3 novembre 2025 |

Ecrit par le 3 novembre 2025

Nouveaux succès pour les Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME84

La CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) de Vaucluse vient de dévoiler le palmarès de la 6e édition des Trophées des entrepreneurs positifs. Après les 6 lauréats de l’an dernier, dont l’Echo du mardi, cette cuvée 2025 a été dévoilée au Factory au Pontet lors d’une soirée ayant réunis près de 250 personnes.
L’occasion pour Bernard Vergier, président de la CPME 84, et Alain Gargani, président de la CPME Sud qui avait fait spécialement fait le déplacement, de présenter les 6 nouveaux gagnants, parmi les 39 candidats, ainsi qu’un Prix Coup de cœur inédit cette année.

« Pour entreprendre, il faut croire en l’avenir. »

Thierry Suquet, préfet de Vaucluse

Faisant référence au nom de cet événement, Thierry Suquet, le préfet de Vaucluse a tenu à rappeler que « ce ne sont pas les entrepreneurs qui ne sont pas positifs, c’est le climat qui est morose. Entrepreneur positif c’est un pléonasme car pour entreprendre, il faut être dynamique, il faut avoir de la capacité d’innovation, il faut croire en l’avenir, surtout quand le contexte est morose ».
Saluant la forte présence de la CPME 84 sur le terrain, le préfet a aussi précisé « qu’il était très important de partager les informations en portant la voie des entrepreneurs locaux. C’est pour cela que la CPME, et son président Bernard Vergier, me font parvenir tous les deux mois un rapport sur la situation économique départementale. Ces synthèses me permettent de faire remonter l’information et de nourrir mon dialogue avec les ministères. »

De gauche à droite : Thierry Suquet, préfet de Vaucluse, Bernard Vergier, président de la CPME84, Bénédicte Martin, conseillère régionale de la Région Sud, et Alain Gargani, président de la CPME Sud.

« J’apprends avec vous à faire la différence entre ce qui ressort du contexte, ce qui pose des problèmes, où se dressent les obstacles et surtout voir ce que l’on peut améliorer ensemble, poursuit Thierry Suquet. C’est dans cet esprit que je demande à mes services d’être aussi positifs que vous. Nous devons être à vos côtés pour continuer à vous accompagner. »

« La simplification administrative passera par le terrain et par les exemples concrets. »

Thierry Suquet, préfet de Vaucluse

« Vous êtes des porteurs de projets qui nous intéressent parce qu’ils portent du développement économique. Ils portent de l’emploi, insiste le premier représentant de l’Etat en Vaucluse. Une fois que nous sommes d’accord sur les objectifs que nous voulons atteindre, il faut que nos services vous accompagnent dans la mise en place des solutions pour obtenir les autorisations administratives nécessaires à la réalisation de ces projets. Et pas simplement être dans des logiques où nous exposons la réglementation pour ensuite vous laisser la surmonter. »

Autre cap donné par le préfet à l’occasion de cette remise de prix : la simplification administrative tant espérée par les entrepreneurs. « Nous sommes parfois confrontés à des réglementations ou à des législations qui s’opposent entre elles. Pour arbitrer ces contradictions, il existe désormais France Simplification que l’on peut saisir par l’intermédiaire du préfet. Dans ce cadre, nous avons notamment porté deux dossiers : l’un a permis à une entreprise d’installer un bâtiment, l’autre à une société de pouvoir utiliser un coproduit. La simplification passera par le terrain et par les exemples concrets », insiste le préfet de Vaucluse.

Crédit : DR/CPME 84

Après cette intervention de Thierry Suquet, les remises des différentes distinctions 2025 ont pu débuter lors de cette soirée événement. Le Prix de la Persévérance a été ainsi remis à Magali Maurin et Didier Limongi dirigeant de la SAS Maurin.
« La SAS Maurin, c’est une entreprise qui a été créée sur Avignon il y a 75 ans cette année, rappelle Didier Limongi, gendre du fondateur. Aujourd’hui, nous avons une nouvelle génération avec ma fille Magali. Nous avons donc bien l’intention de déboucher vos canalisations et vidanger vos fosses septiques pendant encore très longtemps. »

Le prix de l’Eco-responsabilité/ Crédit : DR/CPME84

Le Prix de l’Eco-responsabilité a ensuite été attribué à Isabel Ferrando du Domaine Saint Préfert à Châteauneuf-du-Pape.
« La viticulture en Vaucluse c’est une très longue relation historique, mais c’est aussi une relation économique très puissante, explique cette dernière. C’est pour cela que j’affirme que la viticulture à toute sa part dans l’univers des PME. »
« J’exerce ce métier depuis 28 ans. Je suis issu d’une reconversion professionnelle, puisque je n’étais pas vigneronne auparavant. Je le suis devenue par passion, poursuit Isabel Ferrando. Nous sommes une toute petite entreprise de 14 collaborateurs, mais nous vendons nos vins dans 55 pays. Je dédie ce prix à mes collaborateurs, parce qu’ils font vraiment un travail très difficile. Je suis désormais accompagnée par ma fille, Guillemette Giraud Ferrando, qui est une merveilleuse jeune femme de 28 ans, à qui je peux confier la reine de l’entreprise dès qu’elle est prête, c’est-à-dire le plus tôt possible. Ensemble, nous préparons l’avenir, et ensemble nous préparons la sortie de crise. C’est pour cela que je suis positive. Je considère que la crise aura une fin, et qu’elle est imminente. Je la vois d’ici, j’espère, 12 à 18 mois. Nous travaillons pour préparer cette sortie de crise et nous la préparons de façon éco-responsable, puisque nous produisons un produit alimentaire qui est issu de notre environnement. L’éco-responsabilité c’est une évidence. »

Pour terminer, Isabel Ferrando a aussi tenu à saluer le travail de la Confédération patronale vauclusienne : « je remercie la CPME 84 , que je viens de rejoindre avec beaucoup de plaisir, et vous dire combien j’admire votre engagement auprès des entreprises. Nous avons besoin de vous. »

Le prix de la Créativité. Crédit :DR/CPME84

La soirée s’est poursuivie avec la remise du Prix de la Créativité à Sophie Kirnidis pour Théus Industries.
« Nous fabriquons entre autres, des cheminées d’exception de la marque iconique Focus, explique la directrice du site de Cavaillon. La créativité est au cœur de notre ADN. Le fondateur de cette entreprise l’avait mis vraiment au centre de toute son activité et nous perpétuons cet esprit-là. Pas seulement dans nos produits, mais aussi dans notre façon d’entreprendre. Car aujourd’hui, il faut beaucoup de créativité pour entreprendre et se réinventer tous les jours. »

« C’est donc une grande fierté que la créativité de Théus soit reconnue et permette de contribuer au rayonnement de notre territoire », insiste Sophie Kirnidis dont la société a été labellisée EPV (Entreprise du patrimoine vivant) depuis presque deux ans maintenant.

Le prix du courage/ Crédit : DR/CPME84

Le Prix du Courage est ensuite allé à Tony Mathis de la société Ruckfield.
« Je n’étais pas trop au courant que nous étions inscrits, reconnaît en toute franchise le DGA de la marque de prêt-à-porter conçu autour de l’ancien rugbyman international Sébastien Chabal. Ce sont mes équipes qui m’ont inscrit. Merci à elles. Nous étions 5 personnes il y 5 ans, aujourd’hui nous sommes 60. Nous n’avons pas de problème pour embaucher parce nous essayons d’être une entreprise hyper bienveillante avec nos salariés. Ruckfield, c’est 1000 points de vente, 10 millions de marques, 30 boutiques ainsi qu’une grosse partie de notre activité en e-commerce qui représente près 50% de notre chiffre d’affaires. »

Le prix de la bienveillance. Crédit : DR/CPME 84

Le palmarès s’est poursuivi avec l’attribution du Prix de la Bienveillance à Catherine Esquer du réseau de praticiens en orientation Avenir Factory basé à Sorgues.
« Nous accueillons les jeunes et nous les accompagnons de la quatrième jusqu’au post-bac sur leur chemin de l’orientation, précise Catherine Esquer. Du coup, pour les familles, on leur apporte du souffle. Nous sommes huit sur la France entière et nous accueillons des élèves en présentiel et en distanciel depuis le monde entier. Nous avons des clients à Singapour, en Allemagne, d’un peu partout. »

