17 mai 2024 |

Ecrit par le 17 mai 2024

L’Autre scène de Vedène, Table ronde ‘S’extraire du pétrole : nos chances pour demain’

Le colloque  «Transition écologique et énergie : quelles avancées dans le BTP ?», organisé par le Grand Avignon en partenariat avec l’Adème (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et la Région Sud, s’adresse aux acteurs du BTP. Pour l’occasion, les journalistes du magazine Sans transition ! animeront la table-ronde participative «S’extraire du pétrole : nos chances pour demain», jeudi 17 novembre à 18h à l’Autre Scène à Vedène.

Sobriété énergétique
Thierry Salomon, énergéticien, entrepreneur et cofondateur de l’association négaWatt déroulera expérience et témoignera du plan d’action sobriété, en écho au plan du gouvernement pour réduire de 10 % la facture énergétique. Comment s’extraire du pétrole ? Les économies d’énergies sont le plus gros levier disponible à court terme selon négaWatt. La table-ronde sera le moment d’explorer, avec Thierry Salomon, les actions concrètes possibles, dès à présent, pour atteindre l’objectif de réduction.

Témoignages
Dans une seconde partie, des acteurs locaux engagés dans la transition énergétique apporteront leurs témoignages : le réseau Énergie Partagée, l’entreprise Qenergy, le Grec Sud et le Grand Avignon. Nous partagerons également les retours d’expériences de plusieurs acteurs : la ville de Vedène (optimisation ENR et
ressource locale bois), le bureau d’étude Axenne, l’Agence Locale de la Transition Énergétique (ALTE), le réseau Capenergies, l’Adème ou encore Hynoé (sous réserve) et des retours d’expériences des régions Sud et Occitanie.

Ingénierie des énergies renouvelables
Thierry Salomon est ingénieur énergéticien. Il est vice-pésident et porte-parole de l’association négaWatt, qui promeut une démarche de sobriété et d’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables. Il intervient régulièrement dans les médias sur ces problématiques. On l’a notamment vu dans le documentaire
Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Maison des négawatts (Terre Vivante, 2001), Manifeste négaWatt (Actes Sud, 2015)…

Les infos pratiques
Jeudi 17 novembre. A partir de 18h. L’Autre Scène du Grand Avignon, avenue Pierre de Coubertin à Vedène. Ouvert au grand public. Entrée offerte par Grand Avignon, inscription sur billetweb ici. Billetterie ici. www.sans-transition-magazine.info


L’Autre scène de Vedène, Table ronde ‘S’extraire du pétrole : nos chances pour demain’

Sfeco (Société Française d’Energie et de Construction), entreprise avignonnaise experte en construction et énergie, notamment en installation de photovoltaïques, vient d’être reprise par le groupe lyonnais Auraliance, spécialisé dans la rénovation énergétique globale.
Selon nos confrères du Journal des entreprises, « Auraliance signe ainsi sa troisième reprise en 18 mois ». Le groupe fondé par Benjamin Martineau « entend ainsi asseoir sa position sur le marché de l’amélioration et de la valorisation du foncier et renforcer son expertise dans les installations photovoltaïques. Le groupe ambitionne d’atteindre un chiffre d’affaires consolidé de 40M€ à horizon 2024. »

L’avignonnais Sefco a réalisé la rénovation de la cave viticole de Rasteau en intégrant notamment une centrale photovoltaïque en toiture d’une capacité de 223kWc. © Sefco
 

Une société en plein essor
Auraliance, qui regroupe Isowatt, Abyss expertise, ASE Energy et Homkia « renforce ainsi son pôle photovoltaïque professionnel avec la reprise de la société Sfeco spécialiste Photovoltaïque Électricité/Structure Grande Puissance…, explique Benjamin Martineau. En plein essor du photovoltaïque français, Sfeco est un bureau d’étude performant avec des équipes de poses aguerries à tout type de chantiers. »
Créée à Avignon en 2013 par Nicolas Mazieux, le groupe Sefco (8M€ de CA) réalise des prestations dans les domaines de la construction (charpente, couverture, bardage, étanchéité) et de l’énergie (électricité industrielle, photovoltaïque, isolation). Située au sein du Village des métiers, l’entreprise vauclusienne regroupe aujourd’hui près d’une soixantaine de collaborateurs et continue de recruter (3 postes à pourvoir actuellement).

