5 septembre 2025 |

Ecrit par le 5 septembre 2025

Service gagnant : un job dating sous le signe du sport à Carpentras

Cuisinier tennis - Adobe Firefly

La Mission locale du Comtat Venaissin, France Travail Carpentras et le Tennis-Padel Club de Carpentras organisent une matinée de rencontres sportives et professionnelles autour du secteur de l’hôtellerie-restauration ce jeudi 20 mars.

Ce jeudi, sport et emploi vont se mêler lors de la seconde édition de l’événement ‘Service gagnant !’. Coorganisé par la Mission locale du Comtat Venaissin, France Travail Carpentras et le Tennis-Padel Club de Carpentras, cet événement a pour objectif de répondre aux défis de recrutement dans le secteur de l’hôtellerie-restauration.

L’objectif est de faciliter le retour à l’emploi et les recrutements grâce à des activités sportives ludiques. Une cinquantaine de demandeurs d’emploi et d’employeurs sont attendus pour cette matinée qui s’articulera autour de quatre ateliers sportifs qui mettront en lumière les qualités et compétences, qui peuvent aussi s’appliquer au domaine de l’hôtellerie-restauration, des participants.

De 9h à 10h, les participants pourront participer à un jeu de précision, à des duels d’échanges, à l’atelier ‘volants brulants’ et à une tournante en équipe. Dès 10h30, place au jobdating, au début duquel l’anonymat est levée et demandeurs d’emploi et employeurs peuvent se rencontrer de manière plus formelle.


Service gagnant : un job dating sous le signe du sport à Carpentras

Le groupe Etex, leader mondial de la construction légère, propose des solutions légères pour une construction facile avec des matériaux à base de gypse. De l’extraction de ce dernier à la conception de plaques de plâtre innovantes, Etex a façonné sa propre route du gypse, et elle est en Vaucluse.

Elle donnerait presque le vertige tant elle est impressionnante. La plus grande carrière de gypse à ciel ouvert d’Europe, exploitée par le groupe Etex, se situe à Mazan. Avec ses 156 hectares de superficie, elle a d’abord été exploitée en souterrain à partir de 1924 avant de devenir à ciel ouvert en 1967 dû à l’accroissement de la demande. La fosse actuelle, qui elle fait 73 hectares, permet l’extraction de 350 000 tonnes de gypse par an, dont 75% sont dédiés à la fabrication de plaques de plâtre. Les 25% restant servent à retarder la prise des ciments.

Des carrières comme celle en Vaucluse, Etex en compte trois autres, dont une autre dans le Sud, entre Pau et Biarritz, et deux en région parisienne. Pour le moment, le groupe peut exploiter la carrière de Mazan jusqu’en 2047 d’après l’arrêt préfectoral, qui devrait être renouvelé ensuite. « Nous avons beaucoup de réserve sur le site de Mazan, explique Frédéric Guetin, directeur général d’Etex France. Une carrière naît, elle vie et un jour elle meurt, mais elle peut être réhabilitée, celle de Mazan a énormément de potentiel. »

L’extraction du gypse

Pour le moment, la question de la réhabilitation de se pose pas. Etex exploite progressivement les plis de gypse dans la carrière, qui a une structure géologique anticlinal. Avant de pouvoir exploiter le gypse avec les camions et chargeuses, il y a une phase de minage. À Mazan, un à deux tirs sont effectués chaque semaine. Pour ce faire, une perforatrice fore des trous pour permettre ensuite le tir et l’exploitation du gisement.

« Tout est chronométré et millimétré au sein de la fosse, tout ce qui entoure le tir constitue un vrai métier à part entière. »

Clément Marcaillou, directeur Carrières d’Etex France

Une fois que les engins et les collaborateurs ont quitté la fosse, Etex peut procéder au tir. Mais avant, pour des raisons de sécurité, l’alarme sonne afin d’indiquer qu’il va y avoir un tir. « Un bon tir, c’est un tir qui est assez concentré en termes d’espace », ajoute Clément Marcaillou. C’est après au tour des camions et chargeuses de rentrer en piste pour la suite des opérations pour qu’ensuite le gypse soit stocké, broyé, puis transformé en plaque de plâtre pour les constructions.

