7 septembre 2025 |

Ecrit par le 7 septembre 2025

Cairanne : les mésanges et chauves-souris deviennent auxiliaires des vignerons

« L’environnement, la biodiversité font partie de nos préoccupations » explique Laurent Brusset, vigneron du domaine éponyme et président de l’AOC Cairanne depuis 3 ans. « Les paysages font partie de notre vie, nous avons donc réfléchi, avec les 133 vignerons adhérents au syndicat, pour concevoir une charte paysagère, ajoute-t-il. Nous avons recensé les essences d’arbres qui coexistent sur notre terroir. Et avec l’aide d’une ingénieure agronome, nous avons listé celles qui n’y sont pas. Nous avons alors décidé de planter des essences complémentaires comme des oliviers, des mûriers, des cyprès et des cognassiers. En 5 ans, 1000 arbres vont être mis en terre ».

Des abris pour mésanges et chauves-souris

Autre axe de développement de cette prise en compte de l’écosystème, l’installation de nichoirs à mésanges et de gîtes pour chauves-souris, qui se nourrissent d’insectes et de larves, ce qui diminue d’autant l’utilisation d’insecticides et d’intrants. « L’an dernier, nous en avons installé 300, développe Laurent Brusset. En 2023, il y en aura 150 supplémentaires, ils sont géolocalisés, nous pourrons voir s’il sont habités et à quelles périodes de l’année. »

L’importance de la biodiversité

Yves Jean Houser, à la tête des 7 hectares du Domaine des Amadieu depuis 15 ans, s’est mis à l’agriculture bio et à la biodynamie. « Le raisin pousse naturellement, le métier de vigneron aussi est proche de la nature et nous observons les abeilles et les coccinelles qui sont nos aides, explique-t-il. C’est pareil pour les mésanges qui ont besoin de nids, de cavités pour pondre leurs œufs et les chauves-souris qui, elles sont des mammifères et ont besoin d’un gîte pour donner naissance à leurs bébés et s’y reposer. Sur mes parcelles de vignes, on a posé une vingtaine d’abris pour les pipistrelles, sept étaient occupés en octobre dernier, on a observé qu’elles hivernent ici, elles ne sont pas dérangées par le bruit, la circulation, l’agitation. »

Des abris fabriqués par la société Agrinichoirs

Pour réaliser ces abris, la société drômoise Agrinichoirs dont Brice Le Maire est le gérant. « Nous existons depuis 2016, nous en avons installé 15 000 en France, affirme-t-il. Ils sont de conception simple, naturelle, notamment en roseau et bois. Notre but n’est pas seulement de les vendre mais de suivre le projet au fil des ans. On fait un retour cartographique, parcelle par parcelle pour les vignerons. Notre but est d’avoir de plus en plus d’insectivores et de moins en moins de pesticides, or les mésanges se gavent de pucerons, elles procèdent à 900 nourrissages par jour de leur progéniture, il en faut des pucerons pour les rassasier. Elles donnent un coup de main aux paysans, elles sont leurs collègues de travail ! Quant aux chauves- souris, on estime qu’elles raflent en vol 1 kg d’insectes par an, ce qui fait autant de ravageurs de cultures en moins. En plus, dans ces abris il y a aussi des colocs, les lézards, les guêpes, les abeilles qui grignotent ! Depuis 70 ans on a remembré, rayé de la carte des haies qui étaient des abris et des lieux naturels de biodiversité. Maintenant, quand un arbre tombe, on le tronçonne et on l’utilise comme comestible dans les cheminées. »

C’est là qu’Yves Jean Houser ajoute qu’il laisse volontairement des fagots de bois dans certaines parcelles de son domaine pour que les oiseaux y fassent leurs nids, qu’il y a des moulons de pierres sous lesquelles les petits mammifères peuvent s’abriter. « Nous, on apporte le gîte, la vigne apporte le couvert. » Et pour améliorer la valorisation des terres de Cairanne, Laurent Brusset annonce que le prochain projet est celui d’éco-pâturage avec bientôt des moutons ou des chèvres qui viendront paître donc désherber naturellement les vignes.


