5 mai 2024 |

Ecrit par le 5 mai 2024

Le centre hospitalier du Pays d’Apt, pilote de la télémédecine en Vaucluse

Ce lundi 4 décembre, le centre hospitalier du Pays d’Apt a inauguré son nouveau centre ophtalmologique en télémédecine aux côtés des élus du Département de Vaucluse et de la Région Sud, et les représentants de la structure Atlas vision. Il sera opérationnel dès ce jeudi 7 décembre.

Le territoire du Pays d’Apt a une population qui vieillit, 20% ont plus de 60 ans. De plus, sur les 25 communes du territoires, 16 sont considérés comme des villages de montagne et sont particulièrement touchés par la désertification médicale.

La question de l’accès aux soins étant devenue un enjeu majeur des territoires, notamment en Vaucluse, les besoins de santé sont plus que nécessaires, notamment en ce qui concerne la vue puisque le Pays d’Apt ne compte qu’un seul spécialiste dans ce domaine. C’est dans ce cadre que s’inscrit le nouveau centre ophtalmologique en télémédecine.

Le Vaucluse, territoire pilote de la télémédecine

La réalisation de ce centre résulte d’un partenariat inédit entre le public et le privé, qui constitue le premier acte du plan Santé du Département de Vaucluse. Ce dernier a sollicité la Région Sud afin que le Vaucluse deviennent le précurseur régional de la télémédecine. « Département le plus avancé en termes de connexion Très haut débit avec 79% du territoire couvert, je souhaite faire du Vaucluse la capitale régionale de la télémédecine, avait expliqué Renaud Muselier, président de la Région Sud.

LIRE ÉGALEMENT : ‘LE VAUCLUSE CAPITALE RÉGIONALE DE LA TÉLÉMÉDECINE’

C’est donc le premier projet Santé soutenu conjointement entre le Département et la Région. « Le Département a décidé d’aller au-delà de ses compétences notamment au niveau de la santé », a affirmé Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse. En plus de la télémédecine, un bus médical devrait bientôt voir le jour, et le Département essaye d’attirer de nouveaux médecins en Vaucluse. Il y a 9 médecins salariés du Département à ce jour, avec la récente arrivée du Dr Didier Chassery à Apt, qui ont déjà permis à 5000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant.

Un partenariat entre le public et le privé

Le Département de Vaucluse et la Région Sud se sont alliés à Atlas Vision, le centre d’ophtalmologie à l’Isle sur la Sorgue et à Carpentras, pour déployer ce centre ophtalmologique en télémédecine. L’achat du matériel ophtalmologique a été financé à hauteur de 60 000€ par le Département et de 140 000€ par la Région.

« L’union de nos forces a donné naissance à un projet hybride, public et privé. Nous sommes fiers de cette chaîne de solidarité. »

Dr Echraf Grira Khediri, ophtalmologue Atlas Vision

Désormais, les patients peuvent bénéficier rapidement, et proche de chez eux, d’une consultation réalisée par un orthoptiste au sein du CH d’Apt. Les clichés sont ensuite envoyés à Atlas Vision pour être étudiés dans un de ses centres, qui regroupent huit médecins spécialistes de la pathologie et chirurgie de l’œil et une équipe paramédicale.

Les différents acteurs qui ont contribué à la création de ce centre ophtalmologique en télémédecine. ©Département de Vaucluse

Une technologie moderne

« L’engagement des technologies est très important pour nous », a déclaré Danielle Fregosi, directrice du CH du Pays d’Apt. L’établissement s’est engagé dans la télémédecine dès 2017 et a déjà mis en place la télésurveillance à domicile depuis plusieurs années. Ces nouvelles machines dédiées au centre ophtalmologique en télémédecine sont donc la continuité logique de l’évolution du CH et de la télémédecine en Vaucluse.

« Les consulations seront quasiment à l’identique de ce qu’on peut faire sur place à l’Isle-sur-la-Sorgue ou Carpentras »

Dr Stéphan Pommier, ophtalmologue Atlas Vision

Les technologies utilisées offrent un réel avantage puisqu’elles disposent d’une réactivité importante pour une qualité de soin quasiment optimale. Avec, il sera possible de déceler plus rapidement les technologies lourdes afin de pouvoir intervenir sans attendre. Il sera possible de détecter certaines pathologies avant même que le patient ressente des symptômes. « Ce n’est pas seulement une visite unique, on va pouvoir assurer un vrai suivi avec ce centre en télémédecine », a rassuré Dr Stéphan Pommier, qui a précisé que 40% des patients d’Atlas Vision venaient du Pays d’Apt.

