Delta Plus se montre résiliant face à une légère baisse du chiffre d’affaires en 2024
Le Conseil d’administration du groupe Delta Plus, basé à Apt et spécialisé dans les équipements de protection individuelle (EPI), a arrêté le 2 avril 2025 les comptes consolidés pour l’exercice 2024. Le Groupe observe une légère baisse du chiffre d’affaires mais compte bien inverser cette tendance en 2025.
En 2024, Delta Plus a enregistré un chiffre d’affaires de 400,1M€, observant une baisse de -4,9%. Une conséquence du contexte post-inflationniste lié à la crise du Covid-19, mais aussi de l’impact de change négatif, dans la continuité des derniers mois de 2023, s’élevant à -7,8 M€, soit une baisse de -1,8 % du chiffre d’affaires, ainsi que du ralentissement généralisé de l’activité.
Pour autant, le Groupe a perçu quelles points positifs comme l’impact de la dépréciation du Peso argentin par rapport à l’euro qui s’est atténué comparé à 2023, ou encore une dynamique positive hors Europe au 4e trimestre avec une croissance de 4,4% à périmètre et taux de change constants.
Les perspectives pour 2025
Delta Plus confirme tout de même la solidité de sa structure financière, avec notamment des capitaux propres en augmentation de 31M€, les élevant à à 273,9M€. En 2025, le Groupe souhaite renforcer davantage cette structure financière, alors que le climat d’incertitudes persiste avec les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, la volatilité des principales devises mondiales, et les nouvelles tensions géopolitiques en ce début d’année.
Cette année, le Groupe aptésien souhaite aussi maintenir une croissance organique positive du chiffre d’affaires et son niveau de marge brute réalisé en 2024. Delta Plus entend également entretenir sa stratégie d’investissement dans la croissance externe.
Delta Plus se montre résiliant face à une légère baisse du chiffre d’affaires en 2024
Dès 9h30 samedi matin, des dizaines de visiteurs faisaient déjà la queue sur le tapis rouge qui menait à la Salle Philippe Dufays. Et à l’ouverture des portes à 10h, tout le monde s’est engouffré pour déguster les meilleurs vins de l’AOC.
À commencer par Château Fortia, propriété du Baron Le Roy de Boiseaumarié, le célèbre père-fondateur de l’appellation en 1936, et qui existe depuis le XVIIe siècle. 36 hectares de vignes, plusieurs cépages (Grenache, Syrah, Mourvèdre, Roussanne, Clairette) sur les galets roulés qui produisent 100 000 cols par an. « Nous sommes un peu inquiets à cause de la taxe Trump, mais nous en avons vu d’autres », confessent Adèle Fougère, responsable du caveau, et Michaël Travostino, gérant.
Autre stand à côté, Le Clos du Caillou, dont l’histoire remonte au XIXème siècle. Un domaine de 52 hectares, dont une partie ceinte d’un haut mur de pierres entre Courthézon et Châteauneuf. Avec 9 ha en AOC, 43 ha en Côtes-du-Rhône, agriculture bio et en biodynamie. « Notre cuvée Bouquet des Garrigues est un assemblage de Bourboulenc, Roussanne, Viognier, Clairette, Grenache blanc, explique Fanny Pierlot, responsable de la cave. Nous produisons environ 170 000 cols par an, nous en exportons plus de 60% mais nous nous sommes diversifiés pour vendre aussi en Chine et au Japon. »
Château Mont-Redon est représenté depuis quelques mois par un écossais Richard McLuckie. « L’appellation, c’est une centaine d’hectares, plus du Cairanne, du Vacqueyras et du Lirac, en tout 200 000 bouteilles dont 55% exportées. Déjà en 2019, Trump nous avait taxés, donc on a appris à se débrouiller. » Pas loin se trouve la cave des 3 Cellier, les trois frères Benoît, Julien et Ludovic, tous barbus et représentant la 8e génération familiale de vignerons. « Nous commercialisons entre 35 et 40 000 bouteilles, mais avec la déconsommation chez nous et les taxes outre-Atlantique, nous avons décidé de re-diriger nos cartons de vins vers la France plutôt que vers les USA qui représentaient 20% de nos exports. Mais nous sommes aussi sollicités par l’Inde et Dubaï, donc nous avons de nouvelles perspectives. »
Pour le Domaine Tourbillon, basé à Lagnes et dont les vins sont vinifiés à Violès, il y a 11 cuvées dans les 3 couleurs (blanc, rosé, rouge) de 1000 à 1200 hl chacune, et c’est Benjamin Tourbillon, 4e génération qui représente la famille accompagné de Pierre Cariou, en charge de la cave. EÉalement présente parmi la centaine de noms iconiques de Châteauneuf : le Château La Gardine, trois générations de vignerons affairées sur les 54 hectares d’un seul tenant, plus ceux de Rasteau et de Lirac.
En plus des vignerons, un marché gastronomique a rassemblé sur la Place Dufays des producteurs de viande d’Auvergne ‘Salers’, d’escargots du Cantal, de foie gras du Gers, d’huîtres de Cancale et de truffes du Ventoux. De quoi séduire les milliers de visiteurs attirés ce week-end par l’excellence des vins et des mets pour ces 14èmes Printemps de Châteauneuf-du-Pape.
Delta Plus se montre résiliant face à une légère baisse du chiffre d’affaires en 2024
Le préfet de Vaucluse vient de dresser le bilan de la délinquance dans le département. Si une majorité de chiffres sont à la hausse, en raison notamment de la mobilisation sur le terrain des forces de l’ordre, le Vaucluse reste particulièrement marqué par les activités des narcotrafiquants.
« La majorité des indicateurs de la délinquance enregistrés dans le Vaucluse par les services de police et de gendarmerie sont à la hausse entre 2023 et 2024, notamment en ce qui concerne les infractions à la législation sur les stupéfiants (+6,3%), les violences physiques non crapuleuses (+11%), les violences sexuelles (+19,8%), ainsi que les escroqueries et infractions économiques et financières (+12%), constate Thierry Suquet, le préfet de Vaucluse lors du traditionnel bilan annuel de la délinquance dans le département. En revanche, le nombre de violences physiques crapuleuses est resté stable entre 2023 et 2024, les cambriolages poursuivent leur baisse (-8,3%) et les vols liés à l’automobile ont chuté de 6,2%. Au total, la délinquance générale augmente de 3,4%, contre une augmentation de 7,06% en 2023. »
De Gauche à droite : Florence Galtier, procureure de la République du tribunal judiciaire d’Avignon, Thierry Suquet, préfet de Vaucluse, et Hélène Mourges, procureure de la République du tribunal judiciaire de Carpentras.
