2 mai 2024 |

Ecrit par le 2 mai 2024

Il était une fois Bulle Souriceau, une petite souris cachée au cœur des Archives départementales du Palais des Papes…

Il y a deux ans, les jeunes lecteurs vauclusiens découvraient ‘Bulle Souriceau, à nous deux le Vaucluse’. Une souricette malicieuse douillettement installée aux Archives départementales de Vaucluse, quelque part, au creux du Palais des papes à Avignon. Une belle coopération de Fred Saurel, illustrateur vivant dans le village de Saint-Didier et Joël Rumello, ancien journaliste et directeur de la communication au Conseil départemental de Vaucluse qui décidèrent, en 2018, d’imaginer un ouvrage pour enfants –à partir de six, sept ans- magnifiant le Vaucluse.

C’est ainsi que naquit Bulle souriceau

Bulle Souriceau est curieuse de découvrir le monde et pour ses premières aventures emprunte l’itinéraire de voyage de Pétrarque en Vaucluse. La voici qui file à la découverte du département en passant par Fontaine-de-Vaucluse, puis de l’Isle-sur-la-Sorgue, puis par le théâtre antique d’Orange, le Mont-Ventoux, le village perché de Gordes et, enfin, la route des dentelles de Montmirail. Ce premier ouvrage fait la part belle aux paysages de Vaucluse éclairant le jeune lecteur et ses parents sur quelques grands personnages, sites remarquables du territoire et les 5 musées départementaux à découvrir.

Et voici le tome 2

Voici que deux ans plus tard Fred Saurel, le dessinateur et Joël Rumello, au texte, rééditent cette jolie initiative avec ‘Bulle Souriceau, les clés des temps’. Après un voyage à travers les paysages du Vaucluse, c’est dans l’histoire que Bulle Souriceau glisse ses semelles de vent, de la préhistoire à nos jours en passant par l’Antiquité, puis le Moyen-âge, la construction du plus vieil édifice gothique du monde –qui a fêté ses 700 ans !-, puis la révolution, ou encore Jean Vilar mettant en scène Gérard Philipe lors de cette semaine de l’art qui deviendra le festival d’Avignon-, où l’on se remémore Marcel Jacno présentant la première affiche du festival, -oui oui l’affichiste qui dessina le fameux paquet de gauloise !-.

Notre avis

Les dessins sont fouillés, pétris de détails, de couleurs-bonne humeur et de joie de vivre. Les textes donnent à entrevoir un territoire riche de paysages, monuments, personnages célèbres, grandes et petites histoires à découvrir et à approfondir comme autant d’itinéraires à découvrir le week-end ou lors des vacances. Les textes sont faciles à lire, rythmés et actifs.

Le mot du Département

« Cette initiative s’inscrit dans promotion de la lecture auprès des plus jeunes menée par le Conseil départemental de Vaucluse. En effet, la collectivité est compétente en matière de lecture publique, et, par cette opération, plébiscite la présence d’ouvrages dans les foyers. ‘Bulle Souriceau, à nous deux le Vaucluse’ puis ‘Bulle Souriceau, les clés du temps’ est spécialement conçu pour être lu aux tout-petits et mis entre les mains des enfants en apprentissage de la lecture, entre six et sept ans. »

Diffusion

L’ouvrage est diffusé via les réseaux de bibliothèques publiques du Vaucluse, en lien avec le service livre Lecture du Conseil départemental, ainsi que dans les écoles maternelles et primaires. Les livres sont également offerts, à la demande, aux visiteurs des cinq musées départementaux et à ceux des archives départementales. Le 1er tome est sorti des presses de l’imprimerie Rimbaud à Cavaillon en avril 2019 et le deuxième de l’imprimerie De Rudder en juin 2021.

Joël Rumello est également auteur chez Rouge Safran éditions. Il a déjà publié ‘Aix et terreur’ (2005) ; ‘L’ogre de l’île verte’ (2007) ; ‘Fatal festival à Aix’ (2013) ; ‘La Sainte Victoire a disparu’ (2014) ; ‘L’Ile aux disparues’ (2015). ‘Réinventer une utopie, le off d’Avignon’, avec la préface de Daniel Mesguich (2016).


