2 mai 2025 |

Ecrit par le 2 mai 2025

Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

Ils sont venus en force pour annoncer la création du pôle territorial. Qui ? Jacqueline Bouyac, Gérard Daudet, Pierre Gonzalvez, Christian Gros, Joël Guin et Pierre Prat. Tous à la tête de communautés d’agglo ou de communes. Objectif ? Sortir du périmètre de leurs EPCI pour gagner en vision globale et faire avancer leurs projets.

Leur crédo ? Ouvrir la carte du territoire en grand pour travailler sur les continuités comme les transports en commun, les pistes cyclables, la gestion des déchets, la prévention des risques d’inondation, le développement et l’aménagement d’espaces. Bref, donner de la cohérence et surtout faciliter la vie quotidienne de presque 600 000 habitants… Soit le poids d’une métropole ! Et là, en termes de positionnement régional ça pourrait tout changer.

Près de 600 000 habitants seront touchés par les décisions du pôle territorial Grand bassin de vie d’Avignon qui compte bien leur faciliter la vie au quotidien

L’aventure commence par un constat
Le Grand bassin de vie d’Avignon est à cheval sur deux régions : l’Occitanie et Provence-Alpes Côte d’Azur ainsi que trois départements : le Vaucluse, le Gard et les Bouches-du-Rhône. Or, près d’une dizaine d’EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) est inscrit–tout ou en partie- dans ce territoire. Également 200 000 actifs habitent cette aire urbaine dont 120 000 travaillent dans une autre commune où ils se rendent de 60 à 93%… en voiture.

Quand Margot prend le bus
Margot, la vingtaine, habite actuellement aux Angles. Pour se rendre au Capitole studio, elle a dû prendre le bus de 7h45, puis en changer et attendre pour être déposée dans la zone commerciale Sorgues-Le Pontet à 8h45. C’aurait été dans le même cas de figure, voire pire, pour se rendre des Angles à Agroparc Avignon et c’est l’un des objets sur lesquels se pencheront les techniciens à la demande des présidents d’intercos. Mission ? Répondre aux défis de la transition écologique.

Les Sraddet qui font trembler les élus
Il est aussi question des Sradett. L’acronyme du Schéma régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires -urbains et ruraux-. Dans ce document de planification régionale, l’institution décrit la vision politique des priorités de l’aménagement du territoire. En clair ? La feuille de route détaille l’état de lieux et les enjeux comme l’implantation des infrastructures d’intérêt régional, la gestion économe de l’espace, l’intermodalité et le développement des transports, la maîtrise et la valorisation de l’énergie, la lutte contre le changement climatique, la pollution de l’air, la protection et la restauration de la biodiversité, la prévention de la gestion des déchets… Et pour que le Sradett aille dans le sens des départements, mieux vaut pour eux être compris et écoutés des régions, surtout lorsqu’elles sont deux à présider au destin d’un Vaucluse qui se trouve au fin fond de leur territoire.

Travailler en coopération pour en pas s’isoler ni être asséchés par les grandes métropoles

Un outil au service de l’intelligence collective
Avec la création du pôle territorial les présidents d’EPCI veulent peser sur les décisions régionales de l’Occitanie et de Provence-Alpes-Côte d’Azur, notamment en coordonnant les orientations d’urbanisme commercial, en travaillant sur la sobriété foncière, en analysant la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers. Il sera aussi question d’optimiser la gestion des déchets afin d’en maîtriser les coûts car le secteur en profonde mutation devra désormais répondre à un modèle plus vertueux et surtout environnemental… Le sujet est épineux puisqu’il pèse de plus en plus sur le budget des collectivités qui préviennent ne pas pouvoir en supporter longtemps, seules les frais.

Sortir du cadre
Avec la création du pôle territorial les élus préviennent : «Sortir du cadre permettra de porter des projets communs et de devenir force de propositions sur des projets à rayonnement régionaux et nationaux comme les lignes de cars interurbains régionaux en lien avec les gares de l’étoile ferroviaire, de mieux favoriser le transport fluvial pour les voyageurs et les marchandises.»

