14 septembre 2025 |

Ecrit par le 14 septembre 2025

La Banque alimentaire accompagne 55 000 vauclusiens

La précarité alimentaire touche 55 000 vauclusiens. Pour endiguer ce phénomène croissant ? La Banque alimentaire de Vaucluse -BA 84-. La structure ravitaille ainsi 70 associations partenaires chargées d’accompagner les plus vulnérables. Les deux objets de la BA : Lutter contre le gaspillage de nourriture et offrir une aide alimentaire aux plus démunis. Résultat ? 1 460 tonnes de denrées distribuées en 2024. Au final ? Un outil puissant : Le tissu associatif, socle d’une société fermement inclusive. Et pour se faire une idée précise du terrain, la parole de Pascale Hémard, la présidente de la Banque Alimentaire de Vaucluse.

Avignon. Une Banque alimentaire au milieu de nulle part, dans la ceinture verte où serpente une route étroite. Impossible de se croiser en voiture, périlleux en cas de rencontre avec un  camion. Pas d’espaces de retournement non plus. Autant dire la galère pour se faire livrer par des camions de grande envergure, sans parler des frigorifiques. C’est d’ailleurs un des points que nous aborderons avec Pascale Hémard, la présidente de la Banque Alimentaire de Vaucluse.

19,3% d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté
En Vaucluse, 19,3% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Près de 20% des jeunes ne sont pas insérés, un taux qui atteint les 26,6% chez les ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans. Toujours dans le département, près de 15 350 foyers sont allocataires du RSA –Revenu de solidarité active-, soit 30 825 personnes couvertes par ce dispositif. En Vaucluse comme en France, 60% des personnes accueillies par les banques alimentaires vivent en zones périurbaines ou à la campagne, ce sont 38% autour ou à Avignon.

En chiffres
La banque alimentaire a permis la distribution, par 810 personnes mobilisées et 93 partenaires, de presque 3 millions de repas en 2024 via 1 460 tonnes de denrées alimentaires. Son organisation se déploie grâce à 700 bénévoles lors de la collecte de fin d’année ; 58 sont des bénévoles permanents ; 25 sont des stagiaires ; 20 sont présents dans d’autres cadres.

Pascale Hémard et une partie de l’équipe de bénévoles de la BA 84 Copyright MMH

L’interview, Pascale Hémard, Présidente de la Banque Alimentaire de Vaucluse
« La Banque alimentaire de Vaucluse fonctionne grâce aux bénévoles. Soixante d’entre-eux constituent sa garde rapprochée. Des permanents sur le front toute l’année. Nous travaillons surtout le matin, à partir de 7h30 jusqu’à environ 15h30, pour la logistique : accueil des camions, stockage des denrées, préparation quotidienne de colis ou de stocks en fonction des demandes des associations partenaires. Les bénévoles œuvrent également sur les pôles administratifs, tels que l’approvisionnement, l’organisation des transports, la collecte de dons d’importantes entreprises d’agroalimentaire. Egalement, la Fédération Française des Banques Alimentaires nous permet de récupérer des dons en provenance d’entreprises que nos bénévoles ont pour tâche de distribuer, depuis Avignon et sur l’intégralité des départements de la Région Sud Paca. Nous disposons également d’un pôle hygiène et sécurité alimentaire qui vérifie la qualité des denrées. Nous ne distribuons jamais de produits dont la date limite de consommation est dépassée. »

Une augmentation du nombre de personnes bénéficiaires depuis 2022
« On est un territoire où il y a quand même pas mal d’étudiants, aussi bien dans le cadre de l’université que de très nombreux lycées ou entreprises privées qui font des BTS ou des BUT -Bachelor universitaire de technologie-. Donc, ces jeunes sont dans une précarité alimentaire de plus en plus reconnue. Pas seulement parce qu’ils n’ont plus les petits jobs dont on a beaucoup entendu parler au moment du Covid, mais parce que, de toute façon, le statut d’étudiant est très compliqué. À l’heure actuelle, avec le système d’admission post-bac, ces jeunes ‘sont distribués’ sur l’intégralité du territoire et aiment mieux obtenir une place dans une formation plus lointaine, plutôt que rien du tout. » 

La délocalisation des habitants
« Donc, on a beaucoup délocalisé les étudiants. Faire ses études en étant chez papa-maman, c’est réservé aux métropoles. En province, ce n’est plus le cas. Donc, cette population-là doit bien se loger et se nourrir. Elle représente 15 à 20% de nos bénéficiaires. Nous allons donc créer une épicerie sociale itinérante, pour ces jeunes étudiants, en janvier, tout d’abord en divers points d’Avignon puis sur Carpentras et Orange. Ce sera un camion réfrigéré pour distribuer des produits surgelés et ainsi offrir une gamme de nourriture plus vaste, qu’ils consommeront tout de suite parce que dans leurs logements, à part une vague bouilloire et possiblement un four à micro onde, souvent ils ne possèdent rien de plus, pas même de réfrigérateurs. »

