4 mai 2024 |

Ecrit par le 4 mai 2024

Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Depuis la première édition des Rencontres du Sud en 2011, Avignon se transforme pendant une semaine au mois de mars en carrefour du cinéma et capitale du 7e art. Réservée aux professionnels, elle s’est ouverte ensuite aux étudiants s’orientant vers les métiers du cinéma, puis partiellement au public, notamment avec le ciné pitchoun pour les enfants. Après une mémorable 9e édition en 2019 cette manifestation cinématographique idéalement placée après le Festival de Berlin en février et le festival de Cannes en mai, avait dû être annulée pour cause sanitaire en 2020 et 2021.

Plus de 300 professionnels
Cette année les Rencontres se sont déroulées essentiellement au centre-ville, au Vox et à Utopia, ainsi qu’au Capitole Studios Le Pontet. Elles ont attiré du 14 au 19 mars plus de 300 professionnels heureux d’une liberté retrouvée, de voir le cinéma reprendre des couleurs, et impatients d’échanger et découvrir les nouveaux films en avant-première. Dix-sept films de qualité leur ont été proposés. Une programmation internationale avec des films français, espagnol, croate, argentin, japonais, coréen. Et cinq équipes venues présenter chacune leur film. Parmi ces personnalités du cinéma présentes : Cédric Klapisch réalisateur de ‘En Corps’ avec Santiago Amigorena coscénariste, Jean-Pierre Améris pour ‘Les folies fermières’, Thierry Demaisière et Alban, Turlai pour ‘Allons enfants’, Gustave Kerven réalisateur de ‘En même temps’ et la réalisatrice espagnole Clara Roquet pour son premier long-métrage ‘Libertad’.
Fait notable cette année, l’hommage à la famille Bizot à la tête du cinéma le Vox place de l’Horloge  en plein cœur de la cité des papes depuis 1922. Un cinéma indépendant cher aux avignonnais qui fête ses 100 ans (voir ci-dessous).

Trophée des lycéens
Cette année pas de Victoires, cérémonie prestigieuse de clôture où était dévoilé le palmarès du festival des montreurs d’images. Mais un prix décerné par les étudiants a été attribué à ‘Murina’ premier long métrage de la croate Antoneta Alamat Kusijanovic. Le trophée du prix des lycéens, des élèves de terminale du lycée Robert Schuman, a été décerné au même film.  Au final le bilan est très satisfaisant pour un festival qui a permis de célébrer le 7ème art autour d’oeuvres magnifiques et d’un savoureux mélange de films d’auteur ou commerciaux.

Jean-Dominique Réga

Les 100 ans du cinéma Vox et l’hommage à la famille Bizot

Jeudi 17 mars dans la grande salle du Vox nombreux étaient les professionnels et les avignonnais venus rendre hommage à la famille Bizot et fêter les 100 ans du Vox. Un cinéma qui en 1922 était exploité par Joseph Bizot (1881-1967) grand-père de Jean-Paul Bizot et arrière grand-père d’Emmanuel. Ce dernier en a pris la gérance en 1994 après avoir rejoint ses parents Jean-Paul et Léonie en 1989.
« Des exploitants emblématiques » pour René Kraus président des Rencontres du Sud et directeur général du multiplex Capitole Studios au Pontet. « Cet art qu’est le cinéma s’est renouvelé, a changé, évolué, et la famille Bizot est toujours à la tête du Vox. Nous tenions particulièrement à  la célébrer» a-t-il ajouté avant de laisser la parole à Cécile Helle qui a fait part de son émotion et sa satisfaction en tant que maire d’Avignon, de voir un cinéma indépendant du centre ville en capacité de se maintenir.
« Grâce à l’implication et l’engagement exceptionnel d’une famille unie. Le Vox était dans votre cœur quand vous l’avez repris. Vous avez fait des travaux ambitieux pour passer à deux salles, le moderniser et créer un restaurant place de l’Horloge. Vous avez su vous adapter, développer une activité autour du théâtre en juillet et effectuer des changements tout en gardant l’âme du lieu où tous les avignonnais ont des souvenirs ». Elle a souligné également l’ouverture d’esprit de la famille. « Un cinéma doit vibrer de la vie locale et vous avez su ouvrir vos salles à tous, lors des campagnes électorales par exemple ».
Puis Cécile Helle a remis à Jean-Paul et Léonie à la tête du cinéma en 1976 et aujourd’hui encore figures du Vox, l’ordre national du Mérite au grade de chevalier. Une décoration qui a pour vocation de récompenser les mérites distingués et d’encourager les forces vives du pays. « La relève est là, vous pouvez être fiers » a conclu le maire en épinglant les décorations en présence du fils d’Emmanuel, Baptiste 12 ans symbolisant une 5ème génération qui pourrait bien continuer l’aventure… Au cours de cette soirée, après un petit film d’Emmanuel rendant un bel hommage à ses parents, Léonie et Jean-Paul ont également reçu le Mérite cinématographique au grade de commandeur.

