29 mars 2024 |

Ecrit par le 29 mars 2024

Vaucluse : Et pendant ce temps-là, le Covid…

Avec l’envahissement de l’Ukraine par la Russie le Covid semble avoir été complètement relégué au second plan de l’actualité. Les annonces du premier ministre Jean Castex, avec la fin du port du masque obligatoire dans la quasi-totalité des lieux et la suspension du passe vaccinal à partir du 14 mars, devrait renforcer ce ‘désintérêt’ pour le coronavirus depuis l’apparition du variant Omicron. Un variant bien plus contagieux mais bien moins virulent.
En Vaucluse, le taux d’incidence* poursuit sa dégringolade et s’élève désormais à 559 en semaine 8 (du 21 au 27 février). Bien loin des niveaux atteints fin janvier (3 621). Depuis, ce nombre de cas détectés pour 100 000 habitants a été divisé par près de 7 dans le département qui se situe maintenant sous la moyenne nationale.

Le virus recule dans tous les territoires
Si tous les intercommunalités de Vaucluse voient leur taux d’incidence reculer (voir tableaux ci-dessous), les secteurs de Pertuis (1 016), Ventoux-Sud (963) et Sud-Luberon (802) sont les plus impactés. A l’inverse du Haut-Vaucluse : Enclave des papes (368), Vaison-Ventoux (408) et Aygues-Ouvèze (488).

Côté hospitalisation 315 personnes sont hospitalisées dont 9 en réanimation et soins intensifs, soit 6 de moins en 7 jours (moyenne d’âge 64 ans, 0 patient vacciné). Par ailleurs, 186 personnes sont en hospitalisation conventionnelle (-21 en 7 jours) 120 en soins de suite et réadaptation (-9 en 7 jours).
On dénombre 20 décès en semaine 8 ce qui porte le nombre de morts du Covid depuis le début de la pandémie à 1 474 en Vaucluse (dont 1 263 à l’hôpital et 211 dans les Ephad).

La 3e dose n’a pas convaincu
Alors que 418 787 Vauclusiens ont reçu 2 doses de vaccin (74,7% de la population du département), ils ne sont plus que 297 777 à avoir procéder à une troisième injection de rappel. Cela représente 53,1% des habitants de Vaucluse (nldr : la moyenne nationale étant de 57,8%). Le constat ? Une personne sur trois, que ce soit en France ou dans le Vaucluse a fait ses deux doses mais pas la troisième.

*Nombre de cas détectés pour 100 000 habitants.


Vaucluse : Et pendant ce temps-là, le Covid…

Suspectant un cas du variant anglais du Covid-19 dès jeudi, l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée-infection a confirmé, par séquences, six cas à partir de samedi.

« Il y a quelque chose qui se passe, explique le professeur Didier Raoult qui pense cependant que cela ne ressemble pas à un seul responsable. »

En effet, depuis le mois de juin les Danois ont identifié un ‘mutant 4’ apparus chez les visons. Un variant qui a ensuite infecté jusqu’à deux tiers des personnels dans certains élevages aux Pays-Bas mettant en lumière les conséquences épidémiologique pour l’homme de la trop grande densité de mammifères. Les Danois ont déjà éliminé près de 15 millions de visons et un des quatre élevages français a fait également l’objet d’une campagne d’abattage. « Si j’avais un conseil à donner, cela serait d’éliminer les trois autres avant qu’il se passe la même chose », précise le scientifique phocéen qui s’interroge désormais sur le fait que les foyers initiaux en Italie soient apparus autour d’élevages de vison dans le Nord du pays.

« Je me pose la question de ce virus très étrange, qui a fait l’objet de 14 mutations d’un coup alors qu’en Europe nous n’étions plus en période épidémique. D’habitude, il y a des étapes intermédiaires. On ne se retrouve pas soudainement avec un virus qui a plein de mutation. Mon opinion, c’est qu’il y a un réservoir quelque part, dissimulé, dans lequel ce virus a continué à se multiplier. Et la meilleure explication c’est que ce mutant aussi vient des visons dont les colonies très importantes constituent un terrain favorable à une accélération des mutations. »

« Nous avons été tout de suite volontaires pour organiser la vaccination à l’IHU. »

Et la vaccination ?

