5 mai 2024 |

Ecrit par le 5 mai 2024

Réseau Compost Citoyen Paca : 1re rencontre départementale sur la gestion de proximité des biodéchets  

Le vendredi 15 mars à Loriol-du-Comtat, le Réseau Compost citoyen Paca propose une journée de rencontre autour de la prévention et la gestion de proximité des biodéchets à destination des collectivités et des acteurs locaux. Un évènement organisé par le Cercle des poubelles disparues en partenariat avec la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin (Cove).  

Le vendredi 15 mars, aura lieu la première rencontre départementale sur la prévention et la gestion de proximité des biodéchets, à Loriol-du-Comtat, à la salle des fêtes de la commune. Cette journée qui est à l’initiative du réseau compost citoyen paca, organisée par le cercle des poubelles disparues et dont la Cove est partenaire aura pour objectif d’échanger, d’accompagner les collectivités et les acteurs locaux dans leurs plans d’action pour favoriser le compostage de proximité. 

Le Réseau Compost citoyen Paca, qui œuvre depuis plusieurs années pour trouver des solutions à la réduction des biodéchets sur le plan régional, souhaite un meilleur accompagnement auprès des usagers et des citoyens vauclusiens dans la gestion des biodéchets. 

Des intervenants « acteurs » 

Plusieurs élus et techniciens représenteront les collectivités du Vaucluse et seront présents pour échanger avec des professionnels des biodéchets. La matinée sera consacrée aux actions de prévention et de gestion de proximité de chaque commune et aux nouvelles solutions possibles et adaptées pour les acteurs locaux pour mieux appréhender et mettre en œuvre les actions de tri des biodéchets. L’après-midi, deux sites de compostage de proximité seront visités. 

L’agence de la transition écologique (ADEME) et la Région Sud feront également partie des intervenants pour apporter des réponses et des solutions d’accompagnement auprès des collectivités. L’idée étant de mettre à disposition un maximum d’outils auprès des ménages vauclusiens qui favoriseront le tri et la source des biodéchets.


Réseau Compost Citoyen Paca : 1re rencontre départementale sur la gestion de proximité des biodéchets  

La commune de Saint-Rémy-de-Provence s’est dotée depuis juin dernier d’un éco-digesteur destiné au traitement des déchets organiques de ses cantines municipales. Cet appareil permet de traiter et de collecter les déchets alimentaires et organiques afin de les recycler rapidement en engrais biologique dans un délai de 24h environ. Cette solution de fermentation accélérée permet ainsi de transformer 100kg de déchets en 10kg de compost.

Une démarche de chasse au gaspi déjà entamée
Afin de déjà réduire le volume de ses déchets, la municipalité avait déjà mis en place un meilleur dosage des quantités servies. De quoi fortement diminué le gaspillage ces dernières années puisque la quantité de nourriture non consommée est aujourd’hui de 33g par enfant en moyenne, contre 110 au niveau national. Restait toutefois encore environ 2,2 tonnes de déchets organiques à traiter par an. Désormais, ils ne sont donc plus jetés dans la filière habituelle mais valorisés dans l’éco-digesteur, dans une logique de réutilisation en circuit court. En effet, ce compost va servir d’engrais biologique sur les plantations du Lycée professionnel agricole, qui en retour fournit les restaurants municipaux en huile d’olive.

Avec l’aide de l’Europe et du Pays d’Arles
Actuellement, peu de communes disposent d’un équipement de ce type dont le coût s’élève à près de 50 000€. Cependant, la ville de Saint-Rémy a pu obtenir des aides à hauteur de 70% du coût d’acquisition via le programme européen Feader (Fonds européen agricole pour le développement rural) pour un montant de 20 901,31€ et le PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural) du Pays d’Arles (13 934,21€).


Réseau Compost Citoyen Paca : 1re rencontre départementale sur la gestion de proximité des biodéchets  

Le Syndicat Rhône Ventoux, la ville de Carpentras et Suez organisent une distribution gratuite de compost ce vendredi à la station d’épuration de Carpentras.