Une carrière respectueuse de l’environnement

Etex place la préservation de l’environnement au premier plan, que ce soit au sein de sa carrière à Mazan, ou de manière plus globale, dans la façon dont le groupe conçoit ses produits. À Mazan, la biodiversité du site fait l’objet d’un suivi régulier, comprenant des études sur la flore et la faune afin de garantir la protection des différentes espèces animales et végétales comme les écureuils roux, les chauves-souris, les plantes-hôtes des papillons, et bien d’autres. En extrayant le gypse, le groupe remet le site en état en revégétalisant notamment les terrassements pour reconstituer le paysage d’origine.

Sur le site de Mazan, Etex procède également à la récupération des eaux usées et estime sauver l’équivalent d’environ 50 piscines olympiques chaque année. Le groupe travaille sur les énergies non fossiles pour ses différents procédés et tend à réduire les ressources utilisées pour ses produits. « Ça nous permet d’avoir une vision à long terme et une vision claire sur l’avenir du métier, on n’est pas du tout dans la vision d’une crise du bâtiment », affirme le directeur général.

La première plaque à partir de gypse 100% recyclé

Toujours dans une démarche environnementale et innovante, Etex vient de développer la première plaque de plâtre composée à 100% de gypse recyclé, fabriquée en France, avec une technologie brevetée, qui a été élaborée sur la ligne pilote du groupe à Carpentras. Cette ligne pilote, qui a requis un investissement de 5M€ et a été inauguré en septembre 2022, est dédiée spécifiquement à la recherche et au développement et permet de fabriquer des prototypes à taille réelle, entre les étapes de laboratoire et celles de fabrication.

Ainsi, c’est un équipe de sept personnes qui se compose autour de cette ligne pilote qui permet d’accélérer de manière significative le développement des projets de Siniat, filiale d’Etex, leader technique de la plaque de plâtre & des solutions innovantes pour cloison-plafond-isolation. Chaque année, 120 essais sont réalisés pour la recherche et le développement à Carpentras.

L’engagement de Siniat ne s’arrête pas là puisqu’une plaque de plâtre ne se résume pas au gypse. Une majorité des autres composantes provient également de matière recyclée. Ce qui permet d’atteindre un contenue circulaire de 99% pour cette nouvelle plaque de plâtre. Généralement en France, les plaques sont recyclées à environ 20%, contre environ 40% chez nos voisins britanniques. L’objectif à l’avenir est d’augmenter la part de « recyclé » dans les produits qui se vendent le plus comme la plaque BA13.

Conception et test des produits

La recherche et le développement ne s’arrêtent pas à la ligne pilote de Carpentras. C’est à l’Innovation Technology Center (ITC) d’Avignon que sont ensuite conçues et testées depuis plus de 20 ans les différentes plaques de plâtre, dont, dernièrement, celle faite à partir de gypse 100% recyclé. Le groupe Etex dispose de sept ITC dans le monde (un en France, deux en Belgique, un en Allemagne, un au Danemark un en Espagne et un en Australie) qui emploient 160 collaborateurs pour la recherche et le développement, dont 48 à Avignon.

« Des journées clients sont organisées fréquemment avec des clients du monde entier pour leur présenter les produits, avoir leurs retours, etc. »

Eric Bertrand, directeur Innovation – R&D d’Etex

Ces différents ITC ont permis 59 lancements entre 2019 et 2024, huit lancements seulement en 2024 dont trois en France à Avignon. Ce sont 28M€ qui sont investis annuellement pour la recherche et le développement. Le travail de recherche s’articule autour de cinq axes :

  • La decarbonation : Etex fabrique des produits légers qui ont une empreinte carbone basse, le groupe émet 3M de tonnes de CO2 chaque année.
  • L’économie circulaire : Etex utilise 7M de tonnes de matière première toutes confondues par an et ambition d’ici 2030 d’atteindre 20% de matières premières circulaires.
  • L’excellence industrielle
  • L’innovation
  • Le leadership au niveau du portefeuille de produits

Recyclage, acoustique et allégement, mécanique et robustesse, produits extérieurs

L’ITC d’Avignon est constitué de différents ‘pôles’ permettant l’innovation, la conception et le test des différents produits du groupe. Cela passe d’abord par le laboratoire, où le gypse recyclé est travaillé pour avoir le même rendu que le gypse non recyclé (le recyclé étant plus compact à cause des fibres du papier notamment), grâce à un procédé sans additif qu’Etex garde pour le moment secret. « D’ici 2-3 ans, tout le gypse recyclé proviendra d’un rayon de 100km », affirme Nathalie Pétigny, responsable du Site ITC Avignon. Etex vient d’ailleurs de signer un partenariat avec Véolia dans la région pour aller dans ce sens.