Maitriser son foncier pour préserver l’avenir

Ils étaient six autour de la table, d’autres ont déjà prévu de les rejoindre
Adhèrent au projet : Jacqueline Bouyac présidente de la Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin ;  Gérard Daudet Président Luberon-Monts de Vaucluse ; Pierre Gonzalvez président des Pays-des- Sorgues-Mont-de-Vaucluse ;  Christian Gros président des Sorgues-des-Comtat ; Joël Guin président du Grand Avignon et Pierre Prat président du Pont-du-Gard. Ils ne sont pas venus mais sont partie prenante : Yann Bompard président du Pays d’Orange, Christian Rey, président de la Communauté d’agglo du Gard-Rhodanien a dit son intention de les rejoindre ainsi que Jean-François Périlhou de Vaison-Ventoux et Julien Merle président de la Communauté de communes Aygues-Ouvèze-en-Provence. D’autres devraient les rejoindre. L’esprit est ouvert à condition de rester pragmatique et surtout efficace.

Il n’y aura pas de mille-feuille administratif
C’est en tout cas ce sur quoi tous insistent. Le pôle –qui prendra la forme d’un syndicat mixte- a son adresse à L’Aurav, c’est-à-dire, l’Agence d’urbanisme Rhône-Avignon-Vaucluse. C’est d’ailleurs cette structure qui constituera l’outil technique et d’animation. Un président a-t-il été élu ? Non plus. Le projet, initié par Joël Guin et Christian Gros, va partir dans les mains du préfet… Qui laissera sa place à son successeur en Août, qui lui-même, promulguera la naissance du Pole territorial du Grand bassin de vie d’Avignon. Côté effectif, budget de fonctionnement… Non plus. Le pôle territorial promeut une vision élargie et planchera sur des solutions à mettre en œuvre le plus rapidement possible.

A la rentrée
Le préfet prendra l’arrêté de création du Pôle territorial du Grand bassin de vie du Grand Avignon après consultation auprès des départements et régions. Les techniciens eux, sont déjà au travail.

Faire converger les mobilités

Ils ont dit
Christian Gros
 
«Pour exister il est préférable d’être un peu plus important que la moyenne, après plusieurs réunions nous avons convenu de créer un pôle territorial avec des objectifs précis. Nous représentons 520 000 habitants. La métropole du Var, par exemple, en compte 450 000 habitants. Nous créons une structure de pôle métropolitain pour partager une vision collective, respectueuse des identités de chacun sur les axes de développement du Grand bassin de vie du Grand Avignon. Cette structure souple nous permettra de peser face aux régions et aux métropoles. L’idée ? Mettre en place un dialogue permanent entre nous pour avancer de manière concertée. Avec le pôle territorial du Grand bassin de vie d’Avignon nous créons un outil politique partenarial.»

Joël Guin
«
Être ensemble nous rendra plus performant dans chaque collectivité et pour l’intérêt général. Nous nous fédérons en un espace de réflexion, de concertation pour être plus forts et plus efficaces, plus pertinents en pensant aux usagers.»

Pierre Prat
«L’idée ? Essayer de mutualiser des moyens. Nous communes gardoises avons beaucoup de liens avec le bassin de vie du Grand Avignon. D’ici 2025 le train reliera plusieurs communes gardoises à Avignon permettant de déplacer les populations par transport vertueux. C’est dans ce sens que nous allons travailler.»

Jacqueline Bouyac
«Nous avons des projets de rayonnement régionaux à travailler ensemble pour les faire avancer.»

Pierre Gonzalvez
«Nous avons conscience que les projets et les questionnements doivent dépasser les limites administratives afin de travailler, en fonction des sujets, à de nouveaux objectifs communs. Il nous faut peser dans l’arc méditerranéen entre les métropoles déjà existantes et les nouvelles lois Zad (Zone d’aménagement différé, utilisation du droit de préemption, évitement de la spéculation foncière). Nous nous regroupons pour porter une voix unique.»

Gérard Daudet
a évoqué les débordements de la Durance et les dysfonctionnements dans la réflexion et la compréhension du traitement des sorties de lit du Calavon et de la Durance lors du traitement antérieur du PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation). «Maintenant tout est en règle et les digues faites. Avoir une vue d’ensemble et partagée du Plan de prévention du risque d’inondation aurait pu faire gagner du temps.»


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

La déchèterie intercommunale de la CCRLP (Rhône Lez Provence) à Bollène va passer à l’heure d’été à partir du 1er juillet prochain.
Les nouveaux horaires sont :

  • du lundi au vendredi : de 7h30 à 14h,
  • le samedi : de 8h à 12h et de 14h à 17h.