Sefco est aussi intervenue au niveau de la réalisation de l’étanchéité et des fermetures de la tour Luma à Arles. © Sefco

Des chantiers de renom à travers toute la France
En 15 ans d’activité, Sefco est intervenu sur près d’une centaine de chantiers au niveau national en travaux neufs et rénovations. Parmi ces chantiers on peut notamment retenir ceux de la réalisation d’étanchéités et des fermetures de la tour Luma à Arles, la construction des ombrières photovoltaïques du parking longue durée P7 de la gare TGV d’Avignon-Courtine, la rénovation de la cave viticole de Rasteau, la construction d’un bâtiment de 243m2 à l’école Giono à Tarascon, la rénovation de la ferme aux crocodiles à Pierrelatte, l’extension du site Relais vert à Carpentras, la construction d’une centrale solaire à Beaucaire ou bien encore la rénovation d’étanchéité de la toiture de l’usine Airbus à Toulouse.
Plus près de nous, le groupe français d’agro-alimentaire a confié à Sefco la création d’une centrale photovoltaïque d’une capacité de 1,7 MWC sur le site de sa maison mère à Biars-sur-Cère dans le Lot.

L’école Giono à Tarascon. © Sefco

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L’Autre scène de Vedène, Table ronde ‘S’extraire du pétrole : nos chances pour demain’

Daniel Léonard vient d’être élu à la présidence de la Fédération départementale du Bâtiment et des Travaux Publics de Vaucluse. Il succède à Christian Pons, pour un mandat de 3 ans.Le nouveau président est administrateur depuis 2015 de la Fédération vauclusienne et président de la branche TP (Travaux publics) depuis 2019.

Outre les sujets d’actualité, crise de l’énergie, pénurie de matériaux, sa présidence s’articulera autour de 4 thématiques :

  • L’accent sur la formation dans les métiers du BTP, diplômants du CAP à l’ingénieur.
  • Le recrutement et les évolutions de carrières.
  • L’innovation et la technicité du BTP : environnement, numérique.
  • Le lien indissociable entre tous les acteurs de la filière : décideurs politiques, TPE, groupes nationaux, bâtiment, travaux publics, constructeurs, promoteurs, aménageurs

Une famille investie dans l’action syndicale depuis 4 génération
Daniel Léonard est le président de l’entreprise Midi Travaux basée à Cavaillon. Cette entreprise familiale fondée en 1946 compte 90 collaborateurs, spécialisée dans les travaux publics et agricoles : terrassement, VRD, nivellement, installation de systèmes d’éclairage public, assainissement.
En parallèle de ces activités historiques, les successeurs créent l’entreprise Gravisud en 1994 pour l’exploitation de carrières puis la gestion de leurs centres de recyclage basés à Cavaillon et Roussillon.
L’entreprise est investie dans l’action syndicale et la vie de la Fédération BTP 84 depuis quatre générations : José et Denis Léonard d’abord, Christian, Jacky et Daniel et aujourd’hui Agnès, Jacky et Daniel Léonard.

L.G.


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La start-up Algar s’adresse aux professionnels ayant besoin de simplifier leurs autorisations d’urbanisme.

Fondée en 2016, la start-up Algar est spécialisée dans la simplification et la gestion des procédures d’urbanisme auprès des professionnels et des particuliers. Afin de faire gagner en productivité les professionnels du secteur, la proptech française vient de lancer Algar Pro, un service de facilitation des procédures légales permettant aux propriétaires d’obtenir des autorisations d’urbanisme en ligne.

Prise en charge de l’intégralité du processus
La start-up prend en charge l’intégralité du processus : analyse des règlements d’urbanisme, la constitution du dossier, l’impression et l’envoi à la mairie. Le propriétaire a accès à un tableau de bord dédié, afin de suivre l’avancement de son dossier. Une fois l’accord de la mairie obtenu, le propriétaire reçoit son panneau réglementaire pour que les travaux puissent commencer.

