Le petit peuple de la crèche s’expose : rendez‑vous à Sault les 18 et 19 octobre
Samedi 18 et dimanche 19 octobre prochains, Sault s’éveillera aux merveilles de l’argile et des traditions lors de ce 11ᵉ Salon interrégional du santon qui ouvrira ses portes à la salle polyvalente, avec une dizaine d’artisans d’exception venus dévoiler leurs créations de crèches. Entrée libre, animations, tombola et bonne cause au programme : un bel avant-goût de Noël dans le Vaucluse.
Le week-end approche, et avec lui l’un des rendez-vous les plus attendus des amateurs d’artisanat et de tradition provençale : le 11ᵉ Salon interrégional du santon s’installe à Sault les samedi 18 (10h‑18h) et dimanche 19 octobre (10h‑17h), à la salle des fêtes de la Route des Cartouses. Organisé par le Collectif des santonniers et créchistes du Vaucluse, en partenariat avec l’association Les Amis de l’Hôpital de Sault, cet événement met en lumière le savoir‑faire de la région. Une dizaine d’artisans exposeront leurs pièces — petits santons en argile, santons habillés, modèles naïfs, accessoires de crèche, décors… — autant de créations que de façons de raconter Noël à la provençale.
Trouver des merveilles et compléter sa crèche Le public se rendra au salon pour plusieurs raisons : admirer des pièces originales, compléter sa crèche, rencontrer les artisans, voire repartir avec une pièce unique. Au-delà de l’exposition, l’ambiance sera conviviale : les Éditions L’Esprit des lieux et Les Carnets du Ventoux seront présents, et une tombola avec bons cadeaux sera organisée via l’antenne d’ Ici Vaucluse (ex‑France Bleu Vaucluse). Et pour sacrifier à l’esprit de Noël ? tous les bénéfices de l’événement seront reversés à l’association des Amis de l’Hôpital, qui intervient auprès des résidents de l’Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Sault.
Santons Carbonel, Copyright MMH
Le charme des petits détails Chaque santon raconte une histoire : le boulanger, la lavandière, le berger, l’âne patient… Des figurines simples mais trempées de terroir. Certains sont non décorés, prêts à être peints, d’autres déjà habillés avec minutie. Ajoutez à cela les décors, les accessoires (ponts, fontaines, arbres, rochers…) : l’ensemble compose une crèche digne d’un tableau vivant et rassurant de notre passé, des personnes présentées ou de celles qui nous ont quittées mais qu’on semble retrouver dans ce petit monde magique.
Dialogue avec les artistes Les visiteurs pourront dialoguer avec les créateurs, découvrir leurs techniques, poser des questions sur les moules, les terres, la cuisson, l’inspiration. C’est aussi un moment d’échange entre passionnés, collectionneurs ou curieux. Plusieurs stands proposeront des éditions littéraires et des ouvrages relatifs à Noël et à la Provence, renforçant l’aspect culturel de l’événement.
Une immersion dans la tradition Le 11ᵉ Salon interrégional du santon de Sault ne se limite pas à une simple exposition : c’est une immersion au cœur du patrimoine provençal, où argile, créativité et solidarité se mêlent. Que vous soyez passionné de crèches, amateur d’artisanat ou simple curieux, ce week-end est l’occasion idéale de vivre un moment d’authenticité avant les fêtes. Rendez-vous à Sault les 18 et 19 octobre : entre tradition et émerveillement, laissez-vous séduire par le petit peuple de Noël.
Les infos pratiques 11e Salon interrégional du santon. Salle polyvalente, Route des Cartouses, à Sault. Horaires : samedi de 10h à 18h, dimanche de 10h à 17h. Entrée libre. Contact & renseignements : 06 29 26 00 79. Accessibilité : l’événement est annoncé comme accessible aux personnes à mobilité réduite. Petite restauration possible sur place.
Le petit peuple de la crèche s’expose : rendez‑vous à Sault les 18 et 19 octobre
«2022 sera une année stratégique pour le Min» prévient Cécile Helle, maire d’Avignon, notamment sous l’impulsion de la nouvelle directrice du Smina –structure accompagnante du Min- Laëtitia Vinuesa. Objectif : Redonner de l’élan, une nouvelle dimension et plus d’ouverture à la structure née dans les années 1960.
L’ambition de Cécile Helle ? «Faire du Min (Marché d’intérêt national) un acteur majeur de l’économie parce qu’il est à la fois connu depuis des lustres pour son carreau où, dès 3 h du mat’ on négocie le prix des fruits et légumes «mais finalement assez mal connu des acteurs institutionnels et économiques et du grand public. Pourtant sa situation géographique est idéale, remarque Cécile Helle, à la fois proche des Remparts (2 km), et des principaux axes routiers.»
