3 mai 2024 |

Ecrit par le 3 mai 2024

(Vidéo) Tintin : une aventure immersive aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence

A partir du samedi 15 avril, les Carrières des Lumières des Baux-de-Provence rendent hommage à Tintin à travers une exposition immersive. L’occasion de (re)découvrir l’univers du célèbre personnage imaginé par Hergé.

Cette création unique consacrée aux aventures du célèbre reporter à la houppette fait suite aux succès de l’exposition présentée à l’Atelier des Lumières de Paris en 2022 : « Tintin, l’aventure immersive ». Fruit de la collaboration entre Culturespaces et Tintinimaginatio, titulaire exclusif mondial des droits d’exploitation et de représentation de l’œuvre d’Hergé, cette « expérience esthétique haute en couleur » débarque aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence dès le 15 avril.

De « Tintin au pays des Soviets » (1929), jusqu’aux parutions les plus récentes, « Tintin, l’aventure immersive » rend hommage à ce grand voyageur dont les péripéties autour du monde s’inscrivent dans la culture populaire depuis près de 100 ans. Pour rythmer l’exposition, une bande son aux petits oignons mêlant David Bowie, Iggy Pop, Beatles et Jacques Brel a été concocté.

Exposition présentée à l’Atelier des Lumières à Paris en 2022 et 2023. Réalisation : Culturespaces / Olam Productions

Promesse d’une « relecture singulière et immersive » de l’œuvre d’Hergé, cette création permettra aux petits comme aux grands de « se (re)plonger dans l’univers créatif et fictionnel » de l’un des plus célèbres auteurs de bande dessinée du XXe siècle. Pour honorer comme il se doit le globe-trotter belge, ses plus fidèles alliés et ennemis seront également de la fête : Milou, le capitaine Haddock, le professeur Tournesol, Dupond et Dupont et bien d’autres encore.

L’exposition sera projetée en continu du 15 avril au 1er mai tous les après-midi à partir de 14h et à partir du 3 mai tous les mercredis, samedis et dimanches après-midi à partir de 14h.

Plus d’informations en cliquant ici.

J.R.


(Vidéo) Tintin : une aventure immersive aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence

Les Carrières des Lumières présentent en 2023 deux nouvelles expositions immersives : «De Vermeer à Van Gogh, les maîtres hollandais» en programme long et « »Mondrian, l’architecte des couleurs » en programme court.

Les Carrières des Lumières au  Baux-de-Provence, un écrin exceptionnel
Les Carrières de Lumière sont situées au pied du village des Baux de Provence dans les Alpilles, plus précisément dans un lieu chargé de mystère : Le Val d’Enfer. La pierre des Baux, connue dès le 2e siècle avant Jésus-Christ, est une roche calcaire légèrement coquillée, à grain fin et de couleur blanche et blonde qui a la particularité d’être facile à découper et à capter la lumière. Elle était très recherchée pour la construction de bâtiments industriels. En 1800 s’ouvre la Carrière des Grands Fonds aujourd’hui appelée Carrières des Lumières. En 1935, la Carrière ferme pour être réouverte en 1959 sous l’impulsion d’artistes tels que Dante qui y trouva le cadre pour l’intrigue de sa Divine Comédie , Gounod pour la création de son opéra Mireille, Jean Cocteau pour le tournage du Testament d’Orphée. Le site a ensuite été géré de 1996 à 2011 sous le nom de Cathédrale d’images.

La jeune-fille à la perle Copyright Vincent Pinson pour Culturespaces

En 2012 Culturespaces  reprend le concept et gère le premier centre d’Art Numérique
Ainsi après « Gauguin, Van Gogh, les peintres de la couleur » créé en 2012,  une exposition numérique immersive consacrée à un grand nom de l’histoire de l’art est proposé chaque année : Monet, Renoir… Chagall. Voyage en Méditerranée ( 2013), Klimt et Vienne ( 2014) Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël. Les géants de la Renaissance ( 2015)……jusqu’aux plus récents Cézanne, le maître de la Provence ( 2021), Venise, de Canaletto à Monet (2022) 239 000 visiteurs se sont rendu aux Carrières des Lumières l’année de leur ouverture en 2012. Aujourd’hui, ils sont près de 770 000 chaque année à venir

Le lieu et la technique au service de l’Art
Avec 7 000m² du sol au plafond – qui atteint jusqu’à 16 mètres de haut- plus de 70 vidéoprojecteurs et un son spacialisé, la déambulation en immersion est une expérience sensible unique pour découvrir et appréhender l’œuvre d’un grand artiste. Bien qu’individuelle, la visite a un fil conducteur qui relie chaque artiste aux problématiques de son époque. C’est un voyage dans le temps et dans une époque.Toutes les informations ici.

