17 mai 2024 |

Ecrit par le 17 mai 2024

La route du sommet du Ventoux rouvre le samedi 5 juin

Initialement prévue le lundi 31 mai, la réouverture de la RD 974, à partir du chalet Reynard pour le versant sud et de la station du mont Serein pour le versant nord, est repoussée au samedi 5 juin sous réserve que les conditions météorologiques actuelles perdurent.

En 2020, le Conseil départemental de Vaucluse a entrepris d’importants travaux de réhabilitation de la partie sommitale du Mont Ventoux (3,4 millions d’euros dont 60% pris en charge par le Département). La seconde phase du chantier, qui devait débuter dès le mois de mars 2021, a malheureusement pris du retard du fait des conditions climatiques très défavorables depuis le début de l’année. Les engins et ouvriers n’ont pu intervenir de manière continue. La neige, le gel et le froid empêchaient toute intervention y compris jusqu’à la première quinzaine de mai.

Ces quelques jours supplémentaires sont nécessaires pour définitivement achever la réfection de la route départementale n°974. Les visiteurs pourront ainsi monter jusqu’au sommet en toute sécurité grâce à une voie devenue plus confortable. En attendant, toute ascension à vélo, à pied ou en voiture est interdite pour des raisons de sécurité (différence de niveau sur la chaussée, intervention des engins et des ouvriers).

L.M.


La route du sommet du Ventoux rouvre le samedi 5 juin

La RD 942 des gorges de la Nesque est désormais ouverte 7 jours sur 7, dans les deux sens de circulation. Mises à part les dernières finitions en cours, la route est entièrement réaménagée pour offrir à tous les cyclistes, motards, automobilistes, promeneurs, davantage de sécurité et de confort au cœur de ce site tout en conservant son identité et sa biodiversité.

Un projet à 1,4M€

L’objectif du Conseil départemental de Vaucluse : rendre cette route créée en 1911 plus sécure et plus agréable pour les nombreux utilisateurs et promeneurs, notamment les cyclistes (49 000 en 2019), qui l’empruntent. D’un montant total de 1,4M€, ce chantier s’est déroulé en 2 phases. La première concernait le confortement d’un talus au niveau de la commune de Monieux suite à un affaissement de la route. Les travaux ont consisté en la création d’un mur de soutènement en béton armé projeté, sur 30 mètres de long et 2 mètres de haut, pour soutenir le remblai. Coût de l’opération : 210 000€.

La seconde tranche de ces travaux (1,2M€) concernait la réfection d’une partie de la chaussée, notamment une portion de 21 km comprises entre Villes-sur-Auzon et Monieux. Ce secteur identifié comme route remarquable par le Parc naturel régional du mont Ventoux et interdit aux poids-lourds a fait l’objet d’une rénovation via une technique de pose d’une nouvelle couche mince d’enrobés fibrés mise en œuvre sur le revêtement existant.

Photo: Conseil départemental du Vaucluse
Photo: Conseil départemental du Vaucluse

L.M.


La route du sommet du Ventoux rouvre le samedi 5 juin

Une session dense, 4 tomes de dossiers, 2 422 pages, 51 délibérations et un président, Maurice Chabert ému, conscient que c’est sa dernière séance publique avant de rendre les clés de l’exécutif après les scrutins des 20 et 27 juin prochains.

Il a demandé aux élus de se lever pour une minute de silence à la mémoire de René Richard, ancien conseiller général et pour les milliers de morts du coronavirus, 107 000 à ce jour en France, dont plus d’un millier en Vaucluse. Le dossier qui a le plus provoqué de réactions, c’est celui du financement de la fameuse LEO (Liaison Est-Ouest). Une vingtaine de manifestants de la ceinture verte d’Avignon rue Viala au pied du bâtiment, opposés à cette route qui va ‘artificialiser’ des dizaines hectares de riches terres agricoles. Un tronçon de 13km entre le carrefour des Angles (RN 100 dans le Gard) et le carrefour de l’Amandier (RN7 dans le Vaucluse) qui permettra de contourner le sud d’Avignon. Et surtout de dévier un trafic de 40 000 véhicules/jour, dont 10% de camions qui polluent la vie des 30 000 riverains de la Rocade Charles de Gaulle. Un projet inscrit au Contrat de plan Etat-Région (CPER) 2015-2020 pour un coût total de 142,7M€ dont 21M€ pour le Vaucluse dans le cadre la 2e tranche de ce dossier qui en comprend 3 (un premier tronçon, entre Courtine et Rognonas, est opérationnelle depuis 2010).

La LEO, un problème de santé publique
Pour le communiste André Castelli, « Ce dossier date de plus de 40 ans, si rien n’est fait c’est une véritable mise en danger de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes. Cela est inacceptable, ils ne peuvent pas continuer à vivre dans ces conditions sanitaires. » Pour sa camarade Delphine Jordan « 40 000 véhicules envahissent notre ville et nos vies, C’est un problème de santé publique ». L’élue EELV (Europe écologie les verts) Sylvie Fare, évidemment, dénonce « une catastrophe écologique et financière » et demande « la préservation de la biodiversité ». A quoi répondra vivement Darida Belaïdi : « stop aux gaz d’échappements, aux bouchons continus, c’est un scandale sanitaire à bas bruit. + 16% de cancers, + 26% de maladies cardio-pathiques pour les habitants du quartier sacrifiés depuis des décennies. Eux aussi font partie de la biodiversité, au moins autant que la faune et la flore et ils méritent d’être protégés. »

Opposés au tracé de la tranche 2 de la LEO, des opposants aux projets sont venus devant les portes du Conseil départemental de Vaucluse afin de remettre le ‘Goudron d’or’ à Maurice Chabert pour l’ensemble de son œuvre.