Le prix de la solidarité. Crédit DR/CPME84

Enfin, le Prix de la Solidarité a été décerné à Jantien Rault et Antoine Stamati, de la société avignonnaise POWERiti.
« Là-aussi, cette candidature n’est pas à l’initiative du chef d’entreprise, ce sont les salariés qui en sont à l’initiative », tient à souligner Bernard Vergier, le président de la CPME.
« Effectivement, comme le dirigeant de Ruckfield le disait auparavant ne nous attendions vraiment pas à être là, confesse Jantien Rault qui poursuit : « nous sommes une très jeune entreprise qui a 4 ans et demi d’existence. Nous intervenons dans le domaine de l’informatique en accompagnant les professionnels dans la gestion de leur parc informatique. Nous sommes 12 personnes aujourd’hui et nous avons une croissance assez dynamique depuis 24 mois maintenant.
Le fondateur de POWERiti souligne également l’événement de la CPME « cela fait vraiment chaud au cœur de voir qu’il y a une forme de célébration pour toute la dynamique qu’on peut engager lorsque l’on est entrepreneur. »

Le prix coup de coeur. Crédit : DR/CPME84

Bonus de cette soirée, le jury de la CPME de Vaucluse a également attribué un Prix Coup de Cœur à Marion Roubaud et Jérémy Nedjar de L-XPLOIT.
« C’est vraiment un honneur pour une entreprise de cybersécurité offensive comme la nôtre remercie Marion Roubaud. Cette sécurité offensive, souvent associée à l’inconnu, la peur, les attaques, les menaces… Nous avons décidé de l’aborder d’une manière un peu plus humaine. De le simplifier un maximum, en accompagnant de manière pédagogique les entreprises dans ce monde numérique très complexe. »

De son côté, Jérémy Nedjar insiste sur « les valeurs que porte la CPME : c’est-à-dire la proximité et le partage. Quand on a besoin de Bernard Vergier ou d’Alain Gargani, ils sont toujours disponibles. C’est pour cela que nous participerons à la deuxième édition de Made in PME. »
Le dirigeant de L-XPLOIT poursuit « les gens qui font notre travail, en général, ce sont des très, très grandes entreprises. Mais cele ne sert à rien d’aller voir des très gros à Paris, alors qu’il y a des pépites ici. La réalité, c’est que chez nous, dans le Sud, on a des bons. »

« Ce coup de cœur s’appelle Bernard Vergier. »

Alain Gargani, président de la CPME Sud

En finale régionale
Les 6 lauréats vauclusiens participeront à la grande finale régionale de la CPME Sud. A l’exception cependant du Prix Coup de cœur, qui n’est pas représenté en région.
L’ensemble des candidats se retrouveront donc le 20 novembre prochain lors d’une grande soirée organisée au Mucem à Marseille.
L’an dernier, la délégation vauclusienne s’était particulièrement distinguée avec 2 prix lors de la finale qui s’était déroulée au centre des congrès de Gréoux-les-Bains.

Hommage appuyé du président régional
Pour clôturer cette 6e édition vauclusienne, Alain Gargani a tenu à rendre hommage au président de sa section locale : « j’ai un vrai coup de cœur depuis plusieurs années. Depuis que j’ai rencontré une personnalité hors norme. Quelqu’un qui, toute sa vie durant, combat pour l’entrepreneuriat. Qui, toute sa vie durant, a parlé à l’oreille des préfets. Avec bienveillance et surtout, pour défendre l’intérêt des TPE-PME. Ce coup de cœur s’appelle Bernard Vergier. »


Nouveaux succès pour les Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME84

Appelant à davantage de stabilité et de simplification, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) de Vaucluse profite de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée pour demander à ce que l’on encourage ceux qui font tourner l’économie. Avec en point de mire, les prochaines élections municipales où la confédération patronal présidée par Bernard Vergier entend bien porter la voix des entrepreneurs vauclusiens dans les principales villes du département.

« Nous traversons une période difficile et incertaine, observe avec inquiétude Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse. Notre économie est particulièrement en souffrance et paye aujourd’hui les conséquences de plusieurs années de tumulte. L’instabilité politique qui s’installe vient accentuer ces épreuves. »
Pour le président de la première organisation patronale du département et ses 900 adhérents directs, la priorité est de « retrouver rapidement de la stabilité et de la visibilité pour que nos entreprises puissent faire face à l’inquiétude grandissante de nos chefs d’entreprise, à des carnets de commande en baisse, aux investissements suspendus, aux défaillances d’entreprise en hausse ainsi qu’au dérapage incontrôlé des finances publiques. »
Un constat sans appel pour celui qui veut redonner envie aux Français de travailler plus : « il nous faut encore plus de productivité, il est impératif que nous encouragions ceux qui font tourner notre économie. »

Urgence à traiter de nombreux dossiers
Pour cela, la CPME 84 estime que les sujets à traiter sont nombreux : loi de finance prévoyant une fiscalité pour les entreprises stable et compétitive, politique durable d’aide à l’apprentissage, aide à l’embauche incitative pour les entreprises, éclaircissement pérenne du dispositif ‘Ma prime renov’ pour le secteur du bâtiment, stabilité dans les modalités de la certification Qualiopi (9 versions en 3 ans) dans le cadre de la formation professionnelle, cohérence de la réforme des règlementations thermiques très contraignantes pour les petits propriétaires, amélioration rapide du guichet unique piloté par l’INPI, véritable réforme de l’assurance chômage et une incitation plus forte à la reprise d’activité afin de lutter contre le chômage de complaisance, simplification administrative et fiscale…

Nos décideurs politiques ont donc du pain sur la planche, car pour la Confédération des petites et moyennes entreprises, les dossiers urgents ne manquent pas. « Nos PME sont de véritables moteurs de croissance et d’emploi, ne n’oublions pas », insiste Bernard Vergier.

Petit-déjeuner sur la réforme de la facture électronique
Chaque année, la CPME 84 propose près de 70 rendez-vous à ses adhérents. Dans ce cadre, la Confédération vauclusienne organise un nouveau petit-déjeuner sur le thème : ‘La réforme de la facture électronique : une opportunité de compétitivité pour les entreprises’.
Une matinée sur les nouvelles modalités de la facture électronique qui doivent être en mise en place pour septembre 2026 animée par Valérie Schneider, directrice commerciale régionale – SG SMC Avignon, Laure Ousset, responsable du marché des professionnels – SG SMC Avignon, Vanessa Bisson, chef de marché au sein de la direction des marchés – SG et Roxane Guétal, directrice territoriale et expert-comptable chez Rydge Conseil (ex KPMG).
‘La réforme de la facture électronique : une opportunité de compétitivité pour les entreprises’. Jeudi 9 ocotbre. De 8h30 à 10h30. Mercure Avignon-TGV. 2, rue Mère Térésa. Avignon. Inscription et renseignement : 04 90 14 90 90 ou contact@cpme84.org

Les CPME 84 entend faire entendre la voix des entrepreneurs lors des élections
Municipales, présidentielle, législatives, départementales, les élections vont se multiplier à partir de l’année prochaine. Dans cette optique, la CPME de Vaucluse entend plus que jamais porter la voix des entrepreneurs locaux, notamment celles de 8 000 entreprises vauclusiennes qu’elle fédère avec ses branches professionnelles) lors de ces différents scrutins. A commencer par celui des municipales de mars 2026 qui entrainera ensuite la mise en place des conseils communautaires « si importants pour le développement économique local ».

« Indépendamment de leurs sensibilités politiques, nos futurs élus doivent comprendre qu’il est impératif de positionner durablement les entreprises, en particulier nos TPE et PME, qui représentent dans notre département 99% des entreprises, ainsi que l’ensemble de notre économie au cœur des décisions. »

« Je voudrais qu’Avignon redevienne une vraie locomotive économique. »

Bernard Vergier, président de la CPME 84

L’occasion pour Bernard Vergier ‘d’égratigner’ le bilan de l’actuelle municipalité : « Notre chef-lieu doit retrouver un développement positif et s’attacher aux problématiques structurelles de propreté, de circulation et stationnement, de sécurité et d’attractivité des commerces. Je voudrais qu’Avignon redevienne une vraie locomotive économique afin de tirer tout le Vaucluse qui figure parmi les départements les plus pauvres de France. »

« Il faut nous écouter car nous sommes proches du terrain, poursuit le président de la CPME 84. Ce que nous voulons c’est le bon sens et la raison. Les élus doivent impérativement tenir compte des problématiques en tout genre de nos entrepreneurs sur le terrain. Car sans entreprises privées, pas de recettes fiscales, pas de création de richesses, pas d’investissement, pas de redistribution ni d’aides sociales et enfin pas de financement des infrastructures publiques. »

Habiter à Villeneuve mais voter à Avignon ?
Afin de peser encore davantage sur le prochain scrutin des municipales, la CPME 84 veut inciter les chefs d’entreprise et commerçants locaux à s’inscrire sur les listes électorales de la commune où se trouvent leur entreprise ou leur commerce. « On peut très bien habiter à Villeneuve-lès-Avignon ou Les Angles et voter sur Avignon », explique Bernard Vergier.
« Pour cela, il faut avoir au moins 2 ans d’ancienneté en temps que dirigeant ainsi qu’avoir son commerce installé dans la commune depuis 2 ans », complète Olivier Pieri, secrétaire général de la CPME 84 en s’appuyant sur l’article L11 du code électoral.