Etex développe des plaques de plâtre plus légères (-25% de poids), mais qui présentent les mêmes performances que les plaques classiques. Leur acoustique, robustesse, facilité d’installation, résistance au feu, aux chocs et à l’humidité sont toutes testées à Avignon. L’ITC vauclusien a d’ailleurs été précurseur il y a une quinzaine d’années au niveau des plaques pour extérieur, notamment pour environnement humide. Le groupe Etex promet donc encore de belles innovations à l’avenir et va continuer de contribuer au rayonnement du Vaucluse en matière d’innovation dans le domaine de la construction.


Service gagnant : un job dating sous le signe du sport à Carpentras

Dans le cadre d’un projet de recherche et d’insertion par l’équihomologie, la Cité scolaire Jean-Henri Fabre à Carpentras organise, en collaboration avec l’association Isofaculté, une Journée du bien-être à l’école, placée sous le signe de la médiation animale, mardi 18 mars de 9h à 14h.

Copyright Isofaculté

Cet événement s’inscrit dans un travail de recherche universitaire mené par Gabrielle Saben, enseignante et étudiante-chercheuse en Master ‘Bien-être dans les organisations’ à l’Université INSPE de Cergy-Pontoise –Institut national supérieur du professorat et de l’éducation, Laboratoire Bonheurs –Bien être organisation numérique habitabilité éducation universalité relations savoirs-.

Un programme interactif et immersif
Tout au long de la matinée, 250 élèves participeront à des ateliers tournants, organisés par groupes. Dans un premier temps, tous les élèves de 6e prendront part aux activités, suivis ensuite des élèves volontaires.

Des ateliers ludiques et pédagogiques
4 ateliers ludiques et pédagogiques, encadrés par des professionnels, permettront aux élèves de découvrir les bienfaits de la médiation animale à travers des challenges en équipe. Un prix sera remis à la meilleure équipe en fin de matinée pour stimuler leur engagement.

Copyright Isofaculté

Les animaux et intervenants
Ateliers avec les chevaux et les chèvres, encadrés par l’association Isofaculté, qui mène actuellement un projet pilote d’accompagnement des élèves en difficulté par l’équihomologie. Atelier avec les chiens guides, animé par l’association Frédéric Gaillanne, qui sensibilisera les élèves au rôle des chiens d’assistance pour les personnes en situation de handicap.

Atelier Témoignages et médiation  
Un espace d’enregistrement d’entretiens semi-directifs mis en place avec la radio RTV fm, qui aura pour objectif de recueillir les ressentis des élèves afin d’alimenter le mémoire de Master intitulé : L’équihomologie : un outil d’accompagnement pour les élèves en décrochage scolaire et social.

Un projet novateur pour favoriser le bien-être des élèves
En proposant un contact direct avec les animaux dans un cadre pédagogique, cette journée ambitionne de sensibiliser les élèves aux potentiels de la médiation animale pour réduire le stress et favoriser la confiance en soi, encourager la communication et l’empathie, enseigner une interaction respectueuse avec les animaux et le vivant. Cette initiative, soutenue par la communauté éducative et les partenaires locaux, marque une étape importante dans l’exploration de nouvelles approches pour l’inclusion et le bien-être des jeunes en milieu scolaire.

Copyright Isofaculté

En savoir plus

La Cité Jean-Henri Fabre
La Cité scolaire Jean-Henri Fabre, à Carpentras, place le bien-être des élèves au cœur de son projet éducatif, à travers ses actions innovantes par la médiation animale et l’équihomologie. L’établissement accueille un micro-collège, dispositif d’inclusion destiné aux élèves en situation de décrochage scolaire.

Isofaculté
L’association Isofaculté porte un projet pilote d’insertion scolaire et sociale par l’équihomologie, une approche innovante qui utilise l’interaction avec les chevaux comme levier éducatif. Elle accompagne actuellement les élèves du micro collège de Fabre dans le développement de leurs compétences psychosociales, en s’appuyant sur la communication corporelle et la médiation animale.

