22 octobre 2025 |

Ecrit par le 22 octobre 2025

D3 : Le coworking à l’âme familiale, cœur battant d’Avignon créatif

Au 19 boulevard Raspail, dans un ancien bâtiment de 1900, chargé d’histoire, un espace de coworking unique en son genre rassemble, depuis 2002, architectes, décorateurs, artistes et autres talents d’horizons variés. Bien plus qu’un simple lieu de travail, D3 est un lieu construit comme un écosystème où des professionnels de tous les bords partagent idées, bureaux et moments de vie.

Anne Pujol Olivier, Copyright D3 Communication

Il y a des adresses qui racontent des histoires. Celle du 19 boulevard Raspail à Avignon en fait partie. C’est ici qu’Anne Pujol Olivier a imaginé, au cours des années 2000, un lieu de travail partagé avant l’heure, bien avant que le mot coworking ne devienne à la mode. Aujourd’hui, l’espace D3 accueille, sur 130m2, une douzaine de professionnels : architectes du patrimoine, architectes d’intérieur, décoratrice, gestionnaire d’agence d’architecture, apprentie-brodeuse, et même un producteur d’images.

Un lieu de rencontre et de transmission
Mais D3 n’est pas qu’un simple plateau de bureaux partagés. C’est un lieu de rencontres, de transmission, un cocon professionnel où l’on vient travailler, échanger, s’inspirer, et parfois… revenir. « L’idée, c’est de faire perdurer ce mode de fonctionnement. Les gens partent, reviennent, se croisent. Personne n’est enfermé ici. On s’adapte, on vit ensemble », explique Anne Pujol Olivier, animatrice désignée volontaire par tous et cheville ouvrière de ce petit monde à taille humaine.

D3, 19 boulevard Raspail à Avignon Copyright MMH

Un esprit collectif rare
Ici, pas de cloison étanche entre les disciplines. On y croise des architectes en mission pour le patrimoine d’Avignon, une archi éprise de broderie contemporaine en retraite mais toujours bouillonnante de création, une collaboratrice en télétravail pour une agence parisienne, un producteur foisonnant de projets, trois décoratrices, ou encore des architectes italiens cartographiant les remparts de la ville, pierre par pierre. Un brassage joyeux, complémentaire et fluide.

Des personnalités foisonnantes
«Ce que je cherche avant tout, c’est la personnalité des gens», insiste Anne Pujol Olivier. Le critère d’entrée n’est pas un diplôme ni un domaine d’activité, mais une envie de partager, une curiosité, une bienveillance. On voulait créer une communauté propice à la création, et c’est exactement ce qu’on a réussi.»

Un lieu fait pour durer
Malgré son succès, D3 reste discret. « On est au complet, mais il y a toujours des bureaux vacants ponctuellement. Il y a de la place pour ceux qui veulent s’isoler ou partager », précise Anne Pujol Olivier. Le lieu propose des espaces de travail fermés ou ouverts, ainsi qu’une salle de réunion, une cuisine pour abriter déjeuners ou apéros. On peut s’y installer pour quelques mois, quelques années… ou plus. Certains y sont depuis 20 ans.

Copyright Anne Pujol Olivier

D3, pour un creuset d’idées
Et le nom, D3 ? « C’est un clin d’œil inversé à la 3D –l’image 3D-, très utilisée dans notre métier. Mais aussi à la ville de Détroit, aux USA, et au Détroit de Tanger, ville en pleine création. Un nom choisi collectivement, comme tout ici. »

Une architecture humaine dans un monde normatif
«Aujourd’hui, notre métier est dévalorisé», confie Anne, elle-même architecte dplg (Diplômée par le Gouvernement) qui a fait toute sa carrière dans l’architecture d’intérieur. « L’architecture est devenue une course aux normes. La créativité est étouffée. » Mais D3 reste un lieu de résistance douce, où la passion subsiste, où l’on continue à rêver, malgré les contraintes. On y parle autant d’appels d’offres que de broderie, d’urbanisme que de bijoux imaginaires, de pierre de taille que de festival d’animation.

