19 juin 2025 |

Ecrit par le 19 juin 2025

Il était une fois le festival d’Avignon

Une 76e édition ‘normale’ bien que la dernière pour Olivier Py en tant que directeur.

Le festival durera 20 jours, offrira 46 spectacles, 180 propositions artistiques, 270 levers de rideau , 2 expositions, 30 lectures, 70 débats et rencontres, 32 projections. Il s’installera dans 40 lieux du Vaucluse, Bouches du Rhône et Gard. On retrouvera avec plaisir l’Opéra du Grand Avignon rénové. On se surprendra à déambuler dans le Cloître du cimetière de la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon pour la ‘Mastication des Morts’ de Patrick Kermann. On regrette cependant l’absence du grand feuilleton populaire dans la cour de la Bibliothèque Ceccano.

Des œuvres et des artistes venues d’ailleurs
L’iranien Amir Reza Koohestani approche les déplacements de population et de migration ‘En Transit’. Le projet ‘Shaeirat’ nous fera découvrir des voix féminines de la poésie arabe contemporaine , l’italien Alessandro Serra s’attaque à la Tempête de Shakespeare. Après La Maison de thé ( 2019) le chinois Meng Jinghui chemine parmi les morts pour ‘Le septième jour’ et le libanais Ali Chahrour nous fait un portrait de famille ‘Du temps où ma mère racontait’ tout en musique et en mouvement.
Il était une fois, un fil rouge autour des thématiques des femmes, des contes, de l’identité et de la résilience.
Le choix de l’affiche officielle témoigne d’un hommage à la réfugiée afghane Kubra Khademi à l’heure où l’école est interdite aux filles par les talibans. Elle nous propose également une exposition à la collection Lambert ‘First but not last time in America’.

Anne Thérond et Tiago Rodrigues explorent le ‘Cri intérieur’ d’Iphigénie, le palestinien Bashar Murkus questionne les corps des femmes marqués par nos tragédies contemporaines. La chorégraphe sud-africaine Dada Masilo questionne la danse rituelle tswana avec ‘Le Sacrifice’. Avec ‘Jogging’ la libanaise Hanane Hajj Ali osera un seul en scène non dénué d’humour malgré la gravité de ses propos. Des femmes hors du commun telles Angélique Kidjo et les ukrainiennes Dakh Daughers s’inviteront au cabaret de Miss Knife, double d’Olivier Py.

Dans la Cour d’Honneur
Pas de surprise avec un choix assumé depuis quelques années de 3 spectacles : une grande pièce du répertoire, de la danse et une soirée unique. Le russe dissident Kirill Serebrennikov nous propose une pièce chorale méconnue de Tchekhov ‘Le Moine Noir’. Le chorégraphe flamand Jan Martens revient en habitué avec un ‘Futur proche’ bouleversé par un clavecin. La poétesse Kae Tempest aura l’honneur de clôturer ce festival en invitant la multi-instrumentiste Hinako Omori pour un récital poétique.

Toujours un spectacle en itinérance
A l’Orée du Bois de Pierre-Yves Chapalain questionne le retour à la terre, le dialogue et l’adaption à la nature, la difficulté à s’installer pour des citadins. Au cours de sa tournée dans 15 communes l’auteur souhaite inviter les habitants à constituer un ‘choeur’ pour intégrer brièvement le spectacle.

Iphigénie.

Deux spectacles fleuves
‘La jeunesse exaltée’ d’Olivier Py (10h) renouera avec le spectacle épique en réunissant les anciens collaborateurs de la ‘Servante’ crée en 1995 dans ce même lieu du gymnase Aubanel. Un parti pris assumé de continuer l’aventure théâtrale tout en partant de la direction d’Avignon.
Simon Falguières est un jeune homme qui depuis plus de 6 ans travaille à l’écriture du «Nid de cendres» qu’il nous proposera à la Fabrika (13h). L’histoire en 7 parties croise 2 niveaux narratifs, l’univers des contes et l’univers contemporain avec un héros nommé Gabriel et 16 comédiens.
Et toujours des débats, des entretiens, des rencontres, colloques, Ateliers de la pensée, lectures à la Maison Jean Vilar, fictions de France Culture dans la Cour du Musée Calvet , et des Vive le sujet!que nous annoncerons et rendrons compte dans les prochaines éditions.

Côté pratique
Après les rushs plus ou moins heureux sur internet , les billets peuvent désormais s’acheter au guichet du Cloître Saint-Louis et bien sûr toujours par téléphone au 04 90 14 14 14. Renseignement aussi sur le site internet du festival.

