8 décembre 2025 |

Ecrit par le 8 décembre 2025

Châteauneuf-de-Gadagne, entre enjeux écologiques et mixité sociale, 96 logements voient le jour

Sur les terres d’une ancienne cave coopérative et d’un terrain Sncf, un ambitieux programme d’aménagement urbain, Nouveau chai, a vu le jour après cinq années de travaux et 20 ans de projet. Porté par Grand Delta Habitat en étroite collaboration avec la commune de Châteauneuf-de-Gadagne, ce nouveau quartier mêle habitat social, accession à la propriété et contraintes environnementales strictes. Sa réalisation a été récompensée par la mention spéciale « quartier de gare », lors des 14e Trophées de l’Aménagement de l’Unam (Union nationale des aménageurs). La coopérative vauclusienne aura investi plus de 7,7M€ dans les constructions Nouveau Chai 1 et 2, sur cette ancienne friche.

C’est sur un tènement de presque trois hectares, autrefois occupé par une cave coopérative démolie en 2018, que s’est construit l’un des projets urbains les plus structurants de la commune de ces dernières années. Piloté par Grand Delta Habitat, ce programme à tiroirs illustre une volonté forte de répondre aux besoins de la population et à de enjeux économiques, tout en respectant un cadre environnemental sensible.

De gauche à droite : Pierre Molland ancien maire de Châteauneuf-de-Gadagne ; Philippe Bertucci, président régional de l’Unam ; Nicolas Gravit, président national de l’Unam ; Michel Gontard, Président de GDH ; Etienne Klein maire de Châteauneuf-de-Gadagne et Corinne Testud-Robert Vice-Présidente du conseil départemental de Vaucluse. Copyright MMH

Une diversité de logements pour une commune plus inclusive
L’opération s’est déclinée en quatre macro lots. Le premier a permis l’aménagement de 15 lots à bâtir, conçus sous le regard attentif d’un architecte afin d’assurer cohérence urbaine et qualité architecturale. Viennent ensuite 15 villas individuelles en locatif social, du T3 au T5, dessinées par l’architecte Léonardon, et, enfin,
un troisième volet : le programme ‘Mon appart chez Grand Delta Habitat’, dévolu à l’accession sociale à la propriété en PCLA (Prêt à la Construction à Loyer Abordable). Il a permis la livraison de 39 logements du T2 au T3. L’enjeu ici ? Répondre à la forte demande de petites surfaces, dans une commune majoritairement composée à 85% de maisons individuelles. Enfin, le dernier lot, livré en décembre 2024, a apporté 27 logements supplémentaires, finalisant ainsi un ensemble de 96 habitations accueillant autant de nouveaux ménages. Les trois cabinets d’architecture à être intervenus pour imaginer ce nouveau quartier sont : J. Leonardon pour Nouveau Chai 1 ; Atelier Avignon Architecture pour Nouveau chai 2 et Quailemeonde architecte pour Mon appart’.

Un chantier sous haute vigilance environnementale
Si le programme a vu le jour dans un délai raisonnable, il n’a pas été sans contraintes. En effet, le site jouxte un champ captant stratégique pour l’alimentation en eau potable de la commune, mais aussi pour l’activité d’un acteur économique majeur : la Société Européenne d’Embouteillage (rachetée en 2011 par le Groupe Orangina Suntory France, 4 usines en France à Meyzieu, Donnery, Châteauneuf-de-Gadagne et la Courneuve). Des mesures drastiques ont été imposées par l’ARS (l’Agence régionale de santé) avec l’interdiction de creuser au-delà de trois mètres, l’obligation de rétention complète des eaux de pluie et de stationnement grâce à des noues étanches, géotextile obligatoire… Un travail de dentelle environnementale, validé à chaque étape par un hydrogéologue, et visible aujourd’hui à travers des infrastructures comme la placette submersible, qui joue le rôle de bassin de rétention.

Mon appart’, Nouveau Chai 2. Copyright MMH

Un partenariat public-privé au service du territoire
Au final, ce projet incarne la réussite d’un partenariat étroit entre la commune et Grand Delta Habitat. À travers cette opération, la commune gagne en diversité d’habitats, répond aux attentes actuelles des jeunes ménages comme des seniors, tout en préservant un environnement fragile. Un exemple concret de transition urbaine raisonnée, à la croisée des chemins entre innovation sociale et responsabilité écologique.

Une vitrine de l’aménagement durable
Récompensé par la mention spéciale « quartier de gare » lors des 14e Trophées de l’Aménagement, Le Nouveau Chai est bien plus qu’un nouveau quartier : c’est une vitrine de ce que peut être l’aménagement du futur. Celui qui valorise l’existant, respecte les territoires et pense l’habitat comme un lieu de vie durable, ancré et ouvert. En s’appuyant sur des entreprises locales et un partenariat public-coopératif fort, Grand Delta Habitat démontre qu’il est possible de concilier exigence sociale, performance environnementale et qualité architecturale. « Ce projet coche toutes les cases », résume Nicolas Gravit. « Et surtout, il donne envie d’habiter là. »

Etienne Klein Copyright MMH

Ils ont dit
Etienne Klein, maire de Châteauneuf-de-Gadagne

« Il y a 20 ans maintenant qu’on travaille sur ce projet, au départ avec l’EPF (Etablissement public foncier). Il a été question de démolition, de dépollution et nettoyage du site. Maintenant, à deux pas de la gare de Châteauneuf-de-Gadagne, là où se dressait autrefois la cave coopérative désaffectée, s’élève désormais Le Nouveau Chai, conjuguant mémoire viticole et modernité, habitat accessible et exigence environnementale. Ce projet a été porté par Grand Delta Habitat avec une grande écoute de la commune. Ce nouveau quartier est aussi à quelques minutes à pied des écoles, des commerces et des services. C’est un quartier pensé pour être pratique, accueillant et intégré harmonieusement dans le tissu de la commune. Il conjugue proximité, durabilité, qualité de vie et respect de l’âme provençale. Il prépare notre village aux décennies futures. »