«De Vermeer à Van Gogh, les maîtres hollandais » en programme long
Peindre la lumière et son atmosphère, tel est le fil rouge du parcours. Du royaume des dieux d’Abraham Bloemaert aux étendues gelées d’Hendrick Avercamp, en passant par la mer d’Hendrick Cornelisz Vroom jusqu’à la taverne festive de Jan Steen, l’exposition nous projette dans ce monde hollandais si fascinant. Van Gogh, digne héritier de cette génération du 17e siècle, nous emmène finalement sous le soleil et la nuit du Sud. La bande son qui va de Nina Simone à Radio Head en passant par Philip Glass ponctue cette déambulation où prennent vie les chefs d’oeuvre bien connus tels « La Jeune Fille à la perle »  ou « La laitière » et renforce aussi la flamboyance des marines hollandaises.

Copyright Eric Spiller pour Cultures espaces

« Mondrian, l’architecte des couleurs » en programme court
Cette exposition immersive propose de suivre l’évolution artistique du peintre, qui s’affranchit de la peinture traditionnelle pour s’immerger dans une peinture visionnaire : le Néo-plasticisme. Naturaliste, fauve, pointilliste, cubiste, abstraite, chaque période se déleste peu à peu du superflu pour atteindre une peinture en quête de la « beauté générale ». Symphonie de couleurs et de traits, l’espace se recompose dans différentes échelles  qui participent à un parcours insolite.

Bande son du programme : Brot. Ólafur Arnalds, Madagascar. Sofiane Pamart, Sophora Japonica. Rone (Arrangement : Start Rec. Violoncelle : Mathilde Sternat), Unsquare Dance. The Dave Brubeck Quartet,The Birth Of A Band. Quincy Jones,It Don’t Mean a Thing .Thelonious Monk

Informations pratiques
Jusqu’en décembre 2023. 12 à 14,50€.  Les Carrières de Lumières. Route de Maillane. Les Baux-de-Provence.  
Les Carrières se situent à 800 mètres du Château des Baux, 15 km au nord-est d’Arles et à 30 km au sud d’Avignon. Les Carrières des Lumières sont entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les projections sont en continu, il n’y a pas d’horaire de séance. Avril.Mai.Juin. Septembre.Octobre : 9h30-19h Juillet et août : 9h-19h30 . novembre et décembre : 10h-18h Du 15 avril au 1er mai inclus (tous les jours sur cette période de vacances scolaires) : les expositions Vermeer et Mondrian sont projetées uniquement le matin : de 9h30 à 12h30. Entre le 2 mai et le 30 juin, les mercredis, samedis et dimanches, les expositions Vermeer et Mondrian seront projetées uniquement le matin : de 9h30 à 12h30, et les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 9h30 à 19h. Dernière entrée 1h avant la fermeture.


(Vidéo) Tintin : une aventure immersive aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence

Vendredi 30 décembre, une dernière soirée d’exception permettra au public de découvrir l’aventure « Destination Cosmos » proposée par les Carrières des Lumières aux Baux-de-Provence.

Des premiers peuples à avoir observé les étoiles en passant par l’alunissage d’Apollo 11, l’envie de découverte spatiale de l’humanité ne cesse de croître. « Destination Cosmos, l’ultime défi » plonge le public dans un dédale d’étoiles, de planètes, nébuleuses et supernovæ. Un voyage unique qui débute au cœur de la forêt tropicale guyanaise et prend fin aux confins de l’univers.

Le visiteur, après avoir quitté la Terre, est invité à sillonner les canyons martiens aux côtés des rovers (véhicules conçus pour explorer la surface d’un corps céleste), plonger au cœur de Jupiter, survoler les anneaux de Saturne puis dépasser les frontières du système solaire afin d’explorer l’immensité de l’univers.