Une technologie innovante

Les machines de ce nouveau centre sont à la pointe de la modernité. Elles permettent le diagnostic d’un ensemble de pathologies. Les patients souhaitant une consultation pourront prendre rendez-vous dès ce jeudi 7 décembre via la plateforme Doctolib en cherchant ‘Cabinet d’orthoptie et télé ophtalmologie – Hôpital d’Apt’.

Les machines OCT (Tomographie à Cohérence Optique) sont l’équivalent d’un scanner, qui permettent de voir en coupe les différentes structures de l’œil, de la cornée au nerf optique, en passant par la rétine, et d’obtenir des mesures anatomiques. « À l’état actuel de la télémédecine, ce genre d’examen n’existait pas jusqu’à aujourd’hui », a affirmé Dr Stéphan Pommier.

Une installation qui contribue à l’attractivité du territoire

Une des problématiques qui est au cœur des préoccupations du Département de Vaucluse, mais aussi du Pays d’Apt : l’attractivité du territoire, notamment en matière de santé. « La ville d’Apt présente une difficulté d’accessibilité, mais est aussi peu attractive pour les médecins car elle est loin des réseaux autoroutiers, a expliqué Véronique Arnaud-Deloy, maire de la ville. Nous sommes excentrés, mais aujourd’hui, nous subissons tous 30 années de manque de formations de médecin et de manque de médecins. »

Ainsi, cette innovation en matière de technologie et de télémédecine représente un véritable atout pour le Pays d’Apt qui compte bien s’en servir pour attirer de nouveaux spécialistes de santé. Le territoire dispose déjà de plusieurs appartements destinés aux internes en médecine, afin de soulager les médecins de ville et ceux d’hôpital, mais aussi pour attirer les jeunes en ruralité. La communauté de communes Pays d’Apt Luberon loue un appartement au CH à l’année pour les médecins qui viennent s’installer, pour leur laisser le temps de se trouver un logement, mais aussi pour les médecins remplaçants.

Le centre hospitalier du Pays d’Apt est donc devenu le leader de la télémédecine en Vaucluse. « Nous sommes capables de viser l’excellence et de l’obtenir en matière de santé », a conclu Jean Aillaud, vice-président de la Région Sud, vice-président du Pays d’Apt Luberon, et 1ᵉʳ adjoint au maire d’Apt.


Le centre hospitalier du Pays d’Apt, pilote de la télémédecine en Vaucluse

Ce vendredi 1ᵉʳ décembre, Dr Didier Chassery, médecin salarié du Département de Vaucluse, vient de prendre ses fonctions au sein de l’Espace départemental des solidarités (Edes) d’Apt. Il s’agit du premier médecin salarié d’Apt et du 9ᵉ en Vaucluse.

Originaire de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, Didier Chassery a débuté sa carrière médicale en 1996 en tant que médecin généraliste à Givry, dans son département d’origine, après avoir fait ses études de médecine et son internat à Dijon. Aujourd’hui, à 60 ans, il s’installe à l’Edes Apt et devient médecin salarié du Département de Vaucluse.

Le Vaucluse étant le département de la Région Sud avec la plus faible densité de généralistes, le Département avait lancé l’année dernière une campagne de communication visant à attirer de nouveaux médecins qui seraient salariés du Département de Vaucluse, en leur promettant un salaire en fonction de leur ancienneté et de la grille indiciaire, plus de souplesse et moins de contraintes administratives dans la pratique de leur métier. Ces embauches ont pour objectif de lutter contre la désertification médicale.

Ainsi, Didier Chassery devient le 9ᵉ médecin salarié du Département. Il a pris ses fonctions de médecin généraliste ce vendredi 1ᵉʳ décembre. Les Aptésiens ne disposant pas de médecin traitant peuvent d’ores et déjà prendre rendez-vous au 123, avenue de Lançon, où un secrétariat médical a également été installé. Un second médecin salarié du Département devrait rejoindre l’équipe début 2024.