Un appel aux talents…
Aujourd’hui, D3 continue d’évoluer, de s’ouvrir. Même si la plupart des bureaux sont occupés, l’équipe est toujours à la recherche de nouvelles synergies, de personnalités qui pourraient enrichir ce petit monde. Artisans d’art, designers, graphistes, indépendants en quête d’un havre inspirant : la porte est toujours entrouverte.

Copyright MMH

Une animatrice bienveillante
Et Anne, malgré sa retraite bien engagée, continue de veiller à l’équilibre du lieu. « C’est comme une famille. Il y a les factures, la serrure qui coince, le code de l’alarme dont on ne se rappelle pas les chiffres et les collègues qui partent et reviennent. Mais tant qu’il y aura des gens heureux ici, je serai là. »

Les coworkers du D3 Copyright MMH

D3 – 19 boulevard Raspail, Avignon
Un écosystème de talents ouverts à l’échange. Envie de rejoindre l’aventure ? Quelques postes de travail sont disponibles. Contactez l’équipe pour en savoir plus. Anne Pujol Olivier 06 16 02 25 86 anne.pujol.olivier@gmail.com

Delphine Huteau Copyright D3

Delphine HUTTEAU
Architecte d’intérieur diplômée, elle accompagne, depuis plusieurs années, particuliers et professionnels dans la rénovation de leurs espaces, qu’il s’agisse de maisons, de restaurants ou de bureaux. Elle se distingue par son sens du détail et sa capacité à créer des lieux à la fois fonctionnels et inspirants, qui traduisent avec originalité la personnalité de leurs occupants. Son approche repose sur l’écoute de ses clients, elle allie créativité, rigueur et recherche du résultat juste. Passionnée par la matière et la lumière, elle compose des ambiances équilibrées, élégantes et chaleureuses. De la conception au suivi de chantier, elle assure un accompagnement complet ou à la carte, en collaboration avec un réseau d’artisans de confiance.  «Ce que j’aime avant tout, c’est révéler le potentiel d’un lieu et le transformer pour qu’il reflète vraiment la personnalité de ceux qui y vivent ou y travaillent.» 
Contact : 06 62 39 76 29

Carole Nègre Copyright MMH

Carole NEGRE, architecte d’intérieur diplômée et maître d’œuvre pour la réalisation de ses projets
Depuis son installation il y a 15 ans, son objectif premier reste l’harmonisation et la cohérence des espaces. Explorant plusieurs domaines, sa clientèle se trouve autant dans le domaine privé (villa, mas, appartement) que dans le domaine professionnel (Hôtellerie de luxe, clinique, bureaux).
Pour découvrir quelques-uns de ses projets : Compte instragram: carole_negre_archi_interieur      
Contact : 06 81 95 93 11 – caroleneg@gmail.com

Stéphanie Passebois Copyright MMH

Stéphanie PASSEBOIS, architecte DPLG,
et diplômée de l’école de Chaillot à Paris, elle décide de se spécialiser dans la restauration et la valorisation du patrimoine, après avoir suivi en Italie, les cours d’Andrea Bruno, architecte. Son parcours la conduit à exercer auprès d’architectes des Monuments Historiques, ou architectes du patrimoine, à Paris et Lyon. Elle choisit ensuite de rejoindre D3, où sa première collaboration professionnelle avait débuté en 2002. Elle intervient aujourd’hui à titre libéral, sur des édifices classés ou inscrits monuments-historiques, communaux ou privés.  Elle est parallèlement architecte conseil pour le CAUE 84 (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement), où elle accompagne des Communes du Vaucluse dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, de l’environnement et du paysage. Elle propose également aux écoles, en binôme avec Raffaella TELESE architecte, des ateliers de sensibilisation de l’architecture pour les enfants.
Contact : stephanie@passebois.fr

Léna Petit Copyright D3

Léna PETIT 
Léna Petit accompagne les architectes dans la gestion administrative, financière et le développement de leur agence. Formée en communication, elle a d’abord évolué plusieurs années dans le monde de l’art à Paris, avant de rejoindre le secteur de l’architecture, portée par la conviction que ce domaine joue un rôle essentiel dans nos vies et dans la transformation de nos sociétés. Après six années d’expérience au sein d’agences parisiennes, elle est revenue à Avignon, sa ville natale, où elle a rejoint le D3 il y a un an et demi.
Contact : lenapetit.doux@gmail.com

