Comme un air de déjà vu ? L’une des critiques revenant souvent à propos du Festival de Cannes est qu’il fait souvent la part belle aux mêmes cinéastes, tandis que les réalisatrices sélectionnées, elles, se font plutôt rares.
L’édition 2023, qui se déroule du 16 au 27 mai, semble toutefois amorcer un changement. Cette année, la sélection officielle présente un nombre record de films réalisés par des femmes : six sur dix-neuf en compétition, soit environ le tiers (31,6 %). Les films et cinéastes sélectionnés sont « La Chimère » (Alice Rohrwacher), « Club Zero » (Jessica Hausner), « L’Été dernier » (Catherine Breillat), « Anatomie d’une chute » (Justine Triet), « Banel & Adama » (Ramata-Toulaye Sy), et « Les Filles d’Olfa » (Kaouther Ben Hania).
Comme le montre notre graphique, qui revient sur la présence féminine au Festival de Cannes de 1946 à 2023, il a fallu attendre le début des années 2000 pour que les femmes se voient garantir au moins quatre des neuf places au sein du jury. Depuis, la parité est globalement respectée pour les jurés du festival, mais ce n’est pas encore le cas concernant les films et cinéastes sélectionnés. Malgré les progrès récents, la présence de réalisatrices dans la sélection officielle est restée ultra-minoritaire : seuls 12 % des films sélectionnés de 2003 à 2023.
Le nombre de réalisatrices reparties de Cannes avec une Palme d’or se compte quant à lui toujours sur les doigts d’une main : deux en près de 80 ans. Il s’agit de la Française Julia Ducournau pour « Titane » en 2021 et de la Néo-Zélandaise Jane Campion pour « La Leçon de piano » en 1993.
L’association ‘Ma ville fait son cinéma’, présidée par le journaliste-vigneron Patrick Chêne, organise la 4ᵉ édition du festival ‘Carpentras fait son cinéma’ du mardi 9 au samedi 13 mai. L’événement a pour objectif d’animer la cité, de faire parler de Carpentras et de favoriser la création cinématographique.
Durant toute la durée du festival, la ville va devenir un véritable décor de cinéma dans le cadre d’un grand concours de courts-métrages. Cinq équipes de tournages, qui ont été sélectionnées via un appel à candidatures, relèveront le défi de réaliser une fiction de 8’40 en 84 heures. Pour l’occasion, les habitants deviendront supporters des équipes de tournage mais aussi figurants, acteurs, ou encore techniciens bénévoles.
Le programme
Le mardi 9 mai, il sera possible de rencontrer les équipes de tournage dès 17h sur la place des Maréchaux où la compétition sera officiellement lancée à 20h.
Le mercredi 10 mai, le public pourra assister gratuitement (dans la limite des places disponibles) à la projection du film ‘Ernest et Célestine, Voyage en Charabie’ à 14h au cinéma Le Rivoli.
Le samedi 13 mai, le film ‘Tu choisiras la vie’ de Stéphane Freiss sera diffusé et présenté par Patrick Chêne à 16h30 au cinéma Le Rivoli. Puis Le Cabaret accueillera la cérémonie de clôture du festival durant laquelle les films en compétition seront projetés dès 20h. Cette cérémonie est ouverte à tous dans la limite des places disponibles.
V.A.
Cinéma : les femmes au Festival de Cannes
Le lundi 10 avril, le cinéma Capitole MyCinewest diffusera en avant-première le film d’aventure fantastique Donjons & Dragons : l’honneur des voleurs, qui sortira officiellement le 12 avril dans toutes les salles de cinéma.
À l’affiche du film : Chris Pine, Michelle Rodriguez, Rege-Jean Page, Justice Smith, ou encore Sophia Lillis. Le synopsis tourne autour d’un voleur et d’une bande d’aventuriers improbables qui entreprennent un casse épique pour récupérer une relique perdue. Mais les choses vont mal tourner pour eux lorsqu’ils vont s’attirer les foudres des mauvaises personnes.
À l’occasion de cette avant-première, diverses animations seront organisées comme du tir à l’arc animé par Bifrost, un photocall sur le thème du film, une démonstration de combat proposé par CréArtif, ou encore des jeux en réalité virtuelle avec Ready. De nombreux cadeaux seront également à gagner lors de cette soirée. Il est d’ores et déjà possible de réserver sa place en ligne.
Lundi 10 avril. 20h. Cinéma Capitole. 161 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.
V.A.
Cinéma : les femmes au Festival de Cannes
Alors que la dernière édition des Rencontres du Sud 2023 a été un véritable succès, le Capitole my Cinéwest, partenaire de l’événement, a accueilli 220 élèves et leurs professeurs venant de différents établissements du Vaucluse, pour assister à la journée Collèges et Lycées dans le cadre du Petit Festival.
