7 septembre 2025 |

Ecrit par le 7 septembre 2025

La fête de la fraise à Carpentras prendra la forme d’un marché

En raison du contexte sanitaire, la fête de la fraise prendra cette année la forme d’un marché qui regroupera les producteurs. Le rendez-vous est pris sur la place Maurice Charretier de Carpentras, le samedi 17 avril à partir de 10 h.

La Fraise de Carpentras Comtat Venaissin, marque protégée, c’est un petit trésor aux couleurs vives et au goût savoureux. Ciflorettes, garriguettes, cléry, pajaro, des noms chantants qui sonnent bien le printemps et témoignent de la diversité des fruits de l’appellation. Chaque année, au début du mois d’avril, Carpentras fête la fraise. Une journée colorée de rencontres avec les producteurs de fraises est organisée et propose des produits dérivés autour de la fraise : confiture, sirop, berlingots, gâteaux.

Bien que les animations musicales n’aient pas lieu, le Confédération de la fraise entend bien promouvoir le savoir-faire des 120 producteurs du réseau au cours de cette journée qui proposera un prix unique de vente. L’année dernière, l’événement avait pleinement satisfait le public puisque pas moins de 6 tonnes de fraises avait été vendues en une seule journée. Également en vente cette année, les melons de Cavaillon, l’ail de Piolenc et les vins AOC Ventoux.

« Cette année, nous avons fait parvenir nos fraises au président de la République, au président du Sénat, au ministre de l’Agriculture, à la direction de la chaîne TF1 et à Jean-Pierre Pernaut, qui a été d’un soutien de taille dans nos projets », précise Dominique Begnis, président de la confrérie. De quoi faire rayonner le fruit rouge au-delà des frontières provençales.

Par ailleurs, la confrérie met en vente un kit de produits à l’effigie de la fraise pour les inconditionnels : tablier, casquette, masque et t-shirt sont mis à la vente. La recette intégrale sera reversée à l’association ‘Sourire à la vie’ œuvrant pour les enfants atteints du cancer. Les kits sont à retrouver au sein des offices de tourisme de la Cove et dans certaines caves coopératives (Clauvallis et Serge Clavel). Les frais d’envoi sont pris en charge pour les commandes de kits complets.

Ce marché, étendard du ‘manger local’, revêt ainsi une dimension symbolique suite à la demande du député vauclusien Julien Aubert, d’envisager des dispositions pour rééquilibrer la différence de prix entre la fraise espagnole et française. En effet, la fraise produite en Vaucluse se trouve en position très défavorable par rapport à la fraise espagnole vendue, aujourd’hui en France à 1,60€ le kg contre 8€ en moyenne pour les fraises vauclusiennes. Le député a également appelé le ministre de l’Agriculture à appuyer la création d’une indication géographique protégée en faveur de la fraise vauclusienne.


La fête de la fraise à Carpentras prendra la forme d’un marché

Afin de favoriser le développement économique local, la Ville de Carpentras a créé en 2008 un marché des producteurs. Ce dernier est maintenu cette année, dans le respect des règles sanitaires. Le marché se déroulera tous les mardis, à partir de 16h et jusqu’à 17h30 (horaires sous réserve de modifications en fonction des mesures gouvernementales) sur le square Champeville, du 6 avril au 5 octobre.

Lors de ce rendez-vous hebdomadaire, les visiteurs en quête d’authenticité pourront venir découvrir et déguster des produits du terroir directement proposés par des producteurs : fruits et légumes (traditionnels, anciens ou bio), fromages, miel, vin, œufs frais, huile d’olive, confitures, pâtes de fruits, jus de fruits. Tous les producteurs présents sur le marché se sont engagés à vendre uniquement des produits issus de leur récolte ou de leur production : c’est la garantie pour les consommateurs de trouver des denrées de saison de première fraîcheur avec le meilleur rapport qualité/prix tout en partageant le savoir-faire de véritables professionnels de la filière agricole.


La fête de la fraise à Carpentras prendra la forme d’un marché

De samedi 27 mars au samedi 10 avril, la 8e édition de « Tous au compost ! », initiée par le réseau Compost citoyen, s’invite sur le territoire. La CoVe, qui encourage depuis plusieurs années la pratique du compostage, s’associe à cette opération en proposant plusieurs rendez-vous.