Un mouvement de fond Comme l’an dernier, les services de l’Etat observe donc une hausse continue de la délinquance. Au cours des 5 dernières années, le niveau de la délinquance dans le département de Vaucluse n’a ainsi eu de cesse d’augmenter. En 2024, par rapport à 2023, la délinquance générale est en hausse de 4,56% en zone police et de 2,3 % en zone gendarmerie. Durant cette période, le département totalise 37 242 faits en 2024. Cela correspond à une augmentation globale de 2,6% par rapport à l’année précédente (36 024 faits). Cette tendance est globalement cohérente avec celles observées au niveau national, notamment en matière d’infractions à la législation sur les stupéfiants et d’infractions économiques et financières, le département se trouve en revanche confronté à un nombre d’atteintes volontaires à l’intégrité physique bien plus important qu’au niveau national.
Nombre et évolution des faits constatés en zones gendarmerie et police
Crédit : Préfecture de Vaucluse
Intensification de la lutte contre le trafic de drogue Entre 2023 et 2024, les infractions à la législation sur les stupéfiants dans le Vaucluse ont augmenté de 2,4% en zone gendarmerie (2 279 infractions relevées) et de 11,57% en zone police (2 344 infractions relevées). Des augmentations qui s’expliquent en partie par le harcèlement des forces de l’ordre à l’encontre des narcotrafiquants et de leurs clients. « Cette augmentation de la délinquance est liée directement à la présence renforcée des services de police et de gendarmerie sur le terrain, précise le préfet. Elle se traduit aussi par une hausse des quantités saisies ainsi que l’augmentation des amendements forfaitaires délictuels qui permettent de sanctionner la consommation de stups ou les occupations de halls d’immeubles. »
La hausse exponentielle des quantités de produits stupéfiants saisis en Vaucluse au cours des 5 dernières années illustre cette offensive croissante des forces de l’ordre contre le narcotrafic. Herbe et résine de cannabis : +76% de saisies par police nationale (1,37 tonne en 2024 contre 778 kg en 2023), -32,7% en secteur gendarmerie (89,5kg en 2024 contre 133kg en 2023), 250kg de saisies par les douanes d’Avignon. Cocaïne saisies : +35% en zone police (31,4kg en 2024 contre 23,2kg en 2023), diminution de 50,26% en zone gendarmerie (4,8kg en 2024 contre 9,7kg en 2023), 15kgs par les douanes d’Avignon. Autres produits (héroïne, ecstasy, champignons hallucinogènes…) : environ 5kg. Au total, près de 1,765 tonne de drogues en 2024, soit 80% de plus qu’en 2023.
Visuel 2
Évolution de la quantité des produits stupéfiants en Vaucluse
Crédit : Préfecture de Vaucluse
La chasse est ouverte pour les usagers de stupéfiants En corollaire de cette ‘guerre’ contre les trafiquants, la lutte contre la consommation de stupéfiants s’est intensifiée en 2024 à travers le recours aux amendes forfaitaires délictuelles (AFD). « J’insiste sur l’importance aussi sanctionner le consommateur », précise Thierry Suquet. Dans cette optique, ces amendes pour usage de stupéfiants ont triplé en Vaucluse depuis 2021 (2 754 en 2024 contre 901 en 2021). Dans le même temps, 20 AFD pour occupation de hall d’immeuble pour les services de gendarmerie ont été dressé en 2024, contre 0 l’année précédente. « Sur l’année à venir, nous souhaitons augmenter les contrôles de terrain, le recours aux AFD et la présence sur les points de deal », prévient déjà le préfet.
« La question n’est plus de se demander si l’on peut saisir les biens des narcotrafiquants mais comment nous allons les saisir. »
Florence Galtier, procureure de la République du tribunal judiciaire d’Avignon
« Sur Avignon, nous recensions 24 points de deal, aujourd’hui nous en comptons une douzaine », complète pour illustrer les résultats de ce ‘harcèlement’ Florence Galtier, procureure de la République du tribunal judiciaire d’Avignon. « On met en place plusieurs façons de s’attaquer à ces trafics, poursuit la procureure. Evidemment, l’interpellation, la répression et la condamnation mais également la saisie des avoirs financiers. Car si la case détention est quelque chose qui est parfaitement intégré par les délinquants, nous faisons le constat que la saisie des avoirs est un axe particulièrement efficace dans la lutte contre ces trafics. Que ce soit au niveau des produits mais aussi des biens et des immeubles. Aujourd’hui, la question n’est plus de se demander si l’on peut saisir les biens des narcotrafiquants mais comment nous allons les saisir. »
Saisie de stupéfiants par la Bac d’Avignon le 30 janvier dernier. Crédit : Police nationale de Vaucluse/Facebook
Même cause et même effets pour ressort voisin de Carpentras. « Les priorités sont identiques, précise Hélène Mourges, procureure de la République du tribunal judiciaire de Carpentras Cela se déclinent notamment par une présence très importante des forces de sécurité sur les zones de vente sont interpellées de manière journalière des personnes travaillent comme ‘charbonneur’ ou comme guetteur. Donc, une politique extrêmement offensive tant des forces de sécurité à l’intérieur mais aussi des réponses pénales qui y sont apportées. » Dans cette ‘guérilla’ contre le trafic et l’usage de stupéfiants en vaucluse, « les fermetures administratives et les fermetures judiciaires constituent un angle d’attaque contre les établissements qui blanchissent l’argent des trafics », poursuit Hélène Mourges.
L’outil des fermetures administratives « Les fermetures administratives temporaires sont un levier essentiel pour prévenir les troubles et les nuisances de voisinage générés par certains commerces, sanctionner les irrégularités dans le domaine sanitaire, de vente de tabac, d’emploi de travailleur non déclaré voire en situation irrégulière, et pour lutter contre le narcotrafic, complètent les services de la préfecture. En effet, certains pseudo-commerces peuvent participer aux trafics directement, comme lieu de deal, ou indirectement, à travers le blanchiment d’argent. »
En 2024, les services de l’État ont procédé à 51 fermetures administratives : 18 pour vente illicite de tabac (13 en 2023, +38,5%), 16 pour atteintes à l’ordre public, à la santé, à la tranquillité ou à la moralité publiques (12 en 2023, +33,3%), 1 pour des infractions aux lois et règlements relatifs aux débits de boissons (1 en 2023), 3 pour des infractions aux règles sanitaires ainsi que 13 pour des infractions aux dispositions du Code du travail.
