2 juillet 2025 |

Ecrit par le 2 juillet 2025

Démoustication de la Camargue : quel bilan depuis son lancement en 2006 ?

Le Département des Bouches-du-Rhône lançait, en 2006, une expérimentation de démoustication de l’embouchure du Grand Rhône. Aujourd’hui, tous les acteurs concernés viennent d’en établir le bilan et apportent des premiers éléments de réponse à cette question en forme de dilemme : comment concilier démoustication « de confort » et respect des écosystèmes naturels ? Les réponses ne sont pas tout-à-fait celles qui étaient attendues…

Si les démoustications d’envergure du littoral méditerranéen ont démarré dans les années 60 avec le développement du tourisme, celle de la Camargue, plus récente, a été lancé sous forme d’une expérimentation à partir de septembre 2006. Initiée par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône (aujourd’hui Conseil Départemental), cette mission a été confiée pour sa partie publique à l’EID (Entente Interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen). L’institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes, la Tour du Valat, a également été associée à cette expérimentation conduite sur 2 300 hectares, depuis presque 20 ans. L’objectif était clair : « assurer le contrôle de la population des moustiques afin de protéger en terme de nuisance les agglomérations des Salins-de-Girault et de Port-Saint-Louis-du-Rhône ».

L’expérimentation avait pour mission la réduction des populations de moustiques sans nuire aux équilibres naturels et perturber les zones humides

En Camargue, les mises en eaux des marais, qu’elles soient naturelles ou artificielles, sont à l’origine de la production des moustiques, en moyenne à hauteur de 25 % et jusqu’à 70 % à certaines périodes de l’année. L’expérimentation avait pour mission la réduction des populations de moustiques sans nuire aux équilibres naturels et perturber les zones humides. Pour cela l’EID, a utilisé un larvicide d’origine organique, le B.t.i (Bacillus thuringiensis israëlensis). Les traitements larvicides utilisant des insecticides de type organo-phosphorés insuffisamment sélectifs et surtout hautement toxiques sont aujourd’hui interdits.

Pour tuer les larves (le moyen le plus efficace pour endiguer la prolifération) il faut d’abord les localiser. La lutte engagée par l’EID s’est d’abord concentrée sur l’établissement d’une cartographie des gîtes potentiels de développement des larves, avant l’éventuel traitement au B.t.i (80 % en aérien et 20 % en terrestre) et au suivi environnemental.

Un bilan scientifique contrasté

Le bilan de l’expérimentation a été établi sur la période allant de 2007 à 2011. Si sur les zones traitées les baisses de population de moustiques sont réelles des incidences sur les écosystèmes sont avérées. Concernant la flore, l’utilisation du B.t.i n’a pas d’incidence sur les algues et leur prolifération. Par contre, il y aurait un risque sur un autre insecte, le chironome (mouche ressemblant à un moustique). Une baisse des effectifs a également été observée du côté des libellules. Pour les oiseaux, il a été constaté que les ressources alimentaires et la reproduction étaient affectées. Sans parler des dérangements occasionnés par les traitements qui peuvent également avoir des incidences sur les effectifs de plusieurs espèces.

Un bilan tout aussi contrasté sur le plan sociologique

Des enquêtes d’opinion réalisées auprès de populations résidentes ont montré que la gêne occasionnée par les moustiques était vécue comme forte et que les traitements utilisées étaient jugés, par une très large majorité de personnes, comme efficaces. Cependant, près de la moitié des populations interrogées se prononce pour l’arrêt des traitements et déclarent même vouloir s’y opposer, à la fois pour des raisons liées à la protection de l’environnement et les incidences pour l’homme. La conclusion est claire. Les réponses apportées par le traitement au B.t.i n’est pas la solution idéale compte tenu des incidences sur les écosystèmes et sur les hommes.

