26 avril 2024 |

Ecrit par le 26 avril 2024

La MSA Alpes-Vaucluse veut devenir incontournable dans l’accompagnement des acteurs et territoires ruraux

Le mercredi 17 avril, 150 personnes se sont réunies à la Fruitière numérique de Lourmarin pour l’Assemblée générale de la MSA Alpes-Vaucluse. L’occasion de faire le bilan des actions menées par l’organisme en 2023.

« En tant qu’organisme de protection sociale, c’est le rôle de la MSA de soutenir les populations rurales et agricoles », a commencé par dire Marie-Claude Salignon, présidente de la MSA Alpes-Vaucluse. L’ambition de la caisse est de devenir un acteur incontournable de la protection sociale agricole et de l’accompagnement des acteurs et des territoires ruraux, tout en privilégiant la solidarité, l’entraide, le partage, ainsi que le soutien envers les familles et envers la société.

Une ambition qui se traduit notamment par différentes actions mises en place et menées par la MSA Alpes-Vaucluse en 2023 :

  • L’action alimentaire, introduite en 2022, auprès d’élèves de la région afin de leur transmettre les bases d’une alimentation équilibrée, locale et de saison.
  • L’accompagnement proposé aux établissements scolaires agricoles et aux entreprises dans le cadre de la santé et de la sécurité au travail.
  • La sensibilisation au dépistage du cancer du sein, notamment à travers l’exposition Sein’Art#2.
  • La mise en place et diffusion des dispositifs existants pour aider les populations agricoles en difficulté comme les formations sentinelles, le service d’écoute Agri’écoute, l’aide au répit, etc.

La MSA Alpes-Vaucluse veut devenir incontournable dans l’accompagnement des acteurs et territoires ruraux

La dernière édition de l’Insane Festival, qui a eu lieu en sur quatre jours août 2023 à Apt, a généré 6 646 516€ de retombées économiques totales. C’est ce qu’a déterminé In France, filiale de Societe.com spécialisée dans la mesure et veille de l’impact territorial des entreprises, territoires et secteurs d’activités, pour le compte du festival de musique.

Pour mieux connaître l’impact économique, social et fiscal de ses fournisseurs et de ses festivaliers, l’Insane a fait appel à In France qui a effectué le rapport de l’édition 2023. Ce rapport révèle que le festival de musique, qui a rassemblé 55 000 personnes au cœur du Luberon pendant quatre jours, a généré 6 646 516€ de retombées économiques au total, dont 3 158 939€ de dépenses de la part des fournisseurs, et 3 487 577€ qui représentent la consommation des festivaliers.

Les dépenses des fournisseurs ont été faites à 97,6% en France pour cette édition 2023 (-1,4% par rapport 2022), dont 72,26% en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les emplois directs, indirects et induits générés en France en 2023 se sont élevés au nombre de 59, un chiffre en hausse de +40% par rapport à l’année précédente. Le festival à lui seul a compté 750 employés et bénévoles pour l’édition 2023. La fiscalité totale générée par l’Insane, comprenant la fiscalité directe, indirecte et induite, s’est quant à elle élevée à 853 000€, soit +59% par rapport à 2022.

Les retombées économiques concernent notamment le Pays d’Apt, et plus largement le département vauclusien puisque 79% de ces retombées s’appliquent au territoire.

L’édition 2024 du festival, elle, aura lieu non pas en août comme les années précédentes, mais du mercredi 8 au samedi 11 mai, toujours au plan d’eau d’Apt. Ce changement de date est due aux Jeux Olympiques 2024, mais il permettra à l’Insane de répondre à l’une de ses problématiques : la chaleur du mois d’août. Cette nouvelle édition sera donc sous le signe de la nouveauté avec toujours plus de musiques et des nouveautés, qui contribueront au rayonnement de la ville d’Apt, du Pays d’Apt, et du département de Vaucluse.


La MSA Alpes-Vaucluse veut devenir incontournable dans l’accompagnement des acteurs et territoires ruraux

Le Conseil d’Administration du groupe Delta Plus, acteur majeur sur le marché des Equipements de Protection Individuelle (EPI) dont le siège est basé à Apt, a arrêté le 2 avril 2024 les comptes consolidés du Groupe pour l’exercice 2023. Le groupe a enregistré une chiffre d’affaires de 420,6M€ en 2023 (+0,1% par rapport à 2022).

