19 mai 2024 |

Ecrit par le 19 mai 2024

Christelle Jablonski-Castanier : « Les collèges sont une compétence phare du Département »

Du privé au public. Des stades de foot à la commission sport. Du rôle de mère à la délégation des collèges. Un moment avec Christelle Jablonski-Castanier, 38 ans, fourmillant d’idées au service des Vauclusiens.

Reprendre le flambeau de la délégation de la présidente du Département, une tâche périlleuse ? De l’aveu de la conseillère départementale du canton de Sorgues, le challenge prend la forme d’une continuité. Même si « Dominique Santoni avait mis la barre haut », l’engagement de Christelle Jablonski-Castanier puise sa force dans les projets d’avenir et la fraîcheur des idées. Des ‘brunch’, des assises, des Top chefs, des influenceurs et tant d’autres. « C’est une grosse marque de confiance d’être venue me chercher, de m’avoir proposée une vice-présidence, et en plus la sienne », nous confie la vice-présidente du Conseil départemental de Vaucluse, déléguée à la vie associative, au sport et aux collèges.

A la fois adjointe aux finances de Courthézon depuis 2020, conseillère communautaire à la CCPRO, vice-présidente au Département, les prémices de sa carrière se font pourtant loin de l’hémicycle. De formation juridique, diplômée d’un master II en droit social à l’Université de Montpellier, celle qui se dit « avide de challenges et curieuse de tout » s’illustre pendant dix ans dans les ressources humaines et le droit du travail au sein d’un cabinet.

C’est Nicolas Paget, maire de Courthézon, qui lui tend un jour une main généreuse et la plonge dans la campagne municipale. « On a travaillé sur le projet, animé des ateliers, et puis il m’a finalement proposée de devenir adjointe aux finances. Je suis assez curieuse, j’aime bien les challenges, donc j’ai accepté », nous confie celle qui exerce également en tant que clerc de notaire.

Un ordinateur pour chaque collégien, au collège Jean Brunet à Avignon. Crédit photo: Conseil départemental Vaucluse

La voilà donc dans les méandres de la fiscalité, des dossiers municipaux pointus, des budgets. « C’est super intéressant, je me suis régalée même si la finance d’une collectivité reste très technique », précise l’élue, qui animée par la soif d’apprendre, multipliera les bouquins sur le sujet. Vient l’heure des élections départementales, échéance si chère à la démocratie locale.

Parité oblige, Thierry Lagneau, maire de Sorgues et conseiller départemental, doit former un binôme avec une dame. Ni une ni deux, Nicolas Paget recommande son adjointe, abonde d’éloges sur ses compétences pour porter les intérêts du canton, « il me disait qu’il me pressentait bien, que j’avais les mêmes valeurs humaines que Thierry ». Une chose est certaine, hors de question pour elle de devenir une « élue bureaucrate », mais plutôt une représentante de « terrain », une personne de « contact ».

Durant la campagne, ils sillonnent les routes, à la rencontre des majorités des communes du canton. « L’avantage de mon rôle d’adjointe, c’est que j’étais familiarisée avec les problématiques des maires, notamment sur les écoles », souligne-t-elle. En juin 2021, Bédarrides, Sorgues, Châteauneuf-du-Pape, Jonquières, Courthézon élisent leurs conseillers départementaux : Christelle Jablonski-Castanier et Thierry Lagneau.

« J’ai grandi sur les stades. »

Premiers pas dans l’hémicycle, au côté de ténors qui ont ‘roulé leur bosse’ en politique. Des Pierre Gonzalvez, Suzanne Bouchet, Christophe Mounier, Élisabeth Amoros, Jean-Baptiste Blanc, Corinne Testut-Robert pour ne citer qu’eux. Un logiciel tout neuf, une vision déconstruite, Christelle Jablonski s’installe et saisit ses premiers dossiers sous le coude. « Je n’avais pas d’idées préconçues. Je n’ai jamais été encartée, je ne fais pas de la politique partisane. Je suis là pour les gens. J’ai eu la chance d’être hyper bien accueillie. Au Département, on sait rire comme on sait être sérieux », souligne la vice-présidente.

Les responsabilités ne tardent pas. La cheffe de l’exécutive manifeste son désir de la voir reprendre la commission sport, collèges et vie associative. « Elle m’a convaincue que j’avais le profil, que je pouvais y arriver », explique Christelle Jablonski. Il faut dire que la vie associative ne lui est pas inconnue. Femme de footballeur et entraîneur, fille de président de club, les terrains de foot furent sa maison durant toute sa jeunesse. « J’ai grandi sur les stades, le milieu associatif, le bénévolat et Roger qui fait des merguez tous les dimanches, je connais », résume-t-elle.

Thierry Lagneau, 1er vice-président du Conseil départemental de Vaucluse et Christelle Jablonski-Castanier, au côté des principaux des collèges.

Arrivée au Département, l’élue découvre les frontières, la cartographie des compétences, jusqu’où vont-elles, où s’arrêtent-elles ? Pour l’épauler dans sa mission, une équipe « réactive et efficace ». La juriste de formation révèle rapidement son côté tatillon, « j’ai besoin de connaître le fond des dossiers, je m’investis pleinement. J’ai été élue pour une mission, des personnes étaient là avant, d’autres personnes me succèderont, mais tant qu’on y est, on fait évoluer les dossiers. Ça s’appelle l’engagement », explique-t-elle.