Il était une fois Bulle Souriceau, une petite souris cachée au cœur des Archives départementales du Palais des Papes…

Des usagers ont très récemment signalé avoir reçu un mail semblant émaner du Conseil départemental de Vaucluse. Ce message propose une complémentaire santé pour tous les habitants avec des contrats à prix négociés et donc des tarifs présentés comme très avantageux.

Le Conseil départemental n’est pas à l’origine de l’envoi de ce mail. Il s’agit d’un mail frauduleux, typique de la technique de l’hameçonnage. L’hameçonnage (phishing en anglais) est une technique frauduleuse destinée à leurrer l’internaute pour l’inciter à communiquer des données personnelles (comptes d’accès, mots de passe…) et/ou bancaires en se faisant passer pour un tiers de confiance. Le but recherché est de voler des informations personnelles ou professionnelles (comptes, mots de passe, données bancaires…) pour en faire un usage frauduleux.

Il est fortement recommandé à toute personne recevant ce mail de le détruire sans l’ouvrir et de ne surtout pas cliquer sur le lien proposé. Le Conseil départemental a pris la décision de porter plainte.

L.M.


Il était une fois Bulle Souriceau, une petite souris cachée au cœur des Archives départementales du Palais des Papes…

Le développement du numérique fait naître deux nouveaux métiers : celui d’Adan (Assistant en démarches administratives et numériques) et celui d’écrivain public numérique. Le Conseil départemental de Vaucluse missionne ces agents pour faciliter l’accès aux droits des Vauclusiens et les accompagner dans leurs relations en ligne avec l’administration.

Assistant en démarches administratives et numériques

Depuis 2018, au sein des Espaces départementaux des solidarités, l’Assistant en démarches administratives et numériques (Adan), agent du Département, accompagne le public dans les démarches administratives, le suivi de dossiers, la création d’une adresse email, le soutien à la rédaction de courriers ou tout simplement la recherche d’une information. Chaque usager est dirigé vers un Adan par les travailleurs sociaux ou agents d’accueil du Département.
A titre d’exemple, Philippe Guintrand, Adan du Haut Vaucluse et de l’Enclave est amené à se déplacer sur quatre EDeS : Bollène, Orange, Vaison-la-Romaine et Valréas. « Cette aide personnalisée rencontre un succès croissant avec, en moyenne, 200 demandes prises en charge chaque mois. »

Écrivain public numérique

Les écrivains publics explicitent les rouages administratifs aux usagers et l’importance d’effectuer leurs démarches correctement et à temps, afin de ne pas perdre leurs droits. « Le Conseil départemental est le premier à avoir mis en place un réseau d’acteurs et d’actrices de l’inclusion numérique au travers de permanences dédiées à l’écriture publique numérique. » En Vaucluse, ce réseau, créé en partenariat avec la Caisse d’allocation familiale (CAF), la Mutualité sociale agricole (MSA) et l’État, est composé de douze structures recevant les usagers sur orientations des professionnels de l’EDeS ou des institutions partenaires.

Les 18 lieux d’accueil départementaux de proximité reçoivent le public du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h. Les jours et horaires d’ouverture des antennes du Pontet et de Sault sont différents. Plus d’informations en cliquant ici.

L.M.


Il était une fois Bulle Souriceau, une petite souris cachée au cœur des Archives départementales du Palais des Papes…

Le pont du Martinet, qui franchit l’Auzon, est situé sur la commune de Carpentras (RD 942 route de Mazan). L’ouvrage à voûte de 23 mètres sera fermé du 8 juillet jusqu’au 31 août dans le cadre de sa rénovation.

Le chantier va donner lieu à une rénovation complète de l’ouvrage avec élargissement par une dalle en béton armé : réfection de l’étanchéité, mise en œuvre d’une nouvelle couche de roulement, remplacement des dispositifs de retenue et réparation d’éléments en maçonnerie. Les travaux dureront environ quatre mois. Le montant global prévisionnel de l’opération est de 500 000 euros, financé entièrement par le Conseil départemental de Vaucluse.

Pour les besoins du chantier, la RD 942 sera interdite à toute circulation du jeudi 8 juillet au mardi 31 août ainsi qu’une semaine en octobre. Des itinéraires de déviation seront mis en place, principalement par les RD 974 et RD 70. En dehors de ces fermetures, le chantier se déroulera sous circulation alternée.

L.M.


Il était une fois Bulle Souriceau, une petite souris cachée au cœur des Archives départementales du Palais des Papes…

Après 6 ans de majorité de droite au bénéfice de l’âge, le Vaucluse bascule à gauche, même si l’abstention demeure la 1ère force du département avec 61,82% des suffrages.

