5 mai 2024 |

Ecrit par le 5 mai 2024

Emploi : plus de 34 000 projets de recrutement en Vaucluse

Suite à la crise sanitaire, les recrutements ont connu une croissance significative. Une tendance qui a été perturbée par des défis environnementaux, des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et des tensions géopolitiques, créant une baisse du nombre de projets d’embauche de près de 14% sur un an. Selon l’enquête ‘Besoins en main d’œuvre 2024’ réalisée par France Travail, 34 060 emplois potentiels ont été recensés en Vaucluse, ce qui représente une baisse de 5 540 projets de recrutement par rapport à l’année précédente.

Près de 2 intentions de recrutement sur 3 (65%) émanent d’entreprises comptant moins de 20 salariés. Notamment dans les secteurs des services (55%), qui représentent la plus grande part de ces intentions à l’instar de la région, de l’agriculture et industrie agroalimentaire (26%), et du commerce (10%). Parmi les 34 060 projets de recrutement du département, 20 540 (soit 60%) sont jugés difficiles par les employeurs.

Au niveau de l’emploi saisonnier, il représente 1 projet de recrutement sur 2 en 2024, dépassant la moyenne régionale qui est à 40%. Les intentions d’embauche saisonnières représentent 17 170 projets de recrutement.

Les services
Le secteur des services est le plus gros recruteur du département avec 18 630 projets de recrutement (en recul de plus de 8% sur un an). Les projets sont principalement situés dans le bassin d’Avignon (40%). Les métiers les plus recherchés sont ceux de serveurs de cafés et restaurants, d’aides de cuisine et employés polyvalents de la restauration, d’agents d’entretien de locaux, d’employés de l’hôtellerie et de cuisiniers.

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L’agriculture et l’agroalimentaire
C’est le Vaucluse qui compte le plus de projets de recrutement dans le secteur de l’agriculture et l’agroalimentaire parmi tous les départements de la région avec 8 950 projets. Ils se situent majoritairement dans les bassins Nord Vaucluse (34%) et Est Carpentras (31%). 86% des projets sont saisonniers, mais seulement 54% sont jugés difficiles, soit 6 points de moins que la moyenne départementale. Les profils les plus recherchés sont ceux de viticulteurs et arboriculteurs, d’agriculteurs, de maraîchers et horticulteurs, d’ouvriers peu qualifiés des industries agroalimentaires.

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Le commerce
3 330 projets de recrutement concernent les établissements commerciaux, majoritairement situés dans les bassins d’Avignon (42%) et du Sud Vaucluse (28%). Les profils les plus recherchés sont ceux d’employés de libre-service, de manutentionnaires et déménageurs peu qualifiés, de caissiers, de vendeurs en habillement et accessoires, articles de luxe, de sport, de loisirs et culturels, de caissiers et d’ouvriers mécaniciens de véhicules.

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La construction
2 080 projets de recrutement proviennent de ce secteur, principalement situés dans le bassin Avignon (39%). 82% des projets sont jugés difficiles. Les profils les plus recherchés sont ceux de maçons qualifiés, d’ouvriers en électricité du bâtiment, de plombiers chauffagistes, d’ouvriers en travaux de façade, d’étanchéité et d’isolation.

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Les 10 métiers les plus recherchés par les employeurs sont :
1) Viticulteurs, arboriculteurs 
2) Agriculteurs 
3) Serveurs de cafés et restaurants
4) Aides de cuisine et employés polyvalents de la restauration 
5) Agents d’entretien de locaux
6) Employés de l’hôtellerie
7) Cuisiniers
8) Professionnels de l’animation socioculturelle
9) Artistes (musique, danse, spectacles)
10) Aides à domicile et auxiliaires de vie

Les 10 métiers jugés les plus difficiles à recruter sont : 
1) Agriculteurs 
2) Viticulteurs, arboriculteurs
3) Serveurs de cafés et restaurants
4) Agents d’entretien de locaux 
5) Aides de cuisine et employés polyvalents de la restauration
6) Aides à domicile et auxiliaires de vie 
7) Cuisiniers
8) Employés de l’hôtellerie 
9) Professionnels de l’animation socioculturelle
10) Aides-soignants


Emploi : plus de 34 000 projets de recrutement en Vaucluse

La société d’aménagement et de construction Citadis, basée à Avignon, a été sollicitée en dehors du département vauclusien pour réaliser la salle de spectacles intercommunale de la communauté de communes Calvi Balagne.