Le centre hospitalier du Pays d’Apt, pilote de la télémédecine en Vaucluse

Le Département de Vaucluse a lancé le dispositif ’50 000 arbres en Vaucluse’ dans le but de végétaliser le territoire en conseillant, accompagnant et subventionnant en nature les collectivités. À Velleron, sur six sites choisis par la commune, 91 arbres et 210 arbustes seront plantés.

En février dernier, le maire de Velleron, Philippe Armengol, et Katia Cavallini, adjointe au maire en charge de la transition écologique, ont sollicité le Département de Vaucluse pour bénéficier du dispositif ’50 000 arbres en Vaucluse’. Une convention a donc été signé en juillet et c’est quatre mois plus tard que le projet de végétalisation de la commune voit le jour avec les premières plantations.

En tout, 91 arbres et 210 arbustes vont être plantés dans six lieux de la commune, soit l’allée Michel Vermelin, le boulevard Fernand-Maillan, le chemin des Nesquières, l’avenue de Lucenay, la parcelle AE193 en bordure de la RD146 et le long de la Mayre des Vautes sur l’aire de
stationnement du marché agricole. Le Département a participé au financement de cette opération d’un coût total de 28 000€ à hauteur de 15 000€.

©Département de Vaucluse

Le dispositif

Les arbres sont capables d’apporter une réponse à de nombreux enjeux environnementaux tels que la captation de CO2, ou encore la création d’îlots de fraicheur. C’est la raison pour laquelle le Département de Vaucluse porte le projet ’50 000 arbres en Vaucluse. En 1999, le Conseil départemental avait prévu la plantation de 10 000 arbres. Un objectif qui a été atteint en 2012 et renouvelé.

Les 20 000 végétaux ayant été atteints en 2021, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental, a décidé de fixer l’objectif des 50 000 arbres et arbustes d’ici la fin de son mandat en 2028. De nombreux arbres et arbustes ont déjà été plantés dans d’autres communes vauclusiennes telles que Mondragon, Malaucène, Cheval Blanc, ou encore Entraigues-sur-la-Sorgue.

V.A.


Le centre hospitalier du Pays d’Apt, pilote de la télémédecine en Vaucluse

« Malgré la conjoncture, gardons le cap pour le Vaucluse, ne réduisons pas la voilure. » C’est ce qui est ressorti de la séance plénière du Conseil départemental de Vaucluse, qui a eu lieu le vendredi 10 novembre.

Lors de l’ouverture de la séance, ce vendredi, la Présidente de l’éxécutif a pris le taureau par les cornes avec une intervention musclée. « Depuis notre dernière plénière, le 6 octobre, l’actualité a pris des accents tragiques au Proche-Orient et un professeur de la République, Dominique Bernard, 3 ans après Samuel Paty, a été victime du terrorisme islamiste », a lancé Dominique Santoni.

« Dans ce contexte particulièrement lourd, les Vauclusiens sont inquiets, a-t-elle ajouté. D’autant que la guerre en Ukraine se poursuit, l’inflation reste haute, les taux d’intérêt grimpent en flèche, renforçant l’incertitude sur l’activité économique, la croissance et l’emploi. Donc, notre 1ʳᵉ responsabilité comme élus locaux de proximité, c’est de soutenir les Vauclusiens et tracer des perspectives pour, malgré tout, rester confiants en l’avenir. Donc, nous ne baisserons pas la voilure, nous tiendrons notre feuille de route en investissant 120M€ par an pendant tout ce mandat, jusqu’en 2028. »

“Nous tiendrons notre feuille de route en investissant 120M€ par an pendant tout ce mandat, jusqu’en 2028“

Dominique Santoni

L’immobilier

« Toutes les collectivités locales sont confrontées à des perspectives budgétaires difficiles, a précisé Dominique Santoni. En plus de la suppression de la taxe d’habitation, le produit des DMTO (Droits de Mutation à Titre Onéreux), lié au marché immobilier a baissé de 25%, soit 33,8M€ en moins en 2023 par rapport à 2022. Dans le même temps, les départements voient exploser leurs dépenses de fonctionnement (coût de l’énergie, revalorisation des salaires, dépenses sociales). L’État semble vouloir faire porter aux collectivités locales son propre redressement financier face à une dette colossale de 3 000Mds€. Heureusement, le Vaucluse va pouvoir échapper à l’effet ciseaux, grâce à une gestion prudente, une épargne reconstituée, un désendettement et une mise en réserve des surcroits de DMTO lors des années fastes, en 2021-22, qui nous permettent de tenir nos engagements et d’investir. »

