4 septembre 2025 |

Ecrit par le 4 septembre 2025

Les Français sont les plus friands de cinéma en Europe

Avec une fréquentation des salles de cinéma qui est toujours bien supérieure à celle de ses principaux voisins, la France se distingue comme le pays le plus cinéphile d’Europe. Si les cinémas français peinent encore à renouer avec la fréquentation d’avant-Covid (plus de 200 millions d’entrées entre 2014 et 2019), ils ont néanmoins réussi à faire croître leur nombre de visiteurs l’an dernier, malgré les défis posés par les nouvelles technologies et les évolutions des habitudes de consommation. En 2024, la France a enregistré une fréquentation de 181,3 millions d’entrées (soit 2,6 entrées par habitant), en progression de près d’un million par rapport à 2023. Le succès du cinéma français est l’un des facteurs de cette bonne performance. Les films nationaux ont représenté près de la moitié (44,4 %) de la fréquentation totale en France l’an dernier, les plus populaires ayant été « Un p’tit truc en plus » d’Artus avec 10,8 millions d’entrées et « Le Comte de Monte-Cristo » de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière avec 9,3 millions d’entrées.

Comme l’indique notre infographie, basée sur les chiffres de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, la France devance assez nettement le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui complètent le podium en Europe avec respectivement 126,5 millions et 90,1 millions d’entrées dans les salles de cinéma l’an dernier (soit 1,8 et 1,1 entrées par habitant respectivement).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les Français sont les plus friands de cinéma en Europe

Hier soir, mercredi 14 mai, 28 élèves du lycée Victor-Hugo de Carpentras, ont participé à la 78e édition du Festival de Cannes. A cette occasion, ils ont monté les marches du Palais des Festivals avant d’assister à la projection du film Deux procureurs réalisé par Sergei Loznitsa.

C’est dans le cadre du dispositif régional ‘Lycéens et apprentis au cinéma’, piloté par Les Ecrans du Sud, opérateur majeur de la Région en matière d’éducation à l’image, que les lycéens participent au Festival de Cannes, pour ce moment d’immersion et d’échanges privilégié.

« Susciter la curiosité des jeunes spectateurs par la découverte des œuvres en salle de cinéma. »

« Cette opération d’éducation artistique et culturelle propose notamment aux élèves des lycées d’enseignement général et technique, professionnel, agricole et aux apprentis des centres de formation de forger, d’enrichir et de diversifier leur culture cinématographique, expliquenr Les Ecrans du Sud. Ce dispositif a pour mission de susciter leur curiosité de spectateur par la découverte des œuvres en salle de cinéma, en version originale, et de faire naître une sensibilité artistique par la confrontation à des films exigeants et à des auteurs qui questionnent la création cinématographique. Il repose sur le volontariat des professeurs, des formateurs et des chefs d’établissements et sur l’engagement des partenaires et des intervenants qui œuvrent pour faire évoluer le regard porté par les lycéens et les apprentis sur le cinéma. Il se donne pour objectifs de développer chez les jeunes une approche sensible et critique de l’image et leur donner la capacité de cerner les enjeux d’un film.

10,8M€ consacré au soutien de la filière dans la Région Sud
Terre de création et de production, la Région Sud accompagne l’intégralité de la filière professionnelle avec un budget de 10,8M€ et un bilan d’un millier de films soutenus depuis 2016. Cette année 9 nouveaux films bénéficiant du fonds d’aide régional sont présentés à Cannes, mettant à l’honneur la jeunesse, l’émergence, le cinéma d’animation et l’œuvre de Marcel Pagnol.

L.G.


Les Français sont les plus friands de cinéma en Europe

Ce vendredi 16 mai, le cinéma Capitole MyCinewest, au Pontet, projettera la comédie Vacances forcées en présence de l’équipe du film.

Avant la sortie nationale du film Vacances forcées le mercredi 11 juin, le Capitole le diffusera en avant-première. Cette comédie française a été réalisée par François Prévôt-Leygonie et Stephan Archinard avec Clovis Cornillac, Aure Atika, Bertrand Usclat, Pauline Clément, Laurent Stocker, et Claïna Clavaron. Toute l’équipe du film sera présente à l’occasion de cette avant-première.