À propos du Laboratoire Bonheurs – Université INSPE Cergy-Pontoise
Le Laboratoire Bonheurs (Bien-être, Organisations, Numérique, Humain, Éducation, Recherche, Savoirs) de l’Université INSPE Cergy-Pontoise mène des recherches sur les conditions du bien-être dans les systèmes éducatifs. Il soutient cette journée dans le cadre d’un mémoire de Master, qui explore les apports de l’équihomologie auprès des élèves en difficulté scolaire et sociale.


Service gagnant : un job dating sous le signe du sport à Carpentras

La Ville de Carpentras a décidé de renouveler l’arrêté municipal imposant la fermeture des épiceries de nuit à 22h, et ce, dès ce lundi 10 mars.

Cet arrêté, imposant la fermeture des épiceries de nuit à 22h, vise à préserver la tranquillité publique, lutter contre les nuisances nocturnes, protéger les habitants des regroupements tardifs et prévenir les dégradations de l’espace public. « La consommation excessive d’alcool, disponible dans ces commerces, est un facteur aggravant des violences intrafamiliales et de l’insécurité routière, tout comme les produits stupéfiants, indique Serge Andrieu, maire de Carpentras. Il est donc de notre responsabilité d’utiliser tous les moyens à notre disposition pour limiter ces risques. »

La municipalité de Carpentras avait instauré un premier arrêté similaire en 2022 qui avait engendré des résultats très favorables. Ce nouvel arrêté, qui prendra effet ce lundi 10 mars, devrait s’appliquer pour une durée d’un an. « Face à l’augmentation du narcotrafic, cette réforme devient impérative », ajoute le maire.


Service gagnant : un job dating sous le signe du sport à Carpentras

La société de transport Voyages Arnaud, basée à Carpentras, a organisé son 3e Forum de la sécurité routière le 25 février dans son dépôt de Pernes-les-Fontaines.

Destiné à aux chauffeurs de bus de Voyages Arnaud, ce rendez-vous a permis à 160 d’entre eux d’assister à divers ateliers sur le code de la route, sur les effets de l’alcool sur la conduite, sur les risques liés à la vitesse ou encore sur l’entretien des véhicules, animés par la DREAL, le SIDS 84, l’EDSR, la société Michelin, le GMSI 84, mais aussi Voyages Arnaud.

L’objectif était de renforcer les compétences des conducteurs et de promouvoir les meilleures pratiques en matière de sécurité routière. « La sécurité dans les transports publics est au cœur de l’actualité, pour autant nous tenons à rappeler que nous organisons cet évènement pour la troisième fois afin de mobiliser nos collaborateurs autour de nos engagements en matière de prévention des risques », a souligné Jean-Baptiste Fontan, directeur général de l’entreprise carpentrassienne. Ce forum visait également à renforcer le dialogue avec les différents partenaires comme la gendarmerie ou les sapeurs-pompiers.


Service gagnant : un job dating sous le signe du sport à Carpentras

Le Campus Provence Ventoux à Carpentras organise, à l’occasion de ses portes ouvertes ce samedi 8 mars, la 10e édition du Salon des Vins et des Saveurs. Voilà une belle journée ensoleillée pour joindre l’utile à l’agréable en explorant le campus, pour y découvrir les formations, et les projets passionnants des apprenants. Il sera possible de déjeuner sur place, pour ensuite, entre une belle assiette un bon verre de vin.

Ces portes ouvertes, destinées aux demandeurs d’emploi, aux salariés et aux chefs d’entreprise, permettront de découvrir le centre de formation professionnelle pour adultes, notamment en rencontrant les formateurs en agriculture, horticulture, dans le paysage ou tout autre domaine comme le numérique et la sécurité. Différentes animations seront proposées telles que le simulateur de conduite d’engins, de drones et la vente de fleurs coupées. La boutique de producteurs sera d’ailleurs ouverte.

Copyright Campus Provence Ventoux

Le campus
Le campus accueille le lycée Louis Giraud ; l’exploitation, l’UFA (Unité de formation des apprentis) et le CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles). C’est un établissement public sans dérogation. On s’y forme en paysage, équitation, environnement, service aux personnes, animation, projet, commerces, économie, entreprise, gestion et bio agriculture. Six projets d’apprenants seront exposés sur l’environnement et le paysage.

