Avec Graines de Boss, la CCI 84 distingue deux jeunes entrepreneurs innovants
« Faire émerger localement et valoriser des initiatives créatives, des pépites pour relever les défis sociaux et environnementaux », c’est le but du concours Graines de Boss, a précisé Tomas Redondo, directeur général de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vaucluse en prélude à la finale.
1re entreprise, Clear Drink de Pertuis, qui a créé un test de détection de cannabis, cocaïne, GHB et médicaments dans les boissons qu’on peut vous servir dans des boîtes de nuit pour vous éviter d’être drogué. Depuis un an dans la région, 300 pharmacies ont vendu 600 000 de ces tests à 10€ les 3 unités.
C’est au tour ensuite de la société Gambade d’Avignon qui fabrique des vélos transformables jusqu’à devenir cargos pour faciliter la mobilité en ville et se faufiler dans les embouteillages. Autour de 5 000€ le vélo, sept ont été commercialisés depuis le début de l’année.
Place ensuite à Lium, PME de Morières-lès-Avignon qui propose un ballon dirigeable à hélium qui peut surveiller les installations sensibles comme des centrales nucléaires, des dépôts de gaz, de méthane, des ponts. Créé en 2021, cette société affiche déjà un chiffre d’affaires de 100 000€.
Suit Opty-O, un concept de colonne de douche connectée et économe en eau. « Chaque année, quand on tourne le robinet d’eau chaude, le temps qu’elle arrive dans la salle de bain, on pourrait remplir une piscine entière. » Déjà des spécialistes du bricolage et de la plomberie les vendent (550€ l’unité).
5e candidat : Piver First Innovation à l’Isle-sur-La Sorgue qui propose une solution pour lutter contre la fraude sur internet.
Et enfin, c’est Virgomove, basée à Monteux, une marque de casques intégraux pour vélos et trottinettes électriques qui roulent vite et n’ont aucune protection en cas de chute.
Les deux lauréats
Après s’être retiré quelques minutes, le jury a voté : le Prix du Public a été décerné à Jean-Baptiste Petricoul, le jeune inventeur du casque Virgomove, qui a déjà reçu plusieurs prix d’innovation, notamment par le Réseau Entreprendre. Quant au Grand Prix du Jury, il a été remporté par Simon Lillamand pour la colonne de douche anti-gaspi.
Les deux lauréats seront accompagnés par la CCI 84 et bénéficieront d’une campagne de promotion pour les faire connaître. Et ils représenteront les couleurs du Vaucluse lors de la finale nationale le 24 juin au siège du MEDEF à Paris. Une occasion pour eux, en cas de victoire, de lever des fonds, de rayonner, de se développer, de créer des emplois donc des richesses sur le territoire vauclusien.
Jean-Baptiste Petricoul, fondateur de VirgomoveSimon Lillamand, fondateur d’Opty-O (à droite), aux côtés de Xavier Mathieu
Les chefs mis à l’honneur sont : Christophe Bacquié de La Table des Amis, Bonnieux, distingué par 2 étoiles ; Meilleur Ouvrier de France 2004, Christophe Bacquié a dirigé des établissements prestigieux tels que La Villa à Calvi et l’Hôtel & Spa du Castellet, où il a obtenu 3 étoiles Michelin. En 2024, il a ouvert La Table des Amis au Mas des Eydins, offrant une cuisine méditerranéenne raffinée dans un cadre bucolique du Luberon.
Xavier Mathieu, La Table de Xavier Mathieu, Joucas avec 1 étoile. Élu à la CCI de Vaucluse et ancien élève de l’École Hôtelière d’Avignon, Xavier Mathieu a été formé par des maîtres tels que Joël Robuchon et Gérard Vié. Il revisite avec créativité les recettes provençales dans son restaurant situé au cœur du Luberon.
Éric Sapet, La Petite Maison de Cucuron, Cucuron avec 1 étoile. Ancien chef du Mas des Herbes Blanches, Éric Sapet a repris La Petite Maison en 2007. Il y propose une cuisine gastronomique conviviale, mettant en valeur les produits du terroir provençal.
Mathieu Desmarest, Pollen, Avignon avec 1 étoile. Meilleur Apprenti de France en 2008, il est passé par la brigade de l’Élysée avant d’ouvrir Pollen en 2018. Ancien élève de l’École Hôtelière d’Avignon, il propose une cuisine inventive et épurée. Après Pollen et Bibendum toujours à Avignon, le chef vient d’ouvrir, début mai, son 3e établissement, Tribu, à Roquemaure.
