16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

Jubilation avec Sylvain Tesson aux « Causeries de Châteauneuf-du-Pape »

Dans l’un des plus anciens vignobles de l’appellation, Le Château La Nerthe (1736), l’auditoire a été conquis par cette 4ème édition. Il faut dire que le maître d’oeuvre, l’historien, écrivain et journaliste Franck Ferrand a su choisir un thème consensuel : « La Beauté du Monde ».

Dans son avant-propos, il a tenu à rendre hommage au photographe brésilien Sebastião Salgado, disparu la veille à l’âge de 81 ans et dont l’exposition- évènement « Amazonia » avait été organisée au Palais des Papes en 2022. Aussitôt, Franck Ferrand donne le ton : « Ces vignes à perte de vue me font penser à la Toscane et forcément à Léonard de Vinci qui disait toujours d’ouvrir l’oeil, de cultiver le regard pour comprendre le monde » et dans la foulée, l’historien évoque Michel-Ange « Il ne sculpte pas le bloc de marbre de Carrare, non. Il fait jaillir, advenir La Pieta ou David ».

Sylvain Tesson, Franck Ferrand, Vivianne Perret, Catherine Van Offelen et “La Beauté du Monde“ ©Ville de Châteauneuf-du-Pape/ Emmanuel Chandelier

Sylvain Tesson prend la parole pour le marteler à son tour : « La beauté se trouve dans le regard. Il nous faut la traquer partout. Quand je suis dans le Désert de Gobi, je parle aux maigres buissons et j’y puise quand même des forces pour aller de l’avant. Nous devons réenchanter le monde qui nous entoure, extraire le suc de la vie, détecter sa beauté partout. Certains vont trouver que c’est cucu la praline, infantile, mais non, c’est ça la vie avec les fées. Quand je vais de la Galice aux Iles Shetland en Ecosse, aux Feroe entre Islande et Norvège, en longeant la côte, ces épines d’oursins de l’Atlantique, ce sont des mâchoires de rochers qui dévorent, il y a une grâce, un mystère. Comme ici, dans les collines du Comtat Venaissin, le vent et la lumière électrifient les vignes, rappellent la puissance du Mont-Ventoux, les Dentelles cabrées et crénelées de Montmirail, c’est toute notre attention qui doit être portée au monde. D’ailleurs, Novalis disait « Plus c’est poétique, plus c’est réel ».

« Plus c’est poétique, plus c’est réel ».

G.P. F. Novalis / Sylvain Tesson

L’écrivain-voyageur compare alors paysan et poète. le premier ensemence la terre et attend la germination des fruits et des fleurs, le poète donne aux mots la possibilité de faire jaillir le verbe, de prolonger la création avec le langage et de former des phrases. Tous les deux produisent, offrent au monde la vibration des mots en ribambelle et l’écho de nos paroles. Ce n’est pas comme ces i-phones hyper high-tech, ces pixels à soit-disant haute-définition numérique qui, en fait, ne définissent absolument rien du tout ».

Franck Ferrand évoque un concept cher au sémiologue Roland Barthes, la « sapientia », qui contient, en un seul mot à la fois le savoir, la sagesse et la saveur et Sylvain Tesson saute à pieds joints sur Homère., le poète grec du VIIIème siècle avant notre ère. « Il a déjà tout dit sur la vie, la mort, l’amour, la guerre. C’est comme la Grotte de Lascaux ou la Grotte Chauvet. Tout a déjà existé avant nous. Ce n’est pas une raison pour ne pas nous renouveler, contempler la lune, la mer ou la montagne, le vent ou le silence et dire notre ressenti intérieur avec nos mots à nous. Quand nous faisons l’ascension du Kilimandjaro en Tanzanie, il nous en faut du temps pour gravir les 6 000 mètres. Pas à pas, nous formulons notre pensée, elle se complexifie, elle s’enrichit au fil de l’escalade. »

Et comme nous sommes à Châteauneuf-du-Pape, il poursuit avec une métaphore sur le vin, le terroir, la maturation justement, le temps long, la fermentation, le vieillissement qui permet aux tanins de se fondre, de s’épanouir, au vin de se bonifier, de passer par magie du grain de raisin à l’élixir. Et Sylvain Tesson prévient : « La beauté ne doit pas être triste, nous écraser, nous pauvres humains qui cheminons sur terre. Cioran disait d’ailleurs avec humour : « Depuis que j’ai appris qu’il existait 14 milliards de galaxies, j’ai renoncé à faire ma toilette! » Eclats de rires et salve d’applaudissements dans le jardin du Château La Nerthe. Il ajoute, citant le poète et critique Yves Bonnefoy, que « Le paradis est épars, il reste des arpents de beauté, des débris, des bribes, des brins, des traces, des miettes, des éclats, même des tessons (!), à nous de les trouver même s’ils sont disséminés, comme les rares fleurs au milieu des hautes herbes ».