Carole Ringaud Copyright MMH

Carole RINGAUD, décoratrice et architecte d’intérieur diplômée
Elle a rejoint D3 il y a 4 ans pour bénéficier des compétences et de l’énergie créatrice de la team D3.  Elle réalise des projets qui associent optimisation et valorisation des espaces avec la conception d’un style décoratif unique. Elle aime en particulier prolonger la lumière chaude du sud dans les ambiances colorées qu’elle conçoit et mettre en scène les talents artisanaux locaux dans les projets de ses clients. Elle accompagne une large clientèle de particuliers et de professionnels (hôtellerie restauration notamment). 
Contact : carole.ringaud@gmail.com

Raffaella Telese Copyright D3
Andrea Bortolus Copyright D3

Raffaella TELESE, architecte napolitaine,
PhD en Conservation du Patrimoine Architectural et spécialisée en Restauration des Monuments à l’École d’Architecture de Ferrare et Andrea BORTOLUS, architecte vénitien, diplômé à l’École d’Architecture de Venise, et master en architecture spatiale à l’ISU de Barcelone sont les fondateurs de STUDIO BT ARCHITECTES, agence spécialisée dans la maîtrise d’œuvre et les études de diagnostic sur le patrimoine architectural. Installés à Avignon depuis vingt ans, ils font partie de D3 depuis sa genèse, espace riche d’échanges humains et professionnels. Leurs projets s’inscrivent au cœur de monuments historiques et de sites patrimoniaux remarquables, avec un soin du détail qui s’ouvre sur l’univers du design. Passionnés par l’histoire propre à chaque bâtiment et par l’évolution du bâti au fil du temps, ils en interrogent le potentiel à se transformer encore. Leur travail est une recherche constante du meilleur équilibre entre conservation et refonctionnalisation, fondé sur une démarche qui conjugue respect du patrimoine,  créativité et exigence technique, pour révéler la vitalité des architectures historiques.
Contact : studiobtarchitectes@gmail.com

Hugues Bérinchy Copyright MMH

Hugues BERINCHY est architecte DPLG.
Après avoir exercé une dizaine d’années à Saint Etienne et Strasbourg, il s’installe à Avignon en 2014 et rejoint les bureaux de D3. Il entame là une collaboration durable dans le domaine de la restauration du patrimoine architectural avec STUDIO BT ARCHITECTES et participe à de nombreux projets de réhabilitation et de restauration immobilière. Parallèlement à son activité au sein de D3, il conseille également collectivités et particuliers en tant qu’architecte conseil pour le CAUE de Vaucluse.
Contact : huguesberinchyarchi@gmail.com

Jules Pochy Copyright D3

Pierre Jules POCHY est producteur dans l’audiovisuel (fictions, reportages, documentaires) et photographe.
Avignonnais d’origine il s’y réinstalle après 30 ans de vie parisienne. Sa société  » trois 7 Films » produit actuellement des projets de séries pour l’Afrique francophone et rêve d’organiser pour sa ville un grand festival d’animation. Fils d’Yves POCHY, architecte avignonnais reconnu dans les années 1980 et jusqu’à récemment, il est lui même passionné d’architecture et trouve sa place à D3 en 2022.
Contact : 06 10 27 39 15

Etienne Rollin Copyright MMH

Etienne ROLLIN, architecte DE-HMONP récemment diplômé est le benjamin de D3.
Arlésien, il découvre Avignon durant ses années lycéennes, et tout naturellement y revient pour poursuivre sa formation autour du Patrimoine. Récemment installé à son compte, il souhaite poursuivre sa pratique avec des questions de l’existant, la rénovation et la valorisation du riche patrimoine bâti commun comme exceptionnel qui nous entoure. Pour lui, D3 est un espace qui apporte de la convivialité mais surtout une transmission de précieux conseils nécessaires en début de carrière.
Contact : contact@aaer.fr

