« La nuit du court » d’Oppède : un lieu de rencontres entre cinéphiles et professionnels
Si les tournages de films dans le Vaucluse sont de plus en plus nombreux, la production de films nées ou initiés dans le département est à contrario très faible. De nombreuses initiatives existent aujourd’hui pour encourager le développement d’une vraie filière de production « made in Vaucluse », comme « La nuit du court » d’Oppéde ce samedi 26 avril prochain, un évènement crée et organisé par l’association EB Court Production et parrainé par l’actrice et réalisatrice Axelle Laffont.
Le département du Vaucluse ne peut se contenter d’être uniquement un décor pour la production de films ou de séries. Tel pourrait être le point de départ de toutes les initiatives ou projets qui ont vu le jour ces dernières années dans le domaine de l’audiovisuel. « Il existe de nombreux talents qui ne demandent qu’à s’exprimer » affirme Émilie Fouquet la présidente de l’association EB Court Production, à l’origine de la création de « la nuit du court » d’Oppède.
« Dans ce métier les projets naissent très souvent de rencontres »
Cette manifestation n’est pas un festival avec des films en compétition, elle ambitionne d’être simplement un lieu de rencontres entres cinéphiles et professionnels de la production. « Il s’agit de faire découvrir des courts métrages nées dans le Vaucluse montrant par là qu’il existe vrai savoir-faire local» précise Émilie. Cette manifestation qui en est à sa deuxième édition se fixe pour mission de mettre en relations les producteurs, les réalisateurs et les casteurs avec les talents vauclusiens. « Dans ce métier les projets naissent très souvent de rencontres » aime à dire Émilie. Pour sa première édition, en 2024, la soirée a donné naissance à la production d’un court-métrage. Il est actuellement en montage. Une réalisatrice, Elsa Hellemans, qui cherchait un producteur pour un projet de film l’a trouvé. Et le film a pu se monter. Intitulé « Trois femmes », ce court-métrage fait partie de la sélection des 7 films de l’édition 2025.
Les manifestations organisées autour du 7ème art sont assez nombreuses dans le département. Mais avec les rencontres du Sud (organisées à Avignon) « la nuit du court » d’Oppède est la seule à afficher clairement son orientation professionnelle, de surcroit locale et ouverte au public. On comprendra alors que « l’after » est aussi important que les projections elles-mêmes. Cette année 7 films « made in Vaucluse » ont été sélectionnés. Il s’agit uniquement de fictions. Les organisateurs de la manifestation souhaiteraient pouvoir l’organiser sur deux jours et l’élargir aux documentaires, mais toujours avec cet ancrage local.
« La nuit du court » Espace Jardin de Madame à Oppèdece samedi 26 avril 2025.
Entrée dès 18h00, projection à 19h00, rencontres avec les équipes des films en présence d’ Axelle Laffont à partir de 20h00. Buvette et restauration. Entrée 10 €. https://www.ebcourtproduction.fr/
Programmation : – Summoning de Prisca Sini Lagouardette et Jospeh Roman Estratat – Trois femmes de Elsa Hellemans – L’attrapeur de lune de Jérôme Quadri – Et ta sœur de Delphine Rollin – Le paradoxe de la Courgette de Seb Antoine – Saint-Charles de Jeanne’s de Jean Laliberté – Ordo Ab Chaos de Pierre H. Ollier
La séance exceptionnelle de ce court-métrage de 28 minutes sorti en 2009 est organisée par l’École supérieure d’art d’Avignon, dans le cadre de son workshop Cinema Go-En : La première personne que vous croisez dans la rue peut devenir le sujet d’un film.
Se déroulant à Tokyo dans le bar célèbre de La Jetée, le tournage a été préparé en peu de temps, rassemblant des acteurs non professionnels, qui par ailleurs ne se connaissaient pas. “Ce qui a permis aux personnages de se libérer facilement pour se prêter au jeu de la caméra et ainsi de s’impliquer sans pression dans leur rôle, révélant ainsi plusieurs facettes de la société Tokyoïte. Ces limitations ont également donné au film un aspect spontané, humain.” expliquent Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti.
“Le travail de caméra singulier sur chacun des personnages fonctionne par échos et oppositions. Au final, nous avons simplement voulu avoir un film de cinéma” résument les deux réalisateurs qui ont collaboré ensemble sur 7 fictions et documentaires depuis 2004. L’œuvre a été produite par Envie de Tempête, société spécialisée depuis 2000 dans l’accompagnement des auteurs aux projets singuliers.
« La nuit du court » d’Oppède : un lieu de rencontres entre cinéphiles et professionnels
En 2025, Gaumont célèbre 130 ans de cinéma. Pour l’occasion, le cinéma Capitole MyCinewest, au Pontet, a élaboré une sélection de films cultes qui pourraient revenir sur grand écran le temps d’une séance. À vos votes !
À l’occasion des 130 ans de Gaumont, société française de production et de distribution de longs métrages, de séries télévisées et de programmes d’animation, l’entreprise organise la rétrospective ‘Les Pépites de Gaumont’ à laquelle le cinéma Capitole MyCinewest prend part.
Pour ce faire, le cinéma pontésien a fait une liste de 12 films cultes de la société de production. Le public n’a qu’à choisir les films qu’il souhaite revoir sur grand écran. Belle et Sébastien (2013), Intouchables (2011), La boum (1980), La môme (2007), Le Cinquième Elément (1997), Les visiteurs (1993), et bien d’autres classiques figurent parmi la liste. Il y en a pour tous les goûts.