Michel Gontard Copyright MMH

Michel Gontard, Président de Grand Delta Habitat
« Nous avons du relever de nombreux et importants défis : Concevoir des logements en adéquation avec l’identité du village en respectant identité provençale mais aussi l’envie et le confort de la modernité ; l’adéquation des prix avec les revenus des Castelnovins ; un cadre arboré et verdoyant et une parfaite intégration au tissu bâti existant de la commune ; Protéger les habitats du bruit du passage des trains journaliers grâce à des huisseries spécialement conçues ; Obtenir la fibre pour un quartier connecté ; Et enfin construire à proximité de la Société européenne d’embouteillage. La réalisation de ce projet a représenté un travail considérable réalisé grâce aux équipes de Grand Delta Habitat auxquelles je rends particulièrement hommage et que je félicite. »

Un projet complexe, une réalisation de grande qualité
La force du projet réside dans sa capacité à proposer une mixité sociale réelle, avec 42 logements sociaux, des appartements en accession aidée grâce au PSLA (Prêt Social Location-Accession), et d’autres en vente libre ou en dispositif Pinel. Une diversité rendue possible par la maîtrise d’ouvrage de notre coopérative qui agit depuis près de 60 ans au service de l’habitat pour tous. Le programme ‘Mon Appart’, avec ses 39 logements baignés de lumière et ses prestations énergétiquement performantes (chauffage par pompe à chaleur, ballons thermodynamiques, panneaux rayonnants…), incarne cette volonté de proposer un habitat durable, sans renier le confort moderne. Le tout à des prix abordables : un T2 à partir de 124 500 €, un T3 à 145 000 €. Avec ses bâtiments R+2, ses jardins privatifs, ses stationnements végétalisés et ses équipements durables, le quartier parvient à mêler cohérence urbaine et qualité paysagère. Nous avons pensé ce quartier dans une logique de densité douce et respectueuse. Près de 72 % des logements sont individuels, et tous répondent aux besoins de la population locale. »

Nicolas Gravit, Président national de l’Unam Copyright MMH

Nicolas Gravit, président national de l’Unam (Union nationale des aménageurs)
« En s’appuyant sur des entreprises locales et un partenariat public-coopératif fort, Grand Delta Habitat démontre qu’il est possible de concilier exigence sociale, performance environnementale et qualité architecturale. Ce projet coche toutes les cases, résume Nicolas Gravit. Et surtout, il donne envie d’habiter là. Le Nouveau Chai, c’est la preuve qu’un urbanisme bien pensé peut transformer une friche en quartier d’avenir, une histoire en futur. Vous avez réussi ici quelque chose de remarquable. Une friche industrielle à côté d’un pôle de mobilité, transformée en quartier vivant, intégré et qualitatif. C’est un exemple à dupliquer partout en France. »

A propos de la TVA réduite
« Comme Michel Gontard vient de l’évoquer, nous demandons au ministre du logement à ce que la TVA réduite s’applique sur les opérations d’aménagements autour des points de mobilité, autour des gares, et que cette mesure couvre l’ensemble des territoires français,  qu’il s’agisse de grandes métropoles ou de territoires plus ruraux, de gares en secteur rural, afin que les habitants viennent habiter autour de ces points de mobilité au lieu de s’éloigner de 10 à 15 kilomètres, en fastidieux et coûteux allers-retours. En s’exonérant de ces trajets, nous pourrions initier une nouvelle façon d’habiter, assez efficace, qui soit durable. Cela est fondamental », a conclu Nicolas Gravit.

Les maisons en duplex du Nouveau Chai Copyright MMH

Dans le détail

‘Mon terrain’
En décembre 2019, 15 terrains entièrement viabilisés ont été livrés à leurs acquéreurs, offrant la possibilité de choisir librement leur constructeur. Les parcelles s’établissent entre 355 et 650m2, proposés de 89 000€ à 159 000€.

‘Mon appart’
Composée de deux bâtiments, la résidence offre 39 logements avec terrasses ou jardins privatifs en rez-de-chaussée. Sur ces logements, 23 ont été commercialisés en accession aidée via le dispositif Prêt Social Location-Accession (PSLA), tandis que les autres étaient en accession libre, sans conditions de ressources, ou à l’investissement locatif dans le cadre de la loi Pinel. Les 12 T2, d’une superficie de 40 à 46 m², étaient proposés entre 124 500€ et 137 000€, et les 22 T3, de 62 à 74 m², entre 145 000€ et 166 000€. Chaque logement a été vendu avec au minimum une place de stationnement. Le chauffage est électrique et l’eau chaude produite par un ballon thermodynamique.

Nouveau Chai 2 Copyright MMH

Le nouveau chai 1
Livrée en octobre 2023, la résidence propose 15 maisons individuelles en duplex, en location, regroupées en 4 îlots, allant du T3 au T5. Chaque maison est dotée d’un garage fermé, d’un jardin privatif avec terrasse, 2 logements  ont été spécifiquement adaptés aux personnes à mobilité réduite. Le chauffage et la production d’eau chaude sont assurés individuellement par une pompe à chaleur air-eau bi-bloc.

