. Il s’agit des documents relatifs au foncier ; puis aux archives contemporaines de 1940 à aujourd’hui ; les documents notariés ; la bibliothèque ; les séries de 1790 à 1940 ; les séries anciennes du 9e siècle à 1790 ; les archives communales et hospitalières déposées ; Les archives aux origines privées et les documents figurés comme les cartes, les plans, les cartes postales, et, enfin, les périodiques. »

La préparation du déménagement
Elle s’est faite dès 2017 avec l’inventaire et le reconditionnement des premiers documents dans des boîtes. Les premiers reconditionnements et dépoussiérages ont été réalisés par la société FFAS, tout en effectuant un récolement détaillé : nature du document, référencement, cote et géolocalisation dans le palais. Les boîtes balisées –les balises sont une feuille de couleur qui indique les boîtes à prendre- sont ensuite insérées dans une Jeannette, armoire roulante en bois faites sur mesure pour pouvoir rouler dans les allées du palais et être insérées dans un camion ou une camionnette sous scellés. C’est là qu’intervient la société Avizo qui assure le déplacement et un second dépoussiérage. Les Jeannettes sont ensuite déchargées et les boîtes dépoussiérées avant d’être déplacées, par le déménageur, dans son magasin définitif. Chaque document est ensuite entré en fichier informatique pour situer son nouvel emplacement.

Le dépoussiérage Copyright MMH

Les chiffres 2024
Le Déménagement a commencé courant septembre 2025 pour être clos à la mi-octobre 2026. Le coût du déménagement est de 3,5M€. 28 kilomètres de linéaires seront ainsi transférés du palais vieux, partie la plus ancienne du Palais des papes pour se rendre à Mémento à Agroparc, toujours à Avignon. Les Archives départementales sont également consultables en ligne avec 2,1 millions de pages vues sur Internet pour 243 000 connexions en 2024. 2 millions d’images sont également consultables sur la toile. Les Archives départementales ont reçu en 2024, 3 500 visiteurs lors d’événements, de conférences, de visites, d’expositions et d’escape game. Près de 12 762 documents ont été communiqués à 593 chercheurs venus les consulter sur place. 21 agents travaillent aux Archives départementales. 4% du fonds est numérisé chaque année.

En savoir plus sur Memento
Le bâtiment ventilé mais non climatisé permet de conserver une température confortable tant en été –même lors de la canicule- qu’en hiver, ce qui est propice à la bonne conservation des documents. Côté chiffres : 11 600 M2 de surface plancher sur 23 290 M2 de terrain ;  Un bâtiment de 80 M de long et de 70 M de large ; 40 KM linéaires de capacité de stockage pour les Archives départementales ; Quatre niveaux, Trois étages ; Un rez-de-chaussée, Un parking semi-enterré de 36 places ; Une ‘double peau’ ventilée et habillée de terre cuite autour des voiles de béton, pour réguler l’inertie et l’hygrométrie du bâtiment ; Des façades en bardage en terre cuite et tuiles bombées, moucharabieh en baguettes verticales de terre cuite, profil aluminium couleur grise, brises soleil aluminium perforés, structure béton gris, mur rideau vitrage clair, socle béton gris, brise soleil en terre cuite en forme d’aile d’avion ; les parois vitrées sont composées de menuiseries en aluminium ou en bois double avec un vitrage à isolation renforcée ; Des vitrages à contrôle solaire renforcé composent le mur rideau sur la façade principale du hall d’entrée et les lanterneaux en toiture de la zone centrale.

La salle de lecture de Memento Copyright MMH

Un calendrier à la mesure de l’ambition
2017-2022 : Inventaire, dépoussiérage, balisage.
Septembre 2025 : Démarrage officiel du transfert des documents.
Octobre 2025 : Début du déménagement des musées départementaux (Fontaine-de-Vaucluse, Valréas, Bonnieux…).
Avril-mai 2026 : Ouverture partielle au public de Mémento.
Mi-octobre 2026 : Clôture complète du déménagement.
Ce chantier colossal est mené par une équipe de passionnés : archivistes, restaurateurs, magasiniers, historiens, logisticiens… Tous mobilisés pour cette expédition précieuse, cette odyssée unique entre passé et futur.