Le produit des DMTO, lié au marché immobilier a baissé de 25%, soit 33,8M€

Les personnes âgées et en situation de handicap

Autre axe majeur, le Schéma Départemental de l’Autonomie (SDA) 2023-2027 pour « contribuer à une meilleure qualité de vie des personnes âgées, personnes en situation de handicap, aidants et familles », a expliqué Dominique Santoni. Il faut savoir que 28,6% des 563 789 Vauclusiens ont plus de 60 ans (27,4% en France), que dans la nomenclature socio-professionnelles 31,8% sont à la retraite et que 27% des séniors n’utilisent jamais internet, ce qui creuse la fracture numérique et constitue un facteur important d’isolement voire d’exclusion et de non-accès aux droits, sans oublier un fort taux de pauvreté de 19,7% contre 14,6% en France.

Ce SDA de 121 pages affiche 4 priorités : améliorer l’attractivité des métiers du lien et l’efficience des établissements, favoriser l’accès à l’offre, l’inclusion et le soutien aux aidants, permettre le virage domiciliaire avec les acteurs du domicile et les établissements et enfin construire des réponses innovantes pour répondre aux besoins. Il faut savoir qu’il y a 80 000 aidants en Vaucluse et qu’ils sont souvent au bout du rouleau avec des salaires de 800€ par mois. Et d’après le diagnostic des besoins et de l’offre de soutien, 16 à 20 000 d’entre eux pourraient être en risque d’épuisement, c’est dire s’il est urgent d’agir.

28,6% des 563 789 Vauclusiens ont plus de 60 ans

« Ce 2ᵉ SDA marque une nouvelle ambition : garantir un parcours de vie plus fluide en privilégiant le maintien à domicile de nos aînés. D’ailleurs, en moyenne, c’est à 87 ans que les séniors entrent dans un EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) qui seront de moins en moins des maisons de retraite mais davantage des établissements médicalisés spécialisés. Le maintien et le soutien à domicile sont dont la priorité pour les années à venir, la pierre angulaire de ce schéma », a insisté Dominique
Santoni. Ce budget prévisionnel de fonctionnement s’élève à 17M€. Il a été voté à l’unanimité.

Les associations

Une aide exceptionnelle de 79 000€ a été également accordée à cinq associations : la Banque alimentaire (38 400€), les Restos du Cœur (33 100€), le Secours Catholique (2 500€), le Secours Populaire (2 500€) et la Croix Rouge (2 500€). La présidente l’a répété : « En ces temps difficiles, nous devons ensemble nous mobiliser pour aider les Vauclusiens les plus défavorisés. C’est d’abord nous tenir aux côtés des associations caritatives.

“En ces temps difficiles, nous devons ensemble nous tenir aux côtés des associations caritatives.“

Dominique Santoni

À l’approche de l’hiver, elles connaissent de grandes difficultés pour boucler leur budget avec la flambée des factures d’énergie, du carburant, des loyers devenus exorbitants. Elles doivent salarier les équipes, par manque de plus en plus prégnant de bénévoles et elles accueillent de plus en plus de familles qui, confrontées à l’inflation qui frappe les produits alimentaires, se retrouvent dans une grande précarité. Message reçu 5/5 par les conseillers départementaux qui ont voté pour cette contribution à une société plus inclusive et plus solidaire.


Le centre hospitalier du Pays d’Apt, pilote de la télémédecine en Vaucluse

Rendez-vous avait été donné au Palais-des-Papes, aux Archives départementales. Il pleut à seaux. Nous sommes venus assister à la pose de vitraux polychromes datant de 1885 tout juste restaurés et remis en place devant nous. Depuis l’entrée des Archives départementales nous gravissons les marches, circulons à travers quelques salles d’archives dont les murs disparaissent sous d’inestimables ouvrages.