Rapidement, la vice-présidente rappelle l’attention que porte le Conseil départemental de Vaucluse aux collèges vauclusiens auxquels il consacre 13,4M€ en fonctionnement et 26,2M€ en investissement. Un investissement qui permet notamment d’équiper 14 000 collégiens d’ordinateurs portables. « La distribution de PC n’est pas anodine dans le 5e département le plus pauvre de France. Dans beaucoup de foyers, la fratrie se partage un seul ordinateur. Les élèves avaient du mal à croire que le PC était pour eux », se rappelle-t-elle.

« Il faut vraiment travailler main dans la main avec l’Education nationale. »

A tous les détracteurs du digital et de ses dérives sur la concentration, la règle d’or réside dans l’utilisation que l’on fait de la machine. « Certains élèves ne savent pas mettre une majuscule sur le clavier, d’autres ne savent pas comment faire une recherche sur Google car trop habitués au téléphone, à Siri, etc. Il ne faut pas avoir peur de l’inconnu et sortir de sa zone de confort. A chaque changement d’habitude, il y a des crispations, mais dans ce monde qui se numérise, apprendre à utiliser ces outils s’avère indispensable. C’est d’ailleurs pour cela que les Edes de Vaucluse, dont celui d’Apt inauguré récemment, mobilisent du personnel pour accompagner dans les démarches numériques », souligne la vice-présidente.

« Nous devons vraiment travailler main dans dans la main avec l’Education nationale, faire des remontée d’informations, se voir régulièrement, travailler dans la réciprocité, sinon c’est un coup d’épée dans l’eau », commente l’élue. Et d’ajouter : « tout le monde me dit que mon mandat est long, mais non, ça va être hyper court ».

Christelle Jablonski est également vice-présidente de VPA, au côté de Pierre Gonzalvez, président de VPA et maire de l’Isle-sur-la-Sorgue

Après discussion avec la directrice des collèges de Vaucluse, un autre enjeu se révèle. « Le harcèlement, la citoyenneté, l’égalité homme/femme, ce sont des problématiques sur lesquelles nous avons été très vite en phase toutes les deux », se remémore la conseillère départementale. Dans les collèges, Christelle Jablonski met l’accent sur les ateliers de travail et d’échanges.

« Nos enfants sont nos citoyens de demain, ce sont eux qui iront voter. Je l’avais déjà remarqué en campagne d’ailleurs, beaucoup ne savent pas ce qu’est la citoyenneté. Les jeunes entendent ce que dit papa et maman le soir au dîner, ce que dit le monsieur à la TV, et se limitent à ça. En plus de la police et des intervenants classiques, il faut faire intervenir au cœur des collèges des influenceurs, des associations, des sportifs pour sensibiliser les jeunes », suggère la maman de deux enfants.

Au chapitre compétence et décentralisation, après moultes navettes parlementaires, la commission mixte paritaire à élaboré un texte commun ce 31 janvier. Le projet de loi 3DS (pour différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification de l’action publique locale) devrait être adopté sous cette législature. Une des conséquence pour les collèges de Vaucluse en est l’article 41 car les gestionnaires de collèges ne seront plus seulement soumis à l’autorité du ministère de l’Education nationale. Le département de Vaucluse exercera dorénavant une autorité fonctionnelle sur l’adjoint du chef d’établissement chargé des fonctions de gestion matérielle, financière et administrative, dans le respect de l’autonomie de l’établissement .

« Tout le monde me dit que mon mandat est long, mais non, ça va être hyper court. »

Il faut dire qu’à chaque vague de décentralisation, la question revenait sur la table : les gestionnaires de collège et de lycée, fonctionnaires d’Etat dépendant du ministère de l’Education nationale, ne devraient-ils pas faire l’objet d’un transfert dans la fonction publique territoriale ? Une partie de leurs missions consiste en effet à gérer les bâtiments scolaires ainsi que les services de restauration scolaire, dépendant du financement des conseils départementaux et régionaux.

« Les collèges sont une compétence phare du département de Vaucluse. Je vais à tous les conseils d’administration des collèges de mon canton. Je m’engage pendant tout mon mandat à manger dans les collèges privés ou publics, avec notamment les gestionnaires et les agents », précise la vice-présidente. Des agents qui ont quelques fois de quoi être désorientés, voir confus. Le chef d’établissement n’est pas l’employeur. Le gestionnaire donne des directives mais n’est pas le patron. Il gère le bâtiment, sur les deniers du Département.

« Certains enfants ne font pas la différence entre courgette et concombre. »

« Les opérations ‘Au pré de l’assiette’ ainsi qu’Agrilocal ont bien fonctionné également. Promouvoir l’accès à une alimentation de qualité et valoriser le manger local, tels sont les enjeux du Département », indique l’élue. Pour ce faire, ’Agrilocal, une plateforme de mise en relation gratuite et immédiate entre les acheteurs publics de la restauration collective (collèges, écoles primaires, maisons de retraite, lycées, etc.) et des fournisseurs locaux. Sur les sept premiers mois de 2021, le chiffre d’affaires de la plateforme Agrilocal est à +154% par rapport à 2020 et à + 26,2% par rapport à 2019. « Il y a encore beaucoup de pédagogie à faire. Certains enfants ne font pas la différence entre courgette et concombre, épeautre et riz. Pourquoi ne pas faire des concours Top chef, davantage d’ateliers pédagogiques pour sensibiliser sur le bien manger », suggère-t-elle.

