19 décembre 2025 |

Ecrit par le 19 décembre 2025

Maires de Vaucluse : « Notre crédibilité est contestée »

Avec 122 exposants, le salon des maires de Vaucluse 2025 affiche une fréquentation record. A cette occasion, le parc des expositions a aussi abrité la traditionnelle assemblée générales de l’Association des maires de Vaucluse. Entre incertitudes budgétaires liées à un contexte national hors-sol, réglementations de plus en plus ubuesques et pression grandissante de leurs administrés, les maires de Vaucluse entendent faire face malgré tout. Conscients d’être les premiers gardiens de la République.

« A l’heure où la question médiatique est de savoir s’il faut maintenir l’alcool à la buvette de l’Assemblée Nationale, nous demandons avec force une prise de conscience sur la situation de nos collectivités, priorise Pierre Gonzalvez, président de l’AMV (Association des maires de Vaucluse) lors de l’assemblée générale 2025 qui vient de se tenir au parc des expositions d’Avignon dans le cadre du Salon des maires, des élus locaux et des décideurs publics 2025 de Vaucluse. »

« Le système créé les conditions de son propre verrouillage, de son asphyxie. »

Pierre Gonzalvez, président de l’AMV

Très offensif, celui qui est aussi maire de l’Isle-sur-la-Sorgue poursuit : « Oui, localement nos parlementaires mesurent les difficultés rencontrées, les injonctions contradictoires, les objectifs inatteignables fixés à nos mairies. Oui, les services de l’Etat tentent de concilier au mieux la doxa nationale avec la situation réelle du territoire. Mais disons-le, le bon sens semble avoir quitté le système normatif. Pire, le système créé les conditions de son propre verrouillage, de son asphyxie. Individuellement, tout élu quel que soit son mandat, fait le même constat. Mais collectivement, l’inertie, le manque de courage, parfois même la démagogie président aux choix politiques. Face à cela, les maires se posent des questions personnelles sur la suite de leur engagement. Nos concitoyens qui deviennent de plus en plus exigeants, les réseaux sociaux devenus comptoir de café où le moindre pleutre a une audience, des médias nationaux et quelques fois régionaux et locaux préférant la sensation du fait divers aux sujets de réussite et d’espoir. Et pourtant, nous avons encore la flamme et portons l’ambition avec d’autres d’améliorer les choses. »

De gauche à droite : le sénateur Jean-Baptiste Blanc, Christian Mounier, vice-président du conseil départemental de Vaucluse, Pierre Gonzalvez, président de l’AMV, Bénédicte Martin de la Région Sud, Joël Balandraud, vice-président de l’AMF, Thierry Suquet, Préfet de Vaucluse et le sénateur Lucien Stanzione lors de l’inauguration du salon. Crédit : Echo du mardi

« Vous êtes les premiers visages de la République. »

Christian Mounier, vice-président du conseil départemental de Vaucluse

« Vous êtes les premiers visages de la République, les piliers de la cohésion dans nos territoires », rappelle Christian Mounier, vice-président du conseil départemental de Vaucluse, venu pour représenter sa présidente, Dominique Santoni, qui participait aux assises des départements de France 2025 se déroulant à Albi en même temps que le salon.
Aussi maire de Cheval Blanc, Christian Mounier a également tenu à rappeler en s’adressant aux élus présents : « qu’être maire, aujourd’hui, c’est être, chaque jour, au contact direct des habitants, au cœur de leurs attentes, leurs difficultés, et aussi de leurs espoirs. Permettez-moi donc de saluer votre inlassable engagement au service des Vauclusiens. Merci pour votre dévouement, pour votre persévérance, et pour votre sens du service public souvent exercé dans des conditions difficiles. »

Priorité à la santé mentale
En marge de cette assemblée générale 2025 des maires de Vaucluse, le président de la AMV a tenu à rappeler que le sujet de la santé mentale préoccupe fortement les élus du département.
« La santé mentale doit être une priorité pour notre pays », affirme Pierre Gonzalvez qui indique également « l’incompréhension des maires face au manque d’informations sur les suites d’une hospitalisation d’office. Nous sommes confrontés à des cas d’individus qui connaissent des troubles psychiatriques dont le suivi médical dépend souvent de leur propre volonté. L’accompagnement psychologique de l’enfant, la prise en charge de l’ado, permet de limiter le développement de pathologies psychiatriques problématiques. Les moyens nécessaires doivent impérativement être mobilisés. »
« Il a été acté que l’ARS informerait les maires des suites d’un certain nombre d’événements comme la non-confirmation d’une hospitalisation d’office ou, au contraire, la réintégration en hospitalisation complète », annonce le préfet de Vaucluse qui souhaite une transparence respectueuse du secret médical.

« On est train de fabriquer des collectivités pauvres. »

Joël Balandraud, vice-président de l’AMF

« L’incertitude est totale, réagit Joël Balandraud, vice-président de l’AMF (Association des maires de France) et maire d’Evron en Mayenne. Dans ce bazar-là, ce sont les maires qui font le lien pour rassurer nos habitants. On l’a fait lors de la crise du Covid ou pendant celle des Gilets jaunes. On a su alors faire appel aux corps intermédiaires que l’on s’était un peu empressé d’oublier. »
« L’actualité, c’est aussi le budget, insiste le vice-président de l’AMF. La confiance permet d’agir et c’est ce que nous demandons aujourd’hui au gouvernement. Pourtant, il y a des éléments de défiance majeur comme la suppression de la taxe d’habitation qui constitue le péché originel pour l’ensemble des élus locaux toutes couleurs politiques confondues. Au moins, nos habitants savaient où leurs impôts allés. »

« Nous n’avons plus intérêt à accueillir de nouveaux habitants ou de nouvelles entreprises dans nos communes. »

Joël Balandraud, vice-président de l’AMF

Dénonçant l’usine à gaz mis en place par les gouvernements successifs, Joël Balandraud constate surtout que l’on a cassé les dynamiques d’investissement des collectivités locales : « Désormais, nous n’avons plus intérêt à accueillir de nouveaux habitants ou de nouvelles entreprises dans nos communes. Avant vous pouviez dire, cette entreprise entraîne quelques nuisances mais elle paye mon ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles), elle paye mon éducateur sportif, elle paye mon accueil à la mairie… Aujourd’hui, vous avez tout intérêt à ce que cela se fasse chez votre voisin. Si les élus locaux ne sont plus porteurs de cette dynamique économique, qui le sera ? Qui va défendre les équipements industriels majeurs sur le territoire quand on veut l’industrialiser à nouveau ? Nous sommes au bout d’un système qui n’a plus de sens. On est en train de fabriquer des collectivités pauvres. Ces dernières sont pourtant la source d’investissement majeure sur le territoire avec des projets actionnés par les communes, aidés par les départements, les régions et l’État. Mais l’impulsion, elle, est locale. Elle est faite par les élus locaux et dans un système de défiance et de non-confiance, nous n’irons plus. Cela va tout bloquer. »

« Notre département est très peu endetté, alors que notre pays l’est beaucoup plus. »

Christian Mounier, vice-président du conseil départemental de Vaucluse

« C’est pour cela que malgré l’instabilité gouvernementale, vous avez toujours pu compter sur le soutien du Département », précise Christian Mounier en s’adressant aux nombreux maires présents lors de cette AG.
Et le vice-président du Conseil départemental de Vaucluse d’enfoncer le clou : « Notre département est très peu endetté, alors que notre pays l’est beaucoup plus. Cette politique de bonne gestion financière nous permet ainsi de continuer à investir facilement, à un rythme soutenu, soit plus de 120M€ par an jusqu’en 2028. Sur la période de 2023 à 2025, nous avons consacré 28,4M€ à la contractualisation et à l’investissement des communes. Pour la période de 2026 à 2029, nous allons sanctuariser ce montant de 28,4M€ au profit des projets des 151 communes de département car nous souhaitons maintenir un important niveau d’investissement partout dans notre département afin de soutenir notre économie, nos entreprises et notre secteur du BTP. Investir, c’est le fil rouge de notre mandat. »

Vaucluse ingénierie plébiscité
Afin de souligner le soutien du Département aux communes de Vaucluse, Christian Mounier, vice-président du Conseil départemental a rappelé que l’appui n’est pas seulement financier mais aussi technique.
« Depuis l’année dernière, nous avons transformé Vaucluse ingénierie en agence technique départementale. Vous êtes très nombreux à nous avoir exprimé votre satisfaction et votre confiance en bénéficiant d’un tel outil qui vous permet de boucler un plan de financement, réaliser des études et rechercher les bons interlocuteurs. »
Au total, 101 communes et 3 intercommunalités ont adhéré à cet outil d’accompagnement des projets du Département de Vaucluse. Depuis, 63 projets de voiries ont été suivis et 90 projets d’aménagement sont aussi traités. « Les maires se sont très bien appropriés Vaucluse ingénierie, se félicite Christian Mounier. Ce bilan très positif démontre que le besoin est grand pour nos communes, notamment les petites. »

« La Région est une collectivité de terrain. »

Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur

Même volonté d’afficher son soutien aux maires locaux pour la Région Sud. « La Région est à vos côtés, martèle Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur en charge de l’Agriculture, de la viticulture, de la ruralité et du terroir. Elle se veut un partenaire des territoires par ses compétences de plein exercice, que sont notamment les lycées et les transports régionaux. La région est présente tous les jours temps dans vos communes dans ce département. Mais ce qui fait aujourd’hui la marque de fabrique de la Région Sud, c’est la volonté politique de proximité de son président Renaud Muselier. Pour lui, ce n’est pas une institution lointaine ‘tanquée’ entre le Vieux port et la Joliette, mais une collectivité de terrain dont la mission est d’aller dans chaque coin de nos départements. D’y faire ruisseler l’action régionale dans chaque ville, dans chaque village afin d’impacter positivement la vie de nos concitoyens. Voilà ce que font les territoires et les élus locaux, ces élus qui sont trop souvent à portée de ‘baffe’ mais qui sont là quand il n’y a plus personne. »