La 4eme édition des Causeries de Châteauneuf-du-Pape sur “La Beauté du Monde“ au Château La Nerthe ©Ville de Châteauneuf-du-Pape/ Emmanuel Chandelier

Et l’écrivain nomade se rebelle avec véhémence contre « Le gouffre de la banalité. Cet appareillage technique récent qui prétend masquer notre perception du réel par un écran virtuel, une tablette, ces terminaisons bioniques, ce doigt d’honneur digital qui fait de nous des valets de la puce algorithmique. Stop aux grands manitous, les GAFAM (Google, Apple, Facebook devenu X , Amazon et Microsoft). Surout pas d’écran entre nous et le monde. » intime-t-il au public subjugué.

La beauté, c’est à nous d’aller la chercher, de la traquer partout sur la planète. Mais à ce momen-là Sylvain Tesson pointe un autre excès de notre époque, le sur-tourisme qui attire tous les esprits grégaires qui s’entassent sur des sites remarquables et parfois les détruisent à force de piétinement. « Internet balise le monde, la population locale est excédée par cette invasion, aux Canaries comme à Venise avec ces immeubles-paquebots qui défigurent et ravagent la lagune, tous ces hots spots conseillés par les réseaux (dits) sociaux qui prétendent mettre en valeur certains sites emblématiques et qui débouchent sur des embouteillages géants. Ne les imitez pas, ne les suivez pas, prenez la tangente, échappez-vous, loin des sentiers battus ».

Franck Ferrand prend alors la parole pour évoquer les Japonais qui en regardant un tout petit arbre imaginent une forêt entière et Sylvain Tesson de prononcer le mot « synecdoque », une figure de style qui désigne une partie pour le tout. Et il presse les auditeurs à « Etre constamment aux aguets, attentifs, en alerte, à l’écoute du monde comme des autres. Ne soyez pas blasés, vous ne faites pas partie de cette race raccornie, dégoûtée de tout, indifférente au spectacle du monde, tenez votre âme en haleine! De grâce il y a des invariants partout dans la nature, un lever de soleil, une fleur, un paysage. Ne faites pas des claquettes sur les décombres, extasiez-vous sur l’asticot comme la baleine, l’infiniment petit comme l’éternité ».

Au terme de cette avalanche de mots, de ce raffinement de la pensée, les spectateurs, sur un petit nuage, ont échangé avec les invités de l’édition 2025 des « Causeries de Châteauneuf-du-Pape » et leur ont fait signer leurs dernières publications, histoire de prolonger ce moment de grâce.


Jubilation avec Sylvain Tesson aux « Causeries de Châteauneuf-du-Pape »

Avec une fréquentation des salles de cinéma qui est toujours bien supérieure à celle de ses principaux voisins, la France se distingue comme le pays le plus cinéphile d’Europe. Si les cinémas français peinent encore à renouer avec la fréquentation d’avant-Covid (plus de 200 millions d’entrées entre 2014 et 2019), ils ont néanmoins réussi à faire croître leur nombre de visiteurs l’an dernier, malgré les défis posés par les nouvelles technologies et les évolutions des habitudes de consommation. En 2024, la France a enregistré une fréquentation de 181,3 millions d’entrées (soit 2,6 entrées par habitant), en progression de près d’un million par rapport à 2023. Le succès du cinéma français est l’un des facteurs de cette bonne performance. Les films nationaux ont représenté près de la moitié (44,4 %) de la fréquentation totale en France l’an dernier, les plus populaires ayant été « Un p’tit truc en plus » d’Artus avec 10,8 millions d’entrées et « Le Comte de Monte-Cristo » de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière avec 9,3 millions d’entrées.

Comme l’indique notre infographie, basée sur les chiffres de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, la France devance assez nettement le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui complètent le podium en Europe avec respectivement 126,5 millions et 90,1 millions d’entrées dans les salles de cinéma l’an dernier (soit 1,8 et 1,1 entrées par habitant respectivement).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Jubilation avec Sylvain Tesson aux « Causeries de Châteauneuf-du-Pape »

La Comédie musicale Anselme Mathieu présente sa nouvelle création ‘We are family. Ce spectacle aborde le double-thème de l’insécurité et de la curiosité. C’est sur les planches de la salle Benoît XII, dans le cadre d’Avignon Terre de Cultures 2025 et du programme Curiosité(s), et à L’Autre Scène de Vedène, que les jeunes artistes du collège Anselme Mathieu se produiront.

« Deux jeunes filles, deux milieux sociaux, deux styles, deux modes de vie : l’une, prisonnière de la violence familiale, trouve refuge dans la musique, tandis que l’autre, de milieu modeste, se lie d’amitié avec elle. Leur participation à un concours de talents devient le catalyseur de tensions dramatiques : jalousies, révélations et trahison surgissent… ». C’est le synopsis de la nouvelle comédie musicale des collégiens de l’établissement Anselme Matthieu situé à Avignon.