La start-up agit sur 3 marchés
La start-up s’adresse principalement à 3 marchés ayant besoin d’obtenir des autorisations d’urbanisme :
● Les constructeurs de maisons individuelles (de 10 à 8 000 maisons par an) qui souhaitent externaliser tout ou une partie de la gestion des procédures de permis de construire.
● Les enseignistes et les professionnels de la signalétique : Que ce soit pour un changement de façade, apposer une vitrophanie en extérieur ou encore installer une enseigne il est obligatoire d’en faire la demande auprès de la mairie.
● Les installateurs photovoltaïques confrontés à une explosion de la demande dans un contexte de crise énergétique et plus globalement environnementale. Sans autorisation d’urbanisme ils ne peuvent pas procéder à l’installation des panneaux solaires ni les raccorder au réseau.

Un site pratico-pratique
Sur le site Algar,l’ensemble des informations renseignent très précisément sur : ‘Tout savoir sur le permis de construire ; réaliser un plan de situation, réaliser un plan de masse ; un plan de coupe ; un plan de façade.
Obtenir un permis de construire ; déclaration préalable de travaux ; Comprendre et calculer la surface plancher ; Comprendre et calculer l’emprise au sol ; le guide du permis de construire en 6 questions-réponses.
Le plan local d’urbanisme (PLU) ; la zone urbaine/ agricole du PLU ; Contester un permis de construire ; modifier un permis de construire ; les délais d’instruction ; le refus de permis de construire. Construire une piscine ; un garage ; aménager les combles avec un permis de construire. Le recours à un architecte ; La division parcellaire ; Comment calculer sa surface taxable ; la taxe d’aménagement.

Du côté des pros ?
On passera par le Suivi et les notifications, l’assistance, le stockage des documents ; la gestion multi-projets ; les relances automatiques, le dépôt des dossiers, le mandat numérique.

A qui s’adresse Algar Pro ?
Aux entreprises du bâtiment ; d’aménagement extérieur ; aux enseignistes ; architectes d’intérieur ; courtiers en travaux ; Maîtres d’œuvres ; Commerces et restaurants…

Algar et Madagascar
En 2019 une entreprise Malgache propose ses services de dessins 2D/3D, à Algar, pour l’élaboration des dossiers d’autorisation d’urbanisme. Ça tombe bien puisque Algar n’arrive pas à uniformiser la production de plans auprès de leurs dessinateurs indépendants. Le partenaire Malgache constitue une équipe de 10 puis 40 dessinateurs complétée d’un process de production et d’industrialisation des méthodes. Désormais Algar travaille en partenariat avec cette entreprise malgache et contribue à une collaboration vertueuse.

Aurélien de Nunzio

Le mot du décideur
“Après nous être concentrés sur le marché des particuliers, nous avons décidé de lancer Algar Pro à destination des professionnels relate Aurélien de Nunzio, fondateur et dirigeant d’Algar. Pour le moment, nous attaquons certains marchés stratégiques, mais notre service répond aux besoins de nombreux professionnels. Notre plateforme leur permet de gagner énormément de temps, de fluidifier leurs process et d’accélérer leur digitalisation notamment grâce à la dématérialisation.”

Pour la petite histoire
Aurélien de Nunzio a créé ‘Permettez-moi de construire’ devenu Algar en 2017, durant ses études en Économie de la construction lorsqu’il a réalisé que l’obtention des autorisations d’urbanismes représentait un des obstacles majeurs à la réalisation des projets d’habitat. L’idée était apparue en 2014, durant ses études et alors qu’il se lance sur le marché en freelance. En 2016 il est rejoint par Aurélien, en 2017 les premiers investisseurs apportent 400 000€ auprès du fonds Finovam-Gestion. En 2018 l’accélération de l’offre se fait auprès du particulier. En 2019 les investisseurs renouvellent leur confiance et Permettez-moi de construire lève 1M€ pour accélérer sa croissance.