Nous voici arrivés au creux de la chapelle Benoît XII recouverte d’immenses bâches tout d’abord recouvrant les murs ainsi que le centre de la pièce. Les ouvrages ont été totalement confinés et les ouvertures sans vitraux arborent désormais des plaques de polycarbonate afin de tenir le bâtiment hors d’eau et hors d’air.

Les ouvriers artisans empoignent les vitraux
voulus par l’architecte Henri Révoil (1822-1900). Ils sont plutôt lourds en verres soufflés teintés, assemblés au plomb. Ils ont été auparavant déposés et le verre ainsi que le plomb nettoyés à l’eau et à l’éthanol puis restaurés à l’atelier Thomas vitraux à Valence. Les vitraux endommagés ou brisés, très peu nombreux, ont été remplacés par des pièces identiques créées par la verrerie de Saint-Just Saint-Rambert.

Les vitraux avant leur pose par un des techniciens de l’entreprise Thomas Vitraux située à Valence Copyright Mireille Hurlin

«Nous sommes sur une opération de restauration du Palais des papes de grande ampleur,
relate Christophe Mathieu chef de service opérations neuves et réhabilitation, Direction du bâtiment, au Conseil Départemental, qui a démarré au printemps 2018, en ce qui concerne les études de maîtrise d’œuvre. Pour la phase 1, des travaux de confortement et de sécurisation des merlons de la chapelle ont été lancés au printemps 2020, au sortir du premier confinement de la Covid. Les travaux de restauration des façades avec le traitement de la pierre et le remplacement des merlons de l’aile des Familiers et la Tour Campane avaient démarré en décembre 2021 pour s’étendre sur 18 mois. Désormais nous sommes à la fin de la phase 2 des travaux qui comprend la restauration de la chapelle Benoit XII –édifiée aux environs de 1340- avec ses vitraux du 19e siècle, actuellement en cours de repose qui devrait s’achever à la fin de ce mois. La phase 2 devrait être terminée en mars 2024. La difficulté du chantier ? Elle réside au travail de restauration depuis une passerelle qui doit supporter le poids des échafaudages et des ouvriers, pour cela nous avons conforté le passage avec des plaques de répartition.»

Pose d’un des 15 vitraux Copyright Mireille Hurlin

«L’architecte Henri Révoil avait mené une grande campagne de restauration sur le Palais des papes
 qui, pour rappel, a été classé en 1840, suite à une visite de Napoléon III en 1860, resitue Clotilde Dreux, Directrice de projet à l’agence parisienne Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques et en charge de la conception et du suivi des travaux au Palais des Papes. Viollet-le-Duc avait déjà prévu une grande campagne de restauration du Palais, projet qui n’a pas abouti. »

La Chapelle Benoit XII entièrement bâchée Copyright Mireille Hurlin

L’enjeu majeur de cette opération ?
« Déposer les vitraux tout en protégeant les archives restées en place grâce à de grandes bâches afin que la poussière ne se diffuse pas en dessous, tout en conservant l’aspect technique sécurité incendie, avec un montage d’échafaudage, reprend Clotilde Dreux. Les 15 vitraux polychromes –ne présentant pas de sujet- sont dans un très bon état général, les travaux portant sur un dépoussiérage et un traitement des éléments métalliques et structurels des panneaux ainsi que leur système de fixation. Désormais la chapelle est plus éclairée et les polychromes arborent enfin leurs couleurs. Quant aux anciens vitraux ? Ils ont disparu lorsque le Palais des Papes a été transformé en prison et ils ne restent d’eaux que des traces écrites.»

Tous les échafaudages seront bientôt retirés. Copyright Mireille Hurlin

«Nous avons déposé les vitraux de la chapelle qui ont été restaurés en atelier
avec un procédé agréé par le Monument historiques et changé les pièces cassées relate Laurent Thomas, un des gérants de l’entreprise Thomas Vitraux basée à Valence qui existe depuis plus de 140 ans, spécialisée dans la restauration, conservation et création de vitraux. Si le site est emblématique, les vitraux de moins d’un mètre carré, datant de la fin du 19e siècle, sont récents et inspirés du style cistercien, non figuratifs et simples avec une bordure décorative d’entourage qui correspondent bien au lieu. Les vitraux étaient en état correct mais avec beaucoup de dépôts. Peu de pièces ont été cassées par des chocs mécaniques comme la grêle, des branches projetées par le vent, les pierres, les oiseaux… Nous avons résolu des problèmes d’étanchéité, de tenue, restauré une partie des plombs. L’essentiel du travail a été réalisé en atelier.»

