16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

Le Vaucluse, un Hollywood provençal en devenir ?

Dans le cadre du SCAD Film Festival qui a eu lieu à Lacoste, Vaucluse Provence Attractivité (VPA) et le Conseil départemental de Vaucluse ont présenté leur Plan Cinéma. Un projet ambitieux dont l’objectif est de favoriser la création audiovisuelle et de pérénniser la filière au sein du département.

C’est dans le cadre idyllique du village de Lacoste, accueillis par le Savannah College of Art and Design (SCAD) de Lacoste et par son directeur Cédric Maros, que les membres du Conseil départemental de Vaucluse ainsi que ceux de VPA, et des professionnels de la filière cinéma se sont réunis afin de présenter leur nouvelle ambition commune : faire du département une terre de cinéma. Un choix géographique « évident pour lancer le plan » selon Cédric Maros, puisque Lacoste vient d’accueillir la 1ère édition du Festival du film du SCAD Lacoste.

Si la Provence et le Vaucluse ont déjà accueilli de nombreux tournages de films connus de tous tels que Jean de Florette et Manon des sources, tournés à Vaugines, ou encore A good year à Bonnieux, l’objectif du Plan Cinéma serait d’attirer davantage les acteurs de la filière afin de développer cette dernière et de créer un réel impact sur la fréquentation du département et sur son économie.

« Nous sommes prêts à avoir le même impact dans le milieu du cinéma qu’aux Etats-Unis »

Cédric Maros, directeur du SCAD Lacoste

Sur le continent Nord-Américain, c’est l’état de la Géorgie qui accueille le plus de tournages. État dans lequel se situe le SCAD Savannah, d’où l’importance du soutien et de la collaboration du SCAD Lacoste dans ce Plan Cinéma.

Une météo et des décors de rêve

Le département de Vaucluse est riche en histoire, en culture et en patrimoine. Ce qui en fait un lieu propice aux tournages grâce à ces nombreux décors qui attirent déjà beaucoup d’artistes et de cinéastes français, mais également étrangers, et ce, depuis plus d’un siècle. Côté décors de rêve, il est vrai que le Vaucluse n’est pas en reste. Plus de 500 décors naturels sont référencés au sein du département. Le Mont Ventoux, le Luberon, le colorado provençal, les innombrables vignobles, ou encore les forêts et cours d’eau qui viennent enrichir la diversité du paysage vauclusien, les possibilités de tournages sont inquantifiables. « Nous avons des décors incroyables qu’il faut exploiter dans cette direction-là », affirme Alex Berger, producteur qui a notamment travaillé sur la célèbre série Le Bureau des légendes.

C’est sans parler de la météo, qui elle aussi, profite aux cinéastes. Avec plus de 300 jours d’ensoleillement par an, le Vaucluse est peu contraignant pour les tournages qui ne sont donc pas forcés de s’arrêter pour intempéries. C’est comme si la météo, elle aussi, voulait faire partie intégrante du Plan Cinéma et voulait inciter les acteurs de la filière à venir travailler en Provence, mais également à y poser leurs valises. Telle est l’ambition de Vaucluse Provence Attractivité qui souhaite développer le Vaucluse sous toutes ses formes afin qu’il devienne un département où l’on s’installe, et pas seulement que l’on visite.

Le Vaucluse, une terre aimée des producteurs

Aujourd’hui, bon nombre de producteurs de cinéma font de la Provence leur lieu de résidence. D’autres y sont même nés, et l’ont quitté avant d’y revenir. C’est le cas du producteur avignonnais Jules Pochy, qui après avoir vécu quelques dizaines d’années à la capitale, est revenu à sa terre natale. Le producteur nous avait confié vouloir que l’industrie du cinéma se développe en Provence, en affirmant ne pas comprendre « pourquoi il y avait si peu d’activité audiovisuelle dans une région à fort taux d’ensoleillement, une région qui séduit le monde entier, qui a fait rêver les plus grands artistes, peintres, photographes. »

Comme Jules Pochy, le producteur de la série Le Bureau des légendes Alex Berger vit en Vaucluse. C’est donc au milieu des terres rouges roussillonnaises qu’il a déposé ses valises il y a une quarantaine d’années. Lui aussi, voulant développer l’industrie du cinéma dans son département. « Pour les 2 prochaines années, il n’y a plus de studios disponibles en France, a-t-il expliqué. Il y a un réel besoin de sédentariser les productions en Provence et en Vaucluse. »

La nécessité de créer des formations et des structures

Le Vaucluse accueille de plus en plus de formations liées au monde du cinéma. Le SCAD Lacoste, qui propose des formations en film et télévision, en animation et en théâtre, se révèle une nouvelle fois comme étant un partenaire déterminant pour l’exécution de ce Plan Cinéma. L’école des Nouvelles images à Avignon, quant à elle, se spécialise dans les métiers de l’animation & l’image de synthèse. Trois étudiants sortant de cette école ont vu leur film nommé aux Oscars. « Nous proposons une formation forte qui encourage les studios à s’installer en Vaucluse », développe Julien Deparis, le directeur de l’école. C’est sans compter sur les écoles dédiées au jeu vidéo telles que l’Esa Games et la Game Academy, ou encore l’Institut des métiers de la communication audiovisuelle et l’Institut supérieur des techniques du spectacle.

Il y a un an, le département a également accueilli le studio d’animation La Station animation, qui travaille beaucoup avec les étudiants des Nouvelles images. « Nous croyons beaucoup en la Région, notamment le Vaucluse, a expliqué Michel Cortey, directeur de production du studio. Nous souhaitons importer les productions mélangeant animations et prises de vue réelles, une technologie qui devrait ne plus se développer seulement à la capitale et dans les métropoles. »

Malgré cette volonté de donner l’occasion au Vaucluse de s’imposer dans le milieu du cinéma, cela n’est pas suffisant. Le département manque de structure.

« Nous devons aller plus loin. Marseille et Nice ont des infrastructures dédiées au cinéma, pourquoi pas nous ? »

Dominique Santoni, président du Conseil départemental de Vaucluse

Depuis la crise du Covid-19, beaucoup fuient les métropoles. Les acteurs du cinéma n’échappent pas à la règle. La Provence se révèle être l’endroit idéal pour venir se ressourcer, que ce soit de façon temporaire ou sur une période plus longue. Seulement, la création de structures et de formations supplémentaires se présente comme une nécessité. Un projet de grand pôle cinéma, qui s’implanterait dans la zone Courtine à Avignon, est en train de se dessiner pour venir soutenir la création et la recherche de talents, et ainsi, développer la filière.

Une soutien indispensable de la Région Sud

Au Conseil régional de la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur, neuf élus vauclusiens travaillent en synergie sur ce Plan Cinéma. Renaud Muselier l’avait annoncé en 2020, « la Région Sud prendra toute sa part au plan culture. » Un plan d’un budget de 5 millions d’euros visant à soutenir les artistes, les compagnies et les structures des domaines de la musique, du livre, des arts plastiques, et bien entendu du cinéma. Aujourd’hui, la Région fait une nouvelle fois preuve de soutien envers la filière du cinéma avec un budget total de 11 millions d’euros qui lui est dédié.

La Région Sud se place parmi celles où le monde de l’audiovisuel prend le plus de place. Même si elle est en train de perdre du terrain face à l’Occitanie qui accueille de grosses productions comme Demain nous appartient ou Ici tout commence, toutes deux diffusées sur la chaîne télévisée TF1, la Région Sud, qui elle voit sa plus grosse production Plus belle la vie s’arrêter, n’en démord pas. La région a tout de même vu plus de 6000 jours de tournage en 2021.