« La solution c’est la LEO. »

Une allusion directe à la LEO (Liaison Est-Ouest), le contournement par le Sud de l’agglomération avignonnaise pour lequel la CPME de Vaucluse s’est particulièrement mobilisée : « Encore une fois, les tranches 2 et 3 de la Liaison Est-Ouest doivent être une priorité car il y a un vrai problème de pollution sur la rocade et ses habitants. C’est alarmant en termes de santé publique ! Il faut prendre des décisions. Mais vouloir faire passer les transporteurs par Noves ou à Orange comme c’est envisagé par certain, c’est déplacer le problème. Ne tuons pas cette profession. La solution c’est la LEO car en termes d’infrastructures nous avons 50 ans de retard. »
L’occasion pour Bernard Vergier d’appuyer ensuite sur les difficultés de déplacement et de mobilité dans l’agglomération de la cité des papes : « le plan de circulation au sein de la ville d’Avignon doit être revu et des solutions de stationnement efficaces mises en place pour sauver le commerce de proximité. »

Un constat partagé par Marie-Pierre Ghirardini, administratrice de la CPME 84 et directrice de l’Hôtel d’Europe depuis 2013 : « il y a ce problème de circulation. Il y a une vingtaine de restaurants du centre-ville en redressement alors que sur Villeneuve-lès-Avignon et Les Angles il y a plein de petits restaurants qui ont été créés et qui sont remplis. Les gens ne viennent plus car les gens car ils sont angoissés à l’idée d’y venir stationner. Ils ont peur de louper leur rendez-vous. L’intra-muros est vraiment pénalisé. C’est la même chose pour les artisans qui interviennent auprès des professionnels ou des particuliers, ils reçoivent une myriade de PV. »

Nouvelle édition des trophées des entrepreneurs positifs
La CPME 84 organise, en partenariat avec la CPME SUD, la sixième édition des trophées des entrepreneurs positifs. L’évènement se déroulera jeudi 2 octobre prochain à partir de 18h à la Factory Avignon au Pontet. Cette année, 39 dossiers de candidature ont été reçus afin de concourir dans les différentes catégories (Courage, Persévérance, Eco-responsabilité, Créativité, Solidarité et Bienveillance) afin de succéder aux précédents lauréats départementaux de l’édition 2024. Des lauréats qui s’étaient ensuite particulièrement distingués lors de la finale régionale à Gréoux-les-Bains en plaçant deux entreprises vauclusiennes parmi les six vainqueurs régionaux. Cette année, c’est à Marseille que la grande finale de la Région Sud se tiendra le 20 novembre prochain à Marseille.
Trophée des entrepreneurs positifs 2025. Jeudi 2 octobre. 18h. Factory Avignon. 107, allée de Virée Abeille. Le Pontet. Rencontre limitée aux 180 premières inscriptions sur contact@cpme84.org

« Aujourd’hui, je vois des décisions allant souvent à l’encontre de notre vie quotidienne d’artisans-commerçants. »

Denis Duchêne, vice-président de la CPME 84

De son côté, Denis Duchêne, propriétaire de l’Hostellerie du château des fines roches et vice-président de la CPME 84 regrette pour sa part « une relation entre les politiques et les syndicats représentatifs comme le nôtre qui n’existe pas alors que nous devrions pouvoir travailler ensemble. Aujourd’hui, je vois des décisions qui sont prises allant souvent à l’encontre de notre vie quotidienne d’artisans-commerçants. J’espère vraiment que cela s’améliorera. Pour cela, il faut une évolution à Avignon mais aussi autour, notamment le Grand Avignon. »
« Ce qui nous intéresse c’est l’économie vauclusienne, et son cœur c’est Avignon », martèle Bernard Vergier.

Dans cet optique, la CPME entend jouer pleinement son rôle d’aiguillon auprès des futurs maires de Vaucluse. La Confédération a ainsi déjà rencontré 3 candidats déclarés sur Avignon pour évoquer leur projet. Ensuite, comme en 2020, la CPME rassemblera en février prochain les principaux candidats des 12 plus grandes villes de Vaucluse pour les soumettre à un questionnaire économique et social afin de se déterminer sur leur programme.
En attendant, malgré « le contexte compliqué, les chefs d’entreprise de notre organisation se démènent pour garder le cap, continuer à innover, investir et recruter » insiste Bernard Vergier.

Laurent Garcia

Formation juridique avec le cabinet Barthélémy
La CPME 84 propose une formation juridique animée par Maître Hélène Quilichini, avocate associée spécialisée en droit social au cabinet Barthélémy Avocats. Ce rendez-vous aura pour thème : ‘Accident du travail, maladies professionnelles : reconnaissance et obligations du chef d’entreprise’.
L’occasion d’aborder des questions comme ‘Que recouvrent les notions d’accident du travail, d’accident de trajet, de maladie professionnelle ?’, ‘Quelles sont les obligations à la charge de l’employeur, du salarié ?’, ‘Quels sont les moyens de contestations possibles ?’, ‘Quelles sont les conséquences directes et indirectes de la reconnaissance du caractère professionnel d’un accident ou d’une maladie pour l’employeur ?’ ou bien encore ‘Quelles sont les conséquences de la réalisation du risque professionnel ?’.
Formation juridique. Mardi 30 septembre. De 8h30 à 12h. Novotel Avignon-Nord. 135, avenue Louis Pasteur. Sorgues. Inscription et renseignement : 04 90 14 90 90 ou contact@cpme84.org


Nouveaux succès pour les Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME84

La CPME de Vaucluse vient de solliciter le cabinet du ministère des transports afin de faire le point sur la poursuite du chantier de la LEO. A cette occasion, le ministère a annoncé que le ministre devrait prochainement mettre « tout le monde autour de la table » afin d’évoquer la tranche 2 et de finir ce qui a été lancé car il s’agit de la « crédibilité de la parole publique ».

Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse, vient de s’entretenir avec le ministère des transports afin de faire part de la volonté des entrepreneurs locaux de voir le dossier de la réalisation de la LEO (Liaison Est- Ouest) aboutir. Ce contournement routier par le Sud de 13km de l’agglomération d’Avignon prévoit de relier le rond-point des Amandiers (à côté du centre commercial de Cap-Sud à Avignon) à celui de Grand Angle (à proximité du centre commercial Leclerc aux Angles).

1 seule tranche réalisée sur les 3 sections prévues
En tout, ce projet prévoit la réalisation de 3 tranches pour être mené à son terme. A ce jour, seule a été réalisée la 1re tranche : entre l’échangeur Courtine-Nord et l’échangeur de Rognonas. D’une longueur de 3,8km, en 2×2 voies avec un pont sur la Durance, elle a été mise en service en 2010 pour un montant de 136M€. Elle permet de relier la gare TGV de la cité des papes au Nord des Bouches-du-Rhône.
La tranche 2 (la plus avancée, ou plutôt la moins en retard puisque le début du chantier avait été annoncé en… 2023) prévoit 5,8km en 2×1 voies (éventuellement passés en 2×2 voies ultérieurement) de Rognonas aux Amandiers avec un viaduc sur la Durance de 800 mètres. Depuis, la Ville d’Avignon et le Grand Avignon ont sollicité l’État afin d’obtenir une reconfiguration du tracé de cette portion N°2.
Enfin, la tranche 3 prévoit le franchissement du Rhône (3,7km à 2×2 voies) avec un viaduc sur le Rhône entre l’actuel viaduc TGV et le pont ferroviaire Eiffel.