Savoir comment faire
Matériels, conseils, astuces et recommandations, vous saurez tout pour faire chez vous un compost de qualité et un engrais 100% naturel pour vos plantations. L’opération ‘Tous au compost !’ est une nouvelle occasion, pour les habitants de la CoVe (Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat-Venaissin) qui souhaitent valoriser leurs déchets organiques, de venir découvrir le processus et la technique du compostage, ses bienfaits, et la possibilité de se procurer un composteur à prix bonifié. Le composteur de 300 litres en bois ou en plastique est à 20€. A 600 litres il est à 25€ et le lombricomposteur au même prix.

Les chiffres
Un habitant produit environ 75 kg/an de déchets alimentaires. Un habitant qui pratique le compostage apporte 50 kg/an de déchets alimentaires dans le composteur et réduit donc d’autant sa quantité d’ordures ménagères.

Au programme
Des stands pour le grand public les samedi 27 mars et 3 avril de 9h à 12h30. Animations et vente de composteurs* à l’Hôtel de la CoVe à Carpentras. Entrée face à la caserne des pompiers. Samedi 10 avril de 10h à 17h. Animation autour du compostage à Sarrians, Place Jean-Jaurès.

Les actions en établissements scolaires
Installation de composteurs pour les déchets d’épluchures issus des repas des cantines,

ce 26 mars à 9h30 à l’école Marie Mauron de Sarrians, le 6 avril à 9h30 à la cité scolaire Fabre de Carpentras. Ateliers pédagogiques de sensibilisation à la réduction des biodéchets Les 8, 9 et 12 avril toute la journée à l’école d’Aubignan au profit de 6 classes.

La Cove. Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin. 1 171 avenue du Mont Ventoux à Carpentras. 04 90 67 10 13. www.lacove.fr


La fête de la fraise à Carpentras prendra la forme d’un marché

Le comité de pilotage pour lutter contre le harcèlement scolaire de Carpentras va restituer ses travaux sur cette problématique qui toucherait près d’un tiers* des collégiens et lycéens scolarisés en France. Un fléau sur lequel ont travaillé Point information jeunesse (PIJ) de Carpentras et le Point Ecoute ‘Le Passage’ dans le cadre d’un groupe de travail ayant pour ambition de combattre ce phénomène grandissant.
A cette occasion, élèves, professeurs, parents d’élève, chefs d’établissements et CPE (Conseiller principal d’éducation) des collèges et lycées du territoire de la Cove (Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin) se sont donc rencontrés pour réfléchir sur cette question du harcèlement.

Une réflexion restituée en direct ce lundi 29 mars de 18h à 19h
« Cela a permis des échanges constructifs et adaptés aux besoins de chaque établissement », explique la municipalité de Carpentras. Il s’agissait tout d’abord d’échanger sur les techniques, innovations, réflexions de chacun des établissements, de discuter de leur pertinence, de leurs freins ou écueils et de mettre en évidence des difficultés, des besoins non pourvus que ce soit à l’échelle des élèves, des parents ou des professionnels. Suite à cela, des actions concrètes seront mises en place. »
Le début de cette réflexion sera donc restitué ce lundi 29 mars, de 18h à 19h, en direct sur la radio carpentrassienne RTV (Radio territoire Ventoux) FM (102.2) ainsi qu’en live sur les Facebook du Point information jeunesse, de la ville de Carpentras et de RTV FM.
Ce rendez-vous permettra également d’échanger sur le sujet alors que d’autres actions suivront dans le courant de l’année 2021 ainsi que durant les années suivantes.

*En France, selon l’Unesco, sur presque 6 millions de collégiens et lycéens scolarisés, environ 2 millions sont victimes de harcèlement scolaire.


La fête de la fraise à Carpentras prendra la forme d’un marché

En application des mesures de protection sanitaire contre le Covid-19, le service de la vie éducative de la municipalité de Carpentras ferme temporairement ses portes. Situé 135 rue Duplessis, il devrait être fermé jusqu’au vendredi 26 mars inclus.