Pourquoi faut-il aller voir Memento ?
Parce que c’est un lieu où l’Histoire devient vivante. Un lieu où l’on comprend que chaque commune, chaque famille, chaque document compte. Que le passé ne dort jamais vraiment, tant qu’on prend soin de lui. Et que ce patrimoine, s’il est bien conservé, peut encore éclairer les générations futures. Memento, c’est la promesse d’un voyage à travers les siècles, à quelques pas du Rhône. Une invitation à (re)découvrir l’histoire du Vaucluse, autrement. Des conférences et des expositions ainsi que des visites y seront organisés. Memento se trouve rue Marcel Demonque à Agroparc, Avignon.

En résumé
Les 28 kilomètres de documents anciens détenus depuis 145 ans par les Archives départementales de Vaucluse, dans le Palais vieux –la partie nord la plus ancienne du Palais des papes- sont actuellement transférés à Mémento, pôle des patrimoines de Vaucluse. Le déménagement s’étendra sur un an pour poursuivre cette nouvelle page de l’histoire à la mi-octobre 2026 et pour un coût de 1,5M€ auxquels il faut ajouter les coût de reconditionnement et d’acquisition des cartons pour faire un total de 3M€. Le projet global, construction comprise, a mobilisé plus de 35M€, financés par le Département à hauteur d’environ 16M€ ainsi que l’État, la Région Sud-Paca et le Grand Avignon.



(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

La Fédération des commerçants et artisans et la Ville d’Avignon organise sa nouvelle grande braderie. Durant quatre jours, les Avignonnais et visiteurs pourront profiter de nombreuses remises.

L’événement, qui devait débuter ce jeudi 18 septembre, commencera finalement ce mercredi 17 septembre en raison des manifestations prévues le 18. Ainsi, ce jeudi, la braderie sera interrompue durant la matinée et reprendra son cours normal à 15h. Les Avignonnais pourront faire de bonnes affaires jusqu’à dimanche 21 septembre à 19h.


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

La ville d’Avignon organise le 11e forum du patrimoine mardi 16 septembre, en salle des fêtes de l’hôtel de Ville. Au programme : les nouvelles architectures, les nouveaux matériaux, la bibliothèque Le puzzle, la nouvelle école Melly et Paul Puaux, le ré-emploi des matériaux, les enjeux énergétiques et la biodiversité, l’architecture contemporaine nouvelle.

Matin
9h – Accueil des participants à la Salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville d’Avignon. ; 9h30 – Mot d’accueil ; 10h – Communication introductive sur le thème « Architecture » par Monsieur Daniel Fanzutti ; 10h30 – Communication sur les travaux architecturaux réalisés par la Ville, dans l’année, par Florentin Dupays ; 11h – Communication sur le thème du réemploi dans les nouvelles architectures et évocation des matériauthèques, à travers l’exemple de la réalisation de la bibliothèque du Puzzle, par Suzanne Schindlbeck. ; 11h30 – Communication sur la réalisation de Communication sur la réalisation de l’école Melly et Paul Puaux : Comment les enjeux énergétiques et de biodiversité conduisent à une architecture contemporaine nouvelle ;12h – Pause déjeuner.

Après-midi
De 14h à 16h – Ateliers participatifs sous la forme de discussions et de réflexions ;Atelier n° 1 : Le réemploi dans les nouveaux projets architecturaux, animé par l’Association Raediviva ; Atelier n° 2 : Les solutions énergétiques en architecture, atelier animé par Monsieur Thomas Philippon, Architecte et administrateur d’Envirobat Méditerranée. ; 16h – Restitution des ateliers et paroles de conclusion 

Les infos pratiques
Mardi 16 septembre. De 9h à 17h. Salle des fêtes de l’Hôtel de ville. Avignon. Gratuit. Le formulaire d’inscription ici.
MMH


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Pas intra-muros, dans le centre historique d’Avignon, mais au-delà de cette frontière géographique et sociale, au sud des remparts, au coeur des quartiers populaires de Monclar & Champfleury, que les 39 musiciens de l’Orchestre National Avignon-Provence (ONAP) donneront le 1er concert de la saison le vendredi 26 septembre prochain.