Le groupe affiche des chiffres prometteurs puisque le résultat opérationnel courant (ndlr : résultat obtenu obtenu avant déduction des intérêts et des taxes) a augmenté de façon significative par rapport à 2022 (+10,4%) et a atteint 13,8% du chiffre d’affaires. Le résultat net affiche également une progression, et ce, dans des proportions similaires, puisqu’il s’élève à 38M€ (+12,3% par rapport à 2022).

La structure bilancielle de DeltaPplus s’est donc renforcée en 2023 avec des capitaux propres qui atteignent un niveau record, des ratios d’endettement qui s’améliorent fortement grâce à la génération de trésorerie de l’exercice écoulé, et un besoin en fonds de roulement qui atteint un niveau historiquement bas en raison d’une optimisation des niveaux de stocks.

Les perspectives 2024

Cette année, le groupe aptésien compte bien maintenir une croissance organique positive du chiffre d’affaires, confirmer le retour sur le niveau de rentabilité opérationnelle pré-Covid, mais aussi renforcer la structure financière du Groupe pendant cette période qui reste incertaine.


La MSA Alpes-Vaucluse veut devenir incontournable dans l’accompagnement des acteurs et territoires ruraux

Le jeudi 4 avril dernier, Nicolas Magenties, directeur régional Bpifrance, a présenté le bilan d’activité 2023 de la banque publique d’investissement française pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un bilan très positif puisque la structure a accompagné plus de 6 000 entreprises de la région (hors création d’entreprise), dont 765 sont en Vaucluse.

Bpifrance, c’est sept métiers : le financement, la garantie, l’innovation, la création, l’internationale, l’accompagnement, et les fonds propres. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la banque publique d’investissement est représentée par 141 collaborateurs étalés dans trois agences à Nice, à Marseille où se situe la direction du réseau Sud, et à Avignon.

2Md€, c’est le montant que représente le soutien de Bpifrance apporté aux 6 000 entreprises de Paca en 2023. En plus de ces entreprises, on comptabilise près de 14 000 porteurs de projets, 451 sociétés accompagnées à l’export, 251 qui ont été investies en fonds propres, et 245 qui ont été accompagnées dans leur accélération.

©Bpifrance

L’innovation et la transition écologique, au cœur des axes stratégiques de Bpifrance

2023 a été marquée par deux axes stratégiques : l’innovation et la transition écologique et énergétique des entreprises. L’innovation a enregistré un nouveau record de soutien avec le déploiement de France 2030 par Bpifrance, qui vise à rattraper le retard industriel français, investir massivement dans les technologies innovantes ou encore de soutenir la transition écologique, à hauteur de 230M€ sur l’année 2023 en région Paca (+27%). Ce soutien s’est notamment traduit par le financement de projets stratégiques, la montée en puissance des appels à projets sectoriels et l’accélération du déploiement des nouveaux dispositifs en faveur de l’industrie.

La transition écologique et énergétique des entreprises a, elle aussi, observé un réel soutien. 52M€ de Prêts Climat ont été accordés en région Sud. Bpifrance se veut la banque du climat qui propose de nombreuses offres pour accélerer cette transition écologique, notamment la décarbonation de l’industrie en Paca. En plus du Prêt Climat, elle propose le Volontariat Territorial En Entreprise (VTE) Vert, le Coq Vert, le DIAG Eco-Flux ainsi que le DIAG Décarbon’Action.

Une activité de financement dynamique en 2023

773M€ de prêts à moyen et long terme et 576M€ d’autorisations de crédit court terme ont été accordés au bénéfice de plus de 800 entreprises de la région. Cela représente 1,3Md€ de production au total, contre 1,2Md€ en 2022. Bpifrance retrouve enfin une dynamique d’avant Covid-19. Près de 565M€ de Prêts avec Garantie qui ont été déployés en 2023 en Paca, en hausse de près de 30% par rapport à 2022. Le volume de Prêts Sans Garantie est quant à lui revenu à des niveaux plus proches de sa trajectoire historique à 208M€.

En plus de soutenir les secteurs de l’industrie, du commerce, du BTP ou encore du transport et de la logistique, Bpifrance a confirmé son soutien auprès des entreprises du tourisme, secteur d’intervention historique puisque le Crédit hôtelier a vu le jour il y a 100 ans. Près de 500 entreprises de la région ont été accompagnées dans leur développement. L’activité de court terme poursuit sur sa lancée de 2022 avec une nouvelle hausse de 22% des autorisations de crédit accordées.

