6 mai 2024 |

Ecrit par le 6 mai 2024

Pertuis : mobilisation pour la préservation des terres agricoles

Près de 800 personnes viennent de participer à un week-end de mobilisation pour la défense des terres agricoles et naturelles du bord de Durance. Baptisé ‘Charivari’ ce carnaval revendicatif visait à alerter sur les risques d’artificialisation de 86 hectares de terres agricoles et naturelles, en plaine inondable de Durance, afin de doubler la superficie actuelle de la zone d’activité existante.
Organisé par les occupants de la Zap (Zone à patates, en référence à la culture locale traditionnelle de Pertuis) et soutenue par Confédérations paysannes de Paca et de nombreux collectifs et associations locales comme Terres Vives Pertuis, SOS Durance Vivante et le COLL·E·C (Collectif d’échanges citoyens du Pays d’Aix), cette opération avait pour objectif de « s’opposer aux expulsions, aux expropriations et pour l’abandon du projet d’extension de la Zone d’activité économique ». Pour les acteurs de cette mobilisation sans précédent concernant ce dossier, ce projet n’a aucune « réelle justification économique ».
Ensuite, dans la soirée plus de 1 000 personnes avaient fait le déplacement pour participer à un marché paysan et d’artisanat, un bal traditionnel et des concerts. Le dimanche, discussions entre différents lieux de luttes de France et d’autres pays frontaliers, venus soutenir la ZAP, chantiers participatifs et concerts jazz ont clôturé ces deux journées.

Mobilisation sans précédent
« Il s’agit de la plus grosse mobilisation sur Pertuis, pour s’opposer à ce projet emblématique de l’échec des politiques publiques dans l’arrêt annoncé de l’artificialisation des terres agricoles et naturelles, poursuivent les organisateurs. Chaque fois que nous faisons disparaître des terres agricoles locales, nous augmentons notre dépendance aux produits importés, aux énergies fossiles et à la géo-politique mondiale. »

Incidents chez Pellenc
Le samedi, si la manifestation s’est déroulée pacifiquement le passage devant les vitrines d’exposition des véhicules agricoles du groupe Pellenc a été marqué par quelques incidents.
« Les murs et les machines agricoles exposées ont été la cible d’une vingtaine de personnes impossible à identifier et incontrôlables », regrette la Confédération paysanne Paca qui condamne fermement « toute action de violence et de dégradation. Ce type d’agissement ne fait pas partie de ses modes d’actions. Cependant, ces dégâts matériels ne doivent pas faire oublier que l’importance de préserver les terres agricoles est de plus en plus forte. L’urgence climatique et sociale ainsi que l’autonomie alimentaire doivent devenir des priorités. Ces dégradations ne doivent pas faire oublier les nombreux manquements, passages en force, défauts de justification, incohérences et entorses à la loi qui entachent les différents dossiers inhérents aux autorisations nécessaires à la destruction de ces terres agricoles. »
Depuis 2019, des actions de communication et de tractages, des recours en justice, puis l’occupation des terres par la remise en culture (légumes et verger) se sont multipliées pour faire barrage au projet.

L.G.


Pertuis : mobilisation pour la préservation des terres agricoles

Alors que se déroule le salon international de l’agriculture à Paris jusqu’au 6 mars, la Confédération paysanne propose la 2e édition du Salon à la ferme jusqu’au 8 mars, pour rencontrer les habitants du territoire. Objectif ? Faire découvrir au grand public la réalité du métier d’agriculteur et d’éleveur en ouvrant les portes des fermes.

Dans le cadre de l’évènement national “Le Salon à la ferme 2022” organisé par la Confédération paysanne, Denis Surgey, porte-parole du Collectif “Sauve qui poule”. Et Denis Perreau, du secrétariat national de la Confédération paysanne feront un point sur la situation de l’élevage plein air de volailles en Vaucluse dans la ferme de Nael Kouci, “O près de la Nesque”, éleveurs de volailles et membre du Collectif à Pernes-les Fontaines.

Bienvenue à Mazan
La Confédération paysanne invite aussi les familles à se rendre à Mazan samedi 5 mars après-midi à la ferme du Rouret (polyculture, agroforesterie, volailles) Tous publics : Troc de plantes et de graines, animations enfants, stands,  buvette, musique. rencontre-discussion sur le thème « Semences paysannes, enjeux et perspectives » avec Guy Kastler, grand spécialiste du sujet, co-fondateur de la Confédération paysanne et du réseau Semences paysannes.

Sauve qui poule
C’est aussi le moment de parler du Collectif Sauve poule qui a été créé en 2017 par des consommateurs et des éleveurs soucieux de défendre l’élevage de volailles plein-air et le bien-être de leurs animaux. Leur combat vise tout autant à informer les consommateurs afin qu’ils aient accès à une alimentation de qualité en pérennisant des systèmes agricoles durables socialement, économiquement, sanitairement et environnementalement.

Une règlementation qui induit en erreur
«Nous refusons cette tromperie massive des consommateurs et consommatrices en vendant comme du ‘plein-air’ des produits qui ne le sont plus,” explique le collectif Sauve qui poule. Nous demandons au Ministère de l’Agriculture des mesures de biosécurité adaptées aux risques de chaque exploitation, avec une obligation de résultat d’assurer la sécurité alimentaire des consommateurs, qui est notre priorité, tout en prenant en compte les spécificités de chaque territoire.» Confédération paysanne de Vaucluse. 15, avenue Pierre grand. Min 51 à Cavaillon. confederationpaysanne84@gmail.comhttps://www.facebook.com/Conf84/
MH

DR

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