17 décembre 2025 |

Ecrit par le 17 décembre 2025

Budget 2026 du Département de Vaucluse : stabilité et ambition face à l’incertitude

À l’occasion du débat sur les orientations budgétaires 2026, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental du Vaucluse, a dressé un bilan lucide de la conjoncture nationale : alors que de nombreux départements vacillent sous le poids de l’endettement et des dépenses sociales, le Vaucluse revendique une gestion rigoureuse. Son plan : sanctuariser les subventions, investir massivement, à hauteur de 132M€, tout en limitant le recours à l’emprunt, et renforcer l’aide à l’enfance.

Dans une période de turbulences économiques, le Vaucluse entend se présenter comme un modèle de résilience. Vendredi 21 novembre 2025, Dominique Santoni a ouvert le débat des orientations budgétaires pour 2026 en rappelant que la dette publique nationale “enfle d’année en année” et que l’État reste un acteur incertain : “nul ne sait encore si le budget sera adopté à temps, ni ce qu’il contiendra vraiment.” Face à ces menaces, elle affirme la volonté du département de rester un “pilier de stabilité” pour ses 151 communes, ses associations, ses entreprises et ses habitants.

Conserver le même niveau d’investissement
Cette posture est d’autant plus ambitieuse que, sur le plan national, plusieurs départements sont en grande difficulté. Certains réduisent drastiquement leurs investissements, d’autres coupent dans les politiques culturelles ou sportives, voire suppriment des compétences non obligatoires. Dans certains cas extrêmes, comme la Gironde, le déséquilibre budgétaire atteint 112M€, menaçant même une mise sous tutelle. Selon Dominique Santoni, “le modèle économique des départements se désagrège là où la gestion n’a pas été solide. »

Une stratégie en trois axes
La présidente du Conseil départemental a donc décidé de déployer une stratégie en trois axes : Le maintien des dépenses publiques ; La poursuite d’un niveau d’investissement élevé et la maîtrise de l’endettement.

Maintien des dépenses de fonctionnement
Contrairement à d’autres collectivités, le Vaucluse ne prévoit pas de coupes drastiques : subventions aux associations, à la culture, au sport, au tissu communal, mais aussi à l’agriculture et à l’environnement, seront conservées. Une décision comme ‘un acte politique fort’, dans un contexte de forte instabilité, garantir des soutiens pérennes reste une priorité.

Un investissement social encore plus prononcé
Cependant, le Département assume un investissement social encore plus prononcé : ses dépenses sociales devraient augmenter de 12M€ en 2026, pour atteindre 258M€, soit +60M€ sur cinq ans, notamment pour l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). La présidente a d’ailleurs repris personnellement la délégation ASE, expliquant que “la protection de l’enfance n’est pas une ligne budgétaire, c’est une responsabilité morale”.

Copyright Département du Vaucluse Communication

La poursuite d’un niveau d’investissement élevé
Le Conseil départemental prévoit 132M€ d’investissements en 2026, confirmant sa volonté de soutenir les infrastructures : routes, collèges, équipements communaux. Il reconduit également un contrat de 28,4M€ sur trois ans avec les communes, offrant ainsi un cadre sécurisé pour leurs projets. Sur l’ensemble du mandat, le Vaucluse ambitionne près d’un milliard d’euros d’investissements, un engagement rare dans le climat actuel.

La maîtrise de l’endettement
Plutôt que de recourir massivement à l’emprunt, la collectivité prévoit de freiner ce recours, face à des taux d’intérêt en hausse. Selon Dominique Santoni, “les collectivités qui s’en sortiront demain sont celles qui auront maîtrisé leur dette aujourd’hui.” Le Vaucluse se targue d’être parmi les 20 départements les moins endettés de France, avec une capacité de désendettement de 1,9 année au 31 décembre 2024, selon son dernier rapport financier. Pour financer ses projets sans alourdir sa dette, le Département privilégie l’autofinancement. Selon le budget 2025, l’encours de dette est de 160,6M€, soit environ 272€ par habitant, bien en dessous de la moyenne des départements comparables, qui atteint 388 €/habitant.

Des choix contraints, mais maîtrisés
Le contexte national n’est pas tendre. Le Département de Vaucluse a dû faire face à une baisse importante des recettes liées aux Droits de Mutation à Titre Onéreux (DMTO), qui dépendent des transactions immobilières. Ces recettes, en forte baisse, ont été jugées peu sécurisantes par la présidente, d’où la volonté de puiser dans ses réserves et de limiter l’endettement. Par ailleurs, dans le budget primitif 2025, le département a déjà opéré des économies, à hauteur de 13,5 M€, sans pour autant renoncer à ses priorités.

Un ancrage social renforcé
L’augmentation des dépenses sociales n’est pas symbolique : elle traduit une réponse stratégique à la montée des fragilités. Lors du débat, Dominique Santoni a mis l’accent sur l’ASE, un service qu’elle veut refonder : “plus adapté, plus protecteur, plus humain.” Elle a salué le travail de la commission “enfance, solidarité, handicap” et annoncé la construction de nouveaux dispositifs en lien avec la nouvelle direction de la solidarité. L’enjeu est moral : “aucun enfant du Vaucluse ne doit grandir sans protection, sans repère, sans chance.” Un engagement pragmatique et surtout éthique.