Le nouveau chai 2
Livrée en décembre 2024, propose 27 logements supplémentaires répartis en deux bâtiments distincts : 18 appartements dans le bâtiment Nord et 9 dans le bâtiment Sud. La résidence dispose de 28 places, dont 18 situées en extérieur, avec un emplacement réservé aux personnes à mobilité réduite. Chaque logement bénéficie d’une pompe à chaleur air/air dans les séjours, panneaux rayonnants dans les chambres, sèche-serviettes dans les salles de bains et chauffe-eau thermodynamique individuel pour la production d’eau chaude.

Pierre Molland, ancien maire de Châteauneuf-de-Gadagne et Michel Gontard, président de Grand Delta Habitat,
20 ans auront été nécessaires pour donner corps au projet de nouveau quartier de la commune Copyright MMH

Châteauneuf-de-Gadagne, entre enjeux écologiques et mixité sociale, 96 logements voient le jour

Le Festival de la Sorgue fait son retour ce samedi 11 octobre avec une nouvelle édition automnale à Châteauneuf-de-Gadagne. De nombreuses animations sont prévues toute la journée. Tous les fonds récoltés seront reversés à la ligue contre le cancer dans le cadre d’Octobre Rose.

Depuis l’année dernière, le Festival de la Sorgue se décline en deux éditions par an, une au printemps et une à l’automne. Ainsi, Isle sur la Sorgue Tourisme donne rendez-vous au public ce week-end pour une nouvelle édition automnale sous le signe du sport, de la nature, de la gourmandise et de la convivialité. Cette journée sera aussi sous le signe de la solidarité puisque tous les fonds récoltés seront reversés à la ligue contre le cancer dans le cadre d’Octobre Rose, mois dédié à la sensibilisation au cancer du sein.

Pour cette édition, c’est le Parc de l’Arbousière, à Châteauneuf-de-Gadagne, qui va accueillir l’événement, où se fera le départ de toutes les activités. Randonnées pédestres, balades à vélo, sorties en trottinettes électriques et bien d’autres animations sont planifiées.

Le programme

Pour les amateurs de marche, trois randonnées seront proposées :

  • Une balade épicurienne au cœur des collines de Châteauneuf-de-Gadagne avec plusieurs dégustations de vin sur le chemin (départ à 9h, réservation en ligne).
  • Une randonnée photo pour capturer la beauté du territoire. Le public est invité à venir avec son propre appareil photo ou smartphone (départ à 10h, réservation en ligne).
  • Une randonnée des minots pour les enfants à partir de 5 ans (départ à 10h, réservation en ligne).

Pour ceux qui préfèrent se balader à vélo, le Festival proposera une balade à vélo à assistance électrique (réservation en ligne) et une en trottinettes électriques (réservation en ligne), les départs se feront à 10h.

Dès 12h, de nombreuses animations auront lieu avec un apéritif aux saveurs locales, une ambiance musicale assurée par le groupe pop-folk Revers, des jeux géants en bois, et bien d’autres surprises. Chacun est invité à amener son pique-nique.

Pour plus d’informations sur le programme, cliquez ici.


Châteauneuf-de-Gadagne, entre enjeux écologiques et mixité sociale, 96 logements voient le jour

L’inauguration, le 17 juillet 2025, du dernier tronçon de la Véloroute Via Venaissia, reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue était un moment particulier. Les 4 derniers kilomètres qui parachèvent (presque) la Via Venaissia ont montré combien les initiateurs de ces projets de véloroute, lancés il y a maintenant quelques décennies, furent bien inspirés. Des réalisations qui cochent toutes les cases. Un fait assez unique dans les politiques publiques.

« On parle de 4 km, ce n’est pas une étape du Tour de France, mais ces 4 km sont stratégiques, ils permettent l’interconnexion avec deux importantes véloroutes (celle du Calavon et la ViaRhôna) » affirmait Dominique Santoni, la Présidente du département de Vaucluse, lors de l’inauguration du tronçon de la Via Venaissia, reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue, le 17 juillet dernier. Mais cette interconnexion va bien au-delà de simples liaisons entre pistes cyclables. Ces rubans d’asphaltes, souvent d’anciennes voies de chemin de fer, ont aujourd’hui plusieurs fonctions qui sont autant de réponses à des défis collectifs actuels.

Ce n’est pas uniquement pour les cyclotouristes, de plus en plus d’habitants utilisent les véloroutes

Philippe Armengol, le maire de Velleron, qui s’appuie sur un retour d’expériences de plusieurs années, explique que ce n’est pas uniquement pour les cyclotouristes, de plus en plus d’habitants utilisent les véloroutes. Il s’agit des collégiens qui se rendent dans leurs établissements ou des velleronnais qui vont par exemple au marché de L’Isle-sur-la-Sorgue. Et grâce aux vélos à assistance électrique, beaucoup de non-pratiquants se sont mis à la petite reine. Une vraie alternative à l’utilisation de la voiture, en tous cas pour les courts déplacements. C’est bon pour la planète et pour la santé des cyclistes même occasionnels.