Cairanne : les mésanges et chauves-souris deviennent auxiliaires des vignerons

Le Parc naturel régional du Luberon (PNRL) et celui du Mont-Ventoux (PNRV) viennent de publier une vidéo intitulée ‘Pastoralisme, biodiversité et changement climatique : les alpages sentinelles du Luberon et du Mont-Ventoux’.

Quels sont les impacts du changement climatique sur le pastoralisme et la biodiversité ? Préoccupés par cette vaste question, plusieurs éleveurs, bergers, chercheurs, pastoralistes et agents du Parc du Luberon et du parc du Ventoux participent au programme Alpages Sentinelles. Ce dispositif étudie les évolutions de la végétation, du climat et des troupeaux pour comprendre et anticiper les effets du changement climatique sur nos alpages. Piloté à l’échelle des Alpes par l’Inrae, ce programme se déploie aujourd’hui sur une quarantaine d’alpages à travers toutes les Alpes.

Cette vidéo d’un peu plus de 4 minutes réalisée par les villeneuvois d’Amda production nous en dit plus sur cette initiative. Avec les témoignages de Charlotte Carbonnel, maire de Saint-Martin-de-Castillon et vice-présidente du PNRL, Amélie Jean, maire de Puget-sur-Durance et présidente de comités de pilotage Natura 2000, Anthony Roux, chargé de mission biodiversité et espaces naturels au PNRV ainsi que Christian Vachier-Moulin, éleveur ovin et président de l’association pastorale du Grand Luberon.

L.G.


Cairanne : les mésanges et chauves-souris deviennent auxiliaires des vignerons

Le Parc naturel régional du Mont-Ventoux présente son premier Atlas de la biodiversité communale lors d’une réunion publique qui se tiendra à Vaison-la-Romaine. Le projet Atlas a pour but de faire l’inventaire des espèces d’insectes et éventuellement d’étudier et de chercher de nouvelles espèces qui pourraient se trouver dans les espaces naturels des communes de Crestet, Entrechaux, Faucon, Puyméras et Vaison. Pour mener à bien le projet, les 5 communes ont décidé de s’appuyer sur des experts naturalistes dont Cédric Alonso spécialiste de l’entomologie.

C’est ce dernier, expert à Rosalia expertise, bureau d’étude naturaliste spécialisé dans l’entomologie basé dans l’Hérault, qui interviendra lors de cette réunion publique où sera présenté ce travail de collecte qui a duré plus d’un 1 an.

Les insectes recensés seront alors présentées aux publics afin d’améliorer leur connaissance sur la biodiversité ainsi que de mobiliser les citoyens et les élus à la préservation des espèces.
Ce projet est financé à hauteur de 80% par l’Office Français de la Biodiversité (OFB) via France Relance et par la Région Sud.

Mardi 24 janvier 2023. 18h. Réunion publique. Espace culturel de Vaison-la-Romaine. Place François-Cevert. Entrée gratuite. 04 90 63 22 74

Arthur Da Silva (stagiaire de 3e)


Cairanne : les mésanges et chauves-souris deviennent auxiliaires des vignerons

Demain, le mercredi 7 décembre, l’Autre Scène à Vedène va accueillir la conférence ‘Planter des arbres, la solution miracle ?’. Organisée par le Grand Avignon en collaboration avec les éditions Actes Sud et le magazine Sans transition !, cette conférence sera animée par le botaniste et biologiste Francis Hallé, spécialiste des arbres et forêts primaires, et le scientifique et ingénieur forestier Ernst Zürcher.

Les deux experts évoqueront la gestion des milieux vivants, le dérèglement climatique ou les menaces qui pèsent sur la biodiversité. Ils dialogueront également sur la captation du CO2, la régulation du climat, la réserve de biodiversité, la reconstitution des ressources hydriques, ainsi que les bénéfices apportés par les arbres.

Mercredi 7 décembre. 19h. Entrée gratuite. Inscription en ligne. L’Autre Scène. Avenue Pierre de Coubertin. Vedène.

V.A.