Les orientations de 2026
En dessinant ses orientations pour 2026, le Conseil départemental du Vaucluse trace la voie d’une résilience active. Alors que de nombreux territoires ploient sous le déséquilibre budgétaire, le Vaucluse refuse les logiques d’austérité brutale ; au contraire, il choisit d’investir, de protéger, et de limiter sa dette. Dans un climat d’incertitude, sa stratégie s’affirme comme un pari sur la stabilité : celle des personnes, des infrastructures, et d’une gestion financière prudente, tournée vers l’avenir.
Mireille Hurlin


Budget 2026 du Département de Vaucluse : stabilité et ambition face à l’incertitude

Fin des bouchons à Bonpas, déviation d’Orange, plan santé, déménagement des archives, Routes du Sud, pistes cyclables, LEO… la présidente du Département fait le point des grands dossiers en Vaucluse. L’occasion pour l’élue de regretter les conséquences des incertitudes politiques au niveau national ainsi que la déconnexion des réalités du terrain auxquelles sont confrontés les élus de proximité. Pour elle, un seul parti compte : celui du bon sens.

Ne cherchez plus. Nous avons trouvé le bâtiment signature de la zone d’activité d’Agroparc : Memento, le nouvel édifice qui accueille les archives départementales du Conseil départemental de Vaucluse trop à l’étroit maintenant dans leur site historique du palais des papes.
« C’est beau, c’est solide, c’est du concret », assure fièrement Dominique Santoni, présidente du Département, qui a pris l’habitude désormais d’organiser une rencontre de rentrée avec la presse dans un site emblématique du département. L’occasion pour l’élue de rappeler que ce nouveau lieu de mémoire constitue « un véritable symbole de notre feuille de route d’investir et de donner de la visibilité au département. C’est un projet phare que nous avons réussi à mener en 3 ans. Il illustre parfaitement notre volonté de nous tourner vers l’avenir. »

« Investir pour améliorer le quotidien des Vauclusiens. »

Dominique Santoni, président du Conseil départemental de Vaucluse

Investir, investir et encore investir, tel pourrait être le mantra de Dominique Santoni qui rappelle le cap qu’elle s’est fixée dans sa mandature : « améliorer les infrastructures pour améliorer, encore une fois, le quotidien des Vauclusiens ».
Après Memento, l’autre gros chantier en cours c’est le carrefour de Bonpas. « Les travaux avancent rapidement, explique-t-elle. C’est le projet de la mandature : 38M€ de dépense, dont près de 25M€ sont financés par le Conseil départemental. Mais Bonpas, c’est plus qu’un simple réaménagement de carrefour. C’est du temps gagné et la fin des bouchons afin d’améliorer le quotidien de chacun. Même chose avec le chantier de la déviation d’Orange qui se poursuit. Un investissement de 50M€ dont 42% financés par le Département. Je crois que c’est cela que les gens veulent aujourd’hui avant tout : du concret, car dans ce département, on ne fait pas de grands discours mais des grands travaux. »

Poursuite du déploiement de plan santé
Même satisfaction en ce qui concerne le déploiement du plan santé du Département. « Grâce à cette initiative, plus de 3 200 Vauclusiens ont retrouvé un médecin-traitant à ce jour. Et ce n’est pas fini puisque nous allons ouvrir prochainement un 5e centre de santé à Pernes-les-Fontaines. Nous sommes également en train de recruter 2 à 3 nouveaux médecins en plus de la dizaine que nous avons déjà embauché. Tout cela, dans un souci de proximité qui caractérise l’ADN de notre action. »

« Il faut que chaque euro dépensé serve aux Vauclusiens. »

« Mais pour mener à bien tout cela, il nous faut un budget, rappelle Dominique Santoni. Nous n’attendrons donc pas les annonces de l’Etat pour élaborer notre budget 2026 qui sera fait en décembre. Afin de jouer la prudence, nous allons travailler sur un budget qui sera similaire à celui de l’année passée. Et même si notre situation financière est plutôt saine, nous conserverons rigoureusement le même cap avec l’objectif de se désendetter parce qu’au plus on se désendette, au mieux on se porte. Nous allons donc chercher des financements et faire des économies, là où on peut les faire. Parce qu’effectivement, nous vivons une période très compliquée où, même si nous n’avons pas la planche à billets, nous avons du bon sens. Au final, il faut que chaque euro dépensé serve aux Vauclusiens. »

RSA : continuer d’accompagner les allocataires vers l’emploi
Si le Vaucluse présentait le pire taux régional de retour à l’emploi (3%) des allocataires du RSA (Revenu de solidarité active), le département affiche maintenant le meilleur score (presque 35%).
« Pour moi, le RSA ne peut pas être une situation qui perdure, confie Dominique Santoni. L’idée, c’est vraiment de retrouver du travail. Aujourd’hui, nous avons identifié trois types d’allocataires du RSA : ceux qui peuvent se tourner vers une prestation compensatoire (comme l’aide à l’autonomie, aux personnes handicapées, la retraite…) et que nous avons accompagné dans leurs démarches. Ensuite, il y en a une partie qui n’ont pas droit au RSA, parce qu’ils ne remplissent pas les conditions car ils ont une activité annexe ou d’autres revenus. Ceux-là, je trouve qu’il n’y a pas de raison qu’ils soient au RSA. Enfin, il y a ceux qui sont inscrits au RSA en étant à la recherche d’un emploi ou qui peuvent travailler. Des personnes souvent entre 20 et 55 ans que nous accompagnons pour qu’ils se réintègrent. Et cela marche bien, puisque nous sommes maintenant le meilleur département de la région dans ce domaine. »
Côté budget, ces contrôles de l’accès au RSA on permis de faire passer le coûts du versement de cette prestation pour le Département de 110M€ à 93M€ actuellement.