« Aujourd’hui les choses se précisent et se concrétisent en Vaucluse. Il faut travailler en synergie, la région soutient le département. »

Michel Bissière, conseiller régional de la Région Sud délégué à la vie artistique et culturelle

Un nouveau tournant pour l’économie vauclusienne

Derrière ce Plan Cinéma se cache une volonté de la part du Conseil départemental de Vaucluse et de VPA de propulser l’économie du département. En 2021, la Commission du film Luberon Vaucluse a recensé 73 tournages dans le département, qui ont permis la création de 1078 emplois au total. Et qui dit accueil d’une équipe de tournage dit des commerces qui en profitent, et une économie qui se réjouit. « Nous estimons que les retombées économiques de ces tournages se sont élevées à environ 4 265 680€ », développe Pierre-Emmanuel Audoyer, vice-président de la Commission du film Luberon Vaucluse.

Ainsi, non seulement les tournages profitent à l’économie dans une temporalité immédiate, mais ils lui profitent également sur le long terme. Ils permettent de faire la promotion du département de Vaucluse, ce qui peut encourager le tourisme ou bien l’installation permanente. Les tournages permettent également de mettre en avant les atouts des paysages et décors vauclusiens afin d’attirer d’autres acteurs de la filière. C’est ainsi que le Vaucluse souhaite devenir et s’imposer comme une terre de cinéma.


Le Vaucluse, un Hollywood provençal en devenir ?

Depuis 2016, le Conseil départemental de Vaucluse remercie les acteurs du sport lors des Trophées vauclusiens 2022. Cette année c’était en présence de deux stars : le footballer Eric di Meco et le handballeur Michaël Guigou. La soirée s’est déroulée jeudi 30 juin à la salle polyvalente de l’Isle-sur-la-Sorgue. Le Vaucluse compte 330 clubs sportifs et 113 000 licenciés. 35 villes vauclusiennes et un EPCI sont d’ores et déjà labellisés Terre de jeux 2024, à l’occasion des Jeux Olympiques Paris.

‘Le sport en Vaucluse ? Une seconde nature’
«Le sport en Vaucluse, est une seconde nature, a rappelé Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Le Vaucluse a vu éclore de grands sportifs d’envergure mondiale. Mais le sport, c’est avant tout des valeurs, un engagement, une passion partagée. Depuis la première édition en 2016, la soirée des Trophées du sport vauclusien est devenue la réunion de la grande famille sportive et associative du département.»

Mise à l’honneur
«Cette soirée met à l’honneur des dirigeants, des arbitres, des sportifs, des éducateurs, bref : tous ceux qui s’impliquent au quotidien dans la pratique et la promotion du sport, indique Christelle Jablonski-Castanier, vice-présidente de la Commission sport, vie associative et collèges. C’est l’occasion de récompenser l’engagement, la passion et le dévouement, notamment les bénévoles.»

Le sport, l’école de la vie ?
«Le sport est un vecteur social, l’école de la vie qui véhicule le respect, l’entraide, le dépassement de soi, le goût de l’effort et le sens de la défaite. Il améliore l’estime de soi, contribue au bien-être et cela quel que soit l’âge et le sexe.»

Les chiffres
Le Vaucluse compte 113 000 licenciés et plus de 330 clubs. 20 % de la population, soit près de 113 000 personnes possèdent une licence (la moyenne nationale est de 22%), Les cartes sportives féminines représentent 34,9% de l’ensemble des licences délivrées. Le Vaucluse accueille 1 300 clubs, soit environ 11% de ceux implantés en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le taux d’équipements sportifs -de 0,3 équipement pour 100 habitants- se situe dans la moyenne de la Région Sud Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

Bravo à eux
Le Conseil départemental a félicité les vauclusiens qui ont participé aux jeux Olympiques de Tokyo en 2021, les sportifs ayant réalisé une performance au niveau national, les meilleures performances collectives, toujours au niveau national, les jeunes talents -et peut-être futurs athlètes de haut niveau- de 12 à 21 ans ; les moniteurs et entraîneurs ; les initiatives mêlant sport et éco-responsabilité ; Le sport et les handicaps ; Et les bénévoles exemplaires. Tous cités ici à partir de la page 6.

35 villes et un EPCI labellisés en Vaucluse pour les jeux Olympiques de Paris 2024
Terre de Jeux 2024 est un label destiné à tous les niveaux de collectivités territoriales et au mouvement sportif et fédérations, qui souhaitent, quels que soient leur taille et leurs moyens, s’engager dans l’aventure des Jeux Olympiques Paris 2024.

Les villes labellisées
sont : Althen-des-Paluds, Apt, Avignon, Bédoin, Beaumes-de-Venise, Bollène, Cabrière d’Avignon, Caderousse, Camaret-sur-Aigues, Carpentras, Caumont-sur-Durance, Cavaillon, Châteauneuf-du-Pape, Courthézon, Grillon, l’Isle-sur-la-Sorgue, Jonquières, Lauris, Le Thor, Loriol-du-Comtat, Maubec, Mondragon, Monteux, Orange, Piolenc, Perne-les-Fontaines, Pertuis, Puget-sur-Durance, Rasteau, Sarrians, Sorgues, Vaison-la-Romaine, Valréas, Vedène, Vitrolles-en-Luberon et l’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) Communauté des Pays de Sorgues Monts de Vaucluse.

Les invités d’honneur
Deux sportifs de grande renommée sont venus saluer les acteurs du sport. Il y avait ainsi Eric di Meco, star du football,  natif de Robion, passé par les clubs de l’US Robion / MJC Avignon / Olympique de Marseille / AS Nancy Lorraine / Martigues / Olympique de Marseille / AS monaco. Vainqueur de la Ligue des champions en1993. 5 fois Champion de France (4 avec l’OM 1 avec Monaco) 23 sélections en équipe de France dont deux fois capitaine. Il n’a jamais perdu. Il est le recordman de matches consécutifs sans défaite avec l’équipe de France. Vainqueur de la Coupe de France en 1989.

Michaël Guigou, star du hand Ball, était également présent. Capitaine de l’équipe de France. En sélection nationale : 3 fois Champion olympique (2008 à Pékin, 2012 à Londres, 2020 Tokyo) Vice-champion Olympique (2016 à Rio) 4 fois Champion du Monde (2009, 2011, 2015, 2017) 3 fois champion d’Europe (2006, 2010, 2014). En club, Vainqueur de la Ligue des champions en 2003 et 2018. Finaliste de la Coupe de l’EHF en 2014. Compétitions nationales :10 fois vainqueur du Championnat de France de 2002 à 2012. 11 fois vainqueur de la Coupe de France en 2001, 2002, 2003, 2005, 2006, 2008, 2009, 2010, 2012,2013, 2016. 10 fois vainqueur de la Coupe de la Ligue : 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011, 2012, 2014, 2016. 3 fois vainqueur du Trophée des Champions en 2010, 2011, et 2018.


Le Vaucluse, un Hollywood provençal en devenir ?