« La nuit du court » d’Oppède : un lieu de rencontres entre cinéphiles et professionnels
Le long métrage raconte les péripéties d’une bande d’amis pour sauver leur club de foot, suite à l’emprisonnement de son président. Sur un ton d’humour influencé par le cinéma marseillais, les deux jeunes réalisateurs d’Avignon Karim Belaïdi et Omar Dahmane ont relevé un défi fou. Ils ont produit à deux un film amateur le plus convaincant possible avec un budget à moins de 10 000€.
« Ce film est un miracle » souffle Karim Belaïdi, éducateur trentenaire à la carrure sportive, soulagé par le guichet fermé de son avant-première ce 3 avril au Pathé Cap Sud. Avec son premier long-métrage, le jeune réalisateur a créé la suite de sa web série ‘Sentenza’ sur le club de football fictif du même nom.
Tourné sur deux années, le film part d’une intention bien particulière. « Je voulais mettre en lumière ma ville, mise en avant pour son festival, son patrimoine, mais moins pour ses quartiers » résume Karim Belaïdi qui a pu compter sur des jeunes en réinsertion pour donner vie au projet. Dans cette perspective, l’idée était également de « regrouper tout ce qu’il y a de néfaste dans le football du sud de la France » pour mieux le dénoncer sous le trait de l’humour. Et de rappeler que « l’objectif commun de tout footballeur, c’est de s’amuser : on oublie l’essence même de ce sport ».
L’affiche du film et les 2 réalisateurs : Karim Belaïdi (à gauche) et Omar Dahmane. Crédit : DR
Un projet social Karim, éducateur depuis ses 20 ans, est issu d’une famille d’artistes. Après avoir écrit la moitié du scénario, il a rencontré le professionnel de cinéma Omar Dahmane en automne 2022. De là, la collaboration entre la vision artistique de Karim et la compétence technique d’Omar (incarnant également un personnage dans l’histoire) a donné naissance au film.
Porteur d’un projet social, Sentenza montre comment une bande d’amis aux caractères décalés et attachants tentent de se défaire de leurs mauvaises habitudes pour s’unir dans un objectif commun. Omar a formé à la technique les jeunes ayant participé ou accompagné le tournage qui se déroulait toujours après le travail de Karim, à 16h30. « Ce sont des amateurs qui n’ont jamais fait de film de leur vie. Mais il n’y avait pas besoin de répéter les scènes, parce qu’ils sont vraiment comme ça, avec des traits de caractère que je leur ai demandé d’accentuer » confie Karim, époustouflé par le potentiel de chacun.
Il a par ailleurs lui-même dû s’adapter à maintes reprises, reprendre son scénario en fonction des disponibilités des acteurs bénévoles. Il a également intégré un rôle pour un acteur amateur l’ayant sollicité, tout à fait adapté à sa situation de handicap. « Dans le film, nous avons essayé de montrer un maximum le vivre ensemble avec tout le monde » avance le cinéaste amateur.
Une partie de l’équipe du film. Crédit : DR
Des conditions de tournage sous contraintes Hormis le ‘road trip’ filmé à Barcelone pour les besoins de l’intrigue, toutes les séquences sont locales. La plupart ont été tournées à Avignon même : place de l’horloge, quartier de la Rocade, au stade de la Barthelasse et celui de Montfavet. À cela s’ajoutent des scènes tournées dans la salle du conseil de la mairie de Carpentras.
Il a fallu aux réalisateurs concentrer tous leurs efforts sur ces divers lieux de tournage et se plier aux conditions du moment. D’abord en raison d’un budget insuffisant « pour offrir les repas aux acteurs bénévoles”, des tournages ont été annulés. Et quand tous ceux-ci étaient réunis, il suffisait de peu pour altérer la production : un mistral trop présent, des cigales imposantes, mais aussi le manque de professionnalisme et la réduction des moyens humains pour concevoir le film de A à Z.
Crédit : DR
Mais un soutien local fort Pourtant, le projet est arrivé à terme ! D’abord avec l’aide de l’association de Carpentras Égal Accès, qui a contribué au tiers du budget. « À la fin des tournages, quand cela commençait à être raide, ils nous ont rajouté des financements » dit Karim, plein de reconnaissance. Par ailleurs, le tournage en mairie a été facilité par la procédure d’autorisation rapide de la municipalité de Carpentras.
Pour la séquence avec les gens du voyage, les réalisateurs ont été appréciés par la communauté gitane. « Au complexe de la Souvine (Montfavet) où ils étaient installés, j’ai pu les rencontrer pour filmer le décor avec les caravanes, ils nous ont accueillis avec plaisir » se souvient le cinéaste. Ce dernier a même tenté sa chance en contactant l’influenceur gitan de Pernes les fontaines Niglo, qui a accepté de jouer le capitaine du FC Gens du voyage (club fictif). « Il est très influent avec sa communauté, tous les gens du voyage le connaissent, il y a donc eu un énorme engouement pour le tournage ».
Les séances – Avignon : 3 avril à 19h au Pathé Cap Sud (séance complète), 12 avril à 10h45 au Pathé Cap Sud – Valréas : 5 avril à 18h, au Rex – Le Pontet, : 23; 24 28 et 29 avril à 21h au Capitole My Cinewest – Avignon : le 5 mai à 20h au Vox
Le synopsis du film Cinq ans après la fermeture du club, Malik, éducateur, tente l’impossible : convaincre la maire de la ville de rouvrir le club historique. Mais un obstacle de taille se dresse sur sa route : une dette colossale de 20 000 euros, héritée de l’ancien président, Luigi Sentenza, aujourd’hui derrière les barreaux. Alors qu’il se bat pour redonner vie à ce projet social, un adversaire redoutable entre en scène : Nicolas Le Flop, un millionnaire parisien prêt à investir massivement pour créer un club d’élite, le FC Galaxy. Face à cet homme d’affaires influent, Malik semble condamné à l’échec… jusqu’à ce qu’un événement inattendu vienne bouleverser la donne. Un tournoi de sixte atypique, le Tournoi de la Tolérance, promet 50 000€ aux vainqueurs. Une somme qui pourrait tout changer. D’un côté, une équipe hétéroclite portée par les valeurs du club Sentenza, de l’autre, une formation de mercenaires forgée à coups de millions. Entre engagement social et ambitions financières, la maire devra faire un choix : l’argent du FC Galaxy ou l’âme du club Sentenza.