Pour rappel, ces horaires, valable jusqu’au 31 août, sont déjà en place depuis le 20 juin en ce qui concerne la déchèterie de Mondragon.

Pour tout renseignement : service déchets au 04 90 40 22 40 – dechets@ccrlp.fr

J.R.


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

Christian Mounier, Vice-Président de LMV (Luberon Monts de Vaucluse) délégué àl’environnement, vient de présenter le nouveau programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), pour la période 2022-2027. Ce programme vise à réduire la production de ce type de déchets. 

Le déchet ménager et assimilé (DMA) regroupe les ordures ménagères, les emballages, le verre, le papier et tout ce qui est déposé en déchetterie. La prévention de la production des déchets consiste à réduire la quantité et la nocivité des déchets produits en intervenant à la fois sur leur mode de production et sur leur consommation.
Mercredi 22 juin, Christian Mounier, Vice-Président de LMV (Luberon Monts de Vaucluse) délégué à l’environnement, a présenté le nouveau programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), pour la période 2022-2027.
Le PLPDMA est élaboré en fonction des objectifs de réduction des déchets pour les collectivités qui sont fixés aux niveaux national et régional. En 2020, l’objectif était de moins 10% de DMA par rapport à 2010. Cet objectif a été atteint par LMV.

Qu’est-ce que le PLPDMA prévoit ?
Le PLPDMA, présenté mercredi 22 juin, prévoit sept axes de prévention : éviter la production de déchets verts et encourager la gestion de proximité ; lutter contre le gaspillage alimentaire ; être exemplaire en matière de prévention des déchets ; mettre en place ou renforcer des actions emblématiques ; augmenter la durée de vie des produits ; sensibiliser les acteurs et favoriser la visibilité de leurs efforts en faveur de la prévention des déchets ; réduire les déchets des entreprises. Chacun de ces axes de prévention comprend plusieurs actions concrètes. 

Quel coût pour les déchets ?
En 2021, LMV a collecté 48 000 tonnes de DMA, dont 18 000 tonnes d’ordures ménagères. La collecte, le transport et le traitement de ces déchets ont représenté un budget de 10M€, soit 180€ par habitant et par an.
Il faut savoir que ce sont les ordures ménagères qui pèsent le plus lourd dans le budget, car le coût de traitement d’une tonne d’ordures ménagères est de 320€. Ces déchets sont soit incinérés, soit enfouis. Ils ne sont pas valorisés ni valorisables. Par ailleurs, leur mode de traitement est aussi le plus polluant.
Le seul moyen de réduire ces coûts, c’est de réduire le volume de tous les déchets. Le déchet le moins polluant et le moins cher est celui que l’on ne consomme pas, donc qu’on ne fabrique pas.
A noter que, 70% des déchets présent dans les ordures ménagères ne devraient pas y être car ils sont valorisables (emballage, verre, papier).

Informations pratiques
Le PLPDMA sera soumis à une consultation publique qui se déroulera du 1er juillet au 15 août 2022, sur le site internet de LMV et dans les mairies de l’agglomération. Durant cette phase de concertation, le public est invité à formuler des observations en écrivant à l’adresse environnement@c-lmv.fr


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

Considérée comme l’une des mers les plus polluées au monde, la Méditerranée se transforme en un gigantesque réservoir de déchets plastiques. Du fait d’une forte densité de population, de flux touristiques et maritimes importants, mais aussi de l’absence de systèmes de gestion efficace des déchets dans plusieurs pays du bassin, cette mer semi-fermée enregistre des niveaux record de pollution qui mettent en danger les espèces marines et la santé humaine.

Selon une étude publiée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), la quantité totale de plastique accumulée dans la mer Méditerranée est actuellement estimée à 1,2 millions de tonnes. Comme le notent les auteurs, cette estimation reste très incertaine car la plupart des recherches menées jusqu’à présent portent principalement sur le plastique accumulé à la surface de la mer, qui constitue une part minime du stock total.