30% de la population vit sous le seuil de pauvreté en Vaucluse et dans les grands bassins de vie
« La plus grande partie de ceux que nous aidons sont des allocataires du RSA, les demandeurs d’asile, de passage, qui cherchent à s’installer quelque part… Le soleil peut les attirer. Si vous parlez du Vaucluse, d’Avignon et de Carpentras, les familles en grande difficulté savent qu’il y a des gens qui leur ressemblent. Ils y accèdent, en tout cas, à un accompagnement social plus important, ce qui veut dire à des jardins partagés, à un accompagnement associatif social et culturel. Je constate, que ce sentiment se développe, sans doute, dans des populations très précises venant des mêmes régions, par exemple des Africains de l’Est qui passent beaucoup dans la région du Vaucluse. Ils sont rassurés de partager la même alimentation, la même approche, les mêmes règles sociales. »

Pascale Hémard, présidente de la Banque Alimentaire de Vaucluse Copyright MMH

Les travailleurs pauvres
« Le nombre de travailleurs pauvres dotés de petits contrats de 25 à 30h ne s’en sortent pas. Leur nombre est juste extrait des statistiques de France travail. Ils vont accepter plusieurs jobs sans pouvoir s’en sortir financièrement. Ils n’ont pas de vie, et surtout pas de vie sociale. Si je rapporte cela au taux d’épargne, je me dis que ce ne sont pas les gens riches qui épargnent. Ce sont les autres qui le font pour pouvoir atteindre un métier qui leur plait, via l’achat du permis de conduire, d’une voiture, pour créer un commerce… Certains veulent devenir chefs d’entreprise. Je les mets en garde. On peut même parler de cette épicerie sociale qui est à Villeneuve-lès-Avignon, quartier cossu, et qui fonctionne une fois par semaine. Ça casse les codes ! Une partie des personnes qui la fréquente sont d’anciens commerçants qui avaient bien réussi, et possèdent une belle demeure. L’un des deux partenaires a disparu, l’autre ne veut pas se défaire de la maison, c’est son histoire… Ils ne s’en sortent plus et vont à l’épicerie sociale. C’est là qu’on a cette possibilité d’alerte sur cette’ fameuse économie vacillante du Vaucluse. »

Bientôt, un possible déménagement ?
« Nous sommes ici depuis 17 ans et les routes d’accès sont délicates pour les poids lourds qui nous disent ‘vous ne vous rendez pas compte de ce que vous faites subir à nos camions pour venir. On se met en danger, on abime tout et aussi nos carrosseries. » Cela nous a fait perdre des transporteurs pas chers ou gratuits, mais beaucoup disent, « attendez, là c’est fini !  » Alors on se bat pour aller ailleurs. Il nous faut trouver des entrepôts suffisamment hauts pour pouvoir stocker les palettes et un terrain. La Préfecture nous aide en cela. Reste à voir comment se les faire offrir, réhabiliter les locaux et déménager. On fait également tout pour recruter et fidéliser ceux qui sont là. En général ce sont de jeunes retraités qui n’ont pas envie de cesser de travailler et qui veulent surtout aider. »

Au plan général
Selon une enquête du Credoc, 37% des Français seraient en insécurité alimentaire en 2023, soit 20 millions de personnes et 45% de la population dit ne pas manger assez bien en 2022. Au niveau national, les ménages les plus modestes achèteraient deux fois moins de fruits et légumes que le reste de la population, et ce, de manière constante depuis 40 ans.

Un déficit de connaissance alimentaire
Un phénomène lié, en partie, à un déficit de connaissance alimentaire car un jeune, aujourd’hui, n’est pas capable de différencier un concombre d’une courgette. Les témoignages des bénévoles des banques alimentaires révèlent que les bénéficiaires, par exemple, ne connaissent pas ni ne savent cuisiner un chou-fleur.»
Source : Institut Montaigne, rapport du 16 octobre 2024. 

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Les missions de la Banque alimentaire
Les missions de la Banque alimentaire sont de collecter, distribuer et transformer les aliments destinés à la déchetterie. Elle agit pour une société plus juste et plus responsable. Elle œuvre pour garantir une alimentation saine, durable et accessible à tous. Elle accompagne aussi les jeunes, favorise l’engagement et l’insertion sociale. Elle collabore à une économie circulaire solidaire via les ateliers de cuisine, les jardins partagés, les ateliers de transformation et des dispositifs itinérants.