« Nous avons été tout de suite volontaires pour organiser la vaccination à l’IHU qui a débuté ce lundi. Je ne fais pas partie des gens anti-vaccin mais, à titre personnel, j’estime que la vaccination ne peut pas être obligatoire et qu’elle devrait être discutée avec le médecin traitant des gens. Je ne crois pas qu’il y ait de danger à court terme. Je ne vois pas trop les risques que peuvent courir les populations qui sont la cible de ces campagnes. En revanche sur l’efficacité du vaccin on verra bien si la vaccination réalisée à partir des souches de la première épidémie sera efficace pour protéger contre la deuxième épidémie. Mais on va le savoir bientôt en observant attentivement ce qui se passe au Royaume-Uni. »


Vaucluse : Et pendant ce temps-là, le Covid…

Emmanuel Macron a été testé positif au Covid-19. « Ce diagnostic a été établi suite à un test RTPCR réalisé dès l’apparition des premiers symptômes » a indiqué l’Élysée dans un communiqué publié ce jeudi 17 décembre. Comme le montre notre infographie (voir ci-dessous), Emmanuel Macron rejoint la liste déjà longue de chefs d’État et de gouvernement qui ont attrapé le coronavirus depuis le début de l’épidémie.

Le cas le plus médiatisé à ce jour est très certainement le diagnostic de Donald Trump. Le président américain avait annoncé le 2 octobre que lui et sa femme, Melania Trump, avaient contracté le virus, l’obligeant à suspendre ses voyages en pleine campagne électorale et à passer trois nuits à l’hôpital militaire Walter Reed. Boris Johnson, le premier ministre britannique, a été la première grande personnalité politique à rendre public son infection au Covid-19, c’était le 27 mars dernier. Johnson a été hospitalisé pendant une semaine et a passé trois nuits en soins intensifs avant de pouvoir reprendre son poste le 27 avril. Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, a également annoncé cet été qu’il avait contracté la maladie, tout comme le président polonais, Andrzej Duda, plus récemment en Europe.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

 


Vaucluse : Et pendant ce temps-là, le Covid…

L’IRSEA (Institut de recherche en sémiochimie et éthologie appliquée) vient d’identifier un groupe de molécules capables d’inhiber la réplication du Covid-19.

« Aux termes de 6 mois de recherche, nous avons réussi à identifier un groupe de molécules, dont l’une avec nos partenaires istréens d’Azur isotopes, capables d’inhiber la réplication du virus, confirme le docteur Patrick Pageat. Nous atteignons 99,9% de réduction de la production de particules virales in vitro avec des doses significativement inférieures aux doses qui font apparaître les premiers effets toxiques. »

« Il s’agit d’un nouvel espoir. »

« Ces travaux font l’objet de dépôt de demandes de brevets européens dont les premiers rapport de recherche sont positifs, poursuit le fondateur de cet institut de recherche privé vauclusien créé il y a 25 ans. Il s’agit d’un nouvel espoir dans la lutte contre le virus, mais aussi contre certains coronavirus pathogènes pour des animaux domestiques comme le chat, le porc ou les bovins. »

L’institut, dédié à l’étude du comportement des animaux et de l’homme, de leurs interactions et tout spécialement de leur communication chimique, entend désormais nouer des accords avec des entités capables de l’aider à mener les travaux de validation clinique de ses recherches.

« Une nouvelle arme contre la pandémie »

« Il s’agit maintenant d’apporter au plus tôt, mais avec le souci de la sécurité sanitaire et environnementale, ces nouvelles armes contre une pandémie dont les conséquences sanitaires mais aussi sociétales et économiques sont devant nous », poursuit Patrick Pageat.

« Nous espérons aussi pouvoir apporter notre expérience dans la conception de nouvelles stratégies de conception d’outils thérapeutiques, intégrant rapidité, efficacité et respect de l’ensemble du Vivant », insiste le responsable de ce laboratoire qui a fait de la réduction du recours à l’expérimentation animale une priorité grâce à des méthodes bio-informatiques et d’approche pharmacophore utilisant de très lourds calculs par ordinateur.

« Ces résultats ont été obtenus dans le plein respect des règles éthiques et de la philosophie de notre institut de recherche. C’est le fruit des recherches et de l’implication d’une équipe pluridisciplinaire et internationale, totalement indépendante et uniquement financée par le fruit de ses travaux via les redevances sur ses brevets. Aucune influence d’aucune sorte, hors des délibérations et discussions entre les scientifiques impliquées, n’a orienté notre travail. »


Vaucluse : Et pendant ce temps-là, le Covid…

Grâce au site internet covidtracker conçu par deux étudiants français, il est désormais possible de calculer, en temps quasi-réel dans chaque département, son risque d’exposition à une personne porteuse du Covid lors d’un rassemblement.

