5 novembre 2025 |

Ecrit par le 5 novembre 2025

Saint-Rémy-de-Provence : les événements taurins stoppés net jusqu’au 4 novembre

Face à la progression de la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) sur le territoire français, le ministère de l’Agriculture renforce les restrictions. À Saint-Rémy-de-Provence, toutes les manifestations taurines sont suspendues jusqu’au 4 novembre inclus, une mesure exceptionnelle destinée à endiguer la propagation de cette maladie affectant les bovins.

La fièvre monte d’un cran dans le monde taurin. En raison de la multiplication des foyers de Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) détectés ces dernières semaines en France, le ministère de l’Agriculture a publié le 17 octobre un nouvel arrêté imposant des restrictions strictes sur tout le territoire métropolitain. Objectif : contenir cette maladie virale qui touche principalement les bovins, zébus et buffles d’eau.

Annulation des événements
À Saint-Rémy-de-Provence, ces mesures se traduisent par l’annulation pure et simple des événements taurins prévus dans les prochains jours. Le Trophée des jeunes aficionades, initialement programmé le vendredi 24 octobre, ne pourra pas avoir lieu. Même sort pour la course camarguaise catégorie “Avenir”, prévue le samedi 1er novembre. Une déception pour les passionnés, mais une nécessité sanitaire selon les autorités locales.

Interdiction de transports et rassemblements
Car au-delà des arènes, l’arrêté ministériel interdit tout transport, rassemblement ou manifestation impliquant des animaux sensibles à la DNC jusqu’au 4 novembre 2025. Les mouvements d’animaux vers d’autres États membres de l’Union européenne ou vers des pays tiers sont également suspendus. Des contrôles routiers renforcés ont été mis en place pour s’assurer du strict respect de ces dispositions, notamment sur les véhicules transportant du bétail.

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Plusieurs régions de France touchées
Le dispositif ne s’arrête pas là : une nouvelle zone réglementée vient d’être instaurée couvrant les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie, où les marchés et centres de rassemblement d’animaux sont désormais interdits, à l’exception de ceux destinés directement à l’abattoir. Pour les éleveurs comme pour les amateurs de traditions taurines, ces mesures représentent un coup d’arrêt brutal. Mais les autorités rappellent qu’elles sont indispensables pour freiner la propagation du virus et préserver la santé du cheptel français. En attendant le 4 novembre, Saint-Rémy-de-Provence devra donc faire une pause forcée dans sa saison taurine, un sacrifice nécessaire au nom de la sécurité sanitaire.

Situer les foyers
En France, le premier cas a été diagnostiqué en juin 2025, en Savoie, avec l’abattage de 143 bovins. En date du 20 octobre 2025, 88 foyers ont été détectés en France, répartis dans six départements : Savoie (32 foyers répartis sur les communes d’Entrelacs, Hauteluce et Chindrieux), Haute-Savoie (44 foyers répartis sur les communes de Rumilly, Massingy, Marigny-Saint-Marcel, Faverges-Seythenex, Saint-Ferréol, Les Combes-Seythenex, Boussy, Val-de-Chaise, Moye et Giez), Ain (3 foyers répartis à Culoz, Injoux-Génissiat et Neuville-les-Dames), Rhône (1 foyer à Saint-Laurent-de-Chamousset), Jura (4 foyers dans la commune d’Ecleux) et Pyrénées-Orientales (4 foyers répartis dans les communes d’Oms, La Bastide, Valmanya, Baillestavy). Ces foyers concernent 57 élevages.

En savoir plus
Dès le 1er cas identifié, l’abattage du troupeau est obligatoire ce qui suscite des débats chez les éleveurs qui préconisent des mesures moins drastiques comme la mise en isolement temporaire. Le virus se propage par piqûres d’insectes comme les mouches et les moustiques. La lutte contre la maladie repose sur le dépeuplement des foyers, la vaccination, la surveillance, le contrôle des insectes vecteurs du virus et des mesures de biosécurité.


Saint-Rémy-de-Provence : les événements taurins stoppés net jusqu’au 4 novembre

Après la vache Bleue du Nord, la vache Maraîchine et le mouton Belle-Île, tous trois primés en 2021 grâce au travail de structures engagées, qui seront les lauréats de la 10e édition de ce prix ?