Les inscriptions scolaires et périscolaires sont toujours possibles en ligne sur mvf.carpentras.fr.
Il est également possible de joindre le service par mail à periscolaire@carpentras.fr


La fête de la fraise à Carpentras prendra la forme d’un marché

Eric Guilloret est photographe. Sa spécialité ? Des photos de nature et d’animaux. Sa vie ? Elle a basculé lors d’une fête familiale en Vaucluse. Le ciel bleu, la beauté du paysage, la ruralité les ont conquis. Qui ? Lui et sa famille. Ensemble, ils tournent derechef le dos à la grisaille parisienne pour s’installer à Carpentras et commencer une nouvelle vie. Histoire d’un déclic, d’une vie, d’un métier.

Eric Guilloret a exercé plusieurs métiers dans sa vie : agent immobilier, vente d’acier auprès des serruriers, ferronniers, avant de se spécialiser dans la visserie. « Je changeais d’entreprise tous les 5, 6 ans, pour emprunter d’autres univers et toujours progresser. Ce qui me plaisait ? Etre indépendant. Mon plus grand atout ? Aimer pousser les portes. J’ai toujours eu envie de rencontrer les gens.»

chat assis sur de l’eau gelée / cat sitting on frozen water / Photos © Eric Guilloret

Une invitation
«Un jour, mon épouse et moi sommes conviés à un baptême civil en Vaucluse. C’est lors de cet événement familial que nous découvrons, chez nos cousins, un ciel bleu azur, le soleil, un berger et ses moutons. Trois jours après nous retournions dans les bouchons de la A 86 parce qu’il fallait retourner au turbin, à Paris. On était fatigués et finalement on s’est rendu compte qu’on n’allait pas si bien que cela… La pollution, les embouteillages quotidiens, pas un brin d’herbe, pas d’air, pas d’arbres. Une vie pas franchement palpitante. Je me suis posé alors posé la question de ce que j’aimais enfant : le cinéma, les animaux, les chevaux, la nature, les grands espaces.»

Changement de cap
«Nous avons mis la maison en vente. Elle est très vite partie. Le patron de Marie, ma femme, lui avait dit qu’elle conserverait son job et qu’elle pouvait aller partout à condition de rester proche d’un aéroport. Notre 1re fille, Clara, avait 5 ans. C’était le moment. Nous sommes partis à l’aventure en Vaucluse. Marie a visité une cinquantaine de maison en moins de deux semaines. Elle m’a proposé trois maisons : la moche, la moyenne et la belle, j’ai choisi cette dernière. Elle n’était pas si belle que ça, mais c’était la nôtre. Cela fait maintenant 21 ans que nous habitons Carpentras.»

Portrait d’un singe assis / Photos © Eric Guilloret

Au départ
«On a fait chambres d’hôtes mais ça c’est le rêve qu’on vend aux parisiens quand ils achètent une grande maison, puis après on a fait un gîte. Mais l’opportunité est venue du voisinage. Alors que j’étais dans mon jardin, un homme m’interpelle de l’autre côté du grillage en me disant ‘Tu viens d’où toi ?’ Je réponds que je viens de la banlieue parisienne. Il me répond : ‘Un bon voisin est un voisin mort !’ Je lui demande ce qu’il fait dans la vie, il me répond : ‘Je m’appelle Michel Gunther et je suis photographe’. J’appendrai par ailleurs que son épouse est Catherine Delofeu, fondatrice de l’agence BiosPhoto (comme biosphère, spécialisée dans l’image de nature et de l’environnement). Ils étaient arrivés de Paris un an auparavant. Ils sont devenus de la famille.»

Opportunité
«Catherine, l’épouse de Michel Gunther, a regardé mon travail et m’a dit ‘Tu peux faire mieux, je te prends dans l’agence.’ C’est ainsi que j’ai réellement débuté même si j’avais toujours fait de la photo –de façon empirique- depuis mes 20 ans. J’étais suffisamment discret ou accepté pour prendre en photos les parties de pétanques d’Yves Montand, de Lina Ventura à Saint-Paul de Vence. A Paris, je furetais sur les plateaux TV, lors des émissions de Michel Drucker, au culot, pour prendre des clichés des vedettes. J’étais très attiré par le milieu artistique, les artistes me faisaient rêver, même si à l’époque je ne vendais pas mes clichés. Oui, maintenant j’ai de sacrés photos d’archives !»