L’opération, qui s’inscrit dans une volonté de sensibiliser sur l’assainissement et ses enjeux, s’adresse aux habitants des communes raccordées à la station d’épuration, à savoir Carpentras et Mazan.

Le compost normalisé sera mis à disposition pour les Carpentrassiens et les Mazanais en vrac sur le site de la station d’épuration, située 490 chemin de Marignane à Carpentras, ce vendredi 24 mars de 14h à 17h et le samedi 25 mars de 9h à 13h.

Les habitants sont invités à prévoir un contenant.

J.R.


Réseau Compost Citoyen Paca : 1re rencontre départementale sur la gestion de proximité des biodéchets  

Depuis mi-décembre, la collectivité Ventoux sud a lancé la phase d’expérimentation de zones de compostage partagé sur deux communes pilotes : Sault et Mormoiron.

« A ce jour, on estime que plus des 3/4 des déchets contenus dans une poubelle n’y a pas sa place », alerte la collectivité qui a inauguré les deux zones en grande pompe ce mois de janvier. Ces sites seront suivis et animés par l’association le Cercle des poubelles disparues formée par les salariés en transition de l’Université Populaire Ventoux. A l’heure des gaspillages au cœur des foyers et dans l’industrie, le projet vise à mettre en place un outil de gestion des biodéchets pour les habitants du territoire et proposer des solutions pour les personnes n’ayant pas de possibilité de composter dans leur jardin. Les zones seront déployées sur l’ensemble des autres communes jusqu’en décembre 2023.

A ce jour, une vingtaine de personnes utilisent les zones de compostage partagé et apportent leur déchets de cuisine dans les bioseaux distribués par l’intercommunalité. Les premières quantités de biodéchets seront évaluées d’ici 2 à 3 mois, « mais l’accueil des habitants et le remplissage des bacs d’apport sont déjà très encourageants », se réjouit la collectivité.

Inauguration du compost à Mormoiron. Crédit photo: Ventoux Sud

Les objectifs de cette opération sont multiples : une meilleure appropriation des consignes de tri et de compostage par les habitants du territoire ; une réduction du tonnage des ordures ménagères visant à faire des économies ou la mise à l’emploi potentielle de 18 demandeurs d’emploi du territoire pendant 3 ans. Enfin, le compostage répond aux exigences de la réglementation qui impose un objectif de global de généralisation du tri des biodéchets d’ici à 2023.

Les partenaires ont été nombreux à coconstruire ce dispositif. Les maires et les référents déchets ont trouvé des lieux en cœur de village propices à l’installation des composteurs, les services techniques des communes ont été formés pour le bon fonctionnement des sites. Le service communication des communes a travaillé conjointement avec la collectivité pour diffuser l’information à tous les habitants. Parmi les partenaires financiers, l’Ademe a contribué à la mise en place de la gestion de proximité des bio déchets sur les 11 communes de la collectivité. Le FSE, l’Etat, la Région Sud, le Département, la MSA se sont également investis dans le cadre du programme ‘Inclusion et Ruralité’, en tant qu’Atelier et chantier d’insertion.


Réseau Compost Citoyen Paca : 1re rencontre départementale sur la gestion de proximité des biodéchets  

Le centre de valorisation de déchets verts Alcyon vient de fêter ses 25 ans. Cette belle entreprise Bollénoise employant, avec ses filiales, 20 salariés est pourtant née alors que son fondateur Yvon Coq à l’époque agriculteur, connaissait de grandes difficultés. Et c’est le président de la Chambre d’agriculture de l’époque qui lui a donné l’idée de sa renaissance. Retour sur un pari incroyable.

«Alors que j’étais agriculteur dans les années 1980, nous nous sommes retrouvés dans de sérieuses difficultés financières, raconte Yvon Coq. La Chambre d’agriculture nous a alors indiqué que nous pouvions faire des économies en épandant, sur nos parcelles, des boues de stations d’épuration et des matières organiques pour limiter l’emploi d’engrais chimiques ce qui induisait de sérieuses économies. Nous nous sommes donc orientés vers ce système.»