Noël Bérard, La Bastide de Capelongue, Bonnieux avec 1 étoile. Formé auprès de chefs tels que Philippe Mille et Maxime Guilbert, Noël Bérard met à l’honneur les produits de saison de la Provence dans une cuisine authentique et respectueuse du terroir.
Serge Chenet, Entre Vigne et Garrigue, Pujaut avec1 étoile. Meilleur Ouvrier de France 1993, Serge Chenet est une figure emblématique de la gastronomie provençale. Il partage aujourd’hui son savoir-faire avec son fils Maxime, perpétuant une tradition culinaire familiale. (Sur la photo, Maxime Chenet représente son père).
Thomas Boirel, L’Oustalet, Gigondas avec 1 étoile. Ancien second de Laurent Deconinck, Thomas Boirel a repris les rênes de L’Oustalet, où il propose une cuisine durable et savoureuse, en étroite collaboration avec les producteurs locaux.
Adrien Soro – La Mère Germaine, Châteauneuf-du-Pape avec1 étoile. Après avoir obtenu une étoile Michelin et une étoile verte en Dordogne, Adrien Soro a rejoint La Mère Germaine. Fort de ses expériences internationales, il y propose une cuisine raffinée et engagée.
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À propos du Quai des Saveurs Créé par la CCI de Vaucluse, le Quai des Saveurs valorise l’art culinaire vauclusien et le savoir-faire de l’École Hôtelière d’Avignon. Il propose une cuisine française créative à base de produits frais, locaux et de saison, issus de circuits ultra- courts. Ouvert tous les jours de 6h30 à 22h, le restaurant dispose d’un espace bistronomique de 60 couverts, d’un lounge et d’une terrasse avec une vue exceptionnelle sur le centre historique d’Avignon. Les convives peuvent y savourer petit-déjeuner, déjeuner, goûter, cocktails et dîner dans un cadre élégant.
À propos de la CCI du Vaucluse La CCI de de Vaucluse est au service des 50 000 entreprises du département des secteurs du commerce, de l’industrie ou des services. De la création à la transmission, elle les accompagne dans chaque étape de leur croissance : développement commercial, financement, réglementation, prévention des difficultés…. Acteur de proximité, la CCI de Vaucluse accompagne les collectivités auxquelles elle apporte son expertise en aménagement et développement territorial. Avec son pôle de formation Académie Vaucluse Provence réparti sur ses 3 campus, à Agroparc, Avignon et Pertuis, la CCI forme sur plus de 1200 jeunes dans les secteurs de l’Hôtellerie & Restauration, Santé & Social, Business & Management, Numérique & Cybersécurité, Vente & Distribution, Développement Durable, et Formation. MMH
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Avec Graines de Boss, la CCI 84 distingue deux jeunes entrepreneurs innovants
La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vaucluse vient de créer le Club Énergie et l’a inauguré ce mardi 29 avril à Avignon avec la conférence ‘Faire de la transformation énergétique une réussite pour le Vaucluse et ses entreprises’.
Ne plus dire « transition » énergétique mais « transformation. » C’est ce qu’a dit Gilbert Marcelli, le président de la CCI de Vaucluse lors du lancement du Club Énergie au Campus des Fenaisons à Avignon. « Nous devons repenser nos modèles, changer de paradigme. Notre territoire vauclusien doit devenir le laboratoire vivant de cette métamorphose incontournable. Nous devons devenir un lieu de synergie, d’accélération de solutions avec les PME, les experts, les élus, les institutions, jouer collectif, avoir de l’audace, sortir des sentiers battus », a martelé le président.
Une trentaine de membres
« Ce club-pionnier compte une trentaine de membres pour l’instant. Mais nous avons 50 000 entrepreneurs qui nous font confiance donc nous devons faire grandir notre éco-système, optimiser la consommation, structurer cette filière pour que le Vaucluse devienne leader en France. Ce club se veut un catalyseur d’idées et d’initiatives pour accompagner cette mutation qui est impérative », a ajouté le directeur général de la CCI, Tomas Redondo.