Stop aux atermoiements
Yann Bompard (Ligue du Sud) s’étonne du sous-dimensionnement de cette future voie. Quant au RN (Rassemblement national) Hervé de Lépineau, il relève que « cette 2 fois une voie se termine par un goulot d’étranglement et ne règle en rien le problème d’engorgement, il le déplace. Ce serpent de mer existe depuis les années 80, nous sommes à quelques semaines des Départementales, autant laisser au futur exécutif le soin de traiter le sujet et retirer cette délibération de l’ordre du jour. » Il ne sera pas entendu. Il votera contre avec son groupe RN et EELV. Joris Hébrard (maire RN du Pontet) et la Ligue du Sud s’abstiendront, le texte sera adopté à la majorité. Quant à Thierry Lagneau (LR), en charge de la Commission Travaux, Aménagement du Territoire et Sécurité, il aura conclu par cette phrase : « L’humain est au cœur de ce dossier. On a fait trop peu de cas de la vie des habitants jusqu’à présent, or, ils passent avant la biodiversité. Stop aux atermoiements, donnons un coup d’accélérateur, sinon, on repart pour 10 ans de tergiversations aux dépens de la santé des riverains ».

Les élus du département ont salué la ‘dernière’ de Maurice Chabert à la présidence du Conseil départemental de Vaucluse.

La route du sommet du Ventoux rouvre le samedi 5 juin

Ce mardi 25 mai avait lieu la première opération ‘Campus sécurité routière’ au collège Saint-Exupéry de Bédarrides. Le Conseil départemental de Vaucluse investit chaque année 34 000€ dans ces journées de prévention et d’éducation dans les collèges, permettant une sensibilisation aux règles de bonne conduite.

Formation et sensibilisation

Pour la fin de l’année scolaire 2021, cinq collèges du département, pour des classes allant de la 6ème à la 3ème, bénéficieront de toute une journée de formation-sensibilisation. Cette action, animée par des professionnels de la sécurité routière, aborde les notions de risques, de prévention et de vie en société au travers d’ateliers pratiques ou de thématiques. Une opération qui a pour but concret de faire évoluer les comportements vers une « mobilité citoyenne » plus sûre. Les collèges visités ont été choisis par une commission d’examen des candidatures grâce à un jury (partenaires institutionnels et associatifs, services du Conseil départemental).

Un déroulé-type de la journée

En début de matinée, les collégiens assistent à des démonstrations sur les distances de sécurité ou de freinage. Dans un second temps, à une simulation d’accident entre un véhicule et un motocycliste effectuée par un pilote professionnel du risque automobile. Les élèves participent ensuite à des ateliers thématiques de 50 minutes choisis par leur établissement scolaire. Les prochains collèges a bénéficier de cette journée seront le collège Alphonse Silve à Monteux (mardi 1er juin 2021), le collège Paul Gauthier à Cavaillon (le jeudi 3 juin 2021) et le collège Marcel Pagnol à Pertuis (le vendredi 4 juin 2021).

Cinq collèges auront droit à une journée de sensibilisation routière. Photo: Département Vaucluse

Le nouveau venu : la police municipale

Cette année, de nouveaux partenaires ont été intégrés. Il s’agit des polices municipales qui, fortes de leurs expériences de terrain, vont animer ponctuellement un atelier et ainsi enrichir les thématiques proposées : le partage de la route entre les différents modes de déplacements, la responsabilisation des jeunes concitoyens et le civisme autour des collèges.

Un nouvel atelier, mis au point par le pilote professionnel Drag’auto, voit également le jour : l’usage de la trottinette électrique. En effet, les utilisateurs de ce nouvel engin de déplacement personnel motorisé sont de plus en plus nombreux et attirés par ses côtés ludiques et pratiques. Néanmoins, les dangers liés à son utilisation sont bien présents et peuvent occasionner des dommages corporels importants en cas d’accident. Cet atelier aura pour but de faire le point sur les aspects réglementaire, sécuritaire et comportemental que requiert son utilisation sur la voie publique.

Lors de cette campagne, l’association Prévention routière utilisera un nouveau simulateur ‘test au choc’, financé à hauteur de 70 % par le Conseil départemental de Vaucluse. D’une capacité de quatre personnes, il pourra simuler des chocs contre un obstacle, à une vitesse de quatre ou huit km/h. Sa conception différente permettra de se rapprocher encore bien plus d’un choc réel et d’en éprouver tous les ressentis.

L.M


La route du sommet du Ventoux rouvre le samedi 5 juin

Une vaste opération de restauration du Palais des papes a débuté en 2020 et se poursuivra jusqu’en 2024. Le Département de Vaucluse est en charge de ce chantier d’envergure dans le cadre d’une convention avec la commune d’Avignon qui lui donne mandat de maîtrise d’ouvrage unique sur cette opération, le Palais des papes étant en effet propriété des deux collectivités.

Les travaux à venir

L’opération est financée par le Département de Vaucluse et subventionnée par la Direction régionale des affaires culturelles (Etat). La seconde phase démarrera après le festival d’Avignon, jusqu’à la fin de l’année 2022. Il s’agit de la restauration complète de la tour de la Campane, ainsi que d’une grande partie de l’aile des Familiers. Pour la Tour de la Campane, les travaux vont permettre la mise en sécurité des mâchicoulis, la restauration des menuiseries et des grilles en fer forgé ainsi que la révision des couvertures. Quant à l’aile des Familiers, elle fera, elle aussi, l’objet d’une attention particulière avec la restauration des merlons du côté Ouest et de pierres de façade. A cette occasion, le parti pris de restauration est innovant pour le site, autant par la philosophie de restauration (conservation maximale de la pierre tout en redessinant la silhouette ancienne du palais) que par les techniques de nettoyage, notamment l’utilisation d’huiles essentielles. Et tout comme pour la tour de la Campane, la toiture sera également remise en état.

Les travaux réalisés

Une première phase de travaux a été réalisée de mars à juillet 2020. Il s’agissait de la consolidation et mise en sécurité en urgence de l’ensemble des merlons (façades nord, sud, est) de la chapelle Benoît XII et du merlon sud-est de l’Aile des Familiers côté cloître. Du point de vue technique, il a été procédé à la réfection des joints entre les pierres afin de les solidariser, puis les merlons ont été recouverts d’un filet en maille inox, invisible depuis le sol, afin d’assurer la cohésion des pierres. Les travaux qui auront pour but la restauration de la chapelle pontificale Benoit XII, auront lieu en 2023 et 2024.