Apprentissage, du CAP à la licence pro, VAE, formation professionnelle courte ou longue
Il y est également proposé l’enseignement général et technologique de la seconde au baccalauréat. L’enseignement professionnel du CAP à la Licence pro, en passant par le bac pro et le BP et le BTS, sans oublier la VAE (Validation des acquis de l’expérience). Des voyages éducatifs et des actions communautaires sont organisés dans le cadre de l’approche pédagogique. L’établissement jouit d’une belle réputation avec 100% de réussite dans de nombreuses filières. La structure collabore avec l’Onisep –Office national d’information sur les enseignements et les professions- Aix-Marseille et participe à l’aventure du vivant.

Un forum au parc du campus
Un forum organisé par les BTSAP2 –Aménagement paysager- évoquera ces cinq thèmes : les innovations et technologies, La lutte contre les nuisibles, La prévention incendie, Le réchauffement climatique et les anciennes pratiques. La remise des prix pour les participants aux Olympiades des métiers aura lieu à 11h, ce même jour, à la Halle TP.

Les infos pratiques
Portes ouvertes. Samedi 8 mars. De 9h à 13h. Campus Provence Ventoux, EPLEFPA-Carpentras. Enseignement public. 310, Chemin de l’Hermitage. Hameau de Serres à Carpentras. 04 90 60 80 80. www.agriculture.gouv.fr Tout le programme ici.


Service gagnant : un job dating sous le signe du sport à Carpentras

Grâce à ses marques Ducros et Vahiné, le groupe américain McCormick implanté à Avignon, Carpentras et Monteux, constitue l’une des principales locomotives du secteur agro-alimentaire en Vaucluse.

Après avoir racheté l’entreprise créée en 1963 par Gilbert Ducros à Buis-les-Baronnies en Drôme provençale, le groupe américain basé depuis 1889 à Baltimore a investi dans un nouveau siège McCormick France à Avignon-Agroparc et rénové les deux sites de Monteux (où sont fabriqués notamment ses moulins à poivre) et Carpentras où, au milieu de 8 hectares, est installée sa haute tour de broyage. Un équipement high-tech de tri, de désinfection, de désinsectisation, de calibrage, d’élimination de brindilles, pierres et insectes, de stérilisation à la vapeur d’eau, d’ensachage et de lyophilisation qui traite des tonnes d’herbes et aromates arrivés par bateau à Marseille pour la fabrication, le conditionnement et la livraison de ses épices Ducros et d’amandes, écorces de cannelle, noisettes et noix de coco pour les aides aux desserts Vahiné.

Arnaud Ronssin, directeur général du leader européen McCormick depuis 2022 à Avignon, résume la situation récente : « 2020-2021 ont été de belles années pour nous. Avec le Covid, le confinement, les restaurants fermés, les consommateurs assignés à résidence ont eu le temps de cuisiner des petits plats, de se mettre à la pâtisserie, du coup les ventes de nos produits ont bondi. Mais en 2022, on a connu des problèmes de livraisons face à la demande, le marché s’est rétracté. Avec l’invasion de l’Ukraine et l’inflation, le coût des matières premières a grimpé et on a subi une baisse de -30% de la production. Quand je suis arrivé aux commandes, j’ai dû adapter les tarifs et réduire les coûts notamment par la robotisation pour recréer la croissance. »

600 salariés sur les 3 sites vauclusiens
Et il y est arrivé : « Les volumes ont été redressés (+5,5%), nous avons vendu 10 millions d’unités (flacons, packs, sachets), nous sommes passés d’un chiffre d’affaires de 370M€ en 2022 à 404M€ en 2023. Les effectifs restent stables, ils tournent autour de 600 salariés sur les 3 sites vauclusiens et un millier d’emplois en France entre les magasins et les commerciaux qui quadrillent l’hexagone pour vendre « nos Herbes de Provence – Label Rouge-, notre piment, curcuma, paprika, curry, ras el-hanout. »

« Notre département R&D va voir en 2026 son budget d’investissement passer de 2,5% à 3,6%. »

Arnaud Ronssin, directeur général France de McCormick

Augmentation du budget R&D
Arnaud Ronssin poursuit : « Notre premier levier, c’est la croissance et elle est boostée par l’innovation. Notre département R&D (Recherche et développement) va voir en 2026 son budget d’investissement passer de 2,5% à 3,6%. Nous avons déjà lancé la sauce piquante Cholula et nous allons proposer des moulins de 18 cm pour poivre mais aussi Sel de Camargue, d’Himalaya et de Guérande. On innove avec un kit Fajita et ses saveurs typiques mexicaines. Côté Vahiné, des ferments lactiques pour yaourts-maison, nature, citron et vanille, des brisures de chocolats pour cookies et des sachets ‘3 en 1’ pour muffins, crêpes et gaufres. »