A Apt, c’est la maire LR Dominique Santoni qui est réélue (57,7%). Dans le canton d’Avignon 1, victoire de Samir Allel (Union de la Gauche & Ecologie) 62,90%. sur celui d’Avignon 2, arrivée de deux élus de gauche avignonnais, Laurence Lefèvre-Fabrice Martinez-Tocabens (63,61%) et dans le 3ème canton de la Cité des Papes, victoire in-extremis du binôme André Castelli-Annick Dubois (Union de la Gauche) avec seulement 126 voix d’avance (50,78%) sur le duo RN Anne-Sophie Rigault-Grégoire Souque (49,22%).

Mais l’évènement de la soirée c’est l’élection du divers gauche Anthony Zilio à Bollène qui fait basculer le département. Il avait déjà délogé la Ligue du Sud Marie-Claude Bompard de la mairie aux Municipales. Cette fois, en duo avec Christine Lanthelme il est élu conseiller départemental 57,30% des suffrages face au RN (42,7O%).

A Carpentras, réélection des RN Hervé de Lépineau-Marie Thomas de Malleville (50,80%) avec un score étriqué de 139 voix de plus que l’ancien maire socialiste Francis Adolphe (49,20%) sur le canton, en revanche sur la commune, c’est Francis Adolphe qui est arrivé en tête de 118 voix.

Pas de surprise à Cavaillon, le sénateur LR Jean-Baptiste Blanc en duo avec Elizabeth Amoros retrouve son siège (54,5%). Reconduction pour le maire LR de l’Isle sur la Sorgue, Jean-Pierre Gonzalvez (65,18%). Sur le canton de Monteux où l’élu sortant RN Rémy Rayé ne se représentait pas, c’est un frontiste qui est élu, Jean-Claude Ober en binôme avec Florelle Bonnet (58,15%) face au maire communiste d’Entraigues Guy Moureau (41,85%). A Orange, à l’issue d’un combat fratricide, Bompard fils, Yann retrouve son siège Ligue du Sud (56,81%) face au RN André-Yves Beck, ancien directeur de cabinet de papa. Max Raspail (DVG) réélu à Pernes (56,15%), victoire éclatante de Jean-François Lovisolo (PS) à Pertuis en duo avec l’écologiste Noëlle Trinquier (69,36%), ce qui le place à pôle position pour la présidence du Conseil Départemental.

Score sans appel pour le maire du Pontet, le RN Joris Hébrard (59,63%) réélu face à un duo de gauche Philippe Pascal-Fabienne Véra (40,47%). Autre prime au sortant pour le maire LR de Sorgues, Thierry Lagneau : 69,37% dans sa commune, 61,31% dans son canton face au RN. A gauche réélection de la socialiste Sophie Rigaut dans le canton de Vaison avec 55,74% des suffrages contre les RN Philippe de Beauregard-Olivia Gazzano (44,26%). Enfin à Valréas Corinne Testud-Robert conserve son siège avec un score de 57,88%.

Avec 14 sièges à gauche, 12 à droite, 6 pour le RN et 2 pour la Ligue du Sud, le département basculera officiellement le 1er juillet lors du 3ème tour,  la 1ère Assemblée Plénière du nouvel exécutif qui élira son président élu pour 6 ans. Anthony Zilio, le maire DVG de Bollène, faiseur de « roi » salue « Une nouvelle dynamique qui met un terme aux baronnies et à la tambouille politicienne ».


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Découvrez en direct les résultats du second tour des élections départementales dans les 17 cantons du Vaucluse. Actualisez la page afin d’avoir les derniers chiffres.