portrait d’un cheval hénissant / portrait of a horse henifying / Photos © Eric Guilloret

Ça commence ainsi
«J’ai appréhendé différemment les animaux grâce à l’expertise de Michel Gunther, qui s’est révélé être un véritable ornithologue. Son épouse elle, m’indique que ce qui se vend le plus, ce sont les photos d’animaux plus ou moins domestiques : chiens, chats, cochons, poules, chevaux… Ça a tout de suite fonctionné. Comment j’ai progressé ? En écoutant les critiques. Le 1er travail d’un photographe ? Savoir sélectionner et jeter ses photos. Le graal du photographe ? Avoir l’œil. C’est-à-dire capturer l’essentiel : cadrer une émotion, une intensité, une force. Lorsque la photo est devenue numérique, j’ai eu chaud… Je n’avais jamais touché à un ordinateur. Ma femme et l’agence sont venues à ma rescousse, les tutos aussi. J’ai appris la technique, à retoucher –très peu- mes photos. Et toujours, je jette, pas la peine de stocker des photos pour ne rien en faire.»

Les mariages…
«Je fais du mariage depuis 5 ans, des clients venus à moi par le relationnel. Beaucoup de Belges, d’anglais et de Hollandais. Comment je procède ? Je rencontre les mariés, je leur demande ce qu’ils veulent. Je respecte le cahier des charges : photos de famille, de groupe, signature à la mairie, à l’église. Mais quand ils passent à table, je m’en vais parce que les meilleures photos se font à l’habillage. Maquillage, habillage de la mariée, du marié. Ce sont des journées intenses.»

crocodile du nil dans l’eau parc djerba explore tunisie / crocodile of the nile in the water park djerba explore tunisia / Photos © Eric Guilloret

‘Biosphoto’ et ‘Naturagency’
«Je travaille pour ‘Biosphoto’ et ‘Naturagency’, agences très proches mais concurrentes. Faire de la photo c’est vouloir partager une vision, un regard, un sujet. Le photographe a besoin que son travail soit reconnu, pas spécialement par de l’argent mais que l’on remarque la qualité de son travail. Qu’est-ce qu’une bonne photo ? C’est tout d’abord une belle lumière. Pour de la photo animalière il faut impérativement capter le regard de l’animal. Pour se démarquer des autres ? Un beau ou bon fond et surtout un sujet d’où émane une âme. Choisir un sujet de caractère plutôt que rechercher l’esthétisme.»

Capturer la vibration de l’être
«Mon souhait ? Voir et prendre en photo des animaux qui, hélas, vont sans doute disparaître, mais les voir vraiment. Pour les avoir approché dans leur habitat naturel au moins une fois dans ma vie. La photo est un outil de mémoire. C’est aussi un acte militant pour que l’on cesse de les tuer, témoigner de leur fragilité. Nos enfants, nos petits enfants ne verront peut-être jamais ces animaux. Les zoos me mettent mal à l’aise. Ça n’est pas mon biotope. La place de l’animal –hors animal de compagnie- est en liberté. La photo que je rêve de faire ? Celle d’un éléphant sauvage d’Afrique dans son habitat naturel.»
www.Ericguilloret.fr

âne dans une carrière d’ocre / donkey in an ochre quarry / Photos © Eric Guilloret

La fête de la fraise à Carpentras prendra la forme d’un marché

En effet, c’est à Carpentras que la Bibliothèque-Musée de l’Inguimbertine accueille des visiteurs chaque jour de 12h à 18h. Le bâtiment de renommée internationale rend hommage à Monseigneur Joseph Dominique d’Inguimbert, son fondateur et ancien évêque de Carpentras.

Hôtel-Dieu de Carpentras, l’Inguimbertine complète son fonds
La Bibliothèque-musée compte, dans son fonds, plus de 75 000 imprimés anciens, 30 000 dessins et estampes, 30 000 objets archéologiques, lapidaires et de sciences naturelles, 10 000 monnaies et médailles, 3 500 manuscrits et 1 200 tableaux.

