23 avril 2024 |

Ecrit par le 23 avril 2024

Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques

C’est un nouveau record inquiétant : mars 2024 a été le plus chaud enregistré à la surface du globe, portant ainsi à dix le nombre de mois consécutifs à battre des records de chaleur. D’après les plus récentes données de l’observatoire du climat de l’Union européenne Copernicus, la température au mois de mars a été en moyenne 1,68 °C plus élevée qu’un mois de mars de l’ère préindustrielle. Lors des douze derniers mois, la température moyenne s’est établie à 1,58 °C au-dessus du climat de l’ère préindustrielle, au-delà des limites de l’accord de Paris, qui vise un réchauffement inférieur à 1,5 °C. Pour ce qui est de la température des océans, le mois de mars a également établi un nouveau record absolu, avec 21,07 °C de moyenne mesurés à leur surface par Copernicus, hors zones proches des pôles, une température légèrement supérieure aux 21,06 °C enregistrés en février.

Juillet 2023 reste pour l’instant le mois le plus chaud jamais mesuré sur notre planète : l’année avait été marquée par le phénomène climatique El Niño, qui a pour origine une anomalie de température des eaux de surface du Pacifique Sud. Ce phénomène avait participé à l’accentuation du réchauffement, et entraîné la multiplication d’évènements météorologiques extrêmes.

« La température moyenne mondiale est la plus élevée jamais enregistrée », a déclaré Samantha Burgess, directrice adjointe de Copernicus. « Pour stopper le réchauffement, il faut réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre ».

De Valentine Fourreau pour Statista


Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques

Les chiens ne sont pas tout à fait comme leurs maîtres pour faire face aux chaleurs de l’été. Certains ont une fourrure épaisse, d’autres non, mais tous ont une capacité naturelle limitée pour évacuer la chaleur. Explications et conseils de l’expert vétérinaire nutritionniste Eric Charles.

L’été, les chiens souffrent plus de la chaleur que les êtres humains car ce dernier transpire tandis que sa sueur évacue des calories. À l’inverse, le chien ne transpire pas, mis à part une légère sudation au niveau des espaces inter-digités. Le surplus de chaleur s’élimine surtout par l’eau expirée de leurs poumons, c’est pourquoi ils halètent bruyamment.

L’été, ne pas hésiter à rafraîchir son chien
Il est possible de mouiller leur fourrure dans un bon bain, ou de pratiquer une brumisation sur leur pelage. Ils adorent ça ! Attention : ils ne doivent pas comprendre le bain comme une punition, du coup, le maître peut les y accompagner ne jouant, ou bien leur laisser un accès libre à une petite pataugeoire ou piscine miniature. Autrement ? Les installer dans un endroit frais leur fera le plus grand bien.

Promener son chien au petit matin
Évitez l’exercice aux heures les plus chaudes. Au petit matin, les promenades pourront sans doute être plus longues qu’en fin de journée où la chaleur reste accumulée.

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Comment alimenter son chien pendant l’été
Pas de changement majeur. Les chiens ne transpirent pas et ont besoin du même surplus d’énergie métabolisable quand il fait chaud, pour se refroidir, que lorsqu’il fait froid, pour se réchauffer. Du coup, les besoins quotidiens en nourriture ne vont pas changer. C’est surtout la façon de les alimenter qui doit être modifiée en fractionnant leurs repas plusieurs fois dans la journée, plutôt aux heures les plus fraîches. Et puis se rappeler qu’après le repas c’est l’heure de la sieste ! Alors pas question de partir en balade ou de démarrer une séance d’exercice dans les 2 heures qui suivent.

Penser en permanence à bien les hydrater
C’est important : le chien expire l’eau d’évaporation de sa régulation thermique, et comme son maître, il a besoin de boire plus et parfois même, beaucoup plus. Il faut donc veiller à ce qu’il ait accès en permanence à une eau fraîche très fréquemment renouvelée, d’autant plus que les bactéries se développent plus vite, quand il fait chaud.

L’été, les chiens prennent facilement un coup de chaud
Ils y sont beaucoup plus sensibles que l’être humain, souvenez-vous, ils ne transpirent pas ou très peu, en particulier les chiots qui adorent jouer sans s’arrêter. Le symptôme du ‘coup de chaud’ est assez simple : Le chien titube et tombe évanoui. Pourquoi ? Parce que le cerveau en surchauffe s’est mis automatiquement en mode ‘reset’, délaissant la partie du corps non vitale.

