15 décembre 2025 |

Ecrit par le 15 décembre 2025

Le saxophoniste David Murray au Théâtre du Chêne Noir 

Le saxophoniste David Murray, le plus français des américains – il a habité pendant 22 ans à Paris – sera à Avignon pour un concert unique au Théâtre du Chêne Noir co-produit par le club de jazz avignonnais l’AJMI.

Même si David Murray s’est souvent produit à Avignon, il faut saluer l’initiative du club de jazz avignonnais et du Théâtre du Chêne Noir de le programmer, qui plus est, un dimanche d’automne, hors sol, hors festival. Le partenariat entre l’AJMI et le Chêne noir est une évidence quand on sait que Le Théâtre du Chêne Noir a reçu l’AJMI de 1985 à 2005, date de son installation ensuite à la Manutention/ Utopia. Ce concert étant un des derniers de la tournée, il est à parier que ce moment suspendu restera mémorable.

À 70 ans, David Murray figure majeure du jazz et du quartet avec piano 

Inspiré initialement par les saxophonistes Coleman Hawkins ou Tab Smith, en admiration évidente devant Duke Ellington, Sonny Rollins ou Wayne Shorter, David Murray n’a eu de cesse d’écrire ses musiques et de leur donner vie. Il reconnaît écrire ses musiques comme des chansons, des poèmes. « Les textes parlent aux gens et mon saxophone leur explique », dit-il lors d’un récent interview.

Birdly Serenade, inspiré par le chant des oiseaux et l’urgence écologique, rend hommage à leur beauté et à leur rôle essentiel dans notre environnement

Son nouvel album rend hommage à la nature, aux oiseaux et a été directement inspiré par des poèmes écrits par sa compagne Francesca Cinelli lors d’une retraite d’écrivains dans l’état de New-York. Le défi a été ensuite de traduire ces poèmes en musique. « Il faut visualiser les mots comme des sons dans leur prononciation et leur lecture. » En studio, cette écriture a permis aussi l’improvisation. Mêlant jazz, free et funk, Murray revisitera aussi des classiques comme Charlie Parker avec Bird’s the Word, des compositions originales, la ballade Capistrano Swallow, Blackbird is Gonna Light Up the Night. Sur scène ce dimanche, la plupart des morceaux de l’album seront présentés et en bonus, Francesca Cinelli viendra vocaliser Oiseau Paradis.

David Murray 4TET 

Dans la droite lignée de John Coltrane, cela fait maintenant plus de 40 ans qu’il se produit sur scène avec la formule du quartet avec piano. Il sera accompagné par la pianiste Marta Sanchez rencontrée au festival Running up the Bulls en Espagne, le contrebassiste Luke Stewart et le percussionniste Russel Carter. « Je me dois d’utiliser mon expérience en tant que leader pour faire de ce quartet l’un des meilleurs quartets de jazz qui durera le plus longtemps possible », confiait-il récemment lors d’un entretien à l’AJMI. Avec son sax ténor ou sa clarinette basse, David Murray va assurément nous embarquer dans un concert inédit où son groove sensible ne pourra que nous séduire.

Dimanche 9 novembre. 18h. 10 à 27€. Théâtre du Chêne Noir. 8 bis Rue Sainte-Catherine. Avignon. 04 90 86 74 87 / contact@chenenoir.fr


Le saxophoniste David Murray au Théâtre du Chêne Noir 

Organisée avec France Travail dans le cadre de la Semaine de l’Emploi, cette opération a attiré une centaine de personnes de tous âges à Agroparc, ce lundi 3 novembre. 

Premier employeur industriel de France avec 520 000 salariés, l’agroalimentaire propose une large gamme de métiers dans un secteur dans lequel près de 10 000 postes sont à pourvoir. Et dans la Région Sud, le bâtiment-totem Food’in, implanté en Vaucluse et inauguré en mars dernier, regroupe tous les acteurs de ce réseau comme l’ARIA, le CRITT, l’IFRIA, soit 215 entreprises, 9 500 salariés qui pèsent 4Md€ de chiffre d’affaires.