Actuellement, en Vaucluse le risque d’être exposé à une personne, au moins, lors d’un regroupement de 100 individus est de 47 %. Cette proportion est identique en Ardèche et s’élève à 48 % dans la Drôme et 53 % dans les Hautes-Alpes. Elle se monte également à 41 % dans le Gard, 39 % dans les Bouches-du-Rhône, 38 % dans les Alpes-de-Haute-Provence, 36 % dans le Var, 33 % dans les Alpes-Maritimes et 31 % dans l’Hérault.

Ce calculateur mis au point par les créateurs de covidtracker (des étudiants, un enseignant chercheur ainsi qu’un chef de projet digital) fait également apparaître que ce taux de risque ne s’élève plus qu’à 31 % dans les Hautes-Alpes, 28 % dans la Drôme, 27 % dans le Vaucluse et l’Ardèche, 23 % dans le Gard, 22 % dans les Bouches-du-Rhône, 21 % dans les Alpes-de-Haute-Provence, 20 % dans le Var, 18 % dans les Alpes-Maritimes et 17 % dans l’Hérault lorsque ce regroupement ne compte plus que 50 personnes.

 


Vaucluse : Et pendant ce temps-là, le Covid…

Crédit / Ministère de l’intérieur

Vaucluse : Et pendant ce temps-là, le Covid…

Comme nous l’annoncions hier, le couvre-feu devrait rentrer en vigueur en Vaucluse à partir de minuit dans la nuit de vendredi à samedi. Si dans un premier temps, il a été envisagé que cette décision ne soit appliquée que dans certaines zones du département, la dégradation de la situation sanitaire sur l’ensemble du Vaucluse a, semble-il, incité Bertrand Gaume, le préfet, à généraliser sa mesure. 

Les zones rurales touchées elles aussi 

Cette pandémie touche ainsi désormais toutes les tranches d’âges et pas seulement les séniors et les personnes les plus fragiles. Et surtout, elle frappe autant en zone urbaine que rurale, comme l’indique l’Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Le taux d’incidence moyen en Vaucluse est de 229 cas pour 100 000 habitants, mais il grimpe à 276 dans le bassin de vie de la Cove à Carpentras, 272 dans les Monts du Luberon, 267 dans le Grand Avignon et 257 dans le secteur du Ventoux.

A ce jour, le coronavirus a tué 94 vauclusiens dont la moitié depuis septembre. Avec un pic de 15 décès supplémentaires en une semaine. Côté hospitalisations, elles s’élèvent à 64 avec 13 patients  actuellement en salles de réanimation.

Le Gard et le Nord des Bouches-du-Rhône à la même enseigne  

Dans son point presse de 18h30, Didier Lauga, le préfet du Gard, devrait annoncer une mesure identique à celle de son homologue vauclusien. Idem, pour le Nord des Bouches-du-Rhône qui devrait suivre le mouvement, évitant ainsi de morceler l’aire urbaine d’Avignon avec des zones sous couvre-feu et d’autres pas. 

Le tout devrait être confirmé ce soir par le premier ministre Jean Castex, lors d’un point d’information au côté d’Olivier Véran, le ministre des solidarités et de la santé.

Jusqu’au 14 novembre au moins 

Outre les restrictions déjà en place, le passage sous couvre-feu entraîne l’interdiction de toute sortie entre 21h et 6h sauf raisons impérieuses professionnelles, familiales ou de santé. Cela entraîne également la fermeture de tous les établissements de restauration, des salles de spectacles et de cinémas durant cette plage horaire. La mesure devrait rester en vigueur jusqu’au samedi 14 novembre au moins.


Vaucluse : Et pendant ce temps-là, le Covid…

Dans le Vaucluse, la Région Sud vient de sélectionner le laboratoire de biologie médicale Alphabio afin de permettre aux entreprises l’accès à des tests de dépistage nasopharyngés gratuitement sur rendez-vous.