Une politique tarifaire attractive : on peut multiplier les commandes et conserver le tarif réduit tout au long du festival grâce à la carte festival des 3 clés. Après avoir acheté la carte lors de la 1re commande, si on ne trouve pas de billets pour certains spectacles, on peut revenir régulièrement sur le site, et bénéficier du tarif réduit au fur et à mesure des achats .

Vous venez à plusieurs ?
Vous pouvez acheter plusieurs cartes et vos billets dans la même commande pour être placés côte à côte.

Prix de la carte sans réduction: 20€. Demandeur d’emploi : 1€ .Moins de 26 ans, étudiant ou minimas sociaux . 1€. Une nouveauté pour les professionnels Carte. 15€.

Festival d’Avignon du 7 au 26 juillet 2022.
Jusqu’au 30 juin. Du mardi au samedi de 11h à 19h. 04 90 14 14 14. et de 14h à 19h au guichet du cloître Saint-Louis. Avignon.
Du 1er au 26 juillet, tous les jours de 10h à 19h. 04 90 14 14 14 et au guichet du cloître Saint-Louis. Avignon.


Il était une fois le festival d’Avignon

Avec ‘Faune’ du chorégraphe Pontus Lidberg et ‘Who dreams us’ de Carolyn Carlson, l’Opéra nous offre sur un plateau 2 créations spécialement conçues pour le corps de Ballet du Grand Avignon.

En septembre 2021, Emilio Calcagno a pris la direction du corps de ballet de l’opéra du grand Avignon afin d’insuffler une ligne plus contemporaine tout en s’appuyant sur le style néo-classique du ballet. Durant la saison 2021/22, des chorégraphes à la renommée internationale ont été invités à créer des pièces inédites pour les danseurs : Carolyn Carlson, Pontus Lidberg, Kaori Ito, Martin Harriague.

Who dreams us ? Est ce que quelqu’un rêve pour nous ?
Après ‘The Tree’, telle est l’interrogation posée par la chorégraphe Carolyn Carson qui, fidèle à sa manière de travailler n’a pas de réponse mais lance librement sa proposition aux 10 danseurs ( 5 hommes/5 femmes) du corps de Ballet. A eux d’improviser durant 5 semaines de résidence autour du thème du rêve, universel et intime, inspiré de ‘L’Analyse des rêves’ de Carl Jung.

Pontus Lidberg et Carolyn Carlson.

‘Faune’ de Pontus Lidberg, un hommage à Nijinski
Celui par qui le scandale arriva lors de la représentation ‘L’Après-midi d’un faune’, en 1912 ne pouvait que passionner le chorégraphe Pontus Lidberg qui propose à 5 danseurs du Corps de Ballet ( 3 hommes et 2 femmes) de jouer et d’ improviser autour de la personnalité de Nijinsky sur Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy.

Au delà de la danse…
Si on se demande ce qui peut bien réunir sur un même plateau la légende vivante Carolyn Carson, le mythique Nijinsky et le chorégraphe suédois Pontus Lidberg, nous aurons assurément la réponse lors de ces 2 représentations exceptionnelles. Le public avignonnais en a eu un avant-goût avec la répétition publique mardi dernier où une séance de travail de Faune a été présentée.

Samedi 11 juin. 20h30. Dimanche 12 juin. 16h. 6€ à 40€. Opéra Grand Avignon. 4, Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr


Il était une fois le festival d’Avignon

Pour la grande finale du 22e Festival de la chanson française qui aura lieu ce week-end, 12 artistes, auteurs, compositeurs, interprètes seront présents sur scène pour défendre leur place. Chacun des artistes est originaire du Vaucluse et de la région Paca.
La marraine du festival est Nicole Rieu, auteure, compositrice, interprète. Elle a notamment collaboré avec Charles Aznavour et Serge Lama.Le jury est composé de personnalités locales du monde de la culture et du spectacle avec comme coprésident Michel Bissière, délégué à la création artistique et à la culture de la région Sud, Martine Lovera ex-directrice de la culture, Pascal Delatour, chanteur professionnel, auteur, compositeur, Steve Young, producteur de spectacles et Robert Lovera, musicien, auteur, compositeur et interprète.
L’objectif du festival est de valoriser et de faire la promotion d’artistes émergents, en leur offrant la possibilité de se produire sur scène, dans des conditions de logistiques professionnelles.Plusieurs prix seront décernés, comme celui du Talent d’Or. Les lauréats pourront, entre autres, participer au Festival d’Avignon lors d’une semaine de concerts du 13 au 20 juillet 2022.