Le bâtiment, situé dans la commune de Calvi, a été conçu par le cabinet d’architecture Maria Godlewska, qui a notamment travaillé à Avignon sur la FabricA et sur le renouvellement de gradins démontables dans la Cour d’honneur du Palais des Papes. La future salle de spectacles corse comptera 311 places, dont 8 PMR. Le bâtiment sera dédié au spectacle vivant, surtout le théâtre contemporain et la danse, mais accueillera aussi des projections cinématographiques et des concerts.

La première pierre de ce lieu culturel a été posée en octobre 2021 et les travaux devraient s’achever dans quelques semaines, à la fin du mois de mars.

Ce à quoi devrait ressembler le bâtiment, une fois les travaux finis. ©Architecture Maria Godlewska

Emploi : plus de 34 000 projets de recrutement en Vaucluse

Transfert de routes nationales au Département de Vaucluse, ou encore aménagement d’un carrefour giratoire à Vedène. Quels travaux sont prévus en Vaucluse durant en ce début d’année ?

Depuis ce lundi 1ᵉʳ janvier, le Département de Vaucluse est propriétaire de 2 374 km de routes départementales. Au 1ᵉʳ avril prochain, il deviendra gestionnaire de ces 44 km de routes en plus : les RN7, RN86 et RN129. Jusqu’au 31 mars, la DIR Méditerranée en reste le gestionnaire.

À Vedène, un carrefour giratoire va être réalisé à l’embranchement entre la RD53 et l’avenue Vidier dans le but de fluidifier et sécuriser la circulation. Les travaux vont démarrer le lundi 8 janvier pour une durée prévisionnelle de six mois. Durant cette période, des déviations seront mises en place.

Les autres chantiers en cours

  • Réalisation de la déviation provisoire de Pertuis entre le giratoire du Vidalet et le Chemin de la Beaume. Le chantier a débuté à la mi-mars 2023 pour une durée prévisionnelle de 10 mois.
  • Aménagement de la déviation de la RN7 à Orange. Les travaux sont prévus jusqu’à la fin de l’année 2026.
  • Aménagement de l’accès à la future maison d’arrêt ZAC du Plan (RD942) à Entraigues-sur-la- Sorgue. Les travaux sont en cours.
  • Renforcement de la couche de roulement d’une partie de la RD52 à Sarrians et Bédarrides. Les travaux débuteront mi-janvier pour environ un mois.
  • Restructuration du collège Saint-Exupéry à Bédarrides. Les travaux ont débuté en juillet 2022.
  • Travaux de restauration du Palais des papes à Avignon. La dernière tranche s’achèvera début 2024.
  • Construction du nouveau bâtiment Memento, pôle des patrimoines de Vaucluse à Avignon. La fin de ce chantier est prévue pour le dernier trimestre 2024.
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène. Le chantier a été entamé en février 2023, pour une durée de 37 mois.
  • Mise en sécurité du Château de La Tour d’Aigues. Les travaux ont démarré en septembre 2023, pour une durée de six mois.

Emploi : plus de 34 000 projets de recrutement en Vaucluse

Aménagement d’un carrefour giratoire à Cabrières d’Avignon, ou encore réfection de chaussée à Mirabeau et Beaumont-de-Pertuis. Quels travaux sont prévus en Vaucluse durant le mois de décembre ?

Un nouveau carrefour giratoire à quatre branches a été aménagé au croisement des RD15 et RD110 à Cabrières d’Avignon. Le chantier, en route depuis juin dernier, vient de s’achever et l’aménagement sera inauguré ce mardi 5 décembre en fin de matinée.

Depuis le mois d’octobre, onze kilomètres de chaussée sont en cours de réfection à Beaumont-de-Pertuis et Mirabeau, sur la RD996 depuis la limite avec les Alpes-de-Haute-Provence et le carrefour avec la RD973. Le chantier prendra fin vers le milieu du mois de décembre.

Les autres chantiers en cours

  • Réalisation de la déviation provisoire de Pertuis entre le giratoire du Vidalet et le Chemin de la Beaume. Le chantier a débuté à la mi-mars pour une durée prévisionnelle de 10 mois.
  • Renforcement de la couche de roulement d’une partie de la RD98 au Thor. Les travaux ont démarré le 16 octobre pour une durée de deux mois.
  • Aménagement de la déviation de la RN7 à Orange. Les travaux sont prévus jusqu’à la fin de l’année 2026.
  • Aménagement de l’accès à la future maison d’arrêt ZAC du Plan (RD942) à Entraigues-sur-la- Sorgue. Les travaux sont en cours.
  • Restructuration du collège Saint-Exupéry à Bédarrides. Les travaux ont débuté en juillet 2022.
  • Travaux de restauration du Palais des papes à Avignon. La dernière tranche s’achèvera début 2024.
  • Construction du nouveau bâtiment Memento, pôle des patrimoines de Vaucluse à Avignon. La fin de ce chantier est prévue pour le dernier trimestre 2024.
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène. Le chantier a été entamé en février 2023, pour une durée de 37 mois.
  • Mise en sécurité du Château de La Tour d’Aigues. Les travaux ont démarré en septembre 2023, pour une durée de six mois.