Se préparer aux défis de demain
« Les entrepreneurs vauclusiens, les startups, les producteurs d’énergie doivent se préparer aux défis de demain, changement climatique comme raréfaction de l’énergie fossile et anticiper en trouvant des solutions innovantes et écologiques. D’ailleurs la panne géante d’électricité lundi en Espagne et au Portugal, le black-out total avec des gens bloqués dans les ascenseurs comme dans les parkings, doivent nous inviter à réfléchir et être concrets », a-t-il conclu avant de laisser la parole à Geneviève Ferone Creuzet, vice-présidente de ‘Shift Project’, un laboratoire d’idées sur la décarbonation. Elle est aussi pionnière de la RSE (responsabilité sociale des entreprises), professeure à Centrale Supélec et ancienne collaboratrice d’Eiffage et de Veolia Environnement.
« Nous avons tout à portée de main, notre civilisation est passée des travaux des champs à l’usine, à l’extraction des ressources, à la carbonation. Pour quelques degrés centigrades de plus, on est passé de l’ère glaciaire à l’ère caniculaire. Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), depuis 1988 évalue le changement climatique et son impact sur la population, avec des scnéarios plus ou moins pessimistes sur l’evironnement, la sècheresse, la montée des eaux, la famine, l’exil de réfugiés, la fragilisation de cultures du riz, du maïs, du blé comme du soja. Nous devons être lucides, nous mobiliser ensemble pour faire face à ce qui risque d’impacter nos vies. Mais tout le monde ne réagit pas de la même façon. Lassitude, déni, agressivité, impuissance, évitement, paralysie, chacun a une analyse différente. »
La conférencière, avec powerpoint à l’appui, montre que « 80% de notre énergie provient de sources fossiles – pétrole 31%, gaz 23%, charbon 25%, biomasse 6%, nucléaire 6%, le projet zéro carbone en 2050, est-ce mission impossible ? » S’interroge-t-elle. « Il n’y a pas de gouvernance sur l’énergie en Europe, or nous devons être souverains, indépendants, écrire une feuille de route où règneront la sobriété et l’efficacité. Il faut en finir avec la civilisation du déchet, j’achète-je jette. Chaque Français produit 9 tonnes de carbone par an. Nous devons davantage penser à recycler, à réutiliser, pour faire baisser la part des énergies fossiles de notre mix. »
Aux entrepreneurs, techniciens, ingénieurs, réunis aux Fenaisons elle a évoqué un scénario à bâtir collectivement à partir des atouts et richesses du département de Vaucluse (agriculture, viticulture, culture, logistique, BTP, tourisme, numérique, services), pour concevoir un prototype. Et elle a conclu : « C’est à nous de payer l’addition, surtout ne pas la laisser aux générations futures, être de bons ancêtres. » La première réunion du Club Énergie aura lieu le 12 juin à la CCI 84 avec comme sujet ‘Audit énergétique, le bon levier pour optimiser sa consommation?’.
Avec Graines de Boss, la CCI 84 distingue deux jeunes entrepreneurs innovants
La CCI de Vaucluse vient de créer le Club Énergie, un espace de rencontres et d’échanges à destination des entreprises du département.À l’occasion de son lancement, une conférence inaugurale aura lieu le mardi 29 avril, proposée aux chefs d’entreprise, collectivités, acteurs de la filière énergie, responsables développement durable, RH et QSE.
Le Club Énergie porté par la CCI de Vaucluse se veut être un catalyseur d’idées et d’initiatives, pour accompagner les acteurs économiques dans leur transition énergétique et leur développement durable. Il vise à soutenir la transformation des entreprises vauclusiennes, en rassemblant l’écosystème local de la filière énergie autour de valeurs communes. En tant que projet dynamisant animé par les rencontres du réseau économique, il a vocation à être en amont des évolutions et répondre aux enjeux énergétiques.
Par ce club, la CCI 84, qui regroupe les 50 000 entreprises des secteurs concernés par son expertise, se tourne vers les défis futurs. D’abord la formation, la CCI étant déjà à l’origine de 3 campus avec 1200 jeunes formés par an. Puis l’anticipation réglementaire, de par sa position de proximité entre les collectivités et entreprises. Ensuite l’innovation, impulsée par des partenariats et le développement de projets. Et enfin, l’accès au financement, avec un accompagnement à chaque étape.