Cédric Klapisch à gauche et Santiago Amigorena.

Jeudi 18 mars le réalisateur Cédric Klapisch a présenté en avant-première ‘En Corps’. Il était accompagné de Santiago Amigorena avec qui il a co-écrit le scénario.
Ce film qui réunit Marion Barbeau dans le rôle principal, Hofesh Shechter, Denis Podalydès, Muriel Robin, Pio Marmaï, François Civil, Souheila Yacoub, raconte l’histoire d’Elise, 26 ans, grande danseuse classique qui se blesse pendant un spectacle puis apprend qu’elle ne pourra plus danser. Dès lors sa vie va être bouleversée. Entre Paris et Rémignac en Bretagne, au gré des rencontres et des expériences, des déceptions et des espoirs, elle va se rapprocher d’une compagnie de danse contemporaine et retrouver un nouvel élan et une nouvelle façon de vivre.

Après son documentaire consacré à Aurélie Dupont en 2010 Cédric Klapisch se replonge dans un univers qu’il connaît. Il a d’ailleurs monté pendant le confinement ‘Dire merci’ un petit film collectif des danseurs de l’opéra qui se sont filmés chez eux avec leur smartphone. Le film de 4’40 devenu viral a fait le tour du monde. « J’aime la danse depuis longtemps et c’est la raison pour laquelle on m’avait proposé de réaliser ’L’espace d’un instant’. Je suis spectateur de ça. J’ai beaucoup filmé à l’opéra de Paris. Rien que de les voir s’échauffer le matin c’est un spectacle »

« Ce film est une fiction autour de la danse. A Aurélie Dupont on avait dit aussi qu’elle ne pourrait plus danser… Mais comme le dit François Civil dans le film, le corps est mystérieux. Je savais que Marion Barbeau avait les compétences danse classique et contemporaine. Elle s’est imposée dans le casting. J’ai l’impression que j’ai réussi à raconter une histoire » explique Cédric Klapisch qui réalise là un film émouvant qui a été plébiscité. Un bel hommage à la danse et à la joie de vivre.

La réalisatrice espagnole Clara Roquet.

Clara Roquet, réalisatrice espagnole de 33 ans, était présente aux Rencontres du Sud pour présenter ‘Libertad’ son premier long-métrage. Scénariste de renom en Espagne et en Amérique du Sud, elle a commencé sa carrière en 2014 en co-écrivant le multi-primé ’10 000 KM’ aux côtés du réalisateur Carlos Marques-Marcet. Récompensée avec les courts métrages ‘El Adios’ (2015)  et ‘Good Girl’ en 2018, elle a réalisé également deux épisodes de ‘Tijuana’ série produite pour Netflix.

‘Libertad’ raconte l’histoire d’une amitié entre deux adolescentes, Nora, qui fait partie d’une famille bourgeoise, et Libertad, jeune colombienne fille de domestique. Le temps d’un été apparemment idyllique…
Bien plus qu’un passage à l’âge adulte le film pointe certaines réalités comme le manque d’intégration, la maltraitance que subissent les domestiques, les conventions familiales basées sur le mensonge, la différence entre les classes sociales…

« Il peut y voir une conséquence même inconsciente du colonialisme » explique Clara. « Ces personnes d’Amérique du Sud qui viennent en Europe pour travailler, préfèrent venir en Espagne pour la langue. Il y a dans mon pays une supériorité sous-jacente par rapport à ces gens là qui arrivent dans une famille où on leur demande de faire un peu tout, et deviennent un peu esclaves ». C’est aussi une histoire sur l’identité et la famille. « Dans l’adolescence on commence à construire sa propre identité. Nora se bat contre son monde en perdition et Libertad contre une société de classe dans laquelle la liberté et la dignité ne semblent être accessible qu’à ceux qui en ont les moyens » conclue Clara Roquet qui aime le cinéma expérimental, celui qui n’impose pas de conclusion et implique le spectateur dans une expérience émotionnelle.

Gustave Kerven.

‘En même temps’ le dernier long-métrage de Gustave Kerven et Benoit Delépine sort en salle le 6 avril quatre jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Cette comédie qui réunit notamment Vincent Macaigne, Jonathan Cohen, India Hair, Yolande Moreau, aborde avec humour la politique, l’écologie, le féminisme et le patriarcat.
Dans le film, un élu de droite tente de convaincre un maire de gauche, écologiste, de s’associer à lui afin de transformer une forêt en parc de loisirs. Alors que les deux hommes sont sur le point de conclure leur marché, un gang de féministes arrive à les coller l’un à l’autre. Un acte de rébellion contre le système politique et patriarcal qui a pour conséquence d’unir les deux hommes contre leur gré.