Il s’agit d’utiliser des pièges sélectifs qui attirent et capturent les moustiques grâce à l’émission de C02

Le bilan de cette expérimentation établi par les experts invite à s’orienter dans deux directions : agir sur les écosystèmes et en particulier sur une meilleure gestion de l’eau à l’origine de la prolifération des moustiques. Ainsi par exemple, en modifiant les calendriers de mise en eaux des marais (date et fréquence) ont pourrait réduire de manière sensible le développement des populations des insectes ciblés. Ensuite les experts préconisent d’effectuer des traitements mais uniquement dans les zones habitées et sans emploi de pesticides même d’origine organique. Il s’agit d’utiliser des pièges sélectifs qui attirent et capturent les moustiques grâce à l’émission de C02 . Le projet consisterait à installer un réseau de pièges autour des zones habitées. Ce dispositif offre plusieurs avantages : moindre coût, aucun impact sur les milieux naturels et contrôle de tous les insectes piqueurs, incluant le moustique tigre et les arabis.

Ces pièges, comme ceux mis au point par la société Qista à Sénas, dans les Bouches-du-Rhône, permettent également grâce à leur interconnexion d’effectuer des comptages des populations et d’établir des cartographies précises et évolutives. Les données récoltées permettraient également de faire de la prévention. D’abord destinés à de usages domestiques (particuliers ou activités commerciales) ces pièges nouvelle génération développés par Qista sont destinés à équiper l’espace public. Une solution qui utilise les nouvelles technologies loin des pesticides traditionnels dont on connaît dorénavant les effets néfastes pour les écosystèmes et l’homme.

Comment fonctionnent les pièges à moustiques ?

Les pièges qui attirent et détruisent les moustiques et autres insectes piqueurs sont apparus il y a quelques années sur le marché. Initialement destinés aux particuliers, ces pièges attirent les femelles moustiques dans un rayon allant jusqu’à 60 mètres en dégageant du CO2 comme un humain au repos.

Un olfactif à base le plus souvent d’acide lactique ou d’octénol attire la femelle lorsqu’elle arrive à proximité du piège et celle-ci se retrouve aspirée grâce à un ventilateur. Ces pièges ont l’avantage de réduire la gêne là où elle est ressentie sans affecter le fonctionnement (réseau trophique) des écosystèmes naturels.

Contrairement à la démoustication de confort qui ne cible que deux espèces de moustiques, ils sont efficaces contre tous les insectes piqueurs et notamment contre le moustique tigre et le Culex pipiens, qui fréquentent principalement les zones habitées.

Une expérimentation menée au Sambuc en Camargue de 2015 à 2018 a permis de démontrer que ces pièges étaient aussi efficaces que la démoustication au Bti pour réduire la nuisance causée par les moustiques.


Démoustication de la Camargue : quel bilan depuis son lancement en 2006 ?

Le comité « Culture et Patrimoine » de l’UNESCO à Avignon pour développer le patrimoine immatériel lié à la culture du cheval

C’est, évidemment, « Cheval Passion » qui a accueilli au Palais des Papes les membres de ce comité qui travaille main dans la main avec l’ifce (Institut Français du Cheval et de l’Equitation). Coordonnée par Maurice Galle, le passionné metteur en scène de « Cheval Passion », cette réunion a rassemblé des représentants de la Garde Républicaine, du Cadre Noir, du Château de Versailles, de la Fondation du Patrimoine, du Ministère des Sports, du Ministère de la Culture mais aussi de l’Association Française d’Attelage et de la Bibliothèque Mondiale du Cheval.