5,8M€ pour la restauration

Le projet nécessite une enveloppe globale de 5 820 000€ et a mobilisé plusieurs intervenants. Sept entreprises seront mobilisées lors de cette nouvelle étape, portée par le Département de Vaucluse en qualité de maître d’ouvrage.


La route du sommet du Ventoux rouvre le samedi 5 juin

Si l’union européenne semble être une entité aussi abstraite qu’éloignée, dans la réalité ses financements interviennent dans le quotidien des Vauclusiens. Des actes concrets que tient à souligner le Département, dont le 9 mai consacrait  ‘La journée de l’Europe’.

La gestion des fonds européens s’effectue par programmes d’une durée de sept ans. La période 2014-2020 prend fin et a permis de financer des projets structurants pour les Vauclusiens. Ainsi, chaque année, le Conseil départemental de Vaucluse sollicite en moyenne 3M€ de subventions auprès de l’Union Européenne par l’intermédiaire de ses deux principaux fonds, le Fonds Européen de Développement Régional (Feder) et le Fonds Social Européen (FSE). Objectif ? Trouver des leviers financiers supplémentaires pour des projets d’aménagement du territoire, développer des actions de soutien à l’emploi et à l’insertion.

L’aménagement du territoire

En matière d’aménagement du territoire, le Département a sollicité le Feder qui vise à renforcer la cohésion économique et sociale des territoires à hauteur de 11M€ dont 6,2 ont d’ores et déjà été employés.

Des exemples

Concrètement l’extension du réseau départemental Très haut débit a mobilisé 5,3M€ et le réseau Wifi 1,7M€ pour déployer 172 bornes et permettre une connexion internet gratuite, sur les sites touristiques. C’est aussi le cas des véloroutes pour un montant de 3,2M€, toujours via le Feder. Dans le détail, l’aide européenne pour le véloroute ViaRhôna s’est monté à 1,408M€ ; pour l’Eurovélo 8 du Calavon, section Robion-Cavaillon le montant s’élève à 1M€ et 981 000€ pour le véloroute Via Venaissia, quant à la réhabilitation du sommet du Mont Ventoux, L’Europe aura déboursé 650 000€.

Une aide précieuse au Plan de relance

Enfin, via le Plan de relance Européen 2021-2023 la Région Sud aura pu toucher 117M€ à consommer d’ici 2023. Les appels à projets lancés concernent les mobilités douces et, à venir, la numérisation dans les collèges. Le Conseil départemental a également obtenu 1,5M€ de FSE supplémentaire à consommer d’ici le 31 décembre 2021 pour financer des actions en lien avec la crise sanitaire. Il est là question de co-financer les matériel de protection des agents et de l’acquisition de 30 000 masques à destination des collégiens vauclusiens lors de la rentrée 2020 ainsi que les ordinateurs de 8 000 élèves pour la rentrée 2021. La future programmation FSE 2021-2027 entre la Préfecture de Région et le Conseil départemental se déroulera cet été.

L’Etat aussi aide le Département

Concernant l’aide à l’insertion des personnes éloignées de l’emploi, le Conseil départemental gère directement des crédits du FSEque lui délègue l’Etat. Ces crédits 2014-2020 s’élèvent à 12M€. Les actions portées par le Département en ont consommé 7,5M€ et celles portées par d’autres structures 4,5M€.

Le Comité européens des régions

Tous les deux ans, le Comité européen des régions (CdR) organise un sommet européen des régions et des villes. Ce sommet rassemble des représentants élus des collectivités locales et régionales pour débattre des principaux défis qui se posent pour l’Union Européenne. La Région Sud-Provence-Alpes-Côte-D’Azur a été sélectionnée pour accueillir le sommet européen des régions et villes en 2022 où 15 000 élus de l’Europe entière sont attendus. Cet événement s’inscrira au cœur de la présidence française de l’Union Européenne.

M.H.


La route du sommet du Ventoux rouvre le samedi 5 juin

Opération séduction pour le géant de Provence et ses 700 000 visiteurs par an entre le printemps et l’automne. Après une première tranche de travaux engagée l’an dernier, le Conseil départemental de Vaucluse poursuit le réaménagement du sommet du Mont Ventoux. La seconde phase, qui se déroule d’avril à octobre, porte sur l’aspect paysager et la restauration des milieux naturels.

Ce projet, élaboré avec le Syndicat mixte du Mont Ventoux, en collaboration avec les partenaires financiers, aura nécessité un investissement de 3,4M€. Au vu des conditions météorologiques difficiles ces derniers mois, la RD (Route départementale) 974, qui permet son ascension côtés nord et sud, restera fermée à toute circulation jusqu’au samedi 29 mai inclus. Ceci s’applique également aux deux roues motorisés, cyclistes ainsi qu’aux piétons : côté nord (depuis le mont Serein) et côté sud (depuis le chalet Reynard). La réouverture aux véhicules motorisés est envisagée si les conditions météorologiques du mois de mai permettent de terminer les travaux, qu’à partir du lundi 31 mai.

Les travaux déjà réalisés

Dans le but d’améliorer les conditions de fréquentation du site, les travaux réalisés d’avril à octobre 2020 ont permis d’aménager le parvis de l’observatoire pour être rendu aux piétons et aux cyclistes. L’accès aux voitures a été supprimé et le parvis bénéficie désormais d’un nouveau revêtement et d’équipements pour un meilleur accueil. La restauration du mur de soutènement de la route a permis de le libérer entièrement des voitures. La circulation se fera désormais à double sens, en contre-bas, sur la RD 974 permettant le passage du chalet Reynard au mont Serein.

Le grand escalier baptisé « les degrés du Ventoux » a également fait l’objet d’un aménagement, qui permettra aux piétons d’accéder directement au sommet depuis le belvédère de Provence (côté sud) et limitera les cheminements sauvages dans le pierrier. L’accès au belvédère des Alpes depuis le parvis, sera sécurisé pour les piétons et les cyclistes avec un cheminement spécifique.