©Bpifrance

L’activité de garantie a maintenu sa croissance

2023 a été marquée par une forte progression des fonds transmission et développement. L’activité de la Garantie conserve donc une dynamique de +3% en 2023 en Paca. Le montant de risque pris par Bpifrance Paca en 2023 s’est élevé à 341M€, contre 332M€ en 2022. Ainsi, 4 937 entreprises régionales ont pu bénéficier de 627M€ de prêts garantis.

La garantie permet à Bpifrance de faciliter l’accès au crédit aux TPE et PME en couvrant une partie du risque bancaire allant de 40% à 60%. Cela permet aux entreprises et les incite à prendre des risques tels que : la création, la transmission, la reprise, l’innovation, l’international, le développement, ou encore le renforcement de la trésorerie.

Les investissements en forte croissance

Près de 50M€ ont été investis en capital développement dans 11 entreprises de la région Sud. Les investissements sont donc en croissance. Une tendance aussi observée au niveau national. Bpifrance prend des participations minoritaires dans les entreprises de croissance, de l’amorçage à la transmission, le plus souvent aux côtés de fonds privés, nationaux ou régionaux.

En 2023, Bpifrance a investi ou réinvesti en direct dans 15 entreprises de la région. Aujourd’hui, elle intervient en fonds propres dans 53 entreprises de la région Paca pour un montant de 424M€.

+41% de l’activité export en 2023

Bpifrance accompagne de nombreuses entreprises de la région chaque année pour les aider à se déployer à l’international. L’activité export représente 331M€ en 2023, soit une hausse de +41% par rapport à 2022.

Les entreprises exportées ont bénéficié de l’Assurance-Crédit, de la Garantie des Cautions et Préfinancement, de l’Assurance Change, mais aussi de la Garantie des Projets Internationaux. Toutes ces offres ont observé un bon maintien d’activité en 2023 ou une croissance.

Développement du métier de l’accompagnement

Depuis 2015, 245 entreprises régionales ont intégré un accélérateur de Bpifrance, marquant une hausse de 26% par rapport à 2022. Parmi elles, 78 entreprises ont intégré l’Accélérateur Sud par risingSUD, l’agence d’attractivité et de développement économique de la Région Sud. 20 entreprises ont d’ailleurs rejoint la 6e promotion, dont trois vauclusiennes : Fert Recyclage, AMD Énergies et Helen traiteur.

De plus, l’activité de conseil a fortement augmenté (+15% par rapport à 2022) pour atteindre 319 missions de conseil réalisées par les experts Bpifrance Paca. Le nombre d’apprenants sur la plateforme digitale Bpifrance Université, lui aussi, a augmenté (+10% par rapport à 2022). Il met en lumière le succès des formations en ligne auprès des dirigeants de TPE et PME.

Plus de 7 000 entreprises créées en Paca en 2023

13 960 porteurs de projets ont été accompagnés par diverses structures de la région en 2023 et plus de 7 000 entreprises ont été créées. Ces accompagnements et créations ont été possibles grâce à l’émergence de nouveaux outils de Bpifrance comme Mon Pass Créa qui a enregistré 14 767 Pass à la fin de l’année 2023, ou le site Bpifrance Création, qui a comptabilisé plus de 700 000 visites en 2023.

13M€ de prêts d’honneur distribués à plus de 2 646 créateurs de Paca en 2023 (/47% par rapport à 2022). Le programme Entrepreneuriat Pour Tous, initié en 2019 par Bpifrance à destination des Quartiers prioritaires de la Politique de la Ville (QPV), s’est conclu en 2023. Il a permis en 2023 la détection et la préparation à la création d’entreprises de 5 524 porteurs de projets, la création de 2 025 entreprises, ainsi que l’accélération de 490 dirigeants.

10 ans avec la Région Sud

L’année 2023 a aussi marqué les 10 ans de partenariat entre Bpifrance et la Région Sud. En 2023, les différents dispositifs partenariaux mis en place ont permis à 88 entreprises de mobiliser au total 16M€ de financements. Les Sud Prêts Climat mis en place pour les TPE & PME représentant 2,3M€ de prêts en 2023 au bénéfice de 20 entreprises.

2023 a également été la dernière année de la programmation 2014-2020 des fonds structurels européens. La Région Sud et Bpifrance ont mobilisé 20 M€ de dotations FEDER dans des instruments financiers durant cette période, au profit de près de 730 TPE et PME, via les Prêts Rebond et Relance et la Région Sud Garantie pour un total de financement de près de 76M€.

©Bpifrance

Et en 2024 ?