Apt

  • Patrick Merle et Dominique Santoni (LR) 57,20% (Elus)
  • Richard Kitaeff et Peggy Rayne (DVD) 42,80%

Avignon 1

  • Tatiana Gavriluk et Paul Ruat (RN) 37,10%
  • Samir Allel et Léa Louard (UDG) 62,90% (Elus)

Avignon 2

  • Jean-François Mattei et Carole Montagnac (RN) 36,39%
  • Laurence Lefèvre et Fabrice Martinez-Tocabens (DVG) 63,61% (Elus)

Avignon 3

  • Anne-Sophie Rigault et Grégoire Souque (RN) 49,22%
  • André Castelli et Annick Dubois (UDG) 50,78% (Elus)

Bollène

  • Christine Lanthelme et Anthony Zilio (SE) 57,30% (Elus)
  • Jean-Jacques Malapert et Bernadette Pelletier (RN) 42,70%

Carpentras

  • Hervé de Lépinau et Marie Thomas de Maleville (RN) 50,80% (Elus)
  • Francis Adolphe et Astrid Jourdan (SE) 49,20%

Cavaillon

  • Bénédicte Auzanot et Jean-Pierre Peyrard (RN) 45,85%
  • Elisabeth Amoros et Jean-Baptiste Blanc (LR) 54,15% (Elus)

Cheval-Blanc

  • Suzanne Bouchet / Christian Mounier (DVD) 64,19% (Elus)
  • Samantha Khalizoff / André Rousset (UDG) 35,81%

L’Isle-sur-la-Sorgue

  • Marielle Fabre / Pierre Gonzalvez (LR) 65,13% (Elus)
  • Christian Montagnard / Dominique Buisson (RN) 34,87%

Monteux

  • Florelle Bonnet / Jean-Claude Ober (RN) 51,25% (Elus)
  • Olivia Lalaurie / Guy Moureau (UDG) 48,75%

Orange

  • Valérie Andrès / Yann Bompard (EXD) 56,81% (Elus)
  • André-Yves Beck / Frédérique Vidal (RN) 43,19%

Pernes-les-Fontaines

  • Georges Michel / Catherine Rimbert (RN) 43,85%
  • Max Raspail / Myriam Silem (DVG) 56,15% (Elus)

Pertuis

  • Jean-François Lovisolo / Noëlle Trinquier (UDG) 69,36% (Elus)
  • Jade Escoffier / Aymonn Mathieu (RN) 30,64%

Pontet

  • Danielle Brun / Joris Hébrard (RN) 59,53% (Elus)
  • Philippe Pascal / Fabienne Vera (UDG) 40,47%

Sorgues

  • Christelle Jablonski-Castanier / Thierry Lagneau (LR) 61,31% (Elus)
  • Valéry Dury / Fanny Lauzen-Jeudy (RN) 38,69%

Vaison-la-Romaine

  • Philippe de Beauregard / Olivia Gazzano (RN) 46,82%
  • Sophie Rigaut / Alexandre Roux (UDG) 53,18% (Elus)

Valréas

  • Damien Broc / Ludivine Suau (RN) 42,12%
  • Corinne Testud-Robert / Bruno Valle (LR) 57,88% (Elus)
© 12/13 France 3 Provence-Alpes

Il était une fois Bulle Souriceau, une petite souris cachée au cœur des Archives départementales du Palais des Papes…

Ce sont au total 9 panneaux reprenant le visuel ‘t’as pas honte, ta route n’est pas une poubelle’ positionnés en bords des routes vauclusiennes et visibles des automobilistes. Objectif ? Interpeller et sensibiliser les insouciants qui jettent par leur fenêtre leurs déchets ou leurs mégots.

Durant la période estivale 2020, le Conseil départemental de Vaucluse avait installé cinq premiers panneaux le long de routes qu’il gère afin de sensibiliser les automobilistes aux bons gestes pour préserver l’environnement et éviter également des départs d’incendie. Positionnés pour un démarrage sur le secteur du Pontet, de Carpentras et de Pernes-les-Fontaines, ces derniers sont rejoints par 4 autres signalisations.

« Un message résolument offensif pour inciter les automobilistes à faire preuve de civisme surtout lorsque l’on connait les conséquences, sur l’environnement et en matière de sécurité, de ces gestes en apparence anodins. Il est à rappeler que le jet de mégots de cigarette est encore plus irresponsable surtout en période de fortes chaleurs. La vigilance y est encore plus indispensable pour éviter les départs de feux. Ce sont plus de 400 tonnes de déchets qui sont ramassées chaque année par les agents du Département. Les équipes en charge de l’entretien des routes programment régulièrement des grandes opérations de nettoyage notamment juste avant le fauchage raisonné des bas-côtés », précise le Département.

Quatre nouveaux sites ont été choisis sur le secteur de l’agence routière départementale de Vaison-la- Romaine : sur le giratoire de la RD 976 et de la RD 72 à Orange, sur la RD 975, à la sortie de l’agglomération d’Orange, sur la RD 26, à Bollène en entrée du département, sur le giratoire de la RD 977 et de la RD 7 à Séguret

4 nouveaux panneaux rigides sont positionnées en Vaucluse.

