1 mai 2025 |

Ecrit par le 1 mai 2025

Etats généraux : la Culture se lève en Avignon

« La culture, debout ! » c’est le slogan de Cécile Helle qui met la culture au cœur de la vie en ces temps troublés.

« Au plus fort d’un contexte anxiogène et propice au repli sur soi », la Maire d’Avignon publie un manifeste politique et esthétique sur la place essentielle de la culture dans la vie. D’où ces ‘Etats Généraux’ dans la Salle du Conclave au Palais des Papes ce vendredi 18 avril, alors que selon l’enquête du journal Le Parisien du 22 mars, « Avignon est la 1ère ville culturelle de France ».

Dans son mot d’accueil, Cécile Helle a rappelé qu’elle a lancé cette année 2025, 25 ans après ‘Avignon Capitale Européenne de la Culture’, cette rencontre pour marquer cet anniversaire qui sera ponctué jusqu’en décembre d’évènements à travers la Cité des Papes et bien au-delà des remparts, frontière géographique et souvent fracture sociale entre l’intra-muros et les quartiers populaires. Elle a insisté « La culture est fragile malgré le foisonnement, la diversité, la richesse des propositions. Nous l’avons vécu pendant le Covid quand tout était fermé, théâtres, cinémas, musées et que nous nous sommes retrouvés en plein hiver 2021 et en plein froid devant le Palais des Papes, pour parler de ce cœur battant qu’est la culture populaire si chère à Jean Vilar et qui fait vibrer nos vies. »

Cécile Helle. Crédite : Ville d’Avignon

La culture : « C’est une aventure humaine vibrante, forte d’émotions et de partage. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

Cécile Helle poursuit : « Elle est essentielle, c’est une aventure humaine vibrante, forte d’émotions et de partage. Parfois quand on se promène dans les rues, on ne fait plus trop attention à l’architecture, aux détails des encorbellements, à la couleur de la pierre, à la beauté de la construction et pourtant… Ici, nous souhaitons que les habitants qui sont éloignés de la culture la voient dans sa quotidienneté, nous allons à leur rencontre avec des propositions en libre accès sur une place de marché, dans une cour de récréation, il est vrai qu’on a la chance d’avoir une ville à taille humaine et que c’est une façon de fraterniser, de vivre ensemble. »

Mais avec la crise internationale, la dette abyssale de l’Etat et la nécessité de faire des économies drastiques, certains politiques ont mis un sacré coup de rabot à la culture, c’est le cas dans la Région de Nantes Pays de Loire où l’enveloppe a fondu de -73%. Une paille.
« C’est un sésisme », confirme Eli Commins, directeur du centre culturel ‘Lieu unique’ à Nantes. « On est sidéré, c’est un coup de massue, on ne connaît pas l’ampleur de la vague qui va nous engloutir. Comédiens, metteurs en scène, musiciens, décorateurs, intermittents sont KO debout et on entend peu de réactions des politiques même si on sent le soutien du public ». Pour le Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), Joris Mathieu se demande « Comment résister au chaos ? Certains vont-ils devoir choisir entre financer le RSA ou une médiathèque. »

Crédit : Ville d’Avignon

Cécile Helle reprend la parole pour insister : « La culture est importante dans notre vie, il est inacceptable de remettre en question les fondements de notre république. Ces turbulences il faut en sortir debout, c’est ça la soildarité. Des échéances électorales se profilent, les municipales l’an prochain, puis la Présidentielle en 2027. Il faut à tout prix s’emparer de cet enjeu majeur, garder l’espoir ».

Fanny Lacroix, maire de Châtel-en-Trièves, une commune d’Auvergne de 500 habitants qui préside l’association des Maires Ruraux de France fera l’unanimité avec sa pugnacité, son sens du réel, son empathie et son envie de construire avec les habitants. « Ce n’est pas parce qu »on est petit qu’on n’existe pas, qu’on n’a pas d’idée, d’envies pour améliorer notre quotidien, on se retrousse les manches, on met en commun nos savoirs, nos bâtiments pour faire un café associatif, un local hybride au service des petits, des grands et des aînés. Ensemble on cultive le terreau de l’engagement, c’est tout cela qui fait village. »

Rima Abdul Malak, ancienne conseillère à la culture de Bertrand Delanoé à la Mairie de Paris et Ministre de la Culture pendant deux ans (2022-2024) dans le gouvernement Borne a parlé chiffres pour remettre la culture en perspective. « La culture et tout ce qu’elle attire comme touristes, que ce soient les festivals, les musées, le cinémas, le patrimoine, la beauté des paysages ce sont 71 Mds€ de retombées dans les hôtels, restaurants, locations, campings. Je me suis battue pour mon budget, il a augmenté de +7% la première année, de +6% la seconde. Certes, globalement il ne dépasse pas 1%, mais on peut quand même faire des choses. Et pour les tournages de films, quand on dépense 1€ il en rapporte 7,60€. » En fait, le budget de la culture s’élève à 4,8Mds€, soit 0,6% pendant que celui de la justice est de 12,2Mds€ à 1,4%.

