18 décembre 2025 |

Ecrit par le 18 décembre 2025

Montagne et pastoralisme, le Vaucluse veut peser dans l’Acte III de la loi Montagne

À Beaumont-du-Ventoux puis à Saint-Christol, élus locaux, maires de communes de montagne et acteurs du pastoralisme ont engagé une réflexion collective de fond sur l’avenir des territoires d’altitude en Vaucluse. Au cœur des échanges ? L’adaptation des politiques publiques, la défense du pastoralisme et la contribution du département aux futures évolutions de la loi Montagne.

Réunis en octobre à la mairie de Beaumont-du-Ventoux, Lucien Stanzione, sénateur de Vaucluse, et Alain Brémond, maire de la commune, ont engagé un débat nourri avec les élus des territoires de montagne. Flassan, Rustrel, Sault, Savoillans, Sivergues ou encore les représentants de la Communauté de communes Ventoux Sud étaient présents pour faire entendre la voix de ces territoires souvent en première ligne des mutations climatiques et économiques.

Un front commun des élus de la montagne vauclusienne
Tous deux co-référents départementaux de l’Association nationale des élus de la montagne (Anem), les intervenants ont rappelé l’urgence d’une évolution de la loi Montagne vers un Acte III, afin de mieux prendre en compte les spécificités locales. En Vaucluse, 29 communes de montagne et 81 communes pastorales sont directement concernées par ces enjeux structurels.

Des territoires fragilisés, mais déterminés
Les défis sont multiples et d’une ampleur inédite. Le réchauffement climatique bouleverse les équilibres naturels, fragilise les économies locales et pèse sur le quotidien des habitants. En Vaucluse, l’agriculture concentre de nombreuses inquiétudes : lavande, cerise, viticulture ou élevage font face à des crises successives, aggravées par la raréfaction de la ressource en eau, la prédation du loup, l’augmentation des risques naturels et la disparition progressive de certains services publics.

Un soutien national renforcé ?
Face à ces constats, une question traverse les débats : les communes de montagne peuvent-elles encore se projeter dans l’avenir sans un soutien national renforcé ? Pour les élus réunis, la réponse passe par une solidarité nationale assumée, capable d’accompagner ces territoires dans leur adaptation climatique et leur développement durable.

Lucien Stanzione et Alain Brémond entourés d’élus pour débattre du pastoralisme et de la Loi Montagne Copyright Lucien Stanzione communication

L’Anem en ordre de marche pour l’Acte III
Cette réflexion s’inscrit dans une dynamique nationale portée par l’Anem. Les auditions menées auprès des élus départementaux ont nourri les travaux de son Congrès, organisé en octobre, qui a abouti à 34 propositions concrètes pour l’Acte III de la loi Montagne.

Prochaine étape ?
La prochaine étape sera de demander aux 29 communes de montagne du Vaucluse d’en prioriser dix, avant le comité directeur de l’Anem qui a eu lien en novembre. Sur cette base, les élus entendaient interpeller directement le Gouvernement afin de faire remonter les attentes du terrain.

Le pastoralisme, pilier des paysages et des équilibres ruraux
Au-delà des politiques publiques, le pastoralisme s’impose comme un enjeu central. Début novembre, à Saint-Christol, haut lieu de l’histoire pastorale vauclusienne et célèbre pour sa foire aux agnelles, une large réunion d’échanges a rassemblé élus, éleveurs et représentants associatifs.

Ils œuvrent pour la ruralité
Aux côtés de Denise Leiboff, présidente de l’Association des communes pastorales de la région Sud-PACA et maire de Lieuche (Alpes-Maritimes), l’objectif était clair : mieux connaître le pastoralisme pour mieux agir. Le sénateur Lucien Stanzione, nommé co-rapporteur par le Sénat d’une mission d’information sur le pastoralisme, a annoncé une série d’auditions départementales prévues de janvier à juin 2026.

Une forte mobilisation
La forte mobilisation éleveurs, maires, présidents de communautés de communes, représentants des communes forestières, du Cerpam (Centre d’études et de réalisations pastorales) et des associations régionales,  témoigne d’une dynamique collective déjà bien engagée.

Des pistes concrètes pour l’avenir
De ces échanges émergent plusieurs perspectives : renforcer les synergies entre communes forestières, pastorales et l’Anem, identifier et préserver des zones pastorales stratégiques, ou encore réfléchir à un statut pour les louvetiers. Autant de leviers pour préserver une activité qui façonne les paysages, entretient la biodiversité et contribue à l’alimentation de demain.