L’organisation de la Banque Alimentaire de Vaucluse
Pascale Hémard, présidente ; trois vices-présidents : Eric Buron, Jean-Luc Voitellier et Alain Ferria. Mireille Nami, secrétaire-générale ; Patrick Munsch directeur et Frédéric Chaptal trésorier.

La feuille de route de la présidente
Solliciter de nouveaux financeurs associés ou non à l’Etat, la Région Sud-Paca, le Département, le Grand Avignon, la CCI de Vaucluse, la Ville d’Avignon ainsi que des mécènes ; Développer la collecte de denrées et d’offres auprès d’associations partenaires ; Séduire plus de bénévoles et les fidéliser ; Se rapprocher des autres réseaux caritatifs : Restos du cœur, Secours populaire, Secours catholique, La Croix rouge ; Développer de nouveaux services, notamment en zone blanche et au profits des étudiants en BTS, très touchés par la précarité alimentaire. Assurer la pérennité de la Banque Alimentaire de Vaucluse via un modèle économique solide et soutenable ; Anticiper les évolutions futures du fonctionnement des structures d’aide alimentaire, des besoins des partenaires et des bénéficiaires.

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Le site de Montfavet
L’entrepôt se déploie sur 1 090m2 et détient 1 chambre froide positive de 136m2, deux chambres froides négatives de 120m2, un camion poids lourd et 3 camions inférieurs à 3,5 tonnes. Dans les cartons ? Une relocalisation de la Banque Alimentaire dans l’Est du Grand Avignon.

Ses associations partenaires
26 épiceries sociales, 18 associations distribuant des colis alimentaires, 15 centres d’hébergement, 8 associations de maraude, 2 centres communaux d’action sociale et une boutique alimentaire solidaire.

Les partenaires institutionnels et mécènes
Les partenaires institutionnels : DDETS 84 –Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités-, Conseil régional Sud-Paca, Le Conseil départemental 84, Le Grand Avignon et la Ville d’Avignon. Les mécènes : La Sncf, Le Crédit Agricole, Groupama, Grdf et la CNR –Compagnie nationale du Rhône-.

Les GMS partenaires
Les grandes et moyennes surfaces partenaires : Plateforme Biocoop de Noves, Grand Frais, Vitafrais, Carrefour, Auchan, E. Leclerc, Intermarché, Système U, Métro et les Galeries Lafayette.

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Banque alimentaire de Vaucluse. 630, Chemin Saint-Pierre Fraysse, La ceinture verte, Avignon. 04 90 87 81 80


La Banque alimentaire accompagne 55 000 vauclusiens

« On est passé de 26 000 à 56 000 bénéficiaires en 3 ans, un chiffre multiplié par 3, c’est dire le degré de misère, explique Patrick Munsch, le directeur de la Banque Alimentaire de Vaucluse. Mais, heureusement, la générosité s’est maintenue malgré l’inflation, avec en face des dons et une collecte qui ont grimpé de +40% ».

Même discours du côté de la présidente, Stéphanie Sergeant, à l’Hôtel Ibis Styles d’Avignon-Sud: « Ici, nous sommes dans un salon chauffé, spacieux, ce n’est pas comme dans notre entrepôt de Montfavet. En 2024, on a rompu avec la baisse continue des dons. Nous avons ramassé davantage de denrées grâce à notre plateforme agroalimentaire et nos liens avec la grande distribution, aux acteurs économiques du département et aux institutions. » Du coup, jeunes, étudiants, séniors, travailleurs précaires, mères de familles monoparentales, chômeurs ont pu manger à leur faim. Elle poursuit : « Nous avons changé de modèle économique, notre équilibre avait été fragilisé par l’inflation, nous avons subi un déficit structurel. Alors, grâce à un courtier en électricité, nous avons réduit notre facture énergétique. Le 22 décembre, notre seul camion frigorifique a pris feu accidentellement. Et par miracle, le transporteur Chabas nous a gentiment prêté un véhicule de courtoisie, la Région Sud, à travers son président Renaud Muselier et le Conseil Départemental grâce à Dominique Santoni, nous ont permis de traverser ce moment difficile sans interrompre un seul jour de tournée. C’est ça la force de l’entraide et de la solidarité. Un vrai conte de Noël. »

Elle poursuit : « La précarité nécessite des actions énergiques, comme développer notre capacité de collecte et de redistribution à 58 associations solidaires à travers l’ensemble du territoire vauclusien. Mais aussi aller à la rencontre d’acteurs de l’agro-alimentaire que nous ne connaissons pas encore pour récupérer des denrées au lieu de les laisser pourrir et être gaspillées. »

« Nous devons absolument faire reculer la faim, l’isolement et la précarité. »

Stéphanie Sergeant

Stéphanie Sergeant a aussi remercié la Ville d’Avignon, représentée par Claude Nahum, la CCI 84 et Tomas Redondo ainsi que tous les bénévoles de la Banque Alimentaire, les chauffeurs-livreurs en gilets orange fluo, les manutentionnaires qui donnent de leur temps sans compter. Et elle a annoncé que le grand projet de 2025 sera de trouver un autre entrepôt plus grand, plus fonctionnel, moins enclavé pour stocker davantage de nourriture pour Les Restos du Cœur, Le Secours Populaire, Le Secours catholique, les épiceries sociales et les CCAS (Centres communaux d’action sociale).