Les plus belles routes du Sud en 2026 ?
Concernant les projets à venir, le Département espère lancer en 2026 ‘Les plus belles routes du Sud’. Mené en partenariat avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui en financera une partie, ce programme vise à rénover et embellir les routes, principalement départementales.
« Nous allons embellir, nous allons planter, nous allons fleurir, nous allons agrandir, nous allons installer des pistes cyclables », énumère Dominique Santoni.
« Cela concerne aussi les sentiers, les itinéraires pédestres ou bien encore les traversées de VTT, poursuit-elle. L’idée c’est de mettre en scène les voies du Vaucluse et de réaliser des gestes architecturaux comme avec la passerelle de l’Oiselet. »
Dans cet esprit, le Conseil départemental prévoit la création d’une piste cyclable en encorbellement le long du pont de Bonpas, un travail sur le pied du Ventoux ou dans les gorges de la Nesque.
« Avec cela, on combine développement, infrastructure, attractivité, mobilité douce, développement durable, transport… », se félicite à l’avance l’élue qui souhaite mettre le paquet sur les plantations d’arbres car « le Vaucluse a encore besoin d’être embelli. »

« La solution de la rocade, c’est la LEO »

Gérant près de 2 400 km de routes départementales, Dominique Santoni a aussi forcément un œil sur les difficultés de mobilité et tout particulièrement la non-réalisation de la LEO ou bien encore le projet de limiter le trafic poids lourds sur la rocade d’Avignon.
« La solution de la rocade, c’est la LEO. Je trouve vraiment dommage que l’on ait abandonné ce projet de contournement de la cité des papes alors que nous avons une vraie problématique de transport dans ce département. En plus, nous nous privons de dizaines de millions d’euros qui auraient été déversés sur le territoire. »

« Aujourd’hui, interdire les poids lourds sur la Rocade de la manière dont cela est fait cela n’a pas de sens, regrette-t-elle. Le département du Vaucluse a émis un avis défavorable, ceux du Gard et des Bouches-du-Rhône également, les professionnels du transport sont contre, le ministère des transports et le préfet de région n’y sont pas favorable et pourtant on force encore et encore. Si on fait des réunions, de conciliation, de réflexion, dans lesquelles tout est déjà décidé, à quoi cela sert ? On veut envoyer les camions ailleurs, mais pour aller où ? Vers les ponts de Rognonas et de Roquemaure qui ne pourront pas le supporter et qui sont sous surveillance technique. Le préfet de région l’a écrit, ‘un surcroît de trafic 38 tonnes semble difficile sur ces deux points’ (ndlr : en plus celui du Pont de l’Europe a été consolidé en 2014 mais ne peut pas accueillir de trafic supplémentaire, tout comme celui d’Aramon construit en 1970). »

« Et que l’on ne me dise pas que l’on fait du développement durable en faisant passer les camions à Orange pour redescendre sur Avignon. Il y aura beaucoup plus de pollution et de bruit en incitant par exemple les transporteurs à utiliser deux camions plus petits là où il en affrété un seul ou à doubler les rotations. C’est un non-sens écologique. Le tout en prenant le risque de mettre en péril une filière rail-route que l’on a patiemment construit à Champfleury. »

« Il faut arrêter de dépenser l’argent que l’on n’a pas,

« Je crois vraiment qu’il est temps de faire preuve de bon sens dans nos décisions, que ce soit au niveau local ou national, espère Dominique Santoni. Quand on écoute les gens dans la rue, 80% vous disent la même chose, Ils veulent que, si on leur annonce des choses, on sache comment on les finance. Et que, si ce n’est pas possible, on leur dise qu’on ne va pas les faire. Je pense que les Français sont prêts à l’entendre. Il faut arrêter de dépenser l’argent que l’on n’a pas et que l’on arrête de se faire gouverner par des minorités. »

« Le non-cumul des mandats a aussi éloigné les élus nationaux des problématiques de terrains et de la réalité de ce que vivent les vrais gens. Et avec le quinquennat, ils sont perpétuellement en campagne. A un moment, on a eu le ‘quoi qu’il en coûte’ et maintenant on n’a plus rien… Je ne comprends pas pourquoi on n’arrive pas à se redresser. Je ne comprends pas que nous n’ayons pas le courage de faire des réformes. L’Espagne, qui est à gauche, y est arrivé, l’Italie, très à droite, y est arrivé. Alors pourquoi pas nous ? »


Budget 2026 du Département de Vaucluse : stabilité et ambition face à l’incertitude

La Mut’– Mutualité Française PACA SSAM vient de tenir son assemblée générale au centre des congrès du palais des papes d’Avignon. Une centaine de délégués des principales mutuelles françaises, membres de la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF), étaient présents pour cet événement annuel non ouvert au public. Cette année, cette AG avait aura une signification particulière en raison du renouvellement d’un tiers des administrateurs de la Mut’, cette entreprise de l’Economie sociale et solidaire (ESS).

Plus de 40 ans de présence en Avignon
La Mut’ est un acteur de l’accès aux soins et de prévention, qui développe à Avignon des Services de soins et d’accompagnement mutualistes (SSAM), pour permettre au plus grand nombre d’en bénéficier.
« Cela fait respectivement plus de 40 et de 30 ans que nous sommes présents grâce à notre réseau Ecouter Voir (optique et audition), pour travailler à la prévention que ce soit sur les troubles auditifs ou visuels, tels que la presbyacousie et la basse vision, rappelle Lionel Le Guen, président de la Mut’. Plus de 30 ans aussi que nous accompagnons les personnes souffrant de problèmes dentaires dans notre centre de santé dentaire dédié. Au fil des années, nous avons construit une véritable relation de proximité avec nos clients et patients. Ce sont des Avignonnais de plusieurs générations qui aiment leurs racines et sont impliqués dans leur ville. La rénovation récente de notre magasin d’optique Ecouter Voir rue Viala et de notre centre d’audioprothèses Ecouter Voir rue Saint-Charles nous a permis de développer tout un concept, qui accompagne véritablement les clients dans leur démarche de prise en charge de la presbyacousie et de soins de la vue, et notamment de la basse vision. »

