15 mai 2024 |

Ecrit par le 15 mai 2024

Toutes les AOC de la vallée du Rhône touchées par le gel

La nuit du mercredi 7 au jeudi 8 avril dernier a été particulière difficile pour les vignes de la vallée du Rhône. Des températures négatives ont été relevées sur tout le territoire : de -2° à -5° degrés en moyenne sur la grande majorité du vignoble et jusqu’à -9° degrés dans les vignobles du Diois et du Ventoux et même -10,1° degrés à Sault.
Comme bon nombre d’agriculteurs de la région (ce qui explique les odeurs de fumée senties jeudi matin dans le département), les vignerons ont dû allumer toute la nuit des braseros, des feux de pailles et des bougies dans leurs vignes pour épargner les bourgeons déjà éclos.

Conséquences cataclysmique pour la récolte 2021
Peine perdue manifestement puisque selon Philippe Pellaton, le nouveau président d’Inter-Rhône « les gelées n’ont épargné personne et toutes les AOC (Appellation d’origine contrôlée) de la vallée du Rhône sont touchées sans exception. »
Ce dernier semble ainsi particulièrement inquiet « des conséquences de ce cataclysme sur la récolte 2021, dans un contexte déjà rendu compliqué par la situation sanitaire que nous connaissons depuis plus d’un an ». L’an dernier, les 66 571 hectares de vignes de la Vallée du Rhône avait permis de récolter 2,7 millions d’hectolitres du Millésime 2020.

Froid exceptionnel et aide d’urgence de la région
Ce froid tardif exceptionnel a également gravement touché les arboriculteurs de Vaucluse. La récolte de pommes, cerises et abricots devrait ainsi être largement réduite à cause du gel. Une situation qui a notamment poussé le Conseil régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur a octroyé une aide exceptionnelle de 500 000€ destinées à soutenir les agriculteurs de Vaucluse, des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence.
« En complément des aides de l’Etat, la Région débloque immédiatement une enveloppe de 500 000€ pour venir en aide aux agriculteurs les plus touchés, dans le cadre de son Fonds d’urgence d’aide face aux calamités agricoles, annonce Renaud Muselier, président de la Région Sud. Ces montants financiers devront permettre de venir en aide à tous ceux qui ne seront ni concernés pleinement par les aides d’État, ni par les dispositifs d’assurances classiques. »

 

Comme leurs homologues de la vallée du Rhône, les vignerons de Bourgogne – ici le domaine Prosper Maufoux en Côte-d’Or – ont essayé de lutter contre le gel en multipliant les braseros afin de protéger les bourgeons de vigne.© Prosper Maufoux/Bruno de Brisis

 


Toutes les AOC de la vallée du Rhône touchées par le gel

La préfecture de Vaucluse vient d’activer la vigilance météorologique de niveau ‘Orange’ pour l’Enclave des papes. Cette alerte pour phénomène ‘Neige-Verglas’ concerne les communes de Grillon, Richerenches, Valréas et Visan.

« Une perturbation touchera le département le secteur le vendredi 12 février 2021 en cours de matinée, débutant par des chutes de neige faibles jusqu’en plaine, explique la préfecture. Ces chutes de neige s’intensifieront en cours de journée principalement sur le Nord du département. Le redoux ne concernera que le sud de la Drôme, où les quelques flocons du début de journée se transformeront ensuite en pluie. »

« Soyez très vigilants insistent » les services de la préfecture de Vaucluse. Informez-vous régulièrement de l’évolution de la situation météorologique :

– en consultant le site Internet de vigilance : http://vigilance.meteofrance.com

– en écoutant les médias locaux (France Bleu Vaucluse 100.4 FM).

 

Toutes les AOC de la vallée du Rhône touchées par le gel

Une vague de froid venue de Scandinavie déferle actuellement sur l’Europe et s’apprête à toucher l’Hexagone cette semaine, avec des températures ressenties qui pourront descendre jusqu’à -15°C et des chutes de neige attendues dans plusieurs régions de France. Cette situation météorologique concernera majoritairement le nord du pays et devrait rester moins intense que la dernière vague de froid généralisée qui avait touché la France en février 2012 – durant laquelle les trois quarts de l’Hexagone avaient enregistré des températures inférieures à -10°C.