Cette année, Bpifrance a pour objectif de poursuivre l’accélération de la transition écologique et énergétique des entreprises, de soutenir les écosystèmes de l’Innovation en faveur de la French Tech, de renforcer l’accompagnement et le financement des créateurs et repreneurs d’entreprise, mais aussi de contribuer à la réindustrialisation du pays.


La MSA Alpes-Vaucluse veut devenir incontournable dans l’accompagnement des acteurs et territoires ruraux

1ʳᵉ Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) historique de France, reconnue en 1936 grâce à la combativité du Baron Pierre Le Roy de Boiseaumarié et de ses homologues vignerons érigés en syndicat de défense, Châteauneuf-du-Pape fêtait son Printemps ce week-end, du vendredi 5 au dimanche 7 avril, dans l’ensemble du village avec une centaine de caves et vignobles réputés dans le monde entier. Le soleil était au rendez-vous ainsi que les visiteurs.

La Salle du Docteur Philippe Dufays, bondée, bruissait de centaines de visiteurs venus déguster les meilleures bouteilles composées de Grenache, Syrah, mais aussi Mourvèdre, ainsi que d’une dizaine d’autres cépages autorisés dans la charte d’assemblage des rouges (94%) et des blancs (6%). 

Parmi les exposants, le Domaine des 3 Cellier, sans « s » puisque c’est le nom de famille des trois frères : Ludovic l’aîné, Julien le cadet et Benoît le benjamin. Leur vignoble date de 1650, mais il est entre les mains de leur famille depuis 8 générations. « Nous avons une vingtaine d’hectares, 14 en Châteauneuf, 3 en Côtes-du-Rhône et 3 en vin de table », précise Benoît. « En tout, nous commercialisons 60 000 bouteilles par an, 60% à l’export notamment les USA, le Royaume-Uni, l’Europe, mais aussi Taïwan, Singapour et le Japon, ajoute Julien. L’état sanitaire de la vigne à ce jour est magnifique. Nous sommes ravis, la nappe phréatique est pleine, les grappes commencent à apparaître sur les ceps, pourvu qu’il ne gèle pas. » Leur chiffre d’affaires a grimpé de 7% l’an dernier.

Benoît et Julien du Domaine des 3 Cellier.

Autre stand, celui du Château de Vaudieu, l’un des plus anciens de l’AOC puisqu’il date de 1767. Il est tenu par Elise Bréchet, la plus jeune de la famille, qui se démène pour faire face à la demande, expliquer comment ses vins vieillissent, notamment dans des cuves en béton et en forme de tulipe. On continue avec le Château de La Gardine, autre site historique et patrimonial de Châteauneuf, puisque la famille Brunel y est enracinée depuis 1670. Un vignoble de 54 hectares en un seul tenant. Mais aussi Brunel La Gardine et le Lirac, Château Saint-Roch, en tout 1 million de cols sont produits sur les 3 sites, 40% exportés dans le monde avec des bouteilles au design unique de 75cl, 1,5 litre et 3 litres.

L’un des partenaires de ce 13ᵉ Printemps de Châteauneuf, c’est Sébastien Cuscusa, vigneron d’origine sarde et patron du Domaine de la Consonnière, mais aussi président du Site Remarquable du Goût. « À ce titre, je participe à une vingtaine de salons en France, avec les producteurs d’huîtres de Cancale, les fromagers de Salers dans le Cantal, les éleveurs d’escargots de Bourgogne. On est devenus copains, du coup, je les ai invités ici pour que les visiteurs puissent manger des produits de qualité, en plus de la brouillade à la truffe du Ventoux. Pour la 1ʳᵉ édition, il y avait à peine 40 exposants et 800 entrées… Aujourd’hui, environ 8000 visiteurs par jour, donc 16 000 ce week-end avec ce superbe soleil. »

Sébastien Cuscusa

Il conclut : « Châteauneuf-du-Pape, c’est un village d’à peine 2 000 habitants connu dans le monde entier, un savoir-faire, un sous-sol de galets roulés, de cailloutis et de sable, un paysage unique. En plus, depuis 2019, il est inscrit au Patrimoine culturel immatériel de la France grâce à l’UNESCO. »


La MSA Alpes-Vaucluse veut devenir incontournable dans l’accompagnement des acteurs et territoires ruraux

Ce mercredi 14 février, la Banque de France a rassemblé de nombreux acteurs économiques vauclusiens au Lycée François Pétrarque afin de dresser un bilan de l’année 2023 et d’afficher les perspectives pour 2024.