Informations pratiques
Samedi 11 juin à 20h30 au théâtre Atelier Florentin. Rue Guillaume-Puy Avignon. Tarif : 10€ l’entrée.
Renseignements concernant les candidatures pour 2023 auprès de planetebleue84@orange.fr

Les lauréats de l’édition précédente en compagnie de Yasmina Lanthier (au centre), organisatrice du Festival de la chanson française d’Avignon.

Il était une fois le festival d’Avignon

Une sortie de résidence ouverte au public en avant-première.

En ce début juin, l’équipe du Balcon, sensible au bon accueil des compagnies durant le Festival Off 2022 a initié une semaine de résidence pour offrir un temps de création avant les premières représentations. C’est ainsi qu’un représentation est offerte au public ce vendredi 10 juin. Le spectacle se jouera ensuite au Théâtre du Balcon à 18h du 7 au 30 juillet.

‘Le Navire Night-Un cri dans la nuit’, un texte de Marguerite Duras sur une mise en scène de Frédérique Fage

Dans Paris, au crépuscule, une voix s’élève, racontant l’histoire d’un homme qui, par désœuvrement, compose des numéros de téléphone non attribués dans l’espoir d’entendre enfin une voix de femme. C’est le début d’une histoire d’amour qui s’étale sur 3 ans. Au fil des conversations, la personnalité de la femme s’esquisse. Elle a 26 ans, elle est leucémique. Elle donne rendez-vous à son correspondant, mais ne s’y rend pas…

Vendredi 10 juin. 20h. 10€. Théâtre du Balcon. 38, rue Guillaume Puy. Avignon.
04 90 85 00 80. contact@theatredubalcon.org


Il était une fois le festival d’Avignon

Dans une optique de redonner aux adolescents une certaine appétence pour la littérature et pour la culture de manière générale, la Région Sud a créé le Prix littéraire des lycéens et apprentis en collaboration avec le ministère de la Culture et l’Agence Régionale du Livre.

« La Région Sud est là pour aider les jeunes au quotidien, explique Renaud Muselier, président de la Région. Notre rôle est de diffuser et de partager la culture avec le plus grand nombre. Pour tous les besoins des jeunes, une aide ou un dispositif existe. » Ce sont 650 lycéens et apprentis de la région Sud qui se sont retrouvés pour le 18e Prix littéraire, au palais du Pharo à Marseille.

Au cours de la cérémonie, Marie-Florence Bulteau-Rambaud, vice-présidente de la Région en charge de l’éducation, des lycées, de l’orientation et de l’apprentissage, a remis 6 prix au total. Pour ce concours, il y a 2 catégories professionnelles : une pour le roman et une autre pour la bande dessinée. Mais il y a également 4 catégories jeunes : concours d’écriture, exposition, vidéo et scène.

Les lauréats

  • Julia Kerninon a remporté la catégorie ‘roman’ avec son livre Liv Maria, publié aux éditions L’Iconoclaste, qui dresse le portrait d’une femme marquée à vif par un secret inavouable.
  • Pour ce qui est de la catégorie ‘bande dessinée’, c’est Nicolas Juncker qui l’emporte avec Seules à Berlin, publié aux éditions Casterman, qui relate l’histoire d’une amitié entre une Allemande et une Russe à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
  • Océane Santanocita-Gastaldi, du Lycée Paul Cézanne à Aix-en-Provence est arrivée en première place de la catégorie ‘concours d’écriture’, dont le thème était ‘Sur un air de révolte’, pour sa nouvelle Interlude imaginaire.
  • Le lycée La Forbine à Marseille a remporté la catégorie ‘exposition’ avec ‘Sur un air de révolte’.
  • Le lycée Les Palmiers à Nice est arrivé premier dans la catégorie ‘vidéo’ avec ‘Noé’.
  • Le lycée International de Valbonne a remporté la catégorie ‘scène’ avec ‘Limites’.

Des actions toute l’année pour donner l’accès à la culture

La Région n’organise pas seulement des évènements annuels pour les jeunes, ses actions sont quotidiennes. Tout au long de l’année, les lycéens peuvent rencontrer des auteurs grâce à des rendez-vous qui sont organisés régulièrement. L’objectif est de les sensibiliser à la création écrite et graphique contemporaine, mais aussi d’éveiller leur créativité tout en leur donnant des clés sur les métiers du livre.