Frédéric Sartorius Copyright MMH

Frédéric SARTORIUS est architecte DPLG, issu de l’Ecole d’Architecture de Marseille Luminy.
Il exerce en tant que Maitre d’œuvre depuis une vingtaine d’année dans le secteur public (domaines du sport, de la culture et tertiaire) et pour des projets de réhabilitation de grands ensemble de logements pour le compte de bailleurs sociaux. Son approche contemporaine de l’Architecture alliant volumes simples ouverts sur l’extérieur, et matériaux qualitatifs se traduit aussi visuellement au travers des perspectives 3D qu’il réalise, entre autres, pour des concours publics.
Contact : 06 21 77 09 31


D3 : Le coworking à l’âme familiale, cœur battant d’Avignon créatif

Le sommet de Paris sur l’IA a au moins le mérite de faire causer à défaut de nous permettre d’y voir plus clair sur ce que nous réserve l’avenir. C’est un vrai sujet comme on dit. Un sujet qui, aujourd’hui, pose plus de questions qu’il n’apporte de réponse. L’inconnu fait peur.

Sur l’IA, les avis sont très partagés. Pour certains c’est un progrès aussi important que l’invention de l’électricité ou de l’informatique. Une nouvelle révolution industrielle et technique. Une avancée pour l’humanité (n’ayons pas peur des mots). C’est vrai que dans le domaine médical, à condition que les praticiens restent aux manettes, c’est une réelle avancée. Mais quand aujourd’hui les collégiens font leurs devoirs à la maison avec ChatGPT ça questionne. Ne serions-nous pas là en train de donner naissance à des générations de décervelés ? A quoi bon apprendre, découvrir, questionner, être curieux si la machine le fait à votre place ? Jusqu’à où peut-on déléguer son savoir et sa capacité de décider ? Vous avez 4 heures (et sans assistance) !

Les risques de l’uniformité et du conformisme sont certains

On pourrait débattre à l’infini sur le sujet. Mais il en est un sur lequel il nous faut être particulièrement vigilant, c’est celui de la création sous toutes ses formes. Les musiciens, les graphistes, les journalistes, les photographes, les peintres, les plasticiens, les écrivains, les scénaristes, les comédiens.. tous ces auteurs, ces créateurs, ces interprètes sont menacés. C’est même la double peine car beaucoup risquent de ne plus pouvoir exister et la création s’en trouverait privée de son renouvellement, de ses nouvelles idées, de ses expérimentations, de ses folies… Les risques de l’uniformité et du conformisme sont certains. C’est ce que l’on peut déjà constater avec une grande partie de la production musicale actuelle…

Une boite de Pandore

N’avait-on pas appris autrefois que le progrès devait servir avant tout à l’émancipation et la liberté des individus ? Aujourd’hui avec l’IA on parle surtout d’investissements considérables, de profits attendus, de guerres économiques entre les nations…

ChatGTP, à qui on demandait de résumer en 1 000 mots un article de présentation de l’IA produit par la rédaction de Franceinfo, concluait en disant qu’il s’agissait d’une « boite de Pandore ». Dans la mythologie grecque ouvrir la boite de Pandore revenait à répandre sur terre tous les maux de l’humanité. Amusant ou prémonitoire ?


D3 : Le coworking à l’âme familiale, cœur battant d’Avignon créatif

Lorca, poète du symbolisme et du surréalisme, dramaturge et metteur en scène, assassiné un 19 août 1936 à l’âge de 38 ans. Peut-être parce qu’il était homosexuel, socialiste ou juste pour cause d’inimité. Il a été dénoncé, abattu et enterré avec deux autres personnes, mais on ne sait toujours pas où. Pour ce festivla Off, Jean Leloup attire à lui l’âme du grand poète, le faisant renaitre pour une heure au Théâtre du Vieux balancier. Réjouissant.

Et pour nous faire découvrir ce grand lettré,
ce chercheur de la parole juste, Jean Leloup a mis en scène et joue quelques-uns des fabuleux poèmes de Lorca. Des dits minéraux, végétaux, la mort du torero. Son écriture est subtile et forte, sortie des tripes. Il plonge sa plume dans ses viscères et son sang pour dire toute l’intrication de l’âme avec le corps. Il relate une vie tour à tour légère, tourbillonnante, éclairante, puis grave, sombre et féroce.

