16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

Didier Hotte : « faire face aux difficultés de l’entreprise »

Didier Hotte, ingénieur de formation, chef d’entreprise –Direction générale puis rachat de Somair-Gervat, création d’Hydralians, enseigne de distribution des métiers de l’eau et du paysage- à la retraite, ancien juge au tribunal de commerce d’Avignon, président du Cip 84 de l’Apesa 8407 évoque la prévention en cas de difficultés dans l’entreprise.

«Le CIP –prévenir les difficultés des entreprises- est, au départ, une structure nationale avec des délégations régionales et départementales, créées sous la sous forme d’associations complètement indépendantes, détaille Didier Hotte. Le CIP 84, Centre d’information sur la prévention des difficultés des entreprises en Vaucluse, propose aux chef(fe)s d’entreprise d’être reçus de manière confidentielle, anonyme et gratuite par un trio d’experts : expert-comptable ou commissaire aux comptes ; avocat et ancien juge du tribunal de commerce. Ces trois experts bénévoles reçoivent les chefs d’entreprise pour les aider à anticiper les difficultés et les informer des solutions possibles. Ils renseignent sur les outils et solutions et sur les droits et procédures. En tout, le CIP 84 compte 32 membres : 11 experts-comptables ou commissaires aux comptes, 10 anciens juges du Tribunal de Commerce d’Avignon et 11 avocats. Ces rencontres avec les chefs d’entreprise en demande ont lieu, tous les jeudis, de 14h à 17h, trois fois par mois à Avignon, et une fois par mois à Carpentras. Une équipe de bénévoles dévolue aux chefs d’entreprise en difficultés financières.»

Didier Hotte, Copyright MMH

Comment ça se passe
«Les chefs d’entreprise prennent rendez-vous et s’y rendent avec la personne de leur choix comme un comptable, un conseiller d’entreprise pour venir exposer leur problématique aux trois experts. L’entretien est anonyme, confidentiel et gratuit.»

Comment faire pour ne pas agir avant qu’il ne soit trop tard ?
«Justement, en se préoccupant de faire le point comme l’analyse de la situation qui débute par ‘l’anamnèse’ matérielle, économique et sociale de l’entreprise, soit le recueil d’indices permettant d’établir un début de diagnostic afin de mettre au jour les difficultés.»

Où en est le chiffre d’affaires ?
«En progression, stable ou en baisse et depuis combien de temps. Même chose à propos du carnet de commande, les charges, les résultats. Vient, ensuite, la situation de la trésorerie : l’argent disponible, les relations avec le banquier, l’endettement bancaire, le niveau des dettes fournisseurs, de la dette clients, du niveau des dettes sociales et fiscales. Enfin, l’on examine l’environnement de l’entreprise : le nombre de clients et celui des fournisseurs principaux.»

Le diagnostic
«Les experts interrogent l’entrepreneur sur ce dont il aurait pu faire l’objet comme un contentieux client ou fournisseur ; un redressement fiscal ou social ; la condamnation d’une indemnité importante ; un sinistre important ou encore la mise en œuvre d’une procédure de licenciements. L’ensemble de ces paramètres permet de mettre aux jours les éléments importants qui pourraient potentiellement impacter l’entreprise.»

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Au terme de l’entretien
«Au terme de l’entretien les experts peuvent orienter le chef d’entreprise vers des solutions les plus adaptées. S’il ne fallait retenir qu’une chose ? Le chef d’entreprise doit, avant tout, anticiper. Car, hélas, la plupart du temps les dirigeants arrivent trop tard.»

Ce que l’on ne veut pas voir
«Le dirigeant observe des clignotants tels que les retards de paiement d’un ou plusieurs clients, qui vont le conduire à des retards de paiement auprès des organismes sociaux, ce qui génère du stress puis de l’anxiété. Le chef d’entreprise n’est plus en capacité d’honorer ses échéances de fin de mois. Ce sont ces clignotants qui co-agissent sur son comportement. Au niveau légal, une personne en cessation de paiement dispose de 45 jours pour déclarer ses difficultés au tribunal des affaires économiques. En se déclarant à temps, dans ce délai, personne ne peut l’accuser d’avoir fait une faute de gestion personnelle. A contrario, au-delà de 45 jours, le dirigeant peut être pris en faute de gestion et être poursuivi à titre personnel.»