De G à D : Louis Biscarrat, représentant du syndicat mixte de la Via VENAISSIA, Bénédicte Martin, Vice-présidente de la Région Sud, Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Guillaume Rouget, pâtissier à Velleron et Philippe Armengol maire de Velleron, autour du gâteau « La borne » préparé par G. Rouget à l’occasion de la venue du Tour de France au Mont Ventoux © Didier Bailleux /L’Echo du Mardi

L’édile se félicite également que la véloroute qui passe dans sa commune profite au commerce local. Avec 100 000 passages enregistrés chaque année sur la Via Venaissia, la manne touristique est loin d’être négligeable. En effet, nombre de ces cyclistes font halte dans l’épicerie ou les bars-restaurants du village. C’est bon pour l’économie locale. Mais pas uniquement…

« Les projets liés au développement de la pratique du vélo, c’est ce qui rencontre le plus grand succès auprès de nos concitoyens »

Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse

Philippe Armengol a également constaté que ce projet a rencontré une adhésion quasi-unanime des habitants et qu’il a été, pour eux, l’occasion de développer du liant social. En effet, la mairie n’a pas été avare en concertations et rencontres avec ses administrés, au préalable à ce projet. Dominique Santoni, la présidente du département de Vaucluse, le confit volontiers : « les projets liés au développement de la pratique du vélo, c’est ce qui rencontre le plus grand succès auprès de nos concitoyens ». « Le vélo c’est dans l’ADN du département » complète-t-elle. Cette année, la collectivité s’est d’ailleurs associée à la venue du Tour de France. La présidente a également annoncé que le département balisera dès le mois de septembre prochain l’étape du 22 juillet pour permettre à tous les amateurs de la refaire « comme de vrai » jusqu’à son ascension au sommet du Mont Ventoux. Une initiative du département qui reçut l’aval des organisateurs du Tour de France et qui devrait faire des émules sur d’autres territoires.

Bénédicte Martin, vice-présidente de la région Sud, se félicite que ces projets puissent participer à développer les liens entre les communes et leurs habitants

Cette unanimité autour du vélo on la rencontre également auprès des autres collectivités associées au projet, qu’il s’agisse des intercommunalités concernées ou de la Région Sud. Représentée par sa vice-présidente Bénédicte Martin, celle-ci souligne que sur de nombreux sujets la région et le département sont souvent sur la même ligne (ou la même piste ?). En ce qui concerne les projets liés au développement des mobilités douces, Bénédicte Martin se félicite qu’ils puissent participer à développer les liens entre les communes et leurs habitants. Quant au syndicat mixte pour la création de la Via Venaissia, représenté par Louis Biscarrat, maire de Jonquières, il devrait se dissoudre dans les prochains mois. Le temps que l’ultime tronçon assurant l’interconnexion définitive avec la véloroute du Calavon, soit mis en service, du côté de l’ancienne gare de Robion.

Les élus de la région Sud, du département de Vaucluse et de la ville de Velleron qui inaugurent le tronçon de la Via Venaissia reliant Velleron à L’Isle-sur-la-Sorgue ©Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

Liens pour en savoir plus :

Le tour de France dans le Vaucluse
www.vaucluse.fr/nos-territoires-306/le-tour-2025-va-se-jouer-en-vaucluse-3893.html

La Via Venaissia
www.vaucluse.fr/nos-territoires/viarhona-via-venaissia-veloroute-du-calavon-a-la-decouverte-des-3-veloroutes-du-vaucluse/la-via-venaissia-1987.html

La véloroute du Calavon
www.vaucluse.fr/nos-territoires/viarhona-via-venaissia-veloroute-du-calavon-a-la-decouverte-des-3-veloroutes-du-vaucluse/la-veloroute-du-calavon-1988.html
www.veloloisirprovence.com/page/la-veloroute-du-calavon


Châteauneuf-de-Gadagne, entre enjeux écologiques et mixité sociale, 96 logements voient le jour

Partenaire officiel du Tour de France depuis maintenant 3 ans, la marque Orangina va jouer à domicile à l’occasion des deux étapes vauclusiennes du mardi 22 et mercredi 23 juillet. En effet, lors de l’étape Montpellier-Mont Ventoux le peloton passera à moins de 20 minutes du site de Châteauneuf-de-Gadagne, usine historique de Suntory Beverage & Food France (SBFF) aussi connue par les locaux sous le nom d’Européenne d’Embouteillage.

Repris par en 2010 le groupe japonais Suntory le site de production créée en 1965 emploie près de 140 salariés permanents dirigés par Alexandre Dupont. Les deux lignes d’embouteillages (une pour les canettes et une autre pour les bouteilles) permettent une production d’environ 294 millions d’unités par an sous la marque Orangina, mais aussi Schweppes, Oasis, Champomy… Cela représente 19% des volumes produits par Suntory beverage & food France. Et c’est uniquement à Châteauneuf-de-Gadagne, qu’Orangina produit ses canettes de 15cl distribuées aux spectateurs par la caravane publicitaire sur les routes du Tour de France.

C’est uniquement en Vaucluse que sont produites les canettes de 15 cl distribuées sur le Tour de France. Il en est de même avec la série limitée ‘Les Routes Zestées’. Crédit : DR

« C’est une grande fierté de voir notre usine, ici à Châteauneuf-de-Gadagne, participer à cette aventure avec Orangina, »

Alexandre Dupont, directeur du site

« Le Tour de France est un événement fédérateur qui célèbre nos racines et notre lien avec les Français. C’est une grande fierté de voir notre usine, ici à Châteauneuf-de-Gadagne, participer à cette aventure avec Orangina », explique Alexandre Dupont. 
Pour l’occasion se site de production vauclusien a aussi réalisé une édition limitée ‘Les Routes Zestées’ disponible partout en France, en grande distribution comme en restauration. Une canette estivale inédite rendant hommage à l’univers de la Grande Boucle, avec des clins d’œil graphiques à ses cols mythiques, ses grimpeurs et ses paysages emblématiques.


Châteauneuf-de-Gadagne, entre enjeux écologiques et mixité sociale, 96 logements voient le jour

Après le succès de la 1re édition, le Cafí Festival revient cette année avec non plus une seule date mais deux, les samedi 19 et dimanche 20 juillet à Châteauneuf-de-Gadagne. Des artistes locaux et internationaux seront au programme.