L.M.


Il était une fois Bulle Souriceau, une petite souris cachée au cœur des Archives départementales du Palais des Papes…

Les règles du jeu étaient simples mais certains ont pourtant failli à la tâche. Une heure pour convaincre les auditeurs de France Bleu Vaucluse, deux règles impérieuses : ne jamais évoquer son canton et ne pas nommer explicitement la partie adverse.

Dans l’arène démocratique, 5 élus sortants : Dominique Santoni (LR), Jean-François Lovisolo (PS), Hervé de Lépinau (RN), Yann Bompard (Ligue du Sud) et Alain Moretti (LREM), ont tenté de convaincre les électeurs de leur légitimité à prendre la tête du Département et répondre aux préoccupations des citoyens. Santé, logement, emploi, service public, crise sanitaire, les élus locaux ont fait face à un animateur des plus aiguisés, Daniel Morin, prêt à bondir à la moindre langue de bois. Entre missives politiques, amertumes profondes, non-dits et immigration, éternel serpent de mer, ce débat tant attendu à quelques jours du 1er tour des élections a certainement laissé les auditeurs dans un flou artistique, à défaut de les avoir convaincus.

« Il n’y a plus de politique car j’ai en face de moi ceux qui ont participé à l’enterrement de ce Département », amorce Hervé de Lépinau. On s’attendait à quelques minutes de répit, le temps que les esprits s’échauffent. L’élu RN en décide autrement et ouvre d’emblée les hostilités. Une argumentation déroulée au fil de l’eau que Dominique Santoni jugera régulièrement de « pas claire », pointant l’incohérence et le manque de lisibilité des propos.

Les Vauclusiens connaissent-ils le rôle du Département ?

De l’aveu du micro-trottoir diffusé en préambule du débat, les citoyens boudent largement les élections départementales. C’est à peine si ces derniers connaissent l’étendue des missions de l’institution à l’égard des vauclusiens. Dominique Santoni se réjouit au moins d’une chose : « ils ont cité les collèges et le sport, ce sont des compétences dont je m’occupe depuis 6 ans ». Jean-François Lovisolo déplore que le département soit devenu ‘un guichet social ‘ servant à donner des prestations sans réelle logique politique. Le maire de la Tour d’Aigues abonde : « les gens ne se reconnaissent plus dans cette institution » et interroge sur la manière d’aménager ce territoire pour répondre aux préoccupations concrètes telles que l’accès au logement et à l’emploi.

L’élu RN Hervé de Lépinau se montre plus tranchant : « On a devitalisé le pouvoir du Département et j’ai en face de moi ceux qui ont participé à cela. La loi ‘Notre‘ a été le coup de grâce en raison du transfert de compétences vers la Région. Je ne suis pas étonné que les représentants de la Macronie donnent les derniers coups de marteau sur les clous du cercueil du Département. »

Une invective qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Tapi dans l’ombre, Alain Moretti (LREM) rétorque avec son flegme légendaire : « je n’ai apporté ni marteau, ni clou. Les gens sont tout simplement saturés par la politique nationale et il y a peut-être un transfert sur les campagnes locales. » Pour Yann Bompard (Ligue du Sud), le désamour à l’égard de l’institution est plus large que le département, il est national : « des LR deviennent macronistes, des ex UMP deviennent RN. Tout se mélange. » L’élu lance un pavé dans la marre et aborde le « torrent migratoire » : « alors que l’on que sait que 80% sont opposés à l’immigration, la majorité LR, main dans la main avec la Gauche, vote pour l’accueil des clandestins ».