Crédit : ville d’Avignon

« Se battre contre le repli sur soi, les dérives communautaristes, »

La maire d’Avignon conclura en disant « Il faut redonner espoir, se battre contre le repli sur soi, les dérives communautaristes. On a créé des lieux de vie, d’échanges comme la Plaine des Sports où se côtoient des populations différents. La Médiathèque Renault-Barrault a été rénovée et depuis qu’elle a été rouverte à l’automne, déjà plus de 27 000 avignonnais s’y sont rendus et pas seulement ceux de la Rocade, ceux de l’intra-muros, c’est dire si la mixité sociale. Continuons à défendre ce joyau ».

Un représentant de la CGT Spectacle prendra la parole pour s’étonner que Rachida Dati, ministre de la Culture depuis plus d’un an n’ait jamais mis un pied à Avignon. « Pourtant la culture est un bijou et on sait qu’elle aime ça » a-t-il conclu en souriant… Peut-être viendra-t-elle bientôt dans la Cour d’Honneur, à la Collection Lambert, au Musée du Petit Palais voir toutes ces perles de culture qui font la richesse et la renommée mondiale de la Cité des Papes.

Andrée Brunetti

La Culture à Avignon
– 2014 : mise en œuvre des activités péri-scolaires gratuites
– 2018 : gratuité des musées municipaux
– 10M€ investis dans la réhabilitation de la Médiathèque Renaud-Barrault


Etats généraux : la Culture se lève en Avignon

En été 2024, la mairie avait demandé l’attribution du label ‘Ciéuta mistralenco’ (Cité mistralienne) pour démontrer son engagement politique en faveur de la langue d’Oc. Depuis la signature de la charte le 29 mars de cette année, Caumont est labellisé comme la ville de Caromb 15 jour avant.

Une de plus ! Caumont fait partie des 14 villes de Vaucluse voulant recevoir le label ‘Ciéuta mistralenco’. Le dossier a été initié par l’adjoint à la culture Henri Garcia et Daniel Vernet, président de l’association felibréenne Parlaren Caumount. Un peu plus de 6 mois d’allers-retours ont été nécessaires pour l’instruction et l’obtention de l’accord du Conseil des Ciéuta mistralenco, puis pour fixer la date de signature officielle.

Encouragée par le Felibrige, la municipalité s’engage dans la valorisation de son identité. Ce label est vraiment bienvenu dans un territoire qui a vu naître le mouvement le plus resplendissant pour la ‘lengo nostro’. Est-il nécessaire de vous rappeler que l’association du félibrige a été créée en 1854 à Châteauneuf-de-Gadagne ? Caumont étant à la périphérie la plus proche d’une dynamique provençale vieille de plus de 160 ans, le label ajoute au rayonnement historique. D’autant plus que des félibres comme Auziaz Jouveau, Adolphe Dumas e Pierre Vouland ont contribué à la vie littéraire et culturelle de Caumont-sur-Durance.

« C’est un devoir pour nous autres. »

-Claude Morel, maire de Caumont

La commune de Caumont peut se réjouir de la promotion reconnue de ses actions, où me provençal bénéficie d’une belle visibilité. « Cette labellisation récompense les efforts que nous faisons à Caumont pour maintenir nos traditions provençales » assure Claude Morel, le maire de Caumont.

Le jour de la signature de la charte, le premier édile affirmait sa “conviction”. Et dans son discours il rappelait à tous le “devoir pour nous autres élus et citoyens” de transmettre tout ce qu’il nous reste comme valeurs, de faire le lien des racines jusqu’aux branches de notre culture.

Amy Rouméjon Cros

Pour en savoir plus sur le fonctionnement du label ‘Ciéuta mistralenco’, vous pouvez (re)lire cet article : https://www.echodumardi.com/dossier/a-caromb-le-patrimoine-provencal-se-conjugue-au-futur-avec-les-cieuta-mistralenco/


Etats généraux : la Culture se lève en Avignon

Depuis sa création en juin 2022, le label ‘Ciéuta Mistralenco’ est attribué aux communes engagées dans une démarche de valorisation de la culture provençale et sa langue. Régi par une charte que le Félibrige a élaborée, le label est une reconnaissance bénéfique à la portée de tous.