Copyright Département de Vaucluse

A qui appartient le Palais des papes ?
La place du Palais, le Petit Palais, les remparts, le pont Saint-Bénézet, le jardin et la promenade des Doms appartiennent à la commune ; le Palais des Papes est également propriété municipale, à l’exception de la partie nord-ouest comprenant la chapelle de Benoît XII et la tour de Trouillas, qui appartiennent au Département du Vaucluse. La cathédrale Notre-Dame des Doms appartient à l’État. Tous les édifices du bien sont protégés au titre du code du Patrimoine, certains portés sur la liste des Monuments historiques dès 1840.
Source Unesco

Sous les bâches les Archives départementales Copyright Mireille Hurlin

Le centre historique d’Avignon,
qui réunit le Palais des papes, l’ensemble épiscopal et le Pont d’Avignon est un exemple d’architecture médiévale. Fruit d’un épisode exceptionnel de l’Histoire qui a vu le siège de l’Église quitter Rome durant un siècle, il a joué un rôle capital dans le développement et la diffusion d’une forme particulière de culture à travers une vaste région d’Europe, à une époque de première importance pour la mise en place de relations durables entre la papauté et les pouvoirs civils.
Source Unesco

Chiffre
Pour rappel, le chantier monumental en deux tranches de restauration globale du Palais des Papes principalement financé par le Département de Vaucluse et subventionné par l’Etat avec une participation financière de la Ville d’Avignon atteint presque les 6M€, (5,820M€ pour être précis).

De gauche à droite : Marianne Delay, ingénieur assurant la conduite d’opération ; Clotilde Dreux, agence Pierre-Antoine Gatier pour la conduite et le suivi des travaux ;
Christophe Mathieu chef du service opérations neuves, réhabilitation à la Direction du bâtiment Département de Vaucluse ; Laurent Thomas de Thomas vitraux à Valence.

Le centre hospitalier du Pays d’Apt, pilote de la télémédecine en Vaucluse

La ville de Sorgues met en place un dispositif de financement des études de futurs médecins généralistes qui, en contrepartie, s’engagent à exercer sur la commune une fois leur diplôme obtenu. La délibération en faveur de ce dispositif a été adoptée à l’unanimité lors de la séance du conseil municipal qui s’est tenue le jeudi 26 octobre 2023.   

Sorgues fait partie des 66 % des villes de Vaucluse à être classées en Zone d’Action Complémentaire concernant l’offre de soins de médecine générale. Il s’agit de zones sous-dotées en nombre de praticiens, toutefois moins fragilisées que les Zones d’Intervention Prioritaire.

Aussi, pour renforcer l’offre médicale
et anticiper les départs à la retraite de praticiens implantés sur la commune, la municipalité a décidé d’agir avec la mise en place d’une bourse dédiée aux étudiants en médecine générale.  

Le Ville de Sorgues espère que cette solution concrète,
à moyen terme, permettra de maintenir l’offre de soins via un dispositif inédit dans le département de Vaucluse. Sorgues est, en effet, la première ville du département à financer le cursus d’étudiants en médecine et l’une des premières villes de la Région Sud.

Les modalités
Deux bourses seront attribuées sur dossier de candidature et après signature d’une convention ; Les deux étudiants sélectionnés seront éligibles à compter de la troisième année de médecine ; Le montant de la bourse s’élèvera à 700€ par mois et par étudiant ; En contrepartie, les étudiants s’engageront à s’installer pour une durée de 5 ans sur le territoire communal afin d’y exercer la médecine générale. Des modalités de remboursement sont prévues dans la convention.