Il avait affiché complet l’année dernière pour sa 1re édition en accueillant 350 personnes. Le Cafí Festival revient dans quelques semaines avec cette fois-ci une journée de festivités en plus. Les 19 et 20 juillet, le Parc de l’Arbousière, à Châteauneuf-de-Gadagne, va vibrer aux sons des artistes locaux et internationaux. Comme l’année précédente, cuisine et boissons locales seront de la partie.

‘Cafí’, c’est le terme provençal qui est synonyme de rempli, plein. Si le festival avait affiché complet en 2024, il compte bien en faire de même en 2025. Imaginé par l’association locale Campbeau Collectif, cet événement célèbre la musique, la danse, mais aussi l’été.

Deux jours de convivialité

Les festivités débuteront le samedi 19 juillet à 17h avec l’artiste locale Mathilde, suivie des Ondes Creuses et de leurs galettes vinyles, de Blandine avec sa voix puissante, de Diogo Strausz qui apportera une ambiance brésilienne, de Waralu aux sonorités reggaeton, de Max Baby et son rock français, mais aussi de Otto Diva qui clôturera la soirée avec un mélange de techno et de new wave.

Le dimanche 20 juillet proposera une ambiance davantage posée avec une ambiance pique-nique dès 15h avec l’animation musicale assurée par les Sheitan Brothers et la musique de Kermitta .

Affiche réalisée par l’illustratrice Camille Potte,
récemment primée au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême.

Informations pratiques

Le billet est à 15€ pour les habitants de Châteauneuf-de-Gadagne, 20€ tarif normal, et 25€ sur place à la dernière minute. Le pass 2 jours est à 20€ pour les Castelnovins et 30€ tarif normal. La billetterie est limitée à 400 places. Pour réserver votre billet, cliquez ici.

Samedi 19 juillet à partir de 17h. Dimanche 20 juillet à partir de 15h. Parc de l’Arbousière. 1360 Avenue Voltaire Garcin. Châteauneuf-de-Gadagne.




Châteauneuf-de-Gadagne, entre enjeux écologiques et mixité sociale, 96 logements voient le jour

« Une déclaration d’amour à la terre et aux paysans. » C’est ainsi que la présidente du Département qualifie le salon en plein air Terroirs en Fête, qui aura lieu les samedi 14 et dimanche 15 juin sur les 4 hectares boisés de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne.

Pas moins de 140 exposants, artisan charcutier, producteurs de miel, huile d’olive, de fraises, pistaches, grenades, melons, cerises, céréales, bières, vins comme Château Pesquié à Mormoiron, Château Mongin à Orange, le Domaine du Chat Blanc à Saint-Didier, Le Jas des Papes à Courthézon, les Vignerons du Mont-Ventoux et leur cuvée de rosé ‘Organdi’ à Bedoin, La Distillerie du Midi à Cavaillon ou Les Chineurs de Malt, créateurs de whisky au Thor.

« C’est une fête gourmande, familiale et gratuite au cours de laquelle nous mettons à l’honneur nos agriculteurs et vignerons, insiste Dominique Santoni. Et le Vaucluse, c’est un patrimoine vivant avec 115 000 hectares de terres agricoles cultivées. Le Département vote chaque année 6M€ pour les différents filières, le pastoralisme, l’irrigation, les circuits courts. » Christian Mounier, vice-président en charge de l’agriculture salue à son tour « le savoir-faire, l’engagement, la qualité et l’authenticité de notre patrimoine agricole qui constituent notre identité. »

Avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse, il y aura une ambiance guinguette à l’Arbousière, avec démonstration d’un boulanger Meilleur Ouvrier de France. Grâce aux éleveurs de Monteux et Vedène notamment, la ferme pédagogique abritera plus de 150 chèvres, moutons, brebis, agneaux et cochons élevés en pleine nature. Les Disciples d’Escoffier feront des démonstrations culinaires, Pierrick Maurir sera là avec son food-truck La Broche à Pilou, le traiteur David Auran également avec ses caillettes de La Boucherie de l’Étable.

Après le chef multi-étoilé Pierre Gagnaire l’an dernier, c’est au tour de Danny Khezzar, révélé par Top Chef, qui sera le parrain de cette 8e édition, lui dont les parents habitent à Saint-Saturnin-les-Apt. Il vient souvent les voir et faire son marché dans le Luberon . « Vous êtes gâtés dans le Vaucluse avec tous ces beaux produits du terroir, les truffes, les tomates, les asperges. »

La présidente de l’exécutif vauclusien a conclu : « Terroirs en Fête, c’est plus qu’une fête, une mise en avant de l’excellence de nos paysans, d’une culture, d’un patrimoine, d’un art de vivre, d’une gastronomie, du bien manger, du bien boire, c’est nous ! On vous attend ici, les 14 et 15 juin. »


Châteauneuf-de-Gadagne, entre enjeux écologiques et mixité sociale, 96 logements voient le jour

Le Festival de la Sorgue revient ces samedi 3 et dimanche 4 mai. Au programme : balade à vélo, expositions, concerts, et bien d’autres animations autour de la Sorgue.

Depuis l’année dernière, le Festival de la Sorgue se décline en deux éditions annuelles, une au printemps et une à l’automne. Pour cette nouvelle édition printanière, les comités des fêtes de Châteauneuf-de-Gadagne, Le Thor, Fontaine-de-Vaucluse, les Villes de L’Isle-sur-la-Sorgue et Saumane-de-Vaucluse, et Isle sur la Sorgue Tourisme et leurs partenaires ont concocté un programme riche pour ce week-end.