L’étude estime que 229 000 tonnes de déchets plastiques finissent leur course dans la Méditerranée chaque année (avec une fourchette possible allant de 150 000 à 610 000 tonnes). Ces déchets sont composés à 94 % de macroplastiques et à 6 % de microplastiques. Avec une population nombreuse (102 millions d’habitants) vivant majoritairement au bord de l’eau et un taux de déchets mal gérés qui atteint 95 %, l’Égypte contribue massivement à cette pollution (environ 75 000 tonnes par, soit près d’un tiers du total). Les trois autres principaux pays émetteurs sont l’Italie (38 000 tonnes), la Turquie (25 000 tonnes) et l’Algérie (14 000 tonnes).

De manière générale, les « points chauds de la pollution plastique » tendent à se situer près de l’embouchure des grands fleuves (comme le Nil, le Rhône ou le Pô) et près des grandes métropoles ou zones urbaines. Les villes côtières les plus peuplées de la région sont par exemple Alger, Alexandrie, Barcelone, Naples et Izmir.

Comme le montre aussi notre carte, la pollution plastique n’est pas uniquement le fait des zones côtières. Certains pays qui ne bordent pas la mer Méditerranée mais qui font partie de son système fluvial, comme le Soudan (Nil) ou la Suisse (Rhône), rejettent également des quantités non négligeables de déchets. D’après l’étude, les zones situées à moins de 23 km des côtes sont responsables de 35 % des rejets de macroplastiques en mer, tandis que les 65 % restants proviennent de l’intérieur des terres et sont transportés par ruissellement vers le milieu marin.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

Le Grand Avignon et la ville de Sauveterre organisent une matinée zéro déchet samedi 11 juin de 10h à 13h. Pour sensibiliser le grand public des ateliers, des jeux et un apéritif zéro déchet seront organisés.

A Sauveterre, « la cantine est bio, le cartable est vert, plusieurs journées éco-responsables ont été organisées et l’école maternelle ainsi que le pôle culturel ont été équipés de panneaux solaires », explique Jacques Demanse, maire de Sauveterre et vice-président du Grand Avignon délégué à la transition énergétique et à la valorisation des déchets.
Dans cette continuité, à l’occasion du marché hebdomadaire, le Grand Avignon et la ville de Sauveterre organisent samedi 11 juin une matinée d’animations zéro déchet pour sensibiliser le grand public.
Des ateliers ouverts à tous seront organisés par l’association Le Remède de l’Autruche. Au programme : fabrication d’éponges Tawashi, d’emballages réutilisables et de sacs à base de T-shirts. Et également prévu, l’apprentissage de l’utilisation de composteur pour les déchets verts organiques.
Pour apprendre en s’amusant, des jeux seront organisés, comme le basket tri qui consiste à mettre le déchet dans la bonne poubelle. A midi aura lieu, un apéritif zéro déchet de dégustation de produits locaux, en partenariat avec Biocoop Rochefort-du-Gard.

« Ensemble, réduisons nos poubelles de 50% à Sauveterre »

Les visiteurs pourront également s’inscrire au premier « Défi des familles zéro déchet à Sauveterre ». Le principe du défi est d’accompagner pendant six mois une quinzaine de foyers dans l’apprentissage de gestes favorables à la baisse de la quantité de déchets, avec pour objectif, à terme, une réduction de 50% de la poubelle d’ordures ménagères.
« S’inscrire au ‘Défi des familles zéro déchet à Sauveterre’, c’est l’occasion d’apprendre à devenir éco-citoyen » explique Marjorie-Maugeais-Cousyn de Pazapa, experte zéro déchet chargée de coordonner le défi.

Entrée libre et gratuite – Informations disponible sur la page Facebook de Sauveterre et au 04 66 82 55 03. Place du Marché Rue Guirand de Scevola. Sauveterre.
Inscrivez-vous au défi des familles sur place ou par e-mail : zerodechet@ecomail.fr


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

La ville de Châteaurenard organise une éco-manifestation ce samedi 7 mai. Un rendez-vous au Trou du pêcheur auquel tout le monde est invité à participer dans la joie et la bonne humeur.

En collaboration avec le syndicat mixte d’aménagement de la vallée de la Durance (SMAVD), le Conseil municipal des jeunes de Châteaurenard, les sapeurs-pompiers et le Rugby club de Châteaurenard, la municipalité de la commune organise une journée de nettoyage des bords de la Durance ce samedi 7 mai à partir de 9h30.

C’est tout naturellement que le maire de Châteaurenard Marcel Martel, la déléguée aux espaces verts et au développement durable Marie Laurence Anzalone et le SMAVD ont choisi le Trou du pêcheur pour cet événement. Parrainé par l’enseigne de restauration rapide McDonald’s, ce défi ‘nettoyage’ se fera dans une ambiance festive est conviviale.