À Caromb, vendredi 14 mars, la commune est en effervescence, c’est un grand jour. La maire Valérie Michelier signe la charte des Ciéuta Mistralenco. « Il permet d’ancrer cette identité provençale pour les générations futures et récompense aussi les efforts fournis par de nombreux acteurs locaux et par les municipalités précédentes » explique la première magistrate sur la candidature de Caromb. Il faut dire que le dossier de 30 pages pour une demande gratuite et simplifiée a enthousiasmé la commission d’attribution (voir aussi encadré ‘Pour candidater, ‘coume faire’ ?’ en fin d’article). La petite ville remplissait la majorité des conditions. Les panneaux bilingues, la rue Frédéric Mistral, les cafés et stages de provençal, le travail des associations, le concours de Tian de faiòu (plat typique de Caromb), la fête de la figue (spécialité du pays) ont pesé comme arguments. « Nous avons exposé avec du concret tout ce qu’ils attendaient d’une cité mistralienne » complète Valérie Michelier.

« Rappelons que la culture provençale a sa place partout et tout le temps. »

Paulin Reynard, Capoulié du Félibrige

Ce label répond à deux objectifs principaux : accompagner les villes dans leur démarche de visibilité de la culture d’oc, mais aussi montrer qu’elle peut se raccrocher à tout. Comme le résume le Capoulié du Félibrige Paulin Reynard, « ce peut être une grande fête à destination des entreprises et commerçants d’une ville avec de la culture provençale au milieu. Il faut rappeler qu’elle a sa place partout et tout le temps, cela ne s’arrête pas à faire des blagues en provençal ou aux fêtes folkloriques une fois par an ».
 Il soulève entre autres la « responsabilité commune » dans l’enseignement de la langue, un des points clés de la charte ‘Ciéuta Mistralenco’. Le label permet donc de se saisir de ces questions et de faire le lien entre les communes et l’Éducation Nationale.
Du côté de Caromb, si des interventions ont lieu en provençal, l’enseignement bilingue est en projet. « Intégrer la langue provençale dans notre école serait vraiment la cerise sur le gâteau. Et avec cette formation en primaire, la nouvelle génération serait plus engagée dans ce sens » anticipe la maire.

Saynète présentée par des élèves Virginie Bigonnet-Balet, professeure de provençal, lors de l’inauguration de la Ciéuta Mistralenco à Caromb. Crédit : DR

La charte, un objectif idéal
Il est difficile de respecter tous les points de la charte dès le départ. Cependant la commission Ciéuta Mistralenco accompagne les communes dans ce qu’elles ont déjà fait et ce qu’elles peuvent ensuite faire émerger. Paulin Reynard soulève ainsi une crainte fréquente des villes candidates, celle de ne pas réussir à créer le bon lien. « Il s’agit simplement de voir ce qui est déjà là et de trouver comment le relier à la langue et à la culture provençales. »
Le Capoulié du félibrige propose un exemple simple, comme la présentation d’un auteur local dans un document touristique. « Il faut montrer que son œuvre est en provençal. Ainsi, nous ne restons pas sur le caractère ‘homme de lettres’ sans s’interroger sur ce qu’il a fait vraiment. » D’autant que, selon la maire de Caromb Valérie Michelier, « cette culture provençale apporte de l’attractivité sur le territoire ». A ce jour, 81 communes sont labellisées ou en cours de signature, essentiellement en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (65 communes) dont près d’une quinzaine en Vaucluse (voir carte et encadré ‘Les communes vauclusiennes labellisées’ en fin d’article).

« La culture provençale apporte de l’attractivité sur le territoire ».

Valérie Michelier, maire de Caromb

Des initiatives en place sans budget
Deux ans et demi après la création officielle du label, le Félibrige a organisé son premier congrès des Ciéuta Mistralenco en février dernier. Une cinquantaine d’élus représentant une quarantaine de villes labellisées sont venus partager leur expériences et leurs projet autour de la culture et de la langue d’oc (autre dénomination de la langue régionale parlée dans tout le midi).
« Les villes jouent le jeu, et même moi Capoulié, je découvre un certain nombre d’actions que j’ignorais » s’étonne Paulin Reynard, ajoutant que « la majorité des initiatives se mettent en place sans moyens financiers ou très limités ». Et cela grâce au tissu associatif, aux institutions déjà présentes, aux ressources propre de la ville, aux équipements déjà amortis etc. De quoi créer une dynamique autour de la ‘provençalité’ dont les communes peuvent s’emparer. « Le soir de l’inauguration de Caromb, certains maires ont dit qu’ils allaient peut-être s’engager », révèle Valérie Michelier. Peu à peu, le projet du Félibrige enfoui pendant des années se développe à la lumière des volontés politiques de plus en plus fortes.