« Ce Petit Festival fait la part belle à l’éducation à l’image car il est indispensable de partager et de proposer des dispositifs pédagogiques pour accompagner l’enseignement artistique notamment dans le domaine du cinéma et pourquoi pas, in fine, de révéler des vocations », se félicitent les organisateurs des Rencontres du Sud. C’est pour cela qu’à l’occasion de cette 10e édition, la manifestation a accueilli une journée spéciale consacrée aux collèges et lycées de Vaucluse : ‘Le Petit Festival’. Dans ce cadre, une programmation spécifique et adaptée a rythmé cette journée riche en rencontres, en échanges et en découvertes du monde de l’industrie cinématographique française. Les formations et les métiers du cinéma ont été mis à l’honneur pour le plus grand plaisir des élèves.
Ce moment d’échange a ainsi permis à plus de 220 élèves et leurs professeurs d’assister à la projection de plusieurs courts-métrages* ainsi que d’un long métrage traitant des différentes formes de harcèlement que peuvent subir les jeunes. Les élèves vauclusiens ont ensuite pu rencontrer Florent Parisi, réalisateur du court-métrage La Couleur du Roi ainsi que Chad Chenouga, réalisateur du long métrage Le Principal.
Le reste de la journée a ensuite été consacré à la présentation du secteur du cinéma et de ses métiers avec rencontre et échange avec Adrien Denouette, critique de cinéma, enseignant et conférencier. Focus sur le métier de distributeur et programmateur de film : rencontre et échange avec Hugo Fournier, programmateur et responsable projections privées, société Warner Bros. Présentation de la section SN AVP du Campus des sciences et techniques d’Avignon : Rencontre avec Nicolas Dion, professeur au lycée Robert Schuman. Présentation de L’École des Nouvelles Images d’Avignon : Rencontre avec Florence Maille, responsable communication et partenariat et Maud Dufour, assistante de direction.
L.G.
*Liste des courts-métrages : Nightout, Amis que vent emporte, Précieux, Trop de bruits qui courent, Aspirational, Mademoiselle, Une différence pas une souffrance ainsi que La Couleur du Roi.
Cinéma : les femmes au Festival de Cannes
Dans le cadre des Journées Arts et Culture dans l’Enseignement Supérieur, qui auront lieu les 3, 4 et 5 avril prochains, l’association étudiante Culture.com, gérée par les étudiants en Master Culture et Communication de l’Université d’Avignon, organisent une soirée sur le thème ‘La place de l’anthropomorphisme dans l’animation’ au cinéma Le Vox. Le ciné-débat aura lieu le mardi 4 avril.
Pour l’occasion, les réalisations des étudiants de l’École des Nouvelles Images et de l’école Motion Pictures in Arles seront diffusées. Plusieurs personnes spécialisées dans les métiers de l’image seront présentes pour aborder la place des animaux dans le milieu de l’animation, les débats de société que cela permet de créer, et comment les professionnels de l’audiovisuel produisent techniquement ces films.
Mardi 4 avril. De 20h à 22h. Le Vox. 22 Place de l’Horloge. Avignon.
V.A.
Cinéma : les femmes au Festival de Cannes
Ce samedi 1er avril, le cinéma Capitole MyCinewest diffusera en avant-première la comédie française ’10 jours encore sans maman’. Le film sortira officiellement dans toutes les salles de cinéma le 12 avril prochain. Pour l’occasion, l’équipe du film sera présente, dont les deux acteurs principaux, Franck Dubosc et Aure Atika
Dans cette suite de ’10 jours sans maman’, on suit Antoine (Franck Dubosc), qui, après son licenciement, choisit de rester à la maison pour s’occuper de ses quatre enfants alors que sa femme Isabelle (Aure Atika) est très occupée par sa nouvelle activité d’avocate. Antoine commence à de moins en moins tenir le coup face à l’énergie que lui demande sa famille. Des vacances s’imposent ! Mais voilà qu’Isabelle ne peut pas partir avec eux à cause de son travail. Antoine se retrouve donc au ski seul avec les 4 enfants pendant 10 jours, et surtout : sans maman !
Samedi 1er avril. 17h30. Cinéma Capitole. 161 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.
V.A.