La mise en scène interpelle qui propose de dérouler un film poétique
d’images choisies, d’un montage sur un voile tissé par d’anciennes vies portées par la brise du passé. Il évoque une défunte mémoire, incarnant les textes chers, et pour être fidèle à Lorca, use de l’espagnol comme du français. Son immense silhouette, sa voix à la fois douce et vibrante nous plonge dans le tourbillon de la vie. Jean Leloup prête son corps et son âme à l’écrivain qu’il sait habité des secrets d’une vie intense, à la marge, tel un chercheur libéré de toutes entraves.

DR

Lorca
Lorca dissèque les conditions de la vie, le peu de place fait à l’amour, la recherche de la beauté et du désir, le torero qui se jette dans l’arène, la mort, l’insurrection, la peur des autres et des armes. Son univers foisonnant touche à l’âme comme le verdugo (l’épée) le taureau, au moment de l’estocade. La parole acérée comme un scalpel est contrebalancée par le raffinement et la légèreté du montage vidéo. Le tout donne toute son ampleur à l’œuvre de Lorca portée avec talent et respect par Jean Leloup.

Jean Leloup
«Je suis comédien et metteur en scène depuis très longtemps. J’ai fait le Conservatoire et l’INSAS (Institut supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion et de communication de la Fédération Wallonie-Bruxelles en Belgique). J’ai consacré 10 ans au piano et ai beaucoup travaillé la voix. J’ai d’ailleurs joué dans quelques comédies musicales : Cachafaz, Histoire extraordinaires de gens ordinaires, A rose is a rose. Cœur sans écho propose plusieurs plateaux sur la poésie puissante, métaphysique et philosophique de Lorca avec un complexe vidéo, un costume en évolution et danse au Théâtre de l’Epée de Bois. » Une création soutenue par le Printemps des poètes et le service culturel de l’ambassade d’Espagne.

DR

Grâce à eux
Cœur sans écho. Poésie de Frederico Garcia Lorca par la Compagnie de la Meute. Traduction interprétation et mise en scène de Jean Leloup. Assistant mis-en-scène Thomas Tai. Chorégraphies flamencas Georges Butler et Patricio Martin. Costumes Sarah Lormant. Création vidéo et animation Eva Escobar. Composition musicale Silvère Wong. Création lumière Marie-Jo Dupré.

Les infos pratiques
Cœur sans écho. Poésies de Frederico Garcia Lorca. Jusqu’au 21 juillet à 11h30. Durée 1h. Théâtre au Vieux balancier. 2, rue Amphoux à Avignon. Réservation 06 15 66 47 19. De 12 à 17€.


D3 : Le coworking à l’âme familiale, cœur battant d’Avignon créatif

Attendue ou redoutée l’Intelligence Artificielle (IA) fait débat. Un vrai sujet comme on dit. Certains de ses géniteurs sont d’ailleurs les premiers à s’interroger sur les incidences de cette nouvelle technologie sur nos modes de vie et sur notre organisation sociale. Le 24 novembre prochain, plusieurs spécialistes se réunissent à Marseille pour en débattre. Ce qui est présenté comme la révolution industrielle ultime pourrait bien rebattre les cartes dans un sens par forcément attendu.

300 millions d’emplois seraient menacés avec le développement de l’IA, dixit la banque Goldman et Sachs. L’essentiel des emplois supprimés le serait d’avantage chez les « cols blancs » que les « cols bleus ». Le boulanger, le charpentier, le maraîcher, l’agriculteur s’en trouveraient épargnés voire même confortés. On notera qu’il n’a pas fallu attendre l’arrivée de l’IA pour que de très nombreux employés du secteur tertiaire opèrent des reconversions professionnelles vers des métiers manuels. Le secteur de la boulangerie n’a jamais connu autant d’anciens directeurs marketings ou financiers. On reviendrait ainsi et pour partie, à une ancienne organisation sociale où les métiers ayant une fonction satisfaisant des besoins essentiels se trouveraient revalorisés. On laisserait ainsi aux machines le soin de faire les calculs et à l’homme les plaisirs du travail manuel (même mécanisé).

C’est un peu comme l’apport du tableur Excel aux métiers de la comptabilité.