Le rôle du CIP84
«Le rôle du CIP84 est d’attirer l’attention sur toutes ces problématiques et de dédramatiser l’appel au secours du chef d’entreprise, auprès du tribunal commerce car l’instance doit agir comme un véritable protecteur du chef d’entreprise. Ainsi, le chef d’entreprise en difficulté peut se mettre, via le pôle prévention, en protection du président du tribunal ou du président honoraire. Dans les pistes pour aider le chef d’entreprise ? Un des experts peut tout à fait appeler la Banque de France, l’Urssaf ou encore les impôts pour demander un étalement de la dette, dans la mesure où il sent une réelle volonté du chef d’entreprise de s’en sortir.»

Les chiffres
«L’an dernier, en 2024, nous avons traité, pour le Cip 84, 92 dossiers, contre 85 en 2023. A fin mars 2025, nous étions à plus de 35. Là encore, comme pour l’Apesa 8407, nous assistons à un accroissement des demandes des chefs d’entreprise en butte aux difficultés. Nous assistons à tous les cas de figure, avec un redressement de la situation, un étalement de la dette ou lorsqu’il est trop tard une liquidation. Mais à chaque fois, nous conseillons aux dirigeants de se mettre en protection au tribunal de commence, afin de ne pas être poursuivis à titre personnel.»

Les activités fragilisées
«Les activités fragilisées sont les artisans du bâtiment, les métiers de bouche : restauration, fastfoods, bars, les professions paramédicales, professions de beauté et agriculteurs. Ce sont ces mêmes professions qui sont suivies par l’Apesa 8407.»

Les infos pratiques
Cip 84 et Apesa 8407 au 06 11 55 61 97. Contact84@apesa-france.fr et cipvaucluse@gmail.com


Didier Hotte : « faire face aux difficultés de l’entreprise »

«J’ai été chef d’entreprise à 28 ans, en créant ma première société, relate Didier Hotte, ingénieur de formation, chef d’entreprise –Direction générale puis rachat de Somair-Gervat, création d’Hydralians, enseigne de distribution des métiers de l’eau et du paysage- à la retraite, ancien juge au tribunal de commerce d’Avignon et président de l’Apesa 8407 (Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance) et du Cip 84 (Centre d’information sur la prévention des difficultés des entreprise). Et je viens, aujourd’hui, vous parler des difficultés éprouvées par les chefs d’entreprise»

«L’Apesa 8407 –Vaucluse Ardèche, créée en 2017- est une association indépendante, départementale reliée à Apesa France –créée en 2013- qui signifie : ‘Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aigüe’ explique Didier Hotte. Ces structures ont été fondées par les greffiers des tribunaux de commerce, sensibles au désarroi et profond mal être des chefs d’entreprise. Pour être précis, l’Apesa France est née de la rencontre professionnelle entre un Greffier : Marc Binnie (Greffe du Tribunal de Commerce de Saintes) et d’un Psychologue-Clinicien : Jean-Luc Douillard, sensibles au désarroi et profond mal être des chefs d’entreprise qu’ils rencontraient.»

l’Objectif
«En effet, l’objectif du dispositif créé par l’Apesa France, en 2013, est de venir en aide aux chefs d’entreprise en situation de détresse psychologique, voire suicidaire suite aux difficultés financières de leurs entreprises. Celui de l’Apesa 8407 reste le même porté, avant tout, par une équipe de bénévoles au service de ces dirigeants en grandes difficultés psychologiques.»

Une actualité brulante
«Nombre d’agriculteurs, de chefs d’entreprise et d’artisans se suicident. Or, l’on constate que ces suicides sont intervenus après d’importantes difficultés financières rencontrées dans leurs entreprises. Le fer de lance du dispositif Apesa 8407 est constitué par son réseau de sentinelles : agent consulaire, ancien juge, commissaire au compte, expert-comptable, avocat, pouvant détecter la crise suicidaire chez les chefs d’entreprise en état de vulnérabilité. Après que la sentinelle ait détecté cette souffrance aigüe, elle propose au dirigeant de lancer une alerte qui consiste à remplir un document non intrusif envoyé à une coordination nationale –et après accord du chef d’entreprise-. Celle-ci rassemble 12 psychologues, dont le plus proche, se mettra en rapport avec le chef d’entreprise, et fera le point avec lui.»

Eviter la crise suicidaire
«En cas de crise aigüe, le Samu ou les pompiers seront immédiatement diligentés auprès de la personne pour une prise en charge immédiate. Si, lors de l’entretien, le chef d’entreprise se révèle fragile, et nécessite un soutien psychologique, il sera alors accompagné par un psychologue proche de chez lui, l’association prenant à sa charge le coût de 5 à 7 séances de psychothérapie. Ces psychologues ont suivi des formations spécialement dévolues au profil des dirigeants.»