Le synopsis

Prolos, intellos, écolos et bobos vont se retrouver dans une villa de rêve face à l’océan après une erreur de réservation d’une agence de location immobilière. Voilà le prétexte à tous les délires avec choc des cultures et des classes sociales garanties entre éditeur rive-gauche, ado pédant et influenceuse au ras des pâquerettes rivée à son i-phone et ses milliers de followers, où quiproquos et clichés se succèdent.

Malentendus et gags mêlent absurde et cocasse dans ce huis-clos et ce cadre idyllique où les préjugés vont parfois s’estomper dans ce monde doux-amer. Et à la légèreté va succéder une profondeur qui finalement, contre toute attente unira ces protagonistes autour du chanteur Gérard Lenorman et de sa Ballade des gens heureux.

Billetterie en ligne ou sur place.
Vendredi 16 mai. 20h. Cinéma Capitole MyCinewest. 161 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.


Les Français sont les plus friands de cinéma en Europe

La comédie romantique française Avignon, qui sortira dans les salles de cinéma le mercredi 18 juin prochain, vient de dévoiler sa bande-annonce officielle.

Il faudra encore patienter quelques semaines avant de visionner le long-métrage de Johann Dionnet, intitulé « Avignon », sur le grand écran. Cette comédie, dans laquelle on retrouve Baptiste Lecaplain, Elisa Erka et Alison Wheeler, a déjà fait sensation puisqu’il a été triplement récompensé au Festival de l’Alpe d’Huez en janvier dernier où il a remporté le Prix Coup de cœur des Alpes de la région Auvergne-Rhône-Alpes et Prix des abonnés Canal+ du meilleur film, ainsi que le Grand Prix du jury de l’édition 2025.

Le tournage a été rendue possible notamment grâce à la Commission du Film Luberon Vaucluse, association qui se charge de mettre en valeur les décors et le patrimoine du département, et qui propose assistance technique, liste de figurants et de compétences avec des caméramen, preneurs de son, éclairagistes, costumiers, maquilleurs, décorateurs, et bien d’autres, mais aussi grâce au soutien du Département de Vaucluse.

Le synopsis

Tournée en grande partie pendant l’édition 2024 du Festival d’Avignon, la comédie romantique suit Stéphane (Baptise Lecaplain) et sa troupe qui débarquent à la Cité des Papes pour jouer la pièce ‘Ma sœur s’incruste’ pendant le festival de théâtre et de spectacle vivant. Stéphane y croise Fanny (Elisa Arka), une comédienne montante qui joue dans un classique de Victor Hugo, et tombe sous son charme. Sur un malentendu, elle l’imagine être l’interprète de Rodrigue, le rôle principal du prestigieux ‘Cid’ de Corneille. Pour la séduire, Stéphane s’enfonce dans un mensonge qu’il va devoir faire durer le temps du festival… mais qui va très vite le dépasser.


Les Français sont les plus friands de cinéma en Europe

Ce dimanche 4 mai, les films L’Hermine, Le Secret de Khéops, et Les Femmes du 6e étage seront projetés au cinéma Ciné sur la Sorgue, dans le centre-ville de L’Isle-sur-la-Sorgue. Pour l’occasion, l’acteur Fabrice Luchini sera présent.

Ce dimanche, Ciné sur la Sorgue organise un après-midi spécial autour de films cultes dans lesquels apparaît le comédien Fabrice Luchini. Les spectateurs pourront redécouvrir Les Femmes du 6e étage (2010) ,L’Hermine (2015), et Le Secret de Khéops (2025).

Fabrice Luchini sera présent lors de la séance de L’Hermine, film pour lequel il a obtenu le prix d’interprétation à la Mostra de Venise en 2015. Il clôturera cette projection et prolongera la rencontre avec une brève présentation de son dernier film Le Secret de Khéops.

Il est possible de réserver une seule séance en ligne ou directement au cinéma. Le pass 3 films (nombre de pass limité) à 18€ n’est disponible qu’à l’accueil du cinéma.
Dimanche 4 mai. 13h45 – L’Hermine. 16h30 – Le Secret de Khéops. 18h30 – Les Femmes du 6e étage. Ciné sur la Sorgue. Place de la Liberté. Isle-sur-la-Sorgue.