Ce n’est pas dans les locaux avignonnais de la Banque de France que celle-ci a décidé de réunir les acteurs économiques de Vaucluse, mais dans l’enceinte du Lycée agricole François Pétrarque, à Agroparc. Un lieu symbolique compte-tenu de l’actualité récente et de la situation actuelle du monde agricole.

« Il est important qu’on parle à plusieurs voix, pas seulement aujourd’hui, pour être au service des entreprises et les accompagner au mieux », a commencé par déclarer Christine Gord, directrice départementale de la Banque de France en Vaucluse, avant de présenter ses invités. Valérie Coissieux, présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Vaucluse, Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse, Gérard Arnault, président du Tribunal de commerce d’Avignon, Michel Laffitte, directeur départemental des Finances publiques de Vaucluse, et Gilbert Marcelli, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, étaient présents aux côtés de Christine Gord afin d’apporter différents éclairages sur la situation économique du département.

Un troisième trimestre 2023 en baisse en Vaucluse

En 2023, le Vaucluse a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 21 milliards d’euros lors des trois premiers trimestres, tous secteurs confondus. Si c’est un peu moins bien que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en termes d’augmentation de chiffre d’affaires, ce n’est pas pour autant négatif puisque celui du Vaucluse reste malgré tout supérieur à ceux de 2021 et 2022.

Si sur l’année, les chiffres ne montrent rien de très inquiétant, c’est le troisième trimestre qui affiche une régression. En effet, le troisième trimestre de 2023 n’a enregistré qu’une augmentation de 2,2% par rapport à la même période l’année précédente, contre 7,7% au troisième trimestre de 2022, et 6,79% à celui de 2021.

L’immobilier et la construction, des secteurs en baisse

Au troisième trimestre de 2023, c’est le secteur tertiaire qui a affiché le plus gros chiffre d’affaires puisque ce dernier représente 70,32% du chiffre d’affaires vauclusien, suivi du secteur secondaire avec 27,71%, et le secteur primaire avec 1,97%. Au sein du secteur tertiaire, c’est le commerce et la réparation d’automobiles qui représentent la plus grosse partie du chiffre d’affaires avec 60,96%, et au sein du secteur secondaire, c’est l’industrie manufacturière avec 61,61%.

Globalement, les activités spécialisées, scientifiques et techniques ont connu un essor au troisième trimestre de 2023, tandis que la construction et l’immobilier, eux, sont en baisse. Les exports, aussi, ont observé un petit repli entre le troisième trimestre de 2022 et celui de 2023.

Des difficultés qui persistent

Malgré un chiffre d’affaires départemental en hausse, les entreprises continuent de faire face à de nombreuses difficultés. Selon une enquête nationale de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) réalisée à la fin de l’année 2023, 91% des chefs d’entreprises ressentent l’impact de l’inflation, 35% s’inquiètent d’une baisse de leur chiffre d’affaires, et 52% estiment que le prix de l’énergie est un problème majeur pour le développement de leur entreprise. « On a une très large diversité des activités en Vaucluse, on compte sur une activité touristique et hôtelière soutenue en 2024, on doit continuer de renforcer certaines filières (agroalimentaire, métallurgie, etc), favoriser l’implantation des industries », a complété Olivier Pieri, secrétaire général de la CPME 84.

L’agriculture, qui a une place prépondérante en Vaucluse puisqu’elle occupe 31% de la surface du département, fait aussi face à de nombreuses contraintes, comme la réglementation qui se durcit, ou encore le climat. « Les agriculteurs ont des entreprises à ciel ouvert dans un contexte de changement climatique, a rappelé Georgia Lambertin, présidente de la chambre d’agriculture de Vaucluse. Aujourd’hui, ils produisent mais ne se rémunèrent pas. Je ne suis pas venue en donneuse d’ordre ou de morale, mais il faut protéger les agriculteurs, car ce sont eux qui nous nourrissent, ils sont la base de la pyramide. »

Davantage d’accompagnement

Afin que les entreprises vauclusiennes puissent faire face à ces difficultés et les surmonter, elles doivent pouvoir bénéficier d’un accompagnement, telle est l’ambition de Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. « Il faut non seulement mieux accompagner les sociétés, mais il faut aussi former les jeunes et faire de la réinsertion pour répondre aux challenges de demain, a-t-il expliqué. Il faut que toutes les confédérations et toutes les interprofessions travaillent en synergie parce qu’on a tous à gagner là-dessus. »