« On arrive à saturation. »

Bernard Vergier, président de la CPME de Vaucluse

Le tracé de la LEO et ses 3 tranches. DR

« On arrive à saturation, s’exaspère Bernard Vergier. A tel point, que les entrepreneurs ou les artisans ne veulent plus venir travailler sur Avignon, encore moins dans son centre-ville. Et quand ils l’acceptent, c’est à des tarifs prohibitifs pour compenser le temps qu’ils passent dans les bouchons. Au-delà de ça, c’est l’ensemble de la population qui souffre de la pollution. La richesse de ce territoire est également en train de partir aux alentours vers Aix, Montpellier, Nîmes ou Marseille. Côté emploi, on a aussi énormément de mal à recruter. Les gens ne veulent pas passer leur vie dans les embouteillages. »

Le pont de Rognonas sur-utilisé ?
« Le ministère a fait le point sur les problématiques de circulation qui se sont fait jour autour d’Avignon depuis les aménagements qui ont été décidé, a expliqué le cabinet du ministre des transports lors d’une visioconférence organisée sur le sujet avec la CPME 84. En effet, il semblerait que nous observions de nouveaux phénomènes de congestion routière. »
Ainsi, un report des flux intra-Avignon liés au plan Faubourgs aurait entraîné une forme de modification de la circulation avec des mouvements qui n’existaient pas jusqu’à présent. Et contre toute attente, ces points de congestion deviennent récurrents et ne concernent pas que les jours de circulation des poids lourds.
A cela s’ajoute certaines ‘difficultés’ liées au pont de Rognonas. A l’image du pont de l’Europe (entre Avignon et Les Angles), qui est en limite haute de sa capacité d’accueil du trafic et qui a nécessité d’être consolidé en 2013 et 2014, l’ouvrage suspendu construit en 1950 entre Avignon et Rognonas n’est plus forcément adapté au volume de circulation qu’il accueille. Tôt ou tard, il semblerait que des décisions de limitation de son usage devront être prises.

Faire aboutir la LEO : une question de crédibilité de la parole publique
« Il faut trouver une issue commune pour sortir de cette situation d’embouteillage permanent », insiste-t-on du côté du ministère. Dans cette optique, Philippe Tabarot, ministre des Transports, devrait ainsi prochainement se déplacer dans le secteur « afin de remettre autour de la table l’ensemble des élus concernés » – dont les 2 départements – « ainsi que de missionner le préfet de région, pour regarder comment est-ce qu’on peut revoir le modèle pour faire aboutir la LEO », précisent les services du ministère.
Pour ce dernier, l’objectif est donc clair : bâtir un nouveau scénario pour sortir de l’impasse actuelle tout en finalisant l’infrastructure telle qu’elle a été définie pour la tranche 2. Le tout en prenant en compte les contraintes budgétaires présentes et que les crédits alloués à l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit) de France ont été amputé de près d’un milliard d’euros cette année, soit un quart de son budget.

Rattraper le sous-équipement chronique du bassin de vie d’Avignon
Pour autant, il ne faut pas oublier que la réalisation de cette infrastructure initiée depuis près de 40 ans n’est que le rattrapage du sous-équipement chronique du bassin de vie d’Avignon depuis plus d’un demi-siècle avec la mise en service du pont de l’Europe il y a 50 ans tout juste. Ce dernier étant le seul ouvrage 2×2 voies gratuits entre la région Paca et l’Occitanie.
Aujourd’hui, les ouvrages d’art de la cité des papes (principalement le pont de l’Europe et dans une moindre mesure ceux d’Aramon et de Roquemaure) constituent le cordon ombilical entre l’A7 et l’A9. De nombreux chauffeurs de poids lourds l’ont d’ailleurs bien compris en empruntant ce raccourci gratuit pour rallier l’Espagne et l’Italie puis le Nord de l’Europe via le sillon rhodanien.

Un seul franchissement de la Durance a été réalisé à ce jour sur les 3 prévus (un autre sur la Durance et un sur le Rhône). Crédit : Laurent Garcia l’Echo du mardi.

Infrastructure vitale pour le bassin de vie (tout particulièrement le franchissement du Rhône qui donnerait tout son sens à la notion Est-Ouest), le LEO souffre d’un trop grand éclatement des territoires concernés par sa mise en œuvre. Son tracé s’étend sur 3 départements et 2 régions dont l’alignement financier des planètes n’est jamais synchrone repoussant sans cesse la réalisation de cette voie de contournement d’Avignon, une agglomération si étendue qu’elle a les besoins d’une métropole en matière de mobilité.
« Certes, la LEO ce n’est pas la solution à tout. Néanmoins, cela doit permettre de faciliter les choses. En termes de crédibilité de la parole publique, il faut au moins être capable de finir les projets qui ont été entamé », indique les services du ministère qui planchent également sur l’éventuelle création d’un échangeur autoroutier au Sud de la Durance, vers Cabannes, pour décharger la zone.


Nouveaux succès pour les Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME84

Très attaché à la délégation vauclusienne, Alain Gargani, le président de la CPME Sud (Confédération des petites et moyennes entreprises) a, une nouvelle fois, fait le déplacement en Avignon pour assister à l’assemblée générale 2025 de la CPME 84. L’occasion pour ce dernier d’adresser un vibrant hommage à la section départementale présidée par Bernard Vergier.

« Ces derniers mois j’ai eu un parcours passionnant, rappelle Alain Gargani  président de la CPME Sud. J’ai été candidat à la présidence de la CPME nationale. Cela m’a permis de rencontrer les fédérations et de surtout porter la voix des territoires à Paris. L’accueil a été enthousiasmant pour notre organisation puisque que la CPME c’est avant tout le travail qui est fait dans les territoires. C’est également le travail des mandataires qui défendent tous les jours les TPE et PME. J’ai donc été très fier de porter ces couleurs ainsi que notre projet. »

« Les TPE-PME sont en danger. »

Alain Gargani, président de la CPME Sud

« Lors de cette campagne à travers toute la France, j’ai rencontré des chefs d’entreprise engagés. Et bien je vais vous dire : les TPE-PME sont en danger et cela quel que soit la filière, insiste-t-il en d’adressant tout particulièrement à Sabine Roussely, la secrétaire générale de la préfecture de Vaucluse en poste depuis 2023 qui représentait les services de l’Etat durant cette AG qui s’est déroulée au Pathé Cap-Sud à Avignon. Nous sommes en danger car trop de normes, trop de taxes, trop d’incertitudes. Près de 100 000 entreprises ont déposé le bilan dans l’année qui vient de s’écouler. Nous sommes encore en train de rembourser le PGE jusqu’à l’année prochaine donc toute taxe supplémentaires sera difficile à absorber. Nous sommes également en danger car nous avons aussi du mal à trouver des collaborateurs. A cela s’ajoutent les ‘tsunamis’ que nous avons pris en pleine face : le prix de l’électricité, la Covid, l’augmentation du coût des matières premières… Tout cela a fait que notre économie a été fragilisée. Donc, de grâce, préservez-nous, aidez-nous, continuez à nous soutenir. C’est ce message qu’il faut faire remonter au niveau national. Nous comptons sur vous pour cela. »

« Chaque entreprise vauclusienne en difficulté a pu compter sur le soutien des services de l’Etat. »

Sabine Roussely, secrétaire générale de la préfecture de Vaucluse

Après avoir rappelé le déploiement en Vaucluse des différents dispositifs d’aides aux entreprises de l’Etat, Sabine Roussely a assuré qu’elle avait « bien entendu les inquiétudes qui sont multiples et votre impatience quant à la simplification des procédures et des normes. Elles seront remontées au ministre chargé de l’économie. Pour autant, et au-delà des difficultés qui sont les nôtres aujourd’hui, je souhaite insister sur les actions menées par les services de l’Etat aux côtés des PME. Ainsi, chaque entreprise vauclusienne en difficulté a pu, au cours des crises passées, compter sur le soutien des services de l’Etat. Un soutien qui est toujours opérationnel aujourd’hui et qui s’est structuré autour d’un réseau de services désormais bien installé : le Codefi (Comité départemental des entreprises en difficulté). Ce réseau apporte une écoute, un conseil et, le cas échéant, une solution financière collégiale et pluridisciplinaire. »

Alain Gargani et Bernard Vergier

Défendre les TPE et les PME au quotidien
Reprenant le fil de cette assemblée générale ayant réuni plus de 300 participants, Alain Gargani a tenu à rappeler que « la CPME, c’est l’organisation qui défend les TPE, les PME et les fédérations au quotidien. Une confédération qui porte votre voix comme le fait Bernard Vergier en Vaucluse depuis des années. Avec ses 1 000 adhérents, il a construit une CPME hors-normes, la meilleure de France. Ici, vous avez su développer la solidité d’un réseau devenu la première organisation patronale de ce territoire. Ensemble, vous êtes encore plus fort et ceux qui aujourd’hui connaissent des difficultés savent qu’ils ne sont pas seuls car ils sont accompagnés par la grande famille de la CPME 84. »
Même louange de la part de la Secrétaire générale de la préfecture : « cette capacité à fédérer fait de la CPME un acteur majeur et incontournable de la vie économique locale tant pour les entreprises que pour les partenaires institutionnels comme la préfecture. »