La seconde phase est lancée 

Les travaux actuels dureront jusqu’à l’automne et porteront sur la mise en valeur des milieux naturels et la mise en place de l’interprétation du site pour le grand public. Cette phase consiste en un nettoyage complet du lieu, en la restauration des pierriers, et en la mise en place d’une signalétique d’information.

Il s’agit précisément de travaux de renouvellement de couche de roulement de la RD 974, entre le col des Tempêtes et le Radôme ; de travaux sur les traversées piétonnes, les cheminements et les abords de la route ; de travaux de restauration de la rotonde, de la calade, du pierrier et de la chapelle ; de la pose des panneaux d’accueil et d’éléments graphiques évoquant le site, le patrimoine, la faune et flore

Les mottes de végétaux rares prélevées en 2020 et stockées temporairement, ont été en partie remises en place dernièrement. Plusieurs espèces végétales alpines endémiques, telles que la Lunetière à tiges courtes et la Corbeille d’Argent de De Candolle, pourront ainsi recoloniser ces espaces.

Tour de France et chaussées

La RD 974 au sommet, soumise à de rudes conditions, s’est dégradée au fil du temps. Compte tenu du passage du Tour de France cycliste le 7 juillet prochain, la réfection de deux sections sud et nord a été avancée. Le Département réalise actuellement des travaux de renouvellement de chaussée sur les deux voies d’accès au sommet : RD 974 entre le mont Serein et le sommet du Mont-Ventoux (versant nord), les travaux ont démarré le lundi 3 mai dernier pour une durée prévisionnelle de quatre semaines. Également en travaux, la RD 974 entre la barrière de la Grave et le chalet Reynard (versant Sud), la chaussée va être refaite à partir du lundi 17 mai pour une durée prévisionnelle d’une semaine.


La route du sommet du Ventoux rouvre le samedi 5 juin

Le président du Conseil départemental de Vaucluse vient d’annoncer qu’il ne sera candidat à sa propre succession. Après un demi-siècle passé en tant qu’élu local, ce dernier tire sa révérence autant pour raison de santé que par sentiment du devoir accompli.

Elu municipal en 1971, maire de Gordes pendant 32 ans, entré au Conseil général de Vaucluse en 1994, puis président du Conseil départemental depuis 2015, l’ancien professeur de mathématiques ne briguera plus aucun mandat, il vient de l’annoncer.

Au service de tous les Vauclusiens
« Depuis mon AVC (accident vasculaire cérébral) en mai dernier, j’ai quelques problèmes de vue. Mais je n’ai pas démissionné, je suis resté à mon poste pour continuer mon travail au service de tous les Vauclusiens. »
Et le président sortant d’égrainer ses 6 ans de mandat sous forme de bilan. « Je suis fier, avec les élus qui ont travaillé d’arrache-pied avec moi, d’avoir mis en œuvre une solidarité au cœur de tous les territoires, avec un maillage de 18 lieux d’accueil, au plus près des habitants, pour leur apporter aide et accompagnement, notamment aux plus fragiles avec des équipes professionnelles et disponibles. Avec le ‘Plan Départemental de l’Habitat 2016-2022’, nous contribuons au développement de 4 000 logements supplémentaires par an. »

« La solidarité, c’est l’ADN de notre action. »

« La solidarité, c’est l’ADN de notre action, c’est aussi une série de contrats avec les villages, les villes et les intercommunalités. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. On a pu concrétiser nombre de projets qui n’auraient pas pu aboutir autrement. Comme la rénovation de la piscine de Cavaillon, le nouveau pôle multi-accueil à Valréas, la reconstruction du gymnase Génicoud à Avignon, le centre médical de proximité de Saint-Christol d’Albion. Près de 27M€ ont été votés pour soutenir toutes les communes, quelle que soit leur taille ou leur couleur politique. »
Le THD (Très haut débit) initié par la précédente mandature (ndlr : celle du socialiste Claude Haut) a été développé à la vitesse grand V. Près de 170M€ ont ainsi été injectés pour aider au développement des entreprises y compris dans les zones rurales.
« Investir, c’est assurer l’avenir. Depuis 2015, grâce à une gestion rigoureuse, nous empruntons moins, nous nous désendettons et nous avons investi près de 700M€ (691 exactement) : 21M€ pour la déviation d’Orange, 6,2M€ pour la déviation sud de Carpentras, 7,8M€ pour le giratoire ‘Spirou’ à Monteux. »
Côté collèges, (41 établissements publics en Vaucluse), 20M€ ont permis de réhabiliter le Collège Jean Giono d’Orange, 17M€ pour Anselme Mathieu à Avignon, 7,2M€ pour Vallis Aeria à Valréas, 5,8M€ pour celui du Thor et à la rentrée de septembre, tous les collégiens et leurs professeurs recevront un ordinateur gratuitement.
Le Président Chabert continue son inventaire à la Prévert : « nous avons fait le maximum pour préserver les joyaux de notre territoire mais aussi le petit patrimoine qui fait la beauté de nos paysages. Comme la réhabilitation du Palais des Papes, sa Chapelle Benoît XII, sa Tour de la Campane. A Carpentras, l’Hôtel Dieu qui abrite la magnifique Bibliothèque d’Inguimbertine. Nous avons également lancé le déménagement des archives départementales vers Agroparc avec un pôle de conservation offert aux historiens, généalogistes, archéologues, étudiants (33M€). »
Enfin, « pour sécuriser le flux des 700 000 promeneurs, randonneurs, cyclistes qui fréquentent le mont Ventoux chaque année, nous avons lancé un plan de requalification (3,4M€) pour sauvegarder ce site unique de biodiversité qu’est notre Géant de Provence. »

« Un gaulliste-pompidolien qui veut tourner la page. »