Son collaborateur Omar Dahmane a quant à lui passé des heures à travailler sur la synchronisation des sons et des images, jusqu’à ce qu’ils trouvent du soutien auprès de KMR studio au Pontet, par le biais du groupe de rap avignonnais 100-16 L’équipe. « Ils nous ont ouvert leurs portes pour enregistrer certaines voix. Nous avons même un rappeur dans notre film, ainsi qu’une bande originale grâce à eux » s’enthousiasme Karim.
Enfin, dernier renfort et pas des moindres, celui des cinémas. « Le directeur du Pathé Cap Sud a vu le film et l’a trouvé impressionnant au vu du budget, mais aussi plus drôle que certaines comédies françaises » annonce le jeune réalisateur. Depuis la programmation de l’avant-première pour le 3 avril au Pathé Cap Sud, d’autres séances et d’autres cinémas ont suivi pour ce printemps (voir ci-dessous.
Des anecdotes farfelues Les acteurs amateurs deviennent des personnages, mais parfois les personnages deviennent aussi des personnes. La frontière s’est amenuisée à plusieurs reprises lors du tournage. Comme pour cet acteur principal qui, prétendant être malade un jour où il était indispensable à une scène, a finalement été démasqué grâce à sa publication sur un média social. « J’ai vu sur sa story qu’il était finalement parti à la plage alors que nous l’attendions tous » partage Karim d’un ton exaspéré. Ou bien comme ce jeune acteur qui joue un personnage sortant de prison dans le film. Mais entre-temps, pour des activités antérieures au tournage, il a dû être véritablement incarcéré au Pontet. « Nous étions en pleine période de tournage, nous avons dû faire les scènes avec lui quatre mois après. J’ai donc modifié certaines choses par rapport au scénario pour que cela reste cohérent » souffle le réalisateur sur cette énième anecdote.
Mais il y a aussi cet acteur qui avait été choisi pour sa morphologie et qui entre temps a perdu du poids, révélant sa métamorphose dans une scène de match réalisée en 11 tournages. « Je ne croyais pas à son régime, car cela faisait trop longtemps qu’il en parlait. Et puis nous avons dû faire en sorte que cela ne se voie pas, mais il a quand même perdu 18 kilos en l’espace de 5 minutes ! » sourit Karim. De quoi nourrir une vidéo sur les coulisses du tournage, d’autant que les réalisateurs ont « prévu de faire un documentaire, pour cela il (leur) faut un budget ». Le tournage “folklorique” pourrait donc avoir un écho supplémentaire.
Amy Rouméjon Cros
Sentenza en chiffres – 4 cinémas vauclusiens diffusant le film (en date du 31 mars 2025) – 8 700€ de budget investi par les partenaires, dont 3 000€ par l’association carpentrassienne Égal Accès – 3 000 heures de rushs vidéo – 2 800 heures de montage vidéo – 4 disques durs, dont 2 pour servir de copie de secours – 2h03 de montage final contre 2h30 initialement – 3 professionnels du spectacle vivant : Malik Farés (l’entraîneur du Sentenza), Karine Kossu (Mme le Maire), Sébastien Bugeja (Beber) – 20 acteurs impliqués dans le jeu et la technique – 100 participants au long métrage (réalisateurs, figurants, techniciens amateurs formés par Omar Dahmane) – 30 maillots de foot offerts par la discothèque châteaurenardaise Le Stax. 15 ont servi au tournage, les 15 autres ont été revendus pour réinvestir dans la production – 2 bandes sons originales créées par 100-16 L’équipe et produites par KMR studio au Pontet
Chronologie – 2019 : production et diffusion de la web série Sentenza sur Youtube – Juillet 2022 : début de l’écriture du scénario qui donnera suite à la web série – Septembre 2022 : rencontre entre les deux co-réalisateurs Karim Belaïdi et Omar Dahmane – Mai-Octobre 2023 : première période de tournage Mai-Octobre 2024 : seconde période de tournage
« La nuit du court » d’Oppède : un lieu de rencontres entre cinéphiles et professionnels
À l’occasion de la 13e édition du festival cinématographique Les Rencontres du Sud, Avignon est devenue la capitale du 7e art du 12 au 21 mars. Le public a pu découvrir une dizaine de films en avant-première dans les cinémas du centre-ville le Vox et Utopia, ainsi qu’au Capitole MyCinewest au Pontet, les plus petits ont pu voir six films qui leur était réservé avec le ciné-pitchoun le 16 mars, et les professionnels du cinéma ont pu assister à des projections, des débats, et des moments de convivialité du 17 au 21 mars.
Les Musiciens
Le 19 mars le réalisateur Grégory Magne était présent aux Rencontres du Sud à Avignon pour présenter en avant-première aux professionnels son film Les Musiciens. Il était accompagné du comédien Frédéric Pierrot (qui joue le personnage de Charlie, le compositeur).