« Régions, départements, blocs communales, nous sommes la colonne vertébrale de ce pays. »

Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur

« Dans un contexte d’instabilité politique, de posture indigne, de prétendue élite qui se délite, les territoires doivent être des pôles de stabilité, annonce l’élue vauclusienne à la région qui a aussi mis en avant les enjeux de l’eau et de l’agriculture lors de son intervention. Régions, départements, blocs communales, nous sommes la colonne vertébrale de ce pays. Celle qui tient la barre, à commencer par la barre budgétaire. Celle qui se substitue aux défaillances et à l’impéritie de ceux qui nous gouvernent. Celle qui rassure aussi. Cela implique, et c’est le cas dans ce département, une solidarité forte entre nos collectivités pour agir ensemble et pour assurer cette stabilité dont nos concitoyens, nos entreprises, nos forces de sécurité, nos secours et nos agriculteurs ont tant besoin. L’exercice est pourtant difficile. Bien sûr, la Région est appelée comme toutes les collectivités à se serrer la ceinture. Mais elle le fait en s’efforçant de maintenir une capacité d’intervention auprès des communes rurales et des communes moyennes qui portent aussi des fortes charges de centralité. Elle essaie de répartir équitablement ses aides. En Vaucluse, 483 projets communaux ont été soutenus depuis 2016 par la région, pour un total de 35M€. C’est une somme injectée dans l’économie vauclusienne et dans la vie des communes qui investissent pour leurs administrées. La région, ce sont aussi 126M€ qui ont été contractualisés depuis 10 ans avec les intercommunalités vauclusiennes, dont 73M€ déjà votés.

« Je me demande quelle mouche a piqué le législateur. »

Pierre Gonzalvez, président de l’AMV

« Nous sommes dans un contexte des plus tendus en ce qui concerne la question des finances locales, confirme le président de l’AMV. Nous savons que la recherche de co-financements pour les projets ne sera pas des plus simples. L’incertitude demeure sur le montant des fonds d’Etat, Fond vert, DSIL… De plus, nos budgets sont tributaires d’éléments extérieurs. Le ralentissement immobilier génère deux conséquences : la baisse des DMTO (Droits de mutation à titre onéreux) avec la difficulté de programmer le montant dans les préparations budgétaires ainsi que la perception de la Taxe d’aménagement. »

« Sur cette Taxe d’aménagement, je me demande quelle mouche a piqué le législateur en 2021, s’interroge Pierre Gonzalvez. Cette réforme, issue de la loi de Finances 2021, entrée en vigueur le 1er septembre 2022, a profondément modifié les modalités de perception de cette taxe. Désormais, cette elle n’est plus exigible à la délivrance du permis de construire, mais uniquement après l’achèvement des travaux, sur déclaration du particulier. J’ai demandé aux maires du département de renseigner la situation de leur commune. 110 communes ont répondu sur les 149 adhérentes à notre association. En 2022, pour ces 110 communes : 2 917 permis délivrés, 8M€ de taxes d’Aménagement, en 2024, 2 427 permis pour 4,77M€ de TA. Jusqu’à octobre 2025 : 1 588 permis et 1,45M€ de TA. Le manque à gagner est grand pour nous. Il faut impérativement revenir sur cette loi. »

Vers une ‘cabanisation’ du Vaucluse ?
Pierre Gonzalvez, président de l’AMV, a tenu à alerter sur la multiplication des infractions d’urbanisme dans le département. « Nous sommes confrontés à des dérives, à la cabanisation dans nos campagnes, à la sédentarisation de gens du voyage sur des terrains agricoles, à des extensions voir des constructions de maisons sans permis. Nous procédons aux constatations et dressons les PV d’infractions aux règles d’urbanisme. »
L’élu regrette pourtant la non-avancée des sanctions qu’il explique notamment par le manque de moyens de la justice : « Le tribunal d’Avignon n’a que 4 audiences d’un jour par an au cours desquelles sont jugées les infractions d’urbanisme. En 2025, il n’y en a que 3. L’ordre du jour est déjà bloqué jusque fin 2027. Les petites et moyennes infractions sont ainsi, peu voire pas, appelées à une audience… »
« Notre crédibilité sur les territoires est malmenée, poursuit-il. Pire que cela, elle est contestée par ceux qui devraient suivre les règles. Si une personne demande la pause d’un climatiseur dans une rue de l’Isle-sur-la-Sorgue, je dis non. Si la personne ne demande pas, je ne peux pas lui faire enlever ! »

« On ne peut pas concevoir de liberté individuelle si la sécurité n’est pas établie. »

Pierre Gonzalvez, président de l’AMV

Evoquant aussi les questions de sécurité, le président des maires de Vaucluse dresse un constat sévère : « le narcotrafic se propage dans nos plus petits villages. La société est tendue, plus violente, plus individualiste. »
« C’est un sujet majeur pour nos administrés, insiste-il. Des réponses fermes sont attendues et on ne peut pas concevoir de liberté individuelle si la sécurité n’est pas établie. Dans les quartiers populaires, aux abords des épiceries de nuit, dans nos centres-villes… Partout, les gens doivent pouvoir vivre paisiblement. Plus d’excuses, plus de compromis, plus de tolérance, voilà ce que souhaitent les élus de proximité que nous sommes. »

« La République doit être partout chez elle. »

Thierry Suquet, Préfet de Vaucluse.

« Effectivement, l’emprise du narcotrafic dans ce département est un sujet majeur, confirme Thierry Suquet, Préfet de Vaucluse. Il se joue des limites administratives qui sont les nôtres. Il descend des villes vers les campagnes. Aujourd’hui, aucun territoire ne peut se prétendre immuniser face à ce problème. Dans certains quartiers, on a une emprise qui est extrêmement forte avec des habitants qui vivent réellement sous la coupe d’un nouveau modèle socio-économique dans lequel les dealers prétendent organiser la solidarité et le soutien aux résidents. C’est évidemment une grossière supercherie parce que in fine, tout cela est toujours fondé sur une violence réelle, sur la terreur, sur l’Omerta. En réalité, ils imposent une prise en otage des habitants du quartier et contraignent à une forme de complicité avec le trafic. Cette situation est inacceptable. Il ne faut pas laisser le terrain libre. La République doit être partout chez elle et son premier représentant c’est le maire. »
Rappelant qu’en termes de sécurité, il avait fait de la lutte contre les narcotrafics, mais aussi contre les violences intrafamiliales et les cambriolages, sa priorité dans le Vaucluse explique le Préfet : « Nous avons multiplié les opérations. Nous prononçons des interdictions de paraitre face aux dealers, face aux guetteurs et face à tous ceux qui s’associent au trafic. Dans ce cadre, nous avons procédé à 17 interdictions visant les trafiquants et les guetteurs qui leur interdisent de revenir sur les points de deal. On a déjà trois interpellations à la suite de réapparitions sur le terrain et une présentation devant les juges. Par ailleurs, il est inacceptable que des individus liés au narcotrafic bénéficient de la solidarité nationale, par exemple en occupant des logements sociaux. Depuis le début de l’année, on a six occupants de logements sociaux qui ont été expulsés en raison de leurs liens avec le narcotrafic. On a 7 dossiers en cours. Enfin, nous agissons contre les commerces qui servent à la couverture du narcotrafic. On a fermé deux épiceries pour des liens directs avec le narcotrafic. On en a fermé 71 en 2025, contre 51 l’année précédente, pour trouble à l’ordre publique. »
Dans la foulée, le préfet a invité les maires à prendre contact avec ses services : « Que ce soit les interdictions de paraître, les expulsions de logements locatifs pour liens avec le narcotrafic, les fermetures de commerces, nous agissons sur la base des renseignements que vous nous fournissez qui sont exploités par les services en toute confidentialité et qui permettent d’intervenir avec la police administrative sans négliger le côté judiciaire qui va permettre de s’attaquer aux trafics. »

« Si on veut rester attractif, il faut qu’on soit capable de loger nos enfants et nos salariés. »

Thierry Suquet, Préfet de Vaucluse.