Du nettoyage et des animations

Si la matinée sera plutôt rythmée par un nettoyage du site classé zone Natura 2000, l’après-midi, lui, offrira diverses animations proposées par les associations de la commune.

Exposition sur le projet d’aménagement qui favoriserait la pratique de la pêche mais aussi les activités sportives et les loisirs, animations sur le thème de l’eau et de la biodiversité, démonstrations des gestes qui sauvent par les sapeurs-pompiers, et bien d’autres ateliers seront proposés tout au long de cette journée.

V.A.


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

L’humanité génère près de deux milliards de tonnes de déchets solides municipaux chaque année, soit suffisamment pour remplir 822 000 piscines olympiques. Ce type de déchets fait référence à ceux dont la gestion et l’élimination revient aux communes. Ils proviennent principalement des logements privés, des bureaux, des commerces et sont en grande partie générés dans les centres urbains et leurs zones d’influence.

En valeur absolue, c’est la Chine qui produit le plus de déchets municipaux parmi tous les pays figurant dans la base de données de la Banque mondiale, avec 395 millions de tonnes par an, suivie par les États-Unis (265 millions de tonnes). Les États-Unis se classent toutefois bien plus haut si l’on regarde la quantité annuelle générée par habitant, avec environ 812 kg par résident américain, derrière Monaco, la Moldavie, la Mongolie, le Liechtenstein et le Danemark. En France, la quantité de déchets municipaux produite par habitant s’élève actuellement à 548 kg par an.

Le volume de déchets généré sur Terre est amené à augmenter à mesure que la population mondiale continue de croître et, surtout, devient plus riche et consomme davantage. Entre 2016 et 2050, la production mondiale de déchets devraient augmenter de 70 % selon la Banque mondiale.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

En service depuis le début de l’année, la nouvelle plateforme de récupération et de valorisation de déchets verts vient d’être inaugurée par la Communauté d’agglomération des Sorgues du Comtat à Althen-des-Paluds. Une solution écologique et économique, mais aussi pratique pour les particuliers.

Mettre en place une plateforme de récupération et de valorisation de déchets verts. C’est la solution imaginée par les élus des Sorgues du Comtat. Implantée à Althen-des-Paluds, cette plateforme a pour objectif principal d’éviter le débordement des déchetteries intercommunales, tout en continuant de respecter l’environnement. Le coût de cet aménagement s’est élevé à 266 500€. Il a été subventionné à moitié par le Département dans le cadre du plan de relance ‘Plus en Avant’ et à 20% par la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR).

Capacité de 300 tonnes
Cette plateforme de 3750m2 et d’une capacité de dépôt de 300 tonnes est réservée aux services espaces verts en opération dans les communes de Monteux, Althen-des-Paluds, Bédarrides, Pernes-les-Fontaines et Sorgues. Elle permet donc de désengorger les déchetteries de ces deux dernières pour y favoriser le dépôt des déchets des particuliers et d’éviter les brûlages, illégaux depuis 2011. Pour ce faire, deux box d’une capacité totale de 600m3 sont installés sur la plateforme. Des bennes de 30m3 sont quant à elle disposées dans les cinq Centres techniques communautaires (CTC) ainsi qu’au lac de Monteux pour que les agents des espaces verts y déposent quotidiennement les déchets prévus pour.

Protection de l’environnement
Les différentes installations s’inscrivent dans une démarche de protection de l’environnement puisque les déchets déposés dans les bennes sont collectés en masse avant d’être apportés à la plateforme pour éviter trop de déplacements. La plateforme va également permettre aux Sorgues du Comtat de faire des économies. À terme, les déchets collectés seront broyés puis réutilisés sous forme de paillage organique ou de terreau par les agents des espaces verts. Ce recyclage permettrait ainsi d’économiser environ 2 000€ par an, selon une estimation de la Communauté d’agglomération.


Grand bassin de vie d’Avignon, création du pôle territorial pour répondre aux attentes de 600 000 habitants

Le centre de valorisation de déchets verts Alcyon vient de fêter ses 25 ans. Cette belle entreprise Bollénoise employant, avec ses filiales, 20 salariés est pourtant née alors que son fondateur Yvon Coq à l’époque agriculteur, connaissait de grandes difficultés. Et c’est le président de la Chambre d’agriculture de l’époque qui lui a donné l’idée de sa renaissance. Retour sur un pari incroyable.