Totalement immergé dans l’image et la musique, le public embarque dans une aventure spatiale inédite grâce à des images saisissantes du CNES, de l’ESA et de la Nasa.  

Carrières des Lumières, route de Maillane, les Baux-de-Provence.
Vendredi 30 décembre. De 15h30 à 19h30 (dernier créneau à 18h). Durée de l’exposition : 40 minutes.
Tarif unique : 12€. Gratuit pour les moins de 7 ans.
Réservation sur www.carrieres-lumieres.com.


(Vidéo) Tintin : une aventure immersive aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence

De juillet à décembre 2022, les Carrières des Lumières aux Baux-de-Provence, proposent une nouvelle saison de soirées rétrospectives avec 14 nocturnes exceptionnelles pour voir ou revoir les expositions numériques immersives qui ont animé les saisons précédentes.

Alors que cette saison est consacrée à Venise, la Sérénissime et à Yves Klein, les Carrières des Lumières aux Baux-de-Provence vous embarquent pour un nouveau voyage onirique si particulier, davantage submersif qu’immersif . Une séance de rattrapage, dans la fraîcheur (entre 14°C et 16°C) de cette ancienne carrière offrant désormais des spectacles de projections à 360°, avec la reprise en nocturne des précédentes expositions de 2017, 2020 et 2021.

Lire aussi : ‘Pourquoi l’expérience des Carrières de lumières nous marque’

Ainsi durant 14 soirées, s’étalant du 20 juillet au 28 décembre prochain, Culturespaces, qui gère le lieu depuis 2012 (ndlr : auparavant le site s’appelait la cathédrale d’image depuis 1977), propose une rétrospective sur l’architecte Gaudi ainsi que sur les peintres Cézanne, Bosch, Brueghel et Arcimboldo.

Le programme des expositions numériques immersives présentées
‘Bosch, Brueghel, Arcimboldo, fantastique et merveilleux’, déjà au programme en 2017, invite à explorer le monde foisonnant peint par 3 artistes du XVIe siècle à l’imagination débridée : des triptyques de Bosch les plus emblématiques aux étonnantes compositions végétales d’Arcimboldo sans oublier les fêtes villageoises de la dynastie Brueghel.‘Gaudí, architecte de l’imaginaire’, exposition de 2020, offre un voyage entre rêve et réalité à travers les réalisations de Gaudí aujourd’hui classées au Patrimoine Mondial de l’Unesco, du Parc Güell à la Casa Batlló en passant par la Casa Milà et la Sagrada Família.

‘Cézanne, le maître de la Provence’, présenté l’année dernière, retrace les chefs-d’œuvre les plus significatifs de l’artiste aixois, tels que ses natures mortes aux pommes, ‘Les joueurs de cartes’ (1890-95) et ‘Les grandes baigneuses’ (vers 1906), suivant le fil rouge de la nature vers la Provence et la Sainte-Victoire.

Informations pratiques
Carrières des Lumières : Route de Maillane – 13520 Les Baux-de-Provence
Dates et horaires : 20 et 27 juillet à 20h30 / 3, 10, 17 et 24 août à 20h30 / 10, 17 et 24 septembre à 20h30 / 26 et 27 octobre à 20h30 / 2 et 3 novembre à 19h / 28 décembre à 19h
Durée : 2h avec entracte
Tarif : 25€ / Intégrales + Dîner : 44€
Dîner (sur réservation) Menu : Lingot fondant de légumes d’été au basilic et légère crème de chèvre, verdurette au balsamique, effeuillé de jambon sec / Vitello tonatto, riz rouge de camargue aux herbes / Fromage / Pêches pochées à la verveine, sablé aux amandes.
Dîner à déguster dans le Café des Carrières, accessible 1h avant le début de la projection.


(Vidéo) Tintin : une aventure immersive aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence

Vous vous en souvenez encore. Ses lumières, ses vibrations, la pénombre et ces sensations qui ne vous quittent plus. Pourquoi les Carrières de lumières dans les Baux-de-Provence demeure l’une de nos plus belles expériences sensorielles et artistiques ?