Cairanne : les mésanges et chauves-souris deviennent auxiliaires des vignerons

Les arbres en milieu urbain présentent de multiples avantages pour le bien-être des habitants, la biodiversité, mais aussi la séquestration du dioxyde de carbone et l’adaptation au réchauffement climatique. En créant des îlots de fraîcheur, la présence d’un couvert arboré permet notamment de faire baisser la température de plusieurs degrés dans les villes lors d’épisodes de fortes chaleurs.

Selon les données de l’Agence européenne pour l’environnement, dans 38 capitales européennes, la part du territoire urbain couvert par la cime des arbres s’élevait en moyenne à 30 % (vue d’en haut). Ce sont les villes nordiques (Norvège, Finlande) qui présentent la couverture végétale la plus étendue. Tapissée d’arbres à hauteur de 72 %, Oslo arrive assez largement en tête du classement. Berne (Suisse) et Ljubljana (Slovénie) sont les deux autres capitales les plus vertes d’Europe vues du ciel, avec un couvert arboré qui recouvre environ la moitié du territoire urbain.

La ville de Paris fait nettement moins bien que la moyenne européenne. Avec un taux de couverture végétale de 20 %, la capitale française se classe derrière Madrid (39 %) et Rome (24 %). La verdure est encore plus rare à Athènes, où les arbres ne recouvrent qu’un dixième de la surface urbaine, tandis que capitale de Chypre, Nicosie, ferme le classement des villes étudiées, avec un taux de seulement 4 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cairanne : les mésanges et chauves-souris deviennent auxiliaires des vignerons

La Communauté de communes Pays d’Apt Luberon (CCPAL) et la Communauté territoriale du Sud Luberon (Cotelub), accompagnées de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse et Bio de Provence, ont décidé d’établir un travail collaboratif et de développer leur Plan Climat ‘Air Énergie Territorial’ avec le projet ‘ClimAgri’. Ce dernier va leur permettre de réaliser une étude pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre, les consommations d’énergie, le stockage du carbone ou encore la production alimentaire du secteur agricole au sein des deux territoires.

Financé à 70% (39 145€) par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et à 30% par les deux intercommunalités, ce dispositif a plusieurs objectifs : encourager les agriculteurs à mettre en place des pratiques favorables au stockage du carbone, développer l’agroécologie et les pratiques respectueuses de l’environnement et de la biodiversité, mais aussi produire une agriculture de qualité et renforcer l’autonomie alimentaire des territoires.

V.A.

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Cairanne : les mésanges et chauves-souris deviennent auxiliaires des vignerons

À la suite d’un challenge collectif et sportif réalisé par les collaborateurs d’Enedis il y a quelques mois, Roland Dubois, directeur délégué d’Enedis Provence Alpes du Sud, a remis un chèque de 2000€ au Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage de Buoux.

Chaque année, Enedis Provence Alpes du Sud démontre sa volonté de s’inscrire durablement dans les territoires et se mobilise pour une ou plusieurs œuvres solidaires à travers son programme ‘Ensemble, motivé et en forme’, lancé en partenariat avec United Heroes, l’application pour faire du sport en entreprise.

Leur dernière action concerne le Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage, basé à Buoux et géré par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de la région Paca. En tout, les salariés enregistrés sur l’application United Heroes ont parcouru plus de 38 000km en un mois, ce qui équivaut à un peu plus de 3 allers-retours entre Paris et New-York. Suite a ce challenge sportif, Enedis a pu remettre un chèque de 2000€ à Loriane Aubinais, chargée du Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage.

Enedis pour la préservation de la biodiversité

Avec ses 1,4 millions de kilomètres de lignes électriques qui ne peuvent pas toujours être enfouies, Enedis tient à s’assurer de protéger et de respecter au maximum la faune et la flore aux abords de ses ouvrages et sites. Pour ce faire, la société mène de nombreuses actions tout au long de l’année, notamment dans le cadre de son projet ‘Industriel et Humain 2020-2025’ dont l’une des principales ambitions est de faire d’Enedis un partenaire clé des territoires.

Le réseau moyenne tension d’Enedis est en partie aérien et peut présenter un risque de mortalité pour les oiseaux. Ainsi, l’entreprise a à cœur de construire des partenariats locaux avec des associations naturalistes comme la LPO avec laquelle l’entreprise a renouvelé sa convention pour 3 an, mais aussi de continuer de présenter un travail engagé au sein des parcs régionaux et nationaux.