Renseignements
Les renseignements sont disponibles auprès de la Direction générale des services au 04 90 39 72 35  

Mireille Hurlin    


Le centre hospitalier du Pays d’Apt, pilote de la télémédecine en Vaucluse

Alors que les organisateurs du Tour de France viennent de dévoiler le parcours de la 111e édition de la grande boucle qui se déroulera du 29 juin au 21 juillet prochains, l’épreuve évitera les routes de Vaucluse même si elle s’en approche (voir vidéo en fin d’article). En effet, le peloton fera étape à Nîmes le 16 juillet avec une arrivée sur le boulevard Salvador-Allende. Le lendemain c’est de Saint-Paul-Trois-Châteaux que les coureurs s’élanceront pour rallier Superdévoluy. Il n’y aura donc pas de 28e passage dans le Vaucluse à l’occasion de ce Tour 2024.
Cela ne pourrait toutefois être que partie remise puisque Dominique Santoni, la présidente du conseil départementale de Vaucluse a récemment évoqué une participation en 2025.
« Nous n’avons pas vu l’intérêt de chercher absolument à être présent lors de cette édition alors que vont se dérouler également les Jeux olympiques de Paris pour lesquels nous avons mis en place un grand nombre d’événements sportifs organisés régulièrement d’ici là dans le département. »

Double ascension inédite du Ventoux en 2021
A ce jour, il faut donc remonter au 7 juillet 2021 pour voir passer le peloton en Vaucluse. Et pas n’importe où, puisque c’était sur les pentes du Ventoux dans le cadre d’une étape 100% Vaucluse entre Sorgues et Malaucène. A cette occasion, les équipes d’ASO (Amaury sport organisation), les organisateurs du Tour de France, avaient concoctées une double ascension inédite du Géant de Provence.
Ayant pris l’habitude de mettre le mont Chauve au menu des coureurs tous les 4 ou 5 ans, « c’est très probablement pour l’édition 2025, voir 2026 au plus tard, que nous devrions accueillir le Tour au Ventoux », confie la présidente du Département de Vaucluse.
En effet, enfin de ne pas ‘banaliser’ cette ascension (comme cela a été le cas à un moment donné avec l’Alpes d’Huez qui était programmé chaque année), ASO a souhaité rendre exceptionnel ce rendez-vous avec le Ventoux sur ce rythme de 4 à 5 ans évoqué par Dominique Santoni.

La plus grande compétition sportive mondiale annuelle
Premier événement sportif annuel mondial et 3e événement sportif médiatique au monde après les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football, le Tour de France est retransmis dans 190 pays, dont 60 en direct, pour une audience cumulée de 2 milliards de téléspectateurs et auditeurs. Avec 650 médias (120 chaînes de télévision, 70 stations de radio, 400 titres de presse, plus de 50 sites internet) 2 000 journalistes, consultants ou photographes, l’épreuve constitue une formidable vitrine touristique pour la France et les sites exposés.
C’est ce qu’a bien compris le Département de Vaucluse qui y voit l’opportunité de faire la promotion du cyclotouriste sur son territoire. En effet, après chaque présence du Ventoux, les chiffres de fréquentation des cyclotouristes sont en hausse pour atteindre plus de 120 000 cyclistes le gravissant désormais chaque année.

La caravane du Tour de France en 2021.

Première arrivée au sommet en 1958
Si le Tour de France, créé en 1903, a emprunté pour la première fois les pentes du Ventoux en 1951, la première arrivée au sommet du Géant de Provence n’a eu lieu qu’en 1958. Une étape remportée par Charly Gaul, qui a aura été le premier des 10 vainqueurs qui s’y sont succédés au sommet depuis dont de grands noms comme Raymond Poulidor, Eddy Merckx, Bernard Thévenet, Jean-François Bernard, Marco Pantani, Richard Virenque…
En plus de 70 ans, suite à la double ascension de 2021 (victoire du belge Wout Van Aert à Malaucène), le Ventoux a été gravi à 18 reprises par Malaucène au nord (en 1951 et 1972), par Sault à l’est (en 1974 et 2021), par Bédoin au sud (en 1952, 1955, 1958, 1965, 1967, 1970, 1987, 1994, 2000, 2002, 2009, 2013, 2016 et 2021). De ces trois routes conduisant au sommet, celle du versant sud demeure la voie royale par excellence, car jugée la plus difficile (même si les locaux considèrent que le passage par Malaucène est aussi éprouvant). Aux 21,5km d’ascension, jalonnés de nombreux et raides passages à 10%, s’ajoute sur les 6 derniers km, la traversée d’un désert de pierres blanches, fréquemment balayé par les rafales de vent. En 2016, l’étape avait été ainsi perturbée par le Mistral. La force du vent avait obligé les organisateurs à raccourcir exceptionnellement la veille, la longueur de l’étape d’une distance 6 kilomètres. Les spectateurs de la partie sommitale ayant reflué vers le bas, la densité des spectateurs avait provoqué la chute du maillot jaune Chris Froome lors de cette étape où l’affluence avait été estimée à 500 000 spectateurs.
En 2009, l’étape avait marquée par un feu de forêt, obligeant une colonne de pompiers à emprunter en sens inverse la route utilisée par la caravane du Tour et le peloton.
Enfin preuve de l’attrait des organisateurs, le Ventoux avait été aussi mis particulièrement à l’honneur lors du parcours de la 100e édition en accueillant la très prestigieuse étape du 14 juillet.
Mais le Ventoux peut aussi se transformer en piège mortel où l’air se raréfie au fur et à mesure que l’on se rapproche du sommet. La stèle, en hommage au coureur anglais Tom Simpson décédé lors du Tour de France 1967, située à moins de deux kilomètres du sommet est là pour le rappeler.