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En cas d’évanouissement
Installer le chien dans une pièce froide et ne pas hésiter à le baigner dans une eau du robinet bien fraîche. Pour éviter ce type de frayeur, on oublie les stations assises ou couchées en plein soleil ainsi que les jeux et les promenades aux heures chaudes, en particulier après le repas.

Attention au chien dans la voiture
Dans les voitures, les risques et les conséquences sont aussi rapides et graves pour les chiens que pour les bébés ! Et ne pas se bercer d’illusion simplement en ouvrant les fenêtres, il faut à minima : Laisser la voiture dans un endroit qui sera à l’ombre, le temps de son absence, et laisser la fenêtre ouverte. Vérifier la température, s’il fait plus de 28°C, pas de compromis, le chien accompagnera son maître qui lui proposera fréquemment de boire.

Ces conseils ont été prodigués par Eric Charles, expert vétérinaire nutritionniste pour la marque Lapsa. Une start-up disruptive, travaillant en recherche et développement (R&D) dans l’alimentation des chiens et des chats avec sa gamme intégrale pour chien à effet prébiotique équilibré en pharmacie, conseillée et vendue exclusivement en pharmacie. Les produits sont fabriqués en France, sous contrôle d’équipes de vétérinaires/nutritionnistes experts, avec une traçabilité́ totale des matières premières. Une entreprise solidaire et engagée pour le « made in France », l’économie locale et le commerce de proximité.
www.lapsa-lab.com
MH

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Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques

Avec les températures qui s’élèvent, les salariés ont logiquement ressorti des tenues légères. Or, celles-ci peuvent parfois sembler inappropriées. Comment composer avec des températures extrêmes lorsqu’on travaille ? Peut-on venir en tenue légère au bureau ? Les employeurs ont-ils, de leur côté, des obligations vis-à-vis de leurs salariés sachant que les prévisions météo nous annoncent un été particulièrement chaud ? Le télétravail peut-il représenter une solution ? Le point avec Anne-Lise Castell, juriste aux Editions Tissot, spécialistes du droit du travail.

En période de forte chaleur, un salarié peut-il venir en tenue légère au bureau ?
Oui, il s’agit d’une liberté individuelle. Chaque salarié est libre de se vêtir comme il l’entend que ce soit en télétravail ou au bureau. Les seules restrictions que peut y apporter l’employeur sont soumises à deux conditions : elles doivent être justifiées par la nature de la tâche à accomplir, et proportionnées au but recherché.

Concrètement,
● L’employeur peut imposer une tenue de travail pour des raisons d’hygiène ou de sécurité : une blouse dans le milieu médical ou des équipements de protection individuelle sur les chantiers. Dans ce dernier cas, il doit même veiller à ce que les salariés la portent et ne troquent pas leurs EPI (chaussures de sécurité, casques, vêtements de protection) contre des tongs, shorts, chapeaux ou casquettes.

● Il peut aussi faire valoir l’image de l’entreprise. Or, s’il paraît justifié d’imposer des règles vestimentaires – voire un uniforme – aux salariés en contact avec la clientèle ou aux commerciaux, le débat est beaucoup moins tranché pour les salariés qui travaillent dans des bureaux et ne rencontrent pas de clients.

Dans tous les cas, une tenue décente et qui ne soit pas contraire aux bonnes mœurs peut être exigée (le maillot de bain n’en est pas une !) …mais sans exercer de discrimination : si le port du short ou des tongs est autorisé pour les femmes, difficile de l’interdire aux hommes…

L’employeur est-il tenu de fournir des équipements de type climatisation ou ventilateur dans ses locaux ? (puisqu’il a l’obligation de les chauffer l’hiver) ?
Non. La seule obligation de l’employeur en la matière est que, dans les locaux fermés où le personnel est amené à séjourner, l’air doit être renouvelé de façon à éviter notamment les élévations exagérées de température . Clairement, une simple aération vers l’extérieur peut suffire.En revanche, au-delà de 33° C, l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) estime que le travail présente des dangers pour les salariés. Donc, même si le Code du travail ne fixe pas de température maximale au-delà de laquelle il n’est plus possible de travailler, l’employeur doit être vigilant et doit assurer la sécurité de ses salariés en toute occasion.