A l’occasion de cette remise de chèque, les équipes d’Enedis ont pu visiter le refuge et assister au lâcher d’un vautour qui ne nécessitait plus de soin. ©DR

V.A.


Cairanne : les mésanges et chauves-souris deviennent auxiliaires des vignerons

Les vignerons de Cairanne viennent d’installer des nichoirs à mésanges et des gîtes à chauves-souris dans leurs vignobles. Une action qui vient s’inscrire dans leurs engagements en faveur de l’environnement.

En association avec la société Agrinichoirs, basée à Valence, les vignerons de Cairanne ont installé des abris pour les mésanges et chauves-souris, afin de préserver mais aussi développer la biodiversité au milieu de leurs vignes. Ainsi, 300 abris ont été disposés au cœur des parcelles d’une dizaine de vignobles. Ces aménagements feront l’objet de comptes-rendus annuels pour en déterminer l’efficacité.

L’année dernière, les vignerons du Cru Cairanne ont signé une charte paysagère et environnementale qui les engage sur trois aspects : le respect de la biodiversité et des ressources naturelles, la préservation de l’identité et de la typicité locale, la place centrale du paysage au cœur de la découverte du vignoble. Ces nichoirs et gîtes sont donc une action de plus en faveur de l’environnement. Les vignerons avaient déjà lancé l’opération ‘Je plante mon arbre à Cairanne’ l’année dernière pour laquelle ils se sont engagés à planter 1000 arbres sur les 5 années à venir.

V.A.


Cairanne : les mésanges et chauves-souris deviennent auxiliaires des vignerons

Les « mauvaises » herbes abritent et nourrissent beaucoup de petits êtres qui forment la biodiversité !  Ce sont des habitats pour les insectes (dont des auxiliaires aidant au potager comme la coccinelle) et des garde-manger pour les pollinisateurs.

Les petits animaux des jardins tels que les oiseaux, les hérissons et les orvets aiment s’y camoufler. Les herbes permettent au sol de ne pas rester à nu et cela évite les passages boueux et les érosions superficielles. Grâce à leurs systèmes racinaires, elles aèrent le sol et favorisent ainsi une vie biologique essentielle dans la terre (vers de terre).

DR

Vos jardins sont des petits écosystèmes et les plantes sauvages en font partie !
Alors n’hésitez pas à leur laisser une place en dehors des planches de cultures potagères.  En plus, elles n’auront besoin de rien ! Elles sont autonomes.
Astuce : lorsque vous désherbez vos planches de cultures, déposez-les comme un paillage autour de vos plantations pour éviter leur repousse et préserver l’humidité du sol (moins d’arrosage).

Zoom sur le pourpier, cette bonne herbe en salade 
Bourré d’antioxydants, le pourpier est un légume oublié aux propriétés multiples. Entre autres, c’est un diurétique et un excellent détoxifiant pour l’organisme. Sur la peau, son suc peut hydrater, calmer les irritations mais aussi favoriser la cicatrisation. C’est un antibactérien. A consommer en salades, en velouté et même en tisane (feuilles séchées) !

DR

Sarah Mörch
Est productrice de plants biodynamiques en ceinture verte d’Avignon. Cette passionnée de botanique est également poète, musicienne et photographe.
« A 21 ans, je chantonnais ‘La mauvaise herbe’ de Georges Brassens sur ma messagerie vocale. C’était peu de temps après des études agricoles plutôt conventionnelles, où les cours de botanique m’ont permis reconnaître ‘l’ennemi’, allant du pourpier au chiendent. Une réponse : le round-up. J’ai pu sentir de près ce que sont les produits phytosanitaires et sans tergiverser longtemps, je me suis engagée pour une agriculture sans. Aujourd’hui, j’anime cette courte chronique mensuelle dans l’Echo du mardi qui se veut simple et inspirante. Vous pourrez y trouver des partages sur le potager, les plantes médicinales, le faire par soi-même… »
Plants potagers biodynamiques. Avignon. sarah.morch@laposte.net 06 75 67 84 33

https://www.echodumardi.com/tag/biodiversite/page/4/   1/1