V.A.


Emploi : plus de 34 000 projets de recrutement en Vaucluse

La fermeture annuelle de la route du Mont Ventoux, la réparation d’un pont à Caumont-sur-Durance, l’aménagement d’un carrefour giratoire à Cabrières d’Avignon, ou encore le renforcement de la couche de roulement d’une route à Uchaux. Quels travaux sont prévus pour ce mois de novembre en Vaucluse ?

Le lundi 13 novembre, la RD974, qui permet d’accéder au sommet du Mont Ventoux, sera fermée après la station du Mont Serein pour le versant Nord et après le Chalet Reynard pour le versant Sud.

Les travaux du pont sur le Mourgon, sur la RD900 à Caumont-sur-Durance, ont démarré le 9 octobre et devraient bientôt s’achever. Deux coupures vont avoir lieu dans les nuits du jeudi 9 au vendredi 10 novembre et du lundi 13 au mardi 14 novembre de 20h30 à 6h pour les besoins du chantier.

Les autres chantiers en cours

Plusieurs routes vauclusiennes subissent des travaux durant le mois de novembre :

  • Réalisation de la déviation provisoire de Pertuis entre le giratoire du Vidalet et le Chemin de la Beaume. Le chantier a débuté à la mi-mars pour une durée prévisionnelle de 10 mois.
  • Aménagement d’un carrefour giratoire entre les RD15 et RD110 à Cabrières d’Avignon. Le chantier devrait s’achever à la fin de l’année 2023.
  • Renforcement de la couche de roulement d’une partie de la RD98 au Thor. Les travaux ont démarré le 16 octobre pour une durée de deux mois.
  • Réfection de la couche de roulement d’une partie de la RD105 à Goult. Les travaux sont en cours.
  • Renforcement de la couche de roulement de la RD11 à Uchaux. Les travaux devraient débuter le lundi 13 novembre, pour une durée de 15 jours.
  • Renforcement de la couche de roulement d’une partie de la RD52 à Sarrians et Bédarrides. Le démarrage des travaux est prévu le lundi 20 novembre, pour une durée d’un mois avec la mise en place d’une déviation locale par Monteux.
  • Création d’un tourne-à-gauche au carrefour RD974 / RD84 à Modène. Les travaux devraient prendre fin ce mois-ci.
  • Aménagement de la déviation de la RN7 à Orange. Les travaux sont prévus jusqu’à la fin de l’année 2026.
  • Réfection de la chaussée (RD973 et RD996) entre les carrefours avec le chemin de la Bonne Mère et la RD122 sur les communes de Mirabeau et Beaumont-de-Pertuis. Les travaux sont en cours.
  • Aménagement de l’accès à la future maison d’arrêt ZAC du Plan (RD942) à Entraigues-sur-la- Sorgue. Les travaux sont en cours.
  • Réfection de la couche de roulement de la RD942 sur les communes de Carpentras et Mazan (2ème phase). Les travaux sont en cours.

Six bâtiments sont également en cours de travaux en Vaucluse :

  • Restructuration du collège Saint-Exupéry à Bédarrides. Les travaux ont débuté en juillet 2022.
  • Travaux de restauration du Palais des papes à Avignon. La dernière tranche s’achèvera début 2024.
  • Construction du nouveau bâtiment Memento, pôle des patrimoines de Vaucluse à Avignon. La fin de ce chantier est prévue pour le dernier trimestre 2024.
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène. Le chantier a été entamé en février 2023, pour une durée de 37 mois.
  • Mise en sécurité du Château de La Tour d’Aigues. Les travaux ont démarré en septembre 2023, pour une durée de six mois.
  • Extension du bâtiment du « Service Livre et Lecture » (SLL) à Sorgues (Immeuble de Brantes). Les travaux ont débuté en octobre 2023, et son prévus jusqu’à fin 2024.

V.A.


Emploi : plus de 34 000 projets de recrutement en Vaucluse

Alors que la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics du Vaucluse réunira à la fin du mois la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse, la chambre de l’immobilier du Vaucluse FNAIM84, la Fédération des promoteurs immobiliers de Provence et le Pôle Habitat FFB de Provence-Alpes Côte d’Azur et Corse, sur le thème ‘La rentrée politique et économique du logement et de l’habitat en Vaucluse’, les professionnels de la construction n’ont jamais été aussi inquiets sur l’avenir de leur activité. Pour eux, le secteur va droit dans le mur.