En 2021, EDF entre dans le capital d’Algar
Depuis 2014 ‘Permettez-moi de construire’ devient en 2021 Algar et développe de nouvelles offres pour les professionnels. EDF entre au capital pour l’accompagner dans son expansion. C’est ainsi qu’Algar lève 3,2M€ auprès d’EDF, ses investisseurs historiques et les Business angels.

En savoir plus sur Algar
Fondée en 2016 par Aurélien De Nunzio, rapidement rejoint par Maxime Coucke, la start-up Algar (ex-Permettez-moi de construire) a été créée pour aider les particuliers à réaliser les projets d’habitat, en offrant un service de facilitation des procédures légales d’urbanisme, et 100 % en ligne. La start-up prend en charge l’intégralité du process : analyse des règlements d’urbanisme, constitution du dossier, impression et envoi à la mairie. Le propriétaire a accès à un tableau de bord dédié, lui permettant de suivre l’avancement de son dossier. Une fois l’accord de la mairie obtenu, le propriétaire reçoit son panneau réglementaire pour que les travaux puissent commencer. En cinq ans d’existence, la start-up a déjà permis à plusieurs milliers d’habitants de concrétiser leurs projets.
Plus d’informations sur : www.algar.co
MH


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NGE –Groupe Français de bâtiment et de travaux publics- et Pôle emploi Provence-Alpes-Côte d’Azur ont conclu une convention visant à promouvoir les métiers du BTP et à satisfaire les besoins en recrutement. 

L’opération a commencé en avril 2022, avec la mise en place d’une conseillère entreprise référente de Pôle emploi pour l’ensemble du groupe. La professionnelle intervient également au sein de l’école interne CFA de NGE pour conseiller les apprenants en lien avec l’équipe pédagogique. Dans le détail ? Elle contribue au sourcing des candidats dans le cadre d’un préapprentissage ou d’une préparation opérationnelle à l’emploi et assure la gestion des offres et le suivi pour les besoins locaux.

Le BTP ? Des métiers en tension
« Nous avons de tels besoins en recrutement -4000 personnes/an- que nous devons innover, imaginer d’autres façons de collaborer avec les acteurs locaux de l’emploi. Nous avons, avec Pôle emploi, défini les missions de la personne facilitatrice qui travaille directement en prise avec nos équipes recrutement et formation. On gagne en efficacité et en qualité,» détaille Bruno Pavie, directeur des ressources humaines NGE.

Projet d’entreprise éphémère
NGE et Pôle emploi proposent également aux jeunes demandeurs d’emploi orientés BTP de s’associer pour créer une entreprise où les compétences de chacun sont utilisées pour chercher collectivement un emploi. Si les recherches se font auprès de NGE elles s’adressent aussi à toutes les entreprises du BTP du territoire recherché.

Un exemple ?
«Nous avons notamment mis en place avec la CCI d’Arles et son groupe BTP un dispositif dédié aux jeunes du pays d’Arles pour qu’ils reçoivent une formation via le CFA de NGE, relate Pascal Blain, directeur régional de Pôle emploi. En fonction de l’assiduité des stagiaires et de leurs appétences pour les métiers du BTP, un emploi leur a été proposé. Plusieurs entreprises de BTP de la région se sont ralliées à ce dispositif. Là, nous allons un cran plus loin avec ces expérimentations. Les résultats de ces actions pourront servir à toute la filière BTP de la région.» 

NGE crée une activité ‘Paysages’ qui sera intégrée aux 13 régions multimétiers du groupe.

Ce développement répond aux préoccupations environnementales et vise à favoriser la
renaturation des espaces urbains : désimperméabilisation des sols, création d’ilots de fraîcheur grâce à la réintroduction et l’entretien de la nature dans les villes.

Une activité connexe
D’autant que l’aménagement paysager s’intègre aux projets de construction, de réhabilitation et d’entretien d’infrastructures que le groupe assure déjà pour les collectivités locales et au moyen des contrats à bons de commande.