« Inclusif et festif », voilà la façon dont Debora Waldman, directrice musicale et cheffe de l’orchestre présente ce premier rendez-vous avec les Avignonnais. Elle qui est née au Brésil, a grandi en Israël, a habité en Argentine, est venue se perfectionner au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, est devenue assistante du chef d’orchestre Kurt Masur à l’Orchestre National de France (à La Maison de la Radio et de la Musique à Paris), avant de prendre la direction de l’ONAP à Avignon en septembre 2020.

Des concerts pour tous

Impliquée dans la transmission, l’accès du plus grand nombre à la culture et à la musique ce langage universel, elle est là quand l’Orchestre Régional Avignon-Provence reçoit, grâce à Roselyne Bachelot alors Ministre de la Culture, le label d’orchestre « national. » Depuis le début de son mandat, plus de 50 000 auditeurs ont assisté à ses concerts et ils ont touché plus de 20 000 personnes qui jusqu’alors n’y allaient jamais, grâce à son implication dans les quartiers, aux associations et aux animateurs sociaux.

Alexis Labat, le directeur général de l’ONAP a d’ailleurs cité ce fameux ‘Requiem’ de Mozart donné fin-juin à l’Opéra d’Avignon en présence de sourds et malentendants. « Une prouesse émouvante, une expérience forte et unique grâce au chant des signes qui a touché un public qui n’était jamais allé à un concert auparavant. »

Les musiciens de l’ONAP étaient à l’affiche des Chorégies d’Orange pour le concert symphonique de Bernard Lavilliers mais aussi pour le ciné-concert ‘Fantasia’. Ils ont aussi joué au Festival de piano créé par René Martin à La Roque d’Anthéron en 1981, à Uzès, aux Baux-de-Provence, au Domaine de Coyeux à Beaumes-de-Venise. En tout, plus de 100 concerts en un an.

Debora Waldman, qui a été en France la 1re femme cheffe d’un orchestre national en région, a recruté une quinzaine de musiciens et musiciennes qui font le lien avec les anciens. Pour la saison prochaine elle a invité de jeunes chefs du monde entier à Avignon, la vénézuelienne Glass Mancano, le turinois Federico Santi, le marocain Omar El Jamali.

Les concerts à venir

« La force de la musique, c’est la diplomatie. C’est le contraire de la politique », dit-elle en souriant. Et elle présente le programme de la saison prochaine, ‘Italia ! De Vivaldi à Fellini’ le 18 octobre, « De la musique baroque, de Sicile, de films de Nino Rota, des grands airs d’opéras » avec l’accordéoniste Théo Ould.

Le compositeur en résidence Fabien Cali proposera une ‘Ode à la nuit’ le 24, union impossible entre ‘Le Prélude et La mort d’Isolde’ de Wagner et ‘La Nuit transfigurée’ de Schoenberg, inventeur du dodécaphonisme. A la mémoire du Génocide Arménien perpétré par la Turquie en 1915, le 29 novembre, la violoncelliste Astrig Siranossian jouera du Kahatchatourian, du Brahms et un ‘Adagio’ du musicien turc Fazil Say.

Au programme également, le 22 janvier ‘Noëmi Waysfeld chante Barbara’, en février ‘La musique des âmes’, en hommage aux 80 ans de la Rafle du Vel d’Hiv avec en récitante Julie Depardieu.. En avril, le 17, Jean-François Zygel proposera une improvisation sur « son » Beethoven à lui. Et le 19 juin, pour clore cette saison 2025-26, la plus grande des symphonies de l’histoire de la musique, la 9ème de Beethoven avec son fameux Hymne à la Joie de Beethoven, hymne de l’Union Européenne, symbole de cette programmation de Debora Waldman qui finira son mandat en 2026 et nous quittera donc avec ce feu d’artifice, ce bouquet final de générosité, de paix et de fraternité.