« Nous traversons une crise, la récession, le ralentissement sont visibles ». C’est le président de la Fédération nationale du BTP, Olivier Salleron qui le disait sur Europe 1 ce lundi matin. Même son de cloche du côté de la Fédération de Vaucluse avec Emmanuel Méli, secrétaire général : « Nous partageons ce même constat. Chute de -30% des demandes permis de construire accordées, 1 dossier sur 2 de jeunes couples primo-accédants à la propriétés barré, taux de prêt en hausse, le PTZ (prêt à taux zéro) s’arrête net à la fin de cette année, quant à la Loi Pinel qui permettait aux propriétaires d’alléger leurs impôts, elle ne survivra pas à 2024. Et la construction de logements neufs a reculé de 30%, impactant toute la filière de l’acte de bâtir, de l’architecte aux artisans ». Bref, la maison BTP se lézarde.

Et ce n’est pas tout : le coût des matières premières a grimpé de +12%, le coût à la production aussi (+9,4%), le prix du gas-oil a doublé depuis 2020, passant de 1,16€ le litre à 2€ aujourd’hui et comme un engin de chantier avale 400l de fuel chaque jour, vous devinez l’explosion de la facture. Les matériaux aussi ont renchéri, les tuiles, comme le ciment, l’acier ou le verre.

Tout n’est pas si noir en Vaucluse
Pourtant, le tableau n’est pas totalement noir. Malgré ce climat morose de ralentissement, les tensions générées par la loi sur l’allongement de la durée de cotisations pour bénéficier d’une retraite à taux plein, l’inflation galopante et le pouvoir d’achat des français moyens en berne, quelques opérations lancées en 2022 donnent un peu d’oxygène aux 5 300 salariés du BTP en Vaucluse et à leurs patrons : le chantier du carrefour de Bonpas à Avignon Sud, la déviation d’Orange, la suppression du passage à niveau accidentogène de Petit-Palais, la rénovation de collèges, la construction du nouveau centre départemental des archives ‘Memento’ à Agroparc.

« Des prix souvent multipliés par 2 entre le moment du devis et la facture ! »

« La demande de logements, de crèches est là. Elle pourrait permettre de maintenir les emplois. Pareil pour la rénovation thermique pour que les appartements ne soient plus des passoires. Elle devrait donner des millions d’heures de travail aux salariés du BTP aux entrepreneurs, sauf que la matière première se fait rare, son prix grimpe et qu’entre le devis proposé et la facture quelques mois plus tard, le prix est souvent multiplié par 2 et que le propriétaire ou le bailleur n’entend pas mettre la main à la poche » ajoute le secrétaire général. La loi Zan (Zéro artificialisation nette) en rajoute une couche mais, les entrepreneurs sont conscients de la présence sur le territoire de friches et de ‘dents creuses’ qui pourraient permettre de densifier le bâti existant sans grignoter trop de foncier.

Le report de la 2e tranche du tramway inquiète
Dans le non-résidentiel neuf, l’inquiétude est de mise quand on regarde les statistiques : -14% de surfaces pour des commerces, bâtiments agricoles et industriels même si on constate +7% de construction de bureaux et locaux administratifs. « Ce qui nous inquiète, c’est qu’on est à mi-mandat pour les maires. D’habitude, à cette période, les commandes publiques affluent, là ce n’est pas le cas, en plus le projet de ligne 2 du tramway d’Avignon est reporté » regrette Emmanuel Méli.

Pour faire le point sur la situation et envisager les mois qui viennent, la Fédération du BTP 84 et son président Daniel Léonard, avec la Chambre de Commerce et d’Industrie, la FNAIM (les promoteurs immobiliers) et les notaires se rencontrent le 29 septembre prochain pour cette ‘Rentrée économique 2023’ et espèrent, sans doute, trouver des solutions pour chacun. Puisque le logement ce n’est pas que de l’économie et un toit sur la tête, c’est aussi du social, du vivre ensemble.


Emploi : plus de 34 000 projets de recrutement en Vaucluse

Le secteur du BTP passe au rouge en Vaucluse. C’est ce que fait apparaître la note de conjoncture de l’économie régionale pour le 1er trimestre 2023 que vient de publier l’Insee Paca.