Une mobilisation artistique depuis 10 ans
La Comédie Musicale du collège Anselme Mathieu est un projet qui existe depuis 10 ans. Chaque année, une équipe constituée de 10 à 15 adultes (enseignants, éducateurs, artistes …) encadrent entre 35 et 50 élèves pour une création collective d’envergure. Les élèves sont tous et toutes volontaires et sont issus de classes de CM2, 6e, 5e, 4e et 3e (enseignement général et/ou adapté SEGPA), et répartis, selon leurs souhaits, dans divers ateliers hebdomadaires (danse, théâtre, acrobatie etc.). Ces derniers participent également 2 fois par semaine à un atelier de chant choral, et se réunissent au grand complet 5 weekend pour coordonner les différentes étapes de la création. Celle-ci est collective et s’appuie sur des thèmes de société qui les questionnent leur environnement et les divers acteurs du système scolaire.
« Cette année, le thème de l’insécurité s’est imposé à nous après des périodes et des situations complexes rencontrées dans nos classes ou dans le quartier, et plus globalement dans notre société dans les relations humaines et sociales, explique l’équipe de La Comédie Musicale du collège Anselme Mathieu. Cependant, à ce thème se sont vite ajoutés ceux de la confiance et de la curiosité, qui se posent en miroir aux thématiques sécuritaires et nous semblent nécessaires à une réflexion globale. »

Crédit : DR

Aux croisements des arts et des pratiques professionnelles et éducatives
L’initiative, soutenue notamment par la mairie d’Avignon, la Fondation Emmaüs et le programme NEFE de l’Éducation Nationale, est une création collaborative. Autour de ce spectacle sont ainsi engagés des lycées professionnels d’Avignon pour lesquels le projet valorise les parcours éducatif et professionnel des lycéens, partie intégrante de leurs études. C’est de cette manière que le lycée Maria Casarès réalise les coiffures, au plus près du thème abordé et des besoins des personnages. Le lycée polyvalent René Char (3 classes professionnelles) confectionne les costumes ainsi que la préparation du buffet de réception lors des soirs de représentations.
Après avoir attiré 1 800 spectateurs et 600 scolaires l’an dernier, l’objectif cette année est d’atteindre les 2 000 spectateurs et 600 scolaires.

L.G.

Les dates de représentation
Théâtre Benoît XII. Avignon. Tout public, samedi 17 Mai à 20h
L’Autre Scène. Vedène, Tout public, mercredi 4 et jeudi 5 juin à 20h


Jubilation avec Sylvain Tesson aux « Causeries de Châteauneuf-du-Pape »

Dans le cadre de la Nuit européenne des musées ce samedi 17 mai, le Musée de géologie à Apt ouvre exceptionnellement ses portes pour une soirée « sur les traces du temps. »

Le musée de géologie, installé au rez-de-chaussée et dans les caves voûtées de la Maison du Parc naturel régional du Luberon à Apt, ouvrira ces portes exceptionnellement en soirée ce samedi 17 mai à l’occasion de la Nuit européenne des musées. Cet événement, initié en 2005, permet l’ouverture, souvent gratuite, de musées européens durant une soirée afin d’inciter de nouveaux publics, notamment les familles, les jeunes et les plus défavorisés, à se rendre dans les musées.

Animations ludiques, observations de fossiles ou encore explications sur l’histoire géologique en compagnie de La Terre en tête, le musée de géologie d’Apt promet au public une soirée « sur les traces du temps. »

Samedi 17 mai. De 18h à 21h. Entrée libre. Musée de géologie d’Apt. Maison du Parc. 60 Place Jean Jaurès. Apt.


Jubilation avec Sylvain Tesson aux « Causeries de Châteauneuf-du-Pape »

‘Paysages 2.0 connexions innées’ célèbre la nature et invite le spectateur à questionner la connexion profonde avec le vivant et les éléments naturels. La création chorégraphique alliée à la vidéo, à la musique et au texte poétique œuvrent à révéler l’univers multidimensionnel dans lequel nous baignons, mettant au jour nos propres perceptions et nos paradoxaux agissements à concevoir l’existence.   

Les infos pratiques
Paysages 2.0 connexions innées. Samedi 17 mai. 20h30. Danse. Tout public. Dès 6 ans. Durée 1h10. Pôle culturel Camille Claudel. 5€. Infos, billetterie. 04 86 19 90 90. www.sorgues.fr La saison culturelle de Sorgues ici.

Grâce à eux
Chorégraphie : Florencia Gonzalez ; Interprétation : les danseurs de la compagnie Art for Gaïa ; Œuvres picturales : Frédéric Luquet ; Musique : Nicolas Melmann ; Poésie : Marion Deneux ; Vidéo : Jean-Christophe Aubert ; Costumes : Abigaël Morlet ; Son et spatialisation sonore immersive : Lambert Sylvain ; Lumières : Anaïs Silmar ; Production : Compagnie Art for Gaïa.