Deux collèges vauclusiens sont pilotes pour être labélisé Ecocert, les collèges Gérard Philippe à Avignon et Anne Franck à Morières-les-Avignon. Un label qui inclue le premier cahier des charges français dédié à la restauration collective bio, qui impose des critères non seulement sur le contenu mais aussi sur l’établissement. Il prend en compte les enjeux sociétaux, environnementaux et de santé publique des établissements de la restauration collective en 3 niveaux de labellisation. « On travaille également sur le gaspillage alimentaire, le composteur, on donne beaucoup à des associations. Avec Christian Mounier, vice-président en charge de l’agriculture, on réfléchit notamment à une légumerie mutualisée sur le bassin d’Avignon », évoque l’élue.

Visite de la société civile d’exploitation agricole « La Perrine » à Sorgues.

« Le Département est vital pour les associations. Beaucoup ne connaissent pas les dispositifs d’aide, ne savent pas comment monter un dossier, ou manquent simplement de temps. Depuis que je suis arrivée, je suis assistée par un agent spécialisé sur les subventions qui m’aide beaucoup. Mon souhait : valoriser le bénévolat. Les nouvelles générations ressentent moins ce sentiment d’appartenance, c’est un peu une ‘génération kleenex’, il faut valoriser le peu de bénévoles qu’il reste », juge Christelle Jablonski qui pointe du doigt la carence du sport de haut niveau. « Les mairies doivent aussi être un moteur, ne serait-ce qu’au regard des infrastructures dont elles sont propriétaires. En plus de véhiculer des valeurs, le sport est une vitrine, il fédère un monde économique », précise-t-elle.

Autre projet dans les cartons, le Vaucluse a postulé pour être ville étape de la flamme olympique, avec Christelle Jablonski en tant que référente nommée par l’ADF (Assemblée des départements de France). « Nous allons leur soumettre quatre ou cinq lieux stratégiques et transmettre un kit de communication aux communes labelisées afin de bénéficier d’un rayonnement maximal », conclue la vice-présidente dont les envies de Vaucluse ne sont pas prêtes à s’éteindre.

Rassemblement des 25 communes Vauclusiennes labellisées Terre de Jeux 2024 à Rasteau. Photo DR

Christelle Jablonski-Castanier : « Les collèges sont une compétence phare du Département »

Ce Rapport d’orientation budgétaire (ROB) 2022 du nouvel exécutif présidé par Dominique Santoni se résume en une formule-clé : « Investir et s’investir ». Avec comme leitmotiv renforcer l’investissement pour rendre le Vaucluse toujours plus attractif.
Et c’est le sénateur LR et rapporteur de la délibération, Jean-Baptiste Blanc qui le détaille. « Bien qu’ayant perdu tout levier fiscal avec la suppression progressive de la taxe d’habitation, nous devrions bénéficier de la dynamique de la TVA, de la très bonne tenue des Droits de mutation et de la stabilité des dotations de l’Etat. Cette bonne santé financière doit permettre au département de faire face aux effets d’une crise sanitaire persistante et à l’augmentation marquée des charges à vocation sociale destinées à accompagner la population mais aussi à investir durablement. »

Des marges de manœuvres
L’état des lieux fait apparaître des marges de manœuvres financières reconstituées malgré la baisse des DGF (Dotations globales de fonctionnement) de 174M€ entre 2014 et 2020, une épargne de gestion passée de 59M€ à 94 et une épargne nette de 30 à 68M€ sur la même période. De sorte que la dette par habitant en 2020 est de 370€ contre 433€ pour les départements de même strate. Et pour l’exercice à venir, les prévisions de budget primitif devraient passer de 702,5M€ en 2021 à 716,8 cette année, soir +2%. Quant à l’évolution des frais de personnel (pour les 2 747 agents), grâce à une gestion rigoureuse, elle passera de 131,9M€ à 131,3 (-0,6M€).
Puisque « investir » est le maître-mot de cette mandature, premier dossier à l’étude, le déménagement des archives Départementales du Palais des Papes vers Agroparc. 10 600m2, 40km linéaires de documents pour ce futur Pôle de Recherche et de Conservation. Deuxième projet : la nouvelle Maison départementale pour les personnes handicapées (14,8M€) quartier Limbert à Avignon, également au programme, la modification du carrefour de Bonpas (25M€), la déviation de la Nationale 7 pour contourner Orange (50M€), la 2e tranche de la LEO (liaison est-ouest) entre Rognonas et le carrefour de l’Amandier à Avignon (21M€) et la sécurisation du passage à niveau accidentogène de Petit Palais (14,9M€) entre l’Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon.

10% de la flotte des véhicules en électriques
Pour les collégiens, 3 établissements vont être rénovés : Saint-Exupéry à Bédarrides, Lou Vignères à Vedène et Charles de Gaulle à Apt. D’ici 2024, les 24 000 élèves du secteur public et les 6 000 du secteur privé, ainsi que leurs professeurs, bénéficieront d’un ordinateur pour que ne se creuse pas la fracture numérique.
Le social, entre les dépenses d’aide aux plus démunis (198,7M€) et à l’insertion (121,6M€), est le 1er budget de Vaucluse qui se veut « humain et solidaire » pour les handicapés, l’accueil et l’autonomie des personnes âgées, la protection de l’enfance, le versement du RSA et l’accompagnement de ces bénéficiaires.
Pour moderniser l’institution et éviter de gâcher des tonnes de papier, un parapheur électronique sera mis en place. Toujours dans cet esprit de comportement environnemental, dès 2022, 10% de la flotte des véhicules du Conseil départemental seront électriques.