Mais avant toute chose, Dominique Santoni, la présidente de l’exécutif vauclusien s’est adressée aux élus, en particulier aux 3 conseillers du département devenus députés, au terme des dernières élections législatives. « J’adresse mes félicitations à nos collègues Joris Hébrard, Hervé de Lépineau et Jean-François Lovisolo. Vous voilà élus de la Nation, je sais que par-delà les étiquettes et les idées qui vous animent, vous aurez à cœur demain, de défendre à Paris les intérêts de notre département et de tous les Vauclusiens. Je suis une femme de droite, une droite républicaine qui ne transige ni sur les valeurs, ni sur le respect de l’ordre. C’est cette droite-là, que de ma modeste place d’élue locale, je soutiendrai. Mais hors de cet hémicycle, car ici, nous ne sommes pas des élus des partis mais des élus des Vauclusiens » a précisé Dominique Santoni.

Une gestion de ‘mère’ de famille
Plat de consistance de cette session, l’exécution du Budget 2021, un rapport de 605 pages. Le montant des dépenses s’élève à 758,4M€ et celui des recettes à 776,2M€, soit un excédent de 17,8M€, ce qui est plutôt sain et signe d’une bonne gestion de ‘mère’ de famille.
Dans le détail, l’aide sociale représente la plus grosse part des dépenses départementales : 196M€ (+5%) et la gestion du personnel 132M€ (+3,3%). Pour cette dernière, cette hausse s’explique d’abord par l’impact de la crise sanitaire et l’aide apportée en particulier aux plus fragiles, les personnes âgées et handicapées et ensuite par l’effet mécanique du GTV, Glissement-Vieillesse-Technicité c’est à dire la revalorisation des salaires des agents du département.

Le dynamisme immobilier en Vaucluse profite au Département
L’épargne brute s’envole de +38%, passant de 93,8M€ en 2020 à 129,4M€ en 2021, grâce à la progression des DMTO (Droits de mutation à titre onéreux) qui témoignent du dynamisme soutenu du marché immobilier dans le Vaucluse.
Le montant des allocations RSA (Revenu de solidarité active) versées s’élève à 109,8M€. Il est insuffisamment compensé par la TICPE (Taxe intérieure sur la consommation énergétique de 58,3M€, soit un différentiel de plus de 51M€. Ce qui signifie, que d’année en année, les contribuables vauclusiens assument le coût exponentiel du RSA alors que cette charge (47M€) devrait incomber à la solidarité nationale.

Reprise des routes nationales
A noter aussi 47,6M€ pour l’entretien de la voirie entre Lourmarin et Apt, sur la départementale 974 entre Bédoin et le sommet du Ventoux, à Sarrians (RD 221), entre la Tour d’Aigues et la départementale 120, à Entraigues, entre la Bastidonne et Mirabeau… Le département de Vaucluse consent un effort significatif pour sécuriser le réseau routier (2 400km de routes et véloroutes). A travers la ‘Loi 3DS’ (Différenciation, déconcentration, simplification) l’Etat offre la possibilité aux collectivités locales d’achever la décentralisation du réseau routier en lui transférant les dernières sections qu’il gère encore sur le territoire. Le département souhaite s’inscrire dans ce mouvement pour qu’il y ait un seul gestionnaire, ce qui simplifie les procédures et permet de répondre aux attentes des usagers locaux. Dans cette optique Dominique Santoni affirme sa volonté de gérer 44km de routes nationales présentes en Vaucluse. Ce qui concerne la RN 86 entre Bollène et Pont Saint-Esprit, la RN 129 Avignon – Sud, accès au péage, la RN 7 de Lapalud à l’échangeur d’Orange et la RN 7 entre l’échangeur de Bonpas et le carrefour de l’Amandier.

Faire sauter le bouchon perpétuel de Bonpas
Justement, en ce qui concerne le ‘nœud gordien’ de Bonpas traversé par l’autoroute A7, la nationale 7, les départementales 900 et 907 et où transitent 65 000 véhicules par jour, dont nombre de poids-lourds, le chantier se poursuit. Pour faire sauter ce « bouchon perpétuel » et baisser le nombre d’accidents (55 constatés en 10 ans, 2007-2017 sur la départementale 900), le projet de réaménagement envisage de limiter la congestion routière, sécuriser les carrefours et fiabiliser la liaison cyclable Avignon / Cavaillon / Vaucluse / Bouches du Rhône. L’Etat, la région Sud et le département de Vaucluse travaillent main dans la main pour financer ce chantier de 25M€ qui devrait démarrer en 2024 pour s’achever en 2027.
S’ajoutent les frais induits par la réhabilitation ou la construction des collèges, soit 85M€ à destination des collèges du Thor, Sorgues, Vedène et Valréas. Les subventions pour le monde culturel et sportif représentent 7,2M€ (600 000€ pour l’Orchestre National Avignon Provence et le Festival d’Avignon, 300 000€ pour les Chorégies d’Orange, 200 000€ pour l’Opéra-Théâtre du Grand Avignon et la Garance, Scène Nationale de Cavaillon et enfin 1,2M€ pour les associations sportives.


Le Vaucluse, un Hollywood provençal en devenir ?

Hôtel de Sade à Avignon. Les visages n’esquissent pas un sourire. Si l’heure n’est pas grave, elle est importante. Face à la salle, Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse, entourée à sa gauche par Michel Gontard président de Grand Delta Habitat et Corinne Testud-Robert présidente de Vallis Habitat. Ils sont ensemble pour annoncer la fusion de Grand Delta Habitat avec Vallis habitat vraisemblablement actée en septembre prochain. L’enjeu ? Faire face aux défis réglementaires de la construction et de la réhabilitation (RT2020) et en particulier à la phase 2 de la loi Elan. Résultat ? Le leader vauclusien sera à la tête de 38 000 logements en Vaucluse et au-delà, abolissant, d’un même coup, les frontières régionales.

Face à eux ?
Cécile Helle maire d’Avignon, Joël Guin président du Grand Avignon, Gérard Daudet maire de Cavaillon -et ancien président de la Fédé BTP 84- Christian Pons président de la fédé BTP 84, Elisabeth Amoros vice-présidente du Conseil départemental du canton de Cavaillon, Gilbert Marcelli président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, Christelle Jablonski-Castanier  vice-présidente conseillère départementale vice-président du Conseil départemental en charge de la vie associative, des collèges et des sports et bien sûr, la garde de rapprochée de Grand Delta Habitat parmi lesquels Xavier Sordelet directeur-général de GDH, Lucas Beaujolin directeur général de Vallis Habitat et ancien directeur commercial chez GDH…

Jeu de poupées russes commandité par la loi Elan 2 et la RT 2020
C’est d’ailleurs la nomination de Lucas Beaujolin à la direction générale de Vallis Habitat qui avait confirmé ce qui bruissait depuis, en vérité, l’absorption de Grand Avignon résidences –ancien Office Public de l’Habitat de la Ville d’Avignon transmis au Grand Avignon- par Mistral Habitat, le bailleur du Conseil départemental. La fusion était intervenue en janvier 2019 en présence de Julien Denormandie, ministre du logement de l’époque. En cause ? La fragilité financière récurrente et l’état de dégradation du parc des deux offices publics également peu actifs dans la construction, l’entretien et la réhabilitation de leurs logements. La fusion demandée par l’Etat des acteurs du logement social pour éradiquer l’éparpillement des finances et obliger à plus de résultats en termes de constructions et de réhabilitations -Loi Elan 2 à venir -qui demanderait le regroupement des bailleurs sociaux à hauteur de 30 000 logements et la RT 2020– auront clairement porté le coup d’estocade aux offices les plus fragiles, les exposant au rachat par d’importantes organisations peut-être moins enclines à converser avec les maires et institutions locales pour procurer un toit à leurs administrés.