Une pensée partagée par Gérard Arnault, président du tribunal de commerce d’Avignon. Ce dernier a accueilli 383 entretiens de prévention en 2023, contre 116 en 2019, et 283 entretiens sur convocation en 2023, contre 37 en 2019. Si le cadre formel du tribunal de commerce peut refroidir les chefs d’entreprises, Gérard Arnault souligne le rôle de la juridiction dans l’accompagnement des entreprises. « On essaye d’accueillir les chefs d’entreprise dans un cadre professionnel et non juridique, a-t-il déclaré. Le tribunal du commerce les encourage à venir. Nous ne sommes pas là pour les nuire, mais pour les accompagner. »


La MSA Alpes-Vaucluse veut devenir incontournable dans l’accompagnement des acteurs et territoires ruraux

Le groupe Egide, dont le siège se situe à Bollène, affiche un chiffre d’affaires en hausse en 2023 puisqu’il s’élève à 36,75M€, soit +8,7% par rapport à l’année d’avant. En 2022, il était de 33,81M€ et était déjà en hausse de +4% par rapport à l’année précédente.

Après un premier semestre 2023 dynamique à 19,2M€ (+20%), le second semestre a été en retrait à 17,6M€ et est resté stable par rapport au second semestre 2022 qui s’élevait à 17,8M€. Ce ralentissement au second semestre est provenu des deux filiales américaines, dont les ventes en 2023 ont représenté 53% des ventes du groupe (contre 54% en 2022). Le chiffre d’affaires consolidé 2023 du groupe Egide s’est donc établi à 36,75M€, en hausse de +8,7% par rapport à 2022.

Cette hausse de 2,9M€ du chiffre d’affaires annuel provient d’Egide SA (+2M€, soit +13%) et Egide USA (+2M€, soit +21%) diminuée par Santier (-1,1M€, soit -13%). La croissance d’Egide SA s’explique principalement par le renforcement de sa position de leader sur le marché de l’imagerie, en Europe et au Moyen-Orient. Egide USA est en croissance grâce à l’augmentation de ventes chez deux gros clients, l’un dans l’imagerie thermique et le second dans les boîtiers de puissance. Santier, quant à lui, est en baisse dû à la fin de vie d’un produit médical chez un client, ainsi qu’à une baisse de la demande sur le secteur du Thermal management.

En Amérique du Nord, le chiffre d’affaires a augmenté de 15%, porté par l’essor de l’industrie militaire. En Europe, il a augmenté de 16%. Au total, le groupe Egide réalise désormais la moitié de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord, contre 48% en 2022. En 2024, le groupe prévoit de maintenir son chiffre d’affaires consolidé à l’identique.

V.A.


La MSA Alpes-Vaucluse veut devenir incontournable dans l’accompagnement des acteurs et territoires ruraux

La 6ᵉ édition de l’After Bike Season a eu lieu au Domaine de la Citadelle, à Ménerbes, le mardi 12 décembre. Organisé chaque année par l’association Vélo Loisir Provence, cet événement est l’occasion de faire un bilan de l’année écoulée et de présenter les ambitions pour les années à venir.

Ils étaient plus de 70 à se réunir dans le cadre exceptionnel du Domaine de la Citadelle, à Ménerbes. « C’est la première fois que l’After bike season a lieu sur le territoire du pays d’Apt », a annoncé fièrement Gilles Ripert, président de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon. Cet événement a été l’occasion de revenir sur la pratique touristique du vélo, notamment au cœur des territoires du Luberon et du Verdon, mais aussi sur sa pratique quotidienne.

Ainsi, de nombreux partenaires de Vélo Loisir Provence et acteurs de la filière vélo étaient présents pour cette 6ᵉ édition de l’After Bike Season. Une quinzaine d’intervenants ont pu contribuer au bilan de l’association et apporter leur expertise sur l’avenir de la pratique du vélo, que ce soit dans un contexte touristique, ou au quotidien.

©Vanessa Arnal

Le Vaucluse, un territoire privilégié pour le vélo

Le Vaucluse est un territoire riche en patrimoine naturel, mais qui dispose aussi d’une grande diversité de paysages. C’est pourquoi il présente un potentiel intéressant pour le développement de la filière vélo, notamment grâce au sein de ces parcs naturels régionaux du Luberon et du Mont Ventoux.

« Le Parc du Luberon est investi dans le vélo depuis 1996, a expliqué Patrick Courtecuisse, vice-président du Parc naturel régional du Luberon. Il comptabilise plus de 700 km d’itinéraire balisé à la découverte du patrimoine naturel. » Le vélo tourisme est donc un fort enjeu de développement pour ce territoire aux nombreux espaces sensibles.