Quelles sont ses autres obligations pour assurer la sécurité de ses salariés en cas de forte chaleur ?
Le Code du travail lui impose tout d’abord de mettre à disposition des salariés de l’eau potable et fraîche, et d’aménager les postes de travail extérieurs de telle sorte qu’ils soient protégés, dans la mesure du possible, contre les conditions atmosphériques (zones d’ombre, abris, locaux aérés, climatisés, etc.).

Concrètement, toutes les bonnes pratiques doivent être mises en œuvre, et notamment :
● adapter les horaires de travail dans la mesure du possible (par exemple en commençant plus tôt le matin),
● prévoir des pauses supplémentaires pendant les heures les plus chaudes,
● rappeler à tous les signes et symptômes des coups de chaleurs (maux de tête, fatigue, peau sèche et chaude, etc.),
● inciter les salariés à se surveiller mutuellement pour déceler d’éventuels symptômes de coups de chaleurs et les signaler.

Sur un plan plus réglementaire, l’employeur doit intégrer le risque de forte chaleur dans son Document Unique d’Evaluation des Risques (DUER) et de mettre en œuvre des mesures préventives contre ce risque.
Un plan national de gestion des vagues de chaleur a été dévoilé le 8 juin par le Gouvernement. Il annonce un renforcement des contrôles de l’inspection du travail. L’information des employeurs de la prochaine survenue d’une vague de chaleur va aussi être renforcée avec la création d’un guide.

Le télétravail peut-il représenter une solution, et selon quelles modalités ?
Oui. Le ministère du Travail indique qu’il faut privilégier le télétravail lorsque cela est possible, pour permettre par exemple au salarié de ne pas être exposé à la chaleur pendant son temps de trajet, s’il prend les transports en commun ou son vélo.
Pour l’imposer, il faut en revanche faire face à des circonstances exceptionnelles ou de force majeure, ce qui pourrait être le cas pour une période de canicule en cas d’alerte rouge, voire orange, la question n’ayant pas encore été tranchée.
La liste des salariés bénéficiant du télétravail doit donc être réexaminée en prêtant une attention particulière aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de pathologies chroniques ou en situation de handicap.
Dans les autres cas, l’employeur et le salarié peuvent à tout moment convenir de recourir au télétravail d’un commun accord, et celui qui est habituellement en télétravail peut demander à revenir dans l’entreprise «climatisée».

Anne-Lise Castell, juriste aux Editions Tissot, spécialistes du droit du travail.


Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques

L’alerte est levée à partir d’aujourd’hui 16 heures.

Hier, les services de Météo-France ont anticipé une légère baisse des températures maximales, désormais comprises entre 32 et 35°C. Cette légère baisse, s’est poursuivie aujourd’hui, vendredi 21 juillet, avec 20 à 22°C pour les minimales, et 32 à 34°C pour les maximales.
Cette baisse des températures conduit à la fin de la vigilance orange émise par Météo-France dès ce jour 16h et à un retour à une vigilance de niveau jaune, amenant la préfète de Vaucluse à décider la levée de l’alerte canicule activée depuis mardi 18 juillet dernier.
La vigilance des services reste activée afin de détecter et prendre en charge d’éventuelles conséquences sanitaires tardives de la vague de chaleur.

Numéro utile :
Une plate-forme téléphonique nationale 0 800 06 66 66 (appel gratuit depuis un poste fixe),
activée de 9h00 à 19h00, donne conseils et recommandations, et traite les demandes
d’informations générales.

Pour toute information complémentaire :
www.sante.gouv.fr / www.paca.ars.sante.fr / www.santepubliquefrance.fr


Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques

Selon des données préliminaires de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le monde vient de connaître la semaine la plus chaude jamais enregistrée (moyenne du 1er au 7 juillet). Cette semaine fait suite au mois de juin le plus chaud jamais mesuré sur Terre. À l’échelle régionale, les records absolus de température s’enchainent autour du globe, comme le montre notre carte qui présente une sélection non exhaustive de records nationaux (et/ou continentaux) enregistrés depuis 2017.

Les plus récents ont été relevés en Asie du Sud aux mois d’avril et de mai 2023, lorsqu’une vague de chaleur exceptionnelle s’est abattue sur la région. Plusieurs records nationaux ont été battus, comme en Thaïlande (45,4°C), au Vietnam (44,2°C) et au Laos (43,5°C). Dans ces régions tropicales, où l’humidité de l’air est particulièrement élevée, de telles températures peuvent correspondre à un ressenti supérieur à 50°C.