De son côté, Frédéric Roels, le directeur de l’Opéra Grand Avignon a rappelé les temps forts de la saison qui se profile. ‘DonGiovanni’ de Mozart en octobre prochain avec Armando Noguera dans le rôle-titre, ‘Falstaff’ de Verdi en janvier, ‘Turandot’ en mai et ‘La belle Hélène’ en juin.

« La musique est là pour créer de la valeur humaine », a conclu Debora Waldman.


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Hommage à Samia Sandri, dans le cadre de la semaine libanaise 

Le Pays du Cèdre est à l’honneur à Avignon dans le cadre de la semaine libanaise — Avignon Terre de Culture 2025. Jusqu’au dimanche 14 septembre, c’est un véritable voyage sensoriel et artistique qui est proposé, sans quitter la Cité des Papes. En partenariat avec la Ville d’Avignon, l’Opéra Grand Avignon accueille une rencontre autour de la cantatrice Samia Sandri (1934-2025) figure emblématique du chant lyrique au Liban.

Qui est Samia Sandri ?

Samia Sandri est une cantatrice libanaise. Elle voulait initier ses compatriotes à cet art difficile et exigeant qu’est l’opéra, par une action pédagogique intense : des cours, des conférences mais aussi des émissions de radio et de télévision sur l’art lyrique à des heures de grande écoute. Elle a également fait traduire certains grands opéras du répertoire occidental en langue arabe pour pouvoir les mettre à la disposition du plus grand nombre.

Une rencontre-conférence

À travers des extraits sonores, des images d’archives et des témoignages, cet hommage porté par sa fille Sylviane Moukheiber retrace le parcours d’une artiste engagée, qui a oeuvré pour rendre l’art lyrique accessible à tous.

Samedi 13 septembre. 11h. Entrée libre. Grand foyer de l’Opéra. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40.


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Alors qu’Avignon célèbre cette année les 25 ans de son titre de capitale européenne de la culture au travers d’une saison culturelle d’exception intitulée ‘Terre de culture 2025’, sa fréquentation touristique s’est vue grimper en flèche cet été.

+600% pour le Musée du Lapidaire, puisqu’on est passé de 4 101 visiteurs à 28 464, +260% au Muséum Requien (de 1 205 à 4 327 entrées), +20% sur le Pont Saint-Bénézet avec 182 032 billets vendus… 

Voilà les chiffres d’Avignon Tourisme, qui se félicite de ce record historique. Certains ont parlé d’effet ‘JO’, sans doute… Mais la plupart évoque l’exposition ‘Cosmos Les Fantômes de l’Amour’ inaugurée fin-juin en présence de l’artiste. Les ‘Astrolabes’, les bulles et les pavés de cristal de Murano, les 260 oeuvres de Jean-Michel Othoniel déployées à travers toute la ville, au Palais des Papes, dans les Jardins pontificaux, dans les musées municipaux gratuits, à la Chapelle Sainte-Claire comme à la Collection Lambert et aux Bains Pommer ont été un facteur indéniable d’attractivité.

Une progression quasi globale

Avignon a fait le plein. En détails, cela donne par exemple +130% au Musée du Petit Palais-Louvre en Avignon où les entrées ont triplé en juillet-août par rapport à 2025 puisqu’on est passé de 3 929 visiteurs à 9 048. Pour les six musées avignonnais, la fréquentation a été boostée de +190% (de 17 825 entrées à 51 825) rien qu’en juillet ! L’exposition, qui reste visible jusqu’au 4 janvier, a joué un rôle d’aimant en attirant 469 831 personnes. A contrario, le Musée du Rouren qui n’accueille aucune œuvre d’Othoniel, a vu sa fréquentation reculer de -50%, passant de 4 549 visiteurs l’été dernier à 2 205 en 2025. 

Mais Avignon Tourisme, autour notamment de son directeur Arnaud Pignol et de Carine Meriaux, sa directrice du Pôle Communication, a d’autres chiffres de progression dans son escarcelle. L’office du tourisme, en bas de la Rue de la République, a vu sa fréquentation progresser de +13% avec 56% de touristes français, 32% internationaux et 12% locaux. Les demandes concernaient les Festivals In et Off d’Avignon, les horaires et tarifs de visite du Palais des Papes et du Pont d’Avignon, et bien sûr l’exposition-déambulation Othoniel.