Pour la 10e année consécutive, le Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale, remis conjointement par la Fondation du patrimoine et Ceva Santé Animale et soutenu par le ministère de l’Agriculture, mettra à l’honneur des éleveurs, des associations de passionnés, des conservatoires régionaux de races, des groupements agricoles, qui sengagent au quotidien pour protéger la biodiversité agricole française.

Une vraie reconnaissance
Le Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale s’adresse à toute personne physique et à toute personne morale publique ou privée résidant en France : groupement agricole, conservatoires régionaux de races, syndicats et associations à but non lucratif, élevant des races domestiques locales à faible effectif : bovins, caprins, ovins, équidés, porcs, chiens de travail, volailles et autres animaux de basse-cour.

Des prix allant de 7 000 à 15 000€
Depuis la création du prix, la Fondation du patrimoine et Ceva Santé Animale ont constaté l’effet très positif qu’il a engendré sur les différents projets des lauréats. Pour les soutenir encore davantage, les partenaires ont revalorisé cette année leur dotation de 12 000€. Ainsi le premier prix recevra un chèque de 15 000€, le second de 10 000 € et le troisième de 7 000 €.

A destination de qui ?
Le Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale s’adresse à toute personne physique et à toute personne morale publique ou privée résidant en France (groupement agricole, conservatoires régionaux de races, syndicats et associations à but non lucratif), élevant des races domestiques locales à faible effectif : bovins, caprins, ovins, équidés, porcs, chiens de travail, volailles et autres animaux de basse-cour.

Jusqu’au 17 janvier 2022
Les candidats ont jusqu’au 17 janvier 2022 pour déposer leur dossier sur le site internet de la Fondation du patrimoine lien en cliquant ici.
Le prix 2022 sera remis mi-mai 2022 à l’occasion de la Journée des races menacées et de la Journée internationale pour la biodiversité.

La vache Maraîchine, Association pour la valorisation de la race bovine Maraîchine et des prairies humides des Pays de la Loire, 2e prix 2021. DR

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Biodiversité : les animaux de la ferme eux aussi menacés
Lorsque l’on évoque le sujet de la biodiversité, il est fréquent de penser à la préservation des animaux sauvages ou de celle des coraux par exemple, mais plus rarement à celle des animaux de la ferme. Pourtant, il devient urgent de les prendre en considération car nos écosystèmes ne peuvent survivre sans eux.

L’extinction des races domestiques
Sur les 7 745 races d’animaux d’élevage répertoriées dans le monde, plus d’un quart est menacé d’extinction. En France, ce sont plus de 30% de ces races qui sont en voie de disparition. Maintenir une diversité des ressources génétiques animales s’avère donc primordial, a fortiori lorsque la production animale mondiale repose sur une quarantaine d’espèces,dont une poignée seulement fournit la grande majorité de viande, de lait et d’œufs que nous consommons. Face aux nouveaux défis sanitaire, climatique et environnemental, cette biodiversité génétique constitue une richesse à préserver.

Mobilisation
Afin de préserver les races domestiques animales à faible effectif dans nos régions, des éleveurs se mobilisent pour valoriser cette richesse naturelle :développement de l’éco-pâturage, création de fermes pédagogiques, vente directe au consommateur, fabrication de produits cosmétiques… autant d’initiatives que d’éleveurs passionnés.

En 10 ans, plus de 30 races d’élevage françaises mises à l’honneur
Depuis 2012, ce prix a déjà récompensé 28 structures pour leur engagement dans la préservation et la valorisation de la biodiversité agricole française(liste des lauréats des éditions précédentes disponible en cliquant ICI). Chaque année, les candidats sont jugés selon trois critères majeurs : la valeur économique de leur projet, son impact social ou environnemental sur son territoire, ainsi que les actions de sensibilisation et de communication autour d’une race à préserver.
MH

Le Mouton de Belle-Île, Association Denved ar Vro, Moutons des Pays de Bretagne, Pays de la Loire, 3e prix 2021. DR

https://www.echodumardi.com/tag/bovins/   1/1