La Sorgue sera bien évidemment au centre de l’attention, le but de l’événement étant de fédérer autour d’un patrimoine naturel commun, mais aussi de sensibiliser à la préservation de la rivière et de ses écosystèmes.

Le programme

Diverses animations seront proposées tout le week-end dans les différentes communes qui sont traversées par la Sorgue :

Samedi 3 mai :
À Saumane-de-Vaucluse, balade à vélo, apéritif, pique-nique et concert sont prévus sur les Chemins du Pigeolet et Noir 
À L’Isle-sur-la-Sorgue, les participants pourront profiter d’une découverte musicale de la Sorgue, d’expositions sur la Sorgue et sa biodiversité et de bien d’autres animations au Partage des eaux.
Le Thor sera plongé dans une ambiance musicale toute la soirée sur les Places du 8 mai et du 11 novembre.

Dimanche 4 mai :
À Châteauneuf-de-Gadagne, des petites courses de bateaux, une exposition de peinture et photos de la Sorgue, un quiz apéro et d’autres animations sont prévus sur la Place du marché aux raisins.
À Fontaine-de-Vaucluse, le Syndicat Mixte du Bassin des Sorgues (SMBS) prévoit plusieurs animations. Il y aura aussi une exposition photo sur les oiseaux de la Sorgue, une balade d’observation, un concert et un apéritif sur le parking des Vergnes et l’Avenue Robert Garcin.

Pour découvrir le programme en détail, cliquez ici.

De la nouveauté

Cette année, les organisateurs ajoutent le ‘Challenge Nature Itinérant’ pour les participants. Ceux qui souhaitent y participer devront explorer les cinq communes traversées par la Sorgue et répondre aux cinq questions posées dans chacune d’elles. Le but sera de relever les défis autour de la biodiversité de la Sorgue.

Cinq lots seront à gagner : des affiches des villages du Festival, un kit ‘Intrigue dans la ville’ Fontaine-de-Vaucluse et un kit L’Isle-sur-la-Sorgue, une bouteille de vin de chez Stéphane et Janique à Châteauneuf-de-Gadagne, un coffret cocktail sans alcool de la Maison Jasmin au Thor et un bon pour deux personnes dans le restaurant Agastache à L’Isle-sur-la-Sorgue. 


Châteauneuf-de-Gadagne, entre enjeux écologiques et mixité sociale, 96 logements voient le jour

Alors que L’Arbre Vert, leader français des produits d’entretien et d’hygiène corporelle écologiques basé aux Taillades, vient d’être élue Marque de l’année 2025 dans la catégorie des marques engagées, d’autres marques vauclusiennes figurent aussi dans ce classement.

Ce palmarès initié depuis 15 maintenant par l’institut d’études Opinion way regroupe près de 1 300 marques. Pour l’établir, l’enquête 2025* s’est appuyé sur un échantillon représentatif de 4 900 personnes.
Ainsi, pour la première fois c’est une marque non alimentaire (la marque BIC) qui se hisse à la 1re place. Elle devance Samsung, (qui conserve sa 2e place) et Bonne Maman. Les marques Barilla, Saint-Michel, Lu, La Laitière Côte-d’Or, Moulinex et Lindt complètent le top 10 national.

Les consommateurs refont confiance aux marques
Après une tendance générale à la baisse depuis 15 ans sauf pendant les années covid, suivie d’une certaine prudence en 2024, la côte d’amour des Français pour les marques repart à la hausse. Cet Observatoire 2025 révèle ainsi que 81% des Français font confiance aux marques et près de 3 Français sur 4 attachent de l’importance aux marques qu’ils achètent. Cette importance est encore plus prononcée : dans chez les jeunes de18 à 24 ans les produits d’hygiène-beauté et l’alimentaire, marquant une recherche de réassurance sur la qualité sanitaire des produits, (83%) qui sont particulièrement en attente d’innovation, d’engagement et d’écoute de la part des marques.

« Les marques du quotidien reprennent cette année subtilement des places dans le cœur des Français, confirme Frédéric Micheau, directeur adjoint chez Opinion way. Les attentes des consommateurs sont en pleine mutation, notamment celles des jeunes générations qui attendent de l’engagement et de l’innovation. Mais on saisit aussi à travers ces chiffres l’attachement réel des Français aux marques patrimoniales, authentiques et proches d’eux : ces marques, qui ont toujours fait partie de leur paysage, les rassurent. »

Ces vauclusiens qui se ‘décarcassent’
En Vaucluse, les marques d’épices ‘Ducros’ et d’aides au dessert ‘Vahiné’ du groupe américain McCormick se classe respectivement aux 32e et 37e rangs des 1 300 marques figurant dans cet observatoire. Une bonne nouvelle pour ce ‘pilier’ de l’industrie agro-alimentaire vauclusienne dirigé depuis 2022 par Arnaud Ronssin et employant près de 600 salariés sur ses 3 sites vauclusiens à Avignon, Carpentras et Monteux (pour un chiffre d’affaires passé de 370M€ en 2022 à 404M€ en 2023).
Toujours dans le domaine de l’agro-alimentaire, on retrouve Charles & Alice qui apparaît en 411e place. La société dirigée par Thierry Goubault et historiquement implantée à Monteux, est notamment devenue la première du secteur du dessert aux fruits à devenir une entreprise à mission il y a tout juste 1 an.