Enrichir le fonds
La politique d’acquisition de l’Inguimbertine a pour objet de témoigner de l’histoire du territoire et de compléter ou documenter les collections existantes. Ces acquisitions se font par don, legs ou achat.

De nouvelles acquisitions
Parmi les 12 dernières acquisitions du musée, l’on trouve ‘Marguerites de septembres’, un tableau de Jules Laurens ; un florin d’or du XIVème siècle présentant Saint Jean-Baptiste, patron de Florence, debout et nimbé ; deux boites de reliure italiennes datant du XVIème siècle qui servaient à protéger les livres de prières des pèlerins du Moyen-âge. Elles pouvaient aussi servir de trompe-l’œil afin de dissimuler un livre derrière cette apparence reliée.

Témoignages du XXe siècle
On peut aussi trouver 12 lettres autographes signées et 2 manuscrits autographes d’André de Richaud, écrivain et poète français, datés de 1953 à 1968 adressées à Armand Lanoux. Ainsi que des plans des principales villes de Dauphiné et de Provence faits par Christophe Nicolas Tassin, ingénieur et géographe du roi jusqu’en 1631 et un Registre manuscrit des nominations des recteurs, sous recteurs et trésoriers de la confrérie des Pénitents noirs de Pernes-les-Fontaines. L’ouvrage relate les nominations du 5 avril 1695 au 17 avril 1843. Les pénitents noirsavaient notamment pour mission d’accompagner le salut des âmes et des corps : aide morale et matérielle aux prisonniers, assistance aux condamnés à mort, aux insensés.  

Charlie Sokol


La fête de la fraise à Carpentras prendra la forme d’un marché

C’est officiel ! Selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) la zone d’emploi d’Avignon compte désormais davantage de communes gardoise et bucco-rhodaniennes que de vauclusiennes. Une réalité qui met de plus en plus en lumière les incohérences des frontières départementales.

En redéfinissant le périmètre des zones d’emploi en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Insee a établi que la région comptait désormais 22 zones contre 18 en 2010. Intégrant de nouvelles méthodes afin d’harmoniser les possibilités de comparaison au niveau européen, ce zonage détermine un territoire à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Pour l’Insee, « il s’agit de l’espace le plus pertinent pour étudier le fonctionnement du marché du travail et pour adapter localement les politiques de l’emploi ».
Cette réévaluation des frontières ‘économiques’ de nos territoires fait ainsi notamment apparaître les zones d’emploi de Carpentras et de Valréas (jusqu’alors intégrées à celle d’Avignon) ainsi que celle de Bollène-Pierrelatte (rattachée jusqu’à présent à Orange).

Avignon dépasse les frontières
Déjà principale zone d’emploi de Paca dépassant les frontières régionales en 2010, le bassin de vie de la cité des papes ne fait que renforcer ce déséquilibre 10 ans plus tard. Ainsi à ce jour, la zone d’emploi d’Avignon comprend 15 communes gardoises (Les Angles, Aramon, Domazan, Estézargues, Fournès, Lirac, Montfrin, Pujaut, Rochefort-du-Gard, Roquemaure, Sauveterre, Saze, Tavel, Théziers et Villeneuve-lès-Avignon) pour ‘seulement’ 13 vauclusiennes (Althen-des-Paluds, Avignon, Bédarrides, Caumont-sur-Durance, Châteauneuf-de-Gadagne, Entraigues-sur-la-Sorgue, Jonquerettes, Morières-lès-Avignon, Le Pontet, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Sorgues, Vedène et Velleron). A cela s’ajoutent 8 villes des Bouches-du-Rhône (Barbentane, Cabannes, Châteaurenard, Eyragues, Graveson, Noves, Rognonas et Verquières). Comme dans le même temps, l’Insee a ‘détaché’ plus d’une soixantaine de communes vauclusiennes jusqu’alors rattachées à Avignon et désormais intégrées dans les zones d’emploi de Valréas, Carpentras, Orange et Cavaillon ce contraste est maintenant encore plus saisissant : Avignon s’étend plus en Occitanie qu’en Vaucluse.