Le film, dont la sortie nationale est prévue le 7 mai 2025, raconte l’histoire d’Astrid Thompson. Pour réaliser enfin le rêve de son père décédé avant d’avoir pu l’accomplir, elle réunit quatre Stradivarius pour un concert unique attendu par les mélomanes du monde entier. Mais elle se rend compte que les quatre virtuoses recrutés pour l’occasion, deux femmes et deux hommes, sont incapables de jouer ensemble. Les crises d’égo et les incidents se succèdent au rythme des répétitions. Sans solution, Astrid se résout à aller chercher le seul qui peut-être pourra sauver l’événement : Charlie Beaumont, le compositeur de la partition…
« C’est un film sur les musiciens et l’harmonie, explique Grégory Magne. Il va falloir le regarder avec les oreilles. Pour moi la musique n’a pas besoin de mots. » Le réalisateur s’est imprégné de ce milieu spécifique du classique et de celui des instruments anciens. « J’ai rencontré des dizaines de virtuoses et quantité de luthiers. J’ai découvert des gens totalement habités, obsessionnels. Dans ce milieu, chacun a souvent une idée très arrêtée sur la manière dont il convient de jouer ceci ou cela. Ce qui est propice à faire jaillir du conflit. L’un des défis était de rendre compréhensible et explicite que de tels musiciens puissent ne pas forcément jouer parfaitement lorsqu’il s’agit de jouer ensemble. Chacun a sa certitude. Je ne suis pas musicien, j’ai même un complexe par rapport à la musique classique, mais pour sentir l’harmonie il n’y a pas besoin d’être musicien. » Frédéric Pierrot poursuit : « Il est intéressant de confronter des musiciens avec toute leur rigueur à d’autres musiciens classiques qui ne sont pas passés par le conservatoire mais qui ont acquis une légitimité. »
Ce film a reçu le prix des lycéens du Campus d’Avignon lors de la cérémonie des Victoires des Rencontres du Sud 2025.
Des jours meilleurs, film d’Elsa Bennett et Hippolyte Dard avec Valérie Bonneton, Michèle Laroque, Sabrina Ouazani et Clovis Cornillac, a été présenté en avant-première aux Rencontres du Sud à Avignon, rendez-vous incontournable des professionnels du cinéma dans le Sud de la France. La réalisatrice Elsa Bennett est venue présenter cette comédie dont la sortie nationale est programmée pour le 23 avril 2025.
C’est l’histoire de trois femmes qui se battent contre leur dépendance à l’alcool. À la suite d’un accident de voiture, Suzanne (Valérie Bonneton) perd la garde de ses trois enfants. Elle n’a plus le choix et doit se soigner dans un centre pour alcooliques. À peine arrivée, elle y rencontre Alice (Sabrina Ouazani) et Diane (Michèle Laroque), deux femmes au caractère bien trempé. Denis (Clovis Cornillac), éducateur sportif, va tenter de les réunir autour du même objectif : participer au rallye des Dunes dans le désert marocain…
« C’est un sujet sur les femmes pratiquement jamais abordé au cinéma. Un film militant. Après ‘Me Too’, il y a une certaine nécessité. L’alcoolisme touche aussi les femmes. Il y a eu une augmentation de la consommation chez ces dernières. Et cela touche divers milieux. L’alcoolisme est une maladie. Ces femmes sont en souffrance. Il faut leur tendre la main. Les écouter et les aider », indique Elsa Bennett. « Encore trop de femmes ne parviennent pas à se faire aider car la pression sociale, professionnelle et familiale est trop forte. Ainsi, le sujet reste très sensible, en particulier pour les mères de famille », poursuit la réalisatrice qui a recueilli de nombreux témoignages et a consulté avec Hippolyte Dard, Laurence Cottet ancienne alcoolique qui donne aujourd’hui des conférences sur la manière dont elle s’en est sortie. « Elle nous a permis d’accéder aux centres d’addictologie, de voir des médecins. Nous avons rencontré plein de femmes qui ont perdu la garde de leurs enfants. C’est un film qui s’adresse aussi à l’entourage. »
Une comédie dramatique et sociale bourrée d’humanité, de tendresse et d’émotion.
Le Mélange des genres de Michel Leclerc avec un beau casting regroupant Léa Drucker, Benjamin Lavernhe (de la Comédie Française), Judith Chemla, Julia Piaton, Vincent Elbaz, Melha Bedia, a été présenté en avant première aux 13e Rencontres du Sud à Avignon. La date de sortie nationale de cette comédie dramatique sur un sujet brûlant (le mouvement #MeToo) sujet de société qui concerne les femmes comme les hommes, est fixée au 16 avril 2025.
Une policière aux idées conservatrices est infiltrée dans un collectif féministe. Elle enquête sur les militantes qu’elle soupçonne de complicité dans le meurtre d’un mari violent. A leur contact, Simone s’ouvre progressivement aux idées féministes. Sa couverture est mince et les « Hardies » devinant qu’il y a une taupe parmi elles, se mettent à la soupçonner. Pour se sortir de ce mauvais pas la policière ne trouve rien de mieux que d’accuser au hasard un homme de l’avoir agressée sexuellement. L’accusation devient publique et l’homme est la cible du collectif.
« Le mouvement #MeToo concerne tout le monde et chacun est légitime pour en parler. Mes films racontent les gens qui se mélangent », lance Michel Leclerc qui était à Avignon pour l’avant première en compagnie de la comédienne Julia Piaton. « Je n’ai pas fait un film qui délivre un message, mais un ressenti. J’ai essayé d’être dans les nuances. A travers la fiction on peut exprimer des avis différents. Après c’est aux spectateurs de ressentir ce dont ils sont le plus proche. Les masculinistes ne sont pas épargnés et mon film amène plus de questions que de réponses », poursuit le réalisateur qui questionne : Que va être la réaction des hommes et des femmes après le mouvement #MeToo ?