Jusqu’à 30 000€ par jour pour un point de deal En tapant au porte-monnaie, les deux tribunaux judiciaires de Vaucluse ont ainsi saisi 300 000€ en 2024 pour le ressorte de Carpentras et près de 500 000€, dont 127 000€ en cryptomonnaies, pour celui d’Avignon. Pour autant, la marge semble importante quand l’on sait qu’un point de deal vauclusien peut rapporter jusqu’à 25 000 à 30 000€ par jour. En parallèle, le narcotrafic engendre des violences alimentées par le trafic d’armes, qui implique par ricochet une multiplication des saisies d’armes. Ainsi, 319 armes ont été saisies sur le département en 2024 (181 en zone gendarmerie et 138 en zone police). Côté volet volet administratif, 284 procédures de dessaisissement d’armes au motif d’ordre public ont été réalisées en 2024 (x3 en trois ans).
Davantage d’agressions gratuites et de violences sexuelles Le bilan de la délinquance en Vaucluse ne se limite pas aux narcotrafics. En 2024, atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes ont aussi enregistré une forte hausse (+716 faits en 2024, soit une augmentation de 11 %). Dans le détail, les violences physiques crapuleuses (violences qui ont pour but le vol, l’appropriation d’un bien : braquage, vol à main armée, vol avec violences) baissent de 16 faits, soit – 4,4 % (363 faits en 2024 contre 379 faits en 2023). Lles violences physiques non crapuleuses (violences gratuites, qui ne sont pas liées à l’atteinte aux biens) augmentent de 438 faits, soit +11% (4 415 faits en 2024 contre 3977 faits en 2023). Plus de 60 % des AVIP constatés relèvent de violences physiques non crapuleuses. Les menaces et chantages augmentent de 172 faits, soit +10,9 % (1749 faits en 2024 contre 1577 faits en 2023). Les violences sexuelles augmentent de 113 faits, soit +19,8 % (684 faits en 2024 contre 571 faits en 2023).
Les violences envers les femmes majeures (nombre de victimes par type d’infraction)
Crédit : Préfecture de Vaucluse
Parmi ces victimes de violences, les vauclusiennes restent toujours particulièrement exposées. En 2024, les services de police et de gendarmerie ont enregistré les plaintes de 3 583 femmes majeures. Il s’agit d’une augmentation de 2,8% sur un an. Les violences à caractère sexuel : parmi ces plaintes, 312 (9%) invoquent des faits de harcèlement, d’agression ou d’atteinte sexuelle, de proxénétisme ou de viol. Les plaintes pour viol représentent la plus grande part (118 viols). Un tiers d’entre eux se déroule dans le contexte familial.
Si aucun féminicide ni homicide n’est survenu en Vaucluse dans un contexte familial en 2023, deux femmes ont été tuées en 2024. Une femme de 85 ans a été tuée par arme à feu par son mari à Pertuis en novembre et une jeune femme de 24 ans a été assassinée par strangulation en décembre à Avignon, après avoir subi des actes de torture et de barbarie. Les plaintes des femmes majeures concernent à 70 % les infractions suivantes : les coups et blessures volontaires représentent plus d’une plainte sur deux : 1 783 victimes en 2024 contre 1 495 victimes en 2023 (+19,2%). Cette infraction se déroule dans 74 % des cas dans le contexte familial. Les menaces ou le chantage, qui constituent la deuxième infraction, représentent 738 plaintes en 2024, contre 655 en 2023 (+12,6%). Cette infraction se déroule dans 29% des cas dans le contexte familial. « Dans une année marquée par le procès Pélicot, il est important de rappeler que la victime ne doit pas rester seule », martèle Florence Galtier, procureure de la République du tribunal judiciaire d’Avignon.
Les escroqueries et infractions économiques et financières Les EIEF (Escroqueries et infractions économiques et financières) comprennent les escroqueries d’une part (3 949 infractions constatées en 2024, soit 93% des EIEF), ainsi que les infractions économiques et financières d’autre part (302, 7%). En 2024, les EIEF sont en hausse de 12 % en moyenne (4 251 en 2024 contre 3787 en 2023). Ce sont les infractions économiques et financières qui augmentent le plus (+41,8%). Parmi ces faits constatés, 1088 ont été élucidés.
Sur les infractions économiques et financières, la tendance du département de Vaucluse est globalement cohérente avec les tendances haussières observées au niveau national entre 2023 et 2024. Cependant, sur les escroqueries, les chiffres se stabilisent au niveau national (+0,2% par rapport à 2023) alors qu’ils continuent de croître sur le département (+10,5%).
« Tous les indicateurs sont au rouge sur l’insécurité routière. »
Thierry Suquet, préfet de Vaucluse
Image d’illustration. Crédit : Gendarmerie de l »Ardèche/Facebook
Sécurité routière : une mauvaise année Enfin, concernant l’insécurité routière, « ce n’est pas une bonne année, reconnaît le préfet de Vaucluse. Avec 41 décès (+ 41%), 781 blessés (+78%) et 606 accidents (+80%), tous les indicateurs sont au rouge sur l’insécurité routière et c’est particulièrement visible pour les deux roues motorisées (15 décès soit 37% de l’ensemble de la mortalité routière 2024. » Dans 68 % des cas, les personnes décédées sont ‘présumées responsables’ de l’accident. Il est à noter que cette répartition s’inverse, en ce qui concerne les blessés, ou 63 % sont ‘présumés non responsables’.
Les mois les plus meurtriers en 2024 ont été mai, juin, juillet et décembre. Ils concentrent à eux seuls 54 % des tués de l’année. À la différence de 2023 où les accidents du dernier trimestre concentraient 43 % des accidents et 41 % des blessés, l’année 2024 semble plus homogène avec une moyenne mensuelle plus élevée d’accidents et ce dès le mois de mai (50 accidents contre 14 en 2023). Deux pics notables pour les mois juin/juillet (22 % de l’accidentalité 2024) et octobre (10 %). Les accidents mortels ont lieu hors agglomération dans 74 % des cas (62 % sur la période 2018/2022) et en agglomération dans 26 % des cas (27 % sur la période 2018/2022). Aucun mort sur l’autoroute en 2024, contre 1 en 2023. En 2024, ce sont 1768 suspensions de permis de conduire qui ont été prononcées (+7%), dont 667 pour alcoolémie, 704 pour stupéfiants et 364 pour excès de vitesse.