Anticiper pour ne pas subir
Et c’est Dominique Santoni qui ouvre la voie expliquant que le fil conducteur de son intervention est ‘d’Anticiper pour ne pas subir’. Le sujet ?  « Les difficultés grandissantes des vauclusiens pour se loger, d’accéder au logement social alors que 76% de la population vauclusienne y est éligible et, d’autre part, les contraintes et obligations de plus en plus fortes qui pèsent sur les bailleurs sociaux avec les constructions nouvelles dans les communes carencées, les projets de réhabilitation dans le cadre et hors Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) et les besoins en ressources financières, techniques et humaines des acteurs du logement social.

Grand Delta Habitat s’est s’engagé à conserver la totalité des salariés de Vallis Habitat. Ces derniers pourront garder leur statut actuel dans la fonction publique où choisir celui de la coopérative plus avantageux en termes de rémunération. Le nouvel ensemble comptera près de 700 collaborateurs qui seront regroupés dans le siège actuel de GDH situé au pied du pont de l’Europe à Avignon. Concernant le siège de Vallis Habitat, en face des remparts au niveau de la porte Limbert, il est encore trop tôt pour savoir ce que deviendront les locaux.

Un bilan qui pousse à agir vite
Ce que veut le Département ? « Construire beaucoup, réhabiliter en profondeur et isoler partout, La présidente du Conseil départemental expliquant qu’en « 2022 GDH construira 300 logements quand Vallis Habitat en érigera 70 et que les grands chantiers Anru sur Avignon, Orange et Cavaillon concernent ce même acteur du logement social touché, dans le passé, par de graves problèmes de gestion, la colère des locataires et des logements détériorés. »

Quant à la fusion intervenue plus de deux ans auparavant ?
« Elle n’aura pas permis de refonder un outil suffisamment fort et structuré opérationnellement pour répondre aux attentes des locataires et des communes ». Cependant si la présidente du Conseil départemental reste cash, elle précise que « les salariés de Vallis habitat subissent une situation où ils n’y sont strictement pour rien. »

Quant à la décision de fusion GDH Vallis Habitat ?
Dominique Santoni révèle avoir rencontré Michel Gontard dans les tout premiers temps de son installation  à la présidence –en juin 2021- pour la qualité de son travail et celles de ces équipes tant auprès des maires que des locataires » et aurait même demandé  » l’installation de l’un de ses cadres au sein de Vallis Habitat pour y essaimer les méthodes de gestion et d’organisation de Grand Delta Habitat afin de porter ‘Un champion vauclusien aux 38 000 logements.’ »

Contrat moral et de moyens
Avec plus de 36% de minorité de blocage, le reste appartenant à Action Logement, Dominique Santoni promet aux maires et aux agglo et EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) de conserver leur droit d’usage des logements sociaux notamment lors des Commissions d’attribution -sujet épineux s’il en n’est-; des loyers maintenus à ceux d’aujourd’hui avec des travaux de réhabilitation rapidement menés corrélés à des prestations de qualité ; le maintien intégral de l’emploi et des conditions d’évolution renforcées au sein de l’entreprise pour tous les salariés issus de Vallis Habitat mais aussi de Grand Delta Habitat, bientôt au nombre de 700 et, pour les TPE et PME de Vaucluse, un leader du logement pourvoyeur d’emplois et de nouveaux marchés sur le territoire, ce qui a même tiré un mince sourire à un Christian Pons, président de la Fédé BTP84 pour l’heure très soucieux de l’augmentation exponentielle des prix des matériaux.

Les engagements ?
Grand Delta Habitat s’engage, par an, à construire 500 logements et à en réhabiliter 4 000 dans les 5 prochaines années, à aménager 50 lots, à en vendre 120 au titre de l’accession sociale sécurisée, à gérer des syndics de propriété et à loger les plus démunis lors des Caléols (Commissions d’Attribution des Logements et d’Examen de l’Occupation des Logements), ce qui représente 2 700 attributions par an en Vaucluse. Deux nouvelles agences verront le jour, l’une pour Apt-Luberon l’autre pour Bollène-Nord Vaucluse, pour plus de proximité avec les résidents et l’assurance d’une prise en compte de chaque demande.

Grand Delta Habitat, plus grande coopérative HLM de France, s’engage à maintenir les loyers à leur niveau actuel et à réaliser 500 logements neufs par an (ndlr : hors Anru) comme ici avec le Clos Puy Redon à Pernes-les-Fontaines. Une opération de 10 logement livrée en avril dernier. Par ailleurs, le bailleur va réhabiliter 4 000 logements d’ici 5 ans pour un montant d’investissement de 120M€

Ils ont dit
Corinne Testud-Robert, présidente de Vallis Habitat et vice-présidente du Conseil départemental
« Nous avons d’immenses besoins en termes de construction de logement social et de réhabilitation, a confirmé Corinne Testud-Robert, de la part des Vauclusiens et des élus. La fusion permettra de pérenniser cet outil vauclusien au service des vauclusiens. Si cette fusion ne s’opérait pas, le Vaucluse serait le perdant d’une refonte nationale des bailleurs sociaux à l’aulne d’une règlementation annoncée par tous, la RT 2020 – la réglementation thermique et environnementale la plus ambitieuse et exigeante pour la filière construction- et la Loi Elan 2. Nous nous devons d’offrir un outil performant au service des Vauclusiens. » La présidente de Vallis Habitat, nommée il y a 8 mois, a redit son attachement à des salariés professionnels, soucieux de leur mission et très impliqués. Cette mutation -la fusion- devra s’inscrire dans le gagnant-gagnant, » a-telle prévenu.

Michel Gontard, président de Grand Delta Habitat
« Grand Delta Habitat sera bientôt fort de 700 salariés, a entamé Michel Gontard. 308, dont 158 fonctionnaires, provenant de Vallis Habitat, 370 de Grand Delta Habitat et 22 nouveaux salariés à venir prochainement. Chaque salarié trouvera sa place dans la structure et les fonctionnaires disposeront de la possibilité de faire jouer un détachement, une mise à disposition, une contractualisation à durée indéterminée. Nous garantissons l’accès à la formation et de nouvelles opportunités d’évolution de carrière. Les négociations avec les représentants des personnels se feront entre septembre et au cours des 15 mois suivants, chaque salarié conservant, préalablement, ses conditions de rémunérations actuelles. « 

Une coopérative de l’Économie sociale et solidaire
Michel Gontard a souhaité rappeler la mission de service public de la coopérative GDH évoquant des prises de position fortes du Conseil d’administration et des salariés pour conserver à l’humain une place prépondérante face au capital. Il a ainsi précisé : « La coopérative Grand Delta Habitat a été la seule entité au niveau national à prendre à sa charge la baisse de l’APL (Aide personnalisée au logement) et la seule au niveau régional à ne pas appliquer l’IRL (Indice de référence des loyers). De même nous sommes très attentifs aux charges. C’est la raison pour laquelle nous travaillons sur l’isolation depuis des années. Pourquoi ? Parce que nous ne pouvons, comme nous l’observons, accepter que le niveau des charges côtoie le montant d’un loyer. Le Covid a lourdement impacté les salariés précaires que nous logeons, ainsi nous avons décidé la création d’une enveloppe de 50 000€ pour leur venir en aide. Nous devons également faire face au vieillissement des locataires pour cela nous avons créé une formule de béguinage pour personne seule ou en couple associée à des services. Cela fait suite à l’expérience que nous avons mené aux Cerisiers à Vedène.