Pour officialiser l’ouverture du Club Énergie, la CCI s’est tournée vers Geneviève Ferone Creuzet, vice-présidente du Think Tank The Shift Project et pionnière de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Elle animera une conférence intitulée “Faire de la transformation énergétique une réussite pour le Vaucluse et ses entreprises.“ Il s’agira d’intervenir sur les enjeux de la transition énergétique, le leadership de demain et l’économie décarbonée, en mettant l’accent sur les actions concrètes que les entreprises du Vaucluse peuvent mettre en œuvre pour réussir cette transformation. Au programme : lancement officiel du club, conférence, échanges avec le public et cocktail de clôture.
Conférence “Faire de la transformation énergétique une réussite pour le Vaucluse et ses entreprises“. Mardi 29 avril à 18h. Campus CCI Vaucluse, Allée des Fenaisons à Avignon. Inscriptions : www.vaucluse.cci.fr / Renseignement : clubenergie@vaucluse.cci.fr
A.R.C
Avec Graines de Boss, la CCI 84 distingue deux jeunes entrepreneurs innovants
Ce samedi, le public pourra découvrir les deux campus avignonnais de l’Académie Vaucluse Provence et leurs 45 formations, de niveau CAP à Bac+5. À Agroparc, collégiens, lycéens, étudiants, parents, demandeurs d’emploi, et professionnels en reconversion pourront se renseigner sur les domaines de l’industrie, l’énergie, la métallerie, le tertiaire qualité environnement, le développement durable et le numérique. Sur le campus situé Allée des Fenaisons, ce seront les domaines de l’hôtellerie-restauration, la santé-social, le numérique et le business management qui seront mis en avant.
Des visites guidées des campus seront programmées. Il sera possible d’obtenir des conseils personnalisés sur les choix de formations, de s’entretenir avec des professeurs et des étudiants pour échanger sur les cursus. Il sera également possible de s’inscrire sur place aux formations proposées. Le public pourra profiter de diverses animations thématiques autour de l’hôtellerie-restauration, le numérique et le business management.
Samedi 22 mars. De 9h à 15h. Campus Agroparc : 60 Chemin de Fontanille, Avignon. Campus Avignon : Allée des Fenaisons, Avignon.
Avec Graines de Boss, la CCI 84 distingue deux jeunes entrepreneurs innovants
Ce samedi, collégiens, lycéens, étudiants, parents, demandeurs d’emploi, et salariés en reconversion professionnelle sont invités à venir découvrir le campus pertuisien de l’Académie Vaucluse Provence et ses formations dans des domaines qui recrutent. Le site de Pertuis est celui de l’ancienne école Nextech, reprise par la CCI en novembre dernier, et intégrée à l’Académie Vaucluse Provence. Cette journée sera donc marquée par la nouvelle dynamique initiée par la CCI de Vaucluse depuis cette reprise.
De nombreuses formations en Bac, Bachelor, BTS, Mastère, ou encore Titre professionnel, seront présentées aux visiteurs, dans les domaines de la vente, du numérique, du management commercial, ou encore du développement durable. En plus d’obtenir des conseils sur les différentes formations du campus de Pertuis, le public pourra rencontrer les équipes pédagogiques et visiter le site.
Samedi 15 mars. De 9h à 13h. Académie Vaucluse Provence. 180 Rue Philippe de Girard. Pertuis.
Avec Graines de Boss, la CCI 84 distingue deux jeunes entrepreneurs innovants
En juillet 2024, le Conseil Municipal d’Avignon votait une délibération résiliant à la fois le bail de gestion immobilière qu’elle avait confié à la SCI du Parc Expos et la convention d’exploitation signée avec Avignon Tourisme. Parallèlement, une grande réflexion sur le futur de cet équipement d’envergure était lancée. Ces décisions marquent la volonté de la ville de vouloir trouver rapidement un avenir pérenne et viable au Parc Expos. Un chantier qu’elle n’entend pas mener seule.
La délibération N° 10 du conseil Municipal du 18 juillet 2024 (voir ici) sera sans aucun doute un moment important pour le futur du Parc Expos d’Avignon. En actant la résiliation du bail de gestion immobilière confiée à la SCI (Société Civile Immobilière) du Parc Expos (voir ici) et celle de la convention d’exploitation déléguée à Avignon Tourisme, la ville a souhaité remettre tout à plat. Même si dans les faits la dissolution de la SCI n’est pas effective et Avignon Tourisme poursuit sa mission d’exploitation du site, la volonté de vouloir trouver une solution est bien réelle.