Un outil de croissance du Ca et d’embauche
«L’aménagement du cadre de vie est une préoccupation des collectivités de plus en plus présente. Pour nous, cela représente un nouveau relais de croissance avec l’objectif à 3 ans de recruter 300 personnes et de réaliser un chiffre d’affaires de 40 à 50M€,» a souligné Stéphane Perez, directeur général délégué de NGE.

Objectifs
A court terme, l’objectif pour le Groupe est de structurer et d’étendre son offre aux 13 Régions en France via une croissance organique, externe, avec, à la clef, des recrutements. D’ores et déjà, deux Régions sont concernées : le Grand Est et Bretagne Pays-de-Loire.

Au 1er trimestre 2022
DHR, entreprise du paysage située à Moulins-lès-Metz, a rejoint le Groupe et vient ainsi s’ajouter à la palette métiers de la Région Grand Est du groupant, accédant à des marchés plus importants. Un établissement NGE Paysages a d’ailleurs été créé en Bretagne Pays-de-Loire qui proposera ses services d’aménagement paysager à Nantes et à Angers. NGE recrute actuellement 1036 collaborateurs. Toutes les opportunités ici.

A propos du groupe NGE  
NGE créé, construit et rénove les infrastructures et les bâtiments territoriaux en France et dans le monde où œuvrent 16 000 salariés participant à la réalisation d’un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros. NGE est une entreprise française indépendante gravitant autour des métiers du BTP tels que la construction de grandes infrastructures et de projets urbains ou de proximité dans 17 pays. Le groupe conduit 10 000 chantiers par an, possède 100 implantations et 60 filiales.

Travaux NGE DR

L’Autre scène de Vedène, Table ronde ‘S’extraire du pétrole : nos chances pour demain’

La guerre en Ukraine a servi de révélateur à un mouvement de fonds entamé depuis de nombreux mois : l’augmentation des approvisionnements en matières premières ainsi que la hausse des prix de l’énergie. Une situation qui met en péril l’ensemble du secteur du BTP dont les représentants de la Fédération du BTP 84 et de la Capeb de Vaucluse sont venus tirer la sonnette d’alarme à l’invitation du président de la CCI de Vaucluse

« Bien sûr nous ne sommes pas la seule industrie touchée, mais cela impacte fortement notre activité », constate à regret Christian Pons, président de la Fédération du BTP de Vaucluse.
Il faut dire qu’après 2 ans de Covid le secteur s’était mis en ordre de bataille pour faire face à la reprise économique tant espérée. La flambée des prix de l’énergie et des matières premières a depuis remis en cause les perspectives de croissance tant espérée jusqu’alors.
« Cela fait 3 mois qu’il y a une forte inflation même si cela commencé depuis 1 an déjà, poursuit le président de la Fédération du BTP. A part le bois, le carrelage ou les tuiles par exemple, il n’y a pas réellement de pénurie mais plutôt une telle demande, de la Chine et des Etats-Unis notamment, que les prix explosent tout comme les délais de livraison. Tout cela était déjà présent avant le conflit en Ukraine qui a eu un effet aggravant. Il ne faut donc pas croire que tout vient de cette guerre même si cela a déclenché une vraie crise dans l’énergie. » Ainsi, si l’augmentation des prix se montait à +2% en 2021, elle s’élève déjà à +9% depuis le début de l’année.

Prix des matériaux : c’est la tuile…
+10% en janvier puis +15% en mars pour les tuiles, +20% au premier trimestre pour le carrelage tout comme +50% pour les treillis soudés, +9% pour les parois de douche, +15% pour le PVC, +28% pour l’alu, +15% pour le bois, +15% pour le béton, +40% pour les enrobés ou bien encore +27,4% pour une porte en 12 mois… Des travaux publics au second œuvre en passant par le gros œuvre, tous les familles du BTP sont donc touchées par ces hausses.
« Quand on parle de ce type d’augmentation il est toujours difficile de cerner l’impact sur les chantiers, explique Christian Pons. Cependant, on peut estimer aujourd’hui que cela entraîne, tous travaux confondus, un surcoût compris entre 8% et 12% du prix de vente d’une maison par exemple. »
Une situation intenable pour des entreprises dont les marges sont actuellement comprises entre 0% et 3%.
« Ce n’est pas possible de travailler à perte alors que les trésoreries ont été asséchées par deux ans de Covid », s’alarme le président de la Fédération du BTP 84 qui demande notamment le prolongement du PGE (Prêt garanti par l’Etat).
Outre les matériaux, le secteur espère également des aides pour aussi faire face aux hausses des coûts de l’énergie, du carburant, des transports… Dans ce contexte d’incertitude difficile de se projeter en raison d’une validité des devis de plus en plus courte et des grilles tarifaires sans visibilité.