Maurice Chabert n’est pas candidat aux scrutins des Départementales des 20 et 27 juin prochains: « Il faut savoir tourner la page, j’ai eu une vie heureuse, à 77 ans je vais me consacrer à ma famille, ma femme, mes amis. Je ne ferai plus de grands voyages comme avant (en Chine, au Japon, au Guatemala), mais les capitales européennes, ce n’est pas si mal ! »
Mais le président sortant montre des signes d’inquiétude si l’extrême droite enlève le Vaucluse fin juin. « La culture, la vie associative et sportive ne sont pas sa priorité. Si je me suis retrouvé président du Département au bénéfice de l’âge, moi qui suis gaulliste-pompidolien, j’ai géré en bonne intelligence avec la gauche, dans l’intérêt des Vauclusiens, personne n’a voté contre le budget, certains se sont abstenus, c’est tout. »
Et s’il ne veut pas se lancer pas dans un jeu de pronostics pour sa succession, il espère qu’une majorité claire se dégagera. « Je ne veux surtout pas d’une élection au bénéfice de l’âge », insiste-t-il alors que 3 des 4 derniers président l’ont été.
« J’espère simplement que les 34 élus, quels qu’ils soient, s’entendent aussi bien que nous », conclut-il.
Depuis 1970, Maurice Chabert est le 5e homme à présider l’Assemblée départementale (après Jean Garcin 1970-92 / Régis Deroudilhe 1992-98 / Jacques Bérard 1998-2001 / Claude Haut 2001-15). La première femme à avoir fait son entrée dans l’hémicycle de la Rue Viala est la socialiste Michèle Fournier-Armand en 1998. A quand une femme à la tête de l’exécutif vauclusien ? En 2021 ?

Pour rappel : les résultats des précédentes élections départementales de 2015
1er tour (participation 54, 43%) :
Front National 37,40% / PS 31, 46% / UMP 27%
2e tour (participation 57,40%) :
FN 39,50% / PS 31,42% / UMP 23, 16%
Assemblée élue : majorité 12 sièges / opposition de Gauche 12 sièges / opposition extrême droite 10 sièges


La route du sommet du Ventoux rouvre le samedi 5 juin

Vice-présidente du conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni, également maire d’Apt et vice-présidente de la communauté de communes du Pays d’Apt Luberon, prendra part aux prochaines élections départementales en juin prochain. En cas de reconduction de sa majorité, celle qui est à la tête de son groupe politique départemental pourrait être la première femme à présider le Département de Vaucluse.

La date des élections départementales vient enfin d’être fixée aux 20 et 27 juin 2021 (ndlr : en même temps que les régionales). C’est un délai très court par rapport aux élections précédentes ?
« Nous sommes dans un contexte un peu particulier qui ne va pas permettre de mener une campagne ‘normale’. On dit que cela peut être un atout pour les sortants. Encore faut-il qu’ils aient fait ce qu’ils avaient à faire durant les années où ils ont été élus. »

Vous estimez que durant le mandat de la majorité actuelle ce travail a été fait ?
« Je pense que nous présentons un bon bilan, notamment sur les Finances. Aujourd’hui, on dégage un investissement record avec plus de 114 M€ en 2021. Je crois que c’est cela la véritable mission du Département. C’est d’arriver à dégager de l’investissement, car c’est cette investissement qui sert à tous les Vauclusiens. »

Qu’entendez-vous par tous les Vauclusiens ?
« Quand je dis tous les Vauclusiens, c’est tous les cantons car nous avons œuvré d’une manière que l’on ne peut pas qualifier de partisane. Tous les cantons ont profité de cette augmentation de l’investissement. Toutes nos compétences ont été assurées. Et cela malgré une majorité qui n’était pas très large. C’est pour cela qu’il a fallu être consensuel avec cette idée d’agir pour notre territoire, avec équité, au profit de tous ses habitants. Il faut aussi reconnaître que c’est la première fois qu’une majorité dispose de 6 ans pour travailler – avant, il y avait renouvellement par moitié tous les 3 ans – cela évite le clientélisme. »

Quels sont ces investissements ?
« D’importants travaux ont été menés au niveau des routes notamment et il y a encore de gros projets qui seront réalisés dans une éventuelle seconde mandature. Il y a eu aussi l’extension du Très haut débit (THD) à l’ensemble du territoire d’ici 2022 au lieu de 2036. De quoi faire gagner 14 ans au département qui aura consacré 170 M€ à ce projet depuis 2012. C’est un pari que l’on a fait avec les intercommunalités d’accélérer ce déploiement dans l’ensemble du Vaucluse qui est un département particulièrement adapté à cette technologie car c’est un territoire attractif où l’on peut valoriser le télétravail. »
« Il y a aussi d’autres projets qui ont été engagés mais qui ne sont pas encore visibles car ils seront menés à leurs termes dans les années à venir : le réaménagement de Bonpas, la déviation de Coustellet, l’échangeur d’Orange, la nouvelle MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), les archives dans la zone d’Agroparc… »

Vous êtes aussi vice-présidente du conseil départemental en charge des collèges ?
« Nous avons déjà réhabilité plus de 25 % des collèges vauclusiens et cela continuera dans les années à venir. Nous avons aussi mené un gros travail sur la restauration dans les cantines des collèges sur le gaspillage, la qualité des produits et la mise en place d’approvisionnement privilégiant les circuits courts comme Agrilocal84 par exemple. Par ailleurs, dès la rentrée prochaine nous allons équiper les élèves de 6e ainsi que tous les professeurs en distribuant des ordinateurs. »
« Mais au-delà de l’éducation, on a aussi travaillé sur l’insertion avec la plate-forme job-vaucluse ainsi que sur l’agriculture, avec, là-aussi, la volonté de mettre en avant la consommation locale. Et cela bien avant la crise du Covid. »

Avec Agrilocal84, le Département a fait le choix, depuis longtemps, de privilégier les circuits courts de distribution des produits agricoles locaux, notamment dans les cantines des collèges de Vaucluse.