« Investir, n’est pas un gros mot. »

Jean-Baptiste Blanc, conseiller départemental du canton de Cavaillon.

Le débat débute avec l’intervention d’André Castelli, pour le Front de Gauche qui s’étonne qu’à « aucun moment dans le document, il ne soit fait état d’Ehpad (Etablissements hébergeant des personnes âgées dépendante) ». Dominique Santoni, la présidente, lui rétorquera qu’elle n’a pas à rougir de ce qui est fait, nous aidons tous les vauclusiens, avec des emplois, des logements, et que je sache j’ai soutenu les Ehpad de Sablet et Sainte-Cécile-les-Vignes avec une enveloppe de 200 000€. Nous allons mener une réflexion sur le devenir de nos aînés. » Samir Allel, dans l’opposition, fera une longue déclaration de politique générale sur la réduction de la taxe carbone, la maîtrise foncière, il évoquera un « plan nature », un « plan climat ». Yann Bompard (Ligue du Sud) dénoncera de marges de manœuvres de plus en plus réduites, faute de levier fiscal approprié, Anthony Zilio, élu départemental du canton de Bollène saluera « un budget qui va à contre-courant de la morosité ambiante ». Enfin, Jean-Baptiste Blanc élu du canton de Cavaillon conclura en disant « Investir, n’est pas un gros mot. Nous refusons ce destin de 5e ou 6e département le plus pauvre de France. »

Prochaine séance plénière : le vendredi 25 mars.


Christelle Jablonski-Castanier : « Les collèges sont une compétence phare du Département »

Dans un entretien donné à l’occasion de la sortie de l’édition 2021 de notre hors-série ‘Le Vaucluse en Chiffres’, Dominique Santoni, première femme à la tête du département de Vaucluse depuis 1793, évoque les grandes lignes de son mandat à venir. Pour cela, l’élue va bénéficier d’un mandat particulièrement long afin de mener sa politique. Une action qu’elle entend mettre sous le signe de l’investissement et de l’attractivité du territoire.

Par le jeu du calendrier électoral, vous allez disposer d’un mandant de 7 ans. Il faut remonter un siècle auparavant, époque où les conseillers généraux étaient élus pour une durée de 9 ans, pour retrouver une telle durée. Qu’allez-vous donc faire de tout ce temps ?
« C’est vrai que c’est un atout et ce d’autant plus que le précédent mandat nous a permis d’assainir les finances du Département. Mais il faut parfois aussi oser investir de temps en temps. Car l’investissement entraîne des retombées. Nous allons donc disposer de temps, mais aussi des moyens pour réaliser des choses. Il faut d’abord investir pour développer des infrastructures indispensables si nous voulons que des gens viennent s’installer en Vaucluse, surtout si nous arrivons à attirer des entreprises exogènes. Il faut que les gens puissent se déplacer. Cela passe donc par les aménagements routiers et la résorption des nombreux points noirs en Vaucluse, notamment le carrefour de Bonpas, qui permettra une véritable ouverture sur le Nord des Bouches-du-Rhône, mais aussi le contournement de Coustellet ainsi que celui d’Orange ou bien encore la LEO. Cela veut dire qu’à l’horizon 2027-2028, on pourrait avoir un Vaucluse transfiguré en termes d’aménagements routiers. L’objectif étant de réduire les temps de transport des Vauclusiens. Il serait dommage de venir de Paris en 2h40 de TGV, puis de mettre 1h pour rejoindre Agroparc ou 1h30 pour aller dans le Luberon. »

Les grandes lignes du projet de réaménagement du carrefour de Bonpas.

Quels sont les autres axes de votre action ?
« Si nous voulons être attractifs, il faut embellir. Pourquoi les gens viendraient en Vaucluse ? Parce qu’on va leur offrir des choses que l’on ne retrouvera pas dans les départements voisins. Le Vaucluse a déjà des paysages magnifiques à offrir. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si notre territoire accueille deux parcs naturels régionaux. On a une qualité de vie importante. Autant d’atouts qui tombent à pic, dans un moment où la Covid, au-delà de tous les effets détestables que l’on connaît, est peut-être pour nous une sorte d’opportunité dans le sens où beaucoup de gens veulent désormais vivre une vie un peu différente. Des gens qui en ont marre des grandes villes et des grandes métropoles alors que, aujourd’hui, nous sommes un territoire où tout est axé sur un développement durable. Il y a une fenêtre de tir mais, j’insiste, comment faire pour que l’on vienne chez nous plutôt qu’ailleurs ? Pour cela, il faut créer de l’envie et cela passe avant tout par les gens de ce territoire ainsi que par ceux venant de l’extérieur, des gens qui ont choisi ce département et qui veulent en être fiers. »

Est-ce pour cela que vous souhaitez sortir de vos zones de compétence afin de pallier certaines carences sur le territoire ?
« Les collèges, les routes, le social, le handicap… Le Conseil départemental sait déjà bien faire tout cela. Cependant, il faut que les Vauclusiens se sentent concernés par le Département et qu’ils voient ce qu’il fait pour eux au quotidien. Pour cela, il faut se mettre à leur place. Ainsi, à l’image de ce qu’a pu faire la Région lors de la crise sanitaire, Renaud Muselier a su incarner cette collectivité parfois perçue comme éloignée des gens. Il a su réagir, mais il a su aussi innover. La capacité d’innovation des élus c’est important. Mais pour gagner en efficacité, il faut travailler ensemble. »

« Pour gagner en efficacité, il faut travailler ensemble. »

A l’image des aménagements cyclables à Réalpanier, la présidente du Conseil départemental entend travailler plus étroitement avec la Ville d’Avignon. Ici aux côtés de Cécie Helle, maire de la cité des papes.