Gustave Kerven qui garde de bons souvenirs de la Cité des papes lorsqu’il était étudiant, était présent aux Rencontres du Sud pour présenter aux professionnels son nouveau long-métrage coréalisé avec son compère Benoit Delépine. « Les deux personnages sont des politiciens différents. L’écologiste croit en ce qu’il dit mais prêche dans le désert, et doit affronter toutes les exaspérations individuelles. Celui de droite surfe pour aller dans le sens de ses électeurs. C’est un opportuniste qui profite de son statut, mais que les gens ne prennent plus au sérieux » analyse le réalisateur. « Leur travail rassemble un maximum d’emmerdes. Tout le monde se met à râler pour tout. Chacun n’y voit que son propre intérêt. Les pétitions sur internet, les groupes, les réseaux sociaux, etc…  Cela devient impossible. On peut rayer les politiques mais c’est de plus en plus difficile à faire ». Un film avec de l’humour et du fond.

Jean-Pierre Améris.

Jean-Pierre Améris, réalisateur, est venu à Avignon présenter son dernier film : « Les folies fermières » dont la sortie nationale est prévue le 11 mai 2022. Une comédie avec Alban Ivanov, Sabrina Ouazani, Michèle Bernier, Moussa Maaskri, Bérengère Krief. Inspirée d’une véritable histoire, celle de David Caumette éleveur dans le Tarn. Pour sauver de la faillite son exploitation agricole, et contre l’avis de ses proches qui sont sceptiques, il va monter un cabaret à la ferme. Le spectacle sera sur scène et dans l’assiette, avec les bons produits du coin !

C’est en regardant un reportage aux actualités régionales de France 3 que le réalisateur a entendu parler de ces faits. Il fait un parallèle avec sa propre histoire « Faire un film est une entreprise un peu folle ! ».  Il se rend sur place et au contact des fermiers et d’un monde qu’il ne connaît pas vraiment, en apprend beaucoup. Séduit par la détermination, l’authenticité et le caractère positif du personnage qui répond au désespoir par la fantaisie, il décide d’en faire un film, humain et joyeux qu’il tourne dans le Cantal où il allait dans son enfance avec ses parents.
« Il fallait être juste sur le monde paysan, ne pas cacher leurs difficultés. Faire se rencontrer deux mondes pour permettre de surmonter les à priori des fermiers sur les artistes et de ces derniers sur les paysans. J’ai présenté le film au salon de l’agriculture à Paris. Les paysans s’y retrouvent. Ils vont organiser des débats. Le cinéma réunit », dit en souriant Jean-Pierre Améris avant de conclure : « Ce film est un éloge du collectif et de la fantaisie contre le désespoir ».
Une comédie joyeuse avec de beaux moments d’émotions.

Thierry Demaizière à droite et Alban Teurlai.

Après les documentaires sur Benjamin Millepied à l’opéra de Paris, sur Rocco Siffredi, puis en 2019 ‘Lourdes’ à la rencontre de pèlerins, Thierry Demaizière et Alban Teurlai sont venus présenter leur film ‘Allons enfants’ dont la sortie nationale est prévue le 13 avril 2022.

C’est l’histoire d’une expérience unique en France. Au coeur de la capitale, le lycée Turgot tente un pari fou : intégrer des élèves de quartiers populaires et briser la spirale de l’échec scolaire par la danse Hip Hop. Dans cet établissement scolaire, l’accueil des élèves est basé sur la bienveillance, l’accompagnement à la scolarité et l’exigence de résultats. C’est dans une ambiance de travail cadrée que les élèves évoluent pour acquérir des  connaissances qui doivent leur permettre de poursuivre leurs études et de s’insérer dans la vie professionnelle avec les compétences pour s’épanouir et se construire comme futurs citoyens.

« Nous sommes des portraitistes, ce qui nous amène à découvrir des mondes différents » expliquent les deux réalisateurs pour qui les danseurs de l’opéra sont des professionnels, des athlètes qui passent par la souffrance pour arriver à l’excellence. « Là, les jeunes passionnés de hip-hop font ça avant tout pour kiffer ». Le tournage s’est déroulé sur une année. « Notre intention est de faire du cinéma qui nous intéresse et parle aussi aux autres. Nous prenons le réel et nous racontons ». C’est un film aussi sur le métier d’enseignant avec des professeurs qui croient aux écoles de la République. « Ils ont pour mission de récupérer des jeunes en échec scolaire en allant chercher leur culture pour essayer de les accrocher à l’école. Je les admire » s’enthousiasme Thierry. « Sur toute la bande il n’y en a qu’un qui n’a pas eu le bac et une autre qui n’a pas poursuivi sa scolarité. La plupart continuent leurs études et la danse ». « Les barrières tombent quand des élèves de milieux sociaux différents se retrouvent dans une cour de récréation » ajoute Alban. Un duo de réalisateurs pour qui le titre du film était une évidence. « Ils ont chanté la Marseillaise ». Tout un symbole.