Laurent Garcia
Combien d’agents pour lutter contre la délinquance en Vaucluse ? Actuellement la police nationale dispose de 726 agents en Vaucluse (commissaires, officiers, gradés et gardiens, policiers adjoints, contractuels, personnels administratifs techniques et scientifiques). Elle compte également 83 réservistes, répartis dans les 4 circonscriptions de police (Avignon, Carpentras, Cavaillon et Orange) du département. « Des effectifs qui vont être renforcés dès la semaine prochaine par 15 policiers supplémentaires » annonce Emmanuel Desjars de Keranrouë, directeur interdépartemental de la police nationale de Vaucluse. Côté gendarmerie, dont la zone d’intervention couvre 146 communes sur 151 en Vaucluse, l’effectif total est de 708 personnels (officiers, sous-officiers, gendarmes, contractuels et civils) et 550 réservistes répartis dans les 4 compagnies (Avignon, Carpentras, Orange et Pertuis), l’escadron départemental de sécurité routière et une maison de protection des familles. Dans le cadre du programme nationale de création de 200 nouvelles brigades, le Vaucluse accueille la brigade mobile de la Tour d’Aigues depuis juin 2024 alors que celles de Courthézon et la brigade fixe de Caromb devraient l’être à horizon 2027. Enfin, la direction régionale des douanes d’Aix-en-Provence dispose de trois services basé à Avignon : la Brigade de sécurité intérieure (BSI) d’Avignon, le centre Contributions Indirectes Viticulture et le bureau de douane d’Avignon. Cela représente une cinquantaine de personnes. A cela s’ajoute les effectifs des différentes polices municipales de Vaucluse dont 53 ont conventionné (+3 par rapport à 2023) avec les services de l’Etat afin de mieux coordonner leurs avec celles de la gendarmerie ou de la police. Crédit : Police nationale de Vaucluse/Facebook
Delta Plus se montre résiliant face à une légère baisse du chiffre d’affaires en 2024
Le Crédit Agricole Alpes Provence vient de présenter ses résultats 2024. Malgré une succession de crises multiples depuis 5 ans la banque coopérative régionale réalise des résultats historiques lui permettant d’afficher sa confiance dans sa capacité à soutenir l’investissement local.
« Dans un environnement exigeant, le Crédit Agricole Alpes Provence réalise en 2024 des résultats historiques qui donnent de la confiance pour entreprendre et nous permettent d’agir ensemble pour avoir de l’impact et faire rayonner le territoire », se félicitent les responsables de la banque régionale qui regroupe notamment 455 collaborateurs répartis dans les 41 agences de Vaucluse. « Nous connaissons depuis 5 ans une succession de crises multiples qui ont provoqué de nombreux déséquilibres économiques et financiers avec de l’endettement et des mesures de soutien monétaire exceptionnelles, ont ainsi complété Laurent Fromageau, directeur général, et Franck Alexandre, président du conseil d’administration du Crédit Agricole Alpes Provence. Cet environnement incertain est peu favorable à la confiance et à la croissance, et il est exigeant pour les entrepreneurs. »
43 000 nouveaux clients Malgré ce contexte, la banque coopérative affiche une activité commerciale dynamique sur tous les plans en 2024. Elle compte ainsi 43 000 nouveaux clients, un chiffre record. Dans le même temps le Crédit Agricole Alpes Provence constate une croissance tonique de sa base client (+2%) ainsi qu’une fidélisation accrue de sa clientèle avec une hausse de +4,2% pour les contrats assurances, de +3,2% pour les services de paiement et de 1,9% pour les services de banque au quotidien. Côté crédit, les parts de marchés crédits et collecte sont en hausse : crédits à 18,63% (à fin octobre 2024), soit +0,23 point (par rapport à octobre 2023.) Collecte à 16,68% (à fin octobre 2024), soit +0,68 point (par rapport à octobre 2023).
9 décisions sur 10 sont prises en agence « Cette dynamique s’explique par la satisfaction client, priorité numéro 1 du Crédit Agricole Alpes Provence. Nous avons par exemple une note Google de 4,84/5, ce qui nous place en 2e position sur notre territoire par rapport à nos concurrents. Une dynamique qui s’explique également par l’autonomie, la confiance et la responsabilité en proximité, moteur de l’engagement des hommes et des femmes : 9 décisions sur 10 sont prises en agence », insiste ‘la banque verte’ regroupant au total 2 200 collaborateurs dans 154 agences en Vaucluse, Bouches-du-Rhône et Hautes-Alpes. De quoi afficher un résultat net consolidé historique de 133,9M, en progression de 15% par rapport à 2023 (résultat net social normes françaises 102,9M€). Parallèlement, la solidité financière de l’établissement bancaire a été également été renforcée avec un ratio de liquidité s’élèvant à 112,2%, un ratio de solvabilité de 21,57% ainsi qu’un niveau de couverture des risques un taux de 55,85%.
Quelques chiffres – 19 Mds€ d’encours de crédits. – 6 900 projets habitat particuliers et professionnels. – 1 900 prêts étudiants – 500 projets accompagnés par jour en financement, en assurant et en investissant en capital – +15% d’activité crédits chez les professionnels et agriculture – +3,2% de crédits d’équipement pour les entreprises. – 33M€ engagés par le fonds Transitions de la banque pour financer des infrastructures de production d’énergie verte et renforcer les fonds propres des entreprises du territoire qui accélèrent les transitions. – +10% de crédits actifs durables en 2024.
Soutien historique de l’agriculture Par ailleurs, le Crédit Agricole Alpes Provence rappelle qu’il est un des soutiens historiques de l’agriculture. « L’agriculture française est de plus en plus confrontée à des enjeux cruciaux pour son avenir, précise la banque. Elle doit faire face à de nombreux défis : renforcer sa compétitivité, s’adapter aux changements climatiques et répondre aux attentes sociétales. En tant que 1ère banque mais également en tant que partenaire historique de l’agriculture depuis plus de 120 ans, le Crédit Agricole Alpes Provence accompagne toutes les agricultures de son territoire. Concrètement, nous avons mis en place en 2024 : 1 000 pauses “années blanches”, ce qui représente un soutien de 150 000€. 41 Prêts à Taux Zéro pour jeunes agriculteurs, ce qui représente un soutien de 1,2M€. 800 000€ de soutien en trésorerie pour nos clients agriculteurs impactés par le gel. Toutes ces mesures se traduisent par la satisfaction de nos clients agriculteurs. L’Indice de recommandation client agriculteur est à +23 points en 2024, en augmentation de +15 par rapport à 2023. Notre caisse régionale est la 1ère des caisses régionales du groupe et la 1re de notre territoire en satisfaction client auprès des agriculteurs. En 2024, nous avons 234 nouveaux clients agricoles dont 88 jeunes agriculteurs, ce qui représente 84% des installations aidées du territoire. »
Le Crédit Agricole réaffirme son engagement auprès des vignerons Après s’être mobilisé avec la Safer pour soutenir les viticulteurs locaux face à la spéculation foncière des terres agricoles, le Crédit Agricole Alpes Provence fait partie des trois caisses régionales (avec celles de Sud Rhône Alpes et Languedoc) à avoir répondu à l’appel du Syndicat des Vignerons des Côtes du Rhône pour une rencontre en urgence dans l’objectif d’échanger sur la situation économique, les défis à venir et d’y apporter des solutions.