Par ailleurs, Thierry Suquet, qui s’est réjouie d’enfin pouvoir assister à sa première AG des maires de Vaucluse (l’an dernier il avait obligé de se rendre en urgence à Paris à une réunion de tous les préfets avec le ministre de l’intérieur d’alors), a aussi souligné l’importance du logement.
« Le logement, c’est un défi. C’est bien de créer des emplois mais si on ne propose pas de logement aux salariés… Si on veut rester attractif, il faut qu’on soit capable de loger nos enfants et nos salariés. Notamment du logement social qui est d’abord destiné aux salariés de nos entreprises et à nos enfants qui, aujourd’hui, sont au collège, au lycée et à l’université. Pour relever ce défi, j’invite évidemment le Grand Delta habitat, comme les autres organismes de logement social, à mettre en œuvre ce dont on a besoin aujourd’hui, c’est-à-dire du logement social adapté dans les petites communes et dans les communes rurales qui répondent à des besoins locaux en négociant les conditions d’entrée des locataires pour répondre aux besoins des collectivités. A faire de la démolition et de la reconstruction dans les grands quartiers populaires où l’on a besoin de faire de la mixité sociale. »

Agrivoltaïque : ne pas servir de l’agriculture comme prétexte
« Un projet agrivoltaïque, c’est un projet qui est porté par un exploitant agricole qui a pour objectif de développer l’agriculture vauclusienne. Ce n’est pas un projet qui est porté par une entreprise énergétique qui se sert de l’agriculture comme prétexte », prévient Thierry Suquet, le préfet de Vaucluse.
Même si la tendance est à l’accélération des projets photovoltaïque, « ce développement ne doit pas se faire sans conditions, poursuit le 1er représentant de l’Etat dans le département. Cet essor ne doit pas se faire au détriment de l’agriculture et de la biodiversité. L’Etat sera opposé à tout projet qui consommerait des terres agricoles ou des espaces naturels. Il faut prioriser les espaces déjà artificialisés. Nous pouvons le faire ensemble en utilisant les pouvoirs d’adaptation et de dérogation du Préfet. Pour cela, nous avons notamment mis en place un guichet unique à la DDT (Direction départementale des territoires) de Vaucluse. »

« Nous croulons sous poids de la norme. »

Joël Balandraud, vice-président de l’AMF

« Nous croulons aussi sous poids de la norme, se plaint par ailleurs Joël Balandraud, vice-président de l’AMF. Aujourd’hui, la norme coûte très, très cher. Un nouveau bâtiment administratif en 2025 c’est un surcoût terrible en matière d’investissements. Autre exemple, quand je restaure un statuaire dans une église, en fonction de l’ABF (Architecte des bâtiment de France) sur lequel vous tombez, qui pourtant applique exactement les mêmes textes, vous pouvez avoir un rapport de coûts de 1 à 3. Et là, je parle d’une restauration de statuaire comprise entre 5 000€ à 15 000€. Mais quand il s’agit de millions d’euros…  Nous sommes accablés de décrets et de règlements supplémentaires qui renforcent tous ces tracas administratifs surtransposés par des hauts fonctionnaires qui interprètent la règle. Dans les mêmes administrations départementales ou régionales les doctrines ne sont pas constantes. Le poids de la norme est relativisé. Nous avons un grand espoir, c’est qu’un jour le préfet de département prenne tout cela sous sa coupe et fasse le tri de l’interprétation des textes par les uns et par les autres. Nous voulons plus de pouvoir local au préfet et aux élus locaux. Plus de confiance envers le local pour les administrations d’État, pour les communes et pour les maires. Cette demande de liberté est forte. Nous avons besoin de confiance pour se réengager. »

« Conservez la foi et continuez d’être engagé chaque jour. »

Pierre Gonzalvez

Garder le cap et tenir la barre
Enfin, alors qu’une partie des maires vauclusiens présents ne sera pas là l’année prochaine après les élections municipales de mars 2026, le président de l’AMV a émis en conclusion son souhait « que cette assemblée soit composée l’an prochain, d’élus dévoués, serviteurs de leur territoire, qui aiment le Vaucluse. Car face à l’adversité, je sais aussi que nombre d’entre vous conservez la foi et continuez d’être engagé chaque jour. Que malgré les difficultés, l’amour de vos territoires, des acteurs qui les animent et les font vivre, vous encouragent à poursuivre. Je veux donc vous remercier sincèrement pour avoir su garder le cap et tenir la barre. »

Laurent Garcia

Les élus disparus
Lors de cette AG, Christian Gros, secrétaire général de l’AMV et maire de Monteux, a tenu à rendre hommage aux 24 élus vauclusiens décédés récemment. Après une minute de silence en leur honneur (voir photo ci-dessus), il les a tous cité :
Francis Matheron, maire de juin 1995 à mars 2001 de Saint-Martin-de-Castillon.
Francis Farge, élu en mars 1983, conseiller municipal puis maire de Lioux de 1985 à 2024, soit durant 39 ans.
Claudine Ghio, ancienne conseillère municipale de Saint-Martin-de-Castillon.
Claude Pagès, conseiller municipal dès 1989, puis adjoint au maire et maire de Méthamis de 2008 à 2020.
Gérard Sautel, maire de Visan de 1989 à 2008.
Guy Aubert, adjoint au maire de Viens de 2001 à 2014.
André Lambert, adjoint au maire de Violès 1983 à 99, puis maire de 1989 à 1995.
Claude Cornutello, adjointe au maire de Saint-Didier.
Roger Fenouil, maire de Rustrel de 2008 à 2014.
Paul Pessemesse, maire de Sivergues de 2001 à 2004.
Guy Morel, maire de Sérignan-du-Comtat, de 1989 à 2001 et premier président de la communauté de communes Aygues Ouvèze en Provence, de 1992 à 2001.
Jean-Raymond Peyre, adjoint au maire de Mérindol de 2001 à 2008 et conseiller municipal de 2008 à 2014.
Liliane Chambarlhac, adjoint au maire de Châteauneuf-de-Gadagne.
Henri Copier, adjoint au maire de Violès de 2008 à 2020 et conseiller municipal de 2001 à 2025.
Jean-Claude Begnis, élu sous le mandat d’André Rey, de 1995 à 2001, puis sous le mandat de Michel Bayet et d’Anne-Marie Bardet, de 2008 à 2020. Il exerça les fonctions d’adjoint au maire de Sarrians durant son dernier mandat de 2014 à 2020.
Daniel Serra, adjoint au maire d’Aubignan de 1983 à 2020.
Joseph Devaux, premier adjoint au maire de Sivergues depuis 2008.
Claude Bergé-Laval , maire de Beaumont-de-Pertuis de 1983 à 2014.
Henri Girard, maire de La Roque-Alric de 1971 à 2008, c’est-à-dire durant 37 années, après avoir exercé un mandat de conseiller municipal de 1985 à 1971.
Mathieu Pellegrin, conseiller municipal à Saint-Martin-de-Castillon.
Gilbert Guigue, conseiller municipal de 1971 à 1983, et adjoint au maire de Violès de 1983 à 2001.
Jérôme Casalis, premier adjoint au maire de Caumont-sur-Durance de 1995 à 2008 puis premier adjoint au maire de Bonnieux de 2008 à 2014 avant de devenir conseiller municipal jusqu’en 2025.
Maurice Giro, maire honoraire de Cavaillon. Il a été conseiller général de 1988 à 2002, et maire de Cavaillon de 1992 à 2008. Également député de la deuxième circonscription de Vaucluse de 2002 à 2007.
Gaby Bézert, maire honoraire de Venasque, adjoint de 1971 à 1980, et maire pendant 40 ans, de 1980 à 2020.
« Une pensée à chacun de ces serviteurs de la République », a rappelé Christian Gros avant de souhaiter la bienvenue à Bernard Le Dily, élu maire de Mormoiron en fin d’année dernière et 2024, et Joseph Saura, réélu maire d’Uchaux suite à l’élection municipale partielle de décembre dernier. Ce dernier ayant déjà été maire de 2008 à 2020.


Maires de Vaucluse : « Notre crédibilité est contestée »

La CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) de Vaucluse vient de dévoiler le palmarès de la 6e édition des Trophées des entrepreneurs positifs. Après les 6 lauréats de l’an dernier, dont l’Echo du mardi, cette cuvée 2025 a été dévoilée au Factory au Pontet lors d’une soirée ayant réunis près de 250 personnes.
L’occasion pour Bernard Vergier, président de la CPME 84, et Alain Gargani, président de la CPME Sud qui avait fait spécialement fait le déplacement, de présenter les 6 nouveaux gagnants, parmi les 39 candidats, ainsi qu’un Prix Coup de cœur inédit cette année.

« Pour entreprendre, il faut croire en l’avenir. »

Thierry Suquet, préfet de Vaucluse

Faisant référence au nom de cet événement, Thierry Suquet, le préfet de Vaucluse a tenu à rappeler que « ce ne sont pas les entrepreneurs qui ne sont pas positifs, c’est le climat qui est morose. Entrepreneur positif c’est un pléonasme car pour entreprendre, il faut être dynamique, il faut avoir de la capacité d’innovation, il faut croire en l’avenir, surtout quand le contexte est morose ».
Saluant la forte présence de la CPME 84 sur le terrain, le préfet a aussi précisé « qu’il était très important de partager les informations en portant la voie des entrepreneurs locaux. C’est pour cela que la CPME, et son président Bernard Vergier, me font parvenir tous les deux mois un rapport sur la situation économique départementale. Ces synthèses me permettent de faire remonter l’information et de nourrir mon dialogue avec les ministères. »

De gauche à droite : Thierry Suquet, préfet de Vaucluse, Bernard Vergier, président de la CPME84, Bénédicte Martin, conseillère régionale de la Région Sud, et Alain Gargani, président de la CPME Sud.

« J’apprends avec vous à faire la différence entre ce qui ressort du contexte, ce qui pose des problèmes, où se dressent les obstacles et surtout voir ce que l’on peut améliorer ensemble, poursuit Thierry Suquet. C’est dans cet esprit que je demande à mes services d’être aussi positifs que vous. Nous devons être à vos côtés pour continuer à vous accompagner. »

« La simplification administrative passera par le terrain et par les exemples concrets. »

Thierry Suquet, préfet de Vaucluse

« Vous êtes des porteurs de projets qui nous intéressent parce qu’ils portent du développement économique. Ils portent de l’emploi, insiste le premier représentant de l’Etat en Vaucluse. Une fois que nous sommes d’accord sur les objectifs que nous voulons atteindre, il faut que nos services vous accompagnent dans la mise en place des solutions pour obtenir les autorisations administratives nécessaires à la réalisation de ces projets. Et pas simplement être dans des logiques où nous exposons la réglementation pour ensuite vous laisser la surmonter. »

Autre cap donné par le préfet à l’occasion de cette remise de prix : la simplification administrative tant espérée par les entrepreneurs. « Nous sommes parfois confrontés à des réglementations ou à des législations qui s’opposent entre elles. Pour arbitrer ces contradictions, il existe désormais France Simplification que l’on peut saisir par l’intermédiaire du préfet. Dans ce cadre, nous avons notamment porté deux dossiers : l’un a permis à une entreprise d’installer un bâtiment, l’autre à une société de pouvoir utiliser un coproduit. La simplification passera par le terrain et par les exemples concrets », insiste le préfet de Vaucluse.