« La colère qui monte aujourd’hui dans le monde entrepreneurial risque d’exploser. »

Bernard Vergier, président de la CPME 84

De son côté, après avoir adressé ses félicitations à Amir Reza-Tofighi, le nouveau président de la CPME Nationale élu le 21 janvier dernier, Bernard Vergier a profité de cette AG pour afficher ses inquiétudes : « l’excuse du mauvais budget 2025 en raison du contexte politique instable, ne pourra servir en 2026. Sans quoi, la colère qui monte aujourd’hui dans le monde entrepreneurial risque d’exploser. Quant à ceux qui mettent en avant le fait que, dans le budget 2025, seules les grandes entreprises sont mises à contribution, ils se trompent. L’abaissement des seuils permettant de bénéficier d’allégements de charges se traduira par une augmentation du coût du travail, pour les grandes comme pour les petites entreprises. L’augmentation du plafond de versement mobilité concernera avant tout les PME. Le régime fiscal des micro-entrepreneurs doit être rapidement clarifié et durablement Les futurs créateurs d’entreprise individuelle doivent pouvoir sereinement se projeter dans leur modèle économique à la fiscalité adaptée, sans pour autant créer de distorsion de concurrence avec les entreprises de droit commun. Et cela, sans compter les conséquences des mesures sur le logement, l’aviation ou l’automobile, qui toucheront les petites entreprises qui, elles aussi, ont besoin de se déplacer et de se loger. C’est donc les bras croisés que la CPME a applaudi l’adoption du budget 2025…tout en souhaitant que l’on passe, dès maintenant, à l’étape suivante, celle de la simplification. »

« Il est grand temps de réagir ! »

« Sur le fond, poursuit Bernard Vergier, nous pouvons constater que notre économie nationale, nos créations de valeurs et d’emploi sont pris en otage, depuis près d’un an, par une classe politique (pour certains de ses élus irresponsables) beaucoup plus préoccupée par ses enjeux ‘politiciens’ que par l’intérêt collectif de notre pays. Il est grand temps de réagir ! Si nous demeurons les seuls au monde à penser que c’est en augmentant les taxes et les impôts qu’on va relancer notre économie, alors nous allons droit dans le mur. Et en klaxonnant ! Il est absolument nécessaire de diminuer la pression fiscale sur les entreprises pour leur permettre d’investir et de recruter. Depuis maintenant plusieurs semaines, la CPME alerte, en vain, sur les inquiétudes mais également sur l’exaspération grandissante de ces chefs d’entreprise de TPE-PME qui se battent au quotidien pour faire vivre et développer leur entreprise en France. C’est maintenant aux dirigeants de grandes entreprises de se faire entendre. Combien faudra-t-il de délocalisations, de disparitions d’entreprises et de chômeurs supplémentaires pour qu’on comprenne que l’alerte du monde patronal est sérieuse ? »

La dure vie d’entrepreneur
Problèmes de recrutement liés notamment au niveau de qualification insuffisant localement, difficultés des filières et tout particulièrement l’ensemble de la filière du BTP ainsi que toute sa chaine de valeur (agence immobilière, architecte, notaire, banque, artisans, distributeurs de matériaux, et bien d’autres…), baisse des aides à l’apprentissage… le président de la CPME 84 s’inquiète également pour l’entrepreneuriat individuel.
« Trop de personnes se lance dans l’entrepreneuriat sans modèle économique réel, il existe une vraie précarité entrepreneuriale. Ce public-là devient des invisibles. Oui à l’entrepreneuriat mais pas dans n’importe quelles conditions et sans créer de distorsion économique. » Pour rappel, une enquête de conjoncture de la CPME nationale de début d’année a établi que les trois quarts des chefs d’entreprise de TPE-PME disent percevoir une rémunération mensuelle moyenne inférieure à 4 000€.
« Un dirigeant sur cinq ne gagne même moins un SMIC. Ce n’est pas acceptable », insiste Bernard Vergier.

Les prochains rendez-vous de la CPME 84
‘La responsabilité pénale du chef d’entreprise en matière de santé et de sécurité’. Formation Juridique avec le cabinet d’avocats Barthélémy. Jeudi 3 avril. De 8h30 à 12h. Au Mercure Avignon TGV. 2, rue Mère Térésa. Avignon.
Atelier pôle Femmes. Mardi 8 avril. De 11h à 14h. ‘Comment construire sa stratégie de prospections ?’. Campus privé. Le Pontet.
Visite de la centrale de la centrale nucléaire EDF du Tricastin. Jeudi 10 Avril. De 9h à 12h30. Espace d’information du public Odysselec. Chemin des agriculteurs. Saint-Paul Trois-Châteaux.
Café des Entrepreneurs. Jeudi 24 Avril. De 8h30 à 10h30. La Fabrica du Festival d’Avignon. 11 rue Paul Achard. Avignon.
Formation initiale au brevet SST (Sauveteur Secouriste du Travail). Avec la Croix-rouge française. Mardi 29 avril et mardi 6 mai 2025. De 9h à 17h. A la Croix-Rouge Française. 20 boulevard Henry Dunant. Avignon.
Rencontre pôle Jeunes. Visite du centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet. Vendredi 16 mai. De 8h45 à 12h.
Inscription contact : contact@cpme84.org ou 04 90 14 90 90. www.cpme84.com

Renforcer nos filières
Pour autant, ce dernier entend souligner aussi les atouts économiques du Vaucluse. « Nous devons continuer à renforcer nos filières fortes comme l’agroalimentaire, l’agriculture-viticulture, notre industrie métallurgique, la logistique et les services. Nous devons maintenir l’accompagnement des activités de niche et les filières en croissance comme l’industrie créative et culturelle notamment. Nous devons également continuer à favoriser l’implantation foncière des grosses PME et des ETI (entreprise de taille intermédiaire). »

Outre la cinquantaine d’événements (visites d’entreprises, petits déjeuner d’information, formations, café entrepreneurs, Speed dating business, Pitch party, rencontre du pôle Jeunes et du pôle Femmes…) le président de la CPME 84 a tenu à mettre en avant la réussite de la première édition du salon de la CPME Sud qui s’est tenue en avril dernier au parc Chanot à Marseille et qui reviendra en 2026.
Autre motif de satisfaction : le coup double des entrepreneurs vauclusiens aux trophées régionaux 2024 des entrepreneurs positifs de la CPME Sud avec les mises à l’honneur de Juliette Durand (du Moulin Vallis Clausa à Fontaine de Vaucluse), qui a remporté le prix régional de la persévérance et Hervé Djaouane (de la société avignonnaise Simon), lauréat du prix du public.
Enfin, la CPME 84 s’est encore tout récemment distinguée en remportant le trophée national ‘Coup de cœur des unions territoriales’ décerné par le vote de l’ensemble des CPME des territoires de France.
« Cela montre, grâce à un travail collectif sans relâche, le dynamisme de notre CPME 84 », se félicite le président de la confédération vauclusienne.

« 2025 sera certainement une année encore plus compliquée. »

Pour conclure, Bernard Vergier rappelle que « 2024 n’a pas été une année facile » mais annonce que « 2025 sera certainement une année encore plus compliquée ».
« La CPME est toutefois là pour accompagner les entrepreneurs en cas de difficultés et les orienter vers d’autres structures comme les Centres d’information sur la difficulté des entreprises (CIP), les Pôles de Prévention, le dispositif APESA (Aide aux chefs d’entreprise en difficultés psychologiques), l’Association CAIRE 84 (aide aux dirigeants atteints de cancer) ainsi que l’association 60 000 rebonds pour l’accompagnement des entrepreneurs post-liquidation. La CPME est là, bien présente pour ces entreprises qu’elles aillent bien ou moins bien. »

Laurent Garcia

L’AG en bref
L’assemblée générale de la CPME 84 a permis Hervé Belmontet, secrétaire, de présenter et de faire voter le rapport d’activité 2024. Dans le même temps, le trésorier Marc Telliez a procédé l’approbation des comptes 2024 ainsi qu’au vote du budget prévisionnel 2025.
Par ailleurs, cette AG a aussi permis de renouveler le conseil d’administration. A cette occasion, Michel de Saint Auban, Philippe Parc, Jérémy Piallat, Fabien Ledoux et Valérie Guillemot (nouvelle entrante) ont été élus dans la catégorie Services.  Philippe Catinaud (représentant la Fédération du BTP 84) et Juliette Durand (nouvelle entrante) ont été élus dans la catégorie Industrie. Enfin, Marie-Pierre Ghirardini ainsi qu’une représentante de la FCE 84 ont été élues dans la catégorie Commerce.