De gauche à droite : Alain Aubert, membre du Syndicat des Vignerons des Côtes du Rhône ; Jean-Pierre Gaillard, Président du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes ; Daniel Connart, Président du Crédit Agricole du Languedoc ; Franck Alexandre, Président du Crédit Agricole Alpes Provence ; Damien Gilles Président du Syndicat des Côtes du Rhône ; Laurent Jeanneteau Directeur du Syndicat des Côtes du Rhône ; Claude Guigue Vice-Président du Crédit Agricole Languedoc. Crédit DR/CAAP
L’occasion pour Damien Gilles, président du Syndicat de présenter en détail la situation économique, le démarrage de la campagne, ainsi que la vision et les objectifs 2025 : « Notre priorité est notamment d’assurer une juste rémunération des vignerons en sécurisant les contrats amonts à minima au niveau de coûts de production (modification de la loi Egalim), en fournissant des indicateurs de prix à la filière pour la vente de raisins et de vin en vrac mais aussi sur les certifications environnementales (HVE et BIO) et en permettant à la filière viticole d’accéder aux Organisations de Producteurs pour concentrer l’offre vrac. Nous devons aussi simplifier et adapter notre Cahier des charges au changement climatique, optimiser les coûts de contrôles pour les producteurs, et valoriser les démarches environnementales. »
Lors de cet échange, les 3 Caisses Régionales ont assuré les représentants du Syndicat des Vignerons des Côtes du Rhône de leur plein soutien. « Face à la situation actuelle, la banque va jouer pleinement son rôle et être à l’écoute des vignerons et viticulteurs concernés pour trouver des solutions personnalisées et adaptées aux besoins de chacun ; assurent-elles. Le Crédit Agricole s’engage à nouveau aujourd’hui et précise qu’il est également important d’avoir une filière unie pour un accompagnement durable. »
Delta Plus se montre résiliant face à une légère baisse du chiffre d’affaires en 2024
Pour cette édition 2024, la Ville de Carpentras a comptabilisé 132 600 visiteurs contre 159 800 en 2023, 130 300 en 2022 et 114 000 en 2021.
Au chapitre de la provenance, près de 35 700 visiteurs provenaient d’Avignon en 2024, contre 29 200 en 2023 et de 20 100 en 2022 ; 7 400 venaient d’Orange en 2024, contre 8 800 en 2023 et 10 000 en 2022 ; 13 400 s’étaient déplacés de l’Isle-sur-la-Sorgue en 2023, contre 11 900 en 2023 et 10 000 en 2022.
Fréquentation des Noëls insolites La fréquentation du festival Noëls Insolites 2024 à Carpentras met en lumière un fort ancrage local, témoignant de l’attachement des vauclusiens pour ces manifestations festives de fin d’année, tandis que la participation des visiteurs issus d’autres régions françaises notamment de Provence-Alpes-Côte d’Azur a été en recul en 2024. De plus, l’on observe une baisse notable de la fréquentation étrangère sur l’affluence globale de la manifestation.
Les spectacles en intérieur plébiscités La fréquentation des spectacles au chaud des ‘Noëls Insolites 2024’ a été globalement très élevée. Plusieurs représentations, comme celles de « La renne de Noël » ou « Debout là-dedans », « Léonie en hiver » « Kéto ou la recherche du silence », ont affiché complet, atteignant 100 % de leur capacité. Les autres spectacles ont également connu un succès significatif, avec des taux de remplissage variant entre 65,5 % et 99,5 %. La diversité des spectacles et l’organisation bien répartie sur plusieurs jours ont contribué à cet engouement, confirmant l’attractivité de cet événement pendant les fêtes.
Déambulations dans la rue, Les filles de l’air Copyright Ville de Carpentras
Noëls Insolites 2024 : 6 824 entrées enregistrées à la patinoire La patinoire des « Noëls Insolites 2024 » a connu une très forte affluence. Au total, 6 824 entrées ont été enregistrées, incluant les billets classiques ainsi que les accès gratuits pour les enfants de moins de 1,30 m. Un chiffre en hausse puisque l’an dernier, elle avait comptabilisé 5597 entrées. Cet engouement confirme l’attrait de cet espace de glisse éphémère, qui a su séduire un large public. L’ambiance festive et l’organisation fluide ont largement contribué à cette belle fréquentation, faisant de la patinoire un incontournable des festivités.
Les rues les plus fréquentées En comparaison à une situation hors événements, certaines zones de Carpentras ont particulièrement gagné en dynamisme pendant l’événement, comme la place Maurice Charretier : + 117 %, la rue de la République : + 59%, la Place Charles de Gaulle : + 50% et la rue d’Inguimbert : + 30%. MMH
Déambulations dans la rue, La balade de Léon Copyright Ville de Carpentras
Delta Plus se montre résiliant face à une légère baisse du chiffre d’affaires en 2024
La 4e édition du salon Med’Agri qui vient de se tenir au parc des expositions à Avignon a quasiment atteint ses objectifs de fréquentation. Porté par la Chambre régionale d’Agriculture Provence-Alpes-Côte d’Azur, le rendez-vous des professionnels de l’agriculture tablait sur 15 000 visiteurs environ. Au final, ils auront été 14 900, dont 900 collégiens et lycéens, à venir à la rencontre des 380 exposants et sociétés présents sur 14 000 m2. Un chiffre en progression de 30% par rapport à la précédente édition (11 500 visiteurs en 2022*).
Maraîchers, arboriculteurs, viticulteurs, éleveurs, céréaliers, oléiculteurs, producteurs de plantes aromatiques et à parfum, en conventionnel et en agriculture biologique se sont donc retrouvés lors de ce salon professionnel de l’agriculture méditerranéenne pour découvrir l’actualité de l’agritech, le rendez-vous Tech & Bio Cultures Méditerranéennes, des innovations, de nouvelles pratiques et les perspectives les plus prometteuses pour assurer la performance durable des exploitations agricoles. En tout, le salon a accueilli 55 ateliers et conférences, 12 masterclass et permis 128 rendez-vous BtoB avec 30 sociétés exposantes via sa délégation Export.