Dans ce raisonnement – certes un peu simpliste- on considère l’IA comme un prolongement, une suite logique des avancées technologiques déjà réalisées. C’est un peu comme l’apport du tableur Excel aux métiers de la comptabilité. Il a permis de se dispenser de calculs longs et fastidieux. Mais, cette avancée technique s’est accompagnée d’une réduction des effectifs. Difficile d’entraver les avancées du numérique. On peut y résister mais pas s’y soustraire.

C’est la création elle-même qui se trouve mise en danger

L’IA remettrait donc à l’honneur les métiers manuels. Sauf que… L’IA investit également tous les secteurs de la création : littérature, cinéma, arts graphiques, musique… Cette technologie permet aujourd’hui d’écrire à la façon de Victor Hugo, de peindre comme Nicolas de Staël, on encore de composer un morceau des Beatles. Outre le fait de faire disparaître les artistes, motifs de la grève à Hollywood il y a quelques semaines, c’est la création elle-même qui se trouve mise en danger. En effet, le principe de l’IA est de s’appuyer sur l’existant pour produire. Si dans le secteur de la santé, l’Intelligence Artificielle peut s’avérer précieuse pour que le praticien établisse un meilleur diagnostic, dans le domaine de la création il n’en va pas de même. La création a pour fonction première d’explorer constamment de nouveaux champs, de casser les codes, d’ouvrir de nouveaux horizons, de bousculer les idées… Il ne faudrait pas que la création ne devienne qu’un simple divertissement où on tournerait très vite en rond. Mais tant que la machine n’a pas connu un chagrin d’amour, on est tranquille, disait récemment le musicien André Manoukian !

Artificial Intelligence Marseille – Orange Vélodrome – Marseille. Vendredi 24 novembre. En live ICI


D3 : Le coworking à l’âme familiale, cœur battant d’Avignon créatif

Du 1er juin au 10 décembre 2023, le Centre culturel de Rencontre – Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon fête ses 50 ans.

La Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon, un lieu indiscipliné
Comme l’aime à le rappeler sa directrice Marianne Clévy, la Chartreuse est indisciplinée car il n’y a pas de discipline spécifique. « Il y a un champ du théâtre et des écritures, lui-même à l’intérieur d’un autre champ qui est celui du patrimoine et du tourisme, qui se situe lui aussi dans un autre champ qui est celui de notre histoire. Et c’est notre histoire que l’on raconte quand on raconte les 50 dernières années de la Chartreuse. » Pensé dès 1973 comme un lieu de rencontres et de résidences pour artistes, la Chartreuse est le Centre national des écritures du spectacle, un des lieux majeurs en France et en Europe de résidences consacrées à l’écriture dramaturgique. Il accueille près de soixante résidences par an, d’auteurs ou de compagnies.

Genèse d’un anniversaire
C’est un anniversaire certes mais c’est surtout l’histoire d’une trajectoire, d’un développement artistique et culturel, d’un lieu de mémoire à explorer. « L’évidence nous a conduit à célébrer cet anniversaire des 50 ans au-delà d’un simple hommage ponctuel et réducteur » souligne Marianne Clévy. Son enthousiasme et sa passion de découverte l’a amenée à proposer avec son équipe une série de rendez-vous de juin à décembre 2023 qui débuteront avec les « Nuits de juin » qui seront des moments inédits de création. Toutes ces propositions – en entrée libre – sont nées de rencontres, d’opportunité, de hasard et d’artistes qui ont bien voulu saisir le défi que leur lançait Marianne Clévy : redécouvrir un patrimoine avec curiosité et enthousiasme et faire de ces 50 ans un « chaudron actif ».

Du 1er au 4 juin, un temps fort de création : 2 expositions, une lecture musicale et une visite performance
« Il y avait des trésors, il était temps de les partager. La Chartreuse a quelque chose à nous dire, c’est un bien commun précieux ». C’est dans cet esprit de fidélité mais également de créations que se sont construits les dialogues et les partenariats afin de s’emparer et d’interroger un patrimoine incomparable.