Julia Piaton joue le rôle de la femme de l’homme accusé de viol (Benjamin Lavernhe). « C’est un couple moderne ce qui se répand de plus en plus. La personne que je joue est très humaine. Il y a une lueur de doute mais elle l’aime et décide de le croire… J’ai eu beaucoup de plaisir avec ces acteurs. Michel plus Benjamin c’est un collectif de rire. »
Ce film a valu à Benjamin Lavernhe le prix d’interprétation masculine dans le festival international de comédie de l’Alpe d’Huez 2025.
Différente, comédie romantique de Lola Doillon avec Jehnny Beth et Thibaud Evrard, sortira le 11 juin 2025. C’est une magnifique histoire d’amour qui questionne aussi sur la différence et l’autisme.
Écrit par Lola Doillon, le scénario est centré sur Katia une brillante documentaliste de 35 ans qui fait preuve de singularité dans sa manière de vivre ses relations, toutes plus ou moins chaotiques. Sa participation à un nouveau reportage l’amène enfin à mettre un mot sur sa différence. Cette révélation va chambouler une vie déjà bien compliquée…
La réalisatrice est venue présenter son quatrième long métrage aux professionnels des Rencontres du Sud : « Ce qui m’importait dans ma démarche, c’est la justesse. Je ne suis pas spécialiste de l’autisme, c’est un sujet qui est venu à moi. J’ai pris conscience que je n’y connaissais pas grand-chose, donc je me suis lancée dans de longues recherches. J’ai ainsi découvert les spécificités de certaines femmes autistes sans déficience intellectuelle ce qui est le cas de Katia. Jehnny la comédienne a également rencontré beaucoup de femmes autistes et s’est accrochée à ça pour le rôle. Elle m’a bluffée. Ce qui m’a troublée dans mes recherches c’est que beaucoup de ces femmes ont été diagnostiquées tardivement, ce qui questionne. Comment peut-on passer à côté de son autisme ou de celui de ses proches ? Mais chacun peut se sentir pas totalement normé sans penser à l’autisme » ,explique la réalisatrice qui analyse le déni de la mère de Katia quand cette dernière lui apprend qu’elle a été diagnostiquée autiste. « Quand on ne connaît pas on a des préjugés. C’est une personne qui n’a pas les codes et qui ne veut pas que sa fille soit différente. Elle ne veut pas passer pour une mauvaise mère. Il pourrait y avoir une hérédité. L’acceptation de soit va aussi avec l’acceptation des autres. »
L’amour c’est surcoté, film de Mourad Winter qui fait suite à son roman du même nom paru aux éditions Robert Laffon, est une comédie romantique qui sortira au cinéma le 23 avril 2025.
Diagnostiqué “nul avec les meufs” depuis son plus jeune âge Anis mène une existence charnelle inexistante. Trois ans jour pour jour après la perte d’Isma, son meilleur ami, il se décide enfin à sortir faire de nouvelles rencontres. Alors qu’il n’a jamais pu se relever du drame qu’il a vécu, son histoire avec la jeune femme va tout changer pour lui dans sa tête et son cœur et il se libère. Avec Madeleine, Anis ignore que débute une grande aventure qui s’appelle “l’amour”.
Après avoir été auteur pour le cinéma, le stand-up et la télévision, Mourad Winter a sorti son premier roman en 2021. « L’écriture a été le fil conducteur de ma vie et le cinéma est arrivé un peu par hasard. À la sortie de mon premier roman, on m’a proposé de réaliser l’adaptation et je me suis dit pourquoi pas ? J’ai toujours travaillé dans le stand up. J’aime bien mélanger les genres, bosser avec des potes et raconter des histoires du quotidien. Akim Jemili (Anis) et Laura Felpin (Madeleine) sont bien rentrés dans les personnages. Là l’histoire d’amour est centrale Anis se recroqueville derrière l’humour pour ne pas assumer ses blessures. Débuter avec la mort de son ami d’enfance permet aussi d’accepter plus facilement l’humour incisif qui anime le film. Ce début change tout. On a de l’empathie pour lui », explique le jeune réalisateur dont le film a reçu le mention spéciale du jury au festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez 2025.
Le répondeur, film de Fabienne Godet avec Denis Podalydès (de la Comédie Française), Salif Cissé, Aure Atika, Clara Bretheau, dont la sortie nationale est fixée au 4 juin 2025 est une comédie très originale et à l’écriture ciselée qui a reçu le prix du public au festival international de l’Alpe d’Huez avant d’être présentée en avant première aux professionnels des Rencontres du Sud majoritairement séduits par l’originalité de l’intrigue et la qualité de jeu des interprètes.
Baptiste (Salif Cissé) imitateur de talent, ne parvient pas à vivre de son art. Un jour, il est approché par Pierre Chozène (Denis Podalydès) romancier célèbre constamment dérangé par les appels téléphoniques incessants… Ce dernier qui a besoin de calme pour écrire une nouvelle oeuvre, propose alors à Baptiste de devenir son ‘répondeur’ en se faisant passer pour lui au téléphone… Peu à peu, celui-ci ne se contente pas d’imiter l’écrivain : il rentre dans la vie de Pierre et développe son personnage.