Dossier réalisé par Jean-Dominique Rega


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Alors que le cinéma Le Vox accueille depuis aujourd’hui la nouvelle édition de la manifestation cinématographique Les Rencontres du Sud, retour sur ce haut lieu du 7e art vauclusien qui célèbre ses 100 ans cette année.

L’aventure de la famille Bizot débute en 1922 à Avignon. D’abord avec le grand-père, Joseph-Baptiste Bizot, garagiste à Monteux qui, à 40 ans, décide de changer de vie, vend tout et investit dans ‘L’Eldorado’, ancêtre du Vox. Il croit en l’avenir du 7e art. A sa mort, en 1967, Edouard prend le relais puis en 1975 leur succèdent Jean-Paul, l’actuel propriétaire et sa femme Léonie, incontournable silhouette de la Place de l’Horloge.

Les plus grands noms
Au fil des décennies, Joséphine Baker, Vittorio Gassman, Ariane Mnouchkine, Maria de Medeiros, Samuel Fuller, Agnès Varda, Jane Birkin viendront au Vox ou s’attabler à ‘La Sperlongaise’, brasserie-terrasse (dont le nom provient d’une petite ville d’Italie, entre Rome et Naples d’où est originaire Léonie, tout comme l’était l’acteur Raf Vallone). Mais aussi Jean Vilar et Gérard Philipe qui venaient répéter ‘Le Cid’ quand il pleuvait sur le plateau de la Cour d’honneur.
Car le Vox ce sont aussi deux salles de spectacles (de 99 et 170 places chacune) qui accueillent des représentations de théâtre, des projections de ‘Connaissances du monde’, le festival ‘off’ en juillet, des séances pour les scolaires, en moyenne 30 000 spectateurs, 7 jours sur 7. Entre 1984 et 2008, c’était l’épicentre du ‘French American Workshop’ créé par Jerome-Henry Rudes, plus connu sous le nom de « Jerry » qui avait accueilli Quentin Tarantino pour ‘Reservoir dogs’ à Avignon, bien avant ‘Pulp fiction’. Une révélation pour le monde du cinéma !

« On a toujours résisté. »

« Je ne suis pas une pièce rapportée, mais une pièce choisie » commente Léonie qui tient avec Jean-Paul et leurs deux enfants Emmanuel et Mary ce cinéma depuis plus d’un demi-siècle à bout de bras. « On a connu le découragement face au développement des immenses multiplexes d’Avignon nord et sud, on a été mis en redressement judiciaire en 1986. Mais on a toujours résisté, on est motivé et on est le seul cinéma familial indépendant d’Avignon, en plus on a un public de fidèles qui nous soutiennent. Pendant le Covid, on a dû fermer, on avait des petits mots pour nous encourager à résister. »Il est vrai que le Vox contribue au rayonnement culturel de la cité des papes, à deux doigts du palais des papes, de l’opéra et de la maison Jean Vilar.

Perpétuer la magie du Vox
Aujourd’hui c’est Emmanuel (qui a un CAP de projectionniste) qui est gérant de la société avec sa sœur Mary, sous l’œil de leurs parents toujours présents. Il a développé la restauration mais aussi installé le numérique, s’occupe de la maintenance du matin au soir. « On y met toute notre âme, dit-il. Quand j’étais petit, à 8 ans je crois, j’avais des tickets d’entrée de cinéma dans un pot de confiture vide, ma mamy jouait à la cliente et moi je lui rendais la monnaie. Quant à mon grand-père, je l’aidais à encoller les bandes avant les projections. La seule question que je me pose c’est de savoir si la magie Vox va continuer à opérer, si mon fils et mon neveu seront aussi passionnés que nous pour prendre la suite, plus tard. »

Contact : cinevox.avignon@free.frwww.cinevox.fr04 90 85 00 25


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Après une mémorable 9e édition en mars 2019 les Rencontres du Sud avaient été annulées pour cause sanitaire en 2020 et 2021. Avec cette manifestation cinématographique professionnelle ouverte partiellement au public, Avignon redevient capitale du 7e art du mardi 15 au samedi 19 mars 2022. Près de 300 professionnels sont attendus pour échanger et découvrir 17 films dont une partie  en avant-première, et cinq équipes de films. Rencontre avec René Kraus, président de l’événement et directeur général du multiplex Capitole Studios au Pontet.