Amy Rouméjon Cros

Renseignements : Secrétariat du Félibrige : contact@felibrige.org ou
Commission Ciéuta mistralenco : cieutamistralenco@felibrige.org

Pour candidater, ‘coume faire’ ?
– L’initiative doit venir de la commune, le félibrige n’attribuant pas directement le label
– Le label étant gratuit et valable dans tous les pays d’oc, il n’y aucun frais de candidature ni d’adhésion au Félibrige.
– Un référent membre du Félibrige, qui ne soit pas élu à la municipalité candidate, aide au montage du dossier.
– La commission Ciéuta Mistralenco, indépendante du Félibrige, étudie la candidature.
– Si les critères d’attribution sont respectés, le bureau de la maintenance concernée par la localité juge le fond du dossier et le valide dans un deuxième temps.
– Enfin, le Capoulié du Félibrige, qui ne siège dans aucune de ces deux commissions, signe officiellement la charte du label avec la mairie.
– En cas d’échec, les commissions accompagnent tout de même les communes candidates pour améliorer leur dossier.
— Le label est attribué à vie mais peut être retiré en cas de non respect de la charte signée, après un contrôle du Conseil des Ciéuta Mistralenco.

Les communes vauclusiennes labellisées
En tout, 81 communes sont labellisées ou en cours de signature, dont 65 en région PACA. La première Ciéuta Mistralenco a été Manosque (04), en septembre 2022. Dans le Vaucluse, Le Thor a ouvert la voie en mai 2023 aux 13 autres communes labellisées. Le département rassemble près d’un quart des labels provençaux (carte ci-dessus et liste ci-dessous) :
– Bédarrides
– Cabrières d’Avignon
– Caromb
– Caumont-sur-Durance
– Châteauneuf-de-Gadagne
– Crestet
– Entraigues-sur-la-Sorgue
– Le Pontet
– Le Thor
– Monteux
– Pernes-les-Fontaines
– Pertuis
– Sérignan-du-Comtat
– Vaison-la-Romaine

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Etats généraux : la Culture se lève en Avignon

Le Musée Vouland d’Avignon propose un ciné-débat ce lundi 24 mars, animé par Unis Cité. Dans le cadre de la Fête du Court Métrage, la projection du film d’Anne Huynh sera suivie d’un débat sur ‘la transmission et le cycle de vie au jardin et chez les hommes’.

Lundi 24 mars à 14h : ciné-débat avec Unis Cité. Au Musée Vouland d’Avignon. Tarif (conférence au musée) : participation libre & solidaire. Réservation indispensable (jauge limitée) – 04 90 86 03 79 – musee@vouland.com
Programme de toutes les expositions et animations du Musée Vouland sur www.vouland.com

A.R.C.


Etats généraux : la Culture se lève en Avignon

Entretien avec René Kraus, président des Rencontres du Sud, président de l’Union des Cinémas du Sud de la France, directeur général de Capitole MyCinewest au Pontet.

Les Rencontres du Sud s’étoffent cette année ?
« Dans le cadre d’Avignon, Terre de culture 2025 nous avons décidé d’ouvrir encore plus largement notre manifestation culturelle au grand public, aux scolaires et aux enfants.  Nous démarrons dès mercredi 12 mars pour finir le 21 mars. En plus des six films du ciné-pitchoun du dimanche 16 mars au Capitole MyCinewest au Pontet, le public pourra découvrir une dizaine de films en avant-première (5€ la place) dans les cinémas du centre-ville d’Avignon, le Vox et Utopia ainsi qu’au Capitole. Les Rencontres du Sud consacrées aux professionnels ont lieu du 17 au 21 mars. »

Combien de professionnels ?
« Trois cent. Le président de la Fédération sera là. Dirigé par François Thiriot le Syndicat français des théâtres cinématographiques qui est le premier syndicat d’exploitation cinématographique de France sera présent pendant toutes les Rencontres du Sud. Les membres viendront faire leur assemblée générale pour l’occasion à Avignon  pour participer avec nous à cet évènement ce qui le rendra encore plus prestigieux et que nous sommes honorés de voir intégré à Avignon Terre de Culture 2025. »