« Avignon s’étend plus en Occitanie qu’en Vaucluse. »

Alors que le Vaucluse est déjà le département où la part des emplois occupés par des personnes résidant à l’extérieur est déjà la plus importante de la région, pour le bassin de vie d’Avignon, à cheval entre 3 départements et 2 régions, ce déséquilibre est encore plus marqué. Ainsi, plus de 40% des emplois du Grand Avignon sont occupés par des non-résidents aux premiers rangs desquels figurent des Vauclusiens (près de 15 000 personnes habitants dans une autre commune), des Gardois (plus de 6 000) et des Bucco-rhodaniens (près de 4 000). Et si au sein du Grand Avignon, le nombre d’emplois a très légèrement progressé entre 2006 et 2016 (+ 0,6 % en moyenne par an), c’est avant tout les territoires qui l’entourent qui en ont profité. En 10 ans, de nombreux actifs ont ainsi quitté le Grand Avignon tout en continuant à venir y travailler chaque jour. Ils se sont installés dans plusieurs intercommunalités voisines où le nombre de navetteurs (ndlr : un navetteur est un actif qui quitte sa commune de résidence quotidiennement pour aller travailler) a fortement progressé, notamment les communautés d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse (LMV) à l’est, Terre de Provence au sud et Ventoux-Comtat-Venaissin (Cove) au nord.

« Ne rien faire pour adapter les frontières à la réalité du territoire devient un crime contre l’emploi. »

Tout ceci n’est pas sans conséquence sur ‘l’optimisation’ des performances économiques de ce territoire où entrepreneurs, élus locaux et citoyens résidents constatent régulièrement les difficultés liées aux frontières départementales et régionales en matière de transport, de santé, d’éducation (2 zones de vacances scolaires), de sécurité, d’emploi…

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’Insee a revu le périmètre des zones d’emploi avec pour objectif de proposer une meilleure vision du territoire afin d’adapter localement les politiques de l’emploi. Constater que le Vaucluse est l’un des départements les plus pauvres de France c’est un début, ne rien faire pour adapter ses frontières à la réalité de son territoire devient un crime contre l’emploi.

Valréas et la question de la Drôme provençale
Bien que championne dans ce domaine, la cité des papes n’a plus l’exclusivité du franchissement des limites régionales. Désormais, les zones d’emplois de Bollène-Pierrelatte et de Valréas se composent majoritairement de résidents d’Auvergne-Rhône-Alpes (70% pour Bollène-Pierrelatte et plus de 50% pour Valréas).

« Quel sort pour la Drôme provençale ? Auvergne-Rhône-Alpes ou Paca ? »

Outre 4 communes vauclusiennes (Bollène, Lamotte-du-Rhône, Lapalud et Mondragon) la zone d’emploi de Bollène-Pierrelatte comprend 8 communes ardéchoises et 17 drômoises. Pour Valréas, la zone d’emploi compte 23 villes vauclusiennes (Beaumont-du-Ventoux, Brantes, Buisson, Crestet, Entrechaux, Faucon, Grillon, Malaucène, Puyméras, Rasteau, Richerenches, Roaix, Sablet, Saint-Léger-du-Ventoux, Saint-Marcellin-lès-Vaison, Saint-Romain-en-Viennois, Saint-Roman-de-Malegarde, Savoillan, Séguret, Vaison-la-Romaine, Valréas, Villedieu et Visan) ainsi que plus de 90 communes drômoises, dont Nyons, essentiellement rattachées jusqu’à maintenant à Montélimar. Là encore, sans attendre les répercussions kafkaïennes que pourrait avoir sur l’Enclave le reconfinement de la Drôme aujourd’hui dans le collimateur du Gouvernement en raison de la situation sanitaire liée au Covid-19, ce redécoupage de l’Insee pose la question du sort de la Drôme provençale : Auvergne-Rhône-Alpes ou Paca ?

Et dans le reste du Vaucluse ?