Cinéma : les femmes au Festival de Cannes
L’image furtive était passée inaperçue fin 2021 lors de la sortie du long métrage ‘The last Duel’ (le dernier duel). Maintenant que le film de Ridley Scott est désormais disponible depuis quelques jours sur les plateformes de streaming et autres vidéos à la demande, les cinéphiles ont pu se rendre compte que les créateurs des effets spéciaux ont pris quelques libertés avec la réalité historique. En effet, dans ce blockbuster réunissant notamment les acteurs Matt Damon, Adam Driver, Jodie Comer et Ben Affleck dans une histoire retraçant, du point de vue des trois personnages principaux, les raisons du dernier duel judiciaire médiéval, il a fallu recréer la France du Moyen-âge. Pour cela, les studios MPC film & Episodic, filiale de Technicolor basée notamment à Paris et Liège, ont réalisé 220 plans alors que les équipes de Technicolor creative studios de Londres, Montréal et Bangalore en Inde ont réalisé 180 séquences.
En lieu et place de la Sorbonne Et dans ce Paris du XIVe siècle, où l’on découvre une cathédrale de Notre-Dame encore en construction, on peut apercevoir une vue générale de la capitale de quelques secondes (entre la fin de la 38e minute et la fin de la 40e mn selon les supports de visionnage). Dans ce plan (voir photo ci-dessous), on peut y voir distinctement le palais des papes d’Avignon à un emplacement qui correspondrait de nos jours à celui qu’occupe, peu ou prou, la Sorbonne actuellement.
« L’équipe de Paris a utilisé plusieurs techniques numériques pour reproduire aussi fidèlement que possible les paysages et l’atmosphère du Paris du 14e siècle, des DMP (ndlr : projection mapping) à la création en CG de décors numériques, en passant par une reconstitution complète du Paris médiéval avec la cathédrale de Notre-Dame. La collaboration artistique s’est étendue à des scènes montrant, entre autres, la ville de Paris et ses environs, l’arène du duel et le ‘Palais des Papes’, confirme MPC film. Comme l’histoire se déroule en hiver, chaque plan a dû être enneigé à l’aide d’effets, de projections en DMP, de congères et de brouillard. »
N’étant plus à un anachronisme près, comme l’a souligné Teo Comparato l’un de nos lecteurs sur nos réseaux sociaux, les créateurs de ces effets spéciaux ont même conservé le silhouette de la statue de la vierge Marie qui pourtant n’a été installée sur le clocher de la cathédrale Notre-Dame-des-Doms qu’en 1859. « Le Palais a remonté le temps, au mauvais endroit », s’amuse notre internaute.
Un hommage caché du réalisateur au Vaucluse ? Si Avignon a été un temps, la capitale de la chrétienté, elle n’a pourtant jamais été celle de la France sauf dans les prophéties de Nostradamus suite à la dévastation de Paris dans un futur encore à venir. Pas sûr que les équipes des effets spéciaux de Ridley Scott avaient en tête cette référence pour rendre hommage au mage natif de Saint-Rémy-de-Provence. A moins que le réalisateur américano-britannique à l’impressionnante filmographie (Alien, Blade Runner, Thelma et Louise, Gladiator…) qui achève actuellement la réalisation de Napoléon avec Joaquin Phoenix pour la plateforme Apple TV+ ait voulu rendre hommage au Vaucluse. Un département qu’il connait bien puisqu’il est propriétaire du Mas des infirmières, un domaine viticole de 30 hectares situé à Oppède dans le Luberon.
Cinéma : les femmes au Festival de Cannes
Ce jeudi 30 mars, le cinéma Capitole MyCinewest diffusera en direct l’opéra Hamlet, qui sera joué à l’Opéra Bastille à Paris. Pendant plus de 3 heures (avec entracte), le metteur en scène Krzysztof Warlikowski plonge le spectateur dans ce classique de William Shakespeare, qui a plus tard été revisité en opéra par Ambroise Thomas, et explore la folie qui parcourt cette œuvre, et en fait émerger de fascinantes images spectrales.
Sur scène, huit artistes, Ludovic Tézier, Jean Teitgen, Julien Behr, Clive Bayley, Frédéric Caton, Julien Henric, Ève-Maud Hubeaux, Lisette Oropesa, accompagnés par la musique d’Ambroise Thomas, le tout dirigé par le chef d’orchestre Pierre Dumoussaud.
Il est d’ores et déjà possible de réserver sa place en ligne. Le billet d’entrée est au prix de 21€, et 11€ pour les moins de 12 ans. Un tirage au sort sera effectué avant la diffusion, plusieurs lots seront à gagner. Un cocktail sera offert par la cave Le vin devant soi.
Jeudi 30 mars. 19h. Cinéma Capitole. 161 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.
V.A.