Crédit : DR/CPME 84

Après cette intervention de Thierry Suquet, les remises des différentes distinctions 2025 ont pu débuter lors de cette soirée événement. Le Prix de la Persévérance a été ainsi remis à Magali Maurin et Didier Limongi dirigeant de la SAS Maurin.
« La SAS Maurin, c’est une entreprise qui a été créée sur Avignon il y a 75 ans cette année, rappelle Didier Limongi, gendre du fondateur. Aujourd’hui, nous avons une nouvelle génération avec ma fille Magali. Nous avons donc bien l’intention de déboucher vos canalisations et vidanger vos fosses septiques pendant encore très longtemps. »

Le prix de l’Eco-responsabilité/ Crédit : DR/CPME84

Le Prix de l’Eco-responsabilité a ensuite été attribué à Isabel Ferrando du Domaine Saint Préfert à Châteauneuf-du-Pape.
« La viticulture en Vaucluse c’est une très longue relation historique, mais c’est aussi une relation économique très puissante, explique cette dernière. C’est pour cela que j’affirme que la viticulture à toute sa part dans l’univers des PME. »
« J’exerce ce métier depuis 28 ans. Je suis issu d’une reconversion professionnelle, puisque je n’étais pas vigneronne auparavant. Je le suis devenue par passion, poursuit Isabel Ferrando. Nous sommes une toute petite entreprise de 14 collaborateurs, mais nous vendons nos vins dans 55 pays. Je dédie ce prix à mes collaborateurs, parce qu’ils font vraiment un travail très difficile. Je suis désormais accompagnée par ma fille, Guillemette Giraud Ferrando, qui est une merveilleuse jeune femme de 28 ans, à qui je peux confier la reine de l’entreprise dès qu’elle est prête, c’est-à-dire le plus tôt possible. Ensemble, nous préparons l’avenir, et ensemble nous préparons la sortie de crise. C’est pour cela que je suis positive. Je considère que la crise aura une fin, et qu’elle est imminente. Je la vois d’ici, j’espère, 12 à 18 mois. Nous travaillons pour préparer cette sortie de crise et nous la préparons de façon éco-responsable, puisque nous produisons un produit alimentaire qui est issu de notre environnement. L’éco-responsabilité c’est une évidence. »

Pour terminer, Isabel Ferrando a aussi tenu à saluer le travail de la Confédération patronale vauclusienne : « je remercie la CPME 84 , que je viens de rejoindre avec beaucoup de plaisir, et vous dire combien j’admire votre engagement auprès des entreprises. Nous avons besoin de vous. »

Le prix de la Créativité. Crédit :DR/CPME84

La soirée s’est poursuivie avec la remise du Prix de la Créativité à Sophie Kirnidis pour Théus Industries.
« Nous fabriquons entre autres, des cheminées d’exception de la marque iconique Focus, explique la directrice du site de Cavaillon. La créativité est au cœur de notre ADN. Le fondateur de cette entreprise l’avait mis vraiment au centre de toute son activité et nous perpétuons cet esprit-là. Pas seulement dans nos produits, mais aussi dans notre façon d’entreprendre. Car aujourd’hui, il faut beaucoup de créativité pour entreprendre et se réinventer tous les jours. »

« C’est donc une grande fierté que la créativité de Théus soit reconnue et permette de contribuer au rayonnement de notre territoire », insiste Sophie Kirnidis dont la société a été labellisée EPV (Entreprise du patrimoine vivant) depuis presque deux ans maintenant.

Le prix du courage/ Crédit : DR/CPME84

Le Prix du Courage est ensuite allé à Tony Mathis de la société Ruckfield.
« Je n’étais pas trop au courant que nous étions inscrits, reconnaît en toute franchise le DGA de la marque de prêt-à-porter conçu autour de l’ancien rugbyman international Sébastien Chabal. Ce sont mes équipes qui m’ont inscrit. Merci à elles. Nous étions 5 personnes il y 5 ans, aujourd’hui nous sommes 60. Nous n’avons pas de problème pour embaucher parce nous essayons d’être une entreprise hyper bienveillante avec nos salariés. Ruckfield, c’est 1000 points de vente, 10 millions de marques, 30 boutiques ainsi qu’une grosse partie de notre activité en e-commerce qui représente près 50% de notre chiffre d’affaires. »

Le prix de la bienveillance. Crédit : DR/CPME 84

Le palmarès s’est poursuivi avec l’attribution du Prix de la Bienveillance à Catherine Esquer du réseau de praticiens en orientation Avenir Factory basé à Sorgues.
« Nous accueillons les jeunes et nous les accompagnons de la quatrième jusqu’au post-bac sur leur chemin de l’orientation, précise Catherine Esquer. Du coup, pour les familles, on leur apporte du souffle. Nous sommes huit sur la France entière et nous accueillons des élèves en présentiel et en distanciel depuis le monde entier. Nous avons des clients à Singapour, en Allemagne, d’un peu partout. »

Le prix de la solidarité. Crédit DR/CPME84

Enfin, le Prix de la Solidarité a été décerné à Jantien Rault et Antoine Stamati, de la société avignonnaise POWERiti.
« Là-aussi, cette candidature n’est pas à l’initiative du chef d’entreprise, ce sont les salariés qui en sont à l’initiative », tient à souligner Bernard Vergier, le président de la CPME.
« Effectivement, comme le dirigeant de Ruckfield le disait auparavant ne nous attendions vraiment pas à être là, confesse Jantien Rault qui poursuit : « nous sommes une très jeune entreprise qui a 4 ans et demi d’existence. Nous intervenons dans le domaine de l’informatique en accompagnant les professionnels dans la gestion de leur parc informatique. Nous sommes 12 personnes aujourd’hui et nous avons une croissance assez dynamique depuis 24 mois maintenant.
Le fondateur de POWERiti souligne également l’événement de la CPME « cela fait vraiment chaud au cœur de voir qu’il y a une forme de célébration pour toute la dynamique qu’on peut engager lorsque l’on est entrepreneur. »

Le prix coup de coeur. Crédit : DR/CPME84

Bonus de cette soirée, le jury de la CPME de Vaucluse a également attribué un Prix Coup de Cœur à Marion Roubaud et Jérémy Nedjar de L-XPLOIT.
« C’est vraiment un honneur pour une entreprise de cybersécurité offensive comme la nôtre remercie Marion Roubaud. Cette sécurité offensive, souvent associée à l’inconnu, la peur, les attaques, les menaces… Nous avons décidé de l’aborder d’une manière un peu plus humaine. De le simplifier un maximum, en accompagnant de manière pédagogique les entreprises dans ce monde numérique très complexe. »

De son côté, Jérémy Nedjar insiste sur « les valeurs que porte la CPME : c’est-à-dire la proximité et le partage. Quand on a besoin de Bernard Vergier ou d’Alain Gargani, ils sont toujours disponibles. C’est pour cela que nous participerons à la deuxième édition de Made in PME. »
Le dirigeant de L-XPLOIT poursuit « les gens qui font notre travail, en général, ce sont des très, très grandes entreprises. Mais cele ne sert à rien d’aller voir des très gros à Paris, alors qu’il y a des pépites ici. La réalité, c’est que chez nous, dans le Sud, on a des bons. »

« Ce coup de cœur s’appelle Bernard Vergier. »

Alain Gargani, président de la CPME Sud

En finale régionale
Les 6 lauréats vauclusiens participeront à la grande finale régionale de la CPME Sud. A l’exception cependant du Prix Coup de cœur, qui n’est pas représenté en région.
L’ensemble des candidats se retrouveront donc le 20 novembre prochain lors d’une grande soirée organisée au Mucem à Marseille.
L’an dernier, la délégation vauclusienne s’était particulièrement distinguée avec 2 prix lors de la finale qui s’était déroulée au centre des congrès de Gréoux-les-Bains.

Hommage appuyé du président régional
Pour clôturer cette 6e édition vauclusienne, Alain Gargani a tenu à rendre hommage au président de sa section locale : « j’ai un vrai coup de cœur depuis plusieurs années. Depuis que j’ai rencontré une personnalité hors norme. Quelqu’un qui, toute sa vie durant, combat pour l’entrepreneuriat. Qui, toute sa vie durant, a parlé à l’oreille des préfets. Avec bienveillance et surtout, pour défendre l’intérêt des TPE-PME. Ce coup de cœur s’appelle Bernard Vergier. »


Maires de Vaucluse : « Notre crédibilité est contestée »

L’inauguration, le 17 juillet 2025, du dernier tronçon de la Véloroute Via Venaissia, reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue était un moment particulier. Les 4 derniers kilomètres qui parachèvent (presque) la Via Venaissia ont montré combien les initiateurs de ces projets de véloroute, lancés il y a maintenant quelques décennies, furent bien inspirés. Des réalisations qui cochent toutes les cases. Un fait assez unique dans les politiques publiques.