C’est tout un écosystème destiné à mutualiser les moyens et les compétences, accroître la compétitivité, faciliter l’accès à des services en recherche et développement, en qualité, en équipements logistiques, en commercialisation, donc favoriser l’innovation et la montée en gamme de chaque entreprise pour élargir sa clientèle et ses bénéfices. D’ailleurs, pour faire connaître cette offre de services, pas moins de 950 visites au cœur des entreprises de l’agroalimentaire ont été planifiées l’an dernier. Pour découvrir des services comme la formation, la fidélisation des talents, le marketing et achat des produits, les performances industrielles, l’environnement et le développement durable, les marchés et la commercialisation, l’expansion à l’international, la participation aux grands salons professionnels. 

Pour ce 1er Brunch de l’Agroalimentaire, plusieurs fleurons de Vaucluse ont rencontré et échangé avec une centaine de candidats (jeunes, demandeurs d’emplois, professionnels en reconversion), comme Agis, créé par Yves Bayon de Noyer, Charles & Alice initié par Charles Faraud, mais aussi Bigard ou Ateliers Bio de Provence. Ils ont proposé des postes d’opérateurs en production, de conducteurs de machines, de spécialistes en maintenance, de responsables qualité, d’approvisionneurs et de préparateurs de commandes.

Des métiers au service d’une alimentation de qualité qui compte dans un département, le Vaucluse surnommé depuis longtemps « le verger de la France » qui représente aujourd’hui 34% de la richesse agricole de Provence-Alpes-Côte d’Azur.


Le saxophoniste David Murray au Théâtre du Chêne Noir 

N’hésitons pas à le crier sur les toits avignonnais : la ville compte un théâtre de plus qui propose une programmation à l’année !

Ainsi « claironnent » Pascal et Emma Chauvet à la direction du Théâtre de l’Arrache-Cœur depuis février 2020, mais installés à Avignon en 2024 en vue de proposer une saison à l’année et de devenir ainsi un théâtre permanent. Même si l’Arrache-Cœur a connu dans le Off de jolis succès d’estime — il a fait le buzz cet été avec le spectacle de Hadadi Kaddour (HK) ‘Le jour où j’ai rencontré Brel’ — il était temps de rompre le long silence hivernal et de proposer – pour commencer — une mini-saison en 10 épisodes. Dès septembre, l’avant-saison était lancée avec la deuxième édition du festival Chants pour Chant lors des journées du patrimoine pour artistes chanteurs et chanteuses en acoustique dans quelques lieux emblématiques avignonnais. 

Un théâtre qui met en avant la musique toute l’année

Le Théâtre de l’Arrache-Cœur est composé de trois salles : la salle Boris Vian de 90 places (d’où l’Arrache-Cœur) et la salle Barbara Weldens de 70 places en hommage à la compositrice-interprète décédée accidentellement beaucoup trop tôt.  En 2023, le théâtre de l’Arrache-Cœur s’est agrandi en annexant la Salle de l’Alizé et ses 126 places. Un bel outil ne suffit pas. Il fallait également toute la compétence et le désir de Pascal et Emma de défendre la scène francophone émergente, de ne pas seulement programmer des artistes confirmés et de continuer le travail de défrichage et d’accompagnement commencé depuis plus de 20 ans. Ils nous viennent de Toulouse où ils ont géré avec succès la salle Le Bijou, haut lieu de la chanson française qui a vu naître des artistes comme Bénabar, Cali, Les Ogres de Barback. A Avignon, outre la programmation de concerts et spectacles musicaux, ils continueront à travailler à la promotion de la marque T-A-C PROD, outil de production d’artistes émergents de la chanson francophone et de l’humour musical.

En attendant le OFF, que vive la musique !

En mars, le grand Dick Annegarn ne nous chantera pas que Bruxelles. Yves Jamait viendra ensuite nous raconter en musique  son Maxime Le Forestier, et partager avec nous le plaisir qu’il a eu de traverser le temps avec son œuvre en filigrane. Les frères Volovitch , Volo ( Frédéric et Olivier, respectivement ancien guitariste et régisseur des Wriggles) nous bal(l)aderont avec leur guitare et leurs textes engagés ou intimistes. Enfin le quartet Joulik présentera ses carnets de voyages sonores comme une ode à la liberté. Un samedi par mois le théâtre accueille les Kamikaz pour des maths d’impro. La programmation du Off 2026 se dessine déjà avec près de 25 spectacles dans les 3 salles, des créations…mais chut ! 

Les Kamikaz. Théâtre d’impro — les samedis 11 octobre, 8 novembre, 13 décembre, 14 mars et 11 avril.
Frédéric Fromet. Vendredi 7 novembre.
Dick Annegarn. Vendredi 13 mars.
Yves Jamait. Jeudi 2 avril.
Volo. Vendredi 3 avril.
Joulik. Vendredi 10 avril.