Le Département s’est aussi largement impliqué dans le domaine environnemental ?
« Ici, on a la chance de compter désormais 2 parcs naturels régionaux : celui du Luberon et tout récemment celui du Ventoux. Les Espaces naturels sensibles (ENS) font aussi partie de notre ADN car le Vaucluse est un département un peu différent de ses voisins. Les gens qui viennent ici ne recherchent pas la même chose que ceux qui vont sur la Côte d’Azur. Le développement durable c’est un domaine très transversal. Nous ne sommes pas ‘verts’ mais aujourd’hui tout le monde l’est. »

Durant ce mandat, le Département a aussi perdu la compétence transport au profit du Conseil régional à partir de 2017 ?
« Je regrette vraiment que nous ayons perdu cette compétence car je trouve que nous avions fait pas mal de chose comme lorsque nous avons négocié les DSP (Délégation de service public), le transport à la demande…. La mobilité est un vrai enjeu en Vaucluse et il y a encore beaucoup de choses à faire sur ce sujet-là. Donc c’est vrai, on a perdu des compétences. Mais ensuite, il faut savoir travailler tous ensemble, comme avec la Région, pour obtenir et mettre en place ce qui est utile aux Vauclusiens comme la résorption des points noirs routiers par exemple. »

« Le Département reste pour moi un échelon où l’on est encore sur le terrain. »

Comment arrive-t-on à faire avancer son territoire, y compris dans des compétences qui ne sont pas les vôtres, comme cela été le cas avec la santé avec la crise du Covid-19 ?
« Je crois beaucoup au travail d’équipe pour un territoire. C’est important d’arriver à assembler les différents acteurs en collaborant avec les Intercommunalités, la Région, l’Etat, l’Europe. Avec pour seul objectif : l’intérêt général. Une fois qu’on est élu, on ne doit avoir que l’intérêt général en tête. »
« C’est dans cet esprit collectif que nous développons notamment ‘Vaucluse Ingénierie’. Cette plateforme vise ainsi à accompagner les communes et les intercommunalités dans leurs projets. Cet outil devrait fonctionner d’ici quelques mois en apportant du conseil, de l’expertise et même de l’assistance à maîtrise d’ouvrage aux porteurs de projets. Et bien sûr, on ne le fait pas seuls dans notre coin mais en lien avec une vingtaine de structures expertes dans leur domaine, comme le Caue84, Vallis habitat ou encore les parcs naturels du Luberon et du Ventoux. Ce sera simple d’utilisation : imaginons qu’une petite commune souhaite revitaliser son cœur de village, elle trouvera sur Vaucluse ingénierie un premier niveau d’information et pourra ensuite entrer en contact rapidement avec un opérateur qui mobilisera l’ensemble des partenaires pour faire avancer le projet en question. La plateforme couvrira tous les types de projets, de la valorisation du patrimoine jusqu’à la protection des milieux naturels en passant par l’adaptation de son parc locatif aux besoins des personnes handicapées ou la promotion touristique. En tout, une trentaine de thématiques seront proposées. Ce sera un très bel outil, au service de tout le territoire, et donc au final de tous les Vauclusiens. C’est comme ça qu’on peut faire avancer le Vaucluse, en mobilisant toutes les énergies. »

Pour revenir aux prochaines élections départementales, nous sommes dans un cas de figure particulier avec Maurice Chabert, un président sortant qui n’a pas encore fait part de sa décision de continuer ou pas ?
« Le président est assez serein. Il sait ce qu’il va faire et pour ne rien vous cacher je sais ce qu’il va faire. Maintenant, il attendait de savoir quand auraient lieu les élections. Désormais, c’est à lui qu’il faut poser la question. Mais aujourd’hui Maurice Chabert est président du Département et il le sera jusqu’à ce qu’il y ait des élections. Dans tous les cas, j’ai de très bons rapports avec le président. Je pense qu’il a fait un très bon travail en ayant su emmener cette équipe avec lui dans un contexte qui n’était pas très facile quand nous sommes arrivés aux affaires. »

« Faire de la politique, c’est le moment avant d’être élu. Après c’est l’inverse, on devient l’élu de tout le monde. »

Avec un RN (Rassemblement national) fort et des blocs politiques assez équivalents, ne pensez-vous que l’on risque (ndlr : le président sortant a été élu au bénéfice de l’âge à l’issu d’une égalité) de se trouver, à nouveau, avec une majorité difficile à déterminer ?

« Nous avons une équipe sortante qui présente un véritable bilan. On peut donc imaginer qu’il y aura peu de changements dans cette équipe. Par ailleurs, nous travaillons dans les cantons où il pourrait sortir de bons candidats afin que l’on puisse éviter de se retrouver dans ce cas de figure. Mais effectivement, si l’on peut s’abstenir de se retrouver dans cette situation incertaine… »
« Aujourd’hui, on a cependant l’impression que le RN plafonne, qu’il y a des ‘guéguerres’ un peu partout dans les cantons et que la Ligue du Sud connaît un certain recul. Dans tous les cas, on travaille en amont pour éviter cela. En fait, on travaille depuis un certain temps déjà, comme si les élections devaient avoir lieu demain. »
« Mais faire de la politique c’est la campagne électorale. C’est le moment avant d’être élu. Par contre, une fois élu c’est l’inverse de la vie politique, on devient l’élu de tout le monde. Je suis très pragmatique. Au final, ce qui m’intéresse c’est de mener des actions concrètes qui se voient sur tous les territoires. »

Justement, le fait de disposer d’une majorité plutôt fragile dès le début du mandat, vous a-t-il poussé à faire preuve d’encore plus de pragmatisme ?
« Comme je l’ai déjà dit, une fois élus, nous sommes au service de tous les Vauclusiens mais il est clair qu’il est plus facile de travailler avec certains élus que d’autres. Dans tous les cas, je suis une élue de proximité et j’aime voir les choses se faire. Et le Département reste pour moi un échelon où l’on est encore sur le terrain. »

Dans un département où les présidents sont régulièrement des hommes élus au bénéfice de l’âge (ndlr : 3 sur les 4 derniers présidents) est-il envisageable d’imaginer une présidente en cas de reconduction de la majorité actuelle ?
« On peut tout imaginer, mais pourquoi pas une femme à la tête du Département ? L’essentiel n’est cependant pas d’être sur la photo, l’important c’est que lorsque l’on s’en va on voit le changement. On voit ce qui a été fait. Le véritable engagement politique c’est cela. »