« On parle de 4 km, ce n’est pas une étape du Tour de France, mais ces 4 km sont stratégiques, ils permettent l’interconnexion avec deux importantes véloroutes (celle du Calavon et la ViaRhôna) » affirmait Dominique Santoni, la Présidente du département de Vaucluse, lors de l’inauguration du tronçon de la Via Venaissia, reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue, le 17 juillet dernier. Mais cette interconnexion va bien au-delà de simples liaisons entre pistes cyclables. Ces rubans d’asphaltes, souvent d’anciennes voies de chemin de fer, ont aujourd’hui plusieurs fonctions qui sont autant de réponses à des défis collectifs actuels.

Ce n’est pas uniquement pour les cyclotouristes, de plus en plus d’habitants utilisent les véloroutes

Philippe Armengol, le maire de Velleron, qui s’appuie sur un retour d’expériences de plusieurs années, explique que ce n’est pas uniquement pour les cyclotouristes, de plus en plus d’habitants utilisent les véloroutes. Il s’agit des collégiens qui se rendent dans leurs établissements ou des velleronnais qui vont par exemple au marché de L’Isle-sur-la-Sorgue. Et grâce aux vélos à assistance électrique, beaucoup de non-pratiquants se sont mis à la petite reine. Une vraie alternative à l’utilisation de la voiture, en tous cas pour les courts déplacements. C’est bon pour la planète et pour la santé des cyclistes même occasionnels.

De G à D : Louis Biscarrat, représentant du syndicat mixte de la Via VENAISSIA, Bénédicte Martin, Vice-présidente de la Région Sud, Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Guillaume Rouget, pâtissier à Velleron et Philippe Armengol maire de Velleron, autour du gâteau « La borne » préparé par G. Rouget à l’occasion de la venue du Tour de France au Mont Ventoux © Didier Bailleux /L’Echo du Mardi

L’édile se félicite également que la véloroute qui passe dans sa commune profite au commerce local. Avec 100 000 passages enregistrés chaque année sur la Via Venaissia, la manne touristique est loin d’être négligeable. En effet, nombre de ces cyclistes font halte dans l’épicerie ou les bars-restaurants du village. C’est bon pour l’économie locale. Mais pas uniquement…

« Les projets liés au développement de la pratique du vélo, c’est ce qui rencontre le plus grand succès auprès de nos concitoyens »

Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse

Philippe Armengol a également constaté que ce projet a rencontré une adhésion quasi-unanime des habitants et qu’il a été, pour eux, l’occasion de développer du liant social. En effet, la mairie n’a pas été avare en concertations et rencontres avec ses administrés, au préalable à ce projet. Dominique Santoni, la présidente du département de Vaucluse, le confit volontiers : « les projets liés au développement de la pratique du vélo, c’est ce qui rencontre le plus grand succès auprès de nos concitoyens ». « Le vélo c’est dans l’ADN du département » complète-t-elle. Cette année, la collectivité s’est d’ailleurs associée à la venue du Tour de France. La présidente a également annoncé que le département balisera dès le mois de septembre prochain l’étape du 22 juillet pour permettre à tous les amateurs de la refaire « comme de vrai » jusqu’à son ascension au sommet du Mont Ventoux. Une initiative du département qui reçut l’aval des organisateurs du Tour de France et qui devrait faire des émules sur d’autres territoires.

Bénédicte Martin, vice-présidente de la région Sud, se félicite que ces projets puissent participer à développer les liens entre les communes et leurs habitants

Cette unanimité autour du vélo on la rencontre également auprès des autres collectivités associées au projet, qu’il s’agisse des intercommunalités concernées ou de la Région Sud. Représentée par sa vice-présidente Bénédicte Martin, celle-ci souligne que sur de nombreux sujets la région et le département sont souvent sur la même ligne (ou la même piste ?). En ce qui concerne les projets liés au développement des mobilités douces, Bénédicte Martin se félicite qu’ils puissent participer à développer les liens entre les communes et leurs habitants. Quant au syndicat mixte pour la création de la Via Venaissia, représenté par Louis Biscarrat, maire de Jonquières, il devrait se dissoudre dans les prochains mois. Le temps que l’ultime tronçon assurant l’interconnexion définitive avec la véloroute du Calavon, soit mis en service, du côté de l’ancienne gare de Robion.

Les élus de la région Sud, du département de Vaucluse et de la ville de Velleron qui inaugurent le tronçon de la Via Venaissia reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue ©Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

Liens pour en savoir plus :

Le tour de France dans le Vaucluse
www.vaucluse.fr/nos-territoires-306/le-tour-2025-va-se-jouer-en-vaucluse-3893.html

La Via Venaissia
www.vaucluse.fr/nos-territoires/viarhona-via-venaissia-veloroute-du-calavon-a-la-decouverte-des-3-veloroutes-du-vaucluse/la-via-venaissia-1987.html

La véloroute du Calavon
www.vaucluse.fr/nos-territoires/viarhona-via-venaissia-veloroute-du-calavon-a-la-decouverte-des-3-veloroutes-du-vaucluse/la-veloroute-du-calavon-1988.html
www.veloloisirprovence.com/page/la-veloroute-du-calavon


Maires de Vaucluse : « Notre crédibilité est contestée »

Inauguration du bâtiment Food’in, à la fois pôle d’excellence et force de frappe de l’agro-alimentaire de la Région Sud à Avignon.

D’habitude, pour lancer un chantier, on pose une première pierre ou un parpaing. Là, le 9 octobre 2023, truelle en main, les élus ont recouvert de ciment une brique en terre crue, symbole d’un futur bâtiment écologique, respectueux de l’environnement.

4 milliards d’euros de chiffre d’affaires

Ce site, Food’in, rassemble 3 composantes : l’ARIA (Association régionale des industries alimentaires), le CRITT (Centre régional de l’innovation et de transfert de technologie) et l’IDRIA (Institut de formation régional de l’industrie alimentaire) qui représentent à ce jour en Provence-Alpes-Côte d’Azur 215 entreprises, 9 500 salariés et un chiffre d’affaires de 4Mds€.
Sur ce même lieu, tout est concentré pour offrir une gamme complète de services, un réseau dynamique et innovant qui favorise la coopération et la mutualisation des actions dans le secteur agro-alimentaire. Un éco-système auquel collaborent notamment Vaucluse Provence Attractivité, la CCI 84, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Business France.

Performance, qualité des produits, recherche et développement, commercialisation, marketing, ressources humaines, dans cet immeuble, tout est pris en compte dans un esprit vertueux et respectueux de l’environnement et du personnel qui y travaille.
Au cours de la visite des 1 200m2 de ce bâtiment ‘Totem’ de l’agro-alimentaire, dans le Logistic Lab, on trouve un entrepôt logistique reconstitué qui va former les salariés, les demandeurs d’emplois et les jeunes à préparer les commandes, à gérer et fluidifier le flux des marchandises, à certifier la traçabilité des colis en temps réel. A côté, dans le Cook Lab sont installés robot-cuiseur, micro-ondes, autoclave, on contrôle la qualité de la nourriture et on certifie la sécurité alimentaire des produits. Pour l’accueil et les réunions, les noms n’ont pas été donnés au hasard, on est en Provence et les salles s’appellent ‘Ratatouille’, ‘Calisson’, ‘Pistou’, ‘Panisse’ et ‘Fougasse’.

Crédit photo: Grand Avignon

Pour l’architecture, c’est le cabinet ‘Ateliers A+’ basé à Nîmes et à Montpellier qui a été chargé du chantier. Clément Rabourdin a géré avec son équipe un BDM or (Bâtiment durable méditerranéen), label pour bâtiment de haute qualité, durable, économe où il n’y a pas de climatisation, où l’air circule, où l’utilisation de terre crue régule l’humidité sur les 3 étages. « Nous avons du béton ciré, du bois des Alpes, des abat-son en lin pour atténuer le bruit, un atrium avec un puits de lumière. Sur la façade côté nord, de petites fenêtres-meurtrières verticales pour limiter l’impact du mistral. En revanche, côté sud, on a installé de larges baies vitrées horizontales pour laisser entrer la lumière mais pas forcément le soleil, grâce à des ombrières. On a travaillé comme si c’était pour nous. Le parking avec des bornes de recharge pour véhicules électrique est arboré, on a planté des fruitiers mais aussi du thym, du romarin de la lavande. On a même créé des nichoirs à martinets et deux fois par jour un enregistrement est diffusé pour les attirer dans ces abris ». L’architecte conclut : « 2 100€ le m2, c’est une gageure pour un chantier de cette qualité ».

Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région Sud. Crédit : Andrée Brunetti

Bénédicte Martin, qui représente la Région Sud évoque l’éco-système agro-alimentaire de cette terre de Vaucluse, avec ses lycées agricoles, ses chercheurs et scientifiques de l’Inrae, ses ingénieurs de l’Isema et de l’Isara, son Pôle Terralia. Tout concourt à ce que ce site agro-alimentaire soit un centre d’expertise et d’excellence.

La Caisse d’Epargne a consenti un prêt de 1,7M€, la Région a avancé 660 000€, le Grand Avignon 558 000€. Au-delà des clivages politiques, tous les partenaires ont financé un outil unique, destiné à booster l’agro-alimentaire, qui est l’un des atouts majeurs du Vaucluse.


Maires de Vaucluse : « Notre crédibilité est contestée »

Après 5 ans d’études et 2 ans et demie de travaux le nouveau parvis de la gare-centre d’Avignon vient d’être inauguré. Un chantier de 20,25M€, financé à plus de 70% par les collectivités locales, qui requalifie complètement l’une des principales entrées de la cité des papes en privilégiant les espaces verts et les mobilités douces.