Frédéric Fromet de retour à Avignon promet de se tenir à carreau

Frédéric Fromet est de retour à Avignon pour une date unique ce vendredi. Bien sûr, on connaît l’humoriste qui a fait ses débuts sur France Inter, a suscité bon nombre de polémiques sur des sujets sensibles (l’incendie de Notre Dame ou la mort du matador Ivan Fandino) On aime le chansonnier, l’humoriste qui s’est produit de nombreuses fois pendant les festivals d’Avignon. Mais pour ceux qui ont raté son spectacle au Off 2025, la séance de vendredi est une séance de rattrapage pour mieux cerner l’homme auteur-compositeur qui, lassé de ses parodies de chansons, nous propose des compositions originales avec une voix retravaillée. En trio, il nous livre ici un spectacle tout en finesse, loin du traditionnel «  tour de chant ».  L’humoriste a soi-disant décidé de se tenir à carreau ! Il s’empare cependant gaiement des sujets de sociétés pour mieux les encaisser (le monde du travail, les réseaux asociaux, l’écologie, les violences faites aux femmes, la religion, les extrémistes de tout poil, etc). Un spectacle finalement salutaire et bienfaisant.

Auteur : Frédéric Fromet
Clavier/accordéon : François Marnier
Contrebasse : Rémy Chatton
Création lumière et son : Frédéric Quenehem
Production : Créadiffusion

Vendredi 7 novembre. 19 et 23€. 20h30. Théâtre de l’Arrache-cœur. 15 Rue du 58e Régiment d’Infanterie. Avignon. 09 85 09 97 42.  


Le saxophoniste David Murray au Théâtre du Chêne Noir 

Le SDES (Service des données et études statistiques) vient de publier le ‘Bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2024’. Dans ce document, cet organisme qui assure les fonctions de service statistique des ministères chargés de l’environnement, de l’énergie, de la construction, du logement et des transports, recense notamment la liste des agglomérations françaises ayant connu l’an dernier des dépassements de normes réglementaires en matière de qualité de l’air extérieur. En tout, parmi les 221 agglomérations ayant disposé d’un suivi par mesures en 2024) 20 agglomérations de métropole (plus 3 en Outre-Mer) ont ainsi enregistré un dépassement pour l’un des 4 polluants suivants : le NO2 (Dioxyde d’azote), les PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 µm), le Ni (nickel) et l’O3 (ozone de basse altitude).

Amélioration lente de la situation depuis 10 ans
Les zones d’Avignon et d’Apt sont tout particulièrement touchées par ce dernier type de polluants. Suffisamment en tout cas pour figurer dans ce rapport. Toutefois, entre les périodes 2010-2012 et 2022-2024, la situation s’est améliorée pour les deux bassins de vie vauclusiens qui sont passés de plus de 50 jours de dépassement des seuils réglementaires de O3 par an à une période annuelle comprise entre 25 et 50 jours.

Crédit : SDES

L’ozone quesaco ?
Pour rappel, l’ozone de basse altitude est un polluant secondaire qui n’est pas émis directement, mais se forme par réaction photochimique, sous l’effet des rayonnements UV, en présence de ‘précurseurs’ tels que les oxydes d’azote (NOx), les composés organiques volatils (COV) et le méthane. Il est notamment favorisé par les activités humaines (émissions industrielles, trafic routier, combustion de carburants, méthane issu du biogaz ou des exploitations agricoles, solvants contenus dans les peintures, colles, produits d’entretien…), qui en accélère la production, mais aussi par la végétation combinée à l’activité solaire. De fait, la production d’O3 est d’intensité nettement plus importante en période estivale qu’en période hivernale, tout particulièrement dans les zones urbaines peu ventilées, aggravant les risques pour la santé humaine et la qualité de l’air.
L’O3 peut pénétrer profondément dans l’appareil respiratoire, et son exposition provoque le plus fréquemment de la toux sèche et une gêne respiratoire. Des effets cardio-vasculaires sont également confirmés pour ce polluant. De études montrent des effets à long terme reliant l’exposition à l’O3 à la mortalité respiratoire et au développement de l’asthme. L’O3 a également des effets néfastes sur la végétation notamment la baisse de rendement pour certaines cultures.