Ailleurs dans le monde, l’Australie et l’Uruguay ont égalé leur record national l’année dernière, avec respectivement 50,7°C à Onslow et 44,0°C à Florida, alors que le mercure a franchi pour la toute première fois la barre des 40°C en juillet 2022 au Royaume-Uni.

Durant l’été 2021, l’un des plus chauds mesurés sur Terre, le Canada, la Turquie, l’Espagne et l’Italie avaient enregistré les températures les plus hautes de l’histoire de leurs relevés. Le record italien, 48,8°C à Syracuse, représenterait même la température la plus élevée jamais mesurée en Europe, bien que ce record reste en attente d’homologation par l’OMM, un processus qui peut parfois prendre plusieurs années.

En Antarctique, le record date de 2020 avec plus de 18°C atteints à la base Esperanza pendant l’été austral. En France, le record national de 46°C mesurés à Vérargues (Hérault) remonte à la canicule de 2019, pendant laquelle d’autres records avait été battus en Europe, comme en Belgique (41,8°C) et en Allemagne (41,2°C).

Deux ans avant, en 2017, le Pakistan (53,7°C) et le Koweït (53,9°C) avaient relevé les quatrième et troisième températures les plus hautes jamais mesurées sur Terre validées par l’OMM (il s’agit des records asiatiques). Le record mondial est toujours officiellement attribué à Furnace Creek, dans le désert californien, avec 56,7°C atteints en 1913.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques

Bien que nous soyons très tôt dans la saison, la situation hydrologique en Vaucluse est d’ores et déjà préoccupante. La préfecture de Vaucluse anticipe l’évolution de la situation et place le département en vigilance sécheresse. Cette situation n’appelle aucune restriction des usages de l’eau pour le moment.

La préfète de Vaucluse vient de placer le département en vigilance sécheresse. En effet, la préfecture estime que la situation actuelle est « préoccupante » du fait du manque de pluie depuis le début de l’année et des prévisions météorologiques qui ne prévoient pas de pluies significatives.

La préfecture précise que cette vigilance n’appelle aucune restriction des usages de l’eau pour le moment. En revanche, elle rappelle qu’il est de la responsabilité de chacun d’économiser sa consommation d’eau.

J.R.


Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques

Après sa fermeture exceptionnelle suite à un problème technique survenu mercredi matin, le Stade nautique d’Avignon est de nouveau opérationnel depuis ce matin 8h.

Pour rappel, l’entrée au Stade nautique, tous les matins du lundi au samedi de 8h à 11h, est au tarif de 2€50 pour tous les avignonnais. Les après-midis, le Stade nautique est ouvert de 12h à 20h et propose l’ensemble des équipements tels que bassin olympique, bassin ludique, jeux d’eau, pataugeoire, splash pad, toboggans au tarif de 8€ pour les avignonnais. Le dimanche, le Stade nautique est ouvert de 11h à 19h au tarif de 4€ pour les avignonnais.
De nombreux tarifs avantageux pour les familles sont également proposés.

Pour toutes informations complémentaires : http://www.avignon.fr/les-equipements/les-piscines/le-stade-nautique/


Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques

Suite à un problème technique survenu dans le courant de la matinée, la mairie d’Avignon vient d’annoncer la fermeture exceptionnelle du Stade nautique situé à Saint-Chamand. Cette fermeture devrait être effective jusqu’à vendredi matin sans que l’horaire de réouverture soit précisé à ce jour.

En pleine canicule, cette fermeture provisoire est une véritable ‘tuile’ car le stade nautique était la seule piscine publique ouverte cet été à Avignon. En effet, les piscines Jean-Clément à Montfavet, Pierre-Reyne dans l’intramuros, Chevalier de Folard près de la rocade et Stuart Mill quartier Saint-Jean doivent être rénovées car jugées trop énergivores. Des travaux de réhabilitation qui doivent s’échelonner jusqu’en 2024.

Inauguré en décembre 2019 après 10 ans de fermeture, le Stade nautique (18,4M€ d’investissement) abrite 3 bassins avec un bassin de 50 mètres, un plongeoir, une pataugeoire, des jeux aquatiques. Mais également des terrasses, des plages, un vaste ‘Espace de remise en forme – bien être’ de près de 600 m2 avec salles de fitness, de musculation, spa, hammam, saunas, jacuzzis, cafeteria, snack. Le Stade dispose d’une capacité d’accueil maximale de 1 499 personnes.


Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques

Lorsqu’une alerte orange, voire rouge, canicule est mise en place, l’employeur doit prendre des mesures pour protéger les salariés, comme le télétravail exceptionnel. Mais il doit aussi s’assurer que le télétravailleur est bien protégé contre le risque de forte chaleur.

En cas de fortes chaleurs, les employeurs doivent prendre des mesures pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs contre des risques d’épuisement ou de déshydratation. Dès que les températures deviennent trop élevées, il faut ainsi mettre en place une organisation et des moyens adaptés comme des horaires décalés, des pauses plus fréquentes, mais aussi le télétravail.

Que dit le Code du travail ?
Le Code du travail impose uniquement aux employeurs, dans des locaux fermés où les salariés sont amenés à travailler, de veiller au renouvellement régulier de l’air, et d’éviter les élévations exagérées de température. Il n’y a pas de limite de température. L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) considère cependant qu’au-delà de 30 °C pour un salarié sédentaire, et 28°C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque. Et que le travail par fortes chaleurs, et notamment au-dessus de 33 °C, présente des dangers. En pratique, si les températures dépassent les 30 °C, la situation doit donc être considérée comme sérieuse.

Le ministère du Travail l’indique très clairement : il faut privilégier le télétravail lorsque cela est possible. Cela permet en effet notamment à un salarié de ne pas sortir de chez lui et de ne pas être exposé à la chaleur pendant son temps de trajet (notamment s’il prend les transports en commun ou vient à vélo).

Si un département passe en vigilance rouge, la liste des salariés bénéficiant du télétravail doit être réexaminée, en prêtant une attention particulière aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de pathologies chroniques ou en situation de handicap.

Cela ne pose pas trop de difficultés si le télétravail existe déjà dans l’entreprise par le biais d’un accord collectif ou d’une charte. Dans ce cas, les modalités de recours à un télétravail exceptionnel sont généralement prévues et il suffit de les suivre.  L’employeur et le salarié peuvent également, à tout moment, convenir d’y recourir d’un commun accord.

Quelles marges de manoeuvre ?
Le salarié ne peut en revanche pas obliger son employeur à accepter le télétravail. Il peut néanmoins faire valoir qu’il dispose d’un droit de retrait s’il a un motif raisonnable de penser qu’il court un danger grave et imminent pour sa santé, mettant ainsi en péril sa santé et sa sécurité. Cela peut arriver si l’employeur n’a pas prévu des moyens adaptés pour lutter contre les fortes chaleurs, mais on est sur du cas par cas.
Du côté de l’employeur, difficile aussi d’imposer le télétravail aux employés sauf circonstances exceptionnelles, comme la menace épidémique de la covid-19.  Dans ce cas de force majeure, le télétravail peut être considéré comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des collaborateurs.
Mais une période de canicule peut-elle vraiment être considérée comme une circonstance exceptionnelle ? La question n’est pas formellement tranchée même si cela semble envisageable en cas d’alerte rouge voire orange.
Encore faut-il s’assurer que le télétravail est vraiment une bonne solution pour protéger le salarié…

Quid du télétravailleur qui subit les fortes chaleurs ?
Parfois la situation peut être inversée. Le salarié peut en effet davantage subir la chaleur chez lui que dans l’entreprise “climatisée”. Tout va dépendre en effet du lieu où il exerce son télétravail, de ses conditions de travail.
Peut-on imaginer qu’un salarié, habituellement en télétravail, puisse demander à revenir dans l’entreprise ou que l’employeur le lui impose car il serait davantage protégé ?
Là encore il faut regarder les conditions de mise en place du télétravail et ce qui a été stipulé dans l’accord et la charte. Le plus important étant, de toutes façons, d’instaurer un dialogue entre le salarié et l’employeur pour se mettre d’accord sur la meilleure solution à retenir. L’un comme l’autre peuvent ainsi convenir de mettre fin au télétravail et d’organiser le retour du collaborateur dans les locaux de l’entreprise. L’employeur doit s’inquiéter de ce sujet. Pour un télétravailleur aussi, il est tenu de prendre les mesures nécessaires pour assurer sa sécurité et sa santé.
Si le retour au travail n’est pas la meilleure solution, il peut par exemple s’agir de lui permettre de décaler ses horaires.
On le voit le sujet est compliqué et le plus important reste de dialoguer pour trouver la meilleure solution…

Par Anne-Lise Castell,  juriste en droit social et rédactrice au sein des Éditions Tissot pour RésoHebdoEco – www.reso-hebdo-eco.com

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