Si la culture représente une partie importante du travail qu’effectue la Région Sud pour les jeunes, ce n’est pas le seule domaine pour lequel elle propose des dispositifs. Le transport, la santé, les études et bien d’autres catégories sont au cœur de ses actions. Pour découvrir tous les dispositifs mis en place pour les jeunes, cliquez ici.

V.A.


Il était une fois le festival d’Avignon

Cette semaine, Didier Bailleux* nous propose un retour en Vaucluse et plus précisément à Avignon afin d’évoquer les enjeux économique vitaux que représente le Festival.

Le 7 juillet prochain débutera la 76e édition du festival d’Avignon. Après, une annulation pure et simple en 2020,  et  une dernière semaine torpillée avec la mise en œuvre du passe sanitaire en 2021… on croise les doigts pour 2022. Qualifié de la plus grande scène francophone du monde, le festival d’Avignon est aussi un grand marché du théâtre et un important booster économique pour la ville.

L’héritage de Jean Vilar
Si tout va bien, la cité papale s’attend à vivre dans les prochaines semaines sa période la plus importante de l’année. Plus de 100 000 festivaliers sont attendus sur 3 semaines (plus que la population de la ville) avec des retombées économiques estimées à plus de 50M€. Il s’agit donc cette année de ne pas se rater.
Dans le Vaucluse, entre 2019 et 2020, la fréquentation des hébergements a reculé de plus de 50% et celle des sites culturels et patrimoniaux de 60% (Source Le Vaucluse en chiffres 2021– L’Echo du Mardi).
Sachant que 81% des dépenses des festivaliers sont effectuées dans les commerces, la ville pourrait difficilement encaisser (ou plutôt pour le coup ne pas encaisser) une nouvelle déconvenue. Une étude de la CCI de Vaucluse enfonce un peu plus le clou en montrant que « 93 % des festivaliers extérieurs ne seraient pas venus sans le festival ». On voit ici tout le caractère vital de cet événement pour la ville.
Avoir su capitaliser et développer l’œuvre de Jean Vilar était plus que pertinent, mais n’avoir qu’un seul atout dans sa manche, n’est-ce pas un peu trop risqué ? Ne pourrait-on pas profiter de cette renommée et de cette image pour aller plus loin ?

Pour un festival élargi ?
Sur les 139 lieux de spectacles du festival Off, une quinzaine accueille du public à un autre moment. Et seulement cinq sont ouverts de manière permanente. En 2015, la CCI du département par la voix de son président, lançait un appel à tous les institutionnels et acteurs culturels et économiques pour que soit défini « un vrai projet avec une durée plus longue », estimant que les retombées économiques n’étaient pas à la hauteur de la notoriété mondiale de l’événement. Mais calmons-nous sur la vocation internationale de l’événement. A la différence d’un festival musical, il faut pour assister à celui d’Avignon maitriser à minima la langue de Molière. Ce qui limite un tant soit peu le caractère mondial et universel du festival.
S’ouvrir à d’autres disciplines artistiques et à d’autres moments de l’année pourrait également apporter ce surplus d’activité attendu. Cela permettrait d’utiliser toutes les infrastructures existantes qui pour la plus part du temps sont fermées 11 mois sur 12. Certains y travaillent et c’est une bonne chose.
La culture peut être un puissant facteur d’attractivité pour un territoire, bien au-delà d’un événement éphémère fût-il emblématique et le plus connu de tous…

La culture victime d’un Covid long ?
Les lieux culturels ont particulièrement souffert pendant la crise sanitaire. Dans le Vaucluse, entre 2019 et 2020 la fréquentation des salles de cinéma a chuté de 65% et celles des spectacles vivants de 45 % (Source Le Vaucluse en chiffres 2021– L’Echo du Mardi). Si de nombreuses secteurs marchands ont retrouvé aujourd’hui leurs niveaux d’activité d’avant Covid ce n’est malheureusement pas le cas pour nombre de lieux culturels. Entre le passe sanitaire, la peur d’être contaminé, encore très présente, et aujourd’hui le recul du pouvoir d’achat, la culture (en tout cas dans ses pratiques extérieures) est mise à rude épreuve. Mais au-delà de ces phénomènes qui pourraient n’être que conjoncturels la crise pourrait avoir modifié de manière durable les usages. Une étude commandée par le Ministère de la Culture fin 2021 montrait que parmi les personnes déclarant aller moins dans les lieux culturels 26% d’entre elles disent s’être habituées à la consommation numérique. Ce n’est pas un hasard si les grandes plateformes d’e-commerce se lancent également dans le divertissement et la culture. Si elles permettent d’accéder à des œuvres culturelles plus facilement pourquoi pas, mais quelle place réserveront ces géants mondiaux aux créations émergeantes, plus ambitieuses ou moins connues ? Il y a sans aucun doute  un risque de se voir imposer une culture ‘mainstream’, comme c’est un peu le cas aujourd’hui avec la musique. Et où sera le plaisir de se rencontrer et de partager ? C’est pour cela qu’Avignon et son festival doivent, plus que jamais, être défendus et soutenus. Et rêvons même à une cité papale qui devienne aussi celle de tous les arts vivants… Versus les numériques.   