La première fois que nos pieds foulent le sol irrégulier, une course folle s’engage. Tous les recoins nous appellent pour livrer leurs secrets. En haut de l’escalier, près de la porte de sortie, sur le point culminant, à côté des marches, nos jambes ont la bougeotte. Visiteurs ébahis, nous voilà lancés dans un mini jogging improvisé, tentant vainement d’explorer chaque angle, de peur de passer à côté de l’histoire. Même si la projection propose les mêmes œuvres iconiques des plus grands génies torturés, chaque spot offre une expérience à la saveur différente. Vite, certaines toiles ne s’affichent que quelques secondes, choisissez votre repère…

Crédit photo : Linda Mansouri

Le prolongement artificiel de notre bras ? Parlons-en. Douloureuses minutes durant lesquelles un combat de l’esprit s’engage. Vous vous l’êtes promis, pas de téléphone, juste en prendre plein les mirettes et se délecter du spectacle. De toute façon, mère nature vous a gâté d’un organe plus performant que tous les smartphones réunis : la haute définition de votre œil n’a d’égal que sa sophistication. La lutte se poursuit corps et âmes, puis tout à coup, malheur.

Crédit photo : Linda Mansouri

La nature humaine révèle ses faiblesses. La main est déjà dans la poche, l’application photo ouverte, nous voilà photographes sur les marches de Cannes. Contorsions périlleuses, crampes musculaires, zoom, et parfois même quelques vidéos, aventuriers que nous sommes. Quand même dommage que tatie Jeanine ne voit pas cet endroit en esquisse virtuelle. Seulement voilà, combien d’entre nous contemplent à nouveau les photos de ses escapades quelques mois après ? Alors autant profiter de l’instant T pour imprimer l’image la plus fidèle, avant que le temps nous arrache ces précieuses minutes.

Crédit photo : Linda Mansouri

Férus d’art, amoureux de la peinture, simples curieux de la technique ou nostalgiques de l’histoire. Pendant plus d’une heure, les âmes se retrouvent sur le même bateau narratif. Tout le monde se regarde, les silhouettes slaloment habilement pour éviter la collision. De temps à autre, un « pardon », « oups », « désolé » lorsque notre corps percute une masse. Inutile de nous confondre en excuses, la musique couvre le son de notre voix. Les enfants virevoltent. Où que vous soyez, les gens vous regardent. Du moins, pas vous, mais le visage doré aux dimensions magistrales de Vincent Van Gogh, derrière votre tête.

Crédit photo : Linda Mansouri

L’expérience est mémorable car elle fait appel à un de nos sens le plus puissant, la vue. Les œuvres défilent de manière si limpide que l’on se croirait presque au cinéma, le scenario s’écrit sous nos yeux. Les œuvres sont peintes en temps réel, on discerne alors la texture qui se pose, le mouvement du pinceau, la matière qui se dilue. Quelle prouesse technique vertigineuse offerte par les 1001 rétroprojecteurs derniers cris au-dessus de nos têtes. La narration est parfaite, les pigments des fleurs et autres pommes tranchent avec les portraits noir et blanc et les formes cylindriques contemporaines. Les peintures s’effacent progressivement pour laisser apparaître la suite du spectacle dans un ballet millimétré. L’ingénierie du procédé est de haute volée.

Crédit photo : Linda Mansouri

La hauteur des carrières mirobolantes vient laisser son empreinte dans la construction de nos souvenirs. Nos silhouettes fragiles révèlent honteusement leur insignifiance face à l’immensité du lieu frais. Les carrières et leur blancheur calcaire convoquent les ordres de grandeur, notre place dans le cosmos et l’égo surdimensionné de l’Homme qui pourtant n’est qu’atome. Les portraits colossaux révèlent leurs détails, la moustache, les taches de rousseur, le sourire en coin, le regard pétillant ou mort qui vous suit. Tout est décuplé, les courbes comme nos émotions.

Crédit photo : Linda Mansouri

Voilà que le sol irrégulier nous fait tituber, contribuant ainsi à perdre nos repères spatiaux-temporels pour se plonger un peu plus dans le surréalisme de l’œuvre. La puissance de cette exposition hors norme tient de sa faculté d’immersion inouïe. Vient ensuite l’ouïe. La musique épouse parfaitement l’univers des peintures, chaque percussion vibrante appuie l’histoire qui défile sous nos yeux. Cigales pour accompagner les peintures provençales. Tantôt entrainante, tantôt reposante, angoissante, ou électrique, les pulsions de la musique nous emmènent très loin.