L’enjeu était de taille pour la gare-centre d’Avignon : une vieille dame de style néo-classique inaugurée en 1849 et dont les derniers aménagements importants remontaient aux années 1980. Une époque où l’on faisait la part belle à l’automobile et à son stationnement ‘dévoreur’ d’espace.
« Le parvis de la gare ne proposait pas forcément une qualité d’accueil, que ce soit pour les usagers de la SNCF ou de la gare, explique Cécile Helle, maire d’Avignon. Il ne rendait pas, non plus, la pleine mesure de l’une des entrées principales sur la ville d’Avignon, en face des remparts vers le cours Jean-Jaurès puis la rue de la République. »

Les derniers grands travaux d’aménagement de la gare-centre remontaient aux années 1980. L’essentiel du parvis, qui s’étend sur près de 13 000m2, était occupé par des espaces de stationnement pour les voitures. Crédit DR- AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions

35% d’espaces verts contre 6% auparavant
« J’ai été très vite convaincue qu’il fallait repousser les espaces de stationnement tout en favorisant la végétalisation du site. Il fallait remettre de la nature en ville », poursuit la maire de la cité des papes qui s’est ‘battue’ pour qu’un maximum d’arbres existants soient préservés dans le cadre de ce réaménagement. En tout, 46 arbres sur 52 vont ainsi être conservés dans ce nouvel espace où près de 150 arbres et arbustes ont également été plantés. « C’est le projet qui s‘est adapté au parc arboré du site et non l’inverse », insiste Cécile Helle. Une réinterprétation de l’entrée de ville qui permet au site de totaliser 35% d’espaces verts désormais contre 6% avant le chantier ainsi que des fontaines et des jeux d’eau.

Exit les places de stationnement, les travaux ont permis de porter la surface des espaces verts à 35%, contre 6% auparavant. Le tout en préservant 46 des 52 arbres existants. Crédit : AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions

7 400 voyageurs et 120 trains par jour
Mais avant d’être un ‘parvis-jardin’ de près 13 000m2, cette espace requalifié pour un montant de 20,25M€ (financé par la Ville d’Avignon, le Grand Avignon, la Région Sud, la SNCF Gares & Connexions, l’Etat, le Feder et autres subventions ainsi que par l’Agence de l’eau : voir détail ci-dessous) est un avant tout un PEM : un Pôle d’échanges multimodal accueillant chaque jour près de 7 400 voyageurs et 120 trains.

Le détail de la répartition du financement des travaux de réaménagement du parvis de la gare-centre d’Avignon. DR

Une gare notamment desservie par 4 lignes ‘TER Zou !’de la Région Sud ainsi que des TER des régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes. Les TGV Inoui de la ligne Paris-Miramas y marquent un arrêt.
Hors train, la gare est aussi connectée au réseau de transport en commun Orizo du Grand Avignon par le tramway et plusieurs lignes de bus. Située à proximité immédiate, la gare routière vient enfin compléter cette offre avec une desserte régionale et interrégionale par autocar.

« Avec ces nouveaux aménagements, nous offrons aux usagers des transports en commun des conditions de déplacements facilitées et une qualité urbaine renouvelée. »

Joël Guin, président du Grand Avignon

« Le Grand Avignon rayonne sur une aire urbaine de plus de 500 000 habitants et accueille sur son propre territoire plus de 30 000 entreprises et 90 000 emplois, rappelle Joël Guin, président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon. Au sein de ce territoire en fort développement, les besoins en déplacements s’accroissent et se complexifient. L’une des clés, dans l’efficacité des transports en commun, réside dans l’intermodalité et la facilité que peuvent avoir les usagers de passer d’un mode de déplacements à un autre. L’intermodalité, c’est précisément ce que le Grand Avignon apporte à cette nouvelle gare centre et qui va contribuer à assurer son succès, avec la gare routière à proximité, le tramway, les Vélopop, le bus… Avec ces nouveaux aménagements, nous offrons aux usagers des transports en commun des conditions de déplacements facilitées et une qualité urbaine renouvelée. »

Les élus lors de l’inauguration. Crédit : Claude Almodovar

« Il était important que nous nous mettions tous d’accord sur l’ambition que nous souhaitions donner à ce projet, confirme la maire d’Avignon. Notamment par l’ambition de connexion des différents modes de transport en repositionnant le train au cœur du dispositif. Car notre conviction, c’est que le train est une solution alternative au transport du quotidien pour les habitants d’Avignon, mais bien au-delà, pour les habitants du bassin de vie. »

« Ce sont les élus locaux qui décident des stratégies, des priorités, des orientations, des moyens à mettre en œuvre. »

Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur

Les gares : des quartiers plébiscités ?
Dans son 9e baromètre du centre-ville et des commerces dévoilé en avril dernier, le réseau Centre-ville en mouvement constate que 43% des habitants des villes de 50 000 à 100 000 habitants (comme c’est le cas à Avignon) sont favorables à une réhabilitation des quartiers de gare. Dans le même temps, ils considèrent à 49% qu’il fait partie du centre-ville. Des quartiers de gare investis avant tout par des jeunes (moins de 35 ans) et des CSP+.

« Cette inauguration c’est aussi la démonstration que nos territoires avancent, constate la vauclusienne Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur. Et ils avancent car il y a des élus locaux qui décident. »
« Ce sont les élus locaux qui décident des stratégies, des priorités, des orientations, des moyens à mettre en œuvre, martèle-t-elle. Et ici, ces élus savent travailler ensemble. »
« Comme quoi, il peut y avoir de la dépense publique utile, même quand elle est portée par des collectivités territoriales », remarque Cécile Helle en faisant référence à la défiance de plus en plus grande de l’Etat envers les collectivités locales.

Le Transport : une des premières compétences de la Région
Alors que la compétence ‘Transport’ est l’une des plus importantes de la Région Sud avec les Lycées, Bénédicte Martin rappelle que malgré le contexte actuel, la Région va continuer « à augmenter partout l’offre de transport : +32% entre 2022 et 2025 et +16% pour l’année 2025 ».
« Étoffer les services ferroviaires, poursuit l’élue régionale, c’est ce qui a été fait avec Avignon via Marseille et Avignon-Marseille via Cavaillon. Soit 13 trains de plus par jour en 2025 pour proposer au total 74 TER quotidien entre Avignon et Marseille. C’est aussi Avignon-Carpentras, avec 8 trains supplémentaires par jour et une expérimentation en 2024 qui a été menée pour augmenter l’amplitude horaire des navettes pendant toute la durée du Festival d’Avignon. »

Grand Avignon : en avant toute sur la mobilité
L’inauguration du parvis de la gare-centre d’Avignon a permis à Joël Guin, le président du Grand Avignon de rappeler les prochains projets de l’agglomération en termes de mobilité.
« Nous allons pouvoir engager désormais une seconde phase dans le développement de grands projets stratégiques, actuellement à l’étude. » Nouvelles lignes Chron’hop en site propre, prolongement du tramway, nouveaux parkings relais, création d’un Réseau Express Vélo afin que les habitants puissent se déplacer rapidement à vélo sur des axes en site propre entre les communes du Grand Avignon…
« Les projets sont lancés, dans tous les modes de déplacements alternatifs à la voiture », confirme le président de l’agglomération qui rappelle aussi que le « renouvellement du parc de bus de notre réseau Orizo, entamé depuis 3 ans maintenant, mobilise de très lourds investissements du Grand Avignon. »
L’agglo, qui poursuit aussi sa politique en faveur de l’électrique, l’hybride ou bien encore l’hydrogène, a également renouvelé son offre de vélos électriques en libre-service Vélopop et a aménagé 42 kilomètres de voies cyclables dans les différentes communes de l’agglomération.
« Les tarifs de notre réseau de bus sont parmi les plus bas de France, conclut Joël Guin. Cette année, il a transporté – avec le tram – près de 15 millions de voyageurs. C’est un record, avec une augmentation de près de 40% en 3 ans. »
Crédit photo : Grand Avignon/Orizo

Avignon croit en son étoile (ferroviaire)
Alors que des travaux d’aménagement de l’aile Est de la gare sont encore en cours et qu’une dernière tranche de travaux d’embellissement sur le parvis haut de la liaison piétonne qui permet de rejoindre la gare routière ainsi que le parking et le dépose minute de la gare reste à conduire en 2025, qu’elle est l’étape suivante ?
« Avec la nouvelle gare multimodale d’Avignon Centre, nous poursuivons la modernisation des transports régionaux et nous préfigurons le futur Service express régional métropolitain (SERM) avignonnais », annonce déjà Renaud Muselier, président de la Région Sud.
En effet, le territoire du bassin de vie d’Avignon figure parmi les 9 nouveaux projets de SERM labellisé l’été dernier par le ministère des Transports. Le seul à ne pas être situé dans une métropole.

Il faut dire qu’après ce réaménagement, qui comprend aussi la requalification de 2 000 m2 d’espace intérieur en rez-de-chaussée (point de vente Zou !, espace presse, nouveaux sanitaires publics, commerces, espaces d’attente…), la gare-centre ambitionne de reprendre pleinement sa place au cœur de l’étoile ferroviaire d’Avignon (ndlr : c’est ainsi que l’on nomme, en raison de sa forme, l’ensemble du réseau ferré qui dessert la cité des papes).
Une étoile ferroviaire qui constitue « le secteur le plus régulier de la région avec, depuis le début de l’année, une régularité supérieure à 92% et seulement 1,2% de suppression », annonce Bénédicte Martin.