Charles & Alice (411e), Ducros (37e) et Vahiné (32e) font partie des marques préférées des Français. Crédit : DR

Dans le bassin économique d’Avignon, à Châteaurenard, où se trouve son nouveau siège social, les boulangeries Marie Blachère pointent en 485e position. Troisième chaîne de restauration rapide en France (derrière McDonalds et Burger King), 2e enseigne la plus attractive dans l’alimentation spécialisée, figurant dans le top 10 des entreprises ayant le plus contribué à la consommation des Français en 2024, Marie Blachère compte environ 12 000 collaborateurs répartie dans près de 850 points de vente en France, Belgique, Portugal, Etats-Unis, Canada et Luxembourg. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros en 2023.
Enfin, C’est qui le patron ?! marque de ‘cœur’ pour les Vauclusiens, se classe 647e. Pour rappel cette société coopérative d’intérêt collectif dans le secteur agroalimentaire a été co-créée en 2016 par Nicolas Chabanne, ancien chargé de la communication des communes d’Avignon et de Velleron et membre actif pendant plusieurs années de la Confrérie de la fraise de Carpentras.

Tir groupé pour Châteauneuf-de-Gadagne
Par ailleurs toujours en Vaucluse, le site de l’Européenne d’Embouteillage à Châteauneuf-de-Gadagne repris par le groupe japonais Suntory en 2010 produit également les marques : Pulco (126e marque préférée des Français), Orangina (133e), Schweppes (209e), Oasis (303e) et May Tea (667e).
Orangina qui, auparavant avait déjà été désignée marque préférée dans la catégorie soda devant Schweppes et Oasis.

Orangina s’est hissée sur la 1re place du podium en obtenant le plus grand nombre de ‘J’aime’ après une étude réalisée du 29 au 30 mai 2024, avec le panel d’Opinion way, auprès d’un échantillon représentatif de 1033 personnes de la population française de 18 ans et plus.

L’usine créée en 1965 emploie près de 140 salariés permanents dirigés par Alexandre Dupont. Ces deux lignes d’embouteillages (une pour les canettes et une autre pour les bouteilles)  permettent une production annuelle d’environ 301 millions d’unités soit l’équivalent de 172 millions de litres par an. Cela représente 19% des volumes produits par Suntory beverage & food France.

Seule site du groupe en France à produire des canettes de 15cl ou 25cl et du Pulco 1,5l, elle est la plus petite usine du groupe. Cependant, en termes d’Efficacité globale des équipements (OEE) elle se classe en tête des sites de production du groupe France, mais aussi à l’échelle européenne, et ce depuis plusieurs années.
« Sa localisation la positionne stratégiquement pour la distribution de la production dans tout le Sud de l’hexagone », explique Suntory.

Le site de production de Châteauneuf-de-Gadagne est le 1er en Europe en termes d’Efficacité globale des équipements (OEE) du groupe Suntory. Crédit : DR

*Sondage réalisé du 6 au 19 janvier 2025 par l’institut d’études Opinion way pour la récompense Marque Préférée des Français auprès d’un échantillon représentatif de 4 900 répondants français de 18 ans et plus. Les répondants ont été soumis à une liste de marques avec leurs logos et ils ont répondu à 2 questions : Parmi ces marques, quelles sont celles que vous aimez ? (1 réponse parmi 4 possibles : J’aime/ Je n’aime pas/ Ni l’un ni l’autre / Je ne connais pas). Comment qualifieriez-vous ces marques ? (1 à 8 réponses parmi : est une marque utile, engagée, digne de confiance, proche de moi, accessible, de qualité, innovante, que j’apprécie pour son goût, aucun de ces qualificatifs).


Châteauneuf-de-Gadagne, entre enjeux écologiques et mixité sociale, 96 logements voient le jour

La conférence ‘Zéro déchet, zéro plastique, quelles solutions locales ? à Châteauneuf-de-Gadagne, le 21 mars, a donné la parole à Jérémie Pichon, auteur de Ma famille zéro déchet et Nathalie Gontard chercheuse en science des emballages. Elle était organisée et animée par notre confrère ‘Sans transition !’ avec Julien Dézécot, directeur de publication. Plus de 200 personnes ont assisté aux deux conférences.

Organisée en deux temps, la conférence ‘Zéro déchet, zéro plastique’ avait lieu le matin en présence d’industriels locaux, des techniciens de collectivités, d’associations et d’acteurs de la consommation locale tandis que la deuxième conférence, donnée en soirée, d’accès gratuit, était dévolue au grand public. Plus de 200 personnes se sont intéressé au sujet.

Des partenaires concernés
Les partenaires des conférences étaient la Communauté de commune des Pays-de-Sorgues-Mont-de-Vaucluse, la Ville de Châteauneuf-de-Gadagne et le réseau d’entreprise Luberon-Sorgues-Entreprendre (LES) et en coopération avec les magasins Biocoop, Le beau geste, la brasserie la Comédienne, l’association Semailles, les vignerons de Châteauneuf-de-Gadagne…

Jérémie Pichon Copyright MMH

Le déchet est un symptôme
«Le déchet est le symptôme de notre économie linéaire, entame Jérémie Pichon, auteur-conférencier. Nous extrayons, aujourd’hui, beaucoup de ressources transformées en des process agro-industriels, avec beaucoup d’énergies fossiles, comme le pétrole et l’eau, pour générer de la croissance et de l’économie.»

Un chiffre ?
«Un habitant, par an, produit 390kg de déchets–dont 1 tiers de plastique-, en déchetterie cela se traduira par 590kg. Pourtant, ces chiffres ne représentent que 3 à 4% de la partie visible. La plus grande partie des déchets que l’on produit est issue de process de fabrication ce qui se traduit par 14 tonnes par an et par français liés à notre agriculture, à l’industrie et au BTP (bâtiment et travaux publics), soit 14 tonnes dévolues à notre confort de vie.»