Lionel Le Guen, président de la Mut’. Crédit : DR/Mut’/Facebook

« Permettre à chacun d’accéder à des soins de qualité à un prix juste. »

Lionel Le Guen, président de la Mut’

Avec le soutien du Conseil départemental de Vaucluse
« Nous avons également mis en place le dispositif de la ‘Halte Musicale’, à destination des aidants et des aidés de 60 ans et plus sur l’ensemble du département de Vaucluse, rajoute le président de la Mut’. Elle a pour objectif d’offrir un moment de convivialité, tout en repérant les signes de fragilité dans la relation aidant-aidé par un court accompagnement psychosocial, afin de les orienter vers d’autres ressources présentes sur le territoire (plateforme d’aide aux aidants, conseil départemental…). Enfin, notre ‘Technicothèque’ fonctionne depuis 2017, avec le soutien du Conseil départemental de Vaucluse. Ses missions consistent à accompagner dans leur maintien au domicile les personnes en perte d’autonomie, grâce à des ergothérapeutes et des travailleurs sociaux. »
Et Lionel Le Guen de conclure : « La Mut’ repose sur des valeurs de solidarité et d’inclusion, avec un objectif clair : permettre à chacun d’accéder à des soins de qualité à un prix juste. C’est grâce à l’engagement quotidien de nos équipes que nous pouvons relever ce défi et continuer à innover pour mieux accompagner nos usagers. »

L.G.

La Mut’
Présente sur les six départements de la région Sud Provence-Alpes-Côte-d’Azur, la Mut’ propose plus de 110 services de soins et d’accompagnement mutualistes. Cette union de professionnels engagés intervient ainsi dans les domaines de l’optique, audition, dentaire, petite enfance, dépendance et handicap, Samu Social de jour, santé visuelle, EHPAD, services à la personne, aide à domicile, téléassistance et service de soins infirmiers…


Budget 2026 du Département de Vaucluse : stabilité et ambition face à l’incertitude

Pour la dernière plénière avant l’été, les élus de l’exécutif de Vaucluse ont eu droit à un long examen de l’état des finances de Vaucluse par le sénateur LR Jean-Baptiste Blanc. Plus de 600 pages de chiffres, camemberts, pourcentages entre recettes, dépenses, reports et maintien de l’investissement. Avec au menu : compte financier unique, budget supplémentaire, et ajustement des aides sociales comme plat de résistance.

« Les recettes restent stables avec 695M€, malgré la baisse de la DMTO (Droits de mutation à titre onéreux), la taxe versée lors des transactions immobilières et la ponction de l’Etat sur une partie de la TVA » a précisé l’élu des finances. Les frais de personnel (2 354 agents au Conseil départemental) augmentent mécaniquement de +1,4% (à 145,8M€) en raison du GVT (Glissement vieillesse technicité), de l’impact de la revalorisation du point d’indice et du SMIC. L’aide sociale fait un bond de +9,4% (à 240M€) pour prendre en charge la protection de l’enfance, de l’aide à l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées.

Un hélicoptère pour pompiers de Vaucluse
Avec la canicule qui se profile, le département reste le plus gros contributeur du financement des pompiers du SDIS (Service d’incendie et de secours) +3,3% (à 37,7M€) avec notamment la location d’un hélicoptère-bombardier d’eau pendant l’été. La sécurisation de la voirie est également une priorité du département (44,3M€) pour la déviation d’Orange, le carrefour de Bonpas, l’aménagement d’un giratoire à Vedène, la déviation Pertuis-Cadenet, mais aussi l’accès à la future maison d’arrêt d’Entraigues-sur-la-Sorgue.
Les opérations concernant les collèges mobilisent 12,7M€, dont la restructuration du collège de Bédarrides (3,1M€), la réhabilitation totale de celui de Vedène (5,2M€), sans oublier 5M€ pour la mise à disposition de tablettes numériques pour les élèves.

« Les investissements ne faiblissent pas. »

Jean-Baptiste Blanc, rapporteur du budget

Autres subventions pour la construction du Pôle de recherche et de conservation du patrimoine, Memento (20,7M€) qui abritera notamment les Archives départementales qui viennent de quitter le Palais des Papes et vont bientôt emménager à Agroparc. Autres investissements pour la nouvelle Maison départementale des personnes handicapées, la restructuration du pôle social d’Avignon (1,7M€), mais aussi la reconstruction de l’EHPAD de Cavaillon-Lauris (350 000€).
« Malgré la crise sanitaire des années 2020-21, la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, les incertitudes de la situation internationale, la flambée des prix de l’énergie, le Vaucluse gère au plus près des intérêts des Vauclusiens » martèle, comme chaque année, Jean-Baptiste Blanc qui rappelle que les investissements ne faiblissent pas. Ils se poursuivent et même ils augmentent de 131,6M€ à 135,9M€ pour développer l’économie du département et créer des richesses. »

Le Vaucluse, 5e roue du carrosse ?
Pour sa part, Anthony Zilio, le maire de Bollène a tout de même évoqué « La précarité d’une partie de la population face aux factures de gaz, d’électricité, d’eau, à la fiscalité, au surendettement, aux risques d’expulsion ».
De son côté, Hervé de Lépineau, le député RN a regretté que « Le Vaucluse soit la cinquième roue du carrosse. Le cinquième département sur les six que compte la Région Sud malgré ses atouts, carrefour est-ouest du pourtour méditerranéen et nord-sud avec la Vallée du Rhône, TGV, aéroport. » Il a demandé à la présidente Dominique Santoni de faire jouer ses bonnes relations avec le président Muselier « pour qu’il soutienne davantage le Vaucluse, qu’on se sente davantage considéré face aux politiques nationales dévastatrices ». Elle lui a répondu qu’elle continue à investir dans le département, d’être aux côtés de la population avec des subventions sociales conséquentes et a insisté « Non, le Vaucluse n’est pas la cinquième roue du carrosse de Provence-Alpes-Côte d’Azur ». Quant à l’élue PS Sophie Rigault elle a regretté que « L’Etat fasse constamment les poches des vauclusiens ».
Les dépenses réelles du département s’affichent à un peu plus de 769M€. « La dette par habitant est maîtrisée » a conclu Jean-Baptiste Blanc.