Le projet de réaménagement a remis au goût du jour les 2 pavillons qui avaient disparu devant la gare. Un abrite le Quai des saveurs, le nouveau restaurant porté par la CCI de Vaucluse, et la nouvelle boutique Orizo de la maison des mobilités. L’autre accueille un parc de stationnement pour les vélos (voir photo en fin d’article). Crédit : AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions

« Il faut donner envie de train. »

Eliane Barbosa, directrice Exécutive des Gares régionales et parisiennes chez SNCF gares & Connexions

« Ce n’est qu’une étape car il n’y a pas beaucoup d’agglomérations à l’échelle de la France qui disposent d’une telle densité de voies ferrées existantes, annonce déjà Cécile Helle. Nous sommes donc très attachés à voir se développer le Serm car je reste convaincue que lorsque l’on habite les secteurs de Carpentras-Monteux, Bollène-Orange, l’Isle-sur-la-Sorgue/Le Thor mais aussi le Gard rhodanien avec Bagnols-sur-Cèze et Pont-Saint-Esprit, Beaucaire-Tarascon ou bien encore le Nord des Bouches-du-Rhône cette étoile ferroviaire est un vrai atout en terme de mobilité. »
Pour preuve, même la région Occitanie, pourtant peu enclin à investir dans ses confins orientaux, a joué à fond la carte de la mobilité ferroviaire entre le Gard rhodanien et Avignon en rouvrant une ligne TER vers Pont-Saint-Esprit depuis l’été 2022.

Côté Nord Bouches-du-Rhône, la présence remarquée à cette inauguration de Jean-Christophe Daudet, le maire de Barbentane, fervent partisan de la réouverture de la gare de sa commune montre également l’intérêt pour la revitalisation de cette étoile ferroviaire.
« Il faut que le train et les modes de transport alternatif prennent le pas sur l’automobile, insiste Bénédicte Martin. Avec une facilité de cadencement et une densité, ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra atteindre ces objectifs. »
« Il faut donner envie de train », résume Eliane Barbosa, directrice Exécutive des Gares régionales et parisiennes chez SNCF gares & Connexions.

Le pavillon abritant les vélos propose un parc de stationnement d’une capacité de 350 places, des consignes pour les casques et une station de gonflage. Il débouche sur une entrée de ville entièrement requalifiée. Crédit : AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions

Maires de Vaucluse : « Notre crédibilité est contestée »

Après 5 ans de travaux la cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon a réouvert ses portes au public le 14 décembre dernier. Le Maire de Cavaillon, Gérard Daudet, a remis officiellement les clés de l’édifice à Monseigneur Fonlupt, archevêque d’Avignon. Les offices réguliers, conduits par le Père Jean-Marie Redaelli, le prêtre de la paroisse, redémarreront en début d’année, le temps de terminer quelques derniers travaux d’aménagement de l’intérieur.

La tentation de faire le parallèle entre la cathédrale Notre-Dame de Paris et celle de Cavaillon est forte tant les similitudes sont grandes : 5 ans de travaux, une réfection quasi-totale, un rituel protocolaire et religieux similaire, une date de réouverture presque identique… Mais la comparaison s’arrête là, la cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon n’a pas été victime d’un incendie juste de cruels assauts du temps et aucun chef d’État n’était présent pour sa réouverture, mais cependant de nombreux officiels : maires, préfet, vice-présidentes de la région, du département, sénateur, députée… étaient présents.

Les officiels coupent le ruban

En tout 35 entreprises sont intervenues sur ce chantier hors norme

Lancés en 2020, les travaux de la cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon ont été monumentaux. Ils ont porté sur une réfection quasi-totale de l’édifice, extérieur comme intérieur. Maçonnerie, taille de pierre, charpente, couverture, vitraux, menuiserie, ébénisterie, sculpture, décors peints, ferronnerie, serrurerie, campanaire, électricité, lustrerie… En tout 35 entreprises sont intervenues sur ce chantier hors norme, dont la maîtrise d’ouvrage a été assurée par le service du patrimoine de la ville de Cavaillon. Une première pour ce service interne à la ville. Les travaux ont été placés sous la responsabilité de l’architecte Martin Lefévre.

Monseigneur Fonlupt frappe avec sa crosse épiscopale la porte de la cathédrale pour que l’on lui ouvre les portes

Cette rénovation devenait urgente tant le bâtiment était dégradé

D’un montant total de 12 M€, cette rénovation est financée à hauteur de 3,2 M€ par la DRAC, de 2,6 M€ par la région PACA, de 0,2 M€ par le département de Vaucluse, de 1,9 M€ par le fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA). Et le solde, soit 3,9 M€, est à la charge de la ville (autofinancement et emprunt). Voulu par le Maire de Cavaillon, cette rénovation devenait urgente tant le bâtiment était dégradé. La structure même en était menacée. Au-delà de la conservation nécessaire de ce patrimoine et des savoir-faire, cette cathédrale constituera pour la ville un atout touristique indéniable. Ne restera plus que la restauration du cloitre qui lui est contigu pour parachever la rénovation de cet ensemble religieux dont les parties les plus anciennes remontent au 12ème siècle.

© Ville de Cavaillon

L’État garant de la liberté du culte

Lors de la cérémonie de réouverture de la cathédrale le maire a été le premier à s’exprimer. Il a montré tout son plaisir à voir ce chantier arrivé à son terme. « Nous y sommes enfin ! » a-t-il lancé. Quant au préfet de Vaucluse, Thierry Suquet il a souligné les rôles joués par l’État. En effet, les édifices religieux du culte catholique (mais pas que) sont depuis la loi de 1905 la propriété des villes qui se doivent de les entretenir. Ce sont donc les contribuables qui, au travers différents organismes ou mécanismes, ont financé cette restauration d’envergure. L’église n’est que le locataire a rappelé le préfet. Ce même préfet a également souligné que l’État était garant de la liberté du culte en France. Une précision qui aujourd’hui prends un sens tout particulier. L’Archevêque François Fontlup a également souligné que cet édifice religieux était ouvert à tous et il a conclu en affirmant que c’était « le moment d’être dans la joie ».

Le cœur de la cathédrale

Avant la reprise des offices réguliers attendus pour le premier trimestre 2025, la messe dite de minuit y sera célébrée le 24 décembre prochain à 23 heures.

©Studio-one.fr

Un édifice religieux improprement aujourd’hui baptisé cathédrale
Seuls les édifices religieux lieux de sièges épiscopaux peuvent prendre la dénomination de Cathédrale. Ce qui était le cas de Cavaillon jusqu’en 1801, date où le titre d’évêque de Cavaillon a été supprimé. Cependant, l’édifice a conservé cette dénomination. Un moyen de remémorer le passé de l’un des diocèses historiques du Comtat Venaissin.


Maires de Vaucluse : « Notre crédibilité est contestée »

Installée 7, rue Guimety à Malaucène, la Maison de la santé s’épanouit sur 475 m2 partagés sur trois étages. Elle est composée d’un espace d’accueil, de 9 neufs cabinets médicaux et  paramédicaux, de plusieurs espaces d’attente, d’une salle de convivialité ainsi que d’un logement pour accueillir un médecin en formation.

La Maison médicale de Malaucène a ouvert ses portes le 25 septembre dernier avec à son bord 1 médecin généraliste, 4 infirmières, 1 masseur-kinésithérapeute, 1 ostéopathe, 1 sophrologue-hypnothérapeute et 1 naturopathe.

La Région
a contribué à sa réalisation à hauteur de plus de 431 000€ pour son acquisition et les travaux.

Depuis sa création, le dispositif régional Kit contre les déserts médicaux
a permis la labellisation de 119 Maisons régionales de santé pour un montant de près de 19M€, dont 22 dans le Vaucluse pour un montant de plus de 4M€. La Région a également pourvu à l’installation de 29 médecins généralistes pour un montant de plus de 635 000€, dont 6 dans le Vaucluse pour un montant de plus de 200 000€. Le co-financement avec l’Agence Régional de Santé a permis la création de 235 bourses pour un montant de plus de 610 000€, dont 38 dans le Vaucluse pour un montant de plus de 99 000€.

Et demain ?
La Région Sud prévoit la création de 150 Maisons de la santé afin de réduire les inégalités de l’accès à la santé et des distances à parcourir avec une offre de soins diversifiés, équilibrée et le plus proche possible des domiciles des patients, avait évoqué, en substance, Renaud Muselier, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur lors d’un précédent discours.

L’inauguration
La Maison de santé de Malaucène a été inaugurée le 19 octobre avec, autour du maire de Malaucène, Frédéric Tenon, à sa gauche Dominique Santoni présidente du Conseil départemental de Vaucluse et à sa droite Bénédicte Martin, Vice-Présidente de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.


Maires de Vaucluse : « Notre crédibilité est contestée »

Ce « ventre » d’Avignon, le long de la Rocade, après avoir été baptisé « Marché Gare » puis « MIN », a changé de nom, « ECOMIN », de logo, de charte graphique. « Mais ce n’est pas un simple relookage, c’est une vraie re-dynamisation » affirme la présidente, par ailleurs maire d’Avignon, Cécile Helle. « Avec les équipes et les entreprises, nous avons relevé le défi pour les déchets soient recyclés et valorisés, comme les végétaux réutilisés comme compost des espaces verts de la ville, chaque mois, 2 tonnes sont produites ».

Géraud Aguenour est chef du projet « Transition énergétique et environnementale ». ll dresse un 1er bilan de l’année écoulée : « Nous avons désormais 16 points de charge pour les véhicules électriques. L’éclairage public aussi a été modernisé avec 255 luminires LED, 49 candélabres à énergie solaire, du coup notre facture a baissé de 30% ».