Les Français sont les plus friands de cinéma en Europe

Si les tournages de films dans le Vaucluse sont de plus en plus nombreux, la production de films nées ou initiés dans le département est à contrario très faible. De nombreuses initiatives existent aujourd’hui pour encourager le développement d’une vraie filière de production « made in Vaucluse », comme « La nuit du court » d’Oppéde ce samedi 26 avril prochain, un évènement crée et organisé par l’association EB Court Production et parrainé par l’actrice et réalisatrice Axelle Laffont.

Axelle Laffont ©DR

Le département du Vaucluse ne peut se contenter d’être uniquement un décor pour la production de films ou de séries. Tel pourrait être le point de départ de toutes les initiatives ou projets qui ont vu le jour ces dernières années dans le domaine de l’audiovisuel. « Il existe de nombreux talents qui ne demandent qu’à s’exprimer » affirme Émilie Fouquet la présidente de l’association EB Court Production, à l’origine de la création de « la nuit du court » d’Oppède.

« Dans ce métier les projets naissent très souvent de rencontres »

Cette manifestation n’est pas un festival avec des films en compétition, elle ambitionne d’être simplement un lieu de rencontres entres cinéphiles et professionnels de la production. « Il s’agit de faire découvrir des courts métrages nées dans le Vaucluse montrant par là qu’il existe vrai savoir-faire local» précise Émilie. Cette manifestation qui en est à sa deuxième édition se fixe pour mission de mettre en relations les producteurs, les réalisateurs et les casteurs avec les talents vauclusiens.  « Dans ce métier les projets naissent très souvent de rencontres » aime à dire Émilie. Pour sa première édition, en 2024, la soirée a donné naissance à la production d’un court-métrage. Il est actuellement en montage. Une réalisatrice, Elsa Hellemans, qui cherchait un producteur pour un projet de film l’a trouvé. Et le film a pu se monter. Intitulé « Trois femmes », ce court-métrage fait partie de la sélection des 7 films de l’édition 2025.

©DR

Une manifestation qui ne demande qu’à grandir

Les manifestations organisées autour du 7ème art sont assez nombreuses dans le département. Mais avec les rencontres du Sud (organisées à Avignon) « la nuit du court » d’Oppède est la seule à afficher clairement son orientation professionnelle, de surcroit locale et ouverte au public. On comprendra alors que « l’after » est aussi important que les projections elles-mêmes. Cette année 7 films « made in Vaucluse » ont été sélectionnés. Il s’agit uniquement de fictions. Les organisateurs de la manifestation souhaiteraient pouvoir l’organiser sur deux jours et l’élargir aux documentaires, mais toujours avec cet ancrage local.

« La nuit du court » Espace Jardin de Madame à Oppède ce samedi 26 avril 2025.

Entrée dès 18h00, projection à 19h00, rencontres avec les équipes des films en présence d’ Axelle Laffont à partir de 20h00. Buvette et restauration. Entrée 10 €.
https://www.ebcourtproduction.fr/

Programmation :
– Summoning de Prisca Sini Lagouardette et Jospeh Roman Estratat
– Trois femmes de Elsa Hellemans
– L’attrapeur de lune de Jérôme Quadri
– Et ta sœur de Delphine Rollin
– Le paradoxe de la Courgette de Seb Antoine
– Saint-Charles de Jeanne’s de Jean Laliberté
– Ordo Ab Chaos de Pierre H. Ollier

Plus d’informations sur www.ebcourtproduction.fr/nuit-du-court/#text-7547477e


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Le film expérimental ‘Six’ de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti sera diffusé au cinéma Utopia d’Avignon le mardi 22 avril à 18h30.

La séance exceptionnelle de ce court-métrage de 28 minutes sorti en 2009 est organisée par l’École supérieure d’art d’Avignon, dans le cadre de son workshop Cinema Go-En : La première personne que vous croisez dans la rue peut devenir le sujet d’un film.