Jubilation avec Sylvain Tesson aux « Causeries de Châteauneuf-du-Pape »

À Avignon, le forum départemental ‘Zéro déchet culturel’ a réuni 80 participants pour réfléchir aux moyens de réduire les déchets dans le secteur culturel. Ce rassemblement, dédié aux professionnels et se déroulant dans chaque département, est organisé par l’Arsud sur demande de la Drac et de la Région.

C’est une action commune entre l’État, la Région et les professionnels de la culture qui vise à créer une feuille de route en 2026. L’initiative remonte à 2023, lors d’une concertation collective pour établir un pacte de transition écologique.
« Le déchet était particulièrement problématique, car les acteurs culturels ne pouvaient pas avancer tout seuls, si les pouvoirs publics n’aidaient pas au changement d’échelle et à la structuration » explique Jérémie Choukroun, en charge de la transition écologique au sein de la Drac Paca. L’enjeu est effectivement de taille. « Il nous fallait plus de matière, savoir dans le détail ce qui se faisait à petite échelle ».

Pour élaborer cette feuille de route dont les bases sont déjà établies par la Drac, l’agence régionale culturelle Arsud organise plusieurs forums. C’est aussi là une occasion de faire se rencontrer les participants tous domaines culturels confondus, dont la diversité et l’expérience individuelle encouragent les nouvelles idées et les prises d’initiative post-forum. « Il y a une bonne mobilisation des acteurs, or, ce n’est pas un sujet qui est évident au départ » souligne Jérémie Choukroun.

« Nous avons notre objectif : c’est zéro déchet dans la culture. Et maintenant la question est : que met-on en place pour y parvenir ? »

Jérémy Choukroun,chargé de la transition écologique au sein de la Drac Paca

Entre l’analyse cartographique du territoire et la restitution des projets en plénière, des participants, pour beaucoup inconnus entre eux, se sont investis dans des ateliers thématiques. « Lorsqu’on est un grand groupe comme ça, les choses se disent assez vite » remarque le chargé de la transition écologique.
Du brainstorming à la synthèse finale, en passant par tous les échanges, ces temps de réflexion ont abouti sur l’identification de besoins et les actions qui pourraient y répondre. « Nous avons notre objectif : c’est zéro déchet dans la culture. Et maintenant la question est : que met-on en place pour y parvenir ?” demande Jérémie Choukroun à l’assemblée.

3 ateliers thématiques pour réfléchir à demain
Pour cela, l’Arsud a conçu trois groupes de travail. L’un portait sur “la mutualisation et le réemploi » où les participants ont identifié trois besoins prioritaires : l’inventaire (des acteurs, des structures, du matériel, des prestataires…), le stockage et la mutualisation du matériel, et enfin le contrat de confiance (convention entre partenaires pour le prêt/location au-delà d’un réseau restreint et connu).
De là, plusieurs enjeux entraient en compte : les moyens humains, le financement, la mise à disposition d’espaces, mais aussi la temporalité. « Cela prend du temps de chercher des biens d’occasion, des possibilités de mutualisation, d’organiser et gérer la logistique » argumente le groupe concerné.
Du côté de l’atelier ‘éco-conception des projets culturels’, là aussi il y a des demandes spécifiques : « partager les informations et les connaissances » et « changer les mentalités ». De ce fait, les participants se sont penchés sur une méthodologie de travail favorisée par une politique publique incitative, la coopération professionnelle et le développement juridique.

Crédit : Amy Rouméjon Cros

« La formation des acteurs de la chaîne de production et de tous les projets sur les enjeux d’éco-conception » ouvrirait une voie de sortie pour le soutien des structures et la prise de conscience individuelle.
Aussi, les participants envisageaient la pertinence d’un label éco-projet pour inciter et reconnaître les actions des structures engagées dans la transition écologique. Car avec ce label, « elles pourraient demander un agent d’expertise pour les accompagner dans le processus avec les finances ».

Le groupe de travail, dans le cadre de cette thématique préconise « un état des lieux réel de la gestion des déchets dans la structure pour sensibiliser et améliorer les pratiques » et envisage de « repenser les temps, les étapes et les contenus du cadre d’un projet, avec la diffusion d’une méthode de travail sur une éco-conception ».
Enfin, l’atelier ’accompagnement’ avait vocation à aider les professionnels du secteur culturel, dans une démarche d’économie circulaire et zéro déchet à l’échelle des structures. Ont ainsi émergé prioritairement les besoins suivants : la mise en réseau pour échanger des bonnes pratiques et avoir un modèle de gestion des déchets, la feuille de route phasée pour anticiper un certain nombre de questions et avoir une ligne budgétaire dédiée à la mise en œuvre des différentes pratiques, et nommer une personne ressource pouvant répondre à des questions précises.

Ainsi, cela se traduirait par 3 actions définies. D’abord créer un outil numérique pour échanger les expériences et animé par le référent Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) de chaque structure. Ensuite diagnostiquer chaque structure, de façon différenciée selon les thématiques afin d’identifier les points faibles à améliorer, dont un objectif annuel serait à atteindre. Et pour terminer, la création d’un poste pour un agent aux connaissances techniques pouvant conseiller sur le choix et l’usage des matériaux responsables.