Pour Hervé de Lépinau, le transfert de compétences est le cheval de bataille tant il a été dévastateur. « Quand vous voyez que la compétence économique est partie à la région, de même pour le transport et le tourisme, il va nous rester quoi ?, interroge l’élu frontiste. Aujourd’hui, nos compétences se limitent au super guichet social à travers l’attribution du RSA. Jean-François Lovisolo, ou du moins son père, a appartenu à cette majorité, Dominique Santoni sort d’un exécutif qui a dirigé le Département pendant 6 ans, vous n’avez pas suffisamment impacté le quotidien des gens. »

La conseillère LR Dominique Santoni persiste et signe : le département est la collectivité qui a le plus d’influence sur la vie des gens. « Ce sont les routes, les collèges, le sport, nos ainés, on ne peut pas dire que le Département n’est pas dans la proximité », souligne la maire d’Apt qui rappellera à plusieurs reprises que l’immigration est la compétence de l’Etat. Elle rétorquera au RN « vous ramenez tout au social. C’est plutôt vous qui avez éloigné les électeurs du véritable débat. » La réduction de la masse salariale est une priorité pour la Ligue du sud, « il faut faire des économies. Nous subissons les conséquences de la gestion socialiste du Département depuis très longtemps. »

« Nos compétences se limitent au super guichet social »

Si le personnel est important, c’est parce que le département est très pauvre selon le maire de la Tour d’Aigues : « C’est toujours bon de taper sur les fonctionnaires en période électorale. Moi je crois qu’ils font leur travail. Que veulent les gens ? Du logement et du boulot. Il fait déconcentrer l’organisation administrative, redonner la parole sur le terrain et accompagner les politiques publiques en ce sens. »

Dominique Santoni s’appuie sur son bilan, « 114M€, c’est la somme que le Département peut investir chaque année, nous avons redressé les finances et réduit l’endettement. Vous ne pouvez pas dire que ça ne marche pas, la machine nous l’avons bien faite avancer ». Hervé de Lépinau revient sur le bénéfice de l’âge, gagner une présidence dans ces conditions n’est pas « gage de dynamisme ». « Nous avons énormément d’agents qui espèrent que le RN prendra la tête du département dans quelques jours, ils ont senti cette envie de faire avancer les choses », juge l’élu frontiste Yann Bompard (Ligue du sud).

« Nous avions le nez dans le guidon en raison de la crise »

Alain Moretti n’attribut aucun laurier au Département pour la gestion de la crise mais admet tout de même qu’il a « joué son rôle ». Avis partagé pour la Ligue du sud pour qui « le département n’a pas été à la ramasse ». La Vice présidente du conseil départementale tient à recontextualiser les choses : « nous avions le nez dans le guidon. S’il n’y avait pas eu cette crise, beaucoup de chiffres se seraient améliorés, le nombre de bénéficiaires du RSA aurait baissé. Nous avons parfaitement été à la hauteur. »

Et d’aborder les ordinateurs portables distribués aux élèves et professeurs pour réduire cette fracture numérique. « Si nous faisons un nouveau mandat, nous pourrons impulser ces finances que nous avons réussi à redresser », projet Dominique Santoni. L’opinion est plus mitigée chez les socialistes : « le département était transparent, il n’a rien dit, rien fait. Nous n’avions pas de gel, pas de masques, nous nous sommes débrouillés pour s’en procurer et faire du porte à porte. Je me suis senti seul », déplore Jean-François Lovisolo.

Ruralité en danger ?

Socle de l’économie vauclusienne, Daniel Morin sondera les élus sur le maintien de la ruralité et l’accompagnement des agriculteurs. Le RN est catégorique, le Département a totalement failli suite à l’épisode de gel. « La situation était dramatique et la réponse du Maurice Chabert a été d’adresser un simple courrier au ministre de l’Agriculture. Il fallait se battre pour obtenir, non pas des reports, mais des allègements de charges. Notre exécutif est passé à côté du sujet », pointe le RN.

La ruralité, c’est aussi l’inclusion et le maillage des territoires, un champ d’action encore une fois délaissé par le département selon Hervé de Lépinau : « les politiques sont à l’origine du démantèlement du service public. Nous n’avons jamais payé autant d’impôts, et ceux qui sont devant nous dans ce studio ont participé par leur engagement pris par les ténors de leur parti politique à la destruction du service public. » Les Républicains « n’ont pas détruit le service public » hèle Dominique Santoni. « Nous avons agi sur le captage d’eau, travaillé sur agrilocal, favorisé les circuits courts. Comment pouvez-vous dire aujourd’hui que nous n’aidons pas les agriculteurs ?! », s’offusque-t-elle.

Si j’étais à la tête du Département

Jean-François Lovisolo mettrait tout d’abord l’accent sur l’écologie et l’environnement, pour ensuite se concentrer sur l’accession à la propriété. « On ne peut plus devenir propriétaire dans ce Département, notamment les jeunes qui travaillent. On ne peut pas être uniquement animé par les résidences secondaires et les locations saisonnières. Il faut trouver des solutions pour l’aménagement du territoire, mettre en place des pôles clairs. Mon reproche ? Que le Département ne se soit jamais positionné sur la question du service public », explique le maire de la Tour d’Aigues.