Se déroulant à Tokyo dans le bar célèbre de La Jetée, le tournage a été préparé en peu de temps, rassemblant des acteurs non professionnels, qui par ailleurs ne se connaissaient pas. “Ce qui a permis aux personnages de se libérer facilement pour se prêter au jeu de la caméra et ainsi de s’impliquer sans pression dans leur rôle, révélant ainsi plusieurs facettes de la société Tokyoïte. Ces limitations ont également donné au film un aspect spontané, humain.” expliquent Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti.

“Le travail de caméra singulier sur chacun des personnages fonctionne par échos et oppositions. Au final, nous avons simplement voulu avoir un film de cinéma” résument les deux réalisateurs qui ont collaboré ensemble sur 7 fictions et documentaires depuis 2004. L’œuvre a été produite par Envie de Tempête, société spécialisée depuis 2000 dans l’accompagnement des auteurs aux projets singuliers.

A.R.C

Six de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti. VOSTF. Cinéma Utopia. Rue des escaliers Sainte-Anne. Tarif 3€50.  


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En 2025, Gaumont célèbre 130 ans de cinéma. Pour l’occasion, le cinéma Capitole MyCinewest, au Pontet, a élaboré une sélection de films cultes qui pourraient revenir sur grand écran le temps d’une séance. À vos votes !

À l’occasion des 130 ans de Gaumont, société française de production et de distribution de longs métrages, de séries télévisées et de programmes d’animation, l’entreprise organise la rétrospective ‘Les Pépites de Gaumont’ à laquelle le cinéma Capitole MyCinewest prend part.

Pour ce faire, le cinéma pontésien a fait une liste de 12 films cultes de la société de production. Le public n’a qu’à choisir les films qu’il souhaite revoir sur grand écran. Belle et Sébastien (2013), Intouchables (2011), La boum (1980), La môme (2007), Le Cinquième Elément (1997), Les visiteurs (1993), et bien d’autres classiques figurent parmi la liste. Il y en a pour tous les goûts.

Pour voter pour les films que vous souhaitez revoir au cinéma, il suffit de remplir le formulaire en ligne.


Les Français sont les plus friands de cinéma en Europe

Le long métrage raconte les péripéties d’une bande d’amis pour sauver leur club de foot, suite à l’emprisonnement de son président. Sur un ton d’humour influencé par le cinéma marseillais, les deux jeunes réalisateurs d’Avignon Karim Belaïdi et Omar Dahmane ont relevé un défi fou. Ils ont produit à deux un film amateur le plus convaincant possible avec un budget à moins de 10 000€.

« Ce film est un miracle » souffle Karim Belaïdi, éducateur trentenaire à la carrure sportive, soulagé par le guichet fermé de son avant-première ce 3 avril au Pathé Cap Sud. Avec son premier long-métrage, le jeune réalisateur a créé la suite de sa web série ‘Sentenza’ sur le club de football fictif du même nom.

Tourné sur deux années, le film part d’une intention bien particulière. « Je voulais mettre en lumière ma ville, mise en avant pour son festival, son patrimoine, mais moins pour ses quartiers » résume Karim Belaïdi qui a pu compter sur des jeunes en réinsertion pour donner vie au projet. Dans cette perspective, l’idée était également de « regrouper tout ce qu’il y a de néfaste dans le football du sud de la France » pour mieux le dénoncer sous le trait de l’humour. Et de rappeler que « l’objectif commun de tout footballeur, c’est de s’amuser : on oublie l’essence même de ce sport ».

L’affiche du film et les 2 réalisateurs : Karim Belaïdi (à gauche) et Omar Dahmane. Crédit : DR

Un projet social
Karim, éducateur depuis ses 20 ans, est issu d’une famille d’artistes. Après avoir écrit la moitié du scénario, il a rencontré le professionnel de cinéma Omar Dahmane en automne 2022. De là, la collaboration entre la vision artistique de Karim et la compétence technique d’Omar (incarnant également un personnage dans l’histoire) a donné naissance au film.