Comme le montre notre graphique basé sur les relevés de Météo-France, depuis 1900, les 10 hivers les plus froids en France ont tous eu lieu avant 1990. C’est l’hiver 1962-63 qui détient toujours de loin le record, avec une température moyenne de 0,7 °C de décembre à février, soit 4,7 degrés sous la moyenne de référence 1981-2010 (5,4 °C). À l’opposé, l’hiver 2015-16 reste le plus chaud mesuré, avec 8,0 °C, soit 2,6 degrés au-dessus de la normale. Pour le moment et avant la chute attendue des températures, la saison hivernale en cours est légèrement plus chaude que la moyenne, avec une température de 5,9 °C de décembre à fin janvier.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Toutes les AOC de la vallée du Rhône touchées par le gel

Avec le réchauffement climatique, les chercheurs s’attendent à ce que les vagues de chaleur soient de plus en plus nombreuses et de plus en plus intenses dans les années à venir. « Cette tendance lourde arrive et malheureusement, elle ne va pas nous lâcher » confirme le climatologue français Robert Vautard du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement.

En superposant le cycle saisonnier des températures d’une sélection d’années depuis 1880, les données du suivi mensuel de la NASA constituent une illustration intéressante du réchauffement planétaire en cours. L’axe du zéro correspond à la moyenne annuelle mondiale des températures sur la période 1981-2015. Naturellement, les températures estivales sont supérieures à la moyenne pluriannuelle de référence, mais elles s’en écartent de plus en plus comme le montre l’infographie de Statista. La température du mois de juin 2020 dépassait cette moyenne d’un peu plus de 2°C, soit environ un degré de plus que ce qui était habituellement mesuré pour les mois de juin au milieu du siècle précédent.

Pour rappel, 2019 a été la deuxième année la plus chaude mesurée sur Terre, derrière l’année 2016 et devant l’année 2015. Parmi les dix années les plus chaudes enregistrées depuis le début des mesures en 1880, neuf ont été mesurées au XXIe siècle et la dixième en 1998.

De Tristan Gaudiaut pour Statista 


Toutes les AOC de la vallée du Rhône touchées par le gel

Le Parc naturel régional du Luberon a fait poser des capteurs de température dans les villes de Cavaillon et de Manosque afin de mieux caractériser le phénomène d’îlots de chaleur urbains. Ceux-ci ont été fournis par la Maison de la météo et du climat des Alpes du Sud avec l’assistance technique du Parc du Luberon, les services techniques communaux et le bureau d’études Geographr d’Avignon. Cela permettra d’enregistrer, durant toute la période estivale, la température heure par heure, dans différents endroits de ces communes : rue du centre-ville, parking ombragé, parking bitumé sans arbre, bord de cours d’eau et de canaux, jardin public, lotissement, habitat vertical zone commerciale, zone industrielle, forêt, zone agricole…

Les relevés seront analysés à l’automne permettant de mieux appréhender le phénomène d’îlots de chaleur urbain, en partenariat avec le Grec-Sud (Groupe régional d’experts sur le climat en région Provence-Alpes-Côte d’Azur). Ceux-ci seront ensuite comparés aux mesures réalisées durant l’été caniculaire de 2019, dans les villes d’Apt et de Cavaillon avec ces mêmes capteurs. A terme, ce travail permettra aux villes de mieux s’adapter au changement climatique et d’améliorer le confort et la qualité de vie des habitants du territoire. L’année dernière, la Cove (Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat-Venaissin) avait installé 30 sondes thermiques selon les mêmes paramètres constatant des écarts de températures entre 4,6° et 5,8° de différence selon les endroits et à très peu de kilomètres de distance. La morphologie urbaine, les activités humaines, la nature et la couleur des revêtements et par la place du végétal ont un impact direct sur la température en ville.

https://www.echodumardi.com/tag/climat/page/4/   1/1