Crédit : Laurent Garcia
Une ministre à la rencontre de l’agriculture méditerranéenne Pour preuve de l’importance de l’événement, Annie Genevard, nouvelle ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, est venue visiter le salon en compagnie d’André Bernard, le président de la Chambre régionale d’Agriculture Paca.
« Confrontés aux contraintes climatiques et économiques que l’on connaît, les agriculteurs ont pu identifier des solutions auprès des exposants du salon, des organismes de recherche et d’expérimentation, des experts ou des start-ups de l’Agora Innovation, expliquent les organisateurs. Tout comme la délégation d’acheteurs internationaux conduite par Business France, lors d’entretiens BtoB avec les exposants. Rendez-vous d’affaires, le salon MED’Agri est aussi un lieu de partage de connaissances et de retour d’expériences avec un programme très suivi de conférences, de Masterclass autour du vin, de l’huile d’olive et de l’amande, de tables-rondes et d’ateliers pratiques. »
Par ailleurs, face aux problématiques de recrutement et de renouvellement des générations, un pôle ‘Formation, Emploi, Métiers’ particulièrement dynamique a mobilisé de nombreux acteurs autour de l’enseignement agricole et accueilli des rencontres et autres jobs dating entre futurs collaborateurs et employeurs.
Suite à ce succès, la Chambre régionale d’Agriculture Provence-Alpes-Côte d’Azur, organisatrice de Med’Agri, et ses partenaires annoncent déjà la tenue la 5e édition du salon de Med’Agri prévue en octobre 2026.
L.G.
*Le salon a lieu tous les 2 ans depuis 2018.
Delta Plus se montre résiliant face à une légère baisse du chiffre d’affaires en 2024
A un moment où la saison touristique estivale est belle et bien terminée c’est l’heure des bilans. Si 2024 aura été marquée, dans le Vaucluse, par une stabilité de la fréquentation, de nouvelles formes de tourisme émergent et pourraient bien constituer, à moyen terme, de vrais relais de croissance. Ainsi, aux côtés du développement du tourisme hors saison, le vélo tourisme connaît un succès grandissant. Un moyen de réconcilier développement économique et préoccupations écologiques.
Si on connaît l’attrait du mont Ventoux auprès des cyclistes sportifs (160 000 amateurs en font l’ascension chaque année), on n’a pas forcément une idée très précise de l’étendue et de la variété de l’offre existante en matière de vélo tourisme.
Dans le Vaucluse c’est 400 km d’itinéraires balisés sur routes dédiées ou partagées, avec 3 véloroutes (ViaRhôna, Calavon et Via Venaissia), c’est 5 boucles et un grand tour du Luberon (240 km à lui seul). Côté tout-terrain on n’est pas en reste avec 33 itinéraires en VTT et 15 en VTC, dont la très exigeante traversée du Vaucluse en VTT (400 km et 10 000 mètres de dénivelé positif).
Bref, il y en a pour tous les goûts et toutes les capacités. Ils sont nombreux à se mobiliser pour développer les infrastructures et la pratique du vélo, que ce soit pour le loisir, le sport ou les déplacements professionnels. Communes, EPCI, Départements, Région, parcs régionaux, même des structures associatives régionales comme Vélo Loisir Provence, créée il y a maintenant 30 ans, sont mobilisés pour cette cause. L’enjeu est de taille.
Les indicateurs semblent être cependant au vert assez prononcé
Bien qu’il soit actuellement difficile de chiffrer avec précision les retombées économiques du développement de la pratique touristique de la petite reine, les indicateurs semblent être cependant au vert assez prononcé. A commencer par la fréquentation des itinéraires. Le Conseil Départemental de Vaucluse ayant compétence sur les 3 véloroutes du territoire a mis en place des compteurs fixes à certains points stratégiques. Ainsi, sur certaines portions les plus fréquentées de la ViaRhôna on a enregistré entre janvier et aout 2024, 84 620 passages soit une progression de 30 % rapport à l’an dernier. En 2018, le Département annonçait que la ViaRhôna était empruntée par 18 700 cyclistes. Belle progression. Quant à la vélo route du Calavon ou la Via Venaissia ont est sur le même braquet avec des progressions de trafic de plus de 20 %.
C’est tout un éco système qui est en train de se constituer autour du vélo
Côté hébergement, une récente enquête conduite par l’association Vélo Loisir Provence a révélé une progression de 15 à 20 % des nuitées effectuées par les cyclistes dans les établissements labélisés « Accueil Vélo » . ce phénomène est relativement nouveau. Les hébergements se faisant à 30 % en chambre d’hôtes, 24 % dans les hôtels, 19 % dans les camping et le reste dans des locations saisonnières et des gîtes.
L’évolution du nombre de loueurs de vélos est également un autre indicateur intéressant. Leur nombre est passé de 10 à 20 en quelques années. Le réseau de professionnels affilié à l’association Vélo Loisir Provence, compte aujourd’hui, 56 hébergeurs, 20 loueurs, 8 restaurants, 8 caves, 5 accompagnateurs, 5 agences de voyages et 3 transporteurs. Certains bâtiments comme les anciennes gares SNCF de la vélo route du Calavon sont transformées en restaurants ou en lieux d’exposition culturel. C’est tout un éco système qui est en train de se constituer autour du vélo.
Une étude réalisée en 2020 par l’association nationale France Vélo Tourisme montrait que le vélo tourisme représentait en France un CA de 4,2 milliards d’euros et que la dépense moyenne quotidienne par cyclotouriste était de 68 € contre 55 pour les touristes motorisés. Les études montrent également que 56 % des pratiquants ont plus de 55 ans. De quoi faire réfléchir les professionnels !
Pour Sylvie Palpant directrice de l’association Vélo Loisir Provence, le développement du vélo tourisme « c’est le moyen de développer l’activité hors des mois d’été ». En effet, les chiffres montrent que les fréquentations y sont plus importantes au printemps et à l’automne. Tous ces éléments devraient permettre à tous les acteurs concernés à faire encore d’avantage pour développer ce qui pourrait être un nouvel eldorado touristique. Différentes enquêtes réalisées auprès des utilisateurs montrent qu’ils souhaiteraient d’avantage d’équipements publics aux abords des itinéraires et surtout plus de sécurité notamment sur les voies partagées. Il faudra sans doute faire encore plus pour que le Vaucluse soit comme le revendique Dominique Santoni, Présidente du département, une vraie terre de vélo.
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Le mercredi 16 octobre, élus et professionnels du Pays d’Apt se sont donnés rendez-vous à la Maison Basse de SCAD Lacoste pour faire le bilan de la saison touristique aux côtés de l’office de tourisme.