Encore 1 200 points de vente à conquérir
Le DG de McCormick France continue : « Notre deuxième levier est de vendre davantage. Il y a 1 200 magasins qui n’ont pas encore de Ducros et de Vahiné en rayons. Donc, nous devons convaincre les consommateurs de nous choisir en nous adossant par exemple à l’enseigne ‘Grand Frais’. Troisième axe de notre force de frappe, la croissance. Et on revient à nos fondamentaux, aux slogans qui ont marqué, qui sont notre ADN, ‘Ducros, c’est pour vous qu’il se décarcasse’ et ‘Vahiné, c’est gonflé’ avec des campagnes de pub. Notre souci en ce moment, c’est l’explosion du prix du chocolat qui a été multiplié par deux, or on ne peut pas répercuter une telle hausse sur nos produits. Nous allons faire le dos rond pour préserver nos équilibres. »

10 000 échantillons analysés chaque année à Carpentras
Les atouts de McCormick sont nombreux. Une qualité des produits (grains, racines, feuilles), de leur origine, de leur traçabilité, quel que soit le pays où on les achète, avec des contrats signés avec les producteurs en Asie, en Amérique du Sud ou en Afrique qui leur assurent des débouchés réguliers. Un laboratoire organoleptique, installé à Carpentras, qui analyse 10 000 échantillons par an et garantit la sécurité alimentaire. 40% des poivres et aromates sont exportés, 15% des aides à la pâtisserie.
« Les préparateurs de livraisons, des services de logistiques sont hyper-rapides, ils sont une force majeure de vente pour McCormick » insiste le patron, qui salue le travail de ses équipes à tous les niveaux de production.
Recettes exotiques, thaï, indienne, marocaine, orientale, créole, chinoise, pour BBQ, aides à la pâtisserie avec fruits secs, vermicelles, caramel, crème de coco, nappages, tout est fait pour apporter un supplément de saveurs et provoquer une ‘explosion’ de goûts.

Crédit : DR/Ducros

Quelle compétitivité pour les sites français ?
Mais Arnaud Ronssin, qui fait partie d’un groupe implanté dans le monde entier, s’inquiète du coût horaire de la main d’œuvre en France : 42€ avec toutes les charges sociales, alors qu’il n’est que de 13€ en Pologne et 7€ en Bulgarie, donc au sein de la même Communauté Européenne. Et il passe en revue le montant de la dette qui a explosé depuis les années 1980. Quant aux taux de prélèvements, « Ils sont passés de 782 milliards d’euros en 2018 à 928Md€ en 2024, alors que les services publics s’effilochent et que les tensions sociales s’exacerbent ». A priori, cela ne favorise pas la consommation et la croissance. Mais malgré tout, McCormick France réussit le tour de force d’avoir un chiffre d’affaires qui progresse d’année en année, 353M€ en 2019, 389M€ en 2021. Et le résultat net s’affiche à 14,8M€ en 2023.


Service gagnant : un job dating sous le signe du sport à Carpentras

La Traverse du marché, débute à Carpentras, avenue des marchés pour se faufiler, 600m plus loin, entre deux bâtiments d’expéditeurs de fruits et légumes puis longe l’enceinte du Champion mondial des saveurs et des pistes des auto-écoles pour la conduite des poids lourds avant de se raccorder à la Via Venissia. C’est une nouvelle voie verte qui permet de mieux desservir la principale zone économique du territoire de la Cove. Elle offre une alternative aux déplacements motorisés pour adopter le vélo ou les déplacements à pied lors des trajets quotidiens.

Cette nouvelle voie de 3 mètres de large s’étend sur 600 mètres de long. Son revêtement poreux de couleur claire est pensé pour éviter les îlots de chaleur de l’été. Un éclairage et des caméras de vidéosurveillance surplombent l’itinéraire dont l’aménagement paysager apporte une touche de verdure au milieu des bâtiments industriels qui l’entourent. Les travaux de ce nouvel équipement ont duré 5 mois –de septembre 2024 à février 2025-.

La CoVe à vélo
Cet aménagement fait partie du programme ‘La CoVe à Vélo 2024 – 2029’ et offre un accès plus direct et sécurisé à l’avenue des Marchés depuis la Via Venissia. À terme, une continuité sera assurée avec un aménagement qui empruntera l’avenue des Marchés pour relier les pôles d’activités Bellecour, également inclus dans le programme ‘La CoVe à Vélo 2024 – 2029’ et Marché Gare.