Malgré la canicule et une ambiance globalement anxiogène, les touristes ont voulu se changer les idées. Avignon a fait le plein en juillet-août et comme un été indien a l’air de se profiler, cette manne pourrait bien se prolonger encore pendant de nombreuses semaine à l’automne.


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Découvrir la programmation pour « rêver autrement »

Dès 19h, la programmation de la saison 2025-2026 sera présentée autour d’un verre dans le P’tit bistrot du Balcon implanté dans le joli hall récemment refait. On peut déjà la découvrir sur le site du Balcon mais toute l’équipe du théâtre nous convie à une soirée conviviale pour échanger, débattre et choisir dès à présent les spectacles. 

Un spectacle en entrée libre ‘Ma nuit à Beyrouth’

En 2022, un an après l’explosion du port, un homme se rend à Beyrouth pour y refaire son passeport. Il est Libanais, cela ne devrait être qu’une simple formalité. Mais dans un pays ravagé par les suites de la guerre et une crise économique sans précédent, la simple formalité devient un chemin de croix : une nuit, deux nuits, trois nuits debout dans la nuit noire et les silhouettes balayées par les phares des voitures de la route toute proche. Alors il danse. Et Aïda, sa compatriote et amie, raconte. Ce spectacle poétique fait cependant écho à des actualités brûlantes. 

Un beau cadeau que ce spectacle hybride ( danse/théâtre) qui a été judicieusement choisi dans le cadre de la Semaine libanaise. 

Vendredi 12 septembre. 19h à 22h. Théâtre du Balcon. 38 rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 85 00 80 / contact@theatredubalcon.org 


(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

L’aire d’accueil d’Avignon Courtine pour les gens du voyage a été modernisée par le Grand Avignon et mise en service au mois de juillet dernier. Après deux mois d’ouverture, le site affiche un premier bilan très positif.

Le Grand Avignon a investi 2,5M€ pour moderniser l’aire d’accueil de Courtine pour les gens du voyage. Implantée sur 15 000m², elle compte 24 emplacements, dont 5 accessibles aux personnes à mobilité réduite, avec des superficies supérieures aux prescriptions réglementaires (jusqu’à 208m² par emplacement). Conçu avec les représentants des gens du voyage, dont Nelly Debart, présidente de l’Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens (ANGVC), le projet s’inscrit dans une logique de durabilité, avec la préservation des arbres existants, de nouvelles plantations et une gestion raisonnée des eaux pluviales.

Douches, cabinets d’aisance, buanderie, local technique partagé, ou encore loge de gardien, le site dispose d’équipements complets pour accueillir les familles dans les meilleures conditions. Ces dernières peuvent même suivre leur consommation d’eau et d’électricité en temps réel via smartphone grâce à un système de télégestion numérique avec un règlement reposant sur un prépaiement.

Une belle fréquentation dès l’ouverture

Depuis sa réouverture le 1er juillet 2025, l’aire de Courtine a accueilli 31 familles, soit 101 personnes, qui sont restées en moyenne un mois sur place. Les familles peuvent rester jusqu’à trois mois sur le site, avec une possibilité de dérogation afin de permettre aux enfants de poursuivre leur scolarité sans interruption.

À ce jour, 15 familles y séjournent. Il reste neuf emplacements disponibles. Le taux d’occupation s’élève donc à 62,5%. Une fréquentation pour laquelle le Grand Avignon se félicite. « Cela confirme la qualité et l’utilité de l’aire d’accueil de Courtine, qui répond pleinement à sa mission d’accueil temporaire dans des conditions dignes et sécurisées. »

Un taux de satisfaction très élevé

Afin d’évaluer le taux de satisfaction des gens du voyage concernant l’aire d’accueil de Courtine, le Grand Avignon a distribué des questionnaires aux 12 premières familles, représentant 39 personnes, y ayant séjourné afin de déterminer si le site répond aux attentes. Cette première enquête révèle un taux de satisfaction de 100% concernant les équipements et la superficie des emplacements, la gestion et l’accompagnement social, mais aussi en termes de sécurité.