Quel impact a eu la crise sanitaire sur le cinéma ?
« Avec ce que nous avons subi et dont nous souffrons encore, le cinéma a été en sérieuse difficulté. Nous avons été à l’arrêt il y a deux ans. Nous avons repris par périodes mais avec des difficultés liées au passe sanitaire, au passe vaccinal, au décalage des films, au développement des plateformes, à la suppression de la confiserie qui fait partie du rêve que nous vendons, et représente 15 à 20 % de notre chiffre d’affaire. Heureusement pour se maintenir nous avons eu des aides de l’État, aussi bien du ministère de l’Économie que du centre national du cinéma. »

Le cinéma reprend des couleurs ?
« Spider-Man sorti en décembre 2021 a incroyablement bien marché. Puis début janvier avec toutes les contraintes réglementaires  les entrées ont encore plongé de 40 à 50 %. Le 16 février la vente de la confiserie a été autorisée, depuis le 28 février il n’y a plus la contrainte des masques et à partir du 14 mars plus l’obligation de contrôler le passe vaccinal. Les gens seront plus sereins et à l’aise. Même si de nouvelles habitudes ont été prises, notamment par les seniors, j’ai bon espoir de voir le cinéma remonter rapidement la pente grâce à cette liberté retrouvée et aux films qui vont sortir. »

« Nous sommes les premiers en Europe. »

La France a une population attachée au cinéma ?
« Tout à fait ! En 2019 une année extraordinaire nous avons fait plus de 200 millions d’entrées ce qui en faisait le 3e marché au monde. Nous sommes derrière les Etats-Unis et la Chine mais les premiers en Europe. Cela est dû à notre production interne française mais aussi à ce parc de salles qui est le plus gros. Le cinéma donne du rêve et le public aime toujours vivre cette expérience dans les salles. »

Le territoire local est bien pourvu ?
« Sur Avignon nous avons une belle diversité entre le Pathé Cap Sud, le Capitole Studios, Utopia qui est plutôt un cinéma d’art et essai, le Vox cinéma du centre-ville. Vraiment il y a une belle présentation et c’est très éclectique au niveau de la programmation. Les exploitants sont bien en place pour reprendre la situation en main avec le public qui je pense et je l’espère va continuer à nous suivre. »

Comment sont nées les Rencontres du Sud ?
« Il y a 12 ans, les rencontres cinématographiques régionales existaient à Gérardmer dans les Vosges, en Bretagne, dans le Nord, mais rien dans le Sud. Nous avons été quelques-uns dans une petite équipe, à penser que c’était une bonne idée de lancer l’équivalent à Avignon. Des rencontres spécifiques à la profession, rassemblant exploitants, distributeurs, etc, autour de films présentés en avant-première avec la venue d’acteurs, d’équipes de films. Dans un moment sans autre manifestation du genre, situé idéalement entre les festivals de Cannes et celui de Berlin. »

Quel est le chemin parcouru par cette manifestation ?
« Les deux années précédentes elle a dû être annulée. En nombre d’éditions nous arrivons à la 10e. Au fil des années avec des films commerciaux et des films d’auteurs, les Rencontres ont pris de l’ampleur. Nous avons eu plus de 150 équipes de films. Nous avons aussi mis en avant des personnes qui sont moins dans la lumière mais cruciales pour le métier. La manifestation s’est ouverte aux étudiants, aux petits avec le ciné-pitchouns, au public. Notre esprit a évolué pour faire participer l’ensemble du territoire mais en même temps cela reste des rencontres professionnelles. »

« L’occasion de célébrer les 100 ans du Vox. »

Et cette année ?
« C’est une édition différente, un peu édulcorée parce qu’on reprend. Elle ne se passera pas au Capitole centre repris par Frédéric et Mélanie Biessy de la Scala à Paris. Ils vont en faire la Scala Provence à Avignon après une très grosse restauration des salles pour le théâtre mais aussi le cinéma puisqu’ils nous recevront en 2023. Les Rencontres du Sud se dérouleront essentiellement au centre-ville au Vox et Utopia. Au Capitole Studios Le Pontet aussi. Le Vox cela nous est apparu comme une évidence puisque cette année c’est les 100 ans du cinéma qui a été créé par la famille Bizot. »

Des exploitants emblématiques ?
« Tout à fait ! Jean-Paul et Léonie Bizot sont toujours présents auprès de leur fils Emmanuel et de sa compagne Sherazed. C’est Joseph Bizot le grand-père de Jean-Paul et arrière-grand-père d’Emmanuel qui s’est lancé dans le cinéma en 1922. Voilà qui nous rappelle que cet art qu’est le cinéma s’est renouvelé, a changé, évolué avec le son, la projection, le numérique, le 3D. L’évolution s’est faite et les Bizot sont toujours à la tête du Vox. là. Nous tenons particulièrement à célébrer cette famille en 2022. »

Quelles sont les particularités cette année ?
« Il n’y aura pas les Victoires, cérémonie prestigieuse de clôture où était dévoilé le palmarès du festival des montreurs d’images. Il y aura seulement un prix remis par les étudiants. Mais nous avons une programmation de qualité avec 17 films qui seront dévoilés et 5 équipes de films présentes. Même s’il y a eu peu de manifestations, les exploitants ont fait beaucoup de visios. Se retrouver là, discuter des films et voir comment on va les défendre c’est quand même notre ADN. »