Yann Bompard porterait une attention particulière sur l’identité et la sécurité. Le RN, quant à lui, ramènerait le gouvernement à ses obligations financières envers le département. « Pourquoi le 6e département le plus pauvre de France doit supporter une telle part dans la gestion de la pauvreté ? Rendez-nous l’argent, la France contribue plus que ce qu’elle ne reçoit. Les parisiens sont persuadés que nous sommes un département riche, un lieu de villégiature. L’olivier du Luberon cache la forêt de la misère du Vaucluse », abonde Hervé de Lépinau.

Dominique Santoni en chien de faïence : « c’est du bashing ça ! Présentez-vous aux nationales, cela ne fait pas partie des compétences du Département. » Réponse immédiate d’Hervé de Lépinau : « souvenez-vous, j’avais dit au Président Maurice Chabert qu’il pouvait planter sa tente Quechua devant l’Elysée, pour dire au gouvernement d’arrêter de nous voler cette fiscalité locale dont nous avons terriblement besoin. »

Dominique Santoni se montre une fois de plus solidaire du bilan du Département qui a mené une gestion de « bon sens ». « Vous étiez d’ailleurs tous d’accord pour dire que le redressement des finances était effectif. Nous avons deux priorités, la santé et la sécurité. Il faut que les Vauclusiens aient confiance au Département, souligne-t-elle. Il faut donner des bourses aux étudiants en médecine, remettre des médecins dans les espaces de solidarités et déployer la télémédecine. Je n’ai pas honte d’exporter les bonnes idées, aider certaines communes à s’équiper en système de vidéo surveillance ou équiper d’avantage les policiers municipaux. Il faut une vision à long terme, nous travaillerons avec les élus de tous les cantons, nous sommes comme un puzzle, chacun est un morceau du territoire. »

Agriculture et écologie

Selon Yann Bompard, « le problème nous dépasse. Avec la concurrence mondialisée, un agriculteur se suicide tous les jours, le département ne peut pas faire autant que ce qu’il pourrait. » Aux yeux des socialistes, « il en va de la responsabilité de l’Etat qui ne délivre plus de permis et le Département qui n’a pas mené une politique foncière raisonnée. » Et le président de l’Association des maires du Vaucluse d’ajouter : « quand on voit que 300 hectares partent sur des zones logistiques. Il faut des zones d’activité économique mais à la hauteur des enjeux de création d’emploi. »

En matière d’écologie, pour le RN, il faut remettre le Vaucluse sur la carte de France et même du monde. Alors évidemment, il faut éteindre la lumière, couper l’eau mais c’est un effort collectif. « Le foncier agricole est grignoté par l’activité économique, quand vous créez des zones bitumées, forcément elles vont se réchauffer rapidement », regrette le RN. Pour Dominique Santoni : « on est dans une situation d’urgence, le sujet me touche particulièrement puisque je suis présidente du Parc naturel régional du Luberon. Je vous rejoins sur une chose, cela passe par l’éducation de nos enfants. » Jean-François Lovisolo regrette de ne pas avoir eu de filière bois, « on s’est engagé et on s’est finalement retrouvé seuls. Ça aurait pourtant été très intéressant pour le Luberon. J’aurais également souhaité une politique plus volontariste afin d’isoler les bâtiments. »

Possibilités d’alliance ?

Quels sont les cas de figure à l’issue du premier tour ? Les parties peuvent-elle mettre en commun leur volonté et s’allier sous le même drapeau ? Jean-François Lovisolo : « je ne me pose même pas la question du 3e tour, on y va simplement avec l’ambition d’être majoritaire. » Avis partagé par Dominique Santoni : « on part pour gagner. Nous sommes prêts à travailler avec des candidats de la Droite républicaine. Je suis une femme de Droite, je n’ai pas changé ». Hervé de Lépinau : « j’espère que nous serons une vraie majorité départementale, je souris toujours quand je vois les candidats LR et Divers droite revendiquer une majorité départementale qui n’existe pas, vous êtes minoritaires. » La Ligue du sud est prête à collaborer avec les autres partis mais déplore une réciprocité inexistante : « Le RN par exemple ne souhaite pas travailler avec nous. »