Montagne et pastoralisme une seule voix
Entre montagne et pastoralisme, le Vaucluse entend désormais parler d’une seule voix. Loin des discours incantatoires, les élus affichent une volonté commune : inscrire durablement ces territoires dans les politiques nationales, préserver un patrimoine vivant et éviter que les communes de montagne ne deviennent les grandes oubliées des transitions en cours. Un enjeu local, mais aussi profondément national.
Mireille Hurlin


Montagne et pastoralisme, le Vaucluse veut peser dans l’Acte III de la loi Montagne

C’est dans l’imposante Bibliothèque-Musée de l’Inguimbertine à Carpentras que Roland Paul a été fait chevalier de l’Ordre national du Mérite par Bertrand Gaume, Préfet de Vaucluse de juin 2018 à août 2022, en présence notamment de la Présidente du Conseil Départemental de Vaucluse, Dominique Santoni et de nombreux décideurs qui comptent dans le Vaucluse.

Et c’est là, justement, dans l’ancien Hôpital de L’Hôtel-Dieu, au pied du Ventoux, qu’il est né en 1965, le discret Roland Paul, ingénieur de formation, manageur, entré chez GSE en 1998, « au moment de la Coupe du Monde de football », et qui est aujourd’hui le président de cette filiale du groupe allemand Goldbeck.

© GSE

Créée en 1976 par Jean-Pierre Hugues et son frère Michel, GSE est « contractant général » en immobilier d’entreprise. C’est à dire s’occupe de tout jusqu’à la livraison du bâtiment clés en main, depuis la recherche du terrain, le montage financier, la conception des plans, la construction, l’optimisation des coûts jusqu’au respect des délais. GSE dont le chiffre d’affaires s’affiche à 1 milliard € après la crise sanitaire qui a boosté la filière logistique et la construction de sites pour la santé, les énergies renouvelables et l’agroalimentaire.

« Quand on est reconnu comme une entreprise à mission, ce qui est notre cas, cela nous donne des devoirs » explique Roland Paul. « Il nous faut concevoir des bâtiments qui prennent soin des salariés, où ils se sentent bien, où compte l’humain. »

Lui, l’enfant du pays qui, petit, allait ramasser à la main les écrevisses du côté de son village de Beaumont-du-Ventoux, lui qui est allé « voler une fille de la tribu de Bédoin pour l’épouser » et avec laquelle il a eu 3 enfants, il a bien sûr la culture du résultat, mais il veut surtout que ses clients soient satisfaits avec des projets construits sur d’anciennes friches dépolluées, désamiantées, qui ont une faible consommation énergétique, un fort respect de l’environnement, de la biodiversité. D’ailleurs, au siège de GSE à Avignon, où tout est fonctionnel et lumineux, les salariés bénéficient d’un terrain de tennis, d’un autre de pétanque, d’un espace sieste, au coeur d’un écrin de verdure.

« Quand on est reconnu comme une entreprise à mission, ce qui est notre cas, cela nous donne des devoirs »

Roland Paul, Président de GSE

GSE a les plus grands donneurs d’ordre de la planète, Michelin, Mercedes, Alstom ou Coca-Cola. Chez nous, il a construit le Cinéma Capitole du Pontet et ses 11 salles de projection, le siège de Mc Cormick France à Agroparc. En tout il affiche 1 million de mètres carrés construits, c’est dire!

« Vous me faites un cadeau en me demandant de vous remettre ce ruban bleu, 33 mois après avoir quitté le Vaucluse » a reconnu l’actuel Préfet du Nord et la Région des Hauts-de-France « Vos valeurs, tout le monde les apprécie, le sens du travail, de l’effort, de l’engagement, de la parole donnée. Vous êtes au service des autres, vous pensez à leur bien-être, à l’intérêt général, tout cela prouve que vous aimez les gens, Cher Roland Paul » a déclaré le Préfet qui lui a épinglé la médaille de l’Ordre National du Mérite. Evoquant « Buzz l’Eclair » et sa devise « Vers l’infini et au-delà » pour ce PDG dont la société a débuté avec 70 personnes et qui en compte aujourd’hui 650.

Roland Paul est aussi, depuis six mois président du MEDEF 84 et il travaille à faire renaître en Vaucluse le premier syndicat patronal de France. Lui qui est actuellement au coeur de la création et de la commercialisation d’un village d’entreprises de 26 hectares à Entraigues-sur-La Sorgue, « Natura Parc » face à “son“ Ventoux.

Andrée Brunetti


Montagne et pastoralisme, le Vaucluse veut peser dans l’Acte III de la loi Montagne

9 communes vauclusiennes ont été récompensées par Vaucluse Provence Attractivité (VPA) lors du concours ‘Villes et villages fleuris 2023’ pour leurs efforts d’embellissement du cadre de vie.

Chaque année, l’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité, par délégation du Département, organise le concours ‘Villes et villages fleuris’. Ce dernier récompense et valorise les efforts d’embellissement du cadre de vie réalisés par les communes vauclusiennes participantes.