Budget 2026 du Département de Vaucluse : stabilité et ambition face à l’incertitude

Avec deux étapes, l’une arrivant au Ventoux, l’autre partant le lendemain de Bollène, le Vaucluse fait son grand retour dans la grande boucle. Présentation de l’événement par Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve.

Pour la 11e fois de son histoire (voir encadré ci-dessous), le Tour arrivera au Mont-Ventoux le mardi 22 juillet et pour la première fois, il repartira de Bollène le lendemain mercredi. « L’épopée, l’histoire d’amour entre le Tour de France et le Géant de Provence a débuté, il y a pile 74 ans, jour pour jour, le 22 juillet 1951 avec la victoire de Lucien Lazaridès via Malaucène et le versant Nord » précise Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve sportive classée dans le Top 3 mondial avec 190 pays qui relaient cet évènement. Cette 16e étape de 171,5Km verra la caravane quitter Montpellier après 10h, arriver dans le Gard vers 11h, passer devant la Réglisserie, puis par Bourdic, Uzès et Roquemaure. Les coureurs franchiront le Rhône pour arriver en Vaucluse vers 13h par Orange puis Châteauneuf-du-Pape, Courthézon, Aubignan, Bédoin, Le Chalet Reynayd, Le Col des Tempêtes (1829 mètres d’altitude), dernière mise en jambes avant les 1910 m du Ventoux.

« Un hommage aux sportifs, aux paysages, au patrimoine »

Christian Prudhomme, directeur du tour de France

Christian Prudhomme, directeur du tour de France, avec les élus de Vaucluse.

19e ascension depuis 1951
Avec l’édition 2025 du Tour de France, ce sera la 19e fois (en comptant la double ascension de 2021) que les coureurs partiront à l’assaut du Ventoux et la 11e fois qu’il sera un site d’arrivée. Jusqu’à ce jour, le Ventoux a donc été gravi à 18 reprises par Malaucène au nord (en 1951 et 1972), par Sault à l’est (en 1974 et 2021), par Bédoin au sud (en 1952, 1955, 1958, 1965, 1967, 1970, 1987, 1994, 2000, 2002, 2009, 2013, 2016 et 2021).

« C’est un hommage aux sportifs, aux paysages, au patrimoine » ajoute le directeur du Tour. Une expo sur ‘Les Géants’ avec des photos en noir et blanc retrace cette aventure au sommet du Ventoux. En 1952, c’est Robic qui l’a emporté, en 55 Louison Bobet, en 58 Charly Gaul et en 1965 le populaire ‘Poupou’. En 1976, drame avec le britannique Tom Simpson qui n’a survécu ni à la canicule ni au dopage. Suivront ensuite comme vainqueurs Merckx (1970), Thèvenet (1972). Au XXe siècle, Pantani (2000), Virenque (2002), Contador (2009). On se souvient aussi en 2016 de Christopher Froome qui parcourt à pied les derniers mètres, son vélo ayant été accidenté. Enfin en 2021, double dose d’ascension de Ventoux, remportée par Wout Van Aert qui sera là dans un peu plus d’un mois sur les routes de Vaucluse avec les autres champions, évidemment Pogacar, Vingegaard, Evenepoel, Roglič, mais aussi les français Martinez, Gaudu, Vauquelin, Démare et le petit-fils de Raymond Poulidor, Mathieu Van der Pöel même s’il est de nationalité néerlandaise par son papa.

« Le Vaucluse est le lieu des grands rendez-vous sportifs. »

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental

A propos de ce Tour 2025, la présidente du Conseil départemental, Dominique Santoni, l’a martelé avec vigueur : « Décidément, le Vaucluse est le lieu des grands rendez-vous sportifs. En 2024, passage de la Flamme Olympique et deux champions de Sarrians vainqueurs de la Coupe du Monde de BMX. Et en 2025, deux étapes XXL de La Grande Boucle chez nous. Le Tour de France c’est une vitrine planétaire, le monde entier nous regarde, envie nos paysages, notre environnement, notre patrimoine. Le Conseil Départemental gère 2 000km d’itinéraires balisés, nous avons 160km de véloroutes. Mais le Tour incite aussi Madame et Monsieur Tout le monde à faire du vélo, même s’ils ne sont pas champions. A chacun son rythme. C’est une locomotive qui nous pousse à nous dépasser. »

Une première pour Bollène
Le maire de Bollène, Anthony Zilio, de son côté se félicite que pour la première fois depuis qu’existe le Tour (1903), sa ville de 15 000 habitants soit au départ de la 17e étape, avec 160,5 km jusqu’à Valence en passant par Suze-la-Rousse, Grignan et Dieulefit.

Christian Prudhomme précise « Comme le disait l’ancien champion auvergnat Raphaël Geminiani, mort à 99 ans l’été dernier, le Ventoux, ce n’est pas un col comme les autres. Il est d’une force, d’une beauté, d’une puissance folle. On le voit de loin. Certains coureurs, même en ont peur, ils se demandent s’ils vont arriver à l’atteindre. »
Il a aussi tenu à rendre également hommage aux gendarmes et aux pompiers qui sécurisent le parcours, surveillent le public pour qu’il ne mette pas en danger les coureurs en plein effort, sous un soleil de plomb, parfois avec de fortes rafales de mistral. « J’ai des sueurs froides quand je me remémore l’édition de 2009 : 9 véhicules sont arrivés en sens inverse des coureurs au Col des Abeilles, heureusement les pompiers les ont stoppés net, grâce à eux on a évité le pire ».