La création de nouvelles entités
Michel Gontard a aussi évoqué la création d’une foncière commerce GDH, en partenariat avec la Banque des territoires -ex Caisse des dépôts et consignation, la banque d’Etat- pour porter des opérations de redynamisation de centre-ville ; d’un Comité de territoire pour construire la stratégie de GDH et la mise en place d’un outil de solidarité et de l’emploi pour aider à pérenniser les entreprises remarquant que cette méthodologie, déjà expérimentée dans le passé, qui avait permis la collaboration sur le chantier de plus en plus d’entreprises locales.

Grand Delta Habitat en chiffre une fois la fusion réalisée ?
Ce seront 90 000 personnes logées ; 8 000 lots en gestion de copropriétés ; 30 000 logements accessibles et 8 000 bientôt réhabilités ; 685 collaborateurs, 219M€ d’investissement ; 205M€ de chiffre d’affaires ; 85 communes de Vaucluse dotées de logements GDH ; 4% de logements vacants ; 10 agences de proximité en Vaucluse.


Le Vaucluse, un Hollywood provençal en devenir ?

Avant de découvrir demain le détail de cette opération dans l’article de Mireille Hurlin (lire ici), voici déjà les grandes lignes de cette fusion qui devrait bouleverser le logement social en Vaucluse.

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Corinne Testud-Robert, vice-présidente du Département en charge de l’Habitat et présidente de Vallis Habitat ainsi que Michel Gontard, président de Grand Delta Habitat (GDH) viennent d’annoncer la fusion entre les bailleurs sociaux Grand Delta Habitat et Vallis Habitat. Le nouvel ensemble comptabilisera 38 000 logements (22 000 de GDH et 16 000 de Vallis) dont 30 000 dans le Vaucluse. La fusion devrait être effective à la rentrée prochaine.

Maintien des loyers actuels
Grand Delta Habitat, plus grande coopérative HLM de France, s’engage à maintenir les loyers à leur niveau actuel et à réaliser 500 logements neufs par an (ndlr : hors Anru), à réhabiliter 4 000 logements d’ici 5 ans pour un montant de 120M€ et à faciliter l’accès à la propriété de ses locataires (à hauteur de 120 logements). Deux nouvelles agences (secteur Bollène et secteur Apt/Luberon) devraient aussi voir le jour afin de mieux répondre au maillage du territoire vauclusien.

L’ensemble du personnel conservé
Par ailleurs, GDH s’engage à conserver la totalité des salariés de Vallis Habitat. Ces derniers pourront conserver leur statut actuel dans la fonction publique où choisir celui de la coopérative plus avantageux en termes de rémunération. Le nouvel ensemble comptera près de 700 collaborateurs et conservera son siège actuel basé à Avignon.
Le Département Vaucluse devrait posséder au moins 36% du capital de la coopérative afin de disposer d’une minorité de blocage (le reste du capital étant détenu par Action logement).

Retrouvez demain sur www.echodumardi.com notre dossier complet de Mireille Hurlin sur cette opération majeure pour le logement social en Vaucluse.


Le Vaucluse, un Hollywood provençal en devenir ?

Le Conseil départemental de Vaucluse lance ‘un SOS’ afin de recruter 8 médecins généralistes avant la fin de l’année afin de lutter contre les déserts médicaux.

Il y a urgence. Le Vaucluse a la plus faible densité de généralistes de la Région Sud (85 médecins pour 100 000 habitants). En 5 ans leur nombre a fondu de 11% et plus de la moitié d’entre eux affichent un âge de plus de 55 ans, ils vont donc bientôt partir à la retraite.
D’où le cri d’alarme de la présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni : « Nous devons absolument recruter 8 médecins cette année ». Pour ce faire, avec son équipe, elle a échangé avec l’Agence régionale de santé (ARS), la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), l’Ordre des médecins et les associations sur le terrain.
« Notre but n’est pas de concurrencer l’offre médicale existante mais de la compléter dans les Zones d’intervention prioritaires identifiées. » Ainsi, sur les 151 communes de Vaucluse, près de 3 sur 4 sont concernées selon l’ARS, Que ce soit dans des cantons ruraux (Cheval-Blanc, Pernes), péri-urbain (Bollène) ou quartiers de villes moyennes (Cavaillon, Carpentras, Isle-sur-la-Sorgue, Apt).

Département-pilote pour la Région
Ces médecins seront installés dans les EDES (Espaces départementaux des solidarités) ou des locaux mis à disposition par les maires, ils pourront travailler en relation avec les centres hospitaliers, ils seront rémunérés en fonction de la grille hospitalière. Grâce à notre territoire et ses atouts, (climat, patrimoine, paysages, qualité de vie), nous pouvons attirer des médecins qui n’auront ni loyer, ni charges à débourser. Pour leur faciliter la vie, le département donnera un coup de pouce pour l’emploi de leur conjoint ou la scolarisation de leurs enfants.
« Avec la crise sanitaire, nous avons vu qu’il y a une absolue nécessité de renforcer notre offre de soins », poursuit Dominique Santoni. Avec la Région Sud, le président Renaud Muselier a décidé de faire du Vaucluse un département-pilote en matière de télémédecine. Nous envisageons aussi de le déployer dans les Ehpad. Un bus itinérant aussi est dans les projets, qui, avec une équipe médicale, irait à la rencontre de la population qui ne peut pas se déplacer. »
Ce ‘Plan Santé’, destiné à lutter contre les déserts médicaux de Vaucluse est évalué à 1M€, somme financée majoritairement par l’Assurance-Maladie.

Léa louard, Suzanne Bouchet, Dominique Santoni et Elisabeth Amoros lors de la conférence de presse du Conseil départemental de Vaucluse ( © DR)

Le Vaucluse, un Hollywood provençal en devenir ?

Une longue séance de l’exécutif vauclusien, 3 tomes de délibérations-papier qui s’étalent sur 2675 pages…

Elle a débuté par un introduction de la présidente, Dominique Santoni. « Nous qui vivons en France, qui bénéficions de la liberté de parole et d’actions, nous qui pouvons échanger, débattre, voter et exercer ces droits démocratiques. Pendant ce temps-là, en Ukraine, à 3h d’ici, des hommes se battent et meurent, des femmes et des enfants souffrent, certains fuient les combats et quittent tout pour se réfugier chez nous. Je vous propose une délibération supplémentaire pour mettre à disposition un local qui accueillera ces réfugiés ukrainiens dans le Vaucluse ».
Hervé de Lépineau (RN) s’est étonné qu’il n’y ait « Jamais eu de task-force pour nos compatriotes dans le besoin alors que notre département est l’un des plus pauvres de France ». Réponse de Dominique Santoni : « Les réfugiés se retrouveront dans des logements de fonction vacants, donc inoccupés et l’accueil se fera boulevard Limbert à Avignon dans un ancien magasin de musique vide (Dampierre). Sincèrement, il nous revient collectivement, de faire de nos débats du jour, des débats dignes, respectueux et conformes à ce que nous sommes nous Français, pour une République fière et forte de sa démocratie ».

Le premier budget de la nouvelle présidente
Pour le 1er budget de sa mandature, la présidente a insisté sur son aspect « équilibré » avec des recettes de fonctionnement qui progressent de +4,8% pendant que les dépenses augmentent 2 fois moins vite (+2,4%). Avec un investissement de 120M€, un record. Et une double mission : solidarité et développement.
Ce budget a été détaillé par le sénateur Jean-Baptiste Blanc. « Il se veut ambitieux et réaliste. Il s’établit à 715,6M€ – contre 699, 1M€ en 2021 (+2,4%). Il traduit notre volonté intangible de préserver les actions en faveur des Vauclusiens et des territoires, malgré les ponctions de l’Etat qui depuis 2014 représentent une perte cumulée de 206,9M€ ». Le social grimpe en flèche : +3,9M€ pour les handicapés, +7,2M€ pour les séniors, +1,8M€ pour l’enfance. Le revenu de solidarité active coûte 113M€ cette année, en constante évolution à la hausse.