Le chef d’entreprise et le…gouffre
«En France, 9 000 personnes se suicident chaque année, dont 1 à 2 voire plus, par jour, sont des chefs d’entreprise. Dans l’année 2023-2024, le Vaucluse et l’Ardèche totalisaient 35 signalements, soit autant de personnes signalées par les sentinelles puis accompagnées pendant 5 séances mentionnées chez le psychologue. A fin avril 2025, nous sommes déjà à plus de 26 chefs d’entreprise signalés et accompagnés dans leur démarche de recouvrer un meilleur équilibre. Cette accélération est très préoccupante.»

Que vivons-nous là ?
«Nous vivons une période anxiogène, où les dirigeants sont assujettis au remboursement de la période post Covid. La Direction départementale des finances publiques (Ddfip) et l’Urssaf (l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales) et les banques (PGE, prêt garanti par l’Etat) n’ont pas ou peu relancé les retards de règlement pendant la Covid. Les dettes se sont accumulées. Les organismes sociaux –à juste titre- sont en train de réagir. Le mal-être financier et psychologique croît chez les chefs d’entreprise.»

Le coût de l’accompagnement
«La problématique de l’Apesa 8407 est de pouvoir honorer ses engagements vis-à-vis de la coordination nationale et des psychologues. Heureusement, nous sommes soutenus financièrement par nos membres fondateurs, bienfaiteurs, par des organismes de santé au travail, ainsi que par la Région Sud-Paca. Cependant les chiffres du 1er trimestre 2025 évoquent une courbe croissante très importante de demandes d’aide psychologique des dirigeants qui va faire exploser notre budget. La prise en charge de l’accompagnement d’un chef d’entreprise pour 5 séances est d’environ 500€. Notre budget annuel est d’environ 20 000€. Au regard des derniers chiffres, pour répondre à la demande, nous aurions besoin, a minima, de doubler notre budget.»

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Que se passe-t-il après ces 5 entretiens ?
«En général, les chefs d’entreprise se sentent mieux. Exceptionnellement, deux séances supplémentaires peuvent être prises en charge -7 séances chez le psychologue en tout par l’Apesa 8407- Ensuite, soit le chef d’entreprise a redémarré son activité, ou s’est mis en redressement, ou en liquidation et, à partir de là, va rebondir. L’important ? Pour l’Apesa 8407 c’est la santé mentale et psychologique du chef d’entreprise. La santé financière de l’entreprise sera, quant à elle, plutôt examinée dans le cadre du CIP84, pour prévenir les difficultés financières des entreprises.» 

Que sont devenus les chefs d’entreprise ?
«Hélas nous avons tout vécu : Des chefs d’entreprise qui vont mieux, d’autres qui ont déclaré de longues maladies et là, ont été accompagnés par Caire 84 (Cancer aide info réseau entrepreneur). Lorsque le chef d’entreprise a une volonté de rebondir, il est dirigé vers 60 000 rebonds, association prenant en charge les chefs d’entreprise qui ont connu la liquidation, et qui souhaitent regagner l’entrepreneuriat ou revenir au salariat. Hélas, nous avons aussi déploré, il y a 3,4 ans, le suicide de deux hommes.» 

Y-a-t-il une corrélation entre l’impact des émotions et la santé ?
«Les chefs d’entreprise aidés sont à 75% des hommes et à 25% des femmes. Y-a-t-il une corrélation entre le poids de l’entreprise, l’impact des émotions et la santé, comme, notamment les personnes en affection de longue maladie, ou ayant déclaré une maladie grave ? Une sentinelle n’est ni médecin, ni psychologue. Elle est là pour détecter le mal être, une crise aigüe, voire suicidaire du chef d’entreprise. Pour le reste, nous ne nous permettons pas de faire une relation, dans la mesure où l’on ne va pas jusqu’à rentrer dans la notion médicale.»

En 2024, 682 chefs d’entreprise vauclusiens pont perdu leur emploi
Selon une étude de l’observatoire Altars/GSC, 682 chefs d’entreprise vauclusiens pont perdu leur emploi en 2024. Les très petites entreprises de moins de 3 salariés sont les plus touchées. Les secteurs les plus impactés sont le bâtiment, le commerce, notamment de détail, l’hébergement, la restauration et les débits de boissons, les services aux entreprises. Dans le Gard, 635 dirigeants se sont retrouvés au chômage.

Les infos pratiques
Cip 84 et Apesa 8407 au 06 11 55 61 97. Contact84@apesa-france.fr et cipvaucluse@gmail.com


Didier Hotte : « faire face aux difficultés de l’entreprise »

Chaque année, l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs Altares/GSC publie ses chiffres sur le nombre de chefs d’entreprises ayant perdu leur emploi en région. En 2024, 682 entrepreneurs vauclusiens sont concernés, soit +1,6% par rapport à l’année précédente.