Sous l’œil d’Alain Cavalier
« Sais-tu qu’Alain Cavalier est venu dans les années 50 photographier la Chartreuse quand elle était encore une ruine ? » Non. Marianne Clévy ne le savait pas et a saisi cette opportunité née du hasard de la conversation pour concevoir cette exposition avec Mohamed El Khatib. Ces photos sont un témoignage exceptionnel de la vie de village de la Chartreuse. Elles rappellent que la Chartreuse était un quartier du village de Villeneuve, habité par des familles modestes, un lieu communal.
La photo choisit pour la communication de ces nuits de juin – des enfants qui jouent avec une oie et un chat avec une vespa en premier plan – est un témoignage bouleversant.
Du 4 juin au 20 septembre 2023. Inauguration dimanche 4 juin. 12h.

JADE : Jadis, Aujourd’hui, Demain
« C’est vraiment l’histoire d’une trouvaille. Je suis allée dans les coffres de la Chartreuse et les coffres numériques. J’ai trouvé environ 18h de films : documentaires faits par le premier directeur de la Chartreuse Bernard Tournois, qui avait imaginé en son temps la Chartreuse comme un lieu qui pouvait à la fois et recevoir les plus grands et recevoir tout le monde mais aussi qui s’intéresse à son territoire, le Gard. Un Gard rural, ouvrier avec les mines d’Alès, à la frontière culturelle du Vaucluse, un lieu de patrimoine humain. Fin 70, il va à la rencontre des anciens dans les maisons de retraite d’Alès à Saint-Siffret, de Saint-Gilles à Lézan ou Sumène. Ils évoquent leur jeunesse, leur vie, le territoire entre les deux guerres. Je vois la couturière, je vois le forgeron, je vois cet héritage et je sais que c’est le moment de livrer cet héritage à l’occasion des 50 ans. Un héritage de fierté : fierté d’être paysan, d’être artisan, fierté de la langue et sens de la fête avec les banquets. » Une sélection d’environ 1h de vidéos thématisées : ruralité, place des femmes, de la famille, la fête, la transformation du métier.
Du 1er juin au 17 septembre 2023. Cette installation vidéo sera mise en scène et en performance par le metteur en scène Didier Ruiz lors de l’inauguration du 1er juin mais aussi les 13 et 16 juillet.

Hänsel et Gretel, la proposition lancée à Emma Daumas
« Je découvre qu’Anne Sylvestre, connue comme chanteuse populaire, est venue longuement en résidence à la Chartreuse. En 2000, elle y a travaillé à un opéra pour enfants : Hänsel et Gretel.
Nous retrouvons le texte qui est à la Bibliothèque nationale de France, et nous pensons qu’il faut qu’il y ait une artiste qui s’en empare. Et c’est Emma Daumas, auteur-compositeur-interprète et également grande admiratrice d’Anne Sylvestre qui répond à cette audacieuse proposition pour faire de ce texte complètement inédit une version contemporaine. Cette lecture musicale parlée et chantée avec Emma Daumas, Vincent Truel et Dizzylez sera éphémère.
Unique représentation. Vendredi 2 juin. 19h. Entrée libre sur réservation.

Ma visite avec…. Agnès Desarthe
En résidence à la Chartreuse, la romancière Agnès Desarthe sera notre guide, avec étonnement et fraîcheur, pour une visite performance le 1er juin.
Dès le 2 juin tous ceux qui viendront visiter la Chartreuse pourront suivre cette unique visite sur leur application mobile.

« Nuits de juin » du 1er au 4 juin 2023. Entrée libre sur réservation. La Chartreuse. 58 rue de la République. Villeneuve lez Avignon. 04 90 15 24 24. Programme complet et billetterie en ligne chartreuse.org


D3 : Le coworking à l’âme familiale, cœur battant d’Avignon créatif

Ce mardi 6 juin, la CCI de Vaucluse organise le mardi de la création, des réunions de sensibilisation bimensuelles destinées aux futurs créateurs ou repreneurs d’entreprises.

Cet atelier est destiné aux porteurs de projet, créateurs ou repreneurs d’entreprises. Le but est d’aborder toutes les questions à se poser pour réussir son projet : financements, formes juridiques, statut de micro-entreprise, développement commercial…

Le programme
Les réunions commenceront par une introduction, supplantée par une étude sur le développement commercial, l’aspect financier, les choix juridiques, le micro-entreprenariat, etc.