Cinéma : les femmes au Festival de Cannes
Avec son Ventoux, son Luberon, ses Dentelles de Montmirail, ses vignobles, ses oliveraies, ses ocres, ses pierres sèches, ses bastides, ses villages perchés, ses gorges, le Vaucluse est une carte postale qui attire les réalisateurs du monde entier. Les cinéphiles se souviennent que Jean Grémillon avait tourné ‘Gueule d’amour’ avec Michèle Morgan et Jean Gabin en 1937 à Sarrians, que Louis Malle avait installé ses caméras à Velleron pour ‘Les amants’ avec Jeanne Moreau et Jean-Marc Bory en 1958 et que le pape de la ‘Nouvelle vague’, Jean-Luc Godard avait choisi Bonpas pour certaines séquences de ‘Pierrot le fou’ avec Belmondo.
Au cœur de l’éco-système cinématographique de la Région Sud Le Vaucluse s’inscrit au cœur d’un éco-système cinématographique, la Région Sud où le président Renaud Muselier a signé en 2020 un ‘Plan stratégique du cinéma et de l’audiovisuel’ pour valoriser le territoire et ses ressources en auteurs, réalisateurs, techniciens, comédiens, cadreurs, producteurs, décorateurs, scénaristes, monteurs. C’est dans cette région que les Frères Lumière avaient tourné en 1895 ‘L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat’, là où existe encore la plus ancienne salle de cinéma de France, L’Eden. C’est aussi ici, à Marseille, que Cédric Gimenez, le réalisateur du film coup de poing ‘Bac Nord’ est l’un des experts du projet ‘Marseille en grand’, 22M€ injectés en 3 ans par l’Etat pour conforter cette filière cinéma qui rejaillit sur l’ensemble de la région.
Tournage de Life à Caromb.
Revenons au Vaucluse, c’est la Commission du Film Luberon Vaucluse, basée à Carpentras qui gère les souhaits des réalisateurs, leur propose des décors, facilite les tournages, aide au recrutement de techniciens locaux, au casting de comédiens, de figurants et s’occupe de la logistique, réservation d’hôtels, de restaurateurs et de traiteurs pour les équipes qui passent plusieurs jours voire semaines sur place.
Anne-Cécile Célimon-Paul est la chargée de mission de cette Commission du film. « Avant la crise sanitaire et le confinement, en 2019, nous avons eu 141 jours de tournage et 35 réalisations sur l’ensemble du Vaucluse. En 2020, lock out total. En revanche, 2021 a rattrapé le retard et battu des records en mettant les bouchées doubles : 2 fois plus de jours de tournage (293) et de films réalisés (73). L’an dernier, nous sommes restés sur un plateau plutôt haut avec 237 jours pour 56 tournages. »
‘Emily in Vaucluse’ En haut de l’affiche ‘Emily in Paris’, cette série diffusée sur Netflix qui totalise 56 millions de spectateurs sur l’ensemble de la planète. L’équipe a passé une semaine à tourner entre Bonnieux et Gordes avec les retombées sur le tourisme en Luberon qu’on imagine. TF1 aussi a envoyé des équipes dans le Vaucluse, pour ‘Le sentier des loups’ dans les mines de Buoux avec Sara Mortensen et Philippe Bas, la série ‘Addict’ avec Cécile Bois dans le secteur d’Apt – Cucuron – Lourmarin. France Télévision n’est pas en reste avec ‘La joie de vivre’, une fiction réalisée par Sandrine Veysset avec Isabelle Gélinas à Sarrians. Le Vaucluse a servi de décor à deux longs-métrages : ‘Life’ à Caromb avec Marie-Christine Barrault et Natacha Régnier, quant à l’ancien directeur du Festival d’Avignon, Olivier Py, il a tourné ‘Le Molière imaginaire’ avec Laurent Lafitte à la Fabrica et sur la Barthelasse.
1€ dépensé pour 5€ à 12€ de retombées Anne-Cécile Célimon-Paul ajoute « Le public a aussi une vraie appétence pour les courts-métrages. Un avignonnais, qui a fait ses études au Collège Vernet, Florian Kuhn, y est retourné avec sa caméra, Nathalie Beder est venue à Caromb pour ‘Frères des bois’. Il y a eu aussi à Monteux, le tournage de ‘Comparution’ un docu-fiction sur ‘Les Disparues de l’Yonne’ pour France TV. Quant à la BBC, elle a passé 25 jours à Carpentras et l’Isle-sur-la Sorgue pour ‘Affaire conclue’ version british. Il faut savoir que quand 1€ est dépensé, il se démultiplie et rapporte 5€ pour un documentaire, 7€ pour un film et 12€ pour une série, c’est dire si tous les atouts du Vaucluse ont des retombées sur son économie, sans parler des touristes attirés par ses décors de rêve.