Qu’apprécient tous ces professionnels ?
« Ils viennent pour la qualité de la programmation, les débats entre professionnels, mais aussi la convivialité. Ils sont heureux que tout se passe au centre d’Avignon. Madame la maire nous a aidé à ce niveau-là. Mais pas seulement la municipalité. Le Grand Avignon, le Département, la Région, les institutions participent à cet effort pour valoriser Avignon et aussi Le Pontet avec les salles du Capitole MyCinéwest. »

Depuis la première édition en 2011 quelle est la place des Rencontres du Sud au niveau national ?
« Les Rencontres cinématographiques professionnelles qui sont vraiment importantes sont celles de Bretagne, du Nord, de Gérardmer dans les Vosges, et les nôtres dans le Sud devenues un rendez-vous incontournable de la profession en mars. Des professionnels à qui nous présentons des films en avant-première et des acteurs. L’an passé nous avons reçu Viggo Mortensen le roi du seigneur des anneaux ce qui a été un moment d’exception. »

« ‘Avignon’ sortira le 18 juin prochain. Nous en avons la primeur, puisque nous le présenterons au Capitole MyCinéwest au Pontet et au Vox avec toute l’équipe et notamment Jean-Baptiste Lecaplain. »

Et cette année ?
« Nous aurons des comédiens et réalisateurs reconnus et un film hors compétition particulièrement intéressant produit et distribué par la Warner. ‘Avignon’ sortira le 18 juin prochain. Nous en avons la primeur, puisque nous le présenterons au Capitole MyCinéwest au Pontet et au Vox avec toute l’équipe et notamment Jean-Baptiste Lecaplain. Ils ont tourné l’an passé sur Avignon. Madame la maire nous recevra au Palais des papes. Nous sommes heureux que toute l’équipe vienne pour présenter le film aux exploitants et au public. »

Des avant-premières très appréciées par le grand public ?
« Oui. Nous ne sommes pas dans un festival avec une thématique particulière où l’on peut reprendre des films qui sont déjà sortis. Sur l’ensemble des films qu’on présente selon les années sachant qu’au Capitole nous avons des présentations pour les scolaires, nous pouvons avoir jusqu’à 6 000 personnes venues dans les salles de cinéma à l’occasion des Rencontres du Sud. »

Depuis leur création ces rencontres ont pris de l’ampleur…
« Nous avons lancé la première édition en 2011 au Capitole centre à Avignon où se tient la Scala Provence aujourd’hui. L’objectif était de redynamiser ce cinéma et de développer des rencontres professionnelles qui n’avaient jamais eu lieu dans le Sud de la France. Cela a pris de l’ampleur au fur et à mesure. Une belle équipe s’est constituée au fil des années avec notamment Jean-Paul Enna, Jimi Andréani, Laurence Lega, et une partie du personnel du Capitole qui participe à l’essor des Rencontres. »

« L’exploitation n’est pas assez célébrée. »

Aujourd’hui la manifestation a fait son chemin…
« Nous avons de nombreux diffuseurs, distributeurs, mais aussi des fournisseurs dans ce métier comme par exemple l’équipe de Kleslo qui fait des fauteuils de cinéma. C’est vraiment un ensemble de métiers liés au cinéma et plus proche de l’exploitation. D’ailleurs, et on l’a bien vu lors de la dernière cérémonie des Césars le 28 février dernier, l’exploitation n’est pas assez célébrée. C’est mon sentiment. La seule exploitante qui a été citée est madame Aline Rolland décédée le 26 juin 2024. »

En tant que producteur associé vous aviez un film* ?
« Nous avions en lice ‘Sarah Bernhardt, la divine’ avec notamment Sandrine Kiberlain et Laurent Lafitte. Anaïs Roman était nominée pour les meilleurs costumes et Olivier Radot pour les meilleurs décors. Mais les prix sont allés au Comte de Monte-Cristo très beau film avec Pierre Niney et Laurent Lafitte qui a fait 9 millions d’entrées. »

Crédit :DR

Quels sont vos projets ?
« En tant que producteur, nous allons démarrer en mai à Lacoste dans le Vaucluse ‘Autant pour nous’ un film d’Agnès Jaoui. Avec Agnes Jaoui et Daniel Auteuil. Nous avons été aidé financièrement par le Département qui a créé un fond pour la production et le développement de films dans le Vaucluse. L’institution participera à la production de ce film. »