Nouveaux succès pour les Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME84

Après avoir organisé les trophées départementaux des entrepreneurs positifs en octobre dernier. Après avoir placé deux entreprises vauclusiennes parmi les 8 lauréats régionaux de la de la grande finale de la 5e édition des Trophées régionaux des entrepreneurs positifs 2024 de la CPME Sud qui vient de se tenir au centre des congrès de Gréoux-les-Bains. La CPME de Vaucluse vient de remporter le trophée ‘Coup de Cœur Unions Territoriales’ de la CPME Nationale.

Cette distinction a été remise à l’occasion de la convention annuelle des permanents de la Confédération présidée par François Asselin qui s’est tenu fin novembre à Paris. C’est d’ailleurs ce dernier qui a remis en main-propre ce trophée à Olivier Pieri, le secrétaire général de la CPME 84.

Reconnaissance des autres territoires
Durant cette convention nationale, 5 prix ont été remis : 4 décerné par un jury et 1, le coup de cœur, attribué par l’ensemble du réseau des 112 unions territoriales de la Confédération des petites et moyennes entreprises. C’est donc les autres territoires qui ont voté pour le Vaucluse.

« Un très grand merci aux autres départements et régions qui ont voté pour notre organisation », insiste la CPME 84. Présidée par Bernard Vergier, la CPME de Vaucluse regroupe près d’un millier d’adhérents directs. Première organisation patronale du département, la structure propose plus d’une cinquantaine d’événements pas an. Un dynamisme régulièrement mis en avant par Alain Gargani, président de la CPME Sud, actuellement en campagne afin de succéder à François Asselin qui ne se représente pas à la présidence nationale de la CPME.


Nouveaux succès pour les Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME84

Après les trophées départementaux, l’ensemble des lauréats de Provence-Alpes-Côte d’Azur viennent de se retrouver au centre des congrès de Gréoux-les-Bains pour la grande finale de la 5e édition des Trophées régionaux des entrepreneurs positifs 2024 de la CPME Sud.

Ils étaient 6 lauréats départementaux à être en lice pour devenir un des entrepreneurs positifs 2024 de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) Sud. Sur la ligne de départ face aux candidats des 5 autres départements de la région : Aurélie Panattoni, PDG de l’Ibis Styles Avignon sud (prix du courage), Vincent Chabbert, créateur de Tut Tut France à Avignon (prix de la créativité), Juliette Durand PDG du Moulin Vallis Clausa à Fontaine de Vaucluse (prix de la persévérance), Adrien Brusetti, président du U Express d’Althen-des-Paluds (prix de la solidarité), Hervé Djaouane, patron de Simon à Avignon (prix de la bienveillance) et L’Echo du Mardi (prix de l’éco-responsabilité).

« Vous êtes la richesse des territoires. »

Alain Gargani, président de la CPME Sud

« Avec toute cette énergie, ce talent qui va résonner tout au long de cette soirée, vous êtes, vous les chefs d’entreprise, la richesse des territoires », a tenu à rappeler Alain Gargani, président de la CPME Sud, en préambule de cette 5e édition des trophées des entrepreneurs positifs. Et devant plus de 350 personnes venues assister à cet soirée-événement, le président, qui est également en campagne pour briguer l’investiture nationale (voir en fin d’article), de se féliciter que ce modèle des trophées régionaux des entrepreneurs positifs essaime prochainement dans d’autres régions de France.

En tout, 8 entrepreneurs régionaux ont donc été distingués lors de cette 5e édition (voir encadré ci-dessous). Parmi eux, deux Vauclusiens sont à l’honneur : Juliette Durand, du Moulin Vallis Clausa à Fontaine de Vaucluse qui remporte de prix régional de la Persévérance et Hervé Djaouane, patron de Simon à Avignon vainqueur du prix du public.

Les lauréats des Trophées régionaux des entrepreneurs positifs 2024 de la CPME Sud
Prix Éco-responsabilité : Eden Ecosystem pour les Alpes-de-Haute-Provence
Prix Solidarité : Espoir au sommet pour les Hautes-Alpes
Prix Courage : Digilangues pour les Alpes-Maritimes
Prix Bienveillance : T’Cap21 pour les Bouches-du-Rhône
Prix Créativité : La Boite Immo pour le Var
Prix Persévérance : Vallis Clausa pour le Vaucluse
Prix du Jury : Green score capital pour le Var
Prix du Public : Simon pour le Vaucluse

« Un dirigeant d’entreprise, il faut qu’il ne recule devant rien. »

Bernard Vergier, président de la CPME 84

« C’est à Fontaine de Vaucluse, dans une ancienne papeterie qui a fermé dans les années 70, que s’est installé le Moulin à papier Vallis Clausa qui un groupement culturel et artisanal, explique Juliette Durand. Mon grand-père faisait partie des premiers actionnaires. Ensuite, c’est mon père qui a pris la présidence de la société pendant de nombreuses années et j’ai pris la suite il y a maintenant 4 ans. C’était un très, très gros challenge parce que l’entreprise était en grande difficulté depuis de nombreuses années. Sur un site avec de vieux bâtiments et des machines très anciennes. Cela a été un gros dépoussiérage, il a fallu essayer de faire des nouveaux produits, de développer des nouveaux papiers. »
« Un dirigeant d’entreprise, il faut qu’il ne recule devant rien, insiste Bernard Vergier, président de la CPME 84 lors de cette remise du prix de la persévérance à Vallis Clausa. Qu’il surmonte tous les obstacles, qu’il trouve toutes les solutions, qu’il se distingue, qu’il s’investisse, qu’il s’adapte, qu’il dialogue, qu’il partage… Le tout avec un esprit d’équipe. Et si cette personne tombe, il faut qu’elle se relève. C’est ça la persévérance ! Ce soir, nous célébrons celles et ceux qui, malgré les épreuves, n’ont jamais perdu cet enthousiasme, cette volonté de faire, de faire mieux, de faire plus et de faire autrement. »

Juliette Durand (2e en partant de la gauche) et sa collaboratrice (2e depuis la droite) reçoivent le prix de la Persévérance pour le Moulin Vallis Clausa. Dr

« Mon quotidien, c’est trouver des solutions en permanence. »

Juliette Durand, du Moulin Vallis Clausa

« Travailler avec des machines si anciennes, c’est un défi quotidien parce qu’il y a toujours des problèmes, confirme la lauréate vauclusienne qui fabrique du papier comme on le faisait au XVe siècle. Mon quotidien, c’est trouver des solutions en permanence. Et parmi les aspects qui sont très importants, il y a le fait de faire perdurer ce savoir-faire et de former en interne des salariés à de nouvelles compétences. »
Prochaine étape pour Vallis Clausa : l’ouverture au printemps de 2025 d’un village de santon Provençaux.

Venu remettre ce prix de la persévérance, notre confrère Frédéric Delmonte pour Les Nouvelles publications complète : « Persévérer, c’est une valeur qui me parle. Parce que quand on persévère, on lève des obstacles, on trouve des solutions pour avancer. Et généralement, les personnes qui persévèrent ont toujours des choses intéressantes à raconter aux journalistes ! »

Hervé Djaouane et une partie de l’équipe de Simon lors de la remise de pris du public 2024.

« Notre leitmotiv c’est de rendre service à nos clients. »

Hervé Djaouane, patron de la société Simon

Entreprise Simon : à l’insu de son plein grain
Déjà lauréate du prix de la Bienveillance, l’entreprise Simon a donc obtenu le prix du public.
« Nous sommes dans le secteur du bâtiment depuis 70 ans cette année, explique Hervé Djaouane, patron de la société avignonnaise Simon pour présenter son activité. Nous faisons de la plomberie, du chauffage, de la climatisation, de l’électricité… Nous intervenons dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, de l’air et on dépanne tout ce que l’’on peut dépanner. Notre leitmotiv c’est de rendre service à nos clients. »
« Le prix du public, cela fait vraiment plaisir », reconnaît Hervé Djaouane dont la société est implantée dans la zone d’activité de Courtine. Un entrepreneur inscrit à son insu par ses salariés à cette 5e édition des Trophées CPME-Sud.
« Merci à tous d’avoir voté pour nous, poursuit-il. Comme la première fois, ce nouveau prix c’est une véritable surprise. Ce sont mes collaborateurs et mon équipe, dont 7 compagnons, qui ont porté la candidature. »

« L’économie est en danger. »

Alain Gargani, président de la CPME Sud

Au-delà de cette soirée honorifique destinée à mettre en avant le dynamisme des entreprises de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Alain Gargani, actuellement en campagne afin de briguer la présidence nationale de la CPME, a tenu également à faire part de ses inquiétudes par rapport à la conjoncture actuelle.
« Je parcours depuis quelques mois la France afin de rencontrer les entrepreneurs de nos territoire, explique-t-il. L’économie est en danger. Quelle que soit la fédération, quelle que soit l’entreprise de France, TPE, PME, elle est en danger. Un danger chronique avec la Covid, le coût de l’électricité et de l’énergie, l’augmentation des matières premières, une fiscalité étouffante, une sur-transposition des normes… Partout, les entreprises souffrent. Et là, est-ce qu’on est en train de nous prévoir ? Cela va être encore pire. Une instabilité politique nationale, qui vient freiner le développement et l’engagement des entrepreneurs sur les territoires. Le tout avec une concurrence déloyale européenne, voire internationale. La compétitivité de nos industries s’effrite et nous sommes donc encore loin de la réindustrialisation. ».