Le nombre de chefs d’entreprise s’étant retrouvés en situation de « chômage » augmente chaque année et a atteint un niveau record en 2024 (depuis la création du baromètre en 2015) pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et sa voisine l’Occitanie.

Forte progression des pertes d’emploi des entrepreneurs sur l’ensemble du territoire de PACA

L’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs révèle que 6 243 chefs d’entreprise de la Région Sud ont perdu leur emploi en 2024, soit une hausse de +19,5 % sur un an. Cela signifie que plus de 17 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi chaque jour dans la région. Un niveau record depuis la création du baromètre en 2015.

« Souvent confrontés à des difficultés de rentabilité, les entrepreneurs peinent à maintenir leur activité. Le début de l’année 2025 sera crucial pour beaucoup. »

Hervé Kermarrec, président de l’association GSC

Et cette augmentation, elle concerne les six départements de la Région, avec une très forte augmentation du taux de chômage chez les chefs d’entreprise des Alpes-de-Haute-Provence (+34,2%), des Bouches-du-Rhône (+25,9%) et du Var (+24%), une forte augmentation dans les Hautes-Alpes (+11,2%) et les Alpes-Maritimes (+14,7%). En Vaucluse, ce taux a augmenté de seulement +1,6%. Si cette augmentation semble moindre, 682 entrepreneurs vauclusiens sont tout de même concernés par une perte d’emploi en 2024, contre 671 en 2023.

©Altares/GSC

Les petites entreprises de la région sont les plus touchées

Sans grande surprise, ce sont les petites entreprises qui subissent le plus de difficultés. Près des trois quarts des entrepreneurs de la Région Sud en situation de perte d’emploi sont à la tête d’une TPE (Très petite entreprise) de moins de 3 salariés. L’âge moyen des entrepreneurs qui ont connu une perte d’emploi dans la région est de 48,3 ans. Ce constat soulève la question des difficultés de transmission d’entreprise pour les entrepreneurs « seniors. »

« Les liquidations judiciaires directes ou post redressements judiciaires sont prédominantes supprimant l’emploi de plus de 60 000 dirigeants en 2024 et probablement davantage encore en 2025, explique Thierry Millon, directeur des études Altares. Un nombre particulièrement élevé qui tend à militer pour une gestion très proactive des risques qu’ils soient de nature professionnelle ou personnelle. Un défi administratif parfois, ou financier souvent, mais un impératif à tout âge, même fort d’une solide expérience. En illustration, la perte d’emploi de dirigeants de plus de 60 ans accélère fortement (+33%) ; un constat qui résonne à l’heure des discussions sur l’employabilité des seniors. »

Les secteurs les plus fragiles

Parmi les secteurs dont les chefs d’entreprise sont les plus touchés par la perte d’emploi, on trouve la construction, notamment en raison de la hausse des prix des matériaux. 1 790 femmes et hommes de la région ont perdu leur emploi (+41,5 %), en particulier dans le bâtiment. Le commerce, notamment le commerce de détail, est lui aussi touché avec 1 360 entrepreneurs de la région qui ont perdu leur emploi (+16,4%) en 2024.

Les secteurs de l’hébergement, restauration et débits de boissons, et des services aux entreprises sont eux aussi fragilisés, avec, en regroupant les deux secteurs, 1 762 entrepreneurs qui se sont retrouvés en situation de chômage.

©Altares/GSC

Et en Occitanie ?

Nos voisins occitans observent les mêmes tendances qu’en Région Sud, avec un niveau de perte d’emploi record depuis la création du baromètre en 2015 pour les chefs d’entreprise en 2024. 5 500 entrepreneurs sont concernés, avec une forte augmentation en Ariège (+32,1%) et dans les Pyrénées-Orientales (+24.4%). Sur les 13 départements de la région Occitanie, seul un a vu une amélioration, l’Aveyron avec une baisse de -7,5%.

Le Gard, quant à lui, observe une hausse de +6,4%, soit 635 dirigeants qui se sont retrouvés en situation de « chômage. »

©Altares/GSC

Comme en PACA, près des trois quarts des entrepreneurs de la région en situation de perte d’emploi sont à la tête d’une TPE de moins de 3 salariés. Les secteurs les plus touchés sont les mêmes, à savoir la construction, le commerce, l’hébergement, restauration et débits de boissons, ainsi que les services aux entreprises.

©Altares/GSC

Didier Hotte : « faire face aux difficultés de l’entreprise »

Le mardi 16 juillet 2024, de 9h à 10h30, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) de Vaucluse organise une « pitch party » digitale en partenariat avec le club des entrepreneurs Terre de Provence pour les chefs d’entreprises du territoire dans laquelle ces derniers pourront s’exprimer pendant 1 min 30 et offrir une meilleure visibilité à leurs structures.