Dans le reste du Vaucluse, la zone d’emploi de Carpentras totalise 29 communes. L’emploi s’y organise autour de deux pôles : Carpentras et Monteux. Monteux, pôle résidentiel (0,8 emploi par actif occupé résident) à la démographie parmi les plus dynamiques de la région, illustre parfaitement la mutation de nos territoires favorisée par une grande mobilité. Les Montilliens sont ainsi 1 606 à travailler dans leur commune de résidence et sont 836 à se rendre à Carpentras pour leur emploi alors qu’ils sont 1 238 à aller sur la zone d’Avignon (717 à Avignon, 257 à Sorgues et 264 au Pontet).
Pour celle de Cavaillon (qui intègre Apt), ce nombre de communes s’élève à 54 dont 11 étaient auparavant rattachées à la cité des papes (dont 5 communes des Bouches-du-Rhône – Eygalières, Mollégès, Orgon, Plan d’Orgon et Saint-Andiol) et 1 à Manosque.

« 2 600 Vauclusiens habitant le Sud-Luberon travaillent sur Aix. »

Pour sa part, la zone d’Orange comprend 16 communes dont 3 étaient associées à Avignon dans la précédente étude de l’Insee (Châteauneuf-du-Pape, Courthézon et Gigondas). Le secteur de la cité des princes présente par ailleurs la spécificité de concentrer un maximum d’emploi dans la ville la plus peuplée du territoire : plus de la moitié des actifs occupés y travaillent.
Enfin, concernant le Sud-Luberon on dénombre 21 communes de Vaucluse autour de Pertuis à faire partie de la zone d’Aix-en-Provence. Dans ce cadre, ils sont près de 2 600 à quitter chaque jour le département pour travailler sur Aix. A cela s’ajoute plus de 700 Vauclusiens employés sur Marseille (418 pour Pertuis et 309 pour Avignon).


La fête de la fraise à Carpentras prendra la forme d’un marché

5, 4, 3, 2, 1, 0… la commune de Carpentras vient de procéder au lancement du ‘Big bang de la démocratie municipale’. La ‘fusée’ de ce nouveau dispositif inédit de participation citoyenne comprend 4 étages : une convention citoyenne, un budget participatif, un droit d’amendement et un référendum d’initiative citoyenne.

La Convention citoyenne
Dans un premier temps, la municipalité va constituer une ‘Convention citoyenne’ composée de 35 personnes tirées au sort sur les 19 000 Carpentrassiens inscrits sur les listes électorales de la commune. Le tirage au sort a été réalisé le 17 février dernier sous contrôle d’huissier de justice, de manière aléatoire et en tenant compte des critères de représentativité (résidence, âge, sexe,…). Les personnes désignées sont depuis contactées afin de savoir s’ils souhaitent, ou non, intégrer cette Convention. S’ils refusent, la commune, qui s’est constituée un ‘vivier’ de 350 citoyens tiré au sort, passe à la personne suivante.
L’objectif est d’installer les membres, sélectionnés pour une durée de 1 an non-renouvelable, d’ici le mois d’avril prochain. Leur mission sera alors d’informer la Ville des besoins des citoyens, de sélectionner les projets du budget participatif et de prendre connaissance des projets de délibération soumis au conseil municipal.

«Une promesse de campagne.»

Auparavant, ces bénévoles qui disposeront toutefois d’un statut juridique de ‘Collaborateurs occasionnels’ auront bénéficié d’une session d’information donnée par un professeur de l’université d’Avignon sur le fonctionnement de la municipalité. La Convention se réunira ensuite une fois par mois ou davantage si nécessaire. « La mise en place de cette Convention était une promesse de campagne », insiste Serge Andrieu, maire de Carpentras, soucieux de renouveler le fonctionnement de la vie démocratique municipale.

 

Un budget participatif de 700 000€
Histoire de donner du concret à l’ensemble de l’initiative, la Ville a aussi décidé de mettre en place un budget participatif doté de 700 000€.
« Le but n’est pas seulement de donner la parole aux habitants mais de leur donner les outils pour agir », poursuit Serge Andrieu.
Dans ce cadre, la Convention citoyenne sera en charge de récupérer les doléances des Carpentrassiens de plus de 16 ans d’ici juillet prochain.
« Pour déposer un projet, il suffira de se connecter à la plateforme dédiée ou de remplir un formulaire papier en prenant bien soin de répondre aux critères de recevabilité des projets, détaillés sur le site web, précise le maire. Evidemment, seules les propositions relevant des compétences de la Ville seront retenues. »
Pour la commune, qui dispose d’un budget investissement de l’ordre de 10M€ par an, l’enveloppe n’est pas neutre. « Cela représente une somme 25€ par habitants, contre 12€ en moyenne dans les 150 communes françaises qui ont mis en place ce type de budget participatif », complète Yvette Guiou, première adjointe à l’Enfance et à la Démocratie locale.
La Convention, en collaboration avec les services municipaux, examinera ensuite durant l’été la recevabilité, la faisabilité et le coût des projets déposés. Les propositions retenues seront soumises aux votes des habitants en octobre ou novembre prochains. Les propositions ayant récoltées le plus de votes seront inscrites dans le budget de la ville qui s’engage à les réaliser en 2022.
« Bien évidemment, il s’agit de privilégier les dossiers d’intérêt public et pas les projets privés », rappelle Serge Andrieu.