Selon les chiffres de l’Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur, le milieu professionnel fait partie des trois grands modes de contamination en Paca, représentant 37% des clusters identifiés. Aussi, afin d’éviter les clusters en entreprises, la Région Sud souhaite faciliter l’accès des entreprises à l’offre de services de laboratoires de biologie médicale en nouant un partenariat avec ces derniers. Trois laboratoires couvrant les départements des Bouches-du-Rhône (Labosud), des Alpes-Maritimes, du Var (Biogroup) et du Vaucluse (Alphabio) ont ainsi été sélectionnés. Désormais les entreprises vont disposer d’un service gratuit leur permettant d’avoir accès, dans des conditions facilitées et des délais améliorés, à des tests de dépistage nasopharyngés en entreprise ou en laboratoire, sur simple prise de rendez-vous.

Alphabio, 23 Rue de Friedland, Marseille.
Prise de rendez-vous : i.rey@alphabio.fr ou j.digne@alphabio.fr
L’entreprise sera contactée en retour dans les 2 jours pour une mise en place du dépistage sous 5 jours avec le déploiement d’équipes de prélèvements dans les entreprises pour un nombre minimum de 40 à 50 prélèvements. Le Laboratoire Alphabio sera en mesure de rendre les résultats aux personnes ou à un médecin désigné par l’entreprise sous 48 heures soit par la création d’un accès sécurisé au serveur de résultats soit par une transmission par mail crypté.


Vaucluse : Et pendant ce temps-là, le Covid…

L’évolution des données sanitaires de ces derniers jours montre une dégradation continue de la situation sanitaire liée au Covid-19 en Vaucluse. Il apparaît désormais quasi-certain que plusieurs zones du département, voire le Vaucluse dans son ensemble, passent en ‘situation d’état d’urgence sanitaire couvre-feu’ d’ici la fin de la semaine (Ndlr : potentiellement dès aujourd’hui) avec application immédiate de mesures complémentaires.

Le Grand Avignon en première ligne

En effet, selon les données de Santé Publique France et de l’ARS (Agence régionale de santé) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’incidence dans le département de Vaucluse passerait de 157 pour 100 000 habitants il y a 2 semaines à près de 235 pour 100 000 la semaine dernière, soit une augmentation de près de 50% et même de 144% sur 3 semaines. Dans le même temps, l’incidence des plus de 65 ans augmenterait quant à elle à 198 cas pour 100 000 hab. soit une augmentation de 56% par rapport à la semaine dernière (127/100 000) et de 147,5% (80/100 000) en 15 jours.

Si les cas positifs se répartissent toujours sur tout le département, on assiste à une augmentation sensible de l’incidence dans certaines agglomérations, dont le Grand Avignon notamment (taux d’incidence 266 pour 100 000 habitants et 246 pour 100 000 habitants pour les plus de 65 ans).

25 ‘clusters’ en cours d’investigation

Actuellement en Vaucluse, l’ARS Paca a identifié 25 ‘clusters’, concernant des établissements sanitaires et médico-sociaux, clubs de sports, entreprises et milieux du travail, établissements scolaires. Ces pôles épidémiques sont tous en cours d’investigation par l’Agence régionale de santé qui, en tout, a investigué 61 clusters dans le département depuis le déconfinement.

« Plus de la moitié des décès en Vaucluse sont survenus depuis la rentrée. »

« L’impact de ces 3 semaines de hausse brutale de la circulation virale se traduit par 32 hospitalisations de plus avec 134 personnes hospitalisées dont 11 en réanimation dans un contexte de très forte occupation de notre système de soins, explique la préfecture de Vaucluse. Il faut également déplorer 10 morts de plus avec 90 morts en tout depuis le début de l’épidémie (78 en milieu hospitalier et 12 en Ehpad – Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).

A ce jour, les mesures limitatives (consultables ici) concernent déjà le port du masque, les rassemblements sur la voie publique, l’accueil du public dans les Etablissements recevant du public (ERP), les fermetures des buvettes et points de restauration debout, la capacité maximale d’accueil de ces établissements ainsi que les débits de boissons et restaurants.

En cas de couvre-feu, de nouvelles mesures de restrictions comme l’interdiction des déplacements de 21h à 6h, à l’exception des déplacements professionnels, médicaux, pour motif familial impérieux, transferts ou transits dans le cadre de déplacement longue distance, la fermeture totale des débits de boissons, salles d’exposition, salles de jeux, salles de sport et piscines (sauf pour les scolaires, accueils collectifs de mineurs, sportifs de haut niveau), l’interdiction des fêtes foraines, salons, foires, et foires expositions pourraient être mises en œuvres.

https://www.echodumardi.com/tag/coronavirus/   1/1