« Ce film questionne notre dépendance au téléphone portable. Nous sommes toujours connectés au monde sauf à nous-mêmes… », lance la réalisatrice Fabienne Godet qui a lu le livre Le Répondeur de l’écrivain Luc Blanvillain qu’elle a trouvé génial. Ce qui l’a intéressé d’abord c’est l’argument du romancier. « Invraisemblable mais jouissif, cela donne lieu à des quiproquos et rebondissements multiples. L’objectif de Chozène est d’écrire un livre sur son père. Pour cela il a besoin de calme et de solitude. Mais s’il choisit de se mettre à l’écart d’une vie sociale en confiant son portable, c’est aussi parce que ce qu’il vit lui pèse. D’obligations en compromis, sa vie s’est sclérosée, sa liberté s’est restreinte. Jusqu’à ce qu’il en prenne conscience et ait le courage de dire non. Mais il ne se doute pas des conséquences que cela va avoir. »
Salif Cissé présent avec Fabienne Godet à l’avant première à Avignon, a montré dans son premier grand rôle au cinéma tout son talent. Baptiste qu’il incarne ne va pas se contenter de répondre, il va prendre des initiatives et quelques libertés au point d’inventer et de réorienter complètement la vie de l’écrivain faisant bouger des lignes sans le vouloir… « J’ai pris conscience que j’avais une responsabilité artistique. Savoir mon texte, bien jouer n’allait pas suffire. Il fallait que je propose un apport personnel important. Baptiste est un imitateur original, il fallait que je le serve dans ce sens. Il a une forme de légèreté et d’intégrité mais aussi une capacité à s’intégrer dans n’importe quel milieu. J’ai aussi cette capacité donc je me sens cousin de Baptiste », conclut l’artiste qui a mis beaucoup de lui, travaillant la voix et le corps sans effacer sa propre nature.
Oxana de Charlène Favier sortira dans les salles le 16 avril 2025. Pour les professionnels des Rencontres du Sud, la réalisatrice et Diane Brasseur, co-scénariste sont venues présenter leur film à Avignon. Un long métrage (1h43) avec notamment Albina Korzh, Maryna Koshkina, Lada Korovai, sur la naissance du mouvement féministe des Femen en Ukraine et son développement à l’international notamment en France.
Oksana Chatchko fonde le mouvement Femen en 2008, en Ukraine, avec Anna Hutsol et Aleksandra Shevchenko. Dès leurs débuts, le mouvement se revendique féministe, politique et artistique. Leurs premières actions dénoncent la corruption qui règne dans le pays ainsi que le harcèlement et les inégalités dans les universités. En 2009 apparaît pour la première fois le geste qui deviendra l’identité du mouvement agissant contre un gouvernement arbitraire et corrompu. Lors d’une manifestation à Kiev, Oksana Chatchko n’hésite pas à montrer sa poitrine. C’est à elle qu’on doit l’esthétique de chaque action, le symbole des seins nus, les couronnes de fleurs dans les cheveux et les dessins sur le corps. Oksana Chatchko née en1987 en Ukraine s’est suicidée le 23 juillet 2018 à Montrouge en France.
« La personnalité d’Oxana qui était aussi une artiste dont les œuvres se sont perdues, m’a interpellée. J’ai fait des recherches et découvert sa vie et les traumatismes qu’elle a subis. Elle était visionnaire, artistiquement mais aussi politiquement. Faire ce film, c’était aussi une manière pour moi de lui rendre hommage et justice. C’était important de montrer Oxana, Anna et Sacha tenir tête à Poutine et Loukachenko qui sont toujours en place aujourd’hui. En militant contre eux, elles voulaient dénoncer les régimes autoritaires, la collusion entre l’État et l’Église, les fraudes aux élections… », explique Charlène Favier. « Nous avons la chance de vivre en France et de faire notre métier. Si on arrive à faire comprendre ce qu’est ce mouvement et que l’histoire devient accessible à tout le monde cela sera une satisfaction », conclut Diane Brasseur.
Marco, l’énigme d’une vie, de Aitor Arregi et Jon Garaño, sortira dans les salles en France le 7 mai 2025. Ce long métrage de 1h41 avec Eduard Fernández, Nathalie Poza, Chani Martin est inspiré de faits réels.
Enric Marco est le fondateur et le président de l’association des victimes espagnoles de l’Holocauste. À l’approche d’une commémoration, un historien conteste son passé d’ancien déporté. Marco se bat alors pour maintenir sa version alors que les preuves contre lui s’accumulent…
Jon Garaño co-réalisateur était à Avignon pour présenter le film aux professionnels à l’occasion des Rencontres du Sud 2025 : « La majorité des Espagnols qui se sont retrouvés dans les camps de concentration nazis venaient de France où ils se sont exilés après avoir perdu la guerre civile en 1939. Ils étaient les vaincus, ceux qui ont dû fuir le régime de Franco. Plus de 9 000 Espagnols sont passés par les camps et les deux tiers n’ont pas survécu. Les autres n’ont pas pu rentrer en Espagne car le régime franquiste les considérait comme des ennemis. Pendant des décennies ils ont été ignorés. Longtemps la mémoire des déportés espagnols a été reléguée dans l’ignorance générale. En 2010 nous avons invité Enric Marco à San Sébastien en Espagne. Il avait 90 ans. Nous l’avons interrogé pendant trois jours. De cet entretien nous avons tiré 15 heures de tournage pour en nourrir l’acteur. La première chose qui nous a fasciné chez Enric Marco, c’est sa personnalité. Lorsque le scandale de son mensonge a éclaté et qu’il est devenu un ennemi public, au lieu de se cacher, il s’est montré dans tous les médias pour justifier son histoire et raconter ce qu’il appelle « sa vérité ». Il ne s’est jamais excusé de s’être approprié les récits des déportés, et il a défendu que d’une certaine manière son mensonge avait été utile, tant pour la société que pour les déportés eux-mêmes ». Finalement, nous avons décidé de transformer l’histoire en film de fiction pour réfléchir sur la vérité et ses limites. La vie d’Enric Marco est devenue le véhicule idéal pour illustrer la manière dont les récits façonnent notre perception », a expliqué Jon Garaño pour qui Eduard est un acteur intuitif doté de nombreuses compétences.