Depuis la création de ce montage, en 2011, ( SCI pour la gestion immobilière et Avignon Tourisme pour l’exploitation), l’activité était déficitaire. Dans ce schéma, Avignon Tourisme se devait de payer un loyer à la SCI dont une partie était indexée sur les revenus tirés de l’exploitation du site. Mais, malheureusement les revenus n’étaient pas à la hauteur attendue. Et c’est la SCI du Parc Expos, détenue à 45 % par la SEM Citadis (aménageur de la zone d’Agroparc), à 45 % par Avignon Tourisme et à 10 % par la CCI de Vaucluse, qui porte dans ses comptes le déficit. Une situation difficilement tenable, d’autant que la SCI a investi plus de 6 M€ sur le site.
La ville n’entends plus être seule à bord du navire…
En juillet dernier le Conseil Municipal a également voté la mise en œuvre d’un protocole de développement et de coopération (voir ici) qui a pour mission d’étudier les différents scénarii pour le futur de cet équipement. Sont associés à ce protocole : la Région, le Conseil Départemental, la Communauté d’agglomération et d’autres acteurs comme, la SPL Avignon Tourisme, la CCI de Vaucluse, la SEM Citadis et la Banque des Territoires. Cette dernière apportant son concours pour le financement des études. Ce protocole illustre la volonté de la ville d’élargir le cercle des associés et des partenaires. Elle n’entends plus être seule à bord du navire…
Si les travaux de réflexion sur le futur du Parc Expos viennent à peine à démarrer, de nombreuses idées circulent d’ores et déjà. On le serait à moins. Cet équipement bénéficie d’un emplacement unique, sa surface est conséquente (près de 20 hectares) et les infrastructures existantes sont de réels atouts, même si « des remises à niveau seront nécessaires » concède-t-on du côté de la mairie. Mais d’emblée « une nouvelle vocation s’impose » dit-on du côté de Citadis. C’est sans doute un préalable acquis : le Parc des Expos ne sera plus seulement un lieu évènementiel.
Tous ces projets ont en commun d’ouvrir la zone du Parc Expos vers d’autres activités et vocations
Les hypothèses de travail sont aussi nombreuses que variées. Conserver une activité salons et expositions semble une évidence mais avec une modularité accrue. Ensuite d’autres projets sont sur la table. Accueillir sur une partie du site des activités liées à la naturalité et l’agriculture. Il s’agirait de renouer avec la vocation première de la zone, dont le nom est issu : « Agroparc ». Renforcer ce technopole agro-alimentaire peut faire sens. Ces nouvelles activités viendraient en complément des entreprises du secteur déjà installées, de l’implantation de la chambre d’agriculture, de l’INRAe et de l’institut Agrosciences, Environnement et Santé du campus universitaire Jean-Henri Fabre. Sans parler de la toute proximité du MIN d’Avignon.
Doter la zone d’équipements sportifs est également un projet qui semble une évidence et une nécessité. Sur Agroparc vivent 6 000 étudiants, 3 000 résidents sans compter les 10 000 employés qui y travaillent quotidiennement et il n’existe aucun équipement sportif.
Une opportunité pour l’agglomération de disposer d’une salle de spectacle de grande capacité et/ou de studios cinéma
Côté ville on verrait bien le hall A utilisé pour des concerts. Une sorte de Zénith en quelque sorte. Une opportunité pour l’agglomération de disposer d’une salle de spectacle de grande capacité (jusqu’à 8 000 personnes), capable d’accueillir, dans d’excellentes conditions, des artistes de renom. Ce qu’elle n’a pas aujourd’hui.
Côté département on imagine qu’une partie des bâtiments existants pourraient être utilisée comme base logistique arrière pour les tournages en extérieur du cinéma et la télévision. Ce projet pourrait constituer une nouvelle étape vers la création d’un pôle image après l’arrivée en septembre dernier de l’École Audiovisuelle 3iS sur la zone d’Agroparc.
En définitive, tous ces projets ont en commun d’ouvrir la zone du Parc Expos vers d’autres activités et vocations. Mais forcement ils réduiront la taille disponible pour des grands événements comme Cheval Passion ou Motor Passion. Devront-ils chercher un autre point de chute ? Un autre question sur laquelle il conviendra de statuer.