Une part importante est accordée à l’amélioration de l’état des routes (52,9M€), à l’entrée ouest de Pernes, à la déviation d’Orange, au carrefour de Bonpas ou à la suppression du passage à niveau n° 15 particulièrement accidentogène à l’Isle-sur-la-Sorgue. 13 M€ seront affectés au renforcement de ponts, 11,6M€ aux véloroutes. Le patrimoine bâti bénéficiera de travaux de rénovation à hauteur de 3,5M€ (pour les façades et le toit du Palais des Papes ou la construction du futur Pôle Archives Départementales). Enfin, une vingtaine de millions seront alloués à la réhabilitation des collèges de Bédarrides, Sorgues, Vedène, du Pontet et de Cabrières.

Dominique Santoni, première femme à la tête du Conseil départemental de Vaucluse, a présenté le premier budget de sa nouvelle mandature. Un budget adopté malgré 2 abstentions et 6 oppositions.

Recrutement de 8 médecins dans le cadre du plan santé
Yann Bompard (Ligue du Sud) dénoncera « Le désengagement chronique de l’Etat. Nos marges de manoeuvre se réduisent comme peau de chagrin. Les dépenses automatiques grimpent pendant que les recettes chutes, un vrai effet-ciseaux ». A gauche, André Castelli apprécie « Votre humanité, votre courage, Madame la Présidente, mais votre Plan Santé ne fait pas partie de nos compétences et nous entraîne dans un engrenage compliqué ». Ce à quoi, Dominique Santoni rétorquera que « Recruter 8 médecins pour lutter contre les déserts médicaux du territoire vauclusien n’aura qu’un impact budgétaire minimum puisque la Sécurité Sociale remboursera 100% du coût et que son incidence ne sera que de 300 000€ en tout sur un budget global de plus de 716M€ ». Quant à Hervé de Lépineau, il ironisera sur « L’idéologie collectiviste de l’élu de Montfavet » et enchaînera : « Les dignitaires adorent venir en vacances dans le Luberon pour profiter des cigales et du rosé-piscine. Mais avec le renchérissement du taux des prêts, la hausse de l’inflation, la fin du mirage du télé-travail, les notaires assistent à une chute des transactions immobilières. Devons-nous nous attendre à une aggravation des prélèvements ? Que Macron arrête de siphonner les collectivités locales. Le problème c’est que appellerez à voter pour celui qui nous martyrise au soir du 1er tour de la présidentielle ».

La gauche vote le budget mais sera vigilante sur sa mise en pratique
Jean-François Lovisolo prendra la parole pour expliquer « A l’issue des élections cantonales, la gauche était majoritaire en voix et en sièges. Nous vous avions donné rendez-vous pour le 1er budget de cette cette majorité. Il protège les plus fragiles, il ne laisse personne sur le bord du chemin quand la guerre est à nos portes et la situation sanitaire incertaine. Nous voterons donc ce budget mais nous resterons vigilants si le compte n’y était pas ». Enfin Anthony Zilio (grâce à qui la majorité départementale est passée à droite avec son binôme Christine Lanthelme), il saluera « Les efforts entrepris pour promouvoir l’attractivité économique du département, la recherche des équilibres financiers, sociaux et économiques de chaque canton, urbain et rural, riche et pauvre ».

Malgré 5 abstentions et 6 oppositions, le budget sera adopté à la majorité absolue par 23 voix.

Les votes:

Pour : Dominique Santoni, Elisabeth Amoros, Suzanne Bouchet, Pierre Gonzalvez, Christelle Jablonsky-Castanier, Thierry Lagneau, Patrick Merle, Christian Mounier, Corinne Testud-Robert, Jean-baptiste Blanc, Marielle Fabre, Christine Lanthelme, Laurence Lefevre, Léa Louard, Jean-françois Lovisolo, Fabrice Martinez-Tocabens, Max Raspail, Sophie Rigaut, Alexandre Roux, Myriam Silem, Noelle trinquier, Bruno Valle, Anthony Zilio.

Abstention : Samir Allel, Valérie Andres, Yann Bompard, André Castelli, Annick Dubois,

Contre : Florelle Bonnet, Danielle Brun, Hervé De Lépineau, Joris Hebrard, Jean-claude Ober, Marie Thomas de Maleville


Le Vaucluse, un Hollywood provençal en devenir ?

Du privé au public. Des stades de foot à la commission sport. Du rôle de mère à la délégation des collèges. Un moment avec Christelle Jablonski-Castanier, 38 ans, fourmillant d’idées au service des Vauclusiens.

Reprendre le flambeau de la délégation de la présidente du Département, une tâche périlleuse ? De l’aveu de la conseillère départementale du canton de Sorgues, le challenge prend la forme d’une continuité. Même si « Dominique Santoni avait mis la barre haut », l’engagement de Christelle Jablonski-Castanier puise sa force dans les projets d’avenir et la fraîcheur des idées. Des ‘brunch’, des assises, des Top chefs, des influenceurs et tant d’autres. « C’est une grosse marque de confiance d’être venue me chercher, de m’avoir proposée une vice-présidence, et en plus la sienne », nous confie la vice-présidente du Conseil départemental de Vaucluse, déléguée à la vie associative, au sport et aux collèges.

A la fois adjointe aux finances de Courthézon depuis 2020, conseillère communautaire à la CCPRO, vice-présidente au Département, les prémices de sa carrière se font pourtant loin de l’hémicycle. De formation juridique, diplômée d’un master II en droit social à l’Université de Montpellier, celle qui se dit « avide de challenges et curieuse de tout » s’illustre pendant dix ans dans les ressources humaines et le droit du travail au sein d’un cabinet.

C’est Nicolas Paget, maire de Courthézon, qui lui tend un jour une main généreuse et la plonge dans la campagne municipale. « On a travaillé sur le projet, animé des ateliers, et puis il m’a finalement proposée de devenir adjointe aux finances. Je suis assez curieuse, j’aime bien les challenges, donc j’ai accepté », nous confie celle qui exerce également en tant que clerc de notaire.

Un ordinateur pour chaque collégien, au collège Jean Brunet à Avignon. Crédit photo: Conseil départemental Vaucluse

La voilà donc dans les méandres de la fiscalité, des dossiers municipaux pointus, des budgets. « C’est super intéressant, je me suis régalée même si la finance d’une collectivité reste très technique », précise l’élue, qui animée par la soif d’apprendre, multipliera les bouquins sur le sujet. Vient l’heure des élections départementales, échéance si chère à la démocratie locale.

Parité oblige, Thierry Lagneau, maire de Sorgues et conseiller départemental, doit former un binôme avec une dame. Ni une ni deux, Nicolas Paget recommande son adjointe, abonde d’éloges sur ses compétences pour porter les intérêts du canton, « il me disait qu’il me pressentait bien, que j’avais les mêmes valeurs humaines que Thierry ». Une chose est certaine, hors de question pour elle de devenir une « élue bureaucrate », mais plutôt une représentante de « terrain », une personne de « contact ».