Dans sa dernière analyse sur la conjoncture économique durant le 1er trimestre 2023, l’ Insee-Paca (Institut national de la statistique et des études économiques-Provence Alpes-Côte d’Azur) fait le point sur l’état de l’économie régionale.
Ainsi, selon ses travaux d’Etienne Lenzi et Corinne Roche, « alors que l’effet des chocs de ces dernières années (Covid, guerre en Ukraine) semble se réduire, l’inflation reste à des niveaux élevés dans la plupart des économies avancées, et les incertitudes sur la demande pourraient alimenter un ralentissement de la production. Le resserrement de la politique monétaire pourrait en outre provoquer un retournement du marché immobilier dans de nombreux pays occidentaux. »

Mise en chantier : un recul de plus de 10 ans
Dans ce cadre, le secteur de la construction reste particulièrement en difficulté. Ainsi, les emplois sont en baisse, alors que les permis de construire et les mises en chantier diminuent encore ce trimestre. Une situation encore plus tendue en Vaucluse.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le nombre de mises en chantier sur 12 mois se replie nettement (-12% sur un an). Au niveau national, la tendance est similaire sur un an avec une baisse de 9%. Cette baisse est plus prononcée dans le Var (-21%) et le Vaucluse (-19%), alors que les Alpes-Maritimes résistent mieux (-4%).
Dans le département, il faut ainsi remonter avant 2014 pour trouver un nombre de logements commencés inférieur aux chiffres d’aujourd’hui. Même durant le Covid, le Vaucluse affichait un plus grand nombre de mise en chantier qu’aujourd’hui.  

La situation est à peine meilleure en ce qui concerne les permis de construire
Parallèlement, le nombre de permis de construire délivrés diminue encore (-2% sur 12 mois par rapport au premier trimestre 2022) et demeure en dessous de son niveau du quatrième trimestre 2019. Seules les Alpes-Maritimes tirent leur épingle du jeu, avec un nombre d’autorisations en hausse de plus de 20% sur 12 mois ; la baisse est relativement contenue dans le Var (-4%), le Vaucluse (-5%) et les Bouches-du-Rhône (-6%), et plus forte dans les Hautes-Alpes (-14%) et les Alpes-de-Haute-Provence (-18%).
Si le Vaucluse semble limiter la casse, l’évolution du nombre de logements autorisés à la construction reste inférieur, là-aussi, au niveau de 2014 même s’il reste encore supérieur à la période Covid (fin 2020-début 2021).

« Les entrepreneurs du secteur du BTP estiment que la demande pourrait encore se dégrader dans les mois à venir. »

Une baisse nette des transactions immobilières
« Au niveau national, qui avait mieux résisté que Provence-Alpes-Côte d’Azur ces dernières années, la baisse des permis sur 12 mois est franche (-9% ce trimestre et -11% sur un an), dans la continuité de ce que l’on constate depuis mi-2022, poursuit l’Insee-Paca. Au niveau national, les coûts de production se stabilisent ce trimestre. Toutefois, les conditions d’accès aux crédits immobiliers deviennent plus restrictives pour les ménages : le redressement des taux directeurs observé depuis plusieurs mois pourrait pénaliser les ventes de logements et, in fine, les mises en chantier. De premiers effets sont déjà visibles, en particulier une légère baisse des prix des logements neufs de 0,2% au dernier trimestre 2022 comme au premier trimestre 2023, et une baisse nette du nombre de transactions dans l’ancien.
En parallèle, le climat des affaires au niveau national dans le bâtiment s’assombrit, avec des entrepreneurs du secteur qui estiment que la demande pourrait se dégrader dans les mois à venir, et qui prévoient de fortes baisses de prix. »

Quelles répercussions sur l’emploi ?
En Vaucluse, la conjoncture semble déjà avoir un impact négatif dans le secteur de l’intérim. Ainsi, au 1er trimestre 2023, le nombre d’intérimaires a diminué fortement (-2,4% par rapport au trimestre précédent). Il s’agit de la baisse la plus forte depuis fin 2019, hormis le creux dû aux restrictions Covid. Sur un an, la baisse est également de 2,4%. En France, la situation est similaire (-2,2% sur un trimestre, -2,2% sur un an). La baisse concerne la plupart des départements de la région, en particulier les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse.
Par ailleurs, dans la construction, les effectifs repartent à la baisse après le léger rebond du 4e trimestre 2022 (-0,3%, après +0,7%). La diminution est sensible : -0,7% dans les Alpes-Maritimes, -1,1% dans le Var, -1,6% dans les Alpes-de-Haute-Provence, et jusqu’à -3% dans les Hautes-Alpes. Les effectifs sont en hausse seulement dans les Bouches-du-Rhône (+0,5%) alors qu’ils stagnent en Vaucluse. Les entrepreneurs vauclusiens du BTP ayant donc fait le choix de sacrifier les emplois intérimaires afin de conserver les salariés permanents. Jusqu’à quand pourront-ils le faire ?