Vous êtes maire, vice-présidente de l’intercommunalité du Pays d’Apt, vice-présidente du Département, que vous ont appris ces mandats ?
« Il faut s’inscrire sur la durée. Avoir une feuille de route et s’y tenir. On n’est pas là pour être aimé. On est là pour le bien collectif. Prenons l’exemple de la place de la mairie à Apt, on l’a refaite parce que l’on avait dit qu’on la referait. Puis avec le Covid cela a tout décalé cette année, lors d’une année de scrutin municipal. Certains on dit que l’on allait perdre car on ne faisait pas de grand chantier avant les élections. Moi, je trouve malhonnête que sous prétexte qu’il y ait des oppositions, on le décale de 1 an juste à cause des élections. Si les gens ne veulent pas voter pour moi parce que l’on a changé un sens de circulation ou que l’on a bouleversé les habitudes du commerce et bien tant pis ! Il faut avoir le courage de se projeter et savoir avancer. Quand on pense avoir pris la bonne décision, on l’applique. Pas dans 3 semaines, 6 mois ou 1 an, mais maintenant. Qu’on m’aime ou qu’on ne m’aime pas, je fais ce que je dis. »

« Qu’on m’aime ou qu’on ne m’aime pas, je fais ce que je dis. »

Et pour le Département ?
« Il faut avoir une vision. Il faut travailler sur l’attractivité du Vaucluse. Aujourd’hui, nous sommes un département un peu à part. On a pu avoir certaines difficultés, car nous sommes un territoire qui s’est fortement paupérisé, mais qui a aussi la chance d’avoir de belles entreprises. Le fait d’avoir amené le THD dans nos territoires doit permettre d’attirer des populations différentes qui pourraient travailler à distance ou implanter des entreprises dans les secteurs du développement durable, des nouvelles technologies, de l’ESS (Economie sociale et solidaire)… Nous devons miser sur nos atouts comme le tourisme, avec la politique vélo notamment, et puis travailler parallèlement sur l’amélioration de la qualité de vie. Il est important de capter de nouvelles populations qui vont amener du pouvoir d’achat, du renouveau, du développement économique, de la fréquentation touristique. Le Très haut débit doit permettre d’attirer ces gens en télétravail, tout en offrant une qualité de vie exceptionnelle.

Prenons le cas d’Apt, comment concilier développement économique et préservation du cadre de vie ?
« Nous avons la chance d’avoir de très belles industries avec des gens qui ont fait le choix de vivre à Apt. Leur principal problème aujourd’hui, c’est des salariés qui ne veulent pas forcément résider sur ce territoire et qui cherchent des écoles, de la culture, des lieux de vie et des commerces. Il faut donc travailler sur tout ceci. C’est pour cela que nous, à Apt, on a choisi un créneau qui est celui de la ‘Silver économie’ en se disant qu’il fallait ramener des gens dans le centre-ville en proposant des commerces, des services afin de favoriser le développement de l’activité. L’idée est de faire revenir des gens de 55 ans et plus avec un fort pouvoir d’achat. Des ‘jeuniors’, les vieux des jeunes ou les jeunes des vieux selon l’âge que l’on a, qui pourraient s’investir dans la ville pour y passer 3 mois, 6 mois ou 1 an. Pour cela, nous travaillons avec le groupe SRS, investisseur dans les secteurs sanitaires et médico-sociaux en France, pour rénover notre centre-ville. »

En quoi consiste ce projet de renouvellement urbain ?
« Nous sommes confrontés, comme beaucoup de communes de Vaucluse, à des propriétaires d’immeubles qui ne les ont pas rénovés pour des raisons économiques avec des commerces installés en rez-de-chaussée privant d’accès les logements situés au-dessus. Cela participe à la détérioration et au dépeuplement de nos cœurs de ville. L’idée est que cet investisseur achète ces logements à la commune ou au privé, mais uniquement des bâtiments aujourd’hui désaffectés : Comme la Caisse d’épargne, un très beau bâtiment qui est sur la place principale de la ville, ou l’ancienne usine de fruits confits Rambaud, tombé en désuétude et dont la réhabilitation demanderait un budget énorme. Il s’agit donc de rénover tout cela au standing actuel. Pour démarrer, il faut au minimum 300 appartements. Nous en sommes à 280 aujourd’hui. Mais attention, il ne s’agit pas de faire une ville de vieux. Ce n’est pas un Ephad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à ciel ouvert. Il n’y a aucun service médicalisé mais des services de proximité qui se développeront avec cette nouvelle présence. Il y a donc un travail à faire pour réintégrer les commerces en centre-ville. Pour cela, il faut embellir. C’est fondamental d’embellir la ville et le territoire pour créer l’envie de s’y installer. Je crois que le ‘beau’ est essentiel. Par ailleurs, une partie de ces logements devrait être accessible aux salariés qui voudraient s’installer sur le territoire. Ce qui est intéressant en cas de succès ? C’est que ce modèle pourrait être dupliqué dans le département. »

« Il est fondamental d’embellir le territoire pour créer l’envie de s’y installer. »

Est-ce que la notion de ‘beau’ n’a pas été un peu trop oubliée dans le département, notamment parce qu’il dispose de nombreux atouts dans ce domaine ?
« On a tout. Nous avons un département naturellement beau. Un climat très agréable. Deux parcs naturels régionaux. On a beaucoup de force mais il faut parfois aussi être là où l’on ne nous attend pas. On a parlé d’embellir, il faut aussi être innovant, créatif. Avoir envie et être malin. C’est pour cela qu’il faut réfléchir ensemble à comment construire le Vaucluse de demain : autour des compétences du Département mais aussi de toutes les forces vives de ce territoire. Par exemple, essayer de transformer une partie de ces résidents secondaires -chefs d’entreprise, artistes, écrivains etc- en résidents permanents et en acteurs locaux. Plein de gens ayant connu des réussites en France où dans le monde ont choisi de vivre 1 à 3 mois dans le Vaucluse et nous voudrions qu’ils restent 6 mois ou 1 an ici. Nous avons d’ailleurs sollicité une partie d’entre eux dans le cadre d’un groupe de réflexion afin qu’ils travaillent avec nous sur des idées que nous n’aurions peut-être pas. »