Porteur d’un projet social, Sentenza montre comment une bande d’amis aux caractères décalés et attachants tentent de se défaire de leurs mauvaises habitudes pour s’unir dans un objectif commun. Omar a formé à la technique les jeunes ayant participé ou accompagné le tournage qui se déroulait toujours après le travail de Karim, à 16h30. « Ce sont des amateurs qui n’ont jamais fait de film de leur vie. Mais il n’y avait pas besoin de répéter les scènes, parce qu’ils sont vraiment comme ça, avec des traits de caractère que je leur ai demandé d’accentuer » confie Karim, époustouflé par le potentiel de chacun.

Il a par ailleurs lui-même dû s’adapter à maintes reprises, reprendre son scénario en fonction des disponibilités des acteurs bénévoles. Il a également intégré un rôle pour un acteur amateur l’ayant sollicité, tout à fait adapté à sa situation de handicap. « Dans le film, nous avons essayé de  montrer un maximum le vivre ensemble avec tout le monde » avance le cinéaste amateur.

Une partie de l’équipe du film. Crédit : DR

Des conditions de tournage sous contraintes
Hormis le ‘road trip’ filmé à Barcelone pour les besoins de l’intrigue, toutes les séquences sont locales. La plupart ont été tournées à Avignon même : place de l’horloge, quartier de la Rocade, au stade de la Barthelasse et celui de Montfavet. À cela s’ajoutent des scènes tournées dans la salle du conseil de la mairie de Carpentras.

Il a fallu aux réalisateurs concentrer tous leurs efforts sur ces divers lieux de tournage et se plier aux conditions du moment. D’abord en raison d’un budget insuffisant « pour offrir les repas aux acteurs bénévoles”, des tournages ont été annulés. Et quand tous ceux-ci étaient réunis, il suffisait de peu pour altérer la production : un mistral trop présent, des cigales imposantes, mais aussi le manque de professionnalisme et la réduction des moyens humains pour concevoir le film de A à Z.

Crédit : DR

Mais un soutien local fort
Pourtant, le projet est arrivé à terme ! D’abord avec l’aide de l’association  de Carpentras Égal Accès, qui a contribué au tiers du budget. « À la fin des tournages, quand cela commençait à être raide, ils nous ont rajouté des financements » dit Karim, plein de reconnaissance. Par ailleurs, le tournage en mairie a été facilité par la procédure d’autorisation rapide de la municipalité de Carpentras.

Pour la séquence avec les gens du voyage, les réalisateurs ont été appréciés par la communauté gitane. « Au complexe de la Souvine (Montfavet) où ils étaient installés, j’ai pu les rencontrer pour filmer le décor avec les caravanes, ils nous ont accueillis avec plaisir » se souvient le cinéaste. Ce dernier a même tenté sa chance en contactant l’influenceur gitan de Pernes les fontaines Niglo, qui a accepté de jouer le capitaine du FC Gens du voyage (club fictif). « Il est très influent avec sa communauté, tous les gens du voyage le connaissent, il y a donc eu un énorme engouement pour le tournage ».

Les séances
– Avignon : 3 avril à 19h au Pathé Cap Sud (séance complète), 12 avril à 10h45 au Pathé Cap Sud
– Valréas : 5 avril à 18h, au Rex
– Le Pontet, : 23; 24 28 et 29 avril à 21h au Capitole My Cinewest
– Avignon : le 5 mai à 20h au Vox

Le synopsis du film
Cinq ans après la fermeture du club, Malik,  éducateur, tente l’impossible : convaincre la maire de la ville de rouvrir le club historique. Mais un obstacle de taille se dresse sur sa route : une dette colossale de 20 000 euros, héritée de l’ancien président, Luigi Sentenza, aujourd’hui derrière les barreaux. Alors qu’il se bat pour redonner vie à ce projet social, un adversaire redoutable entre en scène : Nicolas Le Flop, un millionnaire parisien prêt à investir massivement pour créer un club d’élite, le FC Galaxy. Face à cet homme d’affaires influent, Malik semble condamné à l’échec… jusqu’à ce qu’un événement inattendu vienne bouleverser la donne. Un tournoi de sixte atypique, le Tournoi de la Tolérance, promet 50 000€ aux vainqueurs. Une somme qui pourrait tout changer. D’un côté, une équipe hétéroclite portée par les valeurs du club Sentenza, de l’autre, une formation de mercenaires forgée à coups de millions. Entre engagement social et ambitions financières, la maire devra faire un choix : l’argent du FC Galaxy ou l’âme du club Sentenza.