Vous souhaitez donc que le Vaucluse chasse davantage ‘en meute’ ?
« Nous sommes dans un département un peu spécial, on ne va pas revenir sur la papauté, l’enclave, le Sud du Luberon… Des gens qui ont parfois manqué d’esprit d’équipe. Nous n’avons pas forcément joué collectif, alors que si on additionne toutes les forces je crois que cela peut marcher. C’est cet état d’esprit que nous devons développer afin d’être attractifs. Il faut travailler avec les EPCI et les communes pour les aider à investir. Si demain nous arrivons à avoir des médecins dans tous les Edes (Espaces départementaux des solidarités), si on arrive à créer des maisons médicales avec les communes qui en ont besoin, alors nous aurons relevé ces défis. Idem avec la sécurité et la vidéo-protection où nous serons là pour aider les communes vauclusiennes. »

Où placer Avignon dans ce collectif, sachant que jamais un Avignonnais n’a présidé aux destinées du Département ?
« C’est vrai qu’avec la ville d’Avignon, on a plutôt vécu côte à côte jusqu’à présent. Avignon a une image extraordinaire et c’est la ville la plus importante du département, il faut que l’on travaille ensemble. Il est indispensable de fédérer tous les élus pour mieux vendre notre territoire. Je suis très ‘équipe’ pour ne pas dire ‘clanique’. »

Comment le département peut être le chef de file de cette action collective ?
« Il faut d’abord consulter pour établir un diagnostic avec les forces et les faiblesses de chaque canton. Il faut aussi mettre en place des outils de financement pour aller chercher les aides là où elles se trouvent, notamment en confortant les liens avec la Région qui est la porte d’accès des financements européens. Nous avons toutefois des territoires très différents, on ne peut pas comparer Cavaillon ou Bollène, qui ont un accès direct à l’autoroute, avec le Pays d’Apt où l’on est un peu plus ‘nature’. Le LSBB (Laboratoire souterrain à bas bruit) à Rustrel n’a pas besoin de camions ou d’infrastructures routières. »

« Nous disposons d’une mosaïque de ‘marques’ incomparables : le Ventoux, le Luberon, Châteauneuf-du-Pape, Avignon. Ici on a tout. »

À chacun ses spécificités donc ?
« Effectivement, il faut être complémentaire. Il faut faire une analyse de chaque territoire pour savoir quels serait le cœur de cible et quelles entreprises veut-on y attirer et pourquoi. Définir l’ADN de chacun de nos 17 cantons pour permettre à des personnes très différentes de trouver ce qui pourrait les intéresser dans ce département. Toutefois, on ne va pas installer Amazon non plus, cela n’aurait pas de sens car notre développement passe par la qualité de vie et l’image que nous en donnons. C’est notamment pour cela que nous devons proposer un tourisme raisonné basé sur la qualité de vie, la qualité des paysages, la qualité des produits, la qualité du patrimoine. Hors de question de proposer un tourisme de masse alors que nous disposons d’une mosaïque de ‘marques’ incomparables : le Ventoux, le Luberon, Châteauneuf-du-Pape, Avignon. Ici on a tout. »

Votre volonté est-donc de faire du Département un ‘accélérateur’ de développement ?
« Oui, en axant notre stratégie sur le cyclotourisme, le soutien à notre université, le développement de filières autour de l’intelligence artificielle, le cinéma, la ‘Silver économie’, les jeux vidéo… pas forcément des entreprises qui ont besoin de beaucoup de foncier. Le tout en s’appuyant sur des outils comme VPA (Vaucluse Provence attractivité) qui, au-delà du tourisme, accompagne l’arrivée des entreprises sur notre territoire. Mais attention, avant d’aller en chercher d’autres, la priorité c’est de s’assurer que les entreprises déjà installées sur notre territoire se portent bien et qu’on les aide à y rester notamment en termes de recherche de foncier. Il y a aussi plein de talents dans ce département. Des gens possédant de la matière grise, des idées, de l’argent, des réseaux qui ont envie de créer et de s’investir pour ce territoire. Le rôle du département s’est aussi d’aller les voir pour en faire des sortes ‘d’ambassadeurs’. »

« Il y a plein de talents dans ce département. »

Bonpas va desservir les Bouches-du-Rhône, la LEO alimente les zones d’activité de Rognonas et Châteaurenard, les communes gardoises du Grand Avignon sont délaissées par leur propre département ainsi que par la Région Occitanie… Vous êtes aussi contrainte par des réalités administratives qui ne vous facilitent pas la tâche ?
« Nous avons déjà beaucoup de choses à faire aujourd’hui. À commencer par tous les chantiers que nous devons lancer. Mais après, pourquoi ne pas mener une réflexion afin de repenser les limites administratives de notre département en fonction de la réalité de nos bassins de vie ? J’y suis plutôt favorable même si ce n’est pas nous qui, au final, déciderons. L’idéal serait d’initier un collectif fédérant les élus et les décideurs économiques concernés afin de porter cette réflexion, mais cela sera dans un deuxième temps. Pour l’instant, ce serait déjà bien de bâtir des projets communs pour débuter. »