Jeudi 20 mars au cinéma Le Vox à Avignon la cérémonie des Victoires a fait salle comble de professionnels venus de toute la France. Le jury des « Montreurs d’Images » présidé par Marie-Christine Désandré, exploitante dirigeante des cinémas Loft de Châtellerault et Amboise, et présidente du groupement Cinéo et de la commission écologie de la Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF) a décerné le prix à Familiar touch, un film dramatique américain de 2024 écrit, réalisé et produit par Sarah Friedland dans son premier long métrage. Un drame poignant sur la maladie d’Alzheimer et la perte progressive de contact avec la réalité.
Le prix des lycéens du Campus d’Avignon décerné par un jury d’élèves du lycée polyvalent Philippe de Girard à Avignon a été attribué au film Les Musiciens.
« La nuit du court » d’Oppède : un lieu de rencontres entre cinéphiles et professionnels
Vignes, Ventoux, villages perchés, lavandes, bastides, Colorado Provençal, Dentelles de Montmirail, Palais des Papes et soleil exercent une attractivité magnétique sur les touristes de toutes nationalités, mais aussi sur les réalisateurs de courts et longs métrages, de clips et de spots publicitaires qui viennent du monde entier.
Et la Commission du Film Luberon Vaucluse est là pour mettre en valeur les décors naturels et sauvages, le patrimoine architectural, pour faciliter les tournages, proposer assistance technique, listes de figurants et de compétences avec des centaines de caméramen, preneurs de son, éclairagistes, costumiers, maquilleurs, décorateurs.
En 2021, en Vaucluse avaient été réalisées 35 films pour 141 jours de tournage avec toutes les retombées économiques que cela représente entre les nuitées dans l’hôtellerie locale et tous les repas pris sur place par les équipes pendant de longues semaines. Avec la crise sanitaire de 2020 et le confinement, coup de frein. En 2021, c’est reparti : 73 réalisations et 293 journées, en 2022, 237 jours, l’année d’après 288 jours et l’an dernier, 246 journées pour 56 réalisations en tout. Ce sont les chiffres que donne Anne-Cécile Célimon-Paul, en charge de la Commission du Film Luberon Vaucluse à Carpentras.
Pour 2024 elle a dénombré une dizaine de productions étrangères (Japon, Allemagne, Espagne, Belgique, USA et Royaume-Uni), trois longs-métrages, beaucoup de pubs et de séries TV, mais aussi des tournages sur les lacets du Ventoux pour des bolides italiens.
Châteauneuf-du-Pape et ses vignobles de la Maison Perrin sont le magnifique décor des Gouttes de Dieu, distinguées aux International Emmy Awards d’Hollywood et qui ont été vues par 2 millions de spectateurs. Pernes-les-Fontaines a accueilli à l’automne dernier le tournage pour France TV de la création Les résistantes de Renaud Bertrand avec Line Renaud et la projection privée a eu lieu il y a quelques jours au Centre Culturel des Augustins. Les figurants du village ont été ravis de se voir sur grand écran. Netflix a également choisi le Vaucluse pour une série. Exquis est en cours de réalisation depuis le 8 mars avec un cinéaste allemand, mais aussi Les lionnes à Pertuis sous la houlette d’Olivier Rosenberg, Le gang des amazones de Mélissa Drijeard qui a été projeté aux récentes Rencontres du Sud. Près de chez nous, Saint-Rémy-de-Provence a servi de décor pour Chers parents d’Emmanuel Patron et on se souvient de Kad Merad au coeur de la liesse déjantée du Festival d’Avignon et sur une péniche amarrée le long du Chemin de Halage, sur la Bartelasse pour le dernier long-métrage de Claude Lelouch, Finalement, qui a été vu par près de 130 000 spectateurs. Sans oublier Avignon avec Alison Wheeler et Baptiste Lecaplain, primé au Festival de l’Alpe d’Huez qui sortira sur grand écran en juin.
En cours de tournage, Jean Valjean d’Eric Besnard autour d’Oppède et de Ménerbes avec Alexandra Lamy et Bernard Campan et une troupe de 70 figurants ainsi que L’or bleu dans le Pays d’Apt et à Saignon qui sera une prochaine saga de l’été.
« Nous sommes là pour faciliter les tournages, proposer des dizaines de panoramas, de vues à couper le souffle aux cinéastes, pour obtenir rapidement les autorisations administratives de tournage pour le stationnement des camions de production. Tous ces films font rayonner l’image du Vaucluse partout sur la planète et plus il y en a, plus cela fait boule de neige et on fait davantage appel à nous », commente Anne-Cécile Célimon-Paul.
On n’a pas encore le montant total des retombées, notamment hôtelières pour 2024, mais en 2023, elles s’étaient élevées à 7,28M€. Et on sait que dès le mois de mai, Agnès Jaoui réalisera un film à Lacoste avec Daniel Auteuil, sur les terres du regretté Pierre Cardin, au Château du Marquis de Sade. Il sera produit par René Kraus, le directeur du Cinéma Capitole MyCinewest au Pontet et initiateur des Rencontres du Sud.
« La nuit du court » d’Oppède : un lieu de rencontres entre cinéphiles et professionnels
A l’occasion des Rencontres du Sud et de son ‘Petit festival’, 120 jeunes pontétiens ont participé à une projection au Capitole my Cinewest sur le rôle des arbres dans la biodiversité des villes complété par une intervention d’un technicien de l’Inrae d’Avignon.