Enfin certains ont demandé à Christian Prudhomme si bientôt le Tour de France féminin pourrait lui aussi passer en Vaucluse. Il a promis d’en parler à son homologue chez les dames, Marion Rousse. Il est vrai qu’avec Dominique Santoni, une femme à la tête de l’exécutif vauclusien, une autre, Christelle Jablonski-Castanier à la vice-présidence mais aussi une française Pauline Ferrand-Prévot, à la fois championne du monde sur route et championne olympique de cross-country l’an dernier, le message devrait arriver rapidement aux oreilles de la directrice du Tour féminin…

Andrée.Brunetti

Crédit : DR/CD 84

Budget 2026 du Département de Vaucluse : stabilité et ambition face à l’incertitude

Premier giratoire ouvert à la circulation, sur la RD 975, route de Camaret-sur-Aigues

La construction de la déviation d’Orange, dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par le Département de Vaucluse, avance. Conçue pour améliorer les conditions de transit pour les usagers de la RD 907 (ex-RN 7) et la desserte de l’agglomération, tout en délestant le centre-ville, notamment des nombreux camions qui la traversent, elle vient de livrer à la circulation, le nouveau carrefour giratoire situé sur la RD 975, Route de Camaret-sur-Aigues.

Pour mémoire, les travaux ont débuté au cours du second semestre 2022 et s’échelonneront jusqu’en 2027. L’opération globale s’élève à 50 M€ dont 5 M€ au titre d’anciens financements et 45 M€ issus du Contrat de Plan État / Région 2015-2020 et pour lequel le Département de Vaucluse participe à hauteur de 42%. Le partenariat financier sur cette opération associe l’État, la Région SUD, la Communauté de Communes du Pays d’Orange en Provence, la Ville d’Orange et le Département de Vaucluse.

Copyright Conseil départemental 84 communication

1re mise en service
La mise en service du carrefour giratoire va permettre de reporter le trafic actuel de la RD 975 plus au Nord et ainsi rendre possible la réalisation d’un ouvrage hydraulique -de juin à octobre- sur le cours d’eau la Mayre de Cagnan.

Dans le détail
Le nouveau carrefour giratoire à trois branches -Sud, Est, Ouest- est situé à l’extrémité Nord de la déviation d’Orange. Il relie cette future voie à la RD 975, Route de Camaret-sur-Aigues. D’un rayon extérieur de 33,5 mètres et d’une circonférence de 210 mètres, il a fallu quatre mois pour l’aménager. C’est le groupement des entreprises 4M Provence Route, Colas France SRMV, SRV Bas Montel, Braja et Agilis qui en a été chargé par le Département.

Pas totalement fini
La couche de roulement définitive de la route sera mise en œuvre fin juillet pour permettre à Enedis de déplacer, d’ici-là, deux de ses supports mais l’ouverture aux usagers est effective depuis le 26 mai sur un revêtement temporaire composé de grave bitume.

Plan de la déviation d’Orange Copyright Conseil départemental 84 communication

Le point sur le chantier de la déviation
Le projet se découpe en deux sections : La section 1, longue de 1,2 km, entre le carrefour giratoire du Coudoulet (RD 907) et le carrefour giratoire des Crémades. Les travaux de terrassement et d’assainissement pluvial de la nouvelle route à 2×2 voies viennent de démarrer pour une durée prévisionnelle de 14 mois. Ils comprennent également la construction d’un ouvrage hydraulique sur le cours d’eau de la Meyne.

Le franchissement de la route de Jonquières
L’ouvrage de franchissement de la route de Jonquières et de ses rampes d’accès est en cours de construction depuis décembre 2024 et s’achèvera en septembre. La mise en service prévisionnelle de la section 1 est prévue courant 2027. La section 2, d’une longueur de 1,9 km, entre le carrefour giratoire des Crémades et le carrefour giratoire de la RD 975 (route de Camaret-sur-Aigues). La construction de l’ouvrage de franchissement de la voie ferrée est terminée.

Actuellement
Les travaux concernent actuellement les terrassements et l’assainissement pluvial de la nouvelle route bidirectionnelle à 2 voies ; La construction de l’ouvrage de rétablissement du chemin de Nogaret et dont la mise en service est programmée fin septembre ; L’aménagement de deux nouveaux carrefours giratoires : Le carrefour giratoire des Crémades : travaux de terrassement en cours, la mise en service complète de l’anneau du carrefour est prévue début juillet ; Le carrefour giratoire de la RD 975 (route de Camaret-sur-Aigues) est donc ouvert aux usagers en ce mois de mai. La mise en service prévisionnelle de cette section est prévue au cours du 1er semestre 2026.


Budget 2026 du Département de Vaucluse : stabilité et ambition face à l’incertitude

Le Conseil départemental de Vaucluse se dote d’une nouvelle identité visuelle. Pour cela, les services du Département ont réalisé un maximum de choses en interne afin de minimiser les coûts de changement de l’ancien logo qui datait de 2001.