Les agglomérations présentant des dépassements des normes réglementaires de qualité de l’air, pour le Ni en 2024 et en moyenne sur 2022-2024 pour l’O3. Crédit SDES

La région Paca parmi les mauvais élèves
Avec les deux zones vauclusiennes, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur concentre près de 40% des agglomérations de métropole où les seuils réglementaires ont été franchis l’an dernier. Toutes l’ont été en raison de pollution à l’O3 (Marseille-Aix-en-Provence, Nice, Toulon, Manosque, Salon-de-Provence et Brignoles).
A cela s’ajoutent, 9 autres agglomérations concernés par les émissions d’O3 : 4 en Auvergne-Rhône-Alpes, 1 en Bourgogne-Franche Comté et 4 dans le Grand Est. Par ailleurs, Montpellier et Paris sont touchés par les émissions de NO2, la Martinique, la Guyane et Mayotte par celles de PM10 alors que l’agglomération de Béthune, dans les Hauts-de-France, est la seule affichant des seuils trop élevés pour les émissions de Ni.

Les émissions de la majorité des polluants atmosphériques ont baissé sur la période 2000-2024
« Sur la période 2000-2024, les émissions anthropiques primaires ont baissé pour la majorité de ces polluants, rappelle cependant le SDES. Ces améliorations font suite à la mise en œuvre de stratégies et plans d’action pour réduire les émissions dans différents secteurs d’activité. En 2020 et dans une moindre mesure en 2021, les mesures prises pour lutter contre la pandémie de Covid-19, et notamment les fortes limitations des déplacements et de l’activité économique, ont amplifié cette baisse pour certains polluants. »

Crédit : SDES

« L’année 2024, dont ce rapport fournit un aperçu, confirme à nouveau que des progrès significatifs ont été accomplis dans la réduction des émissions de polluants atmosphériques à la suite des actions impulsées tant à l’échelle nationale qu’au niveau local, constate au niveau national Béatrice Sédillot, cheffe du SDES. Ces progrès se reflètent dans l’évolution des concentrations en polluants dans l’air. La France demeure toutefois confrontée à des dépassements de normes réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé humaine dans certaines agglomérations, ainsi qu’à des épisodes de pollution à l’ozone ou aux particules en France métropolitaine, dans les Antilles et en Guyane. »


Le saxophoniste David Murray au Théâtre du Chêne Noir 

À dix-huit mois des municipales, le Vaucluse devient un laboratoire de la recomposition politique à droite. Le Rassemblement national et l’Union des démocrates pour la République (UDR), fondée par Éric Ciotti, officialisent une alliance locale pour les élections municipales de 2026. Objectif : élargir leur socle électoral et séduire les électeurs déçus des Républicains. À Avignon, où la gauche voudrait continuer de tenir les rênes, la bataille s’annonce plus politique que jamais.

Le ton est donné : « C’est le début d’une collaboration durable entre le RN et l’UDR », annonce Thierry d’Aigremont, conseiller régional RN, qui parle d’un « accord officiel sur des listes communes dans toutes les communes du Vaucluse ».

Une alliance scellée entre deux droites qui veulent peser
Cette alliance, inédite dans le département, entend «marier les forces des deux formations» autour de priorités partagées : sécurité, gestion rigoureuse des finances, défense de la ruralité et du patrimoine. À Avignon, la tête de liste RN, Anne-Sophie Rigault, reconduite pour 2026, intégrera donc des candidats UDR dans sa future équipe. Pour Joseph Recchia, référent départemental UDR84, l’enjeu dépasse le simple calcul électoral : «Nous voulons rassembler les électeurs de droite qui ne se reconnaissent plus dans Les Républicains, devenus Macron-compatibles.» Et de préciser : «Dans le Vaucluse, nous comptons environ 500 membres UDR encartés. Le RN, lui, revendique près de 8 000 sympathisants.»

Le Vaucluse, bastion favorable au RN
Le département du Vaucluse a toujours constitué un terreau fertile pour le vote nationaliste. De Carpentras à Orange, en passant par Cavaillon, le RN y dispose d’un socle solide estimé entre 35 et 45 % selon D’Aigremont : «C’est notre base de départ. Seul, on ne gagne pas, mais avec nos alliés, on peut franchir un cap.» L’idée d’une droite unifiée séduit : le RN espère ainsi conquérir des communes «plus facilement prenables», selon le conseiller régional, citant Cavaillon comme possible objectif prioritaire. Mais la vraie bataille se jouera à Avignon, où la maire socialiste sortante Cécile Helle (PS) a annoncé qu’elle ne se représenterait pas et n’a pas, non plus, désigné officiellement de dauphin. En 2020, malgré une abstention record due à la pandémie (68 %), elle l’avait emporté au second tour avec 45,6% des voix, loin devant Anne-Sophie Rigaud (30%).