Favoriser les déplacements à vélo
Mission : encourager l’usage du vélo et les autres moyens de déplacement doux auprès des salariés de ce bassin d’emplois comptant 228 entreprises, 141 pour l’avenue des marchés, le marché gare et Terradou, et 87 sur les zones de Bellecour. En privilégiant l’usage du vélo pour ses habitants, la CoVe souhaite ainsi réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO₂) et améliorer la qualité de l’air.

Jacqueline Bouyac coupant le ruban, Copyright La Cove

Les chiffres
Les travaux et l’aménagement de la Traverse du marché, voie verte de Carpentras reliant la Via Venessia à l’avenue des marchés se sont élevés à plus de 482 784 HT. Dans le détail : l’aménagement de la voirie, la signalisation et le mobilier (SRMV) ont coûté plus de 395 857€ HT ; L’aménagement paysager (Sport Paysage Service) : 35 151€ HT ; l’Éclairage public et sécurité (SPIE City Networks) plus de 51 775€ HT dont plus de 211 690€ HT de financement CoVe et 271 094€ HT de financement partenaires : l’État à hauteur de 180 223€, et la Région à hauteur de 90 871€.

Mieux circuler à vélo entre Mazan et Carpentras
La traverse du marché ainsi que la voie verte réalisée entre Mazan et Carpentras a pour but de faciliter les déplacements en vélo et, en cela, d’offrir une alternative à la voiture pour se rendre à Carpentras dans le cadre du travail, de l’accès aux établissements scolaires, aux commerces, services publics, pôle santé.

Jacqueline Bouyac
« Depuis 2020, la CoVe est engagée dans un plan climat ambitieux avec un schéma directeur vélo reconnu au niveau national, a relaté Jacqueline Bouyac, présidente de la Cove. En effet, avec la Communauté de communes de Serre Ponçon, notre voisine des Hautes-Alpes, nous sommes les deux seules collectivités pour toute la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur à avoir été lauréates du projet national ‘Territoire cyclable’. Au chapitre du bilan carbone, le transport est responsable de près de 40% des émissions de CO2 sur le territoire de la CoVe. »

Une reconnaissance nationale
« Grâce à cette reconnaissance, nous bénéficions d’un accompagnement financier de l’État de 2,7M€ qui va nous permettre d’accélérer notre programme d’aménagements cyclables, a précisé la présidente de la Cove. Notre ambition est de faciliter, autant que faire se peut, les déplacements doux entre le domicile et le lieu de travail et ce projet est exemplaire dans la mesure où il privilégie l’accès à une zone économique. Grâce à cette voie verte et la Via Venaissia, un habitant de Pernes peut désormais venir à vélo en toute sécurité pour travailler sur la zone du marché gare. Notre ambition est de connecter totalement la Via Venaissia à la commune de Carpentras. »

Ils étaient là
La Traverse du Marché a été inaugurée vendredi 28 février, devant l’entrée du Marché Gare par Jacqueline Bouyac, présidente de la Cove, Serge Andrieu, maire de Carpentras et vice-président délégué à l’attractivité et à l’économie locale et Norbert Lepatre, conseiller communautaire délégué aux pistes cyclables.


Service gagnant : un job dating sous le signe du sport à Carpentras

La conserverie Guintrand a commencé son activité en 1898 à Caromb. Sur Carpentras depuis 1910, elle a perpétué son savoir-faire dans la conserve de fruits et de légumes. Elle a reçu un prix à l’Élysée en 2023. L’entreprise qui est classée EPV, a une démarche RSE depuis toujours.

L’histoire commence en 1898. Paul Guintrand lance sa conserverie sur le village de Caromb. Il transforme des abricots et des tomates que les agriculteurs situés à proximité lui livrent. En 1910, la société Guintrand déménage sur Carpentras, près du cimetière. Pierre prend la succession de l’affaire et la développe. La voie ferrée et un fournisseur de boîtes de conserve vides sont des atouts pour l’entreprise.

Une usine en pleine ville
Yves Reynier, le gendre de Pierre Guintrand reprend l’affaire en 1961. À l’époque Carpentras est surnommée la ville aux 40 clochers, symbolisé par les cheminées des 40 conserveries qui existaient à l’époque. Il n’en reste aujourd’hui plus qu’une.