«Alors que j’étais agriculteur dans les années 1980, nous nous sommes retrouvés dans de sérieuses difficultés financières, raconte Yvon Coq. La Chambre d’agriculture nous a alors indiqué que nous pouvions faire des économies en épandant, sur nos parcelles, des boues de stations d’épuration et des matières organiques pour limiter l’emploi d’engrais chimiques ce qui induisait de sérieuses économies. Nous nous sommes donc orientés vers ce système.»

Le recyclage des déchets végétaux

«Dans un même temps nous nous sommes essayés au recyclage des déchets végétaux pour en faire du compost, relate le dirigeant d’entreprise. Nous avons commencé à développer, après autorisation préfectorale, l’utilisation de boues et de compost sur cette plateforme de Bollène, avec pour principal client, Sita-Lyonnaise des eaux, qui gérait –via notre société- 95% du département. La Sita nous a alors proposé de nous racheter, offre que nous avons refusée, tandis qu’elle montait sa propre usine à Mondragon.»

Le bois flotté

«Nous sommes restés sur les végétaux, développant avec ma fille Cindy -arrivée dans la société en 2005 comme directrice d’exploitation- le bois flotté, en partenariat avec la Compagnie nationale du Rhône (CNR). C’est ainsi que nous avons multiplié les prestations de broyage sur les différentes déchetteries. Le marché s’est développé, notamment avec l’interdiction de brûler les déchets verts- nous permettant d’intervenir sur toute la vallée du Rhône de Lyon jusqu’à Vallabrègues pour valoriser entre 20 et 30 000 tonnes de bois flotté par an, et de retirer les plastiques afin qu’ils ne rejoignent pas à la mer. Les troncs de bois sont quant à eux transformés en plaquettes pour les chaufferies ou réduits en paillages ou, encore, en compost, tandis que le plastique est dirigé en filière pour y être valorisé.»

TerraMax

«Cindy a ensuite créé, fin 2019, TerraMax société d’épandage de compost dont l’activité est dévolue à l’amendement des parcelles agricoles en direction des agriculteurs, viticulteurs, et paysagistes.» «Les déchets végétaux proviennent d’exploitations agricoles et de déchetteries situées dans le Gard, l’Ardèche, la Drôme et le Vaucluse. Nous obtenons les marchés via des appels d’offres, des exploitants des déchetteries et intervenons également en tant que sous-traitant», précise Cindy Coq.

Alcyon en chiffres

«Alcyon est organisé sur un site ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement) de 4 hectares à Bollène –appartenant à la CNR- qui, auparavant avait servi de base pour la construction de l’usine-barrage André Bondel (barrage de Donzère-Mondragon). L’entreprise valorise 35 000 tonnes de déchets verts et 2 000 tonnes de déchets agroalimentaires par an –qui produiront 22 000 tonnes de compost. Côté bois 11 000 tonnes de palettes, 600 tonnes de souches et 300 tonnes de bois de coupe ont été broyés, valorisés en combustible de chaudière ou de chaleur. Alcyon c’est aussi un système satellitaire où chaque activité relève d’une société comme Benne Orange pour l’activité de transport, Alcyon pour la plateforme de compostage et TerraMax pour l’activité d’épandage de compostage sur les parcelles agraires. En 2020, Alcyon a réalisé un chiffre d’affaires de 3,3M€, Benne Orange 1M€ tandis que Terra-Max qui n’existe que depuis 6 mois réalise déjà, avec l’activité de débroussaillage, 300 000€. Enfin, Alcyon autour de qui gravitent Benne Orange et TerraMax emploie 20 personnes.

Organisation

Le rayon d’approvisionnement de végétaux et de vente de compost est d’environ 40km, voire plus. Le haut du site d’Alcyon est dédié au compostage et le bas à l’activité énergie pour la fabrication de combustible. La plateforme accueille une déchetterie professionnelle depuis 2018 afin d’accueillir les entreprises et surtout délester les déchetteries communales.