D’autres projets ?
« Il y a beaucoup de tournages dans le Vaucluse mais cela mériterait peut-être un développement. L’idée a été un peu travaillée par des professionnels mais aussi des institutionnels et nous avions à un moment évoqué l’idée de faire des studios de cinéma. Je pense que c’est une idée très forte. Souvent les tournages à Paris sont bloqués parce qu’il n’y a pas assez de studios ou à cause d’une situation particulière. »

« Monter des studios de cinéma (à Avignon) autour de 7 à 8 000 mètres carrés de plateaux, je crois que c’est une excellente idée. »

A Avignon ?
« Nous sommes à 2h40 de Paris. Monter des studios de cinéma autour de 7 à 8 000 mètres carrés de plateaux, je crois que c’est une excellente idée. Ici à Avignon ville culturelle d’exception et il y aurait vraiment une possibilité. En même temps on pourrait travailler de manière complémentaire avec le spectacle vivant, le théâtre et le cinéma. »

Comment s’est faite la programmation pour les professionnels ?
« Elle a été faite par Jimi Andréani, Jean-Paul Enna, et Fanny Dulau du Capitole MyCinewest. Les professionnels ont dix-huit films à découvrir dont dix en compétition qui sont plutôt des films d’auteur.  Mais au-delà de ça nous présentons des films généralistes, commerciaux comme ‘Aimons-nous vivants’ le film de Jean-Pierre Alméris qui sera présent. »

De quelle façon est décerné le prix des ‘Montreurs d’Images’ ?
« Le jury sera présidé par Marie-Christine Désandré, exploitante dirigeante des cinémas Loft de Châtellerault et Amboise, et  présidente du groupement Cinéo et de la commission écologie de la FNCF. Elle sera accompagnée d’Annabelle Berton, directrice du cinéma Variétés de Nice, de Jacqueline Kana distributrice de Gaumont responsable des tournées et de la programmation de la région de Marseille dont Avignon, de Frédéric Levy, exploitant du Grand Palace à Saumur, et d’Eric Tellène, des cinémas Fémina, La Cigale et Le Paradiso à Cavaillon. Le prix des lycéens sera décerné par un jury d’élèves du lycée polyvalent Philippe de Girard. »

« Le prix des lycéens sera décerné par un jury d’élèves du lycée Philippe de Girard. »

Comment se porte le cinéma en France ?
« Même si le marché français avec 181 millions d’entrées en 2024 est le 3e mondial après les Etats-Unis et la Chine il n’y a quasiment pas de progression par rapport à l’année précédent (180,39 millions en 2023). Les salles de cinéma de France sont organisées entre les multiplexes, les indépendants, l’art et essai, les salles municipales, et calibrées pour faire plus de 200 millions d’entrées. Nous étions à 210 millions d’entrées en 2019. Il faut que nous remontions les entrées. »

Comment voyez-vous cela ?
« Nous pouvons considérer que nous sommes encore en convalescence. L’offre américaine qui est porteuse pour les grandes salles est moins importante. Cela impacte en premier lieu les multiplexes et l’ensemble de la filière. Comme c’est plutôt essentiellement la grande exploitation qui fournit la taxe additionnelle qui va au Centre National du Cinéma, les dotations en ce moment sont un peu moins importantes. »

Quelle est votre analyse ?
« Il faudrait que certains films n’aillent pas seulement sur les plateformes mais qu’il y ait une production qui aille systématiquement au cinéma ce qui n’est pas le cas. Je pense par exemple à ‘Zéro Day’ avec un Robert de Niro exceptionnel. Au dernier film d’Olivier Marshal ‘Bastion 36’ qui est sorti directement sur Nextflix et qui est une production Gaumont société française de production à qui bien sûr on ne peut pas reprocher d’aller sur Netflix à un niveau mondial mais qui pourrait donner une priorité au cinéma.  Par contre, Canal + est toujours là avec 480 M€ sur trois ans pour le cinéma français. Et les plateformes commencent à mettre de l’argent dans le cinéma français. »

Le cinéma français a des atouts…
« Il y a un maillage de salles en France qui est exceptionnel avec partout sur le territoire pas très loin une salle de cinéma sur le territoire. On parle de l’exception culturelle française quand on évoque les avantages fiscaux liés à la  production, mais l’exception culturelle c’est aussi la qualité de salles, du confort et de la projection. Nous avons un parc de 6 000 salles, beaucoup de très haute qualité comme sur Avignon le Vox, Utopia et les deux multiplexes. »

Entretien réalisé par Jean-Dominique Réga

*René Kraus a été co-producteur de ‘La belle époque’ avec Daniel Auteuil Fanny Ardant, Guillaume Canet, Pierre Arditi, Denis Padalydès,  de ‘Mascarade’ de Nicolas Bedos, avec Pierre Niney, François Cluzet, Isabelle Adjani, Charles Berling, Emmanuelle Devos et Marine Vacth, de ‘Quand tu seras grand’ d’Eric Métayer et Andréa Bescond avec Vincent Macaigne.