Son collaborateur Omar Dahmane a quant à lui passé des heures à travailler sur la synchronisation des sons et des images, jusqu’à ce qu’ils trouvent du soutien auprès de KMR studio au Pontet, par le biais du groupe de rap avignonnais 100-16 L’équipe. « Ils nous ont ouvert leurs portes pour enregistrer certaines voix. Nous avons même un rappeur dans notre film, ainsi qu’une bande originale grâce à eux » s’enthousiasme Karim.

Enfin, dernier renfort et pas des moindres, celui des cinémas. « Le directeur du Pathé Cap Sud a vu le film et l’a trouvé impressionnant au vu du budget, mais aussi plus drôle que certaines comédies françaises » annonce le jeune réalisateur. Depuis la programmation de l’avant-première pour le 3 avril au Pathé Cap Sud, d’autres séances et d’autres cinémas ont suivi pour ce printemps (voir ci-dessous.

Des anecdotes farfelues
Les acteurs amateurs deviennent des personnages, mais parfois les personnages deviennent aussi des personnes. La frontière s’est amenuisée à plusieurs reprises lors du tournage. Comme pour cet acteur principal qui, prétendant être malade un jour où il était indispensable à une scène, a finalement été démasqué grâce à sa publication sur un média social. « J’ai vu sur sa story qu’il était finalement parti à la plage alors que nous l’attendions tous » partage Karim d’un ton exaspéré.
Ou bien comme ce jeune acteur qui joue un personnage sortant de prison dans le film. Mais entre-temps, pour des activités antérieures au tournage, il a dû être véritablement incarcéré au Pontet. « Nous étions en pleine période de tournage, nous avons dû faire les scènes avec lui quatre mois après. J’ai donc modifié certaines choses par rapport au scénario pour que cela reste cohérent » souffle le réalisateur sur cette énième anecdote.

Mais il y a aussi cet acteur qui avait été choisi pour sa morphologie et qui entre temps a perdu du poids, révélant sa métamorphose dans une scène de match réalisée en 11 tournages. « Je ne croyais pas à son régime, car cela faisait trop longtemps qu’il en parlait. Et puis nous avons dû faire en sorte que cela ne se voie pas, mais il a quand même perdu 18 kilos en l’espace de 5 minutes ! » sourit Karim.
De quoi nourrir une vidéo sur les coulisses du tournage, d’autant que les réalisateurs ont « prévu de faire un documentaire, pour cela il (leur) faut un budget ». Le tournage “folklorique” pourrait donc avoir un écho supplémentaire.

Amy Rouméjon Cros

Sentenza en chiffres
– 4 cinémas vauclusiens diffusant le film (en date du 31 mars 2025)
– 8 700€ de budget investi par les partenaires, dont 3 000€ par l’association carpentrassienne Égal Accès
– 3 000 heures de rushs vidéo
– 2 800 heures de montage vidéo
– 4 disques durs, dont 2 pour servir de copie de secours
– 2h03 de montage final contre 2h30 initialement
– 3 professionnels du spectacle vivant : Malik Farés (l’entraîneur du Sentenza), Karine Kossu (Mme le Maire), Sébastien Bugeja (Beber)
– 20 acteurs impliqués dans le jeu et la technique
– 100 participants au long métrage (réalisateurs, figurants, techniciens amateurs formés par Omar Dahmane)
– 30 maillots de foot offerts par la discothèque châteaurenardaise Le Stax. 15 ont servi au tournage, les 15 autres ont été revendus pour réinvestir dans la production
– 2 bandes sons originales créées par 100-16 L’équipe et produites par KMR studio au Pontet

Chronologie
– 2019 : production et diffusion de la web série Sentenza sur Youtube
– Juillet 2022 : début de l’écriture du scénario qui donnera suite à la web série
– Septembre 2022 : rencontre entre les deux co-réalisateurs Karim Belaïdi et Omar Dahmane
– Mai-Octobre 2023 : première période de tournage Mai-Octobre 2024 : seconde période de tournage

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