Au-delà de la possibilité de mettre en lumière leurs activités, cette « pitch party » est organisé par la CPME 84 afin de permettre aux dirigeants de ces entreprises de s’aguerrir aux nouvelles pratiques du numériques qui se démocratisent de plus en plus dans les structures professionnelles de l’ensemble du territoire national.

Infos pratiques : « Pichtparty » digitale de la CPME 84. Mardi 16 juillet 2024 de 9h à 10h30. Inscription gratuite par retour de mail sur contact@cpme84.org. Nombre de places limité aux 30 premières inscriptions


Didier Hotte : « faire face aux difficultés de l’entreprise »

Au début du mois de juin, l’Association moriéroise des artisans et commerçants (AMAC) a organisé sa Grande soirée des entrepreneurs au Château Saint Laurent à Morières-lès-Avignon, où 170 personnes se sont réunies pour célébrer l’esprit d’entreprise et tisser des liens professionnels.

Les participants ont pu assister à des ateliers thématiques au cours desquels ils ont échangé sur des sujets concernant le monde entrepreneurial. Ce moment de partage a été suivi par un cocktail dinatoire animé par un DJ et un saxophoniste.

« Nous sommes ravis du succès de cette soirée qui a permis de réunir les entrepreneurs du Vaucluse dans un cadre convivial et propice aux échanges, ont déclaré les membres du bureau de l’AMAC. C’était une belle occasion de célébrer le dynamisme et la créativité de notre territoire. »


Didier Hotte : « faire face aux difficultés de l’entreprise »

Devant l’affluence lors de ses précédentes AG (Assemblée générale), la CPME 84 a vu les choses en grand cette année pour ne pas être trop à l’étroit. Fort de près d’un millier d’adhérents directs, la première organisation patronale du département a tenu son événement annuel dans l’une des salles du cinéma Pathé Cap Sud à Avignon. L’occasion pour son président, Bernard Vergier, de dresser le bilan de l’année écoulée ainsi que d’évoquer 2024. Le tout sous le regard d’Alain Gargani, président régional de la CPME-Sud, admiratif du dynamisme de sa section vauclusienne.

Après la mobilisation sans précédent lors de l’AG 2023 au Novotel Avignon-Nord à Sorgues, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) de Vaucluse s’est résignée à quitter son lieu d’organisation habituel pour abriter cette AG 2024. 

Ainsi, après les 300 participants de l’an dernier, ils étaient près de 400 ce jeudi 14 mars au Pathé Cap Sud d’Avignon à assister à cette assemblée générale ordinaire. 

Inquiétude pour les filières Immo et BTP

Après avoir tenu à rappeler l’engagement de François Asselin, président national de la Confédération, sur les problématiques « de la crise énergétique, de l’inflation, des difficultés de recrutement et plus récemment sur la nécessité de simplification administrative », Bernard Vergier a ensuite évoqué ses craintes pour l’année à venir.

« Notre inquiétude première en cette année 2024 se tourne vers la filière de l’immobilier et du BTP, ainsi que l’ensemble des activités connexes, explique-t-il. Nous devons impérativement aboutir à une stabilisation des taux de crédit afin de relancer l’activité des transactions immobilières. De nombreuses filières subissent l’effet de ce marché atone, cela passe par l’activité des banques, aux études notariales, aux agences immobilières, aux architectes et bien entendu sur l’ensemble de la filière du bâtiment. »

Baisse du moral des entrepreneurs 

« La dernière enquête de conjoncture réalisée par la CPME en fin d’année 2023 confirme la baisse de moral des entrepreneurs, constate ensuite à regret Bernard Vergier. Quasiment tous ressentent l’impact de l’inflation qui se traduit par une baisse des marges pour la moitié d’entre eux. Plus de la moitié des dirigeants estime que le prix de l’énergie est actuellement un problème pour leur entreprise. Plus de la moitié (52%) des dirigeants interrogés jugent difficile l’accès au crédit bancaire, tandis que les trois quarts (78%) estiment que les conditions de financement se sont durcies par rapport à l’année dernière, ce qui pénalise les investissements et l’emploi. Plus d’un quart (28%) des entreprises ayant souscrit un PGE disent rencontrer de plus en plus de difficultés pour le rembourser. Ces entreprises demandent un étalement du remboursement de leur PGE sans dégradation de la cotation Banque de France. » 