Feuille de route Mais le plus important ? C’est incontestablement l’arrivée de Laëtitia Vinuesa repérée pour la qualité de son travail au Grand Avignon où elle était en charge de l’Économie sociale et solidaire puis directrice du développement économique et touristique. Ce qu’elle s’emploiera à faire ? «Positionner le Min comme un acteur économique majeur de l’agriculture et particulièrement de la transformation agroalimentaire. Elle aura en charge de promouvoir la structure au-delà du territoire et de renforcer sa lisibilité auprès des Avignonnais. Et à l’intérieur même de la structure ? De renforcer l’animation des entreprises, l’information et la synergie entre-elles tout en développant les services dont elles ont besoin. » Une mission qu’elle mènera avec onze personnes.
Sous son impulsion Laëtitia Vinuesa aura également pour tâche de donner plus de faste au Carreau, à accompagner à la transition du Min notamment en s’attaquant à l’amélioration de la collecte et des solutions de traitement des déchets du site -50 tonnes par an- en mettant en place des composteurs, en travaillant sur les sources d’énergies renouvelables, l’installation de bornes électriques pour les véhicules, la mise en place du photovoltaïque et travailler sur l’enjeu de la logistique urbaine durable –acheminer dans les meilleures conditions les flux de marchandises entrants et sortants dans la ville-.
Eric Deshayes (Pôle emploi), Christian Rocci (agriculture), élus au Conseil d’administration du Min, Cécile Helle, présidente et Laëtitia Vinuesa, directrice du Min : Redonner de l’éclat au MIN
Un CV bien rempli Laëtitia Vinuesa est née à Cherbourg en 1979 (43 ans). Elle est diplômée en Sciences économiques et gestion –management des organisations. Elle a été chargée de mission en accompagnement à la création et au développement d’entreprises et au financement de projets dans une plateforme d’initiatives locales à Draguignan où elle a ensuite rejoint le Pôle de compétitivité Trimatec (chimie verte), avant de prendre les responsabilités de Chargée de mission développement économique et emploi à la Maison de l’emploi du Sud Vaucluse. Durant 10 ans elle a été successivement chargée, au Grand Avignon, de l’Économie sociale et solidaire puis directrice du développement économique et touristique.
L’agroalimentaire toujours Près de 97% des 25,5 hectares sur lesquels s’étend le Min sont utilisés mais voici qu’une entreprise de logistique, anciennement situé au bâtiment W, laisse sa place, il y a 3 ans, libérant 1600m2, dorénavant, entièrement réhabilités. La Ville y a, alors, conçu des laboratoires de transformation proposés aux entrepreneurs pour y développer des entreprises. 600m2 sont d’ailleurs disponibles à la location.
Le Min en chiffres Le Marché d’intérêt national c’est plus de 238,5M€ de chiffre d’affaires, et une marge bénéficiaire de 450 000€ (hors crise sanitaire) «C’est un des équipements de la ville qui rapporte», souligne Cécile Helle. 100 000 m2 de surface construite. 2 100 véhicules par jour. 1 356 emplois. 300 places de parking. 135 entreprises. Une emprise foncière de 25,5 hectares idéalement située. Une zone d’approvisionnement des produits du monde entier, des expéditions en Europe et au Moyen-Orient et une distribution dans 15 départements. Dans le détail ? La structure propose 32 000m2 de bâtiments à usage commercial, artisanal ou industriel, 57 000 m2 de terrains loués et 8 500m2 de bureaux en location, 6 salles de réunion, un restaurant et une brasserie ainsi que deux crèches d’entreprises ‘Lei Minots’ de 40 enfants de zéro à 6 ans, de 6h du matin à 19h30, et ‘L’Esquirou’. Le Min accueille également un point La Poste et un poids public permettant la pesée jusqu’à 50 tonnes. « Le Min d’Avignon se place, au niveau national, à la 2e place en termes de surface construite, et à la 4e place en superficie », souligne Cécile Helle.