C’est dans l’un des bâtiments de l’école Savannah College of Art and Design de Lacoste, qui fait rayonner le Luberon et le Pays d’Apt en France et à l’international, que l’office de tourisme Pays d’Apt Luberon a décidé de dresser le bilan de la saison touristique et d’afficher ses ambitions pour les années à venir.
« On a observé des tendances estivales rassurantes. »
Bettina Matias, directrice de l’office de tourisme Pays d’Apt Luberon
Malgré des incertitudes sur la saison estivale, notamment durant le mois de juillet qui a été particulièrement difficile pour les acteurs du tourisme, la saison a été majoritairement satisfaisante en Pays d’Apt. « Nos touristes et clients reviennent, c’est grâce à vous », a affirmé Gilles Ripert, président de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon (CCPAL), en s’adressant aux professionnels présents. Le président s’est également adressé aux collaboratrices de l’office de tourisme qui travaillent quotidiennement à l’amélioration de la satifaction des touristes. « L’office de tourisme, ce n’est pas seulement de l’accueil, c’est tout un développement touristique sous-terrain que les touristes ne voient pas », explique Bettina Matias.
Une clientèle française aussi présente que la clientèle étrangère
Selon une enquête conjoncturelle réalisée par Vaucluse Provence Attractivité (VPA), agence départementale du développement, du tourisme et des territoires, 43% des professionnels du Pays d’Apt ont observé une baisse de fréquentation de leur établissement, 41% une fréquentation stable, et 17% une fréquentation en hausse. Malgré une légère baisse pour certain, le bilan de la saison et la stabilité touristique sont plutôt rassurants. « Le Pays d’Apt enregistre 1,5M€ de taxe de séjour par an environ », rappelle Gilles Ripert.
Entre le début du mois de juillet et mi-août, la clientèle française a été bien présente, avec notamment une majorité de touristes provenant de la région parisienne (52%), et la clientèle locale (35%) venant de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Malgré une baisse de la clientèle internationale observée par les professionnels du Pays d’Apt, les touristes étrangers étaient tout de même présents (44%) à cette même période, avec une majorité provenant de pays européens. Les Américains sont de moins en moins présents en période estivale mais ont tendance à venir sur les ailes de saison.
Le Pays d’Apt a enregistré une hausse des nuitées touristiques au printemps, notamment grâce au festival musical Insane, qui a eu lieu au mois de mai et non au mois d’août comme les éditions précédentes, en raison des Jeux Olympiques de Paris 2024. La fréquentation des excursionnistes, qui ne dorment pas sur place mais viennent pour la journée, elle, a été stable. En tout, 17 793 personnes ont été accueillies dans les différents bureaux de l’office de tourisme sur les trois mois d’été (en légère baisse par rapport à 2023), notamment ceux d’Apt et de Roussillon.
Des points appréciés des touristes, et d’autres à améliorer
Dans un premier temps, l’équipe de l’office de tourisme a mis l’accent sur les nombreux commentaires positifs concernant les services et événements proposés qui ont été émis par les touristes. Parmi ces points positifs, on trouve : les brochures traduites (surtout en anglais et allemand), une équipe saisonnière polyvalente et impliquée, le déploiement de la boutique dans les bureaux d’information touristiques, le jeu écotouristique conçu en interne et testé auprès des vacanciers et la création d’Intrigue dans la ville à Roussillon, les Sunsets Vignerons en Luberon pour lesquels huit domaines viticoles du territoire ont accueilli 430 personnes en 2024.
Dans un second temps, ce sont les points à améliorer qui ont été évoqués. L’office de tourisme a relevé un problème de balisage pour les randonneurs et les vététistes. Dans ce cadre, il finance la mise à jour du balisage des sentiers VTT et celui du GR6 (Tour des Ocres). D’après les touristes, les transports en commun au sein du territoire manquent de lignes et surtout d’accès à certains sites touristiques qui ne sont pas desservis. À ce titre, une étude de mobilité est en cours avec le recrutement à venir d’un chargé de mission mobilité pour améliorer ce point-là. D’autres points vont être améliorés à l’avenir comme la signalétique des bureaux d’information touristiques, la création d’un support d’information dédié aux balades ombragées, le développement de rendez-vous interactifs avec des artisans pour redynamiser la salle d’exposition de Bonnieux qui est trop peu visitée, ainsi la création d’un numéro de téléphone dédié au sentier des Ocres.
Le Club Tourisme
En 2024, l’office de tourisme Pays d’Apt Luberon a souhaité collaborer directement avec les professionnels du tourisme du territoire afin de cibler les besoins de chacun et de définir une stratégie touristique collective. Ainsi a été lancé le Club Tourisme qui a pour le moment axé ses priorités sur le tourisme durable, la formation linguistique des acteurs du tourisme, et la commercialisation. Ensemble, ils ont défini les thématiques les plus importantes aux yeux des professionnels afin de développer des projets autour de ces dernières.
« Les échanges ont été renforcés grâce au Club Tourisme. »
Dominique Santoni, présidente de l’office de tourisme Pays d’Apt Luberon
Le Pays d’Apt étant un territoire qui accueille beaucoup de touristes étrangers, il est impératif pour les professionnels de parler plusieurs langues, notamment l’anglais. C’est pourquoi l’office de tourisme va orchestrer la mise en place de formations linguistiques avec l’Anpep (Association pour la Promotion de l’Éducation Permanente). L’office de tourisme collabore également avec le Parc naturel régional du Luberon pour un tourisme plus durable, que ce soit à travers la marque ‘Valeurs Parc’ qui met en lumière la préservation et valorisation des paysages, des milieux naturels et de la biodiversité, et un développement maîtrisé par l’Homme et pour l’Homme. Dans un territoire où la sécheresse prime, le Parc s’inscrit aussi dans une démarche d’économie d’eau. Dans ce cadre, il travaille avec les hébergeurs du territoire pour mettre en place des outils pour éviter le gaspillage d’eau, mais aussi communiquer sur la situation auprès des clients.
Pour les années à venir, l’office de tourisme souhaite également développer la commercialisation en créant des produits et événements touristiques uniques et expérientiels comme des rencontres et visites avec les producteurs du territoire, des bons cadeaux, des sorties VIP pour les habitants, des visites théâtralisées des villages, ou encore le démarchage de groupes accompagnés de tour-opérateur.