Avec Graines de Boss, la CCI 84 distingue deux jeunes entrepreneurs innovants
L’association Carpensud dont le rôle est de promouvoir le développement économique de ses entreprises adhérentes sur la zone autour de Mont Ventoux notamment a convié ses membres à une après-midi dédiée aux synergies possibles entre les entreprises. Ceci peut se faire dans de nombreux domaines comme la mutualisation des déchets par exemple. 30 entreprises étaient présentes pour l’occasion dans les locaux de la Gare numérique à Carpentras, gérée par la Cove. L’après-midi était animée par la CCI du Vaucluse qui dispose de l’outil ACTIF, levier innovant permettant d’identifier d’optimiser les collaborations interentreprises.
L’atelier proposé s’inscrivait dans la continuité du projet EIT (écologie industrielle et territoriale) initié en septembre dernier et mené par Carpensud. Ce dernier a permis de mettre en évidence un fort besoin de la part des entreprises en mutualisation. Cette démarche permet une démarche écologique mais également une réduction des coûts dans de nombreux domaines. Cette seconde initiative, en partenariat avec la CCI du Vaucluse s’inscrit dans le prolongement du projet EIT avec un soutien de la région PACA. Carpensud a d’ailleurs lancé une nouvelle commission EIT qui a pour but de mettre en œuvre ce projet territorial. L’objectif principal est d’optimiser les ressources qui entrent dans l’entreprise et les déchets qui en sortent sur son territoire, afin de réduire l’impact sur l’environnement.
22 rendez-vous concrets Les chefs d’entreprise présents à la gare numérique ont pu réfléchir ensemble à l’aide de l’outil ACTIF de la CCI. L’après-midi a été animé par des chargés de mission la CCI maîtrisant le concept. À partir des annonces de chacun, des synergies ont été identifiées permettant de renforcer les collaborations interentreprises, autour de 40. Ces synergies ont donné lieu en fin de réunion à 22 rendez-vous concrets programmés entre les entreprises présentes. « Je suis satisfaite de cet après-midi. Les entreprises participantes ont bien vu l’importance de la mutualisation grâce à cet outil de la CCI. L’objectif est bien évidemment de suivre cela pour en évaluer les actions concrètes qui seront réalisées » explique Sophie Montmasson, animatrice de Carpensud.
« Être également facilitateur entre différents acteurs du territoire. »
Tomas Redondo, directeur général de la CCI du Vaucluse
« Nous voulons réitérer cette expérience de collaboration avec les autres EPCI du département, complète Tomas Redondo, directeur général de la CCI du Vaucluse. Nous avons des conventions avec l’ensemble des EPCI du territoire de Vaucluse. Le maillage qui existe entre une association d’entreprises comme Carpensud, la Cove qui accueille cet événement dans la Gare numérique, et la CCI est une chose profitable. La CCI y est dans sa pleine mission d’accompagner les entreprises mais d’être également facilitateur entre différents acteurs du territoire. Au travers de l’outil ACTIF développé par la Chambre de commerce, les entreprises vont pouvoir évaluer leurs besoins et voir les synergies possibles avec les autres en créant une véritable réseau de coopération interentreprises. Nous sommes animateurs durant cet après-midi pour Carpensud qui a le pilotage de ce projet. »
Carpensud est l’une des plus anciennes associations entreprises du Comtat venaissin et du Vaucluse. Elle compte 150 adhérents et a 25 ans d’existence. Elle est organisée en commission au nombre de sept : économique, emploi-jeunesse-formation, événements, relations extérieures communication, écologie et EIT qui a concerné cet après-midi de travail à la Gare numérique.
Avec Graines de Boss, la CCI 84 distingue deux jeunes entrepreneurs innovants
En raison de la rotation de l’emplacement des stands mise en place par les organisateurs du Salon international de l’agriculture (SIAL), le Vaucluse, tout comme l’ensemble de la Région Sud, ne disposait pas forcément de la meilleure exposition à l’occasion de cette édition 2025. Pour autant, le Département a su mettre en avant une nouvelle fois de plus la qualité de la production des agriculteurs vauclusiens. Le tout, en s’appuyant sur la complémentarité de partenaires locaux comme la CCI 84 tout particulièrement.