Didier Bailleux

*Ancien directeur général et directeur de la rédaction de Mirabelle TV (télévision régionale en Lorraine), Didier Bailleux a été auparavant consultant dans l’audiovisuel et à travaillé sur plusieurs projets : TNT, SVOD, services en ligne, création de TV locales. En tant que directeur marketing, il a participé, dans les années 1990 et 2000, à la création de plusieurs chaînes thématiques : Canal J, Voyage et Pathé-Sport. Aujourd’hui, il vit en Vaucluse et travaille sur la production de documentaires consacrés aux terroirs.


Il était une fois le festival d’Avignon

« Cela fait 32 ans de passion » s’exclame le fondateur de ce festival, Patrick Canac. « Que de chemin parcouru depuis 1989 ! », s’exclame sa femme, Victorine.
« En fait, dans les années 1970, le chef d’orchestre aixois Cyril Diederich avait créé à Ménerbes ‘Les saisons musicales du Luberon’ avant de s’en éloigner et de lancer un autre projet ‘Les concerts au soleil couchant’ à Oppède le Vieux…Nous, nous avons pris la suite, mais nous ne connaissions personne dans le monde de la musique classique, des concerts, du lyrique, confie-t-elle. Et au fil des rencontres, nous sommes tombés sur Claude Nougaro qui est devenu un ami et qui nous confia plus tard : « La vraie musique, ce n’est pas la mienne, le jazz, c’est Turandot, le classique ». Du jour au lendemain, nous nous sommes lancés dans l’aventure. »

700 concerts et plus de 160 000 spectateurs
Ainsi sont nées ‘Les musicales du Luberon’ qui en trois décennies ont accueilli la première année Roger Hanin, Louis Chédid, Jean-Claude Malgoire et ses ‘Arts Florissants’, et depuis, Julie Fuchs, Nicholas Engelich, Philippe Jaroussky, Patricia Petitbon ou bien encore Diana Damrau en 700 concerts et plus de 160 000 spectateurs autour d’Apt, Ménerbes, Bonnieux, Les Taillades ou Saignon.
« Grâce au bouche à oreille, au réseau que nous avons patiemment constitué au fil des ans, aux relations personnelles que nous avons nouées, grâce au côté iconique du Luberon, nous avons fini par être connus », confie Patrick Canac.
Après les deux ans de crise sanitaire, pour cette 32ème saison, Thomas Enhco mariera son piano au marimba de Vassilena Serafimova le 5 juin au Savannah College de Lacoste, le 18 la soprano Marie Perbost accompagnée au piano par Joséphine Ambroselli prêtera sa voix de diva aux chansons de la Belle époque à Ménerbes (Espace Gavron).
Laurence Equilbey, cheffe d’orchestre et fondatrice ‘d’Accentus’, sera aux Taillades le 16 juillet pour un concert ‘Mozart à Prague’, la soprano Béatrice Uria-Monzon qu’on a vue moulte fois dans ‘Carmen’ aux Chorégies d’Orange passe désormais au flamenco et aux mélodies populaires espagnoles de Manuel de Falla, Joaquin Rodrigo et Arturo Marquez avec l’Orchestre National Avignon Provence dirigé par Debora Waldman le 24 juillet. Enfin le 2 septembre, le pianiste François-Frédéric Guy interprétera des œuvres de Beethoven et Chopin à Ménerbes.

Contact : 04 90 72 68 53
musicalesluberon@wanadoo.fr
www.musicalesluberon.fr


Il était une fois le festival d’Avignon

Ce samedi 14 mai, le pôle culturel Camille Claudel de Sorgues accueillera un spectacle à l’image de la personnalité imprévisible et virevoltante du compositeur autrichien Mozart. Chorégraphiée par Emilie Lalande, ancienne interprète du Ballet Preljocaj, cette représentation ‘jeune public’ requerra la participation des spectateurs.