La Présidente du Département a pris le micro : « Nous savons combien votre engagement est essentiel, précieux. Vous êtes la preuve vivante de la solidarité au quotidien. Vous vous levez chaque matin pour aider ceux qui en ont le plus besoin. L’incendie du 23 décembre a engendré un formidable élan de générosité pendant les fêtes. Mais vous, vous êtes là chaque jour de l’année, au service des plus vulnérables et nous, malgré les contraintes budgétaires, nous serons là à vos côtés. Merci pour ce que vous faites, pour ce que vous êtes. »

Enfin, Thierry Suquet, le préfet de Vaucluse, a rappelé que « la lutte contre la précarité est une assignation pour les services publics, les institutions, les collectivités locales. Les hommes et les femmes sont des relais et ils ont un cœur. Les fonctionnaires de l’État participent, eux aussi, à leur façon à la collecte, en donnant de leur temps, de leur énergie, de leur effort pour cette solidarité. Et ils le font avec humilité, chaleur et générosité. C’est un effet levier, quand 1€ est donné, ce sont 10€ qui sont fournis pour l’aide alimentaire, mais aussi pour l’accès au droit des personnes. Une façon de lutter contre les inégalités, la grande exclusion. Il faut absolument épargner les plus pauvres, les plus défavorisés et réaffirmer ces priorités de lutte en faveur de l’insertion et de l’inclusion de tous. »

À titre d’information, la BA 84, créée il y a 30 ans en 1995, est animée par 73 bénévoles et 7 salariés. Elle collecte 1 540 tonnes de denrées alimentaires et accompagne une soixantaine d’associations humanitaires. « Bénéficient » de la Banque Alimentaire, celles et ceux qui sont en grande difficulté financière avec des revenus inférieurs à … 667€ par mois.

Contact : 04 90 87 81 80


La Banque alimentaire accompagne 55 000 vauclusiens

Suite à un incendie accidentel, la Banque alimentaire de Vaucluse s’est retrouvée sans camion frigorifique pendant les fêtes. C’est le groupe Chabas, créé et installé à Cavaillon depuis 1951 et spécialisé dans le transport de denrées périssables, qui est venu en aide à l’association.

Pour les fêtes de fin d’année, les bénévoles et dirigeants de la Banque alimentaire de Vaucluse étaient à la recherche d’un remplacement d’urgence du véhicule suite à un incendie accidentel qui les a privés de leur camion frigorifique.

Suite aux recherches des équipes de la Banque alimentaire, de l’Union des Entreprises Transport et Logistique de France Méditerranée (TLF) et de la Région Sud, c’est finalement l’entreprise vauclusienne Chabas qui a pu mettre à disposition un véhicule adapté dès le 14 décembre jusqu’à remplacement définitif du camion. Une location d’urgence prise en charge par la Région Sud et le Département de Vaucluse. « Nous pensons particulièrement à ceux qui souffrent en cette période de fêtes, et à tous les bénévoles qui seront à leurs côtés dans le Vaucluse, comme partout en région Sud et en France », ont déclaré Renaud Muselier, président de la Région Sud, et Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse.


La Banque alimentaire accompagne 55 000 vauclusiens

Poursuivant sa mission humanitaire, la présidente de la Banque Alimentaire, Stéphanie Sergeant a proposé une nouvelle session de vaccination sur site pour tous les bénévoles volontaires et membres d’associations partenaires. Cette vaccination pour une troisième dose de vaccin a été réalisée par l’intermédiaire de l’Association Entraide Pierre Valdo.

Hélène Avenier, chargée de mission, Carole Gangloff, chef de service et Caroline Colomb, de la brigade mobile ont accompagné le Docteur Jean Lecacheux et l’infirmier Aurélien qui ont procédé à la vaccination des bénévoles volontaires  en présence d’Alex Gadré, directeur de cabinet du Préfet.

«L’initiative de la Banque Alimentaire est d’autant plus importante que le taux de vaccination pour la 3ème dose est bas dans le département, 49,1% (il est de 53,9% en France)» a précisé Alex Gadré.

De son côté, la brigade mobile de  l’Association Entraide Pierre Valdo multiplie les déplacements dans le département pour proposer la vaccination au plus grand nombre. 100 000 Vauclusiens ont perdu leur pass le 15 février dernier.
MH

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