Cela faisait quasiment près d’un quart de siècle que le Département de Vaucluse affichait la même identité graphique. Autant dire une éternité, tout particulièrement pour une collectivité. L’ancien logo, avec un ‘V’ jaune et bleu datait de 2001. L’institution vauclusienne s’appelait alors encore ‘Conseil Général’. Elle était présidée par le socialiste Claude Haut qui venait de succéder au RPR Jacques Bérard. A cette époque, on venait d’inaugurer la gare TGV d’Avignon en présence de Jacques Chirac et la LEO était à peu près aussi peu avancée qu’aujourd’hui. Le futur ‘tricheur’ Lance Amstrong remportait sa 3e victoire au Tour de France, les Etats-Unis étaient foudroyées par les attaques du 11 septembre et c’était l’année de sortie du premier film de la série Harry Potter…

« Le Vaucluse change. »

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse

« La précédente identité visuelle, et le logo qui en découlent, ont naturellement vieilli et ne reflètent plus le dynamisme d’une collectivité qui se modernise et d’un territoire qui se transforme », explique le service communication du Conseil départemental de Vaucluse. Moins indulgente, Dominique Santoni, sa présidente, compare, au mieux, l’ancien logo à une fontaine, au pire, à une ‘mouette’.
« Pourquoi une nouvelle identité, explique-t-elle. Parce que je crois que le Vaucluse change. Qu’il se modernise et qu’il avance. C’est un ’V’ de Vaucluse qui dit autre chose que l’envol. Il évoque la vitalité mais aussi notre vision, nos valeurs… Cette nouvelle identité visuelle illustre véritablement ce que l’on est aujourd’hui. Elle nous rend plus lisibles et plus impactant. »

En haut, le nouveau logo. En bas, l’ancien logo datant de 2001.

Un investissement pour l’attractivité du territoire
« Au fil du temps, l’ancienne identité visuelle avait fait l’objet de très nombreuses déclinaisons ou interprétations qui n’assuraient plus la cohérence indispensable en matière de communication, complètent les services du Département. La nouvelle identité visuelle va également permettre d’harmoniser l’ensemble des supports. Elle assurera une lisibilité maximale de l’action du Département et donnera une nouvelle image du Vaucluse. »
« C’est un projet qui a été impulsé par les services du Département », confirme Dominique Santoni pour qui cette initiative constitue également « un investissement pour l’attractivité du Vaucluse ».

Maîtriser les coûts de l’opération
Cependant, à l’heure où les collectivités locales surveillent au plus près leur niveau de dépense, le Département de Vaucluse s’est engagé dans ce renouvellement avec la ferme volonté d’en maîtriser les coûts. Ainsi, un maximum de choses a été réalisé en interne.
Par exemple, l’habillage des véhicules est réalisé par les agents du Conseil départemental. Le Département s’acquittera donc seulement de la fabrication des adhésifs, ce qui divise le coût de l’opération par 5. Dans le même temps, les ‘goodies’ (objets promotionnels) ont été écoulés afin d’éviter tout gaspillages liés à la mise en place de la nouvelle charte graphique.
« L’un des impératifs étant de minimiser le coût, la mise en place de la nouvelle identité visuelle sera appliquée selon plusieurs principes simples : ne pas gaspiller, dématérialiser et réaliser en interne tout ce qui peut l’être », insiste la communication du Département.

La nouvelle identité visuelle du Département s’appuie sur une palette de 2 couleurs principales complétée par 5 couleurs complémentaires.

Changement d’identité visuelle : mode d’emplois
Basée sur un vert évoquant les massifs forestiers du département et un ocre rappelant les Ocres de Vaucluse, la nouvelle identité sera déclinée sur tous les supports de communication de la collectivité. Véhicules, papiers en-tête, façade des sites du département, site internet et outils numériques ou bien encore le magazine du Département qui sort ces jours-ci à l’occasion de l’été 2025.
Pour changer la signalétique de ses quelque 130 bâtiments (collèges, EDES, agences et centres routiers, services…) le Département fait le choix de conserver au maximum les supports existants (panneaux dibond, totems), sur lesquels seront appliqués de nouveaux films adhésifs haute résistance. Les seuls supports à remplacer sont ceux qui sont aujourd’hui endommagés.

Par ailleurs, le Vaucluse compte 68 panneaux routiers marquant l’entrée ou la sortie de son territoire et respectant une norme nationale. Au lieu de tous les remplacer, le Département a choisi de procéder à la pose, sur la zone personnalisable, d’un adhésif réfléchissant.
Même volonté d’économie concernant les vêtements de travail des agents : aucune commande exceptionnelle n’a été passée, le nouveau logo s’appliquant uniquement aux renouvellements programmés.
Enfin, le Conseil départemental de Vaucluse profite de ce changement d’identité visuelle pour approfondir sa politique de dématérialisation. Des trames portant le nouveau logo ont été intégrées aux logiciels de gestion des courriers, aujourd’hui numériques à quasiment 100%, ce qui réduit de manière drastique la commande de papier à en-tête.


Budget 2026 du Département de Vaucluse : stabilité et ambition face à l’incertitude

 « En janvier, nous avons voté notre budget 2025, un budget contraint mais responsable, a expliqué en préambule Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse lors de la séance plénière qui vient de se tenir à Avignon dans l’hémicycle vauclusien. Nous avons voté 13M€ d’économies imposées par l’Etat. Dans le même temps, nos recettes de DMTO (Droits de mutation à titre onéreux) ont fondu passant de 167M€ en 2022 à 106M€ l’an dernier, une perte de ressources de 61M€ en 2 ans (soit un retour aux chiffres avant Covid). Face à des départements exsangues, l’Etat a imaginé un mécanisme ‘temporaire’ pour permettre aux collectivités locales de retrouver un peu d’oxygène : relever le taux de ces DMTO de +0,5 point (de 4,5% à 5%), sauf pour les primo-accédants » (voir la délibération ici). Ce qui représente quand même 5M€ par an pour les collectivités locales. 