Etats généraux : la Culture se lève en Avignon

Mercredi 26 février, la Fabrica accueillera la 4e Rencontre pour l’emploi des personnes en situation de handicap dans la culture, organisé par Audiens, le Festival d’Avignon, avec le soutien du Ministère de la culture, de France travail, de Cap emploi, de l’Afdas, de l’Agefiph et de Thalie santé. Il s’agit d’un Job dating dévolu aux personnes en situation de handicap, dans la Culture. Près de 15 entreprises assureront les entretiens auprès des plus de 200 demandeurs d’emplois.

Les entreprises présentes
Avignon Festival et Compagnie, Circus, Collection Lambert, Commission du film Luberon Vaucluse, Laetitia Gaune –directrice de casting-, le festival d’Avignon, La Scala Provence, L’Eveilleur Scop, Les enfants terribles, l’Opéra Grand Avignon, Newen France –Séries ITC, DNA, Plus belle la vie, Encore plus belle-, Mairie d’Avignon, Plus belle prod, Théâtre du balcon, Agnès Alberny –directrice de casting-.

Spectacle Festival d’Avignon 2012 de Jérôme Bel ‘Disabled theatre’, copyright Christophe Delage

Les métiers concernés
Agents d’accueil, de billetterie, agents de sécurité, techniciens, artistes, interprètes, agents administratifs, figurants…

Séance de coaching
l’équipe spectacle de l’Agence France travail Réalpanier et les chargés de mission Cap emploi 84 organisent une séance de coaching pour les candidats, en vue du 26 février, lundi 24 février de 9h30 à 12h30, dans les locaux de l’agence France Travail. Inscription au préalable pour la séance de coaching sur www.mesevenementsemploi.fr

Les infos pratiques
Pour le coaching du lundi 24 février de 9h30 à 12h30 : Agence France Travail Réalpanier Avignon. Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et uniquement sur rendez-vous du lundi au jeudi de 12h30 à 16h15. 21, rue Claude Chabrol à Avignon. Téléphone 3995.

Quatrième rencontre pour l’emploi dans la culture
Pour le job dating du 26 février de 9h à 13h. De 14h à 17h, visite de la Culture tech pour découvrir des solutions au bénéfice de l’emploi et de l’accessibilité. Lieu : La Fabrica du festival d’Avignon, 11, rue Paul Achard à Avignon. Inscription ici.
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Etats généraux : la Culture se lève en Avignon

Les 9ᵉ Nuits de la lecture, organisées par le Centre national du livre sur proposition du ministère de la Culture, se tiendront du jeudi 23 au dimanche 26 janvier sur le thème des patrimoines. Avignon Université y participe pour la 5ᵉ fois ce jeudi 23. Au programme : concert, exposition, podcasts, et lecture.

Pour les 9ᵉ Nuits de la lecture sur le thème des patrimoines, Avignon Université a décidé de mettre à l’honneur les autrices, écrivaines, artistes et lectrices engagées, qui construisent la littérature francophone, le temps d’une soirée demain (le jeudi 23 janvier).

La soirée débutera avec un concert de la chorale Le Chant des Déferlantes à 19h30, suivi d’un arpentage littéraire animé par le Planning Familial de Vaucluse à 20h. Un moment de lecture sera proposé à 21h, accompagné d’un DJ set par Les Nuits Sauvages et Mélanie Stravato, autrice et éditrice de la maison d’édition Les Bras Nus. À 22h, un atelier de collage sur les murs du campus sera organisé, suivi du vernissage de l’exposition des autrices par le restaurant Chez Françoise, en collaboration avec la Bibliothèque Universitaire.

Durant toute la soirée, les participants pourront profiter de diffusion de podcasts, de l’exposition des créations des femmes de la communauté universitaire (étudiantes et personnels), d’un plateau radio live par Radio Campus Avignon, et de bien d’autres surprises autour de la littérature.

Inscription gratuite par mail à l’adresse patch-culture@univ-avignon.fr
Jeudi 23 janvier. À partir de 19h. Avignon Université. Campus Hannah Arendt .74 rue Louis Pasteur. Avignon.