« Dès 2026, nous rentrerons dans du concret, avec les moyens trouvés et dégagés. Ce sont des actions complexes, mais l’avantage c’est qu’il y en a peu. »

Crédit : Amy Rouméjon Cros

Un pari concluant
“En tant qu’acteurs culturels, vous êtes co-constructeurs de l’action publique culturelle du territoire. Nous mettons en œuvre les décisions politiques qui ont été mûries par nos élus, à l’aune des exemples que vous leur donnez” déclare aux participants Ronan Allaire, directeur de l’action culturelle du Grand Avignon. Un appel à agir ensemble au-delà des frontières sectorielles ainsi que des réseaux, pour une vision plus large et engagée de la gestion des déchets.
En somme, ce forum était « un pari concluant », selon les dires de Jérémie Choukroun. D’abord pour avoir mobilisé des acteurs culturels autour d’un enjeu qui n’est pas artistique. Puis, pour avoir associé des travailleurs du livre, du théâtre, du cinéma, du patrimoine aux acteurs des déchets, de l’économie sociale et circulaire, car “tous ne se rencontrent pas habituellement”. Une ‘matière’ qui sera modelée par le bureau d’études qui complétera ainsi sa feuille de route, prévue pour la fin de l’année.
« Dès 2026, nous rentrerons dans du concret, avec les moyens trouvés et dégagés. Ce sont des actions complexes, mais l’avantage c’est qu’il y en a peu. Avec l’éco-conception, la mutualisation, le réemploi et l’accompagnement, nous pouvons facilement trouver les bons leviers et apporter des réponses » conclut le chargé de la transition écologique de la Drac Paca.

Amy Rouméjon Cros

Les chiffres clés 2024 de l’enquête réalisée par Arsud en partenariat avec le groupe de travail régional Zéro déchet culturel initié par la Drac et la Région
13% des structures sont fortement engagées dans la circularisation des ressources en ayant mis en place des pratiques éco-responsables : acquisition responsable des ressources (produits et fournisseurs), mesure et réduction des déchets, appartenance à un réseau et recours à la mutualisation.
69% des structures ont recours à la mutualisation d’équipements : mobilier, éléments de structure, matériel scénique et d’exposition, outillage et espaces de travail. Entre structures similaires, entre structures d’un même territoire ou d’un lieu commun.
81% des structures ont des pratiques d’acquisition de ressources éco-responsables : location de matériel, achat de seconde main (ressourcerie/recyclerie), don/prêt/mutualisation avec d’autres structures, réemploi du matériel existant, achat de produits éco-conçus/locaux et bio, investissement en lumière LED et panneaux solaires 47% des structures estiment qu’une partie des déchets générés est encore potentiellement utilisable, et 38 % ont pu fournir une estimation de volume ou de poids de ces déchets.
83% des structures ont mis en place des actions pour réduire la quantité de déchets : éco-conception, recyclage, réemploi, don, mise en location ou prêt, revente.
51% des structures ont un espace de stockage, 19 % en dehors de leurs locaux : conteneur, box, lieu prêté, espace partagé, avec mise en place d’une logistique, du personnel, et recours à des services.
36% des structures sont partie prenante d’un réseau ou d’une structure œuvrant pour la circularisation des ressources, 83 % sont intéressées pour participer à l’amélioration de la circularisation.
75% des structures ont partagé des idées de leviers concrets : espaces physiques, plateformes numériques, réglementation…


Jubilation avec Sylvain Tesson aux « Causeries de Châteauneuf-du-Pape »

« La culture, debout ! » c’est le slogan de Cécile Helle qui met la culture au cœur de la vie en ces temps troublés.

« Au plus fort d’un contexte anxiogène et propice au repli sur soi », la Maire d’Avignon publie un manifeste politique et esthétique sur la place essentielle de la culture dans la vie. D’où ces ‘Etats Généraux’ dans la Salle du Conclave au Palais des Papes ce vendredi 18 avril, alors que selon l’enquête du journal Le Parisien du 22 mars, « Avignon est la 1ère ville culturelle de France ».