©AB

Avec l’Agence Urbanisme Rhône Avignon Vaucluse (AURAV), un plan de désimperméabilisation et de végétalisation a été lancé pour limiter les effets d’ilôt de chaleur avec des végétaux résistants, 25 grands arbres ont été mis en terre, 110 arbustes mais aussi 3 800 plantes vivaces sur 5 500m2 pour que les 25 hectares d’ECOMIN, à quelques encablures des remparts soient moins impactés en pèriode de fortes chaleurs.

Claire, qui représente « Jeannette Traiteur » ajoute : « Nous faisons une cuisine avec des fruits et légumes de saison, nous nous fournissons dans la ceinture verte pour limiter l’empreinte carbone, nous avons un potager, des poules, nous utilisons des couverts en bois, chez nous, pas de verrines, les entrées sont servies dans du papier kraft, nous compostons, nous trions, nous évitons au maximum le gaspillage ».

©AB

Pour la Région Sud, la vice-présidente Bénédicte Martin a rappelé que l’antenne de Provence-Alpes Côte d’Azur est installée dans l’enceinte d’ECOMIN avec une quarantaine d’agents. « Ce marché a évolué au fil des décennies depuis 1961, date de son ouverture. il s’est adapté. La restauration dans les écoles et les EHPAD est faite avec les produits des maraichers alentour, c’est un éco-système vertueux. »

Cécile Helle a insisté sur les axes « éco-logie et « éco-nomie ». D’ailleurs 140 entreprises sont implantées sur le site, 1 400 salariés y travaillent, avec 100 000m2 d’entrepôts et 10 000m2 de bureaux. Un poumon vert au coeur de la Cité des Papes.

Contact : smina@minavignon.fr

AB


Maires de Vaucluse : « Notre crédibilité est contestée »

Tous les acteurs des entreprises agro-alimentaires de la Région Sud se sont réunis en congrès annuel à Montfavet pour échanger sur les enjeux de cette filière d’excellence. Le réseau « Food’in » qui regroupe 230 entreprises de Provence-Alpes-Côte d’Azur est une véritable force de frappe entre l’ARIA (Association Régionale des industries Alimentaires), le CRITT (Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie) et l’IFRIA (Institut de Formation Régional de l’Industrie Alimentaire).

Cette offre commune de services est là pour aider les entreprises de cette filière (produits sucrés, salés, en grains, carnés, transformés, boissons, épicerie) à être encore plus performantes, innovantes dans un monde de concurrence toujours plus âpre. Preuve de cette synergie, le futur bâtiment « Food’in », lieu « Totem » au coeur d’Agroparc qui accueillera sur 1 100m2 les équipes de ses 3 composantes avec des bureaux partagés, un laboratoires de recherche et développement, des ateliers de logistique et un magasin de vente virtuel. D’un coût de 2M€, labellisé « Bâtiment Durable Méditerranéen », il est en cours de construction avec des matériaux bio-sourcés et il offrira à la fois un faible impact carbone et une forte inertie thermique. Il devrait être opérationnel début 2025 avec, pour l’architecte d’intérieur qui l’a conçu, une prise en compte maximale de la qualité de vie au travail.

Le président du Grand Avignon, Joël Guin a inisité sur la spécificité de l’éco-système avignonnais avec l’INRAE, l’Université, l’ISEMA, l’ISARA, le Pôle d’Excellence de la Naturalité et de l’Alimentation, la Chambre d’Agriculture, le lycée agricole François Pétrarque, la présence d’ entreprises agro-alimentaires et bientôt « Vitamin’A » un pool de formations de l’infra Bac Bac+5 pour plus de 5 700 étudiants d’ici 2030 avec 26 cursus tous’azimuts, « De la production au consommateur » (près de 10M€ subventionnés à 70% par l’Etat). De son côté Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région Sud a rappelé que la filière agro-alimentaire ce sont 30 000 emplois, 9Mds€ de retombées économiques, des produits alimentaires sains, de la qualité, de la traçabilité et de l’exportation.

Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région Sud

Plusieurs tables rondes se sont succédé pour valoriser le fruit du travail des entreprises agroalimentaires, vendre au meilleur prix, tester et se former aux pratiques de la mise en valeur des produits en rayon, aux techniques de vente, améliorer les flux logistiques entre l’entrepôt et le magasin. Un des participants a parlé des logiciels capables d’informatiser des informations complexes et qui font gagner du temps et d’experts-partenaires qui rédigent, à peu de frais, un cahier des charges selon un processus standard qui aide ceux qui aident les entrepreneurs. Une révolution 4.0 en somme.

Le président de l’IFRIA, Michel Dollé

La Recherche et le Développement aussi ont été abordés. La nouvelle présidente du CRITT, Charlotte Trossat qui dirige la conserverie « Local en bocal » a évoqué ses 1ers tests de recettes en cuisine, puis son évolution, sa montée en compétence, étude des barêmes de stérilisation, apport de protéines, goût des aliments, taille des portions, emballage, marketing et l’innovation qui font qu’un produit séduit et que l’ entreprise réussit à grandir. D’ailleurs, Caroline Rouveyrol experte en RD a insisté « Proposer de nouveaux produits n’est pas une option, c’est une nécessité absolue. Le consommateur change, nous devons évoluer avec lui et proposer autre chose tout en nous adaptant aux normes comme aux coûts de production ».

La nouvelle présidente du CRITT, Charlotte Trossat

Le directeur du CTCPA (Centre technique agro-alimentaire) basé près de l’aéroport dAvignon, Jean-Claude Dussaud a parlé de l’expertise de ses collaborateurs « Avec une centaine de professionnels et 6M€ de matériel, nous pouvons apporter, à moindre coût, au patron d’une petite entreprise qui n’a pas forcément beaucoup de moyens pour la développer, des solutions 100% sur-mesure pour son futur produit, le process de fabrication et de mise sur le marché. Tout en préservant la qualité gustative, l’apport nutritionnel et la sécurité alimentaire ».

Une autre table ronde s’est concentrée sur la réalité virtuelle. Loïc Lextrait, directeur général d’Evaveo à Lyon propose de former des équipes de façon ludique, en innovant sans manipuler les produits, sans gâcher la viande ou les légumes grâce à des simulateurs techniques. « L’apprenant est isolé dans une bulle avec son casque image & son et il mémorise très vite son apprentissage ». Sabrina Juillan (IFRIA) évoque des visites virtuelles en entreprise, comme chez « Charles & Alice », dans les ateliers de production et de maintenance, avec leurs règles de sécurité et d’hygiène drastiques qui dérangent moins en numérique qu’in situ.

Le président de l’ARIA, Sud, Martin Guinchard

De son côté, Sandrine Facon de la Conserverie provençale « Davin » à Carpentras, a expliqué comment, depuis 1988, l’entreprise a su élargir sa compétence et sa clientèle en misant sur les circuits courts et surtout en innovant. « Depuis 2016, elle s’est lancée dans la production de produits pour bébés. Pour sécuriser totalement cette Baby Food, ces purées de légumes, de viande et de fruits, nous avons acquis une machine à rayons X venue du Japon et qui détecte plastique, métal, éclats de verre, os, cartilage, bref tout corps étranger. Certes, à l’époque, elle nous avait coûté 75 000€ mais elle nous a permis de gagner nombre de parts de marchés à l’étranger. »

Une cérémonie de remise des « Prix Alim’Acteurs » a suivi avec 4 distinctions en matière de RH (ces Relations que l’on dit Humaines).

Pour la Santé et la Sécurité, c’est l’entreprise « Actimeat » (Manosque)spécialisée dans la découpe de carcasses de viande qui propose à ses salariés un « ergo-squelette » qui soulage leurs dos et fait notablement baisser les fameux TMS (troubles musculo-squelettiques). Les accidents du travail ont réduit de 80% et le taux d’absentésime de 20%.

« Terre d’Oc“, dans les Alpes-de-Haute Provence également, qui conçoit des produits pour le corps et le bien-être se préoccupe aussi du bien-être de ses salariés a reçu le Prix « Marque Employeur ». Laure Vincent, présidente de cette entreprise éco-responsable, éthique et solidaire précise « Nous avons très peu de turn-over, nous écoutons chacun de nos collaborateurs, nous prenons en compte ses suggestions, comme par exemple accorder 3 jours au parent d’un enfant malade ». Cette empathie, c’est notre colonne vertébrale ».

« Le Beau Geste« , biscuiterie du Thor créé et dirigé par Fleur Masson, a été distingué dans la catégorie « Formation » pour son aide à des personnes en insertion.

Enfin le 4ème prix et Coup de Coeur a été décerné à « Lökki » (sur le MIN de Cavaillon), qui se dit « éleveur de bulles » et qui fabrique depuis 10 ans des boissons fermentées et pétillantes. Avec une gamme originale de parfums (rose, hibiscus, gingembre, fraise-basilic, bergamotte). Et surtout, les jeunes patrons, Nina Lausecker et Sebastian Landaeus sont très impliqués dans la RSE (responsabilité sociale et environnementale) avec leur vingtaine de salariés. Ambiance solidaire et bienveillante lors de leurs séances de brain-storming, les « agoras », deux fois par an. C’est une forme de management collaboratif, horizontal, pas vertical à la Jupiter… Toute initiative est soumise à co-construction, en gouvernance partagée. Certains feraient bien de s’en inspirer!

Le congrès annuel a duré près de 4 heures avec, au programme de cette riche matinée, les Assemblées Générales ordinaires et extraordinaires des 3 composantes (ARIA, CRITT et IFRIA). Pour la prochaine fois et grâce aux votes des AGE, cette étape statutaire et donc obligatoire, le vote se déroulera en amont du congrès pour laisser encore plus de temps aux échanges.

Contact : www.foodinpaca.com

https://www.echodumardi.com/tag/benedicte-martin/   1/1