«Le droit d’amendement est désormais donné pour la première fois aux Carpentrassiens.»

Création d’un droit d’amendement
Si les deux premiers dispositifs existent déjà par ailleurs dans le firmament des outils de la proximité démocratique, Carpentras va se doter également d’un ‘Droit d’amendement’ inédit.
Désormais, chaque citoyen pourra déposer un amendement sur une délibération future du conseil municipal. Concrètement, deux semaines avant chaque conseil, la note de synthèse sera publiée sur le site de la Ville. Si un habitant souhaite proposer une modification, il lui suffira de le faire via la plateforme dédiée. Le projet d’amendement sera alors soumis au vote des citoyens et ils auront jusqu’à 48h ouvrables avant la séance pour voter. Si 2% des électeurs soutiennent la proposition (soit 380 personnes), l’amendement sera présenté aux conseillers municipaux et sera alors débattu. Il pourra être, comme les amendements déposés par les élus, adopté, rejeté ou renvoyé en commission.
« Existant déjà pour les conseillers municipaux, détaille le maire, ce droit est désormais donné pour la première fois aux Carpentrassiens. »

Le référendum rendu enfin accessible
Enfin, dernier satellite de cette constellation de moyen mis à disposition de l’univers de la démocratie participative, la possibilité d’organiser automatiquement un référendum d’initiative citoyenne si 10% des électeurs carpentrassiens en fond la demande.
Ainsi, toujours sur le site internet, il sera possible de déposer une pétition citoyenne (sur des sujets relatifs aux compétences de la municipalité). Pour cela, cette pétition devra recueillir la signature d’environ 1 900 électeurs dans un délai de 9 mois. Le maire s’engageant ensuite à inscrire à l’ordre du jour du conseil municipal l’organisation de ce référendum décisionnel.

«C’est certainement mon côté contestataire.»

« Fortement sollicité par le mouvement des Gilets jaunes, le référendum d’initiative citoyenne n’est pas prévu par le droit français, constate Serge Andrieu. En revanche, c’est une volonté de la municipalité. C’est pourquoi, un référendum municipal sera automatiquement organisé si 10% des citoyens carpentrassiens le réclame. »
Pour le maire, à l’inverse du dispositif national du Référendum d’initiative partagée (RIP) dont les conditions d’application le rendent inatteignable, ce seuil vise à rendre accessible la possibilité de convoquer un référendum.
« C’est certainement mon côté contestataire », taquine Serge Andrieu qui constate cependant « que de nombreux élus ne font pas ce qu’ils devraient pour leur territoire mais font juste ce qu’il faut pour être réélu. Avec ce dispositif concret, chaque citoyen pourra exercer le pouvoir qui est le sien, contrôler l’action du maire et des élus, et agir pour ce qui lui semble prioritaire pour notre ville. Il s’agit d’un véritable contrat passé avec les Carpentrassiens. »
Pour le maire ce ’Big bang’ vise donc à montrer la voie (lactée ?) de l’implication citoyenne dans la démocratie locale grâce à cette initiative inédite en France via la mise en place de ces 4 outils cumulés.
« Une des principales volontés de la Ville est de laisser la parole aux Carpentrassiens et de co-construire à leurs côtés la ville de demain, conclut-il. Par cette volonté de changer radicalement notre démocratie municipale, je donne la possibilité à chacun de reprendre le contrôle sur l’avenir de Carpentras. »

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