Le gong final vient de sonner, les applaudissements vibrants s’éternisent. Il est temps de sortir pour laisser ce rêve envelopper d’autres visiteurs. Pourquoi seulement notre corps immobile ne daigne pas bouger d’un iota ?

La nouvelle exposition présente les plus beaux chefs-d’œuvre de Cezanne, visibles jusqu’au 2 janvier 2022. Lire aussi : Baux-de-Provence, Honneur aux chefs d’œuvre de Cezanne. Plus d’informations, cliquez ici.

Crédit photo : Linda Mansouri

(Vidéo) Tintin : une aventure immersive aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence

La nouvelle exposition numérique et immersive des Carrières de Lumières présente les plus beaux chefs-d’œuvre de Cezanne (1839-1906) tels que ses natures mortes aux pommes, Les joueurs de cartes (1890-95) et Les grandes baigneuses (vers 1906). ‘Cezanne, maître de la Provence’ propose un voyage au cœur des œuvres majeures de l’artiste aixois, suivant le fil rouge de la nature vers la Provence et la Sainte-Victoire. L’exposition est visible jusqu’au 2 janvier 2022.

Peintre autodidacte aux 900 toiles et 400 aquarelles, Cezanne représente des portraits, des natures mortes, des paysages, des scènes historiques… et réalise de multiples versions d’un même sujet, explorant couleurs et techniques picturales.

D’abord rejeté au Salon

Puis reconnu tard par ses contemporains, lors d’une rétrospective organisée en 1895 par Ambroise Vollard, Cezanne est aujourd’hui considéré comme le pionnier de la modernité. Fortement inspiré, à ses débuts, par Delacroix et Courbet, il délaisse ensuite son atelier pour se tourner vers les impressionnistes, suivant l’exemple de Pissarro en peignant sur le motif. Sa construction unique des formes et de la couleur et sa tendance à l’abstraction, l’amènent à dépasser l’impressionnisme, jusqu’à influencer les cubistes, les fauves et les avant-gardes.

Père de l’art moderne

Il inspire Zola, Van Gogh, Pissarro, Monet, Renoir, Matisse… Picasso le désigne comme ‘notre père à tous’. À travers un parcours thématique, intime et introspectif, l’exposition immersive créée et mise en scène par Cutback sous la direction artistique de Gianfranco Iannuzzi, révèle la tourmente intime de Cezanne, la force de ses constructions, son rapport à la lumière et aux couleurs et son lien avec la nature, qui reste son grand modèle, sa référence obsessionnelle. Le visiteur est alors immergé dans la nature, sous les grandes frondaisons des arbres et forêts, des parcs et jardins où se reposent les baigneuses pour finir sur la nature cézannienne par excellence : Bibémus, l’Estaque, et, point culminant, la Sainte-Victoire.

Une peinture profonde et sincère

Sa peinture est aussi d’une profonde et entière sincérité, entretenant l’incertain, la passion. Le visiteur porte son regard sur le paysage intime de l’artiste : les autoportraits de son tourment intérieur, la tempérance apportée par l’apaisant quotidien aixois, l’intimité de l’atelier… La force des traits, le jeu sur la matière et son évolution, la présence permanente de la nature, la suspension du temps, l’évolution vers une réalité abstraite de couleurs et de formes… Comme de coutume, la réalisation et mise en scène de ‘Cezanne, maître de Provence’ a été conçue et réalisée sous la direction artistique de Gianfranco Iannuzzi.

Des œuvres monumentales en 3 D à flanc de carrières

Cependant le film qui introduit l’immersion dans l’œuvre de Cezanne est consacré à «Vassily Kandinsky, l’odyssée de l’abstrait». Le montage a été réalisé à partir des œuvres de l’artiste prolifique et visionnaire, invitant au voyage dans le cosmos intérieur de Kandinsky (1866-1944). Peintre, poète, théoricien de l’art et fondateur de l’art abstrait, il révolutionne l’histoire de l’art avec ses nombreuses compositions, aujourd’hui exposées à travers le monde,» souligne Virginie Martin, qui a assuré la direction artistique de la réalisation et de la mise en scène Cutback.