Cinq générations
Yves Reynier reste dans l’entreprise jusqu’à son décès en 2020. Ses enfants sont dans l’entreprise. Cécile, sa fille, est devenue la Présidente de l’entreprise. La cinquième génération a aujourd’hui intégré l’entreprise avec Jean-Christophe, 26 ans, son fils. Ce dernier a une solide formation dans les métiers de la conserve avec un BTS en conserveries passé au CTCPA d’Avignon. L’avenir de l’entreprise sera ainsi perpétué par ce jeune homme qui travaille à ce jour au niveau de la production et de la technique. Loïc Lagarde  a rejoint l’entreprise en tant que directeur commercial France et export en janvier 2024.

Loïc Lagarde est le nouveau directeur commercial.

Approvisionnement 100% local
La gamme de produits mis en conserves ou en bocaux concerne les légumes et les fruits comme les poires. En cuisinés, en sauces ou en sirop. « Elle a bien évolué depuis 50 ans. Nous faisions ainsi des asperges, des bigarreaux ou encore des abricots. Aujourd’hui, nous travaillons la tomate en coulis notamment, le cardon de Lyon. La nouveauté récente est le lancement de la gamme cuisinée petit épeautre avec trois déclinaisons (tomates de Provence, pistou, à l’olive noire de Nyons) » explique Loïc Lagarde.
La société Guintrand a obtenu en avril 2024 un prix du Conseil régional Paca, ‘100 % Valeurs du Sud’ avec le produit épeautre tomate. Pour assurer toute cette gamme de produits en conserve ou en bocal en verre, la société Guintrand assure ses approvisionnements à 100 % aux alentours de Carpentras, en Provence, dans les Alpes et dans la Vallée du Rhône. A titre d’exemple, les tomates viennent du Nord Vaucluse à 100%.
« Se fournir matières premières devient de plus en plus compliqué, avec des producteurs de moins en moins nombreux qui subissent la hausse des coûts de l’énergie et l’inflation en général », précise Loïc Lagarde.

Une clientèle de grossistes
La clientèle est composée de grossistes à 65%, d’industriels de l’agro-alimentaire à 30% et d’épiceries fines à 5 %. Les grossistes travaillent avec les boulangeries- pâtisserie grâce aux produits à base de fruits de Guintrand. « Nous avons ainsi un très bon courant d’affaires avec un grossiste en Belgique qui fournit une chaîne de boulangerie-pâtisserie. Nous ne travaillons pas avec les GM S, sauf avec quelques supermarchés et hypermarchés locaux. Nous avons d’ailleurs obtenu le Grand prix de l’Export de la Chambre des métiers en 2022 pour cette activité hors de France. »

Guintrand en chiffres
– Chiffre d’affaire : 1,45M€ 2024
– Salariés : 10 CDI et 20 saisonniers

EPV et RSE
Pour prouver à sa clientèle son savoir-faire et son histoire, la société est depuis 2020 en statut EPV, Entreprise du patrimoine vivant. « Ce label dure cinq ans. Nous avons repassé l’audit en 2024. Nous aurons la réponse cet été », poursuit Loïc Lagarde. « Nous avons aussi le statut RSE. Cela nous semblait évident car c’est vraiment dans les gènes de l’entreprise. Depuis sa création, en 1898, la société pratique de la responsabilité sociétale, avec des produits locaux et une fabrication très artisanale. »

Le nouveau lieu de stockage a permis meilleure organisation pour l’entreprise.
 

De nouveaux locaux en 2021
Pour continuer son développement, Yves Reynier a pu faire l’acquisition d’un terrain situé juste à côté du site actuel de l’usine. Cela a permis l’extension de la surface actuelle, autour de 700 m² de stockage. Le local a été fini 2021 et cela a permis un meilleur confort de travail à la fabrication et au stockage.

Réception à l’Élysée en 2023
Pour mettre en avant le savoir-faire français, le gouvernement français a décidé de lancer un prix pour les entreprises allant dans ce sens. La société Guintrand a ainsi été reçue à l’Élysée en juin 2023 pour son nouveau produit, le petit épeautre au pistou. « Cela été une fierté pour nous et c’est dans l’ADN de l’entreprise qui tourne autour du savoir-faire avec des produits locaux » se félicite Cécile Reina, la présidente de l’entreprise.

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