La plupart des familles interrogées étaient satisfaites du mode de prépaiement, des plantations et de l’engazonnement, du positionnement géographique, et en ce qui concerne les nuisances sonores. Enfin, elles ont fait part de quelques améliorations possibles, notamment la pose de dalles béton sous les étendoirs à linge, l’ajout de prises électriques, les robinetteries extérieures, la création d’un terrain de pétanque et d’une aire de jeux pour enfants, l’installation d’un disjoncteur dans les sanitaires, ainsi que l’installation de blocs-portes, qui est déjà programmée par le Grand Avignon. Toutes les suggestions seront étudiées par l’Agglomération dans le cadre d’éventuels ajustements.

©Grand Avignon / Cyril Cortez

(Vidéo) De pierre et de parchemin : l’extraordinaire voyage des Archives du Vaucluse

Le Musée Vouland, spécialiste des arts décoratifs propose 34 tableaux brodés sacrés, patiemment réunis pour la constitution d’une collection par Chantal et Dominique Dekester, au tournant du millénaire, en plus des expositions ‘C’est ici’, ‘Verseuse et écuelle’ et ‘Dans le boudoir’,

À l’heure de l’immédiateté, les tableaux brodés témoignent de la constance, de la patience, de l’éducation des jeunes filles et des activités des institutions religieuses. Objets sensibles, souvent anonymes, ils expriment goût, dévotion ou amour. Issus de la collection réunie par Chantal et Dominique Dekester entre 1990 et 2010, ces 34 tableaux brodés nous plongent dans l’art de l’aiguille et du fil à côté des tapisseries dans le cadre de l’exposition ‘C’est brodé’ et des peintures présentées en permanence au musée.

Exposition ‘C’est ici’
Le Musée Louis Vouland présente également ‘C’est ici’. L’exposition C’est ici réunit des œuvres du XIXe et du XXe siècle mettant en lumière paysages, scènes de vie quotidienne et portraits provençaux. Un parcours sensible et vivant, placé sous le signe du local, de la curiosité et du mouvement, avec des œuvres issues de collections particulières et du Musée Vouland.

Les peintres exposés
Les peintres exposés sont : Pierre Grivolas, Paul Vayson, Paul Saïn, Charles Vionnet, Claude Firmin, Clément Brun, René Seyssaud, Eugène Martel, Alfred Lesbros, Auguste Roure, Louis Montagné, Auguste Chabaud, Marcelle Legrand, Serge Fiorio, Jean-Claude Imbert, et Jean-Marie Fage.

Verseuse et écuelle
Thé, café, chocolat, ou bouillon ? Une collection particulière d’argenterie méridionale se glisse dans les vitrines de faïence et de porcelaine chinoise. Ces rencontres entre formes et fonctions, matières et décors, attisent la curiosité… Et laisse paraitre le rafinement d’un temps qui ne demande qu’à surgir des vaisseliers en bonne compagnie.

Copyright Musée Vouland Communication

Dans le boudoir
Anna Berdnikova, artiste scénographe. Réplique du « boudoir » à l’échelle 1:10e (2025) exposée dans le boudoir. Cette maquette est une invitation à entrer dans un temps contenu du musée et de son mobilier du XVIIIe siècle. La reproduction miniature suscite l’admiration et la curiosité, la part de fiction qui anime les objets patrimoniaux éveille l’imaginaire. On se projette avec l’appétit d’un enfant pour les maisons de poupées, dans cette ambiance où l’on entendrait presque le mouvement d’une pendule ancienne et, pourquoi pas, de son carillon ?

Copyright MMH

Les infos pratiques
Le Musée Vouland. 17, rue Victor Hugo à Avignon. Ouvert du mardi au dimanche. Jusqu’au 21 septembre de 13h à 18h et du 22 septembre au 21 décembre de 14h à 18h. Fermé le 25 décembre. 8€. Gratuit en dessous de 12 ans. Le Musée est accueil vélo et son jardin refuge LPO (Ligue de protection des oiseaux). musée@vouiland.com 04 90 86 03 79.

https://www.echodumardi.com/tag/avignon/page/7/   1/1