Emploi : plus de 34 000 projets de recrutement en Vaucluse

KP1, spécialiste français de la préfabrication et la poutrelle en béton précontraint, vient d’inaugurer son nouveau siège. L’occasion pour les dirigeants du groupe de rappeler leur attachement local au Grand Avignon, territoire où l’entreprise a vu le jour il y a plus de 60 ans à Pujaut.

Situé dans les anciens locaux d’Enedis dans le quartier de Saint-Chamand à Avignon, le nouveau siège social de la société KP1 est en fait opérationnel depuis près d’un an maintenant. Il regroupe ainsi plus de 213 collaborateurs qui étaient auparavant répartis sur deux sites du MIN d’Avignon ainsi que sur le site historique de Pujaut où le groupe a été créé par la famille Biancone en 1959* sous le nom de PPB (Poutres et poutrelles béton).
Ce siège de 3 000m2 de bureaux sur 4 niveaux comprend 10 salles de réunions, 3 ‘cafés-tisaneries’, un patio, un espace restauration de 170 m², 198 places de parking pour voitures et un parking abrité pour les deux roues ainsi que 6 bornes de recharge pour les véhicules électriques.
Le site centralise notamment les fonctions de direction générale, de ressources humaines, d’administration et de finance, la comptabilité, la direction commerciale, les bureaux d’études, la direction industrielle, la ‘supply chain’ (les fonctions logistiques et d’approvisionnement)…
« Ce siège social est conçu pour favoriser la collaboration interservices, améliorer la transversalité, partager les idées et travailler en convivialité », explique Florent Goumarre, directeur marketing et communication du groupe concevant et fabricant des solutions préfabriquées comme des prédalles, des poutres, des poutrelles, des entrevous, des rupteurs de ponts thermiques, des dalles alvéolées ou bien encore des prémurs destinés au secteur de la construction.

Aujourd’hui, 1 plancher sur 3 d’une maison individuelle en France est réalisé avec des éléments précontraints conçus et fabriqués par KP1.

Des aménagements modèles
Au sein de ce nouveau site, les espaces de travail sont largement ouverts, lumineux et avec des cloisons mobiles permettant de jouer sur la disposition des bureaux, de faciliter la communication ou de créer des cocons intimistes selon les besoins.
« Un cloisonnement minimal et évolutif était un critère essentiel pour KP1 afin de faire preuve d’agilité et de pouvoir s’adapter rapidement aux évolutions internes », rappelle Vincent Linchet, directeur général de KP1 depuis 2021.

L’ergonomie des locaux du nouveau siège a été notamment validée par la médecine du travail. ©KP1-Newcom

Plusieurs ‘phonebox’, disposées aux différents niveaux, permettent d’avoir des conversations téléphoniques ou des visioconférences en toute tranquillité. Des bureaux de passage sont également intégrés pour les commerciaux et les collaborateurs itinérants. Par ailleurs, les flux de circulation ont été étudiés afin de créer des espaces conviviaux pour renforcer les liens entre les services. Outre le confort des fauteuils de bureaux validés par la médecine du travail, les canapés, les cafés-tisaneries et les espaces chaleureux, KP1 a souhaité aussi donner un aspect responsable à ce projet, en accord avec sa stratégie RSE. L’ensemble des matériaux est ainsi recyclé et recyclable. Par exemple : les panneaux acoustiques en mousse PET recyclée et le bois issu des filières durables. Le système d’éclairage automatique et le chauffage central permettent également de maîtriser les consommations d’énergie.

« Nous nous sommes posés la question de déplacer le siège dans la région parisienne, mais on ne regrette pas d’être resté ici car il y a des talents dans la région. »

Vincent Linchet, directeur général de KP1 depuis 2021.

Ancrage local affiché et poursuite du recrutement dans le territoire
Les salles de réunion, baptisées par des noms de villages des alentours rappellent l’ancrage territorial de KP1. Symboliquement, chaque étage porte aussi le nom des paysages ou des territoires qui l’entourent (niveau Alpilles, niveau Luberon, niveau Monts de Vaucluse, aile Durance, aile, Rhône, aile Méditerranée…). Dans cet esprit de proximité, les espaces détentes avec des boissons chaudes en libre-service sont issues d’un partenariat local avec la Maison du bon café basé à Châteaurenard.
« Nous nous sommes posés la question de déplacer le siège dans la région parisienne, reconnaît le directeur général, mais on ne regrette pas d’être resté ici car il y a des talents dans la région. On arrive également à faire venir des gens ici et c’est facile d’y accéder. »