Le miroir aux alouettes de l’entrepreneuriat individuel

Évoquant tour à tour la multiplication des contraintes administratives et règlementaires, la récente polémique sur l’acquisition de congés payés durant un arrêt-maladie, ou bien encore la faiblesse de revenu de certains patrons (75 % des chefs d’entreprise de TPE-PME perçoivent moins 4000€ par mois et 20 % gagne moins que le Smic), le président de la CPME 84 a aussi mis en garde contre le mirage de l’entrepreneuriat individuel. « Trop de personnes se lance dans l’entrepreneuriat sans modèle économique réel, il existe une vraie précarité entrepreneuriale. Ce public-là devient des invisibles. Oui à l’entrepreneuriat, mais pas dans n’importe quelles conditions ! »

Les difficultés de recrutement ne sont pas une fatalité

Pour la CPME 84, cette AG 2024 a été aussi l’occasion de rappeler les tensions sur le marché du travail : « Comme nous le disions l’an dernier lors notre Assemblée Générale, dans ce contexte global viennent se rajouter d’importantes difficultés de recrutement qui concernent toujours l’ensemble des filières. Le Vaucluse enregistre malheureusement le plus fort taux de chômage de la région et le 11ᵉ rang national. Un niveau de qualification insuffisant impacte lourdement l’économie locale, particulièrement sur le bassin du Grand Avignon. Les chefs d’entreprise y rencontrent de grandes difficultés de recrutement. Ces difficultés ne doivent pas être une fatalité. »

Pour cela, la Confédération patronale vauclusienne continue à œuvrer activement pour pallier ces difficultés de recrutement et accompagner ses entreprises, en lien avec les acteurs publics.

« Les chefs d’entreprise de TPE et PME doivent nécessairement se remettre en question sur l’attractivité des postes proposés et travailler leur ‘marque employeur’, souligne le président Vergier. Dans ce cadre, nous pouvons nous réjouir du prolongement des aides liées à l’apprentissage. Nous rappelons qu’il s’agit à ce jour d’un des meilleurs dispositifs de recrutement, de formation et de fidélisation de nos collaborateurs. »

« Les entreprises vauclusiennes restent agiles et résilientes ! »

« Malgré cela, les entreprises vauclusiennes restent agiles et résilientes ! », se réjouit Bernard Vergier, qui figure dans la promotion 2024 de l’ordre national de la Légion d’honneur. 

« L’atout de notre économie, la large diversité des activités. Nous comptons bien évidemment sur une activité touristique soutenue en 2024 afin de tirer l’économie vers le haut. Nous devons continuer à renforcer nos filières fortes comme l’agroalimentaire, l’agriculture-viticulture, notre industrie métallurgique, la logistique et les services. Nous devons maintenir l’accompagnement des activités de niche et les filières en croissance comme l’industrie créative et culturelle notamment. Nous devons également continuer à favoriser l’implantation foncière des grosses PME et des ETI (Entreprise de taille intermédiaire). » 

La meilleure CPME de France ?

Participant fidèle à cet événement, Alain Gargani, président de la CPME Sud a rappelé combien la CPME 84 était la plus dynamique de la région est l’une des plus actives de France. Pour preuve, la forte mobilisation des chefs d’entreprise vauclusiens pour participer au grand salon régional ‘Made in PME’ qui se déroulera les 18 et 19 avril au Parc Chanot de Marseille. « Pour l’instant, ce sont les adhérents du Vaucluse qui ont réservé le plus de stands », se réjouit le président régional qui en a profité notamment pour confirmer la présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances.

Aux côtés de tous les entrepreneurs

Enfin, avant de clôturer cette AG, Bernard Vergier a remis la médaille de la CPME à Michel de Saint Auban, Hervé Belmontet et Michel Disdet. Les instances de la Confédération vauclusienne ont également procédé aux votes des rapports d’activités et financier ainsi que le renouvellement du conseil d’administration. 

« 2023 n’a pas été une année facile, 2024 sera aussi une année compliquée, prévient le président de la CPME 84. Sachez que votre Confédération a les moyens de vous accompagner en cas de difficultés et de vous orienter vers d’autres structures comme les centres d’information sur la difficulté des entreprises (CIP), les Pôles de Prévention, le dispositif APESA (aide aux chefs d’entreprise en difficultés psychologiques), l’Association CAIRE 84 (aide aux dirigeants atteints de cancer) ainsi que l’association 60 000 rebonds pour l’accompagnement des entrepreneurs post-liquidation. La CPME est là, bien présente pour ces entreprises, qu’elles aillent bien ou moins bien. »


Didier Hotte : « faire face aux difficultés de l’entreprise »

Cette année, l’agence d’attractivité et de développement économique de la région Sud risingSUD a décidé d’organiser son événement annuel de La Communauté by risingSUD en Vaucluse. C’est à Mathieu Lustrerie à Gargas que se sont réunis les dirigeants d’entreprise le mercredi 6 septembre dernier.