Quelques mots sur Vassily Kandinsky

Célèbre en tant que pionnier de l’art abstrait, mais aussi comme théoricien de l’art, Kandinsky surprend aujourd’hui par l’amplitude de son œuvre picturale. En 1896, Kandinsky a 30 ans. Il peint depuis plusieurs années des tableaux mi-réalistes, mi-impressionnistes où la couleur tient déjà une place dominante. Il recherche une peinture qui corresponde ce qu’il nommera, plus tard, la nécessité intérieure. Á l’exposition d’art français de Moscou, devant un tableau de la série des ‘Meules de foin’ de Monet, Kandinsky a l’intuition de la possibilité d’une peinture sans objet où la couleur rendrait le motif superflu. Ses 30 ans de vie en Russie vont, cependant, durablement marquer son œuvre. «Vous pensez en Européen, et moi en Russe, c’est-à-dire que vous pensez de manière logique, ce que nous faisons aussi, bien sûr, mais nous pensons également avec des images», fera-il un jour remarquer à un ami. Le folklore, les légendes, les contes, la peinture traditionnelle et surtout Moscou, qui est pour lui l’origine de l’âme russe et à l’origine de ses recherches, constituent son ‘capital mythique’ qui traversera toute son œuvre.

Regards sur l’art

Dans son livre intitulé Regards sur le passé et autres textes : 1912-1922, Kandinsky explique son concept de la Composition qui est pour lui la troisième étape du développement pictural, la première étant la peinture réaliste, la seconde, la peinture naturaliste. La Composition est ainsi présentée comme but ultime de la création artistique.
Source 

Revenons à Cezanne, Le saviez-vous ?

Paul Cezanne et Emile Zola naquirent l’un en 1839 l’autre en 1840. Ils se connurent au collège d’Aix et restèrent liés toute leur vie, fournissant ainsi à l’histoire l’un de ses plus célèbres exemples d’amitié entre grands artistes. Leur correspondance donne un aperçu exceptionnel sur une amitié entre deux créateurs de génie, avant et après (pour l’un) la reconnaissance publique – reconnaissance qui vint en 1867 pour le romancier avec L’Assommoir et beaucoup plus tard pour le peintre, considéré comme un artiste de génie seulement après sa rétrospective posthume de 1906.

Une amitié faite de haut et de bas mais un réel attachement

Mais malgré le ton souvent plaisant, malgré la générosité de Zola, malgré l’affection mutuelle, on sent des rugosités dans les échanges des dernières années ; il y a une trop grande disproportion de renommée entre l’un et l’autre. Zola est célèbre, pas Cezanne. L’écrivain, même vilipendé ou honni, est au centre de l’intérêt public. Cezanne, en revanche, qui s’est trouvé dès ses débuts incompris des spécialistes comme des amateurs, n’a dans les années 1870 et 1880 toujours pas obtenu le minimum d’attention et de soutien qui permet en général à un artiste de continuer son travail face à l’indifférence ou à l’hostilité. Zola mourut en 1902, et Cezanne en fut profondément affecté. Il mourut lui-même quatre ans plus tard.
Source 

Les infos pratiques

Les carrières de Lumières. Route de Maillane. Les Baux-de-Provence. 04 90 42 20 02. Plein tarif 14€. Famille 39,5€ pour 2 adultes et 2 enfants de 7 à 17 ans. Possibilité de billets combinés avec le château. Acheter son billet ici. Durée des expositions : 1h. ‘Cézanne, maître de la Provence, une création sous la direction de Gianfranco Iannuzzi et Kandinsky, l’odyssée de l’abstrait, toujours une création Cutback, sous la direction de Virginie Martin.

M.H.

Aperçu de l’exposition Salvador Dali aux Carrières de Lumières en mars 2020 ‘Dali l’énigme sans fin’.

(Vidéo) Tintin : une aventure immersive aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence

C’est l’un des plus grands événements mode de l’année, projetant les Carrières de Lumières des Baux-de-Provence sous les feux de la rampe. Le très prisé défilé de la collection Chanel vient de dévoiler une vidéo de son défilé de la collection ‘Croisière 2021/2022’.

Connue pour ses défilés dans des lieux hors du commun, comme au sublime Grand palais de Paris en mars 2020, la maison Chanel a cette fois-ci posé ses valises en Provence. Alors que cette année 2021 marque le cinquantième anniversaire de la mort de Gabrielle Chanel, la légende française de la mode, plus connue sous le nom de Coco Chanel, laisse derrière elle un empire du luxe à la renommée internationale.