Les prix ont été remis le mercredi 20 décembre à l’Hôtel de Sade à Avignon par Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse, et Pierre Gonzalvez, président de VPA, à 9 communes vauclusienne :
– La commune de Buisson a reçu le premier prix dans la catégorie ‘commune de moins de 500 habitants’, ainsi que le prix spécial du Patrimoine pour son pigeonnier.
– La commune du Beaucet a reçu le second prix dans la catégorie ‘commune de moins de 500 habitants’.
– La commune de Viens a reçu le prix Coup de cœur du jury dans la catégorie ‘commune de 501 à 1000 habitants’.
– La commune de Lagnes a reçu le premier prix dans la catégorie ‘commune de 1001 à 3500 habitants’.
– La commune de La Bastide des Jourdans a reçu le deuxième prix dans la catégorie ‘commune de 1001 à 3500 habitants’.
– La commune de Beaumont-de-Pertuis a reçu le troisième prix dans la catégorie ‘commune de 1001 à 3500 habitants’.
– La commune de Sarrians a reçu le premier prix dans la catégorie ‘commune de 5001 à 10 000 habitants’.
– La commune de Morières-lès-Avignon a eu les encouragements dans la catégorie ‘commune de 5001 à 10 000 habitants’.
– La commune de Lauris a reçu le prix spécial Jardin familiaux.

V.A.


Montagne et pastoralisme, le Vaucluse veut peser dans l’Acte III de la loi Montagne

Jean-François Lovisolo, député de Vaucluse, vient de dévoiler les 22 communes du département de Vaucluse retenues dans la première vague de la labellisation ‘Villages d’Avenir’ initié par le gouvernement via l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). L’initiative vise à soutenir le développement des communes rurales de moins de 3 500 habitants.

En tout, 2 457 communes rurales ont labellisées au niveau nationale dans le cadre de cette première désignation. En Vaucluse, il s’agit des communes suivantes :
– Ansouis,
– Beaumont-du-Ventoux,
– Bédoin,
– Cabrières-d’Aigues,
– Cabrières-d’Avignon,
– Caromb,
– Crillon-le-Brave,
– Fontaine-de-Vaucluse,
– Lagarde-Paréol,
– Le Barroux,
– Saint-Christol,
– Saint-Didier,
– Sainte-Cécile-les-Vignes,
– Sérignan-du-Comtat,
– Travaillan,
– Uchaux,
– Vacqueyras,
– Venasque,
– Viens,
– Villelaure,
– Villes-sur-Auzon
– Violès.

Ces communes vont maintenant bénéficier d’une accompagnement personnalisé dans la réalisation de leurs projets structurants. Ainsi, à partir du 1er janvier 2024, ces communes disposeront de 120 chefs de projet. Ces experts collaboreront étroitement avec les élus locaux pour concrétiser une diversité de projets, englobant des domaines tels que le logement, la mobilité, la culture, le patrimoine, la santé.
Ces chefs de projet mobiliseront une gamme variée de dispositifs et de ressources afin de garantir le succès des initiatives locales. Ils seront les principaux interlocuteurs des maires et auront la responsabilité de superviser la maîtrise d’œuvre et d’ouvrage des projets.
P Les chefs de projet entameront donc prochainement des discussions avec les maires pour élaborer une feuille de route locale, détaillant le nombre de projets à accompagner, le rétroplanning de travail, ainsi que les étapes suivantes en termes d’accompagnement.

« Je souhaite exprimer mes félicitations aux acteurs de la ruralité et aux maires entrepreneurs qui jouent un rôle crucial dans la transformation de leurs territoires, contribuant ainsi à faire de la ruralité une opportunité pour la France, a expliqué le député Jean-François Lovisolo. Je m’engage pleinement à soutenir les initiatives de ces élus locaux, pour concrétiser leurs projets et favoriser le développement de leur collectivité. »


Montagne et pastoralisme, le Vaucluse veut peser dans l’Acte III de la loi Montagne

Après avoir expérimenté les restaurants gastronomiques de l’hexagone et de Corse, Quentin et Eloïse sont tombés amoureux de la Fourchette du Ventoux et font revivre ce café-restaurant depuis 2021. En sublimant la myriade de produits locaux qu’offre la région, ils ont emporté le label en 2022 et deviennent ainsi le dixième Bistrot de Pays du Vaucluse.

Au nord-est du Vaucluse, à la limite de la Drôme, à 24 km du sommet du Mont Ventoux et à 13 km de Vaison-la-Romaine, bienvenue à La Fourchette du Ventoux à Beaumont-du-Ventoux ! Dans cet environnement particulièrement préservé aux pieds du Géant de Provence, c’est une terrasse ombragée avec vue sur les massifs du Parc Naturel Régional du Ventoux qui vous accueille au bistrot.