Malgré un soleil tapant, les lustres de la Lustrerie Mathieu sont allumés. Ils montrent le chemin aux dirigeants d’entreprises vers le bâtiment du fond, où les représentants de risingSUD les attendent.

C’est donc en Vaucluse, dans ce lieu d’exception à Gargas, que l’agence d’attractivité et de développement économique de la région Sud a choisi de faire sa rentrée. Au programme : présentation de la promotion 2020-2022 du programme Sud Accélérateur, remise des diplômes, visite de la Lustrerie Mathieu, mais aussi conférence sur l’intuition et son rôle en entreprise.

Le programme Sud Accélérateur

Le programme Sud Accélérateur, mis en place par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et par l’agence risingSUD en partenariat avec Bpifrance, se fait sur 24 mois. C’est un programme d’accompagnement sur-mesure et de proximité pour les petites et moyennes entreprises (PME) et leurs dirigeants, visant à révéler les entreprises de taille intermédiaire (ETI) de demain.

Si les objectifs de ce programme sont de révéler les potentiels de croissance de l’entreprise et de créer de la valeur sur le territoire et un effet d’entrainement sur l’attractivité et l’emploi, la synergie a également toute sa place. « Souvent, le chef d’entreprise est isolé, déplore Bernard Kleynhoff, président de risingSUD. Il est primordial de pouvoir faire des échanges et de se faire évoluer les uns les autres. »

Bernard Kleynhoff, président de risingSUD. ©Vanessa Arnal

Un esprit de communauté

Ainsi, l’entraide et les échanges font partie intégrante du programme Sud Accélérateur, mais aussi de se qui ensuit. En participant au programme, une entreprise rejoint la communauté des 3 500 PME et ETI accélérées par Bpifrance, les 146 entreprises suivies par risingSud, ainsi que le réseau Business des entrepreneurs en croissance qui regroupe 6 000 entreprises.

En accédant à ces communautés, les dirigeants d’entreprise accède à des événements, mais aussi à des mises en relations tout au long de l’année. « Le plus interessant lors de ces rencontres, ce sont les échanges que peuvent avoir les chefs d’entreprise sur leurs différentes problématiques », explique Nicolas Magenties, directeur régional Région Sud chez Bpifrance.

Nicolas Magenties, directeur régional Région Sud chez Bpifrance. ©Vanessa Arnal

La 4ème promotion de Sud Accélérateur

La Promotion 4 du programme Sud Accélérateur, ce sont 20 PME accompagnées durant 24 mois.  Les dirigeants de ces entreprises ont pu assister à 16 jours de séminaire et ont pu bénéficier de 39 missions d’accompagnement durant ces deux années. Le programme a permis une évolution de +32,6% du chiffre d’affaires en moyenne, et la création de 224 nouveaux emplois.

La rentrée de risingSud à la Lustrerie Mathieu était donc l’occasion idéale de féliciter les dirigeants d’entreprise pour leur implication, de leur remettre leur diplôme, mais aussi d’obtenir leur avis quant au programme Sud Accélérateur. « On a commencé en pleine crise de covid, le contexte était particulier et c’était difficile de se réunir et de créer une communauté, mais les représentants de risingSud ont fait un travail remarquable pour nous trouver des solutions », s’accordent à dire les dirigeants d’entreprise. La passion des intervenants et la richesse qu’offre ce programme sont également des points qui sont ressortis lors de la remise des diplômes.

Cinq PME vauclusiennes faisaient partie des diplômés : Bedouin (spécialiste des fruits secs en vrac à Visan), Proexpace (leader en agencement de pharmacie à Sorgues), Chocolaterie Castelain (à Châteauneuf-du-Pape), Rouby (distributeur de matières premières et petit matériel dédiés aux métiers de bouche à Avignon), Hydroconseil (bureau d’études indépendant de droit français à Avignon) et la Bécanerie (spécialiste des pièces neuves et d’origine pour les 2-roues à Avignon).

©Vanessa Arnal

La visite de la Lustrerie Mathieu

Après les différents témoignages des diplômés, c’est au tour de Régis Mathieu, dirigeant de la lustrerie, de prendre la parole et de raconter l’histoire de son entreprise, tout en faisant le tour des différents bâtiments qui composent la lustrerie.

