2 mai 2024 |

Ecrit par le 2 mai 2024

Un Royaume pour six danseuses au Centre chorégraphique Les Hivernales

Elles sont 6 sur scène mais elles représentent la moitié de l’humanité
Elles portent une parole universelle tout en nous dévoilant leurs parcours personnels de femme et d’artiste. La sincérité est leur ressort. Elles puisent le courage de dire l’intime dans la sororité qui les réunit. Leur talent de danseuses issues de parcours variés fait le reste sur une chorégraphie signée Hamid Ben Mahi.

Un spectacle croisant danses, témoignages et sons d’archives.
Que vivent les femmes au quotidien ? Harcèlement dans le métro, enfermement familial, peurs… Beaucoup de questions sont posées par les voix off de Simone Veil ou Françoise Giroud mais également par les anecdotes dévoilées en direct sur le plateau  A toutes les épreuves rencontrées,  la réponse est dans les mots et dans le corps. Seules ou en groupe, la reconstruction, la réparation est en marche.

Une mise en lumière et en mouvement de la parole des femmes
Leur réponse ? Jamais violente. Empreinte au contraire de rêve et de poésie et surtout de joie. Joie de danser, de se tenir par la main, de ne faire qu’un seul corps. C’est une joyeuse débandade prenant quelquefois la forme de danses tribales , de hip hop ou de fusion. La parole circule, un flux de liberté se propage, le pouvoir devient collectif. Nous atteignons avec elles l’inaccessible Royaume.
Royaume. Jusqu’au 20 juillet. 15h10. 8 à 20€. Les Hivernales. 18 rue Guillaume Puy. 04 90 82 33 12. hivernales-avignon.com


Un Royaume pour six danseuses au Centre chorégraphique Les Hivernales

Rendez-vous pour voir ‘Not I’ (Pas moi) avec Camille Mutel, chorégraphe et interprète. De fibre très écologique, elle n’a fait imprimer que 10 magnifiques affiches, pratiquement introuvables dans la jungle du Festival d’Avignon Off. Elle n’a pas voulu non plus faire de pub. Et pourtant, l’on s’y presse déjà. Direction la grande porte de l’université, côté Rempart, 74, rue Louis Pasteur dans l’intramuros d’Avignon, puis tourner tout de suite à droite, où un drapeau ‘Théâtre du train Bleu’ évoque ce nouveau lieu, un joli havre de paix baigné de lumière où, chaque matin, Camille Mutel cueille un public ouvert à sa mystérieuse et poétique proposition.

Une jolie cour végétalisée et ombragée. Au centre un parquet de bois blond. Savamment posés au sol, une nappe blanche immaculée, un étau et une planche de bois brut. Et aussi, une toute jeune femme, Camille Mutel, dans ce qui pourrait presque paraître un uniforme du quotidien bleu clair doté d’une large ceinture également bleue.

Elle se meut à petits pas,
dans une chorégraphie qui instille, à chaque geste, un nouvel et étrange univers où tout est symbole, lenteur, conscience, lien avec soi, dans son quotidien pour épouser… La planète Terre et ses océans.

Le public est silencieux,
respectueux, en attente de tout ce que la comédienne libère, de respiration, du son de ses pas feutrés sur le bois, de ses postures de danseuse, de ses équilibres fragiles et déséquilibres précaires, de silences et de pleurs parfois voilés.

Elle emprunte
à ce qui aurait pu paraitre être inspiré d’une cérémonie japonaise du thé, la lente élaboration d’un repas : des oignons, un poisson bleu, un maquereau, à la beauté et au fuselage inspirants. Mais tout, la gestuelle, les objets semblent échappés d’une nature morte. Voici donc ‘Not I’, 1er volet de la quadrilogie ‘La place de l’autre’.

Dans le public,
une jeune-femme ne peut la quitter des yeux. Elle est aussi captivée que bouleversée. Les yeux emplis de larmes, le sourire tremblant. Nous nous approchons d’elle au terme de la pièce. ‘Vous semblez si émue ? Que s’est-il passé ?’ ‘Je suis japonaise mais j’ai plutôt vécu à Taïwan. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Tout ce que j’ai vu m’a émue. Même si je sais peu de choses de la culture japonaise, tout me parlait, tout faisait sens. J’ai été en complète connexion avec elle, avec son travail, durant toute la représentation. J’étais en lien avec elle.’

Les infos pratiques
Not I. Cloître de l’Université d’Avignon. Théâtre du train bleu hors les murs. 9h15. Jusqu’au 20 juillet. Relâche le 14 juillet. Danse. 50mn. Tout public. 20€. 74, rue Pasteur à Avignon.

DR

Un Royaume pour six danseuses au Centre chorégraphique Les Hivernales

Ce manifeste chorégraphique rend hommage aux réfugiés.
No land demain ? Repose sur la gageure de faire vivre au public le drame de la migration contrainte en deux visages et trois temps : la guerre, la traversée en mer, l’arrivée sur le rivage.
Le visage dansé de No land demain ? Explore en mouvements ou gestes contenus, les postures d’empêchement, d’évitement ou de lutte, qui régissent les principaux mécanismes de protection des individus en situation de grand stress ; ce qu’on appelle communément notre instinct de survie. Chacun pourra ainsi éprouver cette tragédie universelle comme une expérience intime, en écho à la détresse des réfugiés du monde entier. Une chorégraphie du bordelais Faizal Zeghoudi, auteur, metteur en scène, un artiste à l’écoute de l’humanité.

Deux représentations de danse contemporaine, No land demain ? Vendredi 7 et samedi 8 octobre à 20h.17,50€ ; 10,50€ jusqu’à 12 ans et 13,50€ étudiants et chômeurs. Durée 1 heure. A partir de 12 ans. Réservation ici. Théâtre de l’Oulle. 19, place Crillon à Avignon. 09 74 74 64 90.


Un Royaume pour six danseuses au Centre chorégraphique Les Hivernales

Cute Paradox est un jeu, une mise en situation qui explore les influences et les conséquences des rythmes imposés par notre société moderne sur le rapport entre une femme et un homme. Sur le plateau Emmanuelle Faure et Maxime Boissier sont tour à tour amants et ennemis intimes, ce en constante remise en question, en quête d’un équilibre…. Cute Paradox, ascenseur émotionnel allant puiser au plus profond de nos êtres où chacun peut s’identifier.

Vendredi 18 février. 18h. 8 à 15€. La Factory/Théâtre de l’Oulle. 19, place Crillon. Réservation. 09 74 74 64 90. www. Theatredeloulle.com

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