Dans son mot d’accueil, Cécile Helle a rappelé qu’elle a lancé cette année 2025, 25 ans après ‘Avignon Capitale Européenne de la Culture’, cette rencontre pour marquer cet anniversaire qui sera ponctué jusqu’en décembre d’évènements à travers la Cité des Papes et bien au-delà des remparts, frontière géographique et souvent fracture sociale entre l’intra-muros et les quartiers populaires. Elle a insisté « La culture est fragile malgré le foisonnement, la diversité, la richesse des propositions. Nous l’avons vécu pendant le Covid quand tout était fermé, théâtres, cinémas, musées et que nous nous sommes retrouvés en plein hiver 2021 et en plein froid devant le Palais des Papes, pour parler de ce cœur battant qu’est la culture populaire si chère à Jean Vilar et qui fait vibrer nos vies. »

Cécile Helle. Crédite : Ville d’Avignon

La culture : « C’est une aventure humaine vibrante, forte d’émotions et de partage. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

Cécile Helle poursuit : « Elle est essentielle, c’est une aventure humaine vibrante, forte d’émotions et de partage. Parfois quand on se promène dans les rues, on ne fait plus trop attention à l’architecture, aux détails des encorbellements, à la couleur de la pierre, à la beauté de la construction et pourtant… Ici, nous souhaitons que les habitants qui sont éloignés de la culture la voient dans sa quotidienneté, nous allons à leur rencontre avec des propositions en libre accès sur une place de marché, dans une cour de récréation, il est vrai qu’on a la chance d’avoir une ville à taille humaine et que c’est une façon de fraterniser, de vivre ensemble. »

Mais avec la crise internationale, la dette abyssale de l’Etat et la nécessité de faire des économies drastiques, certains politiques ont mis un sacré coup de rabot à la culture, c’est le cas dans la Région de Nantes Pays de Loire où l’enveloppe a fondu de -73%. Une paille.
« C’est un sésisme », confirme Eli Commins, directeur du centre culturel ‘Lieu unique’ à Nantes. « On est sidéré, c’est un coup de massue, on ne connaît pas l’ampleur de la vague qui va nous engloutir. Comédiens, metteurs en scène, musiciens, décorateurs, intermittents sont KO debout et on entend peu de réactions des politiques même si on sent le soutien du public ». Pour le Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), Joris Mathieu se demande « Comment résister au chaos ? Certains vont-ils devoir choisir entre financer le RSA ou une médiathèque. »

Crédit : Ville d’Avignon

Cécile Helle reprend la parole pour insister : « La culture est importante dans notre vie, il est inacceptable de remettre en question les fondements de notre république. Ces turbulences il faut en sortir debout, c’est ça la soildarité. Des échéances électorales se profilent, les municipales l’an prochain, puis la Présidentielle en 2027. Il faut à tout prix s’emparer de cet enjeu majeur, garder l’espoir ».

Fanny Lacroix, maire de Châtel-en-Trièves, une commune d’Auvergne de 500 habitants qui préside l’association des Maires Ruraux de France fera l’unanimité avec sa pugnacité, son sens du réel, son empathie et son envie de construire avec les habitants. « Ce n’est pas parce qu »on est petit qu’on n’existe pas, qu’on n’a pas d’idée, d’envies pour améliorer notre quotidien, on se retrousse les manches, on met en commun nos savoirs, nos bâtiments pour faire un café associatif, un local hybride au service des petits, des grands et des aînés. Ensemble on cultive le terreau de l’engagement, c’est tout cela qui fait village. »

Rima Abdul Malak, ancienne conseillère à la culture de Bertrand Delanoé à la Mairie de Paris et Ministre de la Culture pendant deux ans (2022-2024) dans le gouvernement Borne a parlé chiffres pour remettre la culture en perspective. « La culture et tout ce qu’elle attire comme touristes, que ce soient les festivals, les musées, le cinémas, le patrimoine, la beauté des paysages ce sont 71 Mds€ de retombées dans les hôtels, restaurants, locations, campings. Je me suis battue pour mon budget, il a augmenté de +7% la première année, de +6% la seconde. Certes, globalement il ne dépasse pas 1%, mais on peut quand même faire des choses. Et pour les tournages de films, quand on dépense 1€ il en rapporte 7,60€. » En fait, le budget de la culture s’élève à 4,8Mds€, soit 0,6% pendant que celui de la justice est de 12,2Mds€ à 1,4%.

Crédit : ville d’Avignon

« Se battre contre le repli sur soi, les dérives communautaristes, »

La maire d’Avignon conclura en disant « Il faut redonner espoir, se battre contre le repli sur soi, les dérives communautaristes. On a créé des lieux de vie, d’échanges comme la Plaine des Sports où se côtoient des populations différents. La Médiathèque Renault-Barrault a été rénovée et depuis qu’elle a été rouverte à l’automne, déjà plus de 27 000 avignonnais s’y sont rendus et pas seulement ceux de la Rocade, ceux de l’intra-muros, c’est dire si la mixité sociale. Continuons à défendre ce joyau ».

Un représentant de la CGT Spectacle prendra la parole pour s’étonner que Rachida Dati, ministre de la Culture depuis plus d’un an n’ait jamais mis un pied à Avignon. « Pourtant la culture est un bijou et on sait qu’elle aime ça » a-t-il conclu en souriant… Peut-être viendra-t-elle bientôt dans la Cour d’Honneur, à la Collection Lambert, au Musée du Petit Palais voir toutes ces perles de culture qui font la richesse et la renommée mondiale de la Cité des Papes.