La programmation est éclectique ?
« Internationale avec des films espagnol, argentin, japonais, coréen notamment du réalisateur  Ryusuke Hamaguchi qui a fait ‘Drive my car’. Il présentera son 3e film. Nous recevrons entre autres Delépine et Kerven réalisateurs de ‘En même temps’, Cédric Klapisch pour ‘En corps’, Thierry Demaizière et Alban Teurlai avec leur documentaire ‘Allons enfants’, Jean-Pierre Améris qui sera là pour ‘Folies Fermières’. Nous ferons pour les enfants le Ciné Pitchoun au Capitole Studios le samedi matin 15 mars. »

Êtes-vous soutenus ?
« Par nos partenaires institutionnels,  Région, Département, Grand Avignon, Mairies d’Avignon et du Pontet, oui bien sûr. Ils nous ont suivi pendant ces années covid et nous voulons également leur montrer que nous sommes toujours présents. Que nous aimerions dès l’année prochaine élargir à plus de public. Notre volonté c’est de devenir un festival beaucoup plus important avec plus de films et des thématiques très précises. »

Après le succès en 2020 de ‘ La belle époque’» dont vous étiez co-producteur, vous investissez-vous encore dans la production ?
« Je n’ai pas chômé ces deux dernières années. En 2022 je suis également co-producteur indépendant avec François Fontès, de ‘Mascarade’ prochain film de Nicolas Bedos, avec Pierre Niney, François Cluzet, Isabelle Adjani, Charles Berling, Emmanuelle Devos et Marine Vacth qui est l’héroïne principale. On espère le film au festival de Cannes mais il sortira peut-être plus tard. C’est une histoire qui se passe sur la Côte-d’Azur dans la jet-set. Une histoire très subtile. Je n’en dévoile pas plus, mais comme dit Bedos ‘ la vie c’est une gifle et une caresse’ »…

« Arles mérite un nouveau cinéma de 8 ou 9 salles pour des films commerciaux, d’auteurs, d’art et essai. »

Un autre projet ?
« Je me suis lancé dans un autre film, ‘Quand tu seras grand’ d’Eric Métayer et Andréa Bescond qui avaient fait le film ‘Les chatouilles’, sur le thème de la pédophilie et qui en 2019 étaient au festival d’Avignon avec une création sur le thème de l’euthanasie. Là c’est un film avec Vincent Macaigne, Marie Gélin, Eric Métayer sur la vie en maison de retraite, les relations entre les uns et les autres, les difficultés qui existent… Quand Eric m’a parlé de son projet je lui ai dit que je pouvais dire comment cela se passe car avant d’être dans le cinéma j’ai été directeur d’un Ehpad à Salon-de-Provence. Je ne sais pas quand le film va sortir, je pense plutôt en octobre. »

Avez-vous des ambitions sur Arles avec la construction d’un multiplexe ?
Nous en discutons depuis un certain temps avec Jean-Paul Capitano et Robillard les exploitants locaux. On développerait 8 ou 9 salles pour des films commerciaux, d’auteurs, d’art et essai. On discute avec la mairie pour trouver le meilleur endroit. Parce que la ville le mérite. Arles bouge. La ville a une véritable dimension culturelle. Il y a Acte Sud, le festival de la photographie, la Luma et le Parc des ateliers de Maya Hoffmann, le musée Arles antique, etc. Il y a la possibilité de développer un multiplexe classique avec une programmation bicéphale mais aussi de créer un festival. »
Retrouvez le programme complet des Rencontres du Sud 2022

Propos recueillis par Jean-Dominique Réga

Bio express
Après la faculté de droit, René Kraus n’a pas spécialement en tête de tenter la magistrature ou de devenir avocat. Son père biologiste l’oriente sur l’ouverture d’une maison de retraite. « J’ai fait une école de management, l’Institut Bocuse à lyon, et pendant 14 ans je me suis occupé d’un Ehpad de 90 lits à Salon-de-Provence. Après la vente, avec Raoul Aubert un ami de mon grand-père qui tenait un cinéma, nous avons ouvert en avril 2009 le Capitole Studios au Pontet où je suis entouré aujourd’hui de collaborateurs passionnés comme moi. »


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

A l’occasion de l’avant-première du film ‘Vaillante’ qui vient de se tenir au Capitole studios, le SDIS 84 (Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse) a proposé de nombreuses animations afin d’évoquer la féminisation de la profession de sapeur-pompier.