Le recyclage des déchets végétaux

«Dans un même temps nous nous sommes essayés au recyclage des déchets végétaux pour en faire du compost, relate le dirigeant d’entreprise. Nous avons commencé à développer, après autorisation préfectorale, l’utilisation de boues et de compost sur cette plateforme de Bollène, avec pour principal client, Sita-Lyonnaise des eaux, qui gérait –via notre société- 95% du département. La Sita nous a alors proposé de nous racheter, offre que nous avons refusée, tandis qu’elle montait sa propre usine à Mondragon.»

Le bois flotté

«Nous sommes restés sur les végétaux, développant avec ma fille Cindy -arrivée dans la société en 2005 comme directrice d’exploitation- le bois flotté, en partenariat avec la Compagnie nationale du Rhône (CNR). C’est ainsi que nous avons multiplié les prestations de broyage sur les différentes déchetteries. Le marché s’est développé, notamment avec l’interdiction de brûler les déchets verts- nous permettant d’intervenir sur toute la vallée du Rhône de Lyon jusqu’à Vallabrègues pour valoriser entre 20 et 30 000 tonnes de bois flotté par an, et de retirer les plastiques afin qu’ils ne rejoignent pas à la mer. Les troncs de bois sont quant à eux transformés en plaquettes pour les chaufferies ou réduits en paillages ou, encore, en compost, tandis que le plastique est dirigé en filière pour y être valorisé.»

TerraMax

«Cindy a ensuite créé, fin 2019, TerraMax société d’épandage de compost dont l’activité est dévolue à l’amendement des parcelles agricoles en direction des agriculteurs, viticulteurs, et paysagistes.» «Les déchets végétaux proviennent d’exploitations agricoles et de déchetteries situées dans le Gard, l’Ardèche, la Drôme et le Vaucluse. Nous obtenons les marchés via des appels d’offres, des exploitants des déchetteries et intervenons également en tant que sous-traitant», précise Cindy Coq.

Alcyon en chiffres

«Alcyon est organisé sur un site ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement) de 4 hectares à Bollène –appartenant à la CNR- qui, auparavant avait servi de base pour la construction de l’usine-barrage André Bondel (barrage de Donzère-Mondragon). L’entreprise valorise 35 000 tonnes de déchets verts et 2 000 tonnes de déchets agroalimentaires par an –qui produiront 22 000 tonnes de compost. Côté bois 11 000 tonnes de palettes, 600 tonnes de souches et 300 tonnes de bois de coupe ont été broyés, valorisés en combustible de chaudière ou de chaleur. Alcyon c’est aussi un système satellitaire où chaque activité relève d’une société comme Benne Orange pour l’activité de transport, Alcyon pour la plateforme de compostage et TerraMax pour l’activité d’épandage de compostage sur les parcelles agraires. En 2020, Alcyon a réalisé un chiffre d’affaires de 3,3M€, Benne Orange 1M€ tandis que Terra-Max qui n’existe que depuis 6 mois réalise déjà, avec l’activité de débroussaillage, 300 000€. Enfin, Alcyon autour de qui gravitent Benne Orange et TerraMax emploie 20 personnes.

Organisation

Le rayon d’approvisionnement de végétaux et de vente de compost est d’environ 40km, voire plus. Le haut du site d’Alcyon est dédié au compostage et le bas à l’activité énergie pour la fabrication de combustible. La plateforme accueille une déchetterie professionnelle depuis 2018 afin d’accueillir les entreprises et surtout délester les déchetteries communales.

Projet de méthanisation à Piolenc en 2023

Le projet ? Réceptionner les bio-déchets des collectivités –qui ont l’obligation en 2023 de trier leurs déchets-, tout en accueillant les déchets agricoles afin de les mettre en condition anaérobie –absence d’oxygène- et produire du gaz injecté dans le réseau –via GRDF-, tandis que le digestat produit dans le même temps –sorte de pâte et engrais naturel- sera renvoyé au sol pour fertiliser les parcelles agraires.