« La CPME doit être un rempart pour nos entreprises. »

Porter une nouvelle vision plus offensive
« Aujourd’hui, j’ai envie de porter une nouvelle vision pour la CPME, poursuit le président-candidat. Le premier enjeu que l’on doit porter auprès de nos amis politiques, c’est de libérer l’économie. De nous laisser juste faire notre travail. Pendant 3 ans, plus de fiscalité supplémentaire, plus de normes supplémentaires. »
Et celui qui est aussi élu au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur et conseiller municipal à Marseille de marteler : « La CPME doit être un rempart pour nos entreprises, un rempart pour nos fédérations.  Et avec beaucoup plus de pugnacité, ce que je souhaite demain, c’est une CPME plus offensive, plus combative et qui ne lâche rien et qui porte les messages au plus près. Moi, je suis un combattant de l’économie car si on ne réagit pas, je l’annonce maintenant : 64 000 entreprises ont fermé mais cela sera le double en à l’horizon 2025.


Nouveaux succès pour les Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME84

Après le Château des Fines Roches à Châteauneuf-du-Pape l’an dernier, c’est au parc aquatique de Wave island à Monteux que la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) de Vaucluse a dévoilé le palmarès départemental de la 5e édition des trophées des entrepreneurs positifs.

Réuni devant plus de 200 invités, Bernard Vergier, président de la CPME 84, et les partenaires de la soirée représenté notamment par Laurent Flavin, responsable du développement commercial d’Allianz, Benjamin Darrioulat, agent au Pontet ainsi que Vincent Galiana, directeur marketing et communication du Groupe Ippolito ont donc présenté les lauréats retenus parmi la trentaine de finalistes vauclusiens.

Crédit : CPME 84-DR

Les lauréats 2024
Prix du courage : Aurélie Panattoni PDG de l’Ibis Styles Avignon sud.
Prix de la créativité : Vincent Chabbert créateur de Tut Tut France à Avignon.
Prix de la persévérance : Juliette Durand PDG du Moulin Vallis Clausa à Fontaine de Vaucluse.
Prix de la solidarité : Adrien Brusetti président du U Express d’Althen-des-Paluds.
Prix de la bienveillance : Hervé Djaouane patron de Simon à Avignon, dont ce sont les équipes qui l’ont inscrit à ces trophées 2024.
Prix de l’éco-responsabilité : L’Echo du Mardi, le plus ancien média de Vaucluse en activité a cessé d’être imprimé sur papier depuis 2021 pour se consacrer uniquement au numérique. Il s’agit du premier hebdomadaire d’annonces judiciaires et légales de France à avoir réalisé cette démarche. Prochaine étape : l’hébergement courant 2025 sur le 1er serveur éco-responsable qui va voir le jour à Avignon afin de publier la 1re annonce légale ‘verte’ de l’Hexagone.

L’ensemble des lauréats vauclusiens participera à la 5e édition régionale des Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME-Sud qui se déroulera le jeudi 21 novembre prochain au centre des congrès de Gréoux-les-Bains.

Ils auront la lourde tâche d’essayer de succéder à la vauclusienne Dominique Brogi, récompensée l’an dernier par le prix de la solidarité pour Domie digital et, plus particulièrement le dispositif Mon Shérif permettant de lutter contre les violences faites aux femmes.

«Les Trophées des Entrepreneurs positifs c’est un peu les Césars de l’économie.»

Alain Gargani, président de la CPME Sud

« Les Trophées des Entrepreneurs positifs c’est un peu les Césars de l’économie, expliquait l’an dernier Alain Gargani, président de la CPME Sud afin d’évoquer l’ADN de ces trophées. Ils récompensent des entrepreneurs patrimoniaux sur leurs valeurs humaines. Quand on est chef d’entreprise et que l’on traverse les périodes complexes comme celles d’aujourd’hui, s’accorder une bouffée de positivisme ça fait du bien ! Parce que dans ces tempêtes économiques, il y a des chefs d’entreprises, des patrons de TPE ou de PME, qui tiennent bon, qui sont déterminés et pugnaces. Ces Trophées, c’est un hommage à toutes ces personnes-là. Car l’ADN de la CPME et de ses équipes est de placer l’humain au cœur des actions entrepreneuriales avec la certitude qu’une entreprise peut être humaine tout en étant performante. »


Nouveaux succès pour les Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME84

Entre récession, ralentissement, reflux et résilience…. Plutôt morose la situation économique du Vaucluse en septembre. Après la parenthèse enchantée des Jeux Olympiques, la Banque de France, la Chambre de métiers et de l’artisanat, la fédération du BTP 84, la direction départementale des Finances publiques ou bien encore la CPME 84 se sont réunis à la chapelle Saint-Praxède à Avignon, siège de la Chambre des métiers pour évoquer la rentrée économique en Vaucluse.

C’est d’abord Christine Gord, la directrice de la banque de France de Vaucluse qui a longuement pris la parole de cette réunion de rentrée placée sous le thème ‘Entre attentisme et incertitudes’ : « L’environnement économique s’éclaircit, mais des zones d’ombre persistent. Même si la croissance du PIB en France est un peu plus soutenue que prévue (+1,1%) et que l’inflation ralentit (+2,1% en juin 2024). Mais elle atteint quand même +6% pour l’énergie, +5% pour les services, +3,7% pour les produits manufacturés et +2,5% pour l’alimentation ».

« Même s’ils ont plus progressé que l’inflation, les salaires n’ont pas compensé les pertes cumulées en 2022 et 2023. »

Christine Gord, directrice de la banque de France de Vaucluse

Elle poursuit : « Les taux de la BCE (Banque centrale européenne) sont en légère diminution (3,5%) et nous devons éviter la spirale infernale taux/salaires, d’autant plus que même s’ils ont plus progressé que l’inflation, les salaires n’ont pas compensé les pertes cumulées en 2022 et 2023. »

Avec une France cumulant 3 600 milliards d’euros de dettes, les Français ont préféré l’épargne à la consommation. Elle est ainsi passée de 17,08% au premier trimestre à 17,90% en septembre. Par ailleurs, le surendettement des ménages grimpe de 20% en Vaucluse (664 dossiers déposés en août 2023, 799, un an plus tard). Résultat : le secteur de la construction est sous tension. Daniel Léonard, le Président de la Fédération du bâtiment et des travaux publics de Vaucluse y reviendra un peu plus tard, à la tribune.

Procédures de défaillances en Vaucluse.

La directrice départementale de la Banque de France, évoquera également le chiffre d’affaires de la Région Sud, 127Mds€ pour 525 702 effectifs, avec en tête le commerce (34%), puis les services (30%), l’industrie (24%) et la construction (12%). Et pour les effectifs, ce sont les services qui cumulent le plus d’emplois (58%), suivis du commerce (16%), de l’industrie (15%) et du BTP (11%). Elle a aussi précisé que c’est chez nous dans la Région Sud (+12,9 jours de retard), comme en Ile-de-France (+17,4 jours) et dans les Hauts-de-France (+12,6 jours) que la trésorerie des entreprises est la plus tendue à cause des retards de paiement de qui les pénalise. Mais elle a conclu que, « Globalement, selon un questionnaire auquel ont répondu des centaines de chefs d’entreprises, ils restent plutôt confiants en l’avenir et optimistes, avec des perspectives étonnamment encourageantes ».