Réduire la consommation à la source, c’est réduire la fabrication
«Cela a un coût en terme de ressources prélevées, en énergies fossiles et donc en émissions de CO2 et de pollution du cycle de l’eau. L’objectif ? Détricoter ce système pour aller vers un cycle plus vertueux, une économie réellement circulaire avec des réductions à la source. En s’attaquant aux déchets, on s’attaque finalement au système.»

Copyright Jérémie Pichon

Ce qui pose problème ?
«Le plastique, l’emballage agroalimentaire à usage unique, jetable, le blister, l’aluminium…. Nous sommes dans une société mondialisée qui a besoin de beaucoup d’emballages parce qu’elle produit loin du lieu de consommation. Cette année, à l’échelle mondiale, nous avons produit 460 millions de tonnes de plastique dont 130 millions d’emballages, dont 15 millions de tonnes qui se retrouvent dans les océans qui sont notre poubelle.»

Comment les océans sont-ils devenus nos poubelles ?
«Cela représente un semi-remorque de déchets toute les 30 secondes se déversant dans nos océans via nos cours d’eau, soit 200 kilos par seconde. Si l’on continue dans cette logique de croissance économique : toujours plus de ressources, d’énergie, on pense que d’ici 2040 ça ne sera plus 460 millions de tonnes de déchets mais 600 millions de tonnes annuelles que nous produirons. On pense qu’il y aura plus de plastique en termes de volumes dans les océans que de poissons.»

Nathalie Gontard Copyright MMH

Quels dangers associés au plastique ?
«Si le plastique a été autant utilisé c’est pour une question de confort de vie et de bien-être, explique Nathalie Gontard. Le plastique a la particularité de s’accumuler, c’est bien ce qui pose problème. Il n’est pas digérable par notre environnement. Il en a été produit, depuis les années 1950, plus de 12 milliards de tonnes, dont 10 milliards ont été accumulés, le reste ayant été incinéré. 10 milliards c’est cinq fois plus que la totalité de la biomasse animale sur terre. Le plastique est devenu un matériau prépondérant sur notre planère. Le problème ? Le plastique se fragmente, voyageant jusqu’à l’intérieur de notre propre corps. Le plastique est capable d’interagir avec son propre environnement, transportant avec lui des polluants, devenant toxique à tous les niveaux. Il s’accumule dans les organes des êtres vivants et en perturbe le bon fonctionnement : perturbations métaboliques, inflammatoires… Nous en possédons 0,5% dans le cerveau…»

Les quatre R : Réduction, Renoncer, Réutiliser, Recycler
«On ingère l’équivalent de 5 grammes de plastiques chaque semaine, relaie Jérémie Pichon. Quelles solutions ? Aller vers l’économie circulaire. Le recyclage est une fausse bonne solution puisqu’on ne change rien à cette économie linéaire qui est dans la production du toujours plus, bien au contraire et reste dans une logique de pollution. Il faut donc aller vers la réduction de la production de plastique et de notre consommation. Nous sommes 8 milliards sur terre, bientôt 12 selon les prévisions de l’ONU -Organisation des Nations Unies- et dont 3 milliards d’occidentaux qui consomment comme nous. Le vivant est en train de s’effondrer et il y a urgence. Nous devrons renoncer à consommer sans limite. Il nous faut sortir du jetable pour réutiliser la matière, allongeons la durée de vie de ce que nous utilisons. Enfin, recyclons ce que nous pouvons, sachant que le plastique est peu recyclable,» relate Jérémie Pichon.

Copyright Nathalie Gontard

Mesurer l’empreinte plastique
«Le plastique est recyclable à moins de 0,5%, intervient Nathalie Gontard. Tout ce que l’on nomme recyclage est en fait du décyclage. Alors que le recyclage aura certaines vertus pour limiter le plastique, de décyclage peut être catastrophique. C’est réintroduire du plastique à l’infini.» «C’est la polaire qui revient dans la machine à laver,» intervient Julien Dézécot.
«Les micro plastiques qui se redécomposent… Reprend Nathalie Gontard et la laine qui va disparaitre. Il n’est pas question que de production, d’usage et de post usage. Il y a une 4e et dernière étape : la fin de vie sur le très long terme : le plastique peut persister durant des millénaires. Le plastique et les superplastiques font partie des pires déchets. Le plastique pollue dès sa production, pendant son usage, l’eau, dont notamment les bouteilles qui produisent énormément de nano-plastiques. Le principal danger du plastique ? Les émissions de micro et nano plastiques qui ne sont pas analysés dans le cycle de vie. Le plastique utilisé dans les bâtiments, au titre de l’isolation, dans les huisseries va émettre, durant des décennies, des micro particules et constitue un danger.»

Les circuits courts
«On ne pourra pas faire l’économie d’un changement structurel, financier et culturel, reprend Jérémie Pichon. A commencer par l’alimentaire. Parce que les circuits longs génèrent beaucoup de plastique, les circuits courts font partie de la solution. On y gagnera en emploi, on préservera la santé. Il est question de résilience avec notre territoire car en GMS -Grande et moyenne surface- le ketchup vient de Turquie, la vinaigrette de Tchéquie, le yaourt de Roumanie. Le Luxembourg produit à peine 8% de ce qu’il consomme. Les circuits courts apportent, au niveau social et économique, un système beaucoup plus vertueux, particulièrement en termes de lien social. Osons le faire.»

Une centaine de personnes était présente Copyright MMH

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