Vincent Linchet, directeur général de KP1 depuis 2021.©KP1-Newcom

Tant mieux car KP1 est en acteur majeur de l’emploi sur le bassin du Grand Avignon. Il y emploie 375 personnes, les 213 collaborateurs d’Avignon mais aussi les 162 salariés de Pujaut. Par ailleurs, l’entreprise reprise en 2020 par le fond de pension américain Blackstone poursuit son recrutement local : 20 emplois sont aujourd’hui proposés sur ces 2 sites (responsable technique maintenance, responsable performance environnementale, agent de production, électromécanicien, assistant comptable, dessinateur-projeteur, assistant chef de marché marketing, ingénieur développement CAO, technicien centre d’essai, contrôleur de gestion industriel, responsable études et développement IT, assistant projet logistique, assistant administration des ventes et assistant commercial).

« On a un ancrage local. »

Florent Goumarre, directeur marketing et communication

« On a un ancrage local », confirme Florent Goumarre dont l’entreprise a également précédemment embauché 45 personnes sur 2022 et début 2023 afin de rejoindre le nouveau siège de la cité des papes où 12 postes sont encore à pourvoir. Sur cette même période, 470 CDI et CDD ont été aussi pourvus ou sont à pourvoir dans le groupe à travers toute la France. Depuis 2013, l’ensemble des effectifs de KP1 a augmenté de +26%.

Florent Goumarre, directeur marketing et communication de KP1.©KP1-Newcom

Une vitrine pour le groupe
Ce nouveau siège avignonnais, où l’industriel a implanté ses premiers bureaux il y a près de 20 ans, ambitionne d’être une vitrine pour le groupe qui compte 38 autres sites (voir carte ci-dessous) répartis dans toute la France afin d’y accueillir les 1 700 collaborateurs du groupe (dont 15% de femmes pour l’ensemble de la société et 45% de femmes au sein du siège).
« Ce siège se veut le porte-drapeau de l’image de marque de KP1 dans le Grand Avignon mais également dans l’hexagone », confirme Vincent Linchet. Il faut dire que le spécialiste hexagonal de la préfabrication pour tous les types de bâtiments entend capitaliser sur ses savoir-faire que ce soit dans les domaines d’application de tous les types de bâtiments : maisons individuelles, logements collectifs, bâtiments industriels et tertiaires.

Outre son nouveau siège avignonnais, KP1 dispose de 38 autres sites (usines, agences et partenaires) répartis dans toute la France afin d’y accueillir les 1 700 collaborateurs du groupe.

Aujourd’hui , 1 plancher sur 3 d’une maison individuelle est réalisé en France avec des éléments précontraints conçus et fabriqués par KP1. Un chiffre qui descend entre 10% et 12% dans le reste des autres domaines de la préfabrication et qui peut s’élever jusqu’à 15% dans le logement collectif.
« Le reste est fait de manière moyenâgeuse, ironise le directeur général de KP1. Pourquoi c’est comme cela en France ? Ce qui est sûr, c’est que nous sommes très en retard par rapport à d’autres pays dont nos voisins européens. »

« Le béton c’est l’un des matériaux les plus vertueux, les plus durables et les plus performants. »

« Nous sommes un champion français. Aujourd’hui, je suis étonné que les pouvoirs publics ne s’intéressent pas plus à nous. Ne serait-ce que pour des raisons environnementale car le béton c’est l’un des matériaux les plus vertueux, les plus durables et les plus performants. Nos produits en béton précontraint permettent de limiter l’utilisation de matériaux par rapport à du simple béton armé par exemple. On ne rejette rien dans l’eau, on ne rejette rien dans l’air et nous faisons des efforts considérables pour décarboner notre production », poursuit Vincent Linchet dont la société consacre chaque année entre 2% et 3% de son chiffre d’affaires à la R&D (Recherche et développement) tout en ayant déposé près d’une centaine de brevets dans les domaines, entre autre, de la résistance mécanique, de la conformité aux réglementations sismiques et thermiques, des grandes portées…
Avec le principe de la préfabrication, les chantiers présentent également l’avantage d’être moins bruyants, moins poussiéreux et beaucoup plus rapide.
« Nous sommes vertueux et locaux puisque nous devons être présent au plus près des chantiers en raison des coûts de transports. C’est pour cela qu’il faut tout mettre en œuvre pour développer ce marché.»
Un message en partie entendu par Guy Moureau, vice-président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon délégué à l’économie soutenable et solidaire qui, présent lors de l’inauguration du nouveau siège a rappelé la volonté de l’agglomération « de lutter contre la concurrence déloyale dont peut souffrir KP1 lors de l’attribution des appels d’offres des collectivités. »

Parmi les chantiers locaux où le groupe KP1 est intervenu : la résidence de la Cour des Doms ou le nouveau parc relais de Saint-Chamand à Avignon ou bien encore la réalisation du magasin Ikéa à Vedène construit entre 2009 et 2011.