Ces derniers pourront interagir au fur et à mesure du spectacle, à l’aide d’un système de couleurs représentant les instruments de musique et les interprètes sur le plateau. Petit à petit, le spectacle intitulé ‘Quatuor à corps pour Mozart’ se construira sous les yeux du public selon les choix faits par celui-ci.

Réservation conseillée au 04 86 19 90 90.

Samedi 14 mai à 15h. 10€. Pass famille 24€. Salle de spectacle. Pôle Culturel. 285 Avenue d’Avignon. Sorgues.

V.A.


Il était une fois le festival d’Avignon

Pierre Cardin aurait eu 100 ans le 2 juillet 2022. Le couturier de renom nous a quittés le 29 décembre 2020, mais le festival qu’il a créé il y a 22 ans continue avec son neveu, Rodrigo Basilicati-Cardin. « Mon oncle aimait les artistes, la musique, le théâtre, la danse, la création, l’innovation, peu importe combien cela coûtait », explique-t-il.

Place au cinéma musical…
Cette année le festival se déroulera en deux temps. Du 24 au 30 juillet, ‘3e édition du Cinéma Musical’ : « Pierre Cardin avait créé les costumes du film culte ‘La belle et la bête’ de Jean Cocteau. Nous projetterons sur un nouveau grand écran de 100m2 ‘Mamma mia’, ‘Aladdin’, ‘Le fantôme de l’opéra’ et ‘Flashdance’ notamment ».
Parallèlement, un festival du ‘Film court musical’ se déroulera cette semaine-là pour promouvoir les réalisateurs de films musicaux avec Claire Chazal comme jurée notamment.

… sans oublier l’art de la scène
Pour sa part le 22e Festival ‘Art de la scène’ est prévu du 1er au 12 août avec d’abord ‘Saint-Exupéry-Romain Gary’, une rencontre improbable au Bar de l’Escadrille entre les deux écrivains interprétés par Philippe Caroit et Manuel Blanc le 1er août. Le 3, claquettes et jazz à New-York avec Broadway Rhythm.
Le vendredi 5 août, Gérard Depardieu revient 2 ans après son récital Barbara. Cette fois, ce sera pour une lecture de certaines ‘Confessions de Saint-Augustin’ qu’il avait interprétées en 2003 à Notre-Dame de Paris à la demande de Monseigneur Lustiger. Gérard Depardieu dont le compagnonnage avec Pierre Cardin avait débuté dès 1974, à l’Espace éponyme, avec ‘La chevauchée du Lac de Constance’ de Peter Handke, mise en scène par Claude Régy et avec une distribution éclatante, jugez plutôt : entouraient Depardieu, Jeanne Moreau, Delphine Seyrig, Samy Frey, Michael Lonsdale et les costumes avaient été réalisés par Yves Saint-Laurent.

Une ‘diva’ pour clôturer l’été
Le 7 août, André Dussolier pour ‘Le grand plaisir des mots’, une sélection subjective des textes qu’il aime, de Victor Hugo, Sacha Guitry, Alphonse Allais ou Raymond Devos. Le 9 le chanteur Cali, le 11 août Thierry Lhermitte dans ‘Fleurs de soleil’ de Simon Wiesenthal ou comment un ancien officier nazi n’obtiendra pas le pardon d’un juif pour tous les crimes qu’il a commis, le 11 août. Enfin, clôture avec une diva, Isabelle Adjani le 13 dans ‘Le vertige Marilyn’.
« Elle sera seule sur scène, blonde, dans une robe noire Christian Dior, nappée dans une subtile mise en lumière, pour évoquer une double solitude, la sienne et celle de Marilyn Monroe, un double-monologue intérieur » explique le directeur du Festival Rodrigo Basilicati-Cardin.
Cette année, le Château du Marquis de Sade racheté et restauré par Pierre Cardin sera ouvert au public tout l’été. Une exposition de grands formats de créateurs contemporains y sera accrochée. Et si on ne verra par Eve Ruggieri en 2022, c’est parce qu’elle est en train de rédiger ses mémoires. Une riche et longue vie de rencontres avec des stars comme Rubinstein ou Pavarotti qu’elle viendra raconter, à sa façon, au Festival de Lacoste 2023.

Contact : www.festivaldelacoste.com. 04 90 75 93 12. Espace La Costa – Rue Basse – 84 480 Lacoste.

https://www.echodumardi.com/tag/culture/page/14/   1/1