Infos pratiques
Inscription obligatoire. Participation : 25€. 13h30 à 17h30. 6 juin. Inscription. 04 90 14 87 21. creation-transmission@vaucluse.cci.fr.

J.G


D3 : Le coworking à l’âme familiale, cœur battant d’Avignon créatif

La Maison médicale de garde ouvrira ses portes samedi 24 septembre, sur le site du centre hospitalier, dans un bâtiment accolé aux services d’urgence. L’ARS (l’agence régionale de santé) finance le projet.

L’hôpital fournit les locaux et met à disposition du médecin de garde le matériel ou outils informatiques nécessaires, ainsi qu’un agent d’accueil -aide-soignant- chargé d’accueillir, de remplir les modalités administratives et d’installer le patient.

La MMG (Maison Médicale de Garde) constitue une des actions prioritaires pour fluidifier la prise en charge aux urgences et optimiser le lien ville-hôpital. Sa mise en place vise à renforcer la réponse aux besoins de santé de la population dans le cadre de la prise en charge des soins non programmés, en offrant un service de consultation de permanence des soins. Sa proximité avec le service d’urgence en fait un atout supplémentaire dans le parcours de soin du patient relevant de soins non programmés. Elle permettra de réduire le temps d’attente et de prise en charge des patients relevant des urgences nécessitant le plateau technique du centre hospitalier.

Les médecins généralistes de garde y reçoivent les patients, enfants et adultes, qui relèvent de leurs compétences en premier recours le week-end en journée. Les patients peuvent se présenter directement à l’accueil de la Maison Médicale, ou y être dirigés après un appel au centre 15, ou par le service des urgences.

Les patients dont la gravité dépasse les compétences et/ou les possibilités techniques de la Maison Médicale seront immédiatement transférés au service des urgences du centre hospitalier.

Les patients sont examinés dans un des bureaux de consultation par un médecin de garde qui établit un diagnostic et des prescriptions si nécessaire. En cas de besoin urgent d’examens complémentaires ou d’avis spécialisés, le malade est adressé au service des urgences du Centre Hospitalier qui prend le relais;
En cas de besoin semi urgent d’examens complémentaires ou d’avis spécialisés, le patient est adressé à la structure de son choix, ou à son médecin traitant.

La Maison médicale de garde est ouverte le samedi de 12h à 20h et le dimanche de 8h à 20h. Elle se situe sur le site du Centre hospitalier d’Orange. Le stationnement est prévu sur le parking des visiteurs à partir de l’entrée principale de l’hôpital et via les services de consultations externes.Pour une prise de rendez-vous sur Maiia (assistance digitale de gestion des rendez-vous auprès des professionnels de santé) c’est ici.
https://ch-orange.fr Centre hospitalier Louis Giorgi à Orange, avenue de Lavoisier.
MH

DR

D3 : Le coworking à l’âme familiale, cœur battant d’Avignon créatif

Le texte «Le jeu du Président» créé par Julien Gelas avait été lu dans le Cloître Benoit XII du Palais des Papes lors des cycles de lecture «Le souffle d’Avignon» pendant le Festival d’Avignon 2021. Il est désormais mis en scène et en lumière par Gérard Gelas.

La dernière création de Julien Gelas questionne la comédie du pouvoir. Dans cet espace de comédie et de tragédie que seul le théâtre permet nous aurons à cœur spectateurs, de lire entre les lignes et de suivre l’étrange pacte scellé entre le Président, son plus proche conseiller et sa fille. L’Élysée comme si vous y étiez…

Le coin du Chêne est ouvert 1 heure avant et après les représentations. Dans la salle John Coltrane, pour vous restaurer dans une ambiance conviviale et échanger avec les spectateurs et les artistes. Dégustation d’assiettes gourmandes concoctées par Mamie Lu Traiteur, accompagnées d’un verre de vin de Châteauneuf-du- Pape ou de boissons fraîches ou chaudes….Réservation possible uniquement par texto : 06 28 37 50 43.

Du 9 au 12 décembre et du 16 au 19 décembre. Les jeudis à 19h. Les vendredis et samedis à 20h. Les dimanches à 16h. 10 à 30€. Théâtre du Chêne Noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine. Avignon. Réservation ici. 04 90 86 74 87. contact@chenenoir.f

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