Le domaine de la Culture en fait partie ?
« La Culture elle est à Avignon, c’est formidable. Elle est à Orange, c’est formidable. Mais je pense qu’elle doit être partout. Nous sommes un petit département où il est plutôt facile de se déplacer. Donc, il faudrait que la Culture irrigue tout le Vaucluse. Ici, ‘Terre de festivals’, le slogan de la Région Sud, prend tout son sens. C’est pour cela qu’il y a une forte implication du département dans ce secteur alors que ce n’est pas une de ses compétences directes. »

Et en termes de développement économique, notamment les problématiques de manque de foncier pour garder nos entreprises et en attirer de nouvelles ?
« L’idée c’est de conserver les entreprises du territoire en répondant à leurs besoins fonciers et aller chercher des entreprises exogènes qui n’ont pas forcément besoin de beaucoup d’espace. Il faut donc aller chercher ces entreprises et ces domaines d’activités qui pourraient être pertinents chez nous. VPA (Vaucluse Provence attractivité) fait déjà un très gros travail, mais il faut peut-être donner encore plus de moyen. Par contre, je ne suis pas sûre qu’il faille essaimer des petites zones qui se ressemblent pour se faire concurrence entre les territoires. Il faut plutôt se compléter selon les spécificités des uns et des autres en organisant le territoire : la logistique vers la vallée du Rhône et ses autoroutes A7 et A9, l’agro-alimentaire vers le Comtat et le long de la Durance, les activités de pleine nature, le sport, le tourisme vert et le cinéma vers l’intérieur du département. Les élus doivent aussi être les ambassadeurs du territoire et ensuite les services techniques doivent concrétiser ces démarches dans le cadre de missions bien précises pour que ce développement que l’on cherche à mettre en place profite à tout le territoire. »

Quand on voit le nombre de Parisiens qui abandonnent tout pour venir s’installer dans la Région, le Covid peut être une chance pour ce département ?
« Il faut effectivement saisir cette opportunité et tirer le positif de cet événement. Ne pas se contenter que des mauvaises choses. Nous sommes à un tournant et il ne faut pas hésiter à capitaliser sur la notoriété du ‘Vaucluse’. Le Vaucluse aujourd’hui est une marque reconnue. Quand on parle du Vaucluse, on sait de quoi on parle. Pour autant, pour attirer tous ces personnes, il faut leur donner les moyens de s’installer et c’est le haut débit qui entraîne tout le reste. »

« C’est aux élus de s’impliquer pour faire changer les choses. »

Vous semblez particulièrement motivée à la perspective d’un second mandat ?
« Un vrai travail de fond a été fait. Cela va se voir. Souvent le second mandat est important, car c’est un peu court pour réaliser les choses. Il est donc important d’avoir une continuité quels que soient les élus. Toutefois, il faut des élus suffisamment intelligents pour continuer ce qui a été entrepris. Les politiques qui arrivent et qui changent tout pour changer cela n’a pas de sens. Il faut de la constance mais il faut aussi accepter que l’on travaille pendant 6 ans et que s’il on est battu, quelqu’un d’autre en tirera les lauriers. L’important est de voir aboutir ses projets. »
« Je peux avoir des idées assez arrêtées mais je suis une femme de consensus. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Quand on prend le temps d’expliquer pourquoi il faut faire les choses de telles ou telles manières, in fine, ils l’acceptent beaucoup plus facilement. Par contre, c’est beaucoup de temps et d’énergie, c’est pour cela qu’il faut également être très persuadé de ce que l’on veut faire. Il faut y croire. »

Justement, comment gère-t-on cette dépense de temps et d’énergie quand on vient du privé où le rythme de la prise de décision n’est pas forcément le même que dans l’action publique ?
« Oui, c’est toujours trop lent pour moi qui vient de la société civile (ndlr : elle a travaillé dans plusieurs agences de communication depuis 1987 avant de définitivement revenir sur Apt en 2006). Et c’est vrai que lorsque j’ai été élue, dans les premiers temps, j’ai eu du mal à m’acclimater à ce rythme. Il faut cependant comprendre que les procédures sont très lourdes et que lorsque l’on parle de l’échangeur de Bonpas ou du contournement de Coustellet il y a des études à faire en amont. On n’a pas forcément conscience de toutes les étapes nécessaires qu’il faut respecter lorsque l’on passe au niveau départemental ou régional. Mais c’est vrai qu’il pourrait y avoir un peu de simplification dans les process. Au final, je trouve que le temps est long et ce d’autant plus que mandat est court. »

On peut aussi avoir le sentiment que les administrations, les services de l’État, la réglementation constituent des freins à l’action de l’élu local ?
« Il y a le rôle des élus, avec d’un côté le politique, et de l’autre, l’administration, qu’il ne faut pas mélanger. En revanche, entendons-nous bien : ce sont les élus qui décident des politiques et qui impulsent les projets. Les services sont ensuite là pour les mener à bien. Les élus doivent fédérer mais aussi manager en suivant les projets pour s’assurer qu’ils seront menés à terme sans pour autant s’immiscer dans la bonne marche des dossiers. Je crois vraiment que c’est aux élus de s’impliquer pour faire changer les choses, même doucement. C’est aussi à eux d’aller défendre les dossiers car il ne faut pas que l’administration se substitue aux élus comme cela peut-être le cas dans certains grands services de l’Etat. En fait, pour moi, le politique dit où l’on va et l’administration dit comment on y va.»
« Quand je suis arrivée à la mairie un fonctionnaire m’a dit ‘ici nous sommes les murs et vous, vous êtes les meubles’. Je n’ai pas vocation à être là tout le temps. Douze ans à la mairie c’est bien pour porter les projets mais je n’ai pas que cela dans la vie. »

Propos recueillis par Laurent Garcia

https://www.echodumardi.com/tag/conseil-departemental-de-vaucluse/page/7/   1/1