L’élu communautaire, également maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue, a aussi profité de l’événement pour rappeler qu’aujourd’hui, plus que jamais, la flambée « des prix du foncier est une vraie difficulté. Et la loi Zan (Zéro artificialisation nette) ne va rien arranger car elle rend compliqué le développement des villes et de l’activité économique. » Rendre impossible la construction ne sera pas sans conséquence pour KP1 qui, par essence, est davantage tributaire du marché du neuf que de la rénovation. Pas de quoi décourager cependant les dirigeants de KP1 qui, après le retrait du chiffre d’affaires en 2022 (330M€ pour un niveau de rentabilité EBITDA de l’ordre de 10%) lié à la succession des différentes crises récentes (Covid, guerre en Ukraine, prix de l’énergie…), tablent sur le retour en 2023 d’un CA au moins au niveau de celui de 2021 (385M€) et ambitionnent d’atteindre une rentabilité de 12%. « Nous sommes dans une vision à long terme », insiste Vincent Linchet.

*Après avoir été créé en 1959 à Pujaut, PPB fusionne en 1993 avec l’entreprise Féder Béton et devient BDI, le 1er Groupe français du béton précontraint doté de la plus large gamme du marché : poutrelles, poutres, prédalles, dalles alvéolées et structures précontraintes. En 2003, BDI adopte une nouvelle et unique identité et donne naissance au groupe KP1 qui sera cédé ensuite en 2020 à Blackstone via sa branche investissement ‘GSO Capital Partners’.

En 2008, l’usine KP1 de Pujaut avait accueilli Nicolas Sarkozy. Le Président de la République, alors dans sa première année de mandat, s’était rendu sur le site historique du groupe dans le cadre d’une visite portant sur l’emploi des seniors. KP1 s’étant alors distingué pour avoir mis en place un programme de « transfert des savoir-faire de l’expérience » ayant permis à des seniors d’échanger leur expérience du béton et de la précontrainte avec de jeunes employés qui ont, à leur tour, partagé, leur maîtrise de l’informatique.

Emploi : plus de 34 000 projets de recrutement en Vaucluse

Arrêt du 8 février 2023, 3ème chambre civile, n°21-20.271, publié au Bulletin.

Le constructeur voyant sa responsabilité engagée en raison d’un vice d’un matériau dispose-t-il d’un recours contre le vendeur dudit matériau ?
La réponse est positive. Toutefois en raison du délai de prescription, une difficulté risque d’apparaitre.
Le délai de prescription à l’encontre du constructeur est de 10 ans à compter de la réception.
Le délai maximal de prescription contre le vendeur est de 2 ans à compter de la découverte du vice, lequel délai est lui-même enfermé dans celui de 5 ans de droit commun, courant à compter de la vente.

Possibilité d’exercer une recours contre le vendeur du matériau ?
La question se pose alors de savoir si le constructeur dont la responsabilité est recherchée dans le délai de 10 ans à compter de la réception de l’ouvrage, mais postérieurement au délai de 5 ans à compter de la vente du matériau, peut-il encore exercer un recours contre le vendeur dudit matériau ?
La solution est aujourd’hui clairement affirmée par la Cour de cassation dans son arrêt du 8 février 2023, destiné à être publié au Bulletin.

Délai de prescription applicable ?
Dans l’hypothèse ci-dessus, la Cour indique que le délai de prescription applicable dans le cadre du recours du constructeur contre le vendeur de matériau a pour point de départ la date à laquelle le constructeur a été lui-même assigné par le maître d’ouvrage recherchant sa responsabilité.
Ainsi, le délai de prescription de 5 ans applicable entre commerçants ou entre-commerçants et non-commerçants prévu par l’article L 110-4-I du code de commerce, est suspendu jusqu’à ce que la responsabilité du constructeur ait été recherchée par le maître d’ouvrage.

Le recours du constructeur contre son propre vendeur n’est donc pas enfermé dans le délai de prescription de droit commun de 5 ans courant à compter de la vente initiale de matériaux.
Cette solution opportune est une application par la Cour de cassation de l’adage « contra non valentem agere non currit praescriptio » – la prescription ne court pas contre celui qui ne peut agir en justice.

Maître Christophe Thelcide – Maître Amandine-May Moise Moutet du Barreau d’Avignon membre du Cabinet Angle Droit (Droit immobilier, Droit de la construction, Droit de l’urbanisme, Droit des baux commerciaux).

*Alphonse de Lamartine – Le lac

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