“Parce que Gabrielle Chanel était proche de Cocteau, et que j’adore le film ‘Le Testament d’Orphée’. Notamment cette scène magnifique : un homme à tête de cheval noire descend dans les Carrières de Lumières, sa silhouette se découpe contre des murs très blancs”, explique la directrice artistique de la maison Chanel. 66 silhouettes ont donc défilé, imaginées par Virginie Viard pour la maison française. Un show suivi d’une performance musicale orchestrée par Sébastien Tellier dont voici quelques images.


(Vidéo) Tintin : une aventure immersive aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence

C’est aux Carrières de lumières, aux Baux-de-Provence, le 4 mai prochain, qu’aura lieu le défilé ‘Croisière 2021-2022’, de la très célèbre marque de luxe Chanel. Un hommage à sa fondatrice, Gabrielle Chanel, pour le cinquantenaire de sa mort.

Coco et Jean Cocteau

Un clin d’œil, aussi, à la talentueuse styliste et modiste qui s’entoura des plus grands artistes de son époque dont Jean Cocteau qui réalisera, en 1959, le testament d’Orphée au cœur de ces mêmes carrières de calcaire blanc.

Croisière 2021-2022

Le défilé y dévoilera le vestiaire d’été dont les bases ont été pensées et dessinées par la grande dame, en 1920 et revues par Virginie Viard. 

«Toujours ôter, toujours dépouiller, jamais ajouter ; il n’y a pas d’autre beauté que la liberté du corps.» Gabrielle Chanel

La grande Mademoiselle

Celle qui émancipa la femme en jetant aux orties le corset, en troquant sa crinière de lionne pour la coupe ‘garçonne’, en ne se mariant jamais, en fréquentant les plus grands, a tiré sa révérence à 87 ans, dimanche 10 janvier 1971 à 21h, dans sa suite du Ritz, à Paris à quelques pas de son atelier, rue Cambon, ou la veille encore, elle vérifiait les détails de sa collection qui serait présentée le 26 de ce même mois.

Révolutionnaire dans l’âme

La petite fille pauvre, originaire de Saumur orpheline de mère et promptement délestée avec sa sœur par son père à l’orphelinat, devra sa passion, le noir et le blanc et les lignes sobres, aux habits des religieuses qui, en plus d’une éducation plus que sévère, lui enseignèrent la couture. Celle qui allait devenir l’icône de la mode batailla pour se faire une place, bouscula les conventions sociales empruntant jusqu’aux codes vestimentaires masculin du Dandy. Son idée de génie ? Se procurer des tissus tels que le Jersey et le Tweed, dont les rouleaux de tissus affichaient de modestes prix au sortir de la guerre 1939-45, afin de donner plus de liberté aux gestes des femmes qui travaillent. 

Les carrières de lumières

En attendant, crise sanitaire de la Covid-19 oblige, les carrières de lumières attendent de… se rallumer. Les prochaines expositions immersives mettront à l’honneur Cézanne –autre enfant du pays- et Kandinsky.

https://www.youtube.com/watch?v=Alp7sz9ZtdQ


(Vidéo) Tintin : une aventure immersive aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence

Les Carrières de Lumières ouvrent exceptionnellement leurs portes pour deux soirées autour de Dalí et la musique les mercredi 22 et jeudi 23 juillet. Chaque soir à 20h30 et pendant 1h20, un concert est donné par l’Ensemble Calliopée ponctué de commentaires et anecdotes contés par Caroline Barbier de Reulle, musicienne et chercheuse spécialisée dans les liens entre Dalí et la musique. Un moment musical inédit et original conçu sous la direction artistique de Karine Lethiec.

20h30 Concert Dali et la musique suivi, à 22h, de l’exposition immersive ‘Dali, l’énigme sans fin’. Carrières de Lumières, Route de Maillane aux Baux-de-Provence. Mercredi 22 et jeudi 23 juillet. Tarif : 29€, jeune (de 7 à 17 ans) : 15€. Gratuit pour les moins de 7 ans. Réservation des places sur www.carrieres-lumieres.com

https://www.echodumardi.com/tag/carrieres-de-lumieres/   1/1