Andrée Brunetti

La Culture à Avignon
– 2014 : mise en œuvre des activités péri-scolaires gratuites
– 2018 : gratuité des musées municipaux
– 10M€ investis dans la réhabilitation de la Médiathèque Renaud-Barrault


Jubilation avec Sylvain Tesson aux « Causeries de Châteauneuf-du-Pape »

En été 2024, la mairie avait demandé l’attribution du label ‘Ciéuta mistralenco’ (Cité mistralienne) pour démontrer son engagement politique en faveur de la langue d’Oc. Depuis la signature de la charte le 29 mars de cette année, Caumont est labellisé comme la ville de Caromb 15 jour avant.

Une de plus ! Caumont fait partie des 14 villes de Vaucluse voulant recevoir le label ‘Ciéuta mistralenco’. Le dossier a été initié par l’adjoint à la culture Henri Garcia et Daniel Vernet, président de l’association felibréenne Parlaren Caumount. Un peu plus de 6 mois d’allers-retours ont été nécessaires pour l’instruction et l’obtention de l’accord du Conseil des Ciéuta mistralenco, puis pour fixer la date de signature officielle.

Encouragée par le Felibrige, la municipalité s’engage dans la valorisation de son identité. Ce label est vraiment bienvenu dans un territoire qui a vu naître le mouvement le plus resplendissant pour la ‘lengo nostro’. Est-il nécessaire de vous rappeler que l’association du félibrige a été créée en 1854 à Châteauneuf-de-Gadagne ? Caumont étant à la périphérie la plus proche d’une dynamique provençale vieille de plus de 160 ans, le label ajoute au rayonnement historique. D’autant plus que des félibres comme Auziaz Jouveau, Adolphe Dumas e Pierre Vouland ont contribué à la vie littéraire et culturelle de Caumont-sur-Durance.

« C’est un devoir pour nous autres. »

-Claude Morel, maire de Caumont

La commune de Caumont peut se réjouir de la promotion reconnue de ses actions, où me provençal bénéficie d’une belle visibilité. « Cette labellisation récompense les efforts que nous faisons à Caumont pour maintenir nos traditions provençales » assure Claude Morel, le maire de Caumont.

Le jour de la signature de la charte, le premier édile affirmait sa “conviction”. Et dans son discours il rappelait à tous le “devoir pour nous autres élus et citoyens” de transmettre tout ce qu’il nous reste comme valeurs, de faire le lien des racines jusqu’aux branches de notre culture.

Amy Rouméjon Cros

Pour en savoir plus sur le fonctionnement du label ‘Ciéuta mistralenco’, vous pouvez (re)lire cet article : https://www.echodumardi.com/dossier/a-caromb-le-patrimoine-provencal-se-conjugue-au-futur-avec-les-cieuta-mistralenco/


Jubilation avec Sylvain Tesson aux « Causeries de Châteauneuf-du-Pape »

Depuis sa création en juin 2022, le label ‘Ciéuta Mistralenco’ est attribué aux communes engagées dans une démarche de valorisation de la culture provençale et sa langue. Régi par une charte que le Félibrige a élaborée, le label est une reconnaissance bénéfique à la portée de tous.

À Caromb, vendredi 14 mars, la commune est en effervescence, c’est un grand jour. La maire Valérie Michelier signe la charte des Ciéuta Mistralenco. « Il permet d’ancrer cette identité provençale pour les générations futures et récompense aussi les efforts fournis par de nombreux acteurs locaux et par les municipalités précédentes » explique la première magistrate sur la candidature de Caromb. Il faut dire que le dossier de 30 pages pour une demande gratuite et simplifiée a enthousiasmé la commission d’attribution (voir aussi encadré ‘Pour candidater, ‘coume faire’ ?’ en fin d’article). La petite ville remplissait la majorité des conditions. Les panneaux bilingues, la rue Frédéric Mistral, les cafés et stages de provençal, le travail des associations, le concours de Tian de faiòu (plat typique de Caromb), la fête de la figue (spécialité du pays) ont pesé comme arguments. « Nous avons exposé avec du concret tout ce qu’ils attendaient d’une cité mistralienne » complète Valérie Michelier.

« Rappelons que la culture provençale a sa place partout et tout le temps. »

Paulin Reynard, Capoulié du Félibrige

Ce label répond à deux objectifs principaux : accompagner les villes dans leur démarche de visibilité de la culture d’oc, mais aussi montrer qu’elle peut se raccrocher à tout. Comme le résume le Capoulié du Félibrige Paulin Reynard, « ce peut être une grande fête à destination des entreprises et commerçants d’une ville avec de la culture provençale au milieu. Il faut rappeler qu’elle a sa place partout et tout le temps, cela ne s’arrête pas à faire des blagues en provençal ou aux fêtes folkloriques une fois par an ».
 Il soulève entre autres la « responsabilité commune » dans l’enseignement de la langue, un des points clés de la charte ‘Ciéuta Mistralenco’. Le label permet donc de se saisir de ces questions et de faire le lien entre les communes et l’Éducation Nationale.
Du côté de Caromb, si des interventions ont lieu en provençal, l’enseignement bilingue est en projet. « Intégrer la langue provençale dans notre école serait vraiment la cerise sur le gâteau. Et avec cette formation en primaire, la nouvelle génération serait plus engagée dans ce sens » anticipe la maire.