Maurice Galle, le passionné metteur en scène de « Cheval Passion »

Du beau monde, fou d’équidés et hautement compétent pour élargir le périmètre de l’équitation de tradition française aux arts équestres et aux équitations de travail. Maurice Galle, précise tout de suite : « L’équitation remonte à l’antiquité, aux Grecs, puis suivirent les Romains qui inventeront selles, étriers et ferrures. L’art de la chevalerie s’étendra petit à petit en Europe notamment avec les Croisades. L’équitation portugaise, puis espagnole et italienne influencera la France et c’est La Broue qui écrit en 1593 le 1er Traité sur l’art équestre. La France est le pays du cheval, c’est notre culture et notre patrimoine. J’ai horreur de ces gens qui nous regardent comme des prédateurs et qui nous accusent de malveillance, de mauvais traitements envers les chevaux. C’est bien mal nous connaître, nous sommes amoureux des chevaux et cela ne nous rapporte rien, à part, bien sûr, un bonheur infini ».

Didier Garnier, président du Comité Culture, Patrimoine et Unesco ajoute : « Il existe des lobbyings, des antispécistes, l’association L 214 ‘Ethique & Animaux’ qui dénoncent les conditions indignes de vie, de transport et d’abattage des animaux. Nous, nous sommes là pour montrer que nous avons des actions bienveillantes envers le cheval. Le lien entre l’homme et l’animal est fait de respect et de confiance, c’est une relation harmonieuse qui n’est pas assez mise en valeur, en lumière, à nous de faire de la pédagogie pour la rendre visible. Nous sommes les dépositaires de la connaissance équine, nous sommes des passeurs de mémoire. Dans la grotte de Lascaux, on voit des chevaux dessinés sur les parois de pierre, ils ont toujours fait partie de la vie des humains. »

Didier Garnier, président du Comité Culture, Patrimoine et Unesco

Christophe Fontfreyde, directeur du Parc Naturel Régional de Camargue poursuit : « Ce territoire, ce sont 10 000 hectares de terres pâturées par des taureaux et des chevaux, 50 000 têtes en tout et 300 espèces d’oiseaux qui les survolent, grâce à ce micro-climat optimal pour la biodiversité. Quant au foin de Crau (qui est classé AOC comme celui de Montfavet), il pousse sainement sur une nappe phréatique qui donne de l’eau potable à 300 000 habitants.

Quant à Patrick Lévêque, président de la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, il se félicite « Qu’on remette le cheval au centre de la société, comme l’église au centre du village. En Camargue, nous avons un territoire privilégié où les manadiers ont une vraie passion pour les bêtes, chevaux comme taureaux. S’ajoutent aussi la riziculture, le tourisme, l’économie, l’environnement durable, les loisirs, les balades à cheval, c’est dire! ».

La 38ème éditon de « Cheval Passion » (ou La Magie des Arts Equestres) est prévue du 17 au 21 janvier au Parc des Expositions d’Avignon. C’est là que sera présenté « Le Guide des éleveurs » pour sensibiliser les cavaliers à la pratique de l’équitation de travail au coeur des élevages, en total respect avec le cheval.

Contact : www.cheval-passion.com

Andrée Brunetti


Démoustication de la Camargue : quel bilan depuis son lancement en 2006 ?

Ce soir, mercredi 26 juillet, l’équipe de La carte au trésor pose ses valises dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. A cette occasion, Les deux candidats, Pauline et Fabrice, partent à la découverte du Pays d’Arles. Des Baux-de-Provence jusqu’à la Camargue en passant par Arles, Saint-Rémy-de-Provence, les Alpilles, et les Saintes-Maries-de-la-Mer, l’émission animée par Cyril Féraud va permettre aux téléspectateurs de s’immerger dans un riche patrimoine architectural hérité des Romains, avant de s’aventurer dans la Camargue, terre de traditions ancrées depuis des générations. Un accueil particulier est réservé aux participants, avec la présence des Alphajets de la Patrouille de France.

La carte aux trésors. Mercredi 26 juillet 2023. De 21h10 à 23h25 sur France 3


Démoustication de la Camargue : quel bilan depuis son lancement en 2006 ?