©Vélo Loisir Provence

Découvrir un territoire autrement

En plus de présenter des bénéfices économiques pour un territoire et de nombreux bienfaits sur la santé de ses usagers, le vélo permet découvrir un territoire d’une autre manière. « Aujourd’hui, nous ne cherchons plus à faire la course à la fréquentation, mais plutôt à la qualité du tourisme », a affirmé André Berger, président de Vélo Loisir Provence.

« ‘Les Ocres à vélo’ et ‘Gordes à vélo’ sont des exemples concrets de travail en synergie », a expliqué Franck Delahaye, directeur de Destination Luberon. Ces deux itinéraires font partie des huit itinéraires structurants de ‘Luberon à vélo’. « Le Luberon est un territoire plutôt enclavé mais ça peut être une force pour le tourisme », a ajouté Jean-Noël Baudin, chargé de mission tourisme durable au Parc naturel régional du Luberon.

Le vélo, une filière devenue prioritaire

Ces itinéraires élaborés avec l’aide de Vélo Loisir Provence permettent de mettre en lumière des destinations touristiques via une filière forte : le vélo. Si cette saison estivale a été plutôt particulière avec le recul des clientèles française et belge, le retour des étrangers, et une activité touristique qui a commencé autour du 14 juillet et s’est étalée hors saison, l’émergence de l’activité vélo, elle, est indéniable.

Depuis la crise de la Covid-19, le vélo est devenu un outil crucial pour les touristes, notamment en Vaucluse. « On a remarqué que l’activité séduit de plus en plus de personnes qui n’ont pas l’habitude de faire du vélo durant leurs vacances, ou même au quotidien », a déclaré Franck Delahaye. 57% des professionnels labellisés ‘Accueil vélo’ indiquent une hausse de la fréquentation des clientèles cyclistes entre 2022 et 2023, avec un attrait pour les vélos à assistance électrique de plus en plus fort. Ainsi, le vélo représente désormais une filière prioritaire pour de nombreux territoires.

Une tendance nationale

Selon France Vélo Tourisme, le vélotourisme en France a généré 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, soit 68€ dépensés par jour par un vélotouriste contre 55€ pour un touriste motorisé. 22 millions de Français se sont laissés tenter par le vélo durant leurs vacances. Ainsi, si le Vaucluse et le Luberon semblent être des territoires propices à la pratique du vélo, la tendance semble s’étirer à l’ensemble du territoire français.

« On remarque que l’itinéraire ‘Autour du Luberon à vélo’ affiche un taux de fréquentation en constante augmentation », a affirmé Nicolas Pinson, responsable de projets web chez France Vélo Tourisme. Les différents territoires de l’Hexagone ont un objectif commun : hisser la France au rang de 1ʳᵉ destination mondiale pour le tourisme à vélo. France Vélo Tourisme souhaite passer de 8600 à 20 000 offres labellisées ‘Accueil vélo’ d’ici 2030. Aujourd’hui, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en compte 1 700.

Le vélo encore trop peu utilisé au quotidien

Si la pratique du vélo parait gagner du terrain au niveau touristique, la pratique quotidienne, elle, est encore timide. En Vaucluse, moins de 3% des déplacements quotidiens sont réalisés à vélo. « Il y a cette perception que le vélo est fait pour la pratique sportive et pour le loisirs mais pas les déplacements du quotidien, couplée au fait qu’il n’y ait pas assez de pistes cyclables et un manque de stationnement sécurisé », a ajouté Franck Delahaye.

Une tendance qui n’est pas seulement visible en Vaucluse. « La valorisation cyclotouristique d’un territoire ne s’oppose pas à la mobilité douce du quotidien », a affirmé Marion Ferrero, de la communauté de communes Pays de Forcalquier – Montagne de Lure. Aujourd’hui, l’objectif est clair : il faut développer la pratique quotidienne du vélo. Une ambition qui est au cœur des préoccupations de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon, qui l’a prouvé notamment avec la réhabilitation de l’ancienne gare de Saignon, devenue ‘La Petite Vitesse’, un nouveau lieu d’échanges, de partages et de compétences, autour du vélo.