Les dirigeants apprennent donc que l’entreprise était en faillite lorsque Régis Mathieu en a repris les rênes, les lustres n’étant plus à la mode dans les maisons des particuliers à la fin du XXème siècle. Ainsi, le dirigeant de la lustrerie a dû réinventer l’entreprise, en proposant notamment de nouveaux services, tels que la rénovation de lustres.

Cette visite avait pour but d’inspirer les dirigeants de La Communauté by risingSUD, mais aussi de mettre en avant une entreprise qui rayonne en France et à l’international, et qui fait la fierté de la commune de Gargas, du Pays d’Apt, du Vaucluse, et plus largement de la Région Sud.

Une conférence autour de l’intuition

Cette journée de rentrée s’est terminée avec une conférence intitulée « L’intuition, l’âme de la performance », animée par Victoria Pellé Reimers, qui explore le domaine de l’intuition depuis près de 20 ans. Ce temps a permis aux dirigeants de se poser plusieurs questions sur cette thématique : ‘qu’est-ce que l’intuition ?’, ‘comment être sûr que ce que l’on ressent découle de l’intuition ?’.

« Quand j’ai voulu remettre l’entreprise sur pied, tout le monde m’a dit que c’était une mauvaise idée, mais l’intuition m’a pris par la main. J’avais plus confiance en mon intuition qu’en mon côté rationnel. »

Régis Mathieu

Les dirigeants ont pu créer des petits groupes afin de débattre sur certaines questions comme : ‘avez-vous confiance en votre intuition ?’. Ils ont ensuite pu déterminer quel type d’intuition ils ont, l’intuition visionnaire, contextuelle ou relationnelle, et comment elle peut impacter leur choix, que ce soit dans un contexte professionnel ou non. La conférence s’est achevé avec trois questions : ‘que me dit mon intuition ?’, ‘qu’est-ce que je risque à l’écouter ?’, ‘qu’est-ce que je risque si je ne l’écoute pas ?’.

Victoria Pellé Reimers, conférencière, auteure et spécialiste de l’intuition. ©Vanessa Arnal

Didier Hotte : « faire face aux difficultés de l’entreprise »

Le mardi 6 juin dernier, l’association d’entrepreneurs Luberon & Sorgues Entreprendre (LSE) a organisé la 7ᵉ édition de l’événement Parlons Ca$h au sein de l’entreprise CERIP à Robion. Plus de 300 chefs d’entreprises, acteurs économiques, étudiants et lycéens ont participé à cette soirée sur le thème ‘Nouveaux rapports au travail : je t’aime moi non plus ?! Quelles (r)évolutions pour l’entreprise ?’.

« Une édition de très haut vol. Ça fait du bien d’aborder ces sujets essentiels dans notre quotidien, en entreprise et pas que… », ont témoigné des personnes présentes. De nombreux intervenants ont pris la parole et partagé leur expérience au cours de la soirée tels que : Edwige Duchesne, DRH chez Aroma Zone à Cabrières d’Avignon, Nina Lausecker, co-fondatrice de Lokki Kombucha à Cavaillon, Elodie Sarfati, créatrice de People In à Avignon, Théo Rey, apprenti boucher au CFA d’Avignon, Laura Agrinier, étudiante en communication à l’université
d’Avignon, Thomas Moussaoui, gérant de Multi Diag Immo à Cheval-Blanc, mais aussi Benoît Serre, vice-Président de l’ANDRH et DRH L’Oréal France.

Les intervenants et animateurs de la soirée. DR

V.A.


Didier Hotte : « faire face aux difficultés de l’entreprise »

Le Service de prévention et de santé au travail (AIST) de Vaucluse organise un événement centré sur le burnout des chefs d’entreprise le jeudi 27 avril. Chef d’entreprise peut parfois être associé au surmenage. Plusieurs causes peuvent mener au burnout comme penser à son entreprise jour et nuit, ne pas compter ses heures, puiser sa motivation dans le stress, ou encore vouloir être toujours à la hauteur, quelles que soient les difficultés, car on est le seul et l’unique responsable des salariés.

L’AIST 84 souhaite faire comprendre que la santé de l’entreprise passe par la santé de son dirigeant. C’est pour cela que le Service de prévention et de santé au travail organise un événement où les entrepreneurs pourront échanger avec Benjamin Galloux, médecin du travail, Jean-Philippe Matz, psychologue du travail, et d’autres chefs d’entreprise sur leurs habitudes de vie, leur relation au travail et à la réussite, leurs croyances, et bien d’autres sujets. L’événement sera suivi d’un cocktail déjeunatoire.

Les inscriptions se font directement sur le site de l’AIST 84.

Jeudi 27 avril. De 10h30 à 12h. Aist 84. 40 rue François Premier. Avignon.

V.A.

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