Durant la campagne, ils sillonnent les routes, à la rencontre des majorités des communes du canton. « L’avantage de mon rôle d’adjointe, c’est que j’étais familiarisée avec les problématiques des maires, notamment sur les écoles », souligne-t-elle. En juin 2021, Bédarrides, Sorgues, Châteauneuf-du-Pape, Jonquières, Courthézon élisent leurs conseillers départementaux : Christelle Jablonski-Castanier et Thierry Lagneau.

« J’ai grandi sur les stades. »

Premiers pas dans l’hémicycle, au côté de ténors qui ont ‘roulé leur bosse’ en politique. Des Pierre Gonzalvez, Suzanne Bouchet, Christophe Mounier, Élisabeth Amoros, Jean-Baptiste Blanc, Corinne Testut-Robert pour ne citer qu’eux. Un logiciel tout neuf, une vision déconstruite, Christelle Jablonski s’installe et saisit ses premiers dossiers sous le coude. « Je n’avais pas d’idées préconçues. Je n’ai jamais été encartée, je ne fais pas de la politique partisane. Je suis là pour les gens. J’ai eu la chance d’être hyper bien accueillie. Au Département, on sait rire comme on sait être sérieux », souligne la vice-présidente.

Les responsabilités ne tardent pas. La cheffe de l’exécutive manifeste son désir de la voir reprendre la commission sport, collèges et vie associative. « Elle m’a convaincue que j’avais le profil, que je pouvais y arriver », explique Christelle Jablonski. Il faut dire que la vie associative ne lui est pas inconnue. Femme de footballeur et entraîneur, fille de président de club, les terrains de foot furent sa maison durant toute sa jeunesse. « J’ai grandi sur les stades, le milieu associatif, le bénévolat et Roger qui fait des merguez tous les dimanches, je connais », résume-t-elle.

Thierry Lagneau, 1er vice-président du Conseil départemental de Vaucluse et Christelle Jablonski-Castanier, au côté des principaux des collèges.

Arrivée au Département, l’élue découvre les frontières, la cartographie des compétences, jusqu’où vont-elles, où s’arrêtent-elles ? Pour l’épauler dans sa mission, une équipe « réactive et efficace ». La juriste de formation révèle rapidement son côté tatillon, « j’ai besoin de connaître le fond des dossiers, je m’investis pleinement. J’ai été élue pour une mission, des personnes étaient là avant, d’autres personnes me succèderont, mais tant qu’on y est, on fait évoluer les dossiers. Ça s’appelle l’engagement », explique-t-elle.

Rapidement, la vice-présidente rappelle l’attention que porte le Conseil départemental de Vaucluse aux collèges vauclusiens auxquels il consacre 13,4M€ en fonctionnement et 26,2M€ en investissement. Un investissement qui permet notamment d’équiper 14 000 collégiens d’ordinateurs portables. « La distribution de PC n’est pas anodine dans le 5e département le plus pauvre de France. Dans beaucoup de foyers, la fratrie se partage un seul ordinateur. Les élèves avaient du mal à croire que le PC était pour eux », se rappelle-t-elle.

« Il faut vraiment travailler main dans la main avec l’Education nationale. »

A tous les détracteurs du digital et de ses dérives sur la concentration, la règle d’or réside dans l’utilisation que l’on fait de la machine. « Certains élèves ne savent pas mettre une majuscule sur le clavier, d’autres ne savent pas comment faire une recherche sur Google car trop habitués au téléphone, à Siri, etc. Il ne faut pas avoir peur de l’inconnu et sortir de sa zone de confort. A chaque changement d’habitude, il y a des crispations, mais dans ce monde qui se numérise, apprendre à utiliser ces outils s’avère indispensable. C’est d’ailleurs pour cela que les Edes de Vaucluse, dont celui d’Apt inauguré récemment, mobilisent du personnel pour accompagner dans les démarches numériques », souligne la vice-présidente.

« Nous devons vraiment travailler main dans dans la main avec l’Education nationale, faire des remontée d’informations, se voir régulièrement, travailler dans la réciprocité, sinon c’est un coup d’épée dans l’eau », commente l’élue. Et d’ajouter : « tout le monde me dit que mon mandat est long, mais non, ça va être hyper court ».

Christelle Jablonski est également vice-présidente de VPA, au côté de Pierre Gonzalvez, président de VPA et maire de l’Isle-sur-la-Sorgue

Après discussion avec la directrice des collèges de Vaucluse, un autre enjeu se révèle. « Le harcèlement, la citoyenneté, l’égalité homme/femme, ce sont des problématiques sur lesquelles nous avons été très vite en phase toutes les deux », se remémore la conseillère départementale. Dans les collèges, Christelle Jablonski met l’accent sur les ateliers de travail et d’échanges.

« Nos enfants sont nos citoyens de demain, ce sont eux qui iront voter. Je l’avais déjà remarqué en campagne d’ailleurs, beaucoup ne savent pas ce qu’est la citoyenneté. Les jeunes entendent ce que dit papa et maman le soir au dîner, ce que dit le monsieur à la TV, et se limitent à ça. En plus de la police et des intervenants classiques, il faut faire intervenir au cœur des collèges des influenceurs, des associations, des sportifs pour sensibiliser les jeunes », suggère la maman de deux enfants.

Au chapitre compétence et décentralisation, après moultes navettes parlementaires, la commission mixte paritaire à élaboré un texte commun ce 31 janvier. Le projet de loi 3DS (pour différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification de l’action publique locale) devrait être adopté sous cette législature. Une des conséquence pour les collèges de Vaucluse en est l’article 41 car les gestionnaires de collèges ne seront plus seulement soumis à l’autorité du ministère de l’Education nationale. Le département de Vaucluse exercera dorénavant une autorité fonctionnelle sur l’adjoint du chef d’établissement chargé des fonctions de gestion matérielle, financière et administrative, dans le respect de l’autonomie de l’établissement .

« Tout le monde me dit que mon mandat est long, mais non, ça va être hyper court. »

Il faut dire qu’à chaque vague de décentralisation, la question revenait sur la table : les gestionnaires de collège et de lycée, fonctionnaires d’Etat dépendant du ministère de l’Education nationale, ne devraient-ils pas faire l’objet d’un transfert dans la fonction publique territoriale ? Une partie de leurs missions consiste en effet à gérer les bâtiments scolaires ainsi que les services de restauration scolaire, dépendant du financement des conseils départementaux et régionaux.

« Les collèges sont une compétence phare du département de Vaucluse. Je vais à tous les conseils d’administration des collèges de mon canton. Je m’engage pendant tout mon mandat à manger dans les collèges privés ou publics, avec notamment les gestionnaires et les agents », précise la vice-présidente. Des agents qui ont quelques fois de quoi être désorientés, voir confus. Le chef d’établissement n’est pas l’employeur. Le gestionnaire donne des directives mais n’est pas le patron. Il gère le bâtiment, sur les deniers du Département.

« Certains enfants ne font pas la différence entre courgette et concombre. »

« Les opérations ‘Au pré de l’assiette’ ainsi qu’Agrilocal ont bien fonctionné également. Promouvoir l’accès à une alimentation de qualité et valoriser le manger local, tels sont les enjeux du Département », indique l’élue. Pour ce faire, ’Agrilocal, une plateforme de mise en relation gratuite et immédiate entre les acheteurs publics de la restauration collective (collèges, écoles primaires, maisons de retraite, lycées, etc.) et des fournisseurs locaux. Sur les sept premiers mois de 2021, le chiffre d’affaires de la plateforme Agrilocal est à +154% par rapport à 2020 et à + 26,2% par rapport à 2019. « Il y a encore beaucoup de pédagogie à faire. Certains enfants ne font pas la différence entre courgette et concombre, épeautre et riz. Pourquoi ne pas faire des concours Top chef, davantage d’ateliers pédagogiques pour sensibiliser sur le bien manger », suggère-t-elle.