Saynète présentée par des élèves Virginie Bigonnet-Balet, professeure de provençal, lors de l’inauguration de la Ciéuta Mistralenco à Caromb. Crédit : DR

La charte, un objectif idéal
Il est difficile de respecter tous les points de la charte dès le départ. Cependant la commission Ciéuta Mistralenco accompagne les communes dans ce qu’elles ont déjà fait et ce qu’elles peuvent ensuite faire émerger. Paulin Reynard soulève ainsi une crainte fréquente des villes candidates, celle de ne pas réussir à créer le bon lien. « Il s’agit simplement de voir ce qui est déjà là et de trouver comment le relier à la langue et à la culture provençales. »
Le Capoulié du félibrige propose un exemple simple, comme la présentation d’un auteur local dans un document touristique. « Il faut montrer que son œuvre est en provençal. Ainsi, nous ne restons pas sur le caractère ‘homme de lettres’ sans s’interroger sur ce qu’il a fait vraiment. » D’autant que, selon la maire de Caromb Valérie Michelier, « cette culture provençale apporte de l’attractivité sur le territoire ». A ce jour, 81 communes sont labellisées ou en cours de signature, essentiellement en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (65 communes) dont près d’une quinzaine en Vaucluse (voir carte et encadré ‘Les communes vauclusiennes labellisées’ en fin d’article).

« La culture provençale apporte de l’attractivité sur le territoire ».

Valérie Michelier, maire de Caromb

Des initiatives en place sans budget
Deux ans et demi après la création officielle du label, le Félibrige a organisé son premier congrès des Ciéuta Mistralenco en février dernier. Une cinquantaine d’élus représentant une quarantaine de villes labellisées sont venus partager leur expériences et leurs projet autour de la culture et de la langue d’oc (autre dénomination de la langue régionale parlée dans tout le midi).
« Les villes jouent le jeu, et même moi Capoulié, je découvre un certain nombre d’actions que j’ignorais » s’étonne Paulin Reynard, ajoutant que « la majorité des initiatives se mettent en place sans moyens financiers ou très limités ». Et cela grâce au tissu associatif, aux institutions déjà présentes, aux ressources propre de la ville, aux équipements déjà amortis etc. De quoi créer une dynamique autour de la ‘provençalité’ dont les communes peuvent s’emparer. « Le soir de l’inauguration de Caromb, certains maires ont dit qu’ils allaient peut-être s’engager », révèle Valérie Michelier. Peu à peu, le projet du Félibrige enfoui pendant des années se développe à la lumière des volontés politiques de plus en plus fortes.

Amy Rouméjon Cros

Renseignements : Secrétariat du Félibrige : contact@felibrige.org ou
Commission Ciéuta mistralenco : cieutamistralenco@felibrige.org

Pour candidater, ‘coume faire’ ?
– L’initiative doit venir de la commune, le félibrige n’attribuant pas directement le label
– Le label étant gratuit et valable dans tous les pays d’oc, il n’y aucun frais de candidature ni d’adhésion au Félibrige.
– Un référent membre du Félibrige, qui ne soit pas élu à la municipalité candidate, aide au montage du dossier.
– La commission Ciéuta Mistralenco, indépendante du Félibrige, étudie la candidature.
– Si les critères d’attribution sont respectés, le bureau de la maintenance concernée par la localité juge le fond du dossier et le valide dans un deuxième temps.
– Enfin, le Capoulié du Félibrige, qui ne siège dans aucune de ces deux commissions, signe officiellement la charte du label avec la mairie.
– En cas d’échec, les commissions accompagnent tout de même les communes candidates pour améliorer leur dossier.
— Le label est attribué à vie mais peut être retiré en cas de non respect de la charte signée, après un contrôle du Conseil des Ciéuta Mistralenco.

Les communes vauclusiennes labellisées
En tout, 81 communes sont labellisées ou en cours de signature, dont 65 en région PACA. La première Ciéuta Mistralenco a été Manosque (04), en septembre 2022. Dans le Vaucluse, Le Thor a ouvert la voie en mai 2023 aux 13 autres communes labellisées. Le département rassemble près d’un quart des labels provençaux (carte ci-dessus et liste ci-dessous) :
– Bédarrides
– Cabrières d’Avignon
– Caromb
– Caumont-sur-Durance
– Châteauneuf-de-Gadagne
– Crestet
– Entraigues-sur-la-Sorgue
– Le Pontet
– Le Thor
– Monteux
– Pernes-les-Fontaines
– Pertuis
– Sérignan-du-Comtat
– Vaison-la-Romaine

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