Ce long-métrage d’animation réalisé par Laurent Zeitouni (producteur d’ Intouchables) et Théodore Ty (Studios Disney) est doublé par les voix de Vincent Cassel, Valérie Lemercier, Elie Seimoun et Claudia Tagbo. Il retrace l’histoire de Georgia Nolan, une intrépide femme pompier, qui rêve dès son plus jeune âge de devenir pompier, comme son papa. Mais en 1932 à New-York, ce métier jugé trop dangereux est réservé aux hommes. Or, cette année-là, nombre de soldats du feu disparaissent mystérieusement lors d’incendies dans les théâtres de Broadway. La jeune héroïne voit là une occasion en or : se déguiser en homme à moustache, intégrer les sapeurs débutants, enfiler son casque et réussir à démasquer le pyromane en série.

L’avant-première du film d’animation Vaillante a fait le plein au Capitole studio du Pontet.

Les soldats du feu vauclusiens partagent leur engagement
Mercredi après-midi sur le parking du cinéma Capitole studio au Pontet, camions de pompiers, lances anti-incendie et chien renifleur étaient déployés pour faire des démonstrations et des soldats du feu pour parler de leur engagement. Le contrôleur général Sammut, le lieutenant-colonel Santamaria, la lieutenante Sandra Mestre, cheffe du centre de secours de Gordes, étaient notamment présents. Mais aussi des élèves de l’option ‘Sapeurs-pompiers/Sécurité civile’ du collège Roumanille d’Avignon, des jeunes sapeurs-pompiers volontaires comme Mathias Saisse de Vaison-la-Romaine (17 ans) qui a sauvé la vie, à Entrechaux, d’un paysan dont le tracteur s’était retourné et l’avait écrasé. Il a reçu une médaille pour son dévouement. Isaac était là aussi, un chien de 8 ans et son maître Mathieu Valencia, spécialisé dans la recherche de disparus.

A gauche, le maître chien Mathieu Valencia et Isaac. A Droite, Mathias Saisse décoré à 17 ans pour son dévouement au service des autres.

A l’issue de la projection, les officiers et les élèves pompiers ont répondu aux questions des jeunes dans une salle comble. Comment devenir pompier? La durée de la formation? Professionnel ou volontaire? Quelles sont leurs missions? Un atelier des gestes qui sauvent était organisé dans le hall du Capitole avec des enfants qui ont appris la façon de pratiquer un massage cardiaque.

De plus en plus de femmes
Il faut savoir qu’en France, il a fallu attendre 1974 pour avoir la première femme dans les effectifs. Dans le Vaucluse, on comptait en 2020, 40 femmes pour 482 hommes chez les professionnels (7%) et 352 sur 1 510 chez les volontaires (19%). Mais la proportion progresse chez les jeunes en formation, avec 45 filles et 103 garçons soit 30%, une tendance qui souligne l’égalité et la diversité des soldats du feu. Il n’est plus question aujourd’hui d’empêcher les femmes d’accéder à leur idéal : porter assistance aux autres et sauver des vies.

Les femmes représentent une part de plus en plus importante des effectifs des pompiers de Vaucluse.

Contact : sdis84.fr / 04 90 81 68 14


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Mardi 15 février à 19h30, le cinéma Capitole studios Le Pontet vous propose de tester le jeu Uncharted 4 remastérisé pour la Playstation 5. De meilleurs graphismes, une fluidité accrue, le tout sur l’écran géant du cinéma. Des cadeaux seront à gagner en partenariat avec Ready Avignon.

Nathan Drake, voleur astucieux et intrépide, est recruté par le chasseur de trésors chevronné Victor « Sully » Sullivan pour retrouver la fortune de Ferdinand Magellan, disparue il y a 500 ans. Ce qui ressemble d’abord à un simple casse devient finalement une course effrénée autour du globe pour s’emparer du trésor avant l’impitoyable Moncada, qui est persuadé que sa famille est l’héritière légitime de cette fortune. Si Nathan et Sully réussissent à déchiffrer les indices et résoudre l’un des plus anciens mystères du monde, ils pourraient rafler la somme de 5 milliards de dollars et peut-être même retrouver le frère de Nathan, disparu depuis longtemps… mais encore faudrait-il qu’ils apprennent à travailler ensemble.

Billetterie disponible en caisse ou sur Internet. Pass sanitaire obligatoire.

Bande annonce Uncharted.

L.M.


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

A quoi ressemble réellement le métier de sapeur-pompier ? Eléments de réponse le mercredi 16 févier au Capitole studios Le Pontet.

A l’occasion de la sortie du film d’animation ‘Vaillante’, le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse) et l’UDSP (Union départementale des sapeurs pompiers du Vaucluse) vous donnent rendez-vous à partir de 13h30 pour un moment d’échanges et d’animations. Au programme : exposition de véhicules de pompier, parcours d’initiation, sensibilisation aux premiers gestes secours et même photocall avec des sapeurs-pompiers. La projection débutera à 15h30 et un temps d’échange est prévu à l’issue du film. Des cadeaux sont à gagner en salle…

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L.M.