Deux collèges vauclusiens sont pilotes pour être labélisé Ecocert, les collèges Gérard Philippe à Avignon et Anne Franck à Morières-les-Avignon. Un label qui inclue le premier cahier des charges français dédié à la restauration collective bio, qui impose des critères non seulement sur le contenu mais aussi sur l’établissement. Il prend en compte les enjeux sociétaux, environnementaux et de santé publique des établissements de la restauration collective en 3 niveaux de labellisation. « On travaille également sur le gaspillage alimentaire, le composteur, on donne beaucoup à des associations. Avec Christian Mounier, vice-président en charge de l’agriculture, on réfléchit notamment à une légumerie mutualisée sur le bassin d’Avignon », évoque l’élue.

Visite de la société civile d’exploitation agricole « La Perrine » à Sorgues.

« Le Département est vital pour les associations. Beaucoup ne connaissent pas les dispositifs d’aide, ne savent pas comment monter un dossier, ou manquent simplement de temps. Depuis que je suis arrivée, je suis assistée par un agent spécialisé sur les subventions qui m’aide beaucoup. Mon souhait : valoriser le bénévolat. Les nouvelles générations ressentent moins ce sentiment d’appartenance, c’est un peu une ‘génération kleenex’, il faut valoriser le peu de bénévoles qu’il reste », juge Christelle Jablonski qui pointe du doigt la carence du sport de haut niveau. « Les mairies doivent aussi être un moteur, ne serait-ce qu’au regard des infrastructures dont elles sont propriétaires. En plus de véhiculer des valeurs, le sport est une vitrine, il fédère un monde économique », précise-t-elle.

Autre projet dans les cartons, le Vaucluse a postulé pour être ville étape de la flamme olympique, avec Christelle Jablonski en tant que référente nommée par l’ADF (Assemblée des départements de France). « Nous allons leur soumettre quatre ou cinq lieux stratégiques et transmettre un kit de communication aux communes labelisées afin de bénéficier d’un rayonnement maximal », conclue la vice-présidente dont les envies de Vaucluse ne sont pas prêtes à s’éteindre.

Rassemblement des 25 communes Vauclusiennes labellisées Terre de Jeux 2024 à Rasteau. Photo DR

Le Vaucluse, un Hollywood provençal en devenir ?

Ce Rapport d’orientation budgétaire (ROB) 2022 du nouvel exécutif présidé par Dominique Santoni se résume en une formule-clé : « Investir et s’investir ». Avec comme leitmotiv renforcer l’investissement pour rendre le Vaucluse toujours plus attractif.
Et c’est le sénateur LR et rapporteur de la délibération, Jean-Baptiste Blanc qui le détaille. « Bien qu’ayant perdu tout levier fiscal avec la suppression progressive de la taxe d’habitation, nous devrions bénéficier de la dynamique de la TVA, de la très bonne tenue des Droits de mutation et de la stabilité des dotations de l’Etat. Cette bonne santé financière doit permettre au département de faire face aux effets d’une crise sanitaire persistante et à l’augmentation marquée des charges à vocation sociale destinées à accompagner la population mais aussi à investir durablement. »

Des marges de manœuvres
L’état des lieux fait apparaître des marges de manœuvres financières reconstituées malgré la baisse des DGF (Dotations globales de fonctionnement) de 174M€ entre 2014 et 2020, une épargne de gestion passée de 59M€ à 94 et une épargne nette de 30 à 68M€ sur la même période. De sorte que la dette par habitant en 2020 est de 370€ contre 433€ pour les départements de même strate. Et pour l’exercice à venir, les prévisions de budget primitif devraient passer de 702,5M€ en 2021 à 716,8 cette année, soir +2%. Quant à l’évolution des frais de personnel (pour les 2 747 agents), grâce à une gestion rigoureuse, elle passera de 131,9M€ à 131,3 (-0,6M€).
Puisque « investir » est le maître-mot de cette mandature, premier dossier à l’étude, le déménagement des archives Départementales du Palais des Papes vers Agroparc. 10 600m2, 40km linéaires de documents pour ce futur Pôle de Recherche et de Conservation. Deuxième projet : la nouvelle Maison départementale pour les personnes handicapées (14,8M€) quartier Limbert à Avignon, également au programme, la modification du carrefour de Bonpas (25M€), la déviation de la Nationale 7 pour contourner Orange (50M€), la 2e tranche de la LEO (liaison est-ouest) entre Rognonas et le carrefour de l’Amandier à Avignon (21M€) et la sécurisation du passage à niveau accidentogène de Petit Palais (14,9M€) entre l’Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon.

10% de la flotte des véhicules en électriques
Pour les collégiens, 3 établissements vont être rénovés : Saint-Exupéry à Bédarrides, Lou Vignères à Vedène et Charles de Gaulle à Apt. D’ici 2024, les 24 000 élèves du secteur public et les 6 000 du secteur privé, ainsi que leurs professeurs, bénéficieront d’un ordinateur pour que ne se creuse pas la fracture numérique.
Le social, entre les dépenses d’aide aux plus démunis (198,7M€) et à l’insertion (121,6M€), est le 1er budget de Vaucluse qui se veut « humain et solidaire » pour les handicapés, l’accueil et l’autonomie des personnes âgées, la protection de l’enfance, le versement du RSA et l’accompagnement de ces bénéficiaires.
Pour moderniser l’institution et éviter de gâcher des tonnes de papier, un parapheur électronique sera mis en place. Toujours dans cet esprit de comportement environnemental, dès 2022, 10% de la flotte des véhicules du Conseil départemental seront électriques.

« Investir, n’est pas un gros mot. »

Jean-Baptiste Blanc, conseiller départemental du canton de Cavaillon.

Le débat débute avec l’intervention d’André Castelli, pour le Front de Gauche qui s’étonne qu’à « aucun moment dans le document, il ne soit fait état d’Ehpad (Etablissements hébergeant des personnes âgées dépendante) ». Dominique Santoni, la présidente, lui rétorquera qu’elle n’a pas à rougir de ce qui est fait, nous aidons tous les vauclusiens, avec des emplois, des logements, et que je sache j’ai soutenu les Ehpad de Sablet et Sainte-Cécile-les-Vignes avec une enveloppe de 200 000€. Nous allons mener une réflexion sur le devenir de nos aînés. » Samir Allel, dans l’opposition, fera une longue déclaration de politique générale sur la réduction de la taxe carbone, la maîtrise foncière, il évoquera un « plan nature », un « plan climat ». Yann Bompard (Ligue du Sud) dénoncera de marges de manœuvres de plus en plus réduites, faute de levier fiscal approprié, Anthony Zilio, élu départemental du canton de Bollène saluera « un budget qui va à contre-courant de la morosité ambiante ». Enfin, Jean-Baptiste Blanc élu du canton de Cavaillon conclura en disant « Investir, n’est pas un gros mot. Nous refusons ce destin de 5e ou 6e département le plus pauvre de France. »

Prochaine séance plénière : le vendredi 25 mars.

https://www.echodumardi.com/tag/conseil-departemental-de-vaucluse/page/4/   1/1