Retour sur dix ans de scrutins contrastés
Pour comprendre la stratégie de la droite locale, il faut remonter à 2014. Cette année-là, le FN (devenu RN) avait frôlé la victoire dès le premier tour : Philippe Lottiaux obtenait 29,6% des voix, quasiment à égalité avec la socialiste Cécile Helle (29,5 %). Au second tour, la gauche l’avait finalement emporté avec 47,5% contre 35% pour le FN.

Des élections municipales marquées par la Covid-19
Six ans plus tard, en 2020, dans une ville paralysée par la peur du virus, le RN d’Anne-Sophie Rigault avait confirmé son implantation en rassemblant plus de 30% des suffrages au second tour, malgré une participation historiquement basse (31,8%). La pandémie avait faussé le jeu électoral : nombre d’électeurs âgés ou fragiles, craignant la contagion, étaient restés chez eux. Aujourd’hui, à l’approche de 2026, le contexte est tout autre : plus de crise sanitaire, mais un climat national marqué par la droitisation du débat public et la montée du RN dans les urnes européennes et législatives.

Une campagne 2026 déjà politisée
Ce nouveau scrutin s’annonce hautement politique. «C’est la première fois qu’une municipale aura lieu à un an seulement de la présidentielle,» souligne Thierry d’Aigremont. «Les candidats nationaux seront déjà en campagne, ce qui entraînera un vote plus politisé que jamais.» Dans ce contexte, l’alliance RN–UDR espère bénéficier d’un effet d’entraînement national. Les deux formations misent sur la dynamique présidentielle pour faire basculer des villes symboliques, dont Avignon, où l’incertitude demeure sur une éventuelle candidature de Julien Aubert (LR), ancien député du Vaucluse. S’il se lançait, la droite traditionnelle pourrait y jouer sa survie.

Thierry d’Aigremont RN et Joseph Recchia UDR Copyright MMH

Perspectives et inconnues
Reste à savoir si cette union des droites séduira au-delà du cercle des convaincus. Car l’équation locale demeure complexe : entre un électorat populaire historiquement fluctuant et une gauche municipale solidement installée, le pari du «front de droite» pourrait aussi réveiller des résistances. La question de la participation sera centrale. Après le traumatisme de 2020, les partis savent qu’une victoire se joue désormais autant dans les urnes que dans la capacité à mobiliser un électorat démobilisé.

L’union fait-elle la force ?
À Avignon, le RN et l’UDR parient sur la convergence des droites pour bousculer un paysage figé depuis dix ans. Mais l’histoire électorale locale rappelle une leçon : en 2014 comme en 2020, c’est l’abstention — bien plus que la gauche ou la droite — qui a tranché le scrutin. Si l’alliance RN–UDR parvient à ramener aux urnes ceux qui s’étaient détournés de la politique, alors, oui, la partie pourrait être relancée. Et puis, le plan Faubourg, continuant d’exaspérer les avignonnais, le dernier mandat de Cécile Helle, pourrait bien faire rebasculer la ville, d’ailleurs, historiquement de droite.

Les huit actuels candidats en lice
Actuellement, les têtes de listes confirmées sont : Anne‑Sophie Rigault : candidate officielle du Rassemblement National (liste RN) ;  Olivier Galzi : ancien présentateur TV, sans étiquette Pour ‘Avignon 2026’ ; Joël Peyre : Parti radical de gauche ; David Fournier, pour le Parti socialiste  ; Paul-Roger Gontard pour ‘Mouvement confluences citoyennes’ ; Stéphan Fiori ‘Liste Entreprendre pour Avignon’, Benoît Belvalette pour Place publique et Mathilde Louvain pour La France Insoumise.

La candidature suspens
La question de la candidature, aux élections municipales, de Julien Aubert, membre Les Républicains, ancien député de la 5e circonscription de Vaucluse en 2012, réélu en 2017 mais battu en 2022, également ancien Conseiller régional de Paca de 2015 à 2021 reste posée.