Le mot de la fin

Le format touche à sa fin, l’antenne doit être rendue d’une seconde à l’autre. Dominique Santoni mise sur l’héritage: « ce département a besoin de stabilité, de continuité, il ne peut pas changer tous les 6 ans. Dans notre équipe, la plupart sont des maires et des élus, ce sont des gens de terrain. Ma volonté est de permettre à nos enfants de grandir, d’apprendre et de se former. Allez voter dimanche, la mer sera toujours là après 8h. » Alain Moretti viendra conclure ces échanges animés par une sage devise : « la légitimité d’un vote tient à la participation. Votez qui vous voulez, mais votez. »

Retrouvez ici l’intégralité du débat de nos confrères de France Bleu Vaucluse.


Il était une fois Bulle Souriceau, une petite souris cachée au cœur des Archives départementales du Palais des Papes…

Ancien secrétaire départemental du PS pendant 13 ans, maire de la Tour d’Aigues depuis 2008, co-président de l’Association des maires de Vaucluse (AMV) depuis 2014, Jean-François Lovisolo n’est pas peu fier d’avoir réussi ce tour de force d’unir toutes les composantes (PS, EELV, LFI, PCF, Génération-s, le Pôle écologiste…), pour, si possible, reconquérir lors des prochaines élections des dimanches 20 et 27 juin prochains la présidence de l’exécutif du département occupée au bénéfice de l’âge par la droite depuis 2015. Et pourtant, la gauche avait alors recueilli 61 785 voix au second tour, l’extrême droite près de 90 000 et la droite (seulement) 45 600. Bizarreries du découpage sans doute…

La solidarité pour ADN
La solidarité, c’est l’ADN du programme dans les 17 cantons du département pour les candidats de gauche. « Avec la crise sanitaire, nombre de personnes âgées, handicapées, seules ont terriblement souffert d’isolement, aucun dispositif d’accompagnement n’a été mis en œuvre par le département, les familles étaient livrées à elles-mêmes. Il faut de vrais outils de veille pour aider les plus fragiles. »
« Le département doit sortir de son cadre habituel de compétences, sur les investissements par exemple, poursuit Jean-François Lovisolo. Le Vaucluse connaît de sérieux problèmes de foncier. Il y en a peu et il est très cher. Les jeunes ne peuvent pas acheter. On ne peut pas laisser ce secteur aux seuls promoteurs immobiliers, on doit proposer des lots de logements 20 à 30% moins chers pour un accès plus facile à la propriété. »

Simplifier les procédures administratives
Autre cheval de bataille de l’ancien leader du PS : « Simplifier les procédures administratives. Il faut 10 ans pour concrétiser un projet, c’est un frein à l’efficacité. Plus on complexifie, plus on retarde l’attente des citoyens. Le mouvement des gilets jaunes est une illustration de ce ras-le-bol. Il faut rendre l’action publique plus lisible et plus rapide. »
Jean-François Lovisolo prône une marge de manœuvre plus large pour les élus locaux. « On nous a enlevé tout outil fiscal, c’est l’Etat qui décide de tout. Qu’on nous laisse procéder à des expérimentations locales. Le Vaucluse n’est pas la Seine-Saint-Denis, les problématiques ne sont pas comparables à l’identique dans l’ensemble de l’hexagone. »

Préserver et protéger
« Préserver, protéger, pour un département solidaire et écologique, c’est le programme de Jean-François Lovisolo en binôme avec Noëlle Trinquier (EELV) sur le canton de Pertuis. A l’issue des 2 tours des départementales, un canton pourrait tomber dans le giron de la gauche, celui de Bollène » estime-t-il. En attendant, il reste un atout-maître dans sa manche, l’âge de l’un des candidats PS, Max Raspail, 72 ans. En 2015, droite et gauche avaient chacune 12 sièges, c’est Maurice Chabert qui avait été élu président de l’exécutif au bénéfice de l’âge. Cette fois, en cas d’égalité de sièges, c’est Max Raspail le doyen.

(4 autres listes sont aussi présentes dans le 13e canton de Vaucluse : Odile Boutillon-Michel Simos, Jade Escoffier-Aymonn Mathieu, Philippe Grospellier-Catherine Malinge-Mehdi ainsi que Henri Lafon-Catherine Serra).

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