C’est Alexandre de Zordi, le brasseur du Ventoux qui le montre avec la photo qu’il a prise dimanche à 15h : « Regardez, personne dans les allées du Hall 7, les parisiens sont en vacances scolaires, ils ont dû partir au ski, du coup personne ne vient Porte de Versailles. L’an dernier, au même moment, il y avait un monde fou à notre stand pour déguster, pour nous interroger sur nos bières, comme la ‘1912’, en hommage à l’altitude du Géant de Provence, ils étaient quatre fois plus nombreux. On était dans le Hall 3, bien mieux placé sur le trajet de déambulation des visiteurs. Une année sur deux, les organisateurs alternent le placement des régions, là c’est vraiment mauvaise pioche » regrette le jeune patron. Il a produit 3 700 hectolitres en 2024, « En plus, le marché se tasse, -8% au niveau national, les gens ont tendance à consommer du sans alcool » explique-t-il.
Alexandre de Zordi de la brasserie du Mont Ventoux. Crédit : Andrée Brunetti/L’Echo du mardi
« Nous sommes montés à Paris pour jouer collectif avec le Conseil départemental de Vaucluse. »
Gilbert Marcelli, président de la CCI 84
Un peu plus loin, Gilbert Marcelli, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie est plus optimiste. « Nous sommes montés à Paris pour jouer collectif avec le Conseil départemental de Vaucluse. Ensemble on concrétise des actions, pour la première fois, on a transporté avec nous l’Ecole hôtelière d’Avignon dont sont issus nombre de chefs étoilés. Le chef Patrice Leroy, Maître-cuisinier de France et Disciple d’Escoffier est aux fourneaux du ‘Quai des Saveurs’, notre stand qui tourne tous les jours au Salon de l’Agriculture et propose aux visiteurs des plats frais, de saison, à base de produits 100% nature de Vaucluse. »
Pour la première fois, la CCI de Vaucluse a transporté son Ecole hôtelière d’Avignon sur le stand du Vaucluse lors d’un SIAL. Ici, le chef Patrice Leroy, Maître-cuisinier de France et Disciple d’Escoffier. Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture 84
« L’agroalimentaire est la première activité de Vaucluse, poursuit le président de la CCI 84. La filière représente 23% de ses emplois et 10% de son chiffre d’affaires, plus d’un milliard d’euros. Notre école des Fenaisons forme 600 apprentis par an qui trouvent immédiatement du boulot. Nous les accompagnons, nous les amenons à avoir confiance en eux, à créer leur entreprise, nous leur transmettons le sens du savoir bien faire. La preuve : nous avons ouvert en décembre un restaurant bistronomique flambant-neuf devant la gare d’Avignon, au cœur de la Cité des Papes. Il est tenu par un jeune chef de 26 ans, Saïd Soumaila qui connaît un réel succès. »
La présidente du Conseil départementale de Vaucluse avec les producteurs de melon de Cavaillon. Crédit : Facebook Département de Vaucluse
« Grâce à l’agriculture et à la viticulture, nous avons de magnifiques paysages qui attirent les touristes du monde entier. »
Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse
« Malgré les économies qui nous sont imposées pour compenser le déficit abyssal de l’Etat, nous continuons à aider les paysans comme avant, nos subventions n’ont pas reculé d’un seul euro » explique pour sa part Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Nous sommes pragmatiques : grâce à l’agriculture et à la viticulture, nous avons de magnifiques paysages qui attirent les touristes du monde entier qui viennent en vacances chez nous. Nous avons des produits de qualité qui cumulent nombre de labels, de récompenses. Un tiers des productions Made in Vaucluse sont ‘bio’, nous sommes n°1 en France pour la cerise et le raisin de table, 2e pour les pommes et les melons, 3e pour la fraise. Nous obtenons régulièrement des médailles au Concours Général pour nos huiles d’olive, nos vins, nos miels, nos nougats, nos confitures comme La Roumanière à Robion. Et là, nous allons demander que la lavande soit reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco. C’est une démarche qui va être longue, mais avec la Drôme et les Alpes-de-Haute-Provence nous y croyons ferme. Cette inscription sera à coup sûr une reconnaissance pour le travail des lavandiculteurs et de cette pépite de Vaucluse qu’est l’or bleu. »
Le département de Vaucluse souhaite que la lavande soit reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco. Crédit : Hocquel A – VPA
De son côté Christian Mounier, vice-président en charge de l’agriculture au Département, insiste sur ce bien de plus en plus rare avec le changement climatique qu’est l’eau. « C’est une des priorités du département de Vaucluse avec dans le nord de la Vallée du Rhône, le projet HPR (Hauts de Provence rhodanienne) et dans le sud-est, le partenariat avec la Société du Canal de Provence. Mais aussi l’accord GeEAUde que nous avons signé avec l’Inrae, les syndicats des eaux et Avignon Université. En plus, l’IA va sans doute nous aider dans les années qui viennent. » Christian Mounier insiste sur l’excellence des 183 produits mis en vitrine dans l’épicerie éphémère reconstituée qui trône sur le stand de Vaucluse. Avec sur les étagères, alcools, sirops, chocolats, berlingots, saucissons, petit épeautre, pâtes de fruit, coulis, soupes, gins, cidres.