En 2020,
lors du 1er tour des élections municipales d’Avignon, pendant la pandémie de la Covid-19 et en plein confinement, sur une population de 91 921 habitants et 55 187 avignonnais inscrits sur les registres électoraux, Cécile Helle avec ‘Avignon notre cœur, notre force’ avait obtenu lors du second tour, 34,46% des votes exprimés avec 6 482 voix ; ‘Avignon à cœur’ avec Anne-Sophie Rigault avait obtenu 21,53% des votes exprimés avec 4 050 voix. ‘Avignon écologique sociale et solidaire’ avec Jean-Pierre Cervantès avait obtenu 15,56% des voix avec 2 627 voix.
Lors du second tour, Cécile Helle  avait réuni 7 844 voix, soit 14,18% des inscrits pour 45,62% des votes exprimés. Anne-Sophie Rigault en avait réuni 5 169 soit 9,34% des inscrits et soit 30,06% des suffrages exprimés. Enfin, Jean-Pierre Cervantès avait séduit 2 629 votants soit, 4,75% des inscrits, soit 15,29% des votes exprimés.
Il y avait, alors, 55 285 inscrits dont 37 668 abstentions soit 68,13% des inscrits. Les votants étaient au nombre de 17 617 soit 31,87% des inscrits. 424 votes blancs et nuls étaient dénombrés.

En 2014,
au 1er tour des élections Philippe Lottiaux ‘d’Avignon Bleu Marine’ avait obtenu 29,63% soit 9 012 voix et Cécile Helle de ‘Réinventons Avignon’ 29,54% avec 8 985 voix. Bernard Chaussegros, sans étiquette, pour ‘Ensemble Avignon’ avait obtenu 20,91% de votes avec 6 359 voix.
Sur 54 953 inscrits 57,16% avaient voté soit 31 409 personnes ; 42,84% s’étaient abstenus soit 23 544 et 55,34% votes avaient été exprimés soit 30 412.
Au second tour de ces élections de 2014, Cécile Helle avait obtenu 47,48% avec 16 578 voix ; Philippe Lottiaux avait obtenu 35,02% avec 12 230 voix et Bernard Chaussegros 17,5% avec 6 111 voix. Les votes blancs ou nuls étaient de 2,84% avec 1 022 voix.
Sur 54 958 inscrits 65,4% avaient voté ; 34,6% s’étaient abstenus soit 19 017 ; et 63,54% s’étaient exprimés soit 34 919.
Mireille Hurlin


Le saxophoniste David Murray au Théâtre du Chêne Noir 

Le duo Léno ? C’est le Lé de Léonardo Montana, pianiste brésilien, et le No d’Arnaud Dolmen, batteur et percussionniste guadeloupéen.

Léno, dérivé du terme Helé, signifie « rayon de soleil » en grec. Derrière le nom de ce duo, se cachent Arnaud Dolmen (No) batteur et percussionniste d’origine guadeloupéenne et Leonardo Montana (Lé) pianiste brésilien, deux amis de longue date et musiciens talentueux. Se cachent également la chaleur et la lumière traversant leurs compositions. Ils ne sont que deux sur scène et pourtant ils l’investiront tel un orchestre pour nous faire swinguer. Il n’est pas dit que nous ne nous lèverons pas et qu’il faudra peut-être pousser les murs de l’AJMI.

L’album Léno, un voyage onirique

Dans cet album éponyme, on retrouve toute l’énergie et les diverses influences musicales de ces deux artistes : musiques guadeloupéennes, sud-américaines, ka, jazz et improvisation. Avec brio, Arnaud et Leonardo nous emmènent vers un ailleurs onirique, ingénieux et complice, un voyage musical qui repousse les frontières.

Arnaud Dolmen animera une masterclass réservée aux élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Avignon

Lauréat dans la catégorie Artiste instrumental des Victoires de la Musique Jazz 2025, Arnaud Dolmen est un batteur, compositeur et producteur plébiscité de sa génération. D’origine guadeloupéenne il étudie le ka, une percussion guadelopéenne, dès ses cinq ans. À sa majorité, il débarque à Toulouse pour poursuivre ses études musicales à l’école Dante Agostini, en batterie. Sa carrière s’étend jusqu’à l’international avec des groupes caribéens et diverses formations jazz. Il se produit sur scène par exemple aux côtés de Jacques Schwarz-Bart, Bojan Z, Olivier Ker Ourio, Alfredo Rodriguez, Mario Canonge, Naïssam Jalal. Il compose aussi pour le cinéma, dans des documentaires et même au théâtre, puisqu’il signe la musique de la pièce de théâtre de Franck Salin, Zantray, sortie en octobre 2021.
Jeudi 6 novembre. Auditeurs libres, bienvenus. Sur inscription via info@ajmi.fr ou au 07 59 54 22 92. Tarifs : gratuit pour les étudiants du Conservatoire et 10€ pour les auditeurs libres.