De gauche à droite : Daniel Leonard, vice-président de la Fédération du BTP84 et président de la branche TP, Christian Pons, président de la Fédération du BTP84, Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse, ainsi que Philippe Herzog, président de la Capeb de Vaucluse et représentant de la Chambre de métiers et de l’artisanat 84, ont évoqué les problématiques de la filière de la construction particulièrement frappée par la hausse des prix et les difficultés d’approvisionnement.

Des devis sans prix
« Beaucoup continuent de travailler en perdant de l’argent, regrette pour sa part Philippe Herzog, président de la Capeb 84 (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et représentant de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Vaucluse. Il y a un vrai problème de rentabilité, il faut désormais compter 30% du montant des matériaux dans le devis. Ces coûts changent tellement que certains professionnels reçoivent des devis sans prix qui seront établi lors de la livraison ! Même, la palette est devenue payante maintenant. »
Et les professionnels vauclusiens du BTP, qui représente plus de 2 000 entreprises et plus de 12 000 emplois dans le département, de dénoncer en chœur les limites de la mondialisation pour expliquer cette situation.
« Il y a un problème de spéculation, tout particulièrement avec l’énergie, dénonce Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. Il faut donc réintroduire la fabrication en France pour être moins dépendant de ces fluctuations. Le plan de relance du gouvernement devrait ainsi permettre de relancer la ré-industrialisation du pays. »

« Il s’en est fallu de peu que Carpentras se retrouve sans eau.»

Christian Pons, président de la Fédération du BTP de Vaucluse

Pour illustrer cette problématique, le président du BTP prend l’exemple de la conduite d’eau de grand diamètre qui a cassé à Carpentras il y a quelques jours. « Il a fallu toute la solidarité des entreprises locales pour trouver les tuyaux nécessaires à la réparation car il n’y avait pas les matériaux chez les fournisseurs. Il s’en est fallu de peu que Carpentras se retrouve sans eau. Cet évènement devrait d’ailleurs inciter les collectivités à engager une réflexion sur la création de ‘stock stratégique’ afin de faire face à ce type d’incident. »

Quelles perspectives et quelles solutions ?
« Nous sommes tous menacés si nous ne parvenons pas à stabiliser la situation, prévient Christian Pons. Les ‘petits’ résistent mieux mais les PME et les ‘gros’ peuvent être laminés en seulement quelques mois. »
Une des réponses passe par l’adaptation de la réglementation des prix dans le cadre des marchés publics. Exit donc les « prix ferme et non-révisable ».
« Il faut pouvoir actualiser les prix, prévoir une clause d’imprévisibilité (ndlr : pour que les maîtres d’ouvrage participent aux éventuels surcoûts des matériaux) et geler les pénalités de retard », réclament les professionnels et artisans du BTP de Vaucluse.
Un début de réponse a déjà été apporté avec la nouvelle circulaire du 30 mars 2022 relative à l’exécution des contrats de la commande publique dans le contexte actuel de hausse des prix de certaines matières premières. L’Insee calcule également les indices tous les 45 jours, et plus tous les 90 jours, afin d’être plus réactif sur les prix.
La Capeb et la Fédération du BTP demandant aussi la chasse aux offres ‘kamikazes’ avec des propositions anormalement basses provenant de gens « qui ne respectent pas les critères sociaux ». Mais tout cela concerne les marchés publics.
Côté privé, « c’est porte close, regrette Christian Pons. Les grands promoteurs nous disent ‘on a déjà vendu, on ne peut rien faire’. Cela peut pourtant entraîner l’arrêt des programmes si personne ne fait l’effort de compenser une partie des surcoûts. »