Une défaillance pour 4 créations
Après elle, c’est Olivier Borel qui, représentant Tribunal de commerce d’Avignon, a pris la parole pour évoquer les chiffres du. « En gros, on recense une défaillance pour 4 créations d’entreprises. L’an dernier, en Provence-Alpes-Côte d’Azur il y a eu 25 840 sociétés nouvelles pour 5 828 radiations. Dès que des difficultés apparaissent, il faut absolument que les patrons se rapprochent de nous. Plus ils attendent, plus leur situation risque de s’aggraver. Nous sommes là pour les aider, les accompagner, les protéger, les sortir de l’impasse. C’est gratuit, on les écoute et on les oriente si possible vers des procédures amiables. »
En 2023, 23% des défaillances ont concerné le BTP, 21% le commerce et la réparation automobile et 15% l’hébergement et la restauration. Il y a eu +22% de procédures en Vaucluse (38 403) dont 43% ont débouché sur un redressement judiciaire et 17% sur une liquidation. Mais le taux de conciliation lui, a été de 81%.

Michel Laffitte, le Directeur départemental des Finances Publiques de Vaucluse est intervenu brièvement mais fermement pour déclarer : « La situation n’est pas bonne sur les 12 derniers mois. Le chiffre d’affaires a progressé de +1,3 en France, a reculé de – 2,4 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et de 0,9 en Vaucluse. » Par secteur, ce sont surtout les arts et spectacles avec les festivals (6%), qui nous sauvent, l’information et la communication (5,6%), le tourisme avec l’hébergement et la restauration (5,3%), et l’agriculture, en particulier le négoce du vin (1%). Alors que la santé et l’action sociale plongent à -5,4% et le transport et l’entreposage à -1,9%.

Le BTP veut garder l’espoir
C’est alors que Daniel Léonard, le président de la Fédération du BTP 84 a conclu la séance avec une série de chiffres en baisse : -12,9% de construction de logements neufs, -6% d’activité dans les travaux publics, – 16% d’appels d’offres. Mais « Il faut garder l’espoir, le moral. Les prêts à taux zéro ont progressé de 28%, la production de béton prêt à l’emploi a augmenté de 3% (371 740m3), le montant des appels d’offres travaux a grimpé de +6,9% (soit 690M€). Donc ne baissons pas les bras, continuons à former des jeunes, à transmettre nos métiers. Nous réhabilitons des logements anciens, nous faisons de la rénovation thermique pour que les appartements et les maisons ne soient plus des passoires, nous travaillons aussi sur les conduites et canalisations d’eau avec les grands donneurs d’ordres (Veolia, Suez) pour qu’il y ait moins de fuites. En ce moment il y a le chantier de la future prison d’Entraigues, de la déviation de la Nationale 7 à Orange, du réaménagement du carrefour de Bonpas. Que les élus des mairies, des communautés de communes et du département de Vaucluse continuent à nous faire confiance. Nos concitoyens ont besoin d’un toit, de crèches, d’écoles, de collèges, de lycées pour leurs enfants, de commerces, de lieux de culture et de loisirs, de routes. Nous n’avons pas le droit d’être pessimistes ».

La CPME martèle son appel à la confiance
Même volonté d’optimisme pour Bernard Vergier, le président de la CPME de Vaucluse qui, à l’image de la rentrée de la première confédération patronale du département, martèle son message d’appel à la confiance : « Nous souhaitons que la nomination du premier ministre puisse amener de la stabilité et de la visibilité pour nos entreprises afin de faire face à leurs inquiétudes grandissantes, à des carnets de commande en baisse, des investissements suspendus, des défaillances d’entreprise en hausse ou bien au dérapage incontrôlé des finances publiques. »
Et fort de son millier d’adhérents, Bernard Vergier appelle ainsi de ses vœux « une plus grande simplification administrative, une réforme de l’action publique et un soutien à la croissance économique. »


Nouveaux succès pour les Trophées des entrepreneurs positifs de la CPME84

Comme chaque année, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) de Vaucluse fait ‘sa rentrée des classes’. L’occasion pour la première organisation patronale du département de porter la voix des entrepreneurs locaux. Objectif ? Leur permettre de retrouver la confiance en l’avenir.

Après les incertitudes de la rentrée 2023, la CPME de Vaucluse veut pratiquer la méthode Coué en cette rentrée 2024 puisque la première organisation patronale du département aspire à une période de stabilité afin que les entrepreneurs puisse reprendre confiance en l’avenir.

« Depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale, notre pays, victime de querelles politiques partisanes, demeure dans un immobilisme et un attentiste qui impactent directement notre économie », regrette Bernard Vergier, président de la CMPE.

Dans la foulée, celui qui a été fait Chevalier de la Légion d’honneur en juin dernier par Christophe Mirmand, préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, espère qu’enfin la nomination d’un premier ministre puisse amener « de la stabilité et de la visibilité pour nos entreprises afin de faire face à leurs inquiétudes grandissantes, à des carnets de commande en baisse, des investissements suspendus, des défaillances d’entreprise en hausse ou bien au dérapage incontrôlé des finances publiques. »

« Nos entreprises ont besoin de simplification et de stabilité réglementaire et fiscale. »

Simplifier et agir
Pour répondre à ces défis, l’organisation patronale appelle à reprendre sans délai la loi sur la simplification administrative, réformer l’action publique ainsi qu’agir pour soutenir la croissance face aux défaillances d’entreprise.
« La thématique de la simplification administrative revient toujours dans les problématiques locales rencontrées par nos dirigeants, précise Bernard Vergier. Que cela soit les délais de délivrance des permis de construire, de la certification qualiopi pour les organismes de formation en constante évolution – 9 versions en 3 ans ! -, les règlementations thermiques très contraignantes pour les petits propriétaires, le guichet unique pour les entreprises, longtemps en dysfonctionnement et causant de nombreuses difficultés pour les experts-comptables, etc, etc… Nos entreprises ont besoin de simplification et de stabilité réglementaire et fiscale. »

« L’apprentissage reste le meilleur dispositif pour insérer nos jeunes dans nos entreprises. »

L’importance de l’apprentissage
Cette conférence de rentrée a été aussi le moment pour le président de la CPME 84 de rappeler le soutien de la Confédération à l’apprentissage comme première étape déterminante pour entrer dans le monde du travail.  
« L’apprentissage doit continuer à être soutenu, cela sera apparemment le cas jusqu’à la fin du quinquennat (à hauteur de 6000 € pour la première année du contrat). Il reste le meilleur dispositif pour insérer nos jeunes dans nos entreprises en leur donnant une formation concrète, en travaillant sur les savoir-être ainsi que sur la valeur ‘travail’. »
De quoi compenser, en partie, un niveau de qualification insuffisant « qui impacte lourdement l’économie locale, particulièrement le bassin du Grand Avignon. » poursuit le président Vergier qui rappelle les grandes difficultés de recrutement (hausse de 2% sur un an des demandeurs d’emploi dans le Vaucluse contre une baisse de 0,3 en région Paca et une hausse de 0,8% au niveau national). « Trop d’entreprises peinent à recruter, trop de postes sont vacants sur l’ensemble des secteurs d’activités mettant en difficulté le développement et l’activité de nos structures », insiste-t-il.

Donner envie aux Français de travailler
« Si nous voulons nous en sortir, il faut donner envie aux Français de travailler plus, il faut que nous augmentions la productivité, il est impératif que nous encouragions ceux qui font tourner notre économie ! Il nous faut également aller de l’avant, en prenant à bras le corps les questions cruciales pour le pays, comme celles de l’emploi des séniors ou du logement qui connait actuellement une crise sans précédent. Ce ralentissement de l’activité n’est évidemment pas sans conséquence sur les rentrées fiscales qu’il s’agisse de la TVA ou de l’impôt sur les sociétés dont les recettes sont en baisse. »

Pourtant, les entreprises ‘font le job’ pour Bernard Vergier : « Malgré tout, les entreprises françaises, et en particulier les TPE/PME, ont montré leur formidable dynamisme en continuant à créer des emplois et en augmentant les salaires aujourd’hui, plus rapidement que l’inflation. »

« Notre parti c’est l’entreprise. »

En attendant, le dérapage des finances publiques préoccupe grandement le président de la CPME de Vaucluse : « Ne l’oublions pas, sans entreprises privées, pas de recettes fiscales, pas de création de richesses, pas d’investissement, pas de redistribution ni d’aides sociales et enfin pas de financement des infrastructures publiques. Sans économie, on n’a rien. »
« Il est plus que jamais nécessaire que les chefs d’entreprise soient écoutés, entendus et soutenus par les pouvoirs publics et les élus locaux : maires, présidents d’EPCI, députés, sénateurs, etc… Ces derniers doivent impérativement tenir compte des problématiques en tout genre de nos entrepreneurs sur le terrain. »
« On leur demande d’ouvrir les yeux et de se retrousser les manches » même si, rappelle celui qui préside une organisation patronale regroupant près d’un millier d’adhérents directs vauclusiens, « nous sommes apolitiques. Notre parti c’est l’entreprise. »

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