Jeudi 6 novembre. 20h30. 5 à 18€. AJMI Club. 4 Rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 13 39 07 85.


Le saxophoniste David Murray au Théâtre du Chêne Noir 

Quand la danse contemporaine rencontre les œuvres classiques de Monteverdi.

‘Amours Aveugles’ s’inspire de deux œuvres majeures de Monteverdi, L’Orfeo et Il Combattimento di Tancredi e Clorinda . Ces récits mettent en lumière des amours voués à l’échec, déchirés par l’aveuglement, le désir et la fatalité. Sur scène, deux danseurs partagent l’espace avec quatre musiciens — deux accordéonistes et deux chanteurs lyriques — pour une interprétation singulière où le langage chorégraphique dialogue avec une transcription originale de la musique baroque.

Un spectacle composée de 3 duos, de danseurs, de chanteurs et d’accordéons

Cette rencontre entre danse et musique live donne corps à des histoires d’amour impossibles, oscillant entre intensité, conflit et tragédie. Un spectacle composée de 3 duos, de danseurs, de chanteurs et d’accordéons. Une fresque baroque où les arts se confondent, s’affrontent et se fondent…

Mercredi 5 novembre. 20h. 5 à 31€. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40.


Le saxophoniste David Murray au Théâtre du Chêne Noir 

Musique, théâtre, expo, la semaine du lundi 3 au dimanche 9 novembre au Chêne Noir s’annonce riche et variée, sous le signe de la convivialité.

Dès le jeudi 6 novembre, attentive aux artistes locaux, l’équipe du Chêne noir nous propose l’exposition de deux artistes avignonnais, Benjamin Creusot et Guillaume Niemetzky. Le lendemain place au rire avec un vaudeville de Georges Feydeau, ‘Le Dindon’ par la Compagnie Viva, bien connue du public du Festival Off. La venue du quartet du saxophoniste David Murray pour une soirée d’exception le dimanche sera l’apothéose.

‘Hors Champs’, une plongée dans l’ univers passionnants de deux artistes avignonnais

A partir du vendredi 7 novembre et ce jusqu’au 10 avril 2026, nous pourrons découvrir le travail de deux photographes talentueux, Benjamin Creusot & Guillaume Niemetzky, profondément ancrés dans le territoire vauclusien. ‘Hors Champs’, des clichés entre souffle urbain et regards intimes : quand les premiers saisissent l’énergie des rues trépidantes d’un New York contemporain, les seconds nous transportent dans l’univers du spectacle et dans l’intimité des boudoirs.

Du 7 novembre 2025 au 10 avril 2026. Entrée libre. Théâtre du Chêne Noir.

Le Dindon, un classique toujours aussi savoureux mis en scène par Anthony Magnier

Créé en 1896, Le Dindon une des pièces les plus emblématiques de Feydeau est un tourbillon de situations absurdes, de portes qui claquent et de quiproquos amoureux. Au grand dam du séducteur Pontagnac, Lucienne Vatelin ne sera jamais infidèle à son mari… sauf si celui-ci la trompe. Pontagnac va mettre tout en œuvre pour arriver à ses fins. Derrière le rire, Feydeau y déploie toute sa finesse pour dénoncer l’hypocrisie du couple et le jeu des apparences. « Le Dindon est une pièce qui confronte le désir au couple, qui amène sur le champ des possibles de l’aventure amoureuse, de l’infidélité. Tous les personnages en sont là, certains sans aucun scrupule, et d’autres s’interrogeant, tentés, hésitants », s’en explique le metteur en scène Anthony Magnier de la Compagnie Viva. A redécouvrir sans modération  en famille à partir de 12 ans.

Vendredi 7 novembre. 20h. 10 à 27€.

Le dimanche à 18h, direction New York avec le saxophoniste David Murray

Il fait humide, il fait nuit, une pause jazzy auprès du grand maître du saxophone s’impose non pas dans la salle John Coltrane la bien nommée, trop petite pour accueillir ce géant du jazz, mais dans la grande salle Léo Ferré du Théâtre du Chêne Noir. Ce concert co-réalisé avec le club de jazz avignonnais (AJMI) s’annonce exceptionnel car le dernier de la tournée. Le quartet va donner le meilleur d’eux mêmes en présentant leur dernière création Birdly Serenade avec en bonus la venue sur scène de la poétesse Francesca Cinelli, inspiratrice de l’album.