Le Vaucluse en 2028 il ressemblera à quoi ?
« Ce sera un département où on vivra bien, où l’on travaillera mieux, avec de nouveaux citoyens. Qui ne sera plus en queue de peloton des départements les plus pauvres de France. Avec des bâtiments en harmonie avec la beauté de ses paysages, avec des entreprises adaptées à ce territoire. À partir du moment où l’on se déplacera facilement, que l’on aura des médecins, des collèges, du très haut débit internet, je suis persuadée que les gens viendront. Attention toutefois, il ne faut pas se louper. C’est bien de se fixer des objectifs, mais il faut que les projets sortent car ce qui compte c’est ce qu’il reste quand on s’en va. »


Christelle Jablonski-Castanier : « Les collèges sont une compétence phare du Département »

Le Conseil départemental de Vaucluse investit chaque année 34 000€ pour son opération ‘Campus sécurité routière’ dans les collèges. Des journées de prévention et d’éducation qui existent depuis 1996.

Objectif ? Sensibiliser aux règles de bonne conduite. En 24 ans, ce sont plus de 119 000 jeunes qui en ont bénéficié pour mieux assurer leur sécurité et celle des autres (piétons, cyclistes, motocyclistes ou futurs conducteurs). Le collège Rosa Parks de Cavaillon était le premier à en bénéficier ce mardi 23 novembre à
8h30.

Ateliers thématiques

Pour l’année 2021-2022, les classes des onze collèges retenus bénéficieront d’une journée entière de formation-sensibilisation. Cette action animée par des professionnels de la sécurité routière, aborde les notions de risques, de prévention et de vie en société au travers d’ateliers pratiques ou thématiques. Les collèges visités ont été choisis par une commission d’examen des candidatures grâce à un jury (partenaires institutionnels et associatifs, services du Conseil départemental).

En début de matinée, les collégiens assistent à des démonstrations sur les distances de sécurité ou de freinage. Dans un second temps, ils assistent à une simulation d’accident entre un véhicule et un motocycliste effectuée par un pilote professionnel du risque automobile (Drag’auto). Les élèves participent ensuite à des ateliers thématiques de 50 minutes choisis par leur établissement scolaire. Le Département offrira un bracelet réfléchissant à chaque collégien ayant participé au Campus afin d’améliorer sa visibilité lors de ses déplacements.

Police municipale et trottinette électrique

En 2021, de nouveaux partenaires ont été intégrés. Il s’agit des polices municipales qui animent ponctuellement un atelier pour enrichir les thématiques proposées : partage de la route entre les différents modes de déplacements, responsabilisation des jeunes concitoyens et civisme autour des collèges. Un nouvel atelier a également vu le jour : l’usage de la trottinette électrique. Les dangers liés à son utilisation sont bien présents et peuvent occasionner des dommages corporels importants en cas d’accident. Cet atelier aura pour but de faire le point sur les aspects règlementaires, sécuritaires et comportementaux que requiert son utilisation sur la voie publique.

Depuis cette année, l’association ‘Prévention routière’ utilise un nouveau simulateur ‘Test au choc’, financé à hauteur de 70% par le Conseil départemental de Vaucluse. D’une capacité de quatre personnes, il peut simuler des chocs contre un obstacle, à une vitesse de 4 ou 8 km/h. Sa conception différente permet de se rapprocher encore bien plus d’un choc réel.

Les 11 établissements concernés

11 collèges sont ainsi programmés pour cette année scolaire :

  • mardi 23 novembre 2021 : collège Rosa Parks à Cavaillon ;
  • jeudi 25 novembre 2021 : collège Paul Eluard à Bollène ;
  • mardi 7 décembre 2021 : collège Barbara Hendricks à Orange ;
  • mardi 25 janvier 2022 : collège Marion Mauron à Pertuis ;
  • mardi 1 février 2022 : collège Anselme Mathieu à Avignon ;
  • jeudi 3 février 2022 : collège Alphonse Daudet à Carpentras ;
  • mardi 22 février 2022 : collège Lou Vignarès à Vedène ;
  • jeudi 24 février 2022 : collège Jules Verne, Le Pontet ;
  • mardi 15 mars 2022 : collège Clovis Hugues à Cavaillon ;
  • jeudi 17 mars 2022 : collège Jean Bouin à L’Isle-sur-Sorgue ;
  • mardi 26 avril 2022 : collège Marie Rivier à Sorgues.

L.M.


Christelle Jablonski-Castanier : « Les collèges sont une compétence phare du Département »

Du 11 au 15 octobre, le Conseil départemental de Vaucluse et l’association nationale Agrilocal mettent à l’honneur les producteurs et les cuisiniers vauclusiens de la restauration collective.

Sept collèges et deux communes cuisineront, selon la formule qu’ils ont choisie, soit un repas 100% local, soit proposeront au moins un produit spécifique du terroir par jour dans la semaine, commandé via la plateforme Agrilocal84.fr. A cette occasion, un jeu-concours destiné aux collégiens sera également organisé sur l’heure du déjeuner pour tenter de gagner le livre de recettes ‘Cuisiner local à la maison !’ offert par l’association nationale Agrilocal. En compléments de ce lot, le Conseil départemental de Vaucluse et le Comité de promotion des produits du Vaucluse offriront aux gagnants des cagettes de produits locaux et des fiches découvertes des produits vauclusiens. Destinées aux collégiens, elles valorisent quatre produits phares du Vaucluse : le safran, le berlingot de Carpentras, l’ail de Piolenc et le Muscat AOC du Ventoux.