« Il faut faire émerger une intelligence locale. »

Philippe Herzog, président de la Capeb 84

En finir avec les guerres de clocher
« Aujourd’hui, tout est ralenti, s’inquiète le président de la CCI de Vaucluse. Il y a d’abords eu les présidentielles, puis la nomination du nouveau gouvernement et après il y aura les législatives et les vacances. Tout sera vraiment opérationnel en septembre et au final on aura ‘cramé’ 2022. »
« Il faut faire émerger une intelligence locale pour répondre à ces problématiques », complète le président de la Capeb 84 qui espère « que les aides publiques seront à la hauteur des enjeux de la rénovation énergétique. »
« Dans tous les cas, il faudra être unis, les fédérations et les entreprises, comme c’est le cas aujourd’hui avec la Capeb et la Fédération du BTP, se félicite Gilbert Marcelli. Les guerres de clocher c’est terminé ! Il faut que nous soyons tous alignés autour des mêmes objectifs avec la Région Sud et le Conseil départemental de Vaucluse également. »


L’Autre scène de Vedène, Table ronde ‘S’extraire du pétrole : nos chances pour demain’

ECO-Lab’ environnement organise un nouvel atelier ‘Fresque du Climat’ le jeudi 31 mars. Dédié au secteur du BTP, cet afterwork sera de nouveau centré sur les enjeux du changement climatique.

Alors qu’ECO-Lab’ environnement avait organisé une session ‘Fresque du climat’ pour le secteur de l’agroalimentaire en février dernier, l’association en prépare un nouveau adapté aux professionnels du BTP. Toujours en collaboration avec le Grand Avignon dans le cadre du plan de décarbonation de l’industrie, cette ‘Fresque du climat‘ se tiendra au Living lab ‘Le 9’ à Agroparc le jeudi 31 mars.

L’objectif de cet afterwork est d’accompagner les acteurs du BTP afin de mieux répondre aux objectifs de développement durable dans leurs entreprises. Ceux qui souhaitent réduire leur empreinte écologique et mieux comprendre les effets engendrés par leurs émissions de CO2 sont invités à participer à l’atelier dont l’inscription se fait en ligne.

Pour plus d’informations, contactez Natacha Sire au 06 23 60 14 08 ou par mail à l’adresse contact@eco-lab.fr

Jeudi 31 mars. De 16h15 à 19h30. Living lab ‘Le 9’. 120 Rue Jean Dausset. Avignon.

V.A.


L’Autre scène de Vedène, Table ronde ‘S’extraire du pétrole : nos chances pour demain’

Suite à la hausse du Smic le 1er janvier dernier, Mistertemp’group, leader de l’intérim digital dans le secteur du BTP, vient d’établir un baromètre trimestriel des salaires pour les métiers du BTP. Pour cela, le groupe lancé en 2009 par Alexandre Pham et Rémy Sultan s’est appuyé sur une étude* réalisée suite à l’analyse de plus de 60 000 contrats de travail.

Ce baromètre fait ainsi apparaître un niveau moyen de salaire suivant pour les métiers du BTP (voir également graphique ci-dessous) :

  • Canalisateur : 1800,20€ brut / mois (soit 11,87€ brut de l’heure)
  • Carreleur : 1819,92€ brut / mois (soit 12€ brut de l’heure)
  • Charpentier : 1803,24€ brut / mois (soit 11,89€ brut de l’heure)
  • Chef de chantier : 2047,41€ brut / mois (soit 13,50€ brut de l’heure)
  • Conducteur de travaux : 2529,69€ brut / mois (soit 16,68€ brut de l’heure)
  • Couvreur : 1771,39€ brut / mois (soit 11,68€ brut de l’heure)
  • Electricien : 1780,49€ brut / mois (soit 11,74€ brut de l’heure)
  • Manœuvre / ouvrier BTP : 1624,28€ brut / mois (soit 10,71€ brut de l’heure)
  • Maçon : 1804,75€ brut / mois (soit 11,90€ brut de l’heure)
  • Menuisier : 1624,28€ brut / mois (soit 10,71€ brut de l’heure)
  • Peintre en bâtiment : 1809,30€ brut / moi (soit 11,93€ brut de l’heure)
  • Plaquiste : 1865,42€ brut / mois (soit 12,3€ brut de l’heure)
  • Plombier : 1909,40€ brut / mois (soit 12,59€ brut de l’heure)