Cet événement culturel cinématographique proposé par les Rencontres du Sud en partenariat avec l’Espace Ressources de la Ville du Pontet s’adresse au jeune public bénéficiant d’actions de médiation culturelle. Cette année, ont été accueillis des enfants des structures municipales (Clas, Alsh Crillon, Clap) et d’associations pontétiennes (ACE, Avenir Saint Louisien). Pour cette édition 2025, c’est le thème de ‘la biodiversité et le rôle de l’arbre en ville’ qui a été retenu.
Aussi, ce mercredi 12 mars à 14h, les enfants encadrés par leurs animateurs ont assisté à la projection du film Sauvages de Claude Barras qui traite de la déforestation sur l’île de Bornéo. En préambule, une interview du réalisateur a été diffusée pour expliquer comme se déroule le tournage d’un film d’animation. A l’issue de la séance, Xavier Saïd, technicien à l’Inrae et auteur de livres pour enfants sur la nature sous le pseudonyme de Peter Paolo, a échangé avec les enfants, très sensibilisés à la protection de leur environnement.
Crédit Photos : Guillaume Samama
L.G.
« La nuit du court » d’Oppède : un lieu de rencontres entre cinéphiles et professionnels
Depuis 2017, les Rencontres cinématographiques du Sud s’adressent également au jeune public avec le Petit Festival. Cette initiative a pour but de susciter la curiosité des élèves de tout âge avec une programmation adaptée et un accompagnement pour chaque projection, donnant ainsi aux sorties cinéma une visée pédagogique et, pourquoi pas, de révéler des vocations.
Journée ‘Collèges et lycées’ A l’occasion de cette édition 2025, la journée ‘Collèges et lycées’ s’est déroulée ce jeudi 13 mars au Capitole my Cinewest, sur la thématique du son, de l’audition et de la surdité. « De 9h30 à 15h30, nous avons proposé aux élèves et aux professeurs de participer à trois séances associant projections (courts métrages puis long métrage sur le thème choisi), découverte des métiers du cinéma (un spécialiste du son dans le cinéma), des formations liées à l’audiovisuel du territoire et enfin, des intervenants pour échanger avec le public sur la surdité », expliquent les organisateurs. Au total, 187 élèves de la 4° à la première année de BTS et 20 professeurs ont assisté à cette journée. Il s’agissait d’élèves venant des collèges Saint Jean-Baptiste de la Salle d’Avignon et Lou Vignarès de Vedène ainsi que du lycée Philippe de Girard à Avignon.
Crédit Photos : Guillaume Samama
A la rencontre des métiers du cinéma Durant cette journée, les jeunes participants ont pu visionner 5 courts-métrages sur le thème du son. Ils ont pu également assister à un Workshop dédié aux métiers du cinéma. Au programme : présentation des métiers du cinéma avec Géraldine Rauzada de la Commission du Film Lubéron Vaucluse, focus sur un métier avec Jean Luc Laborde, Chef Opérateur du Son, présentation de 2 formations et échanges avec Nicolas Dion, professeur à la section SN AVP du Campus des Sciences et techniques d’Avignon, qui a pour rôle de former des techniciens (vidéo, son et lumière) du spectacle vivant ainsi que Maud Dufour et Xavier Le Dantec de l’École des Nouvelles Images (ENI), formations supérieures d’excellence aux métiers du cinéma d’animation 3D et du jeu vidéo.
Sensibilisation réussie Enfin, la rencontre a été aussi marquée par la projection de Sound of Metal (voir vidéoi ci-dessous) réalisé par Darius Marder. Un film sorti en 2021 avec 6 nominations aux Oscars dont meilleur film et meilleur acteur. Une séance suivie d’échanges avec Magali Blazin, psychologue et cheffe de service SSEFS PEP ADVS et de Valérie Vitalbo, enseignante spécialisée CAPEJS qui suivent des enfants de 3 à 20 ans atteints de surdité dans leur scolarité, leur vie familiale pour favoriser leur inclusion dans la société.
Crédit Photos : Guillaume Samama
Le film a été acclamé par les élèves qui ont été bouleversés par l’histoire de ce jeune musicien qui peu à peu a perdu totalement l’audition. Très sensibilisés par cette fiction, ils ont été très réactifs avec les intervenantes qui ont été répondu à leurs très nombreuses questions autour de la perte de l’audition, de la vie et de la scolarité des jeunes malentendants.
« La nuit du court » d’Oppède : un lieu de rencontres entre cinéphiles et professionnels
Ce samedi 15 mars, l’École des Nouvelles Images, située à Avignon, ouvre ses portes au public. L’occasion de découvrir l’école et ses différents cursus.
Ce samedi, le public pourra franchir les portes de l’École des Nouvelles Images afin d’en apprendre plus sur les domaines du cinéma d’animation en 2D et en 3D, mais aussi des jeux vidéos.
Devenue une référence en France et dans le monde, avec des projets étudiants récompensés à plusieurs reprises et nommés dans des compétitions prestigieuses comme les Oscars, cette école avignonnaise propose des cursus avec à la clef des diplômes universitaires : Licence Pro (Bac+3) et Master (Bac+5) contrôlés par l’État, et en partenariat avec Avignon Université.
Cette journée portes ouvertes sera aussi l’occasion de rencontrer et d’échanger avec les étudiants, l’équipe pédagogique, ainsi que les parents d’élèves afin de s’imprégner de l’ambiance qu’offre l’établissement.
Inscription en ligne. Samedi 15 mars. De 9h30 à 17h. École des Nouvelles Images. 11 Avenue des Sources. Avignon.