Projet de méthanisation à Piolenc en 2023

Le projet ? Réceptionner les bio-déchets des collectivités –qui ont l’obligation en 2023 de trier leurs déchets-, tout en accueillant les déchets agricoles afin de les mettre en condition anaérobie –absence d’oxygène- et produire du gaz injecté dans le réseau –via GRDF-, tandis que le digestat produit dans le même temps –sorte de pâte et engrais naturel- sera renvoyé au sol pour fertiliser les parcelles agraires.

Une future unité de méthanisation à Piolenc

Avec ce projet de méthanisation la famille Coq boucle le cercle vertueux de déchets devenus matières premières avec d’un côté le compost qui amende le sol et de l’autre le digestat, obtenu par méthanisation, qui fertilisera le sol avec son azote. Objectif ? Arrêter l’engrais chimique. Le site de méthanisation se situera à côté de la station d’épuration Autignac de Piolenc. Pour sa création La communauté de communes Rhône-lès-provence et Alcyon ont créé une SEM (Société d’économie mixte) à majorité publique, tandis qu’Alcyon en gèrera l’exploitation. La construction de l’unité de méthanisation est estimée à 8M€.

Et la boucle est presque bouclée…

«Avec TerraMax on taille, on débroussaille, on récupère les végétaux, résume Cindy Coq, avec Benne Orange on les transporte, avec Alcyon on transforme les végétaux en un compost qui sera épandu par Terra Max. En fait, on ferme la boucle de la filière valorisation.» Ensuite ? «A l’échelle de deux ans, avec la méthanisation sur Piolenc nous devenons producteurs d’énergie renouvelable en injectant le gaz naturel dans le réseau GRDF.» Est-ce qu’on peut faire mieux ? «Oui ! En récupérant le Co2 pour le liquéfier et l’injecter dans le réseau devenant aussi un projet à énergie positive. Désormais la technologie nous permet d’optimiser la filière, lui donnant tout son sens !» s’enthousiasme la directrice d’exploitation.

Ils ont dit

André Bernard

André Bernard
Président de la Chambre régionale d’agriculture

Il y a plus de 25 ans, nous étions dans les années 1980, les boues des stations d’épuration posaient problème. En nous mettant tous autour de la table nous avons trouvé la solution de leur épandage sur les terres agricoles qui a permis le développement des cultures. Yvon, tu étais le premier, avec ton camion, à le faire pour ensuite créer ton entreprise. Aujourd’hui tu amendes les terres agraires de compost. Cela démontre que les agriculteurs apportent leur expertise aux collectivités. Le défi de demain ? Apporter nos solutions au changement climatique et cela passera par mieux valoriser nos déchets pour les transformer en énergie et matière fertilisante pour les sols ; ce sera aussi la captation du carbone par les cultures, pour cela nous serons partenaires des collectivités et des industriels. Nous, agriculteurs, sommes les premières victimes du dérèglement climatique : gel au printemps, inondations, canicule que nous subissons de plus en plus fréquemment et avec une violence extrême. Une des solutions ? Contribuer, par des changements de pratique, à capter le carbone.»

Anthony Zilio

Anthony Zilio
Président de la communauté de communes Rhône-Lès-Provence et maire de Bollène

«Les 25 ans d’Alcyon c’est l’histoire d’une vie, d’une famille de précurseurs Yvon Coq rejoint par sa fille Cindy et de la façon dont nous considérons la nature, l’agriculture et les déchets végétaux et bois qui deviennent une ressource. Cette filière a permis, en 2020, de valoriser plus de 2 600 tonnes de déchets verts et bois confondus. Le succès d’Alcyon ? L’innovation et la diversification avec la future unité de méthanisation. La dynamique de l’entreprise se fonde sur le développement durable, sur l’idée que derrières des contraintes se nichent des ressorts d’une économie verte.»

Didier François

Didier François
Sous-préfet de Carpentras 

«On se trouve à la conjonction de deux sujets difficiles à traiter au quotidien, d’une part l’élimination des déchets et de l’autre les énergies renouvelables, le tout impactant la société : élus, entreprises et population. Chez Alcyon des déchets végétaux sont transformés en compost enrichissant les terres agraires. Avec la méthanisation, des déchets seront transformés en énergie, ainsi l’intérêt est évident et nous espérons que le projet verra le jour.» 

Elus, partenaires, salariés, amis étaient venus nombreux pour fêter les 25 ans d’Alcyon et le développement solide de ses activités.

https://www.echodumardi.com/tag/dechets/page/5/   1/1