La Région Sud lance un nouveau Plan Vélo

La Région Sud, elle aussi, suit cette dynamique en affichant son Plan Vélo 2024-2028, qui a été voté en octobre dernier. La première chose qu’a fait la Région a été d’établir la liste des freins à la pratique du vélo, qu’elle soit touristique ou quotidienne : les infrastructures, les parcours usager et intermodalité, l’organisation des acteurs et la gouvernance, la culture et les informations vélo.

À partir de cette liste, la Région Sud a pu établir cinq axes de travail : 

  • Coordonner et soutenir la mise en œuvre des aménagements cyclables (soutenir la réalisation des infrastructures cyclables pour la mobilité du quotidien, soutenir la résolution des discontinuités, soutenir la réalisation d’infrastructures intercommunales, soutenir les projets globaux et proposant un réel maillage cyclable et changement de pratiques à l’échelle d’un territoire pilote, soutenir la réalisation des véloroutes et voies vertes, mise à disposition d’assistance de maîtrise d’ouvrage et d’ingénierie pour les porteurs de projets).
  • Améliorer le parcours usager et l’intermodalité vélo/autres modes (aménager des stationnements vélo dans et autour des gares, adapter les gares pour que le parcours usagers-cyclistes soit facilité, augmenter les capacités d’emport dans les trains et cars, améliorer l’information pour les voyageurs, utiliser les locaux vacants des gares pour permettre des activités liées au vélo, développer des services vélo en gare, proposer une offre d’équipements en zone urbaine et sur les pôles générateurs de flux pour les habitants et les entreprises).
  • Coordonner et accompagner les actions des collectivités en matière de vélo (animer le réseau d’acteurs sur la mobilité cylcable, accompagner les actions de coordination pour le mise en œuvre de stratégie cyclable, engager une politique régionale d’animation des itinéraires véloroutes).
  • Renforcer la culture vélos pour tous et encourager au changement de pratique (promouvoir le vélo comme outil de mobilité du quotidien, animer le ‘Porter à connaissance vélo’ auprès des élus sur les aménagements et les financements captables, s’appuyer sur le réseau associatif régional, accompagner les acteurs locaux à communiquer sur les bienfaits du vélo et à organisé des événements vélo, ‘La Région fait du vélo’, encourager les pratiques cyclables auprès des lycéens et étudiants, accompagner les acteurs locaux pour que les habitants et salariés se remettent en selle).
  • Améliorer l’information vélo en région pour tous les usagers (fournir à tous les acteurs du vélo une base de données ouverte et actualités des aménagements et services cyclables à l’échelle régionale, fournir un calculateur d’itinéraire des trajets multimodale vélo – Zou, mettre en place une information vélo en gare, connaître les fréquentations vélo en Région et les retombées économiques des itinéraires du SRV, créer une espace régional ‘Ressources vélo’).

Une chose est certaine, les acteurs régionaux et locaux, eux, se sont remis en selle et sont en route pour faire du vélo une priorité, aux niveaux touristique et quotidien.


La MSA Alpes-Vaucluse veut devenir incontournable dans l’accompagnement des acteurs et territoires ruraux

Du 27 au 29 octobre, les passionnés de vélo se sont réunis au Parc des expositions d’Avignon pour la 6ᵉ édition d’Avignon Vélo Passion. L’événement unique en Europe a accueilli près de 8 000 visiteurs et 1 500 compétiteurs.

Déplacement doux, sport, compétition, aventure, loisir ou encore handicap, tout le monde y a trouvé son compte. En plus d’avoir pu découvrir un large panel d’activités liées à la pratique du vélo, les visiteurs ont également pu assister à des compétitions, mais aussi à des ateliers sur le recyclage ou la réparation.

L’équipe organisatrice souhaitait programmation variée promettant des sensations et des découvertes et c’est un pari gagné. Les enfants comme les grands en ont pris plein les yeux, certains ont même appris à faire du vélo, peu importe leur âge, et d’autres ont pu s’essayer à de nouvelles disciplines. Du matériel a également pu être acheté sur place grâce à l’enseigne Décathlon, partenaire de l’événement, qui proposait plus de 500 vélos d’occasion ou reconditionnés.

Lors de l’inauguration de l’événement, Cécile Helle, maire d’Avignon a rappelé son attachement au développement des mobilités douces et au réseau cyclable d’Avignon qui représente actuellement 244 km. La journée du samedi était d’ailleurs dédiée au vélo au quotidien et à l’écomobilité. Une grande nouveauté pour l’événement qui a obtenu un franc succès et a permis de nombreuses rencontres riches en partages d’expérience et en réflexions sur l’usage du deux-roues en ville.

V.A.

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