Dimanche 9 novembre. 18h. 10 à 27€. Théâtre du Chêne Noir.

Théâtre du Chêne Noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine . Avignon. 04 90 86 74 87 / contact@chenenoir.fr


Le saxophoniste David Murray au Théâtre du Chêne Noir 

En 2023, ils étaient 86 candidats de 12 nationalités différentes à participer à la 7e édition du concours Opéra Jeunes Espoirs Raymond Duffaut. Ce week-end, ils seront 91 candidats de 15 nationalités différentes, âgés de 16 à 26 ans à exprimer leur passion pour l’art lyrique.

Tous les 2 ans, et ce depuis 2015, a lieu le concours Opéra Jeunes Espoirs Raymond Duffaut créé à l’initiative de l’Opéra Grand Avignon et du Soroptimist International d’Avignon. L’Opéra du Grand Avignon , outre une programmation aux esthétiques diverses a à cœur de défendre et promouvoir les talents de demain.

Fondé en 1921 aux USA et en France en 1924 par la grande chirurgienne Suzanne Noël, l’ONG le Soroptimist International est un réseau mondial interprofessionnel regroupant 75000 femmes dans plus de 120 pays qui a pour objectifs de promouvoir les droits de la femme, et de favoriser l’éducation des filles et des femmes par des projets nationaux et internationaux.

Le compositeur Yvan Cassar parrain de cette 8e édition

L’objectif du concours est d’inviter de jeunes artistes à exprimer leur passion pour l’art lyrique. Il est ouvert aux candidats, hommes et femmes , de toute nationalité, âgés de 16 à 26 ans. La particularité de ce concours est qu’il se compose de 3 catégories : Jeune espoir (16 à 18 ans), Jeune Talent (19 à 22 ans) et Révélation (23 à 26 ans) Le parrain  2025 est le compositeur, pianiste, arrangeur, directeur musical et chef d’orchestre : Yvan Cassar.

Eliminatoires à huis clos, demi-finales et finales en séances publiques

Quand on sait que la dotation totale de ce concours est de 17400 euros ainsi que deux propositions de concert on comprend l’engouement qui va pousser ces jeunes talents à donner le meilleur d’eux-mêmes  pendant près de 4 jours. Les éliminatoires commencé le jeudi, se poursuivent le vendredi le tout en huis clos au Conservatoire du Grand Avignon. Nous retrouverons en séances publiques la trentaine de demi-finalistes le samedi et les finalistes le dimanche sur le plateau de l’Opéra Grand Avignon. L’occasion pour eux de se présenter dans un cadre idyllique et approprié, devant un public friand des plus grands airs lyriques et curieux des choix des candidats : les airs ou les mélodies proposés doivent être chantés dans leur langue originale et ne doivent pas dépasser 6 minutes. Un air en français est obligatoire dans la liste proposée.

Un jury prestigieux

Président du jury : Frédéric Roels, directeur de l’Opéra Grand Avignon
Yvan Cassar : compositeur, pianiste, arrangeur, directeur musical, chef d’orchestre
Monique Albergati : membre du Soroptimist International Avignon
Anne Gubian : directrice artistique des Victoires de la musique classique
Daniela Dominutti : déléguée artistique de l’Opéra de Nice Côte d’Azur
Fiona Monbet : cheffe d’orchestre
Vannina Santoni : soprano
Jérôme Gay : président de Génération Opéra
Martin Kubich : directeur de l’Opéra de Vichy
Richard Martet : conseiller artistique Les Saisons de la Voix – Gordes
Yves Senn : directeur artistique L’Avant-Scène Opéra – Neuchâtel

Un partenariat avec Région Sud, le Département de Vaucluse, L’avant-scène opéra, Istituto Italiano di Cultura di Marsiglia, Petit Palais Diffusion, Conservatoire du Grand Avignon, Génération Opéra, La Mirande,  Le Serre des Mourres Sabon de Rocheville, et avec le soutien des Soroptimist International.

Samedi 1er novembre. demi finale. 14h30. 10€. Dimanche 2 novembre. 14h30. 10€. Opéra Grand Avignon. 4 Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40.

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