Tertia consulting propose de se déconnecter du quotidien et de vivre une expérience apprenante en s’appuyant sur la socio dynamique pour apporter son aide à l’action. Les objectifs ? Partager ses expériences entre pairs ; identifier les impacts de la situation actuelle sur la posture de dirigeant ; repérer les modes de management adaptés aux situations et aux différents profils de personnes ; expérimenter ces modes avec le ‘cheval partenaire’.

Quelle posture du dirigeant en ces temps d’incertitude ?

Le programme

Immersion dans l’écosystème ; partage entre pairs sur son expérience de dirigeants ces derniers mois ; apports sur la posture et les modes de management socio dynamiques ; expérimentation lors d’ateliers expérientiels pour agir et ressentir : la juste place, la juste énergie, le juste moment, la juste réaction, la juste décision.

Pédagogie

Alternance d’échanges, apports, ateliers expérientiels dont certains avec les chevaux partenaires, retour d’expérience ; analogie entre l’écosystème et le management en incertitude ; recueil des attentes de chaque participant avant la journée, programme modulé en fonction de la synthèse des entretiens. Aucun pré-requis.

Dates

18 juin, 24 septembre 2021 ; Public ciblé : les dirigeants ; 4 à 6 Participants ; durée 7h30 ; formatrices : Florence Manaud et Kelly Pellegrin ; Manade Lou Pantai, les Saintes-Marie-de-la-Mer face au château d’Avignon. 790€, repas compris, convention de formation éligible Datadock. www.institutdelasociodynamique.com

Développer son leadership

La formation

Apprendre le management et développer son leadership autrement. Se déconnecter du quotidien et vivre une expérience apprenante pour renforcer sa légitimité de Leader auprès de son équipe, de son manager, de ses clients et partenaires.

Objectifs

Renforcer une relation de confiance avec l’autre : confiance des autres et dans les autres ; se faire confiance ; améliorer sa qualité de communication.

Le programme

Immersion dans l’écosystème et les chevaux ; partage entre pairs sur son expérience et ses attentes ; ateliers expérientiels ;  la relation de confiance : capacité à créer un lien de confiance réciproque, ressenti émotionnel, communication non verbale. L’affirmation de soi : oser ; la juste place, la juste énergie.

Pédagogie

Alternance d’apports, d’ateliers expérientiels et de partage ; analogie entre l’écosystème et le leadership ; recueil des attentes de chaque participant avant la journée, programme modulé en fonction de la synthèse des entretiens. Aucun prérequis. Durée : 7h30.  Formatrices : Florence Manaud et Kelly Pellegrin 790 euros HT – repas compris. Manade Lou Pantai, Les Saintes-Marie-de-la-mer. 4 à 6 participants.Les 17 juin et 23 septembre 2021.

Témoignage

«Suite à une journée de formation en Camargue avec Kelly et Florence, voici mon témoignage sur l’ équi-coaching. L’échange avec le cheval fait naturellement écho aux règles de management. C’est très intéressant de mettre en pratique ce qu’on a appris en théorie. Dans les exercices avec le cheval il n’y a plus de mot, c’est l’instinct qui parle. Le cheval ressent des choses en nous. Il nous capte. C’est un miroir. Grâce à cette expérience, j’ai compris qu’il faut être persuadé de ce qu’on veut faire et ou aller pour que ça marche. Sans cette force que nous devons dégager, le cheval détourne son attention. Il ne nous suit plus. A nous de travailler sur l’énergie que l’on dégage. Personnellement, je n’étais pas proche des chevaux avant cette aventure, je m’en méfais même. Je suis sortie de cette expérience émue et je me sentais en harmonie avec le cheval.» Caroline, directrice de la communication.

Contact

Florence Manaud et Kelly Pellegrin ; Manade Lou Pantai, les Saintes-Marie-de-la-Mer face au château d’Avignon. 790€, repas compris, convention de formation éligible Datadock. www.institutdelasociodynamique.com f.manaud@tertiaconsulting.com et www.tertiaconsulting.com

M.H.

https://www.echodumardi.com/tag/camargue/   1/1