Promouvoir la proximité

Promouvoir l’accès à une alimentation de qualité et valoriser le manger local, tels sont les enjeux de l’initiative ‘Au pré de l’assiette » sous la houlette d’Agrilocal. La plateforme de mise en relation gratuite et immédiate entre les acheteurs publics de la restauration collective (collèges, écoles primaires, maisons de retraite, lycées, etc.) et des fournisseurs locaux (producteurs agricoles, artisans, etc.) se veut un outil au service des territoires. S’appuyant sur quatre compétences dévolues aux Départements : social, éducation, tourisme et solidarité territoriale, Agrilocal incite à la commande de produits sains, frais et diversifiés répondant aux exigences nutritionnelles de la restauration collective.

+154% de chiffre d’affaires

Sur les 7 premiers mois de 2021, le chiffre d’affaires de la plateforme est à +154% par rapport à 2020 et à + 26,2% par rapport à 2019. 34 collèges sont inscrits sur la plate-forme ainsi que 12 lycées et autres structures (associations, chambre consulaires…), 36 communes et intercommunalités, deux hôpitaux et quatre EPHAD, 13 autres structures (associations, restauration privée). 120 acheteurs et 249 fournisseurs sont inscrits sur Agrilocal84.fr, impulsé en 2014 par le Département, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de Vaucluse et la Chambre des métiers et de l’artisanat.

Collège Diderot à Sorgues. Crédit photo: Conseil départemental de Vaucluse

1600 collégiens concernés en Vaucluse

7 collèges, 1 600 collégiens et 2 600 élèves des écoles primaires étaient ou seront concernés par cette opération 2021 :

  • Collège Denis Diderot à Sorgues : lundi 11 octobre à 15h50
  • Collège Gérard Philipe à Avignon : lundi 11 octobre à 15h20
  • Collège Jean-Bouin à L’Isle-sur-la-Sorgue : mardi 12 octobre à 15h55
  • Collège Jules Verne au Pontet : mardi 12 octobre à 15h50
  • Collège Joseph Vernet à Avignon : jeudi 14 octobre à 15h20
  • Collège Barbara Hendricks à Orange : vendredi 15 octobre à 15h50
  • Collège Jean Brunet à Avignon : vendredi 15 octobre à 15h50

Christelle Jablonski-Castanier : « Les collèges sont une compétence phare du Département »

Pour la 28e édition de l’opération nationale Octobre Rose, le Conseil départemental de Vaucluse a décidé d’éclairer en rose la façade de l’Hôtel du Département, à Avignon. Un geste symbolique qui durera tout le mois d’octobre en soutien à la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et de collecte de fonds pour soutenir la recherche.
Pour cela, les 16 spots habituellement blanc qui illuminent chaque nuit l’édifice ont été recouvert d’un film spécial ‘Rose 150’ reproduisant les teintes de la couleur officielle de la campagne nationale.
L’éclairage se déclenchera chaque soir, quelques minutes avant le coucher de soleil. Il s’éteindra, chaque matin, juste après le lever du jour. Un programmateur basé sur l’éphéméride assurera ce fonctionnement quotidien.
L’initiative s’inscrit dans le cadre d’Octobre rose qui, depuis 1994, illumine de nombreux monuments historiques pour montrer leur soutien à la lutte contre le cancer du sein.
A cette occasion, durant tout le mois les professionnels de santé, associations et institutions sont mobilisés pour informer la population sur le dépistage du cancer du sein. Ces acteurs organisent ainsi des manifestations et des initiatives (courses, défilés, ventes caritatives, clips, etc.) pour informer mais également récolter des fonds au profit de la recherche médicale et scientifique (3,1M€ en 2020).
Chaque année en France, 54 000 nouveaux cas sont détectés et 12 000 femmes en décèdent. Une femme sur 8 risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie.


Christelle Jablonski-Castanier : « Les collèges sont une compétence phare du Département »

Corinne Testud-Robert est la nouvelle présidente de Vallis habitat. La conseillère départementale du canton de Valréas succède à Maurice Chabert qui avait été désigné, fin 2020, par le conseil d’administration du premier bailleur social public du département de Vaucluse.
Le bailleur social Vallis habitat – fusion au 1er janvier 2019 de l’OPH Grand Avignon Résidences et de Mistral habitat, émanation du Conseil départemental – gère plus de 16 000 logements abritant près de 37 500 locataires. Cela représente 46% du patrimoine social du département abritant 6,43% de la population Vauclusienne. L’ensemble du parc de logements est réparti dans 80 communes en Vaucluse mais aussi dans les Bouches-du-Rhône et dans le Gard. L’organisme HLM dirigé par Philippe Brunet-Debaines emploie 300 salariés environ.

Objectifs des 10 prochaines années
La nouvelle présidente s’est fixée pour objectif « l’entretien, la réhabilitation du patrimoine et la production de logement pour les 10 prochaines années » ainsi que « la poursuite de l’amélioration des résultats opérationnels. »
Par ailleurs, la conseillère départementale Elisabeth Amoros a été élue vice-présidente du bureau composé également de Michel Terrisse, maire d’Althen-des-Paluds, Fabrice Martinez-Tocabens, adjoint au maire d’Avignon, Joël Granier, en tant que personnalité qualifiée, Jean-François Lovisolo, maire de la Tour d’Aigues, et Mohammed Lhayni, en qualité de représentant des locataires. Ces derniers représentent le conseil d’administration de Vallis habitat constitué au total de 27 administrateurs.

L.G.