Derrière les fourneaux, Quentin fait mijoter des plats de longue cuisson à basse température à l’image de son poulet farci à la truffe d’été qui en révèle toutes les saveurs. C’est aussi bon que beau. Les assiettes servies par Eloïse sont colorées et vous font saliver d’avance. Simple et raffinée à la fois, c’est une cuisine de saveurs locales. Le couple met un point d’honneur à cuisiner les produits locaux dans leur respect.

C’est en sublimant la myriade de produits locaux qu’offre la région que le couple a remporté le label Bistrot de Pays. Le café-restaurant La Fourchette du Ventoux, racheté en 2021 par le couple, devient ainsi le dixième Bistrot de Pays du Vaucluse.

Quentin et Eloïse de la Fourchette du Ventoux © DR

Le bistrot, cantine scolaire du village

Point de ralliement des habitants, la Fourchette du Ventoux fait aussi office de cantine scolaire pour les enfants de la commune. Chaque midi de semaine, le bistrot accueille les 17 enfants qui partagent la salle avec les clients du déjeuner.

En plus de satisfaire leur toute jeune clientèle, la cantine au bistrot trouve aussi ses adeptes chez les personnes âgées du village qui apprécient la compagnie des enfants. Une manière simple de lutter contre la solitude pour les anciens du village et de renforcer la cohésion sociale dans ces bourgs ruraux.

Travailleurs, retraités et écoliers se réunissent ainsi dans une ambiance étonnamment familiale. Cette initiative à la fois innovante et conviviale, favorise la rencontre multigénérationnelle et le brassage social.

Un sésame bien mérité

La Fourchette du Ventoux, candidat volontaire, après avoir validé les critères d’éligibilité, a bénéficié de l’aide de la Fédération Nationale des Bistrots de Pays dans le cadre du programme régional financé par la Région Suc et du soutien opérationnel du Parc naturel régional du Mont Ventoux.

Approvisionnement en circuits courts, optimisation de la carte, plan de communication de proximité, gestion… Des solutions concrètes ont pu être apportées à ces thèmes. L’ultime étape, la visite d’audit par un client-mystère a validé les efforts fournis.

La Fourchette du Ventoux, 32 route de Malaucène, Beaumont-du-Ventoux. Ouvert tous les midis du lundi au dimanche. Ouvert tous les soirs sauf le mardi et le dimanche. Fermé le mercredi.

J.R.


Montagne et pastoralisme, le Vaucluse veut peser dans l’Acte III de la loi Montagne

Ca y est, les enfants –principalement de moins de 1,20m- possèdent leur propre parcours accrobranche dans les arbres au Mont Serein. Un cheminement ludique et itinérant combinant de grimper et de se déplacer d’arbre en arbre en suivant un parcours sécurisé.

Dans le détail

Neuf postes en bois supportés par les arbres ont été installés, reliés par des cabanes ludiques pour créer une ambiance féérique. Ces structures permettent aux enfants de cheminer en hauteur, de façon plus ou moins acrobatique, pour pratiquer la liane glissante, le filet araignée, le pas de géant, et s’adonner au plaisir de la glissade dans des troncs d’arbres. Pour la sécurité, une ligne de vie continue garantit aux enfants d’avancer sur le parcours sans risque qu’ils décrochent leur mousqueton. 11€ l’entrée.

Penser à tous

Ce nouvel équipement vient compléter l’activité déjà existante destinée aux enfants de plus d’1,20m. En effet, la station du mont Serein est équipée depuis plus de 10 ans d’un parcours forestier (accrobranche*). En 2020, le parcours a été déplacé afin de répondre aux besoins sanitaires des arbres et pour permettre, à moyen terme, de développer l’activité.

Les infos pratiques

Les activités touristiques décrites se trouvent à proximité du Chalet d’accueil. Station du Mont Serein à Beaumont-du-Ventoux. Ouvert 7j/7 à partir de 10h30. Activités et tarifs ici. 04 90 63 42 02. Coordonnées GPS. Latitude 44.183327262140224. Longitude 5.2626389265060425

En savoir plus

Le coût de l’équipement est d’un peu plus de 34 000€ entièrement financé par la Cove (Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat-Venaissin). En 2020, celle-ci a engagé un programme triennal d’investissements tournés vers la transition, avec un objectif de soutien à un développement touristique responsable et durable toutes saisons. Près de 1,8M€HT y sera consacré entre  2021 et 2023, avec le soutien financier acquis de l’État, de la Région et du Département.
M.H.

https://www.echodumardi.com/tag/beaumont-du-ventoux/   1/1