18 août 2025 |

Ecrit par le 18 août 2025

Bernard Lavilliers : « On the road again » à Orange pour une communion métissée et symphonique

Plein comme un oeuf le Théâtre Antique. Les 8 313 places étaient toutes occupées par un public grisonnant et soixante huitard qui assume. Et voyage sous le charme de la voix de velours de notre infatigable bourlingueur. A Bahia, Fortaleza, Recife, Copacabana, San Salvador, au Brésil, en Argentine, en Jamaïque, en Afrique du Sud.

Dans le sillage de Léo Ferré, l’artiste anarcho-rebelle était accompagné par les musiciens de l’Orchestre National Avignon Provence. A la baguette, un Raphaëll Merlin qui connaît la musique de Lavilliers sur le bout des doigts, les influences piochées au fil de ses destinations sud-américaines et africaines. Salsa, reggae, rock, tango, bossa nova. Lui qui avec « Noir & Blanc » lutte contre l’Apartheid quand Mandella était en prison, lui qui a avec « Fensch Vallée » soutenu les sidérurgistes de Lorraine pendant le démantèlement des laminoirs et hauts-fourneaux de De Wendel-Sidélor dans les années 80. Il a recommencé en 2011 pour les ouvriers d’ArcelorMittal à Florange en 2011 avec « Les mains d’or ». Entre opprimés et dictateurs, il a toujours choisi son camp, celui de la lutte, au Brésil comme en France. Quand MalIk Oussekine avait été matraqué à mort en 1986, à l’époque d’un mouvement étudiant opposé au projet de loi Devaquet (qui imposait la sélection à l’entrée de l’université) quand le duo Pasqua-Pandraud régnait en maître sur la Place Beauvau.

Plein à craquer le Théâtre Antique d’Orange pour Bernard Lavilliers ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Au pied du Mur d’Auguste, entre les cordes et cuivres de l’orchestre symphonique d’Avignon, ses musiciens complices (guitare, contrebasse, claviers et accordéon) tiennent leur place acoustique. Et le chanteur (79 ans en octobre prochain), dans son pantalon de cuir noir, esquisse même quelques pas chaloupés et aériens sur une bossa et sous les applaudissements décuplés d’un public conquis avant même d’avoir franchi les gradins de pierre.

Entre « le goût amer de coco et de citron vert », « les cicatrices et les tatouages », « l’odeur de Camel et de Gauloise mêlée », Lavilliers taille sa route, sublime « le crescendo du vague à l’âme » et on le suit aveuglément jusqu’au bout de la nuit.

« Je t’aime encore » hurle-t-il à la foule qui lui répond à l’unisson, debout, sous le charme du « Dernier des Mohicans ». Maintenant qu’elle n’a plus les Ferrat, Ferré, Nougaro, Bécaud, Brel et Brassens que sur 33 tours en vinyle.

Bernard Lavilliers avec Avec l’orchestre National Avignon Provence ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Bernard Lavilliers : « On the road again » à Orange pour une communion métissée et symphonique

Un nouveau contrat de DSP (délégation de service public) a été signé pour 7 ans entre l’opérateur Suez et la Communauté de Communes du Pays d’Orange en Provence (CCPOP), entre Yann Bompard et la Directrice Région Sud Suez, Laurence Perez.

Ce contrat, qui concerne l’eau potable et l’assainissement et qui est entré en vigueur le 1ᵉʳ janvier dernier, concerne les communes de Caderousse, Courthézon, Jonquières et Orange, soit 20 000 abonnés et 45 000 habitants. Avec le changement climatique qui accroît la pression sur la ressource en eau (épisodes de sècheresse plus intenses et a contrario de pluies hivernales plus rares, mais indispensables pour recharger les nappes phréatiques), il est nécessaire d’avoir une gestion plus raisonnée et plus économe de ce bien précieux.

Du coup, ce contrat prévoit d’améliorer la performance des réseaux en eau potable et de limiter les fuites en renforçant la surveillance 24h sur 24. « Ainsi, 390 000 m³ seront économisés, précise la directrice de Suez. Sera également réduite l’intrusion des eaux pluviales parasitées dans le système d’assainissement en scannant les canalisations en identifiant les zones de fragilité. »

De son côté, le président de la CCPOP, Yann Bompard se réjouit que « le prix du m³ soit de 3,44€ pour les habitants de la Communauté de Communes, contre une moyenne nationale en France de 4,65€. » Il est vrai qu’on n’est pas égaux face aux tarifs qui concernent l’abonnement, la consommation, l’entretien et le coût de l’assainissement des eaux usées. Puisque, selon un rapport récent, le prix du m³ en Vaucluse est de 4,09€, dans le Gard de 4,60€, dans les Bouches-du-Rhône de 3,52€ et dans les Alpes-de-Haute-Provence, 3,36€.

Les deux partenaires se sont félicités d’avoir « un service de l’eau fiable, performant et durable au bénéfice des habitants de l’ensemble du territoire. »

https://www.echodumardi.com/tag/communaute-de-communes-du-pays-dorange-en-provence/   1/1