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Dimanche 23 janvier à 9h30, une séance dédiée à vos chérubins de moins de 3 ans est organisée au cinéma Capitole studios Le Pontet.

‘Zébulon le dragon et les médecins volants’ sera au programme. Voici notre improbable équipe de médecins volants : princesse Perle accompagnée de messire Tagada et Zébulon le dragon. Ils soignent toutes sortes de créatures jusqu’au jour où la tempête les oblige à atterrir au château. Une princesse médecin ? Le roi ne l’entend pas de cette oreille, mais Perle est bien décidée à mener la vie qu’elle a choisie…

Voici le programme : 9h30 : activités en salle, 10h00 : tirage au sort et cadeaux à gagner avec les partenaires, 10h10 : projection du film. Tarif adulte : 7€ et offert pour les -3ans. Attention les enfants de +3ans ne sont pas acceptés en salle. Les enfants de +3ans seront tolérés si un enfant de -3ans de la même famille est présent).

Achetez vos billets sur internet.

L.M.


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

La salle du Capitole studios au Pontet était pleine pour cette projection, mardi dernier, en présence du réalisateur Philippe de Chauveron et de 3 des acteurs (Noom Diawara, Medi Sadoun et Emilie Caen) et les éclats de rire ont fusé d’un bout à l’autre de la séance d’un peu plus d’une heure et demie.
Il faut dire que ce 3e volet de la trilogie attire. Le premier de la saga familiale du couple Verneuil (Chantal Lauby et Christian Clavier) ‘Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?’ en 2013 avait pulvérisé le box-office (12,3 millions de spectateurs), le 2e ‘Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu ?’ avait ensuite atteint l’honorable score de 6,7 millions entrées.
Donc la suite de cette saga familiale (qui sort sur grand écran le 2 février prochain) est dans la même lignée de ce couple de notables bourgeois tourangeaux dont les quatre filles ont épousé respectivement un juif, un musulman, un chinois et un catho noir. Et cette fois, la smala s’agrandit à l’occasion des 40 ans de mariage des parents puisque l’idée est lancée d’inviter la famille des gendres qui vont débarquer d’Israël, d’Algérie, d’Afrique et de Chine en plein Val de Loire, à Chinon et Chenonceau.

Tordre le cou à quelques idées reçues sur le racisme
Après ces deux années de tensions, de gilets jaunes, de crise sanitaire, de confinement, d’inquiétude et de morosité, certains gags, jeux de mots, situations font sourire. Ils continuent à tordre le cou à quelques idées reçues sur le racisme, l’intolérance, la peur de l’autre.
Au terme de la projection et des applaudissements de la salle, le réalisateur Philippe de Chauveron s’est dit ému des réactions du public : « Ça  me fait chaud au cœur, votre enthousiasme. Un film c’est un an de travail, là 9 semaines de tournage perturbé par le Covid. Il y a de nouveaux acteurs qui ont rejoint la bande (comme Ary Abittan). Avec le scénariste nous avons dû trouver d’autres rebondissements pour construire ce film. Mais nous avons beaucoup ri. »
Christian Clavier qui est (avec Chantal Lauby) la vedette du long-métrage « est le plus dissipé sur le plateau. Il connaît tous les dialogues par cœur, les siens, ce qui est normal mais aussi ceux des autres. Il met tout le monde à l’aise, il fait toujours des blagues, il improvise même. Mais à la fin des scènes seulement, pour qu’on puisse les couper au montage éventuellement » raconte le metteur en scène.
Certains trouveront le film drôle, fidèle reflet des ‘chicayas’ intrafamiliales, des règlements de compte entre parents et enfants, d’autres le qualifieront de caricature.
Après tout, une comédie pour entamer l’année 2022, après un 2021 morose, ce n’est pas si mal… malgré quelques clichés faciles.


Un beau succès pour les Rencontres du Sud 2022

Le film d’animation « Le Grinch », sorti en 2018, est le film de Noël le plus rentable de l’histoire du cinéma. Au total, cette adaptation de la nouvelle mettant en scène la créature fictive de Theodor Seuss Geisel a rapporté environ 513 millions de dollars US de recettes dans le monde, selon Box Office Mojo.

Il devance les comédies familiales des années 1990 de Chris Colombus, « Maman, j’ai raté l’avion ! » et son deuxième volet, qui complètent le podium avec respectivement 477 millions et 359 millions de dollars de revenus. Parmi les autres productions en tête du classement – outre un deuxième « Le Grinch », celui de Ron Howard (2000) – on retrouve deux films d’animation réalisés par Robert Zemeckis : « Le Drôle de Noël de Scrooge » produit par Walt Disney et sorti en 2009 et « Le Pôle express » (2004).

Tristan Gaudiaut, pour Statista

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