Une future unité de méthanisation à Piolenc

Avec ce projet de méthanisation la famille Coq boucle le cercle vertueux de déchets devenus matières premières avec d’un côté le compost qui amende le sol et de l’autre le digestat, obtenu par méthanisation, qui fertilisera le sol avec son azote. Objectif ? Arrêter l’engrais chimique. Le site de méthanisation se situera à côté de la station d’épuration Autignac de Piolenc. Pour sa création La communauté de communes Rhône-lès-provence et Alcyon ont créé une SEM (Société d’économie mixte) à majorité publique, tandis qu’Alcyon en gèrera l’exploitation. La construction de l’unité de méthanisation est estimée à 8M€.

Et la boucle est presque bouclée…

«Avec TerraMax on taille, on débroussaille, on récupère les végétaux, résume Cindy Coq, avec Benne Orange on les transporte, avec Alcyon on transforme les végétaux en un compost qui sera épandu par Terra Max. En fait, on ferme la boucle de la filière valorisation.» Ensuite ? «A l’échelle de deux ans, avec la méthanisation sur Piolenc nous devenons producteurs d’énergie renouvelable en injectant le gaz naturel dans le réseau GRDF.» Est-ce qu’on peut faire mieux ? «Oui ! En récupérant le Co2 pour le liquéfier et l’injecter dans le réseau devenant aussi un projet à énergie positive. Désormais la technologie nous permet d’optimiser la filière, lui donnant tout son sens !» s’enthousiasme la directrice d’exploitation.

Ils ont dit

André Bernard

André Bernard
Président de la Chambre régionale d’agriculture

Il y a plus de 25 ans, nous étions dans les années 1980, les boues des stations d’épuration posaient problème. En nous mettant tous autour de la table nous avons trouvé la solution de leur épandage sur les terres agricoles qui a permis le développement des cultures. Yvon, tu étais le premier, avec ton camion, à le faire pour ensuite créer ton entreprise. Aujourd’hui tu amendes les terres agraires de compost. Cela démontre que les agriculteurs apportent leur expertise aux collectivités. Le défi de demain ? Apporter nos solutions au changement climatique et cela passera par mieux valoriser nos déchets pour les transformer en énergie et matière fertilisante pour les sols ; ce sera aussi la captation du carbone par les cultures, pour cela nous serons partenaires des collectivités et des industriels. Nous, agriculteurs, sommes les premières victimes du dérèglement climatique : gel au printemps, inondations, canicule que nous subissons de plus en plus fréquemment et avec une violence extrême. Une des solutions ? Contribuer, par des changements de pratique, à capter le carbone.»

Anthony Zilio

Anthony Zilio
Président de la communauté de communes Rhône-Lès-Provence et maire de Bollène

«Les 25 ans d’Alcyon c’est l’histoire d’une vie, d’une famille de précurseurs Yvon Coq rejoint par sa fille Cindy et de la façon dont nous considérons la nature, l’agriculture et les déchets végétaux et bois qui deviennent une ressource. Cette filière a permis, en 2020, de valoriser plus de 2 600 tonnes de déchets verts et bois confondus. Le succès d’Alcyon ? L’innovation et la diversification avec la future unité de méthanisation. La dynamique de l’entreprise se fonde sur le développement durable, sur l’idée que derrières des contraintes se nichent des ressorts d’une économie verte.»

Didier François

Didier François
Sous-préfet de Carpentras 

«On se trouve à la conjonction de deux sujets difficiles à traiter au quotidien, d’une part l’élimination des déchets et de l’autre les énergies renouvelables, le tout impactant la société : élus, entreprises et population. Chez Alcyon des déchets végétaux sont transformés en compost enrichissant les terres agraires. Avec la méthanisation, des déchets seront transformés en énergie, ainsi l’intérêt est évident et nous espérons que le projet verra le jour.» 

Elus, partenaires, salariés, amis étaient venus nombreux pour fêter les 25 ans d’Alcyon et le développement solide de ses activités.

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