L’événementiel, un essentiel du tourisme
Pour attirer de nouveaux touristes et fidéliser ceux déjà venus, il faut organiser de grands événements attractifs. Cette année, le Pays d’Apt a accueilli l’Insane Festival, où plus de 50 000 personnes se sont réunies durant quatre jours au mois de mai. Le territoire a également reçu 900 coureurs pour la seconde édition du GF Luberon qui a généré 1730 nuitées liées aux participants, 2300 avec les accompagnants, le dernier week-end de septembre, durant lequel il y a aussi eu le Ride and Trail in Ocre. Les deux événements sportifs devraient faire l’objet d’une communication associée l’année prochaine.
Et ce n’est pas fini pour 2024. D’ici la fin de l’année, les touristes et locaux vont aussi pouvoir profiter de déambulations et d’un spectacle féérique à Bonnieux, qui remportent chaque année un franc succès et qui auront lieu le 30 décembre cette année. La Fondation Blachère, qui n’a pas ouvert ses portes au public l’année dernière en raison de son déménagement, les ouvrira de nouveau cette année, du 6 novembre au 21 décembre. L’événement Apt, Ville de Lumières est aussi très attendu des habitants du Pays d’Apt et des touristes, qui pourront profiter de diverses animations du 6 au 15 décembre.
En 2025, le Pays d’Apt vous donne déjà rendez-vous pour une nouvelle édition du festival Insane les 29, 30 et 31 mai, mais aussi pour la Fête du sport, qui regroupera le GF Luberon et le Ride and Trail in Ocre le week-end des 27 et 28 septembre. Et c’est sans oublier les nombreux autres festivals qui sont organisés sur le territoire comme les Musicales du Luberon, Les nuits de Carluc, Les Quatuors à cordes du Luberon, Le Son des Pierres ou encore l’Aqui Festival. Des événements sportifs vont aussi rythmer l’année 2025, comme le nouveau rendez-vous, le Trail des Falaises, à Joucas le 23 février.
« On a voté pour l’aménagement d’un équipement culturel car le Pays d’Apt est la seule intercommunalité du Vaucluse à ne pas en avoir », affirme Gilles Ripert. Un autre projet qui devrait voir le jour dans les années à venir, pour lequel le président de la CCPAL et Dominique Santoni se battent depuis plusieurs années. Un tel aménagement permettrait d’accueillir de nouveaux événements culturels, et de développer le tourisme sur les ailes de saison, puisque cet équipement fermé ne serait pas complètement dédié à la clientèle estivale, qui se tourne généralement vers des activités en extérieur. En attendant, l’office de tourisme prépare de belles surprises pour les mois à venir.
Pour voir le programme des prochains mois en Pays d’Apt, cliquez ici.
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Les écogardes, qui ont sillonné plusieurs territoires du Parc naturel du Mont-Ventoux depuis mi-juin afin de limiter le risque incendie et sensibiliser les usagers et visiteurs des espaces naturels aux bons comportements, terminent leur saison avec un très beau bilan, dont aucun incendie à déplorer.
« Il est des soulagements que l’on aime répéter, celui de ne pas avoir eu d’incendie dans notre territoire en fait partie », a déclaré Jacqueline Bouyac, présidente du PNR Mont-Ventoux. Cet été, 24 écogardes ont été missionnés pour surveiller, informer, sensibiliser au risque incendie et aux comportements adaptés en espace naturel, assurer l’interdiction d’accès aux massifs lors des journées en alerte rouge, mais aussi relayer les infractions auprès des agents assermentés.
Les écogardes pouvaient également être amenés à démonter les foyers de feu, les barrages en rivière, les empilements de pierres, à recenser et relever des observations naturalistes ou le suivi de fréquentation, à ramasser les déchets au quotidien, à aider les personnes en difficulté et à faire découvrir le territoire et ses activités.
Neuf sites de patrouille
En tout, ce sont neuf sites, qui font tout autant la beauté du territoire que sa fragilité, qui ont été surveillés. Il s’agit des Gorges du Toulourenc (Malaucène, Mollans et Saint-Léger-du-Ventoux), du Lac du Paty (Caromb), le Lac de Salettes et les Ocres (Mormoiron), les Gorges de la Nesque Est (Monieux), les Gorges de la Nesque Ouest et la Combe de l’Ermitage (Méthamis et Villes-sur-Auzon), les Dentelles de Montmirail (Beaumes-de-Venise, Gigondas, Lafare…), Pérégrine et les Combes de Venasque (Venasque), le sommet du Ventoux et les Demoiselles Coiffées (Bédoin), ainsi que le Pont d’Entrechaux.
La plupart de ces sites sont très fréquentés en été, que ce soit par les familles, les randonneurs, les touristes, comme les locaux. Certains voient une attention et un respect particuliers de la part des visiteurs, comme les Dentelles de Montmirail. D’autres doivent faire face au nombreux dépôts de déchets mais aussi à la présence de nombreux fumeurs qui jettent leur cigarette dans la nature, comme Pérégrine et les Combes de Venasque, le Lac du Paty, les Gorges de la Nesque Ouest, ou encore le sommet du Mont Ventoux.
Plus de 52 000 personnes sensibilisées
Durant l’été, les écogardes ne sont pas seulement sur les sites sensibles, ils sont également présents sur les marchés et diverses manifestations autour du Ventoux. Grâce à leurs stands sur les marchés hebdomadaires de Carpentras, Malaucène, Pernes-les-Fontaines ou encore Bédoin, mais aussi à ceux sur les fêtes telles que la Foire aux agnelles de Saint-Christol d’Albion ou encore la Fête de la Lavande de Sault, les écogardes peuvent sensibiliser locaux et visiteurs.
Ce sont donc 5 896 personnes qui ont été sensibilisées sur les différents marchés hebdomadaires, et 1 929 sur les autres événements. Et c’est sans compter les touristes et locaux que les écogardes ont rencontrés et informés directement sur les sites à surveiller. En tout, les écogardes ont cumulé environ 7 600 heures de patrouilles et ont sensibilisé plus de 52 000 personnes
En résumé, les tendances ont été équivalentes à celles de 2023 en termes de connaissances du PNR Mont-Ventoux, de types de public présents sur les sites, ou encore de connaissances de la réglementation qui entoure le risque incendie.
« Des progrès, nous en faisons et nous avons encore des défis à relever, a conclu Jacqueline Bouyac. Je pense notamment au sommet du Ventoux, pour lequel nous devons aller un peu plus loin. L’accueil des visiteurs reste complexe tout comme les stationnements de véhicules et de fait, la sécurité des visiteurs. Un travail de concertation entre acteurs devrait être entrepris, à l’image de ce qui est mené par le Parc pour les Gorges du Toulourenc. Je suis convaincue que c’est en tirant collectivement les leçons de chaque saison estivale que nous pourrons améliorer les conditions d’accueil sur nos sites de nature. »