Christelle Jablonski-Castanier : « Les collèges sont une compétence phare du Département »

Comme un symbole de la fin du ‘tout voiture’, c’est à vélo que Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, et Cécile Helle, maire d’Avignon, ont rejoint le rond-point XXL réaménagé de Réalpanier.

« Nous sommes à deux coups de pédale du Chemin des Canaux et du tracé provisoire de la ‘Via Rhôna’, l’une des 3 qui traversent le Vaucluse. Sur ce giratoire très fréquenté, il y avait peu de place pour les cyclistes. Le département avait déjà réalisé des aménagements sur la départementale 28, la route de Saint-Saturnin, mais une fois arrivé là, il était compliqué et risqué de rouler vers le centre d’Avignon. Nous avons donc, en partenariat avec la Ville d’Avignon, réalisé tous ces aménagements » a expliqué la nouvelle présidente de l’exécutif départemental vauclusien.

1,1M€ pour les aménagements
Ces aménagements (entre septembre 2020 et juin 2021) ce sont des dos d’ânes, des radars qui rappellent la limitation de vitesse à 30km/h, un marquage au sol spécifique donnant la priorité au passage des deux roues, un dispositif de détection des cyclistes, l’ agrandissement du trottoir, un éclairage public, la création d’un parking côté route de Morières, la plantation d’espaces verts, le réaménagement de la rue Claude-Chabrol et de l’Avenue des Amandiers. Le tout pour promouvoir un mode de circulation doux en milieu urbain, le vélo.
« Au final le budget s’élève à 1,1M€, 50% pour le département, 50% pour Avignon, avec un soutien de l’Europe via le volet ‘transition écologique’ de 80% du montant qui n’est pas encore concret mais qui entre dans les critères d’éligibilité » a ajouté Dominique Santoni.

La Ville et le Département déjà main dans la main ?
De son côté, Cécile Helle, fervente défenderesse des déplacements doux a rappelé que « C’est une volonté politique du département et de la Cité des Papes, de développer ensemble, le vélo. Le passage du Tour de France, la double ascension du Mont-Ventoux cet été, la venue de milliers de cyclo-touristes tout au long de l’année en témoignent. D’autres projets existent, comme sur l’Ile de la Barthelasse, les rives de la Durance, la Via Rhôna. Déjà quand on roule en voiture, ce carrefour de Réalpanier fait peur, alors en vélo, sans protection de la carrosserie, bonjour l’angoisse ! »
A ce jour, avec notamment la Voie verte Confluence, le Tour des Remparts, le Chemin des Canaux, existent 184km de linéaire cyclable, dont 48 créés depuis la mandature entamée en 2014.
La présidente du Conseil Départemental a conclu sur sa volonté farouche d’aménager le territoire au service de tous les Vauclusiens, aux côtés des communes et des EPCI pour renforcer l’attractivité du département et elle a remercié les entreprises qui ont officié sur ce chantier de Réalpanier, Provence Routes, Agilis et Miditraçage.


Christelle Jablonski-Castanier : « Les collèges sont une compétence phare du Département »

Lors de la dernière séance de l’assemblée, le Conseil départemental de Vaucluse a choisi de compléter le fonds d’urgence de l’Etat par une aide départementale d’un montant de 1 000€ pour chaque dossier, soit un montant global de 248 000 €. Cette contribution solidaire sera versée dans les semaines à venir.

L’épisode de froid exceptionnel survenu les 7 et 8 avril 2021 a provoqué des dégâts considérables sur les productions agricoles vauclusiennes. Les producteurs de fruits à noyaux et à pépins sont les plus impactés de par leur récolte en fin de printemps. « Au-delà des exploitations touchées, c’est l’ensemble de la chaîne de production agricole qui est fragilisée, voire menacée. Les pertes globales sont estimées entre 380 et 540 millions d’euros pour le Vaucluse », précise Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Au fond d’urgence de l’Etat, le Département attribue une aide de 1000€ supplémentaires par agriculteur.

Le fonds d’urgence en Vaucluse : 5 000€ par exploitation, 1,06M€ au total

L’Etat a souhaité mettre en place un dispositif exceptionnel et il a élargi les critères d’attribution habituels de ses aides. Il a créé un fonds d’urgence doté d’une enveloppe de 1 065 000€ pour le Vaucluse ayant pour but d’aider les exploitations qui ont subi des pertes de récolte et dont la trésorerie ne permet plus de faire face aux dépenses immédiates, nécessaires à la poursuite de leur activité et aux besoins essentiels du foyer. En Vaucluse, l’aide financière attribuée par l’Etat est d’un montant plafonné à 5 000€ par exploitation.

Séance de l’Assemblée départementale de Vaucluse du vendredi 24 septembre 2021. Photo: Département de Vaucluse

418 dossiers déposés

Sont prioritaires pour l’attribution de ces aides : les exploitations de vergers de fruits à noyaux (cerises, abricots, prunes, pêches nectarines et amandes) ainsi que les nouveaux exploitants et jeunes agriculteurs récemment installés et les exploitations plusieurs fois sinistrées en raison d’aléas climatiques. La subvention est également modulée en fonction des surfaces plantées en fruits à noyaux et elle concerne uniquement les agriculteurs dont le siège d’exploitation est situé dans le département. 418 dossiers ont été déposés et 248 dossiers ont été retenus sur la base des critères prédéfinis.

L.M.

https://www.echodumardi.com/tag/conseil-departemental-de-vaucluse/page/4/   1/1