© Département de Vaucluse / Présentation budget primitif 2024

Economiser 39M€ d’ici 2028

La présidente d’ajouter « Je ne vous cache pas que je trouve la façon de faire de l’Etat cavalière et inélégante. Comme femme de droite et par conviction, je suis contre les hausses d’impôts et de taxes. Mais en tant que présidente, il est de ma responsabilité de vous proposer cette solution. D’ici la fin du mandat en 2028, nous devrons économiser 39M€ et le Vaucluse a besoin de ces 12,5M€ pour pérenniser l’aide aux communes, accélérer les travaux du collège Roumanille et faire réaliser des études pour sécuriser le site de Fontaine-de-Vaucluse qui menace de s’effondrer. Mais au-delà de ces projets, il y a aussi l’ASE (Aide sociale à l’enfance), ses besoins sont croissants, le nombre d’enfants (1 940 recensés), de plus en plus grand et il en va là aussi de notre responsabilité.

Augmentation des ‘frais de notaire’ mais maintien des subventions culturelles

Néanmoins, je maintiendrai les subventions allouées à la culture ». Soit 1,82M€ au titre du volet 1 et 256 385€ au titre du volet 2. C’est à dire par exemple, parmi les 70 structures concernées, 620 000€ pour l’Orchestre National Avignon Provence, 57 500€ pour le Théâtre du Chêne Noir, 39 500€ pour Le Chien qui Fume, 140 000€ pour l’Opéra Grand Avignon, 627 400€ pour le Festival d’Avignon, 35 000€ pour les Musicales du Luberon, 30 000€ pour le Culture Lub de Cucuron et 10 000€ pour le Tremplin Jazz d’Avignon.



Pour le RN, le député de Carpentras Hervé de Lépineau dénonce « des prélèvements faits aux dépens d’un département qui souffre déjà, qui sera encore plus pauvre. C’est une solution ‘bâtarde’, vous allez faire les poches des Vauclusiens, trop c’est trop, on votera contre ». De l’autre côté de l’échiquier politique Jean-François Lovisolo précise « Le consentement à l’impôt a des limites. Même si vous mettez en avant de bonnes raisons, nous avons le couteau sous la gorge ».
Finalement la délibération sera adoptée malgré le vote contre des 6 conseillers départementaux RN et du binôme Lanthelme-Zilio.

Manifestation de la CGT

Pendant la séance, une manifestation avait lieu sous les fenêtres du Conseil Départemental à l’appel du syndicat la CGT des personnels de Vaucluse. « Le travail s’intensifie, nos conditions de travail se dégradent, les effectifs sont insuffisants, on a de plus en plus recours à des personnels précaires, à de la sous-traitance. On constate une forme de harcèlement, une absence de dialogue social, un manque de reconnaissance et les agents sont victimes de risques psycho-sociaux » explique un des manifestants.
A propos de ce rassemblement de la CGT, la présidente précise : « Le dialogue existe bel et bien au sein du département avec la DRH (Direction des relations humaines) qui gère au cas par cas. Une quarantaine de grévistes sur 2 362 agents, ce n’est pas la majorité du personnel. Et je vous rappelle que nous avons voté 1,7M€ pour les oubliés du Ségur de la Santé au lendemain du Covid à l’attention de tous les personnels de la catégorie C en lien avec les vauclusiens impactés par la crise sanitaire, ce qui est quand même une forme de reconnaissance de leur travail ».

Un appel à une manifestation inter-syndicale et unitaire a été lancé pour le 3 avril à Avignon ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Budget 2026 du Département de Vaucluse : stabilité et ambition face à l’incertitude

Couronné du Grand prix du jury, de celui des abonnés de Canal+ ainsi que celui de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la comédie de Johann Dionnet a été notamment soutenue par le Conseil départemental de Vaucluse.

Avignon’, le long métrage réalisé par Johann Dionnet et produit par Nolita vient de remporter le Grand Prix du jury de l’édition 2025 du festival de comédie de l’Alpe d’Huez. Ce film réunissant notamment Baptiste Lecaplain, Elisa Erka et Alison Wheeler raconte l’histoire de Stéphane et de sa troupe débarquent au Festival d’Avignon pour jouer ‘Ma sœur s’incruste’, une pièce de boulevard.
Il y croise Fanny, une comédienne montante qui joue dans un classique de Victor Hugo, et tombe sous son charme. Sur un malentendu, elle l’imagine être l’interprète de Rodrigue, le rôle principal du prestigieux ‘Cid’ de Corneille. Pour la séduire, Stéphane s’enfonce dans un mensonge qu’il va devoir faire durer le temps du festival…mais qui va très vite le dépasser.
Egalement prix coup de cœur des Alpes de la région Auvergne-Rhône-Alpes et prix des abonnés Canal+ du meilleur film, ‘Avignon’, dont le scénario a été écrit par Johann Dionnet et Benoit Graffin, sortira en salle en mai 2025.

Le réalisateur Johann Dionnet avec ses trois prix reçus lors de l’édition 2025 du festival de comédie de l’Alpe d’Huez. Crédit : Nolita/DR/Facebook

Le cinéma : 7,28M€ de retombées économiques en 2023 en Vaucluse
L’ensemble de ces prix rappellent l’importance du cinéma pour le Vaucluse qui a notamment enregistré en 2023 environ 7,28M€ de retombées économiques dans le département grâce au travail de la Commission du film Luberon-Vaucluse.

Tout récemment, c’est le Conseil départemental de Vaucluse qui a attribué ses premières aides pour des tournages et des productions réalisées dans le département. Ces soutiens, d’un montant total de 200 000€, s’inscrivent dans son fonds de soutien au cinéma et à l’image animée qui vise à développer la filière sur son territoire. Parmi les bénéficiaires justement, le film Avignon, dont le tournage a presque intégralement eu lieu dans la cité papes, qui s’est vu octroyé une aide de 20 000€.

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