Etats généraux : la Culture se lève en Avignon

Un chemin de 7 itinéraires qui relient les principales chapelles de Vaison Ventoux avec pour chaque chemin, un thème différent qui permet d’allier randonnée, nature, culture et patrimoine. C’est ce qui est désormais proposé au chemin des chapelles en pays Vaison Ventoux qui a été inauguré à Vaison-la-Romaine, en présence de nombreux élus, membres d’associations et partenaires de ce projet. 

Sept itinéraires de randonnée qui permet de découvrir les plus belles chapelles du territoire Vaison Ventoux, crées à l’initiative et la persévérance de l’association « le chemin des chapelles en pays Vaison Ventoux » présidée par Gérard Martin. C’est le projet qui a été mené et qui a été soutenu depuis les débuts par la Communauté de communes Vaison Ventoux via son office de tourisme intercommunal Vaison Ventoux Provence. Le nouveau chemin marque l’aboutissement de cinq années de recherches, d’écriture, de collaborations et de volontés qui ont été permis par le soutien financier du GAL Ventoux (programme LEADER/ Parc naturel régional du Mont-Ventoux). 

Un aménagement et un bond dans le temps 

L’aménagement du chemin des chapelles et de ses sentiers permet d’effectuer un saut dans l’histoire du territoire Vaison Ventoux, de son patrimoine et de l’art de vivre de ses habitants et ce grâce à des panneaux qui sont installés tout au long du chemin. Tous les lieux qui se trouvent sur ces sentiers invitent à la découverte et qui se dévoilent à travers un nouveau moyen : des supports numériques.  Une application de randonnée est également disponible ainsi que des vidéos immersives sur les chapelles de faucon et d’Entrechaux. 

Un budget de 96 000€ TTC financé à 20% par la Communauté de communes Vaison Ventoux via le budget de l’office de tourisme intercommunal. La communauté de communes a également contribué au projet par une aide administrative et logistique comme le montage des dossiers de subvention, l’accueil de l’étudiante ayant réalisé les recherches historiques, les réunions avec les différents partenaires et prestataires, le paramétrage du site internet et de l’application, ou encore, la réalisation du livret papier du Chemin des chapelles.

« Il s’agit d’une chance pour le territoire Vaison Ventoux qui se dote aujourd’hui d’un élément supplémentaire d’attractivité. Et pas n’importe lequel, puisque ces parcours sont à la croisée des chemins entre tous les éléments qui font l’ADN de notre destination : les activités de pleine nature, le terroir, le patrimoine » a déclaré Thierry Thibaud, maire de Savoillans mais surtout président de l’office de tourisme intercommunal. 

Parcours de randonnée n°3 entre Cairanne et Rasteau

Les financeurs du projet 

– Groupement d’Action Locale (GAL) Ventoux, pilote local du programme LEADER (Liaisons Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale).

– Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur.

– Conseil Départemental de Vaucluse.

– Communauté de communes Vaison Ventoux (20% du projet via le budget de l’Office de tourisme intercommunal)

Partenaires du projet 

– Parc naturel régional du Mont Ventoux.

– Vaucluse Provence Attractivité.

– Mairies des 19 communes de Vaison Ventoux.

– Syndicat des vignerons de l’appellation Côtes-du-Rhône Villages Vaison-la-Romaine.

– Fédération française de randonnée.

– Escapade Vacances.

– Avignon Université.


Etats généraux : la Culture se lève en Avignon

Le mardi 1er ocotobre 2024, à 14h, le sosie vauclusien de Johnny Hallyday, Christian Dessinsa sera sur la scène de l’auditorium du Grand Avignon le Pontet pour interpréter son nouveau spectacle « Retiens la Nuit ». Ce « show » a été conçu par l’artiste basé à Saint-Saturnin-lès-Avignon comme un voyage rempli de nostalgie et d’émotion dans lequel le chanteur se glisse dans la peau de la star française pour interpréter 23 chansons intemporelles. 

Accompagné de six musiciens, Christian Dessinsa tente d’offrir un spectacle intimiste qui se rapproche au maximum des concerts de Johnny Hallyday afin de faire vivre au public fan de « Johnny » un saut dans le temps. Ce spectacle est en partenariat avec les établissements Pierre Balbi, Le Pontet

Infos pratiques : « Retiens la Nuit » de Christian Dessinsa. Auditorium du Pontet, 2 esplanade des droits de l’homme et des citoyens, 84130 Le Pontet. Tarif du billet : 15€. Billetterie ouverte au centre culturel Château de Fargues, Garage Kia Ets P.BALBI.Le Pontet  ou sur le site : www.rallumerlefeu.com.

https://www.echodumardi.com/tag/culture/   1/1