Presque 100 ans au service de la truffe Un peu plus loin Plantin tient salon. Créée en 1930 par Marcel Plantin à Puyméras, cette entreprise est aujourd’hui l’un des leaders européens de la truffe avec une centaine de tonnes produites par an mais aussi les meilleurs cèpes, morilles et girolles. Et Plantin mobilise son expertise pour accompagner des producteurs dans l’installation de truffières. C’est le cas de Bruce Martinez à Pernes-les Fontaines. II a arraché des hectares de lavande pour planter près de 3 500 chênes-truffiers. « Ils m’ont conseillé, formé, apporté un suivi technique, ils ont analysé le sous-sol de mes terres, sélectionné les meilleurs plans, fait un prévisionnel sur 20 ans. A partir de la 6e année, la production moyenne est de 26kg de truffe par hectare. »
Crédit : DR/Facebook Département de Vaucluse
« Malgré la crise, le déficit de la France nous, nous misons sur les paysans. »
Renaud Muselier, président de la Région Sud
Enfin, c’est au tour de Renaud Muselier de faire le tour des 1 200m2 des stands de tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Malgré la crise, le déficit de la France nous, nous misons sur les paysans, nous les soutenons à fond avec le plus grand stand de toutes les régions de France, ici à Paris. Pour montrer à tous que nous avons les plus beaux sites, les meilleurs vins, légumes, viandes, huiles d’olive que le monde entier nous envie. D’ailleurs, quand je déambule dans les allées du SIAL, ils me remercient, ils me sourient, c’est rare pour un politique de ne pas se faire engueuler ! Nous sommes à leur service. Nous sommes devons leur faciliter la vie face à la canicule, la concurrence. Le problème de l’eau nous le connaissons depuis les Romains, depuis Le Pont du Gard et son aqueduc jusqu’à Pagnol et sa Manon des Sources, nous avons appris à gérer. Les anciens ont construit le Lac de Serre-Ponçon, Le Lac de Sainte-Croix ils ont canalisé la Durance et le Verdon. Récemment nous sommes allés en Israël pour comprendre comment ils traitent 85% de leurs eaux usées quand en France le chiffre est de seulement 5%. Il y a un souci en Provence quand on voit le nombre de piscines et de gens qui gaspillent des tonnes d’eau en lavant leur voiture devant la maison. »
Renaud Muselier, président de la Région Sud avec les producteurs de la fraise de Carpentras en compagnie de Bénédicte Martin, vice-présidente, en charge de l’Agriculture, de la viticulture, de la ruralité et du terroir (tout à gauche) et le sénateur de Vaucluse Lucien Stanzione (tout à droite). Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture de Vaucluse
André Bernard mis à l’honneur Le Président de la Région poursuit : « On se projette jusqu’en 2030 et les Jeux olympiques d’hiver qui vont se dérouler chez nous. Il y aura des retombées pour tous, du Ventoux à Menton. La Région Sud finance près de 27M€ pour l’agriculture en plus des 23M€ européens, mais au-delà des grands évènements mondiaux comme l’arrivée de la Flamme Olympique dans le Vieux Port ou sur le Pont d’Avignon, ajoute Renaud Muselier, nous sommes aussi attentifs aux marmottes, aux bouquetins comme aux brebis qui se font croquer par les loups dans nos montagnes et nous avons aussi voté 4M€ pour remettre en état des cabanes pastorales qui sont devenues des ruines pour qu’elles puissent désormais protéger les bergers. » Et avant de découper le fameux ruban tricolore pour inaugurer le stand, le Président Muselier a remis une médaille d’honneur au vauclusien André Bernard, président sortant de la Chambre régionale d’agriculture pour 40 ans de bons et loyaux services rendus à la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
André Bernard a été distingué par Renaud Muselier, président de la Région Sud. Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture de Vaucluse