Historique Le Min a été implanté dans les années 1960 et fait partie des 18 marchés d’intérêt national du marché de gros en France conçu pour simplifier les circuits de distribution et sécuriser l’approvisionnement des villes en produits alimentaires et des plateformes logistiques de distribution alimentaire. Sa structure accompagnante est la Smina (Société du marché d’intérêt national d’Avignon à Avignon). A l’origine ? Il est né du déplacement d’un marché de centre-ville en rase campagne, il y a 62 ans pour devenir le ‘marché-gare’ et se structurait, alors, au creux de 4 000 m2 de bâtiments accueillant 500 producteurs locaux de fruits et légumes principalement transportés par rail. La réfrigération des denrées, le développement du transport routier, et la création des GMS (grandes et moyennes surfaces) ont changé les modes de consommation mettant à mal l’activité commerciale des producteurs, vidant peu à peu les entrepôts et amenant la structure à la location de ses locaux et l’émergence de bureaux. L’arrivée de Métro et Promocash a contribué à doper la fréquentation du site avec 10 000 nouveaux clients attirés par l’alimentaire assurait Didier Auzet, directeur du Min en juillet 2010, lors du 50e anniversaire de la structure*. Le MIN est classé, depuis 2013, en Zone de sécurité prioritaire (ZSP). (*Source : Actualité des entreprises publiques locales de juillet 2010.)
Cuisine centrale et aspect social Le Min accueille la cuisine centrale délivrant les repas des scolaires, des centres de loisirs, des restaurants pour personnes âgées… Installée sur 500m2, la Cuisine centrale conçoit entre 4 000 et 5 000 repas par jour, soit 540 000 repas scolaires annuels pour les 36 cantines de la ville. La structure travaille avec la légumerie sociale et solidaire ‘Les jardins de Solène’ à Pernes-les-Fontaines et est passée aux récipients en inox, éradiquant l’utilisation du plastique. Enfin, Le Min héberge à loyer réduit 2 entreprises d’insertion par le travail et un centre d’insertion : ‘Les jardins de la Méditerranée’ qui lutte contre le gaspillage alimentaire, propose l’accompagnement et l’insertion professionnelle ainsi que l’approvisionnement du réseau national de l’aide alimentaire. En 2020, les Jardins de la Méditerranée ont collecté 1 934 tonnes de fruits et légumes et en ont distribué 1 580.
Ils ont dit
Cécile Helle
Cécile Helle, maire d’Avignon «Le Min est une vraie zone économique essentielle accueillant également du tertiaire avec la présence de banques, assurances ainsi que le siège départemental de la Région Sud Alpes-Provence-Côte d’Azur, les entreprises de distribution Métro et Promocash. La structure est aussi pourvoyeuse de denrées à destination des marchands forains. Nous allons pousser l’accueil des entreprises de transformation de produits issus de l’agriculture locale ou de la nature. Nous avons procédé à une gratuité des loyers pour les entreprises, notamment dans le secteur de l’événementiel comme les traiteurs. Cela a représenté un engagement de plus de 150 000€, par an, pour le Min.»
Laëtitia Vinuesa
Laëtitia Vinuesa, directrice du Smina «J’ai débuté ma carrière avec l’accompagnement de porteur de projets puis de leur développement et financement pour, ensuite, évoluer vers le management et les projets territoriaux. Le site du Min a de belles perspectives en vue. Nous mènerons des actions de promotion et de communication ; faire rayonner le Min et tisser des liens avec les acteurs du territoire, comme les autres Mi et la Région. Nous ferons aussi se rencontrer les entreprises de la structure ce qui pourrait initier de futures collaborations et synergies lors de petits déjeuners et after-work, également des temps de visites des entreprises. Ce qui nous tient à cœur ? Accompagner le Min dans sa transition : collecte des déchets, sources d’énergies renouvelables et la logistique urbaine durable…»
Christian Rocci
Christian Rocci, conseiller municipal chargé de l’agriculture, administrateur du Smina «Si le carreau n’est pas à l’image de ce qu’il était il y a des années, il reste important et continue de vivre aujourd’hui avec une vingtaine de producteurs et presque autant d’acheteurs. Nous essaierons de lui donner plus de faste. Nous aurons besoin de communiquer sur les activités du Min qui ne sont pas connues à l’extérieur et sur son orientation écologique. Il nous faut être ambitieux.»
Un parcours de développement Ce que la Ville veut impulser ? Un parcours de développement des entreprises avec Créativa -structure du Grand Avignon-, la pépinière de la Barbière -bientôt relocalisée aux Grands cyprès-, le Village des métiers, l’Hôtel d’entreprises et le Min, tous organes de la Ville. Mis bout à bout ces maillons sont capables de fournir aux entreprises sorties des pépinières, tous les moyens pour s’installer, suivant la nature de leurs projets, sur notre territoire tout en restant accompagnées par des structures publiques.