Depuis sa création, Mistertemp’group a mis en poste plus de 50 000 personnes pour ses 5 000 entreprises clientes. Pour ses clients et candidats, le leader de l’intérim digital propose une offre alliant la puissance du digital à un réseau de 130 agences de proximité. Actuellement, le groupe propose plus de 1 100 postes à pourvoir dans le BTP, tous métiers confondus.

*Salaires moyens constatés dans les offres à pourvoir dans toute la France proposées par Mistertemp’group.


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Le groupe NGE (Nouvelles générations d’entrepreneurs) vient d’accueillir une dizaine de jeunes en Service militaire volontaire (SMV) afin de leur présenter son offre de formation. Ces derniers ayant ensuite la possibilité d’intégrer son école interne où l’entreprise de BTP, dont le siège est basé à Saint-Etienne-du-Grès, dispose de 4 centres et de 2 plateaux techniques.

Formation ‘maison’
Au programme pour ces jeunes en SMV : visite de l’école, de l’atelier matériel et ensuite entretiens individuels qui font suite à des réunions d’information collectives pendant lesquelles les jeunes se sont déclarés intéressés par le BTP. Ils seront ensuite intégrés dans une formation dédiée aux fondations et sécurisation des sols avant de venir en renfort des équipes NGE spécialisées dans ce métier et présentes partout en France. A terme, le groupe de travaux publics fondé en 2002 (anciennement Guintoli créé en 1947) souhaite proposer 30 postes (contrats de professionnalisation, contrats d’apprentissage et/ou contrats à durée indéterminée) à ces jeunes issus des centres du SMV.

« Allier nos forces pour aider les jeunes à rejoindre le chemin de l’emploi. »

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat signé en février 2021 entre NGE et le SMV afin de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes de 18 à 25 ans éloignés de l’emploi. A l’issue de ces 11 mois de coopération, NGE a déjà intégré une douzaine de jeunes qui ont bénéficié d’un dispositif de formation sur-mesure aux métiers du BTP, assuré par ‘Plate forme’ son école interne, reconnue CFA (Centre de formation pour les apprentis) depuis 2 ans dans les métiers de maçons VRD et d’aides monteurs caténaires notamment.
Un rythme que le groupe employant plus de 14 500 personnes (dont 8 000 sont actionnaires !) entend accélérer en faisant encore davantage appel aux jeunes du SMV.

« Cette convention de partenariat avec le SMV nous permet d’allier nos forces pour aider les jeunes à rejoindre le chemin de l’emploi, explique Bruno Pavie, directeur des ressources humaines de NGE. Notre groupe est depuis longtemps investi dans des dispositifs d’intégration de personnes exclues de l’économie avec un corps tutoral important et une culture de formation très ancrée. Nous aurons à cœur de leur faire découvrir et aimer nos métiers. »

« L’immersion en entreprise est souvent un révélateur de vocation. »

« NGE vient agrandir la famille des entreprises qui nous accompagnent dans notre mission et nous en sommes d’autant plus ravis que c’est la première entreprise de BTP, se félicite pour sa part Nicolas Madrigal, chef du Centre du Service militaire volontaire d’Ambérieu-en-Bugey. Les jeunes en difficulté ont du mal à se projeter dans un métier, leur immersion en entreprise est souvent un révélateur de vocation. »
Pour NGE, qui a déjà recruté 4 000 personnes par an en 2020 et 2021, ce partenariat permet ainsi de multiplier les sources de recrutement tout en entrant parfaitement en résonnance avec ses valeurs d’inclusion.
Avec un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros, NGE participe à la construction des grandes infrastructures et à des projets urbains ou de proximité en France et dans 16 pays à l’international.

A la découverte de la Plate forme, l’outil de formation de NGE.

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