Le centre hospitalier du Pays d’Apt, pilote de la télémédecine en Vaucluse

Le Département de Vaucluse vient d’inaugurer le nouveau centre d’entretien et d’exploitation routiers d’Apt. Anciennement implanté en zone urbaine dans le quartier du Paou, le centre se situe désormais dans le parc d’activités économiques (PAE) de Perréal, ce qui le rend plus facile d’accès.

Installé sur un terrain de 6 213 m², le bâtiment dispose d’une surface de 1 789 m² divisée en quatre parties : une partie administrative de 87 m², des garages et ateliers de 1 054 m², un abri pour véhicule et une aire de lavage de 536 m², ainsi qu’un abri à sel. Ce nouveau centre routier est ainsi plus moderne et efficace que l’ancien.

Le centre d’entretien et d’exploitation routiers d’Apt compte 26 agents et permet de gérer 362 km de routes départementales 24h/24h, 7 jours sur 7, étalés sur 18 communes : Apt, Auribeau, Bonnieux, Buoux, Caseneuve, Castellet, Gargas, Gignac, Lagarde-d’Apt, Lioux, Roussillon, Rustrel, Saignon, Sivergues, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Saturnin-les-Apt, Viens et Villars.

En plus de présenter une architecture sobre et fonctionnelle, le bâtiment est composé d’une toiture végétalisée pour maintenir la bonne inertie thermique du bâti, et de panneaux photovoltaïques permettant pour le moment la production d’eau chaude. D’autres panneaux solaires seront installés plus tard pour alimenter le bâtiment en électricité. Le Département s’engage dans la transition énergétique et écologique, accompagné d’Enedis, avec qui il a signé une convention de partenariat lors de l’inauguration.

Le coût des travaux, qui ont démarré en mars 2022 et qui viennent de s’achever, se sont élevés à 3,6M€, entièrement financés par le Département de Vaucluse.

©Département de Vaucluse

V.A.


Le centre hospitalier du Pays d’Apt, pilote de la télémédecine en Vaucluse

80% des participants à ce concours ont moins de 38 ans. Après une sélection de dizaines d’échantillons de cuvées, en rouge, rosé et blanc, le jury, composé de personnalités du département, a fait ses choix avec 28 lauréats. Audrey Piazza, la présidente des « Jeunes Agriculteurs », a rappelé que ce trophée avait été créé il y a 23 ans par Frank Alexandre, vigneron et banquier. « Le niveau de la viticulture est de plus en plus élevé. L’avenir de nos professions et de nos filières agricoles passe par la promotion de nos produits. Je crois en l’avenir de votre profession » a-t-elle déclaré, ce lundi soir dans les locaux du Conseil Départemental à Avignon, avant d’appeler les vainqueurs et de leur remettre leur diplôme.

« Le niveau de la viticulture est de plus en plus élevé. »

De la cave « Sylla » à Apt au château « Le Grand Retour » à Sainte-Cécile-les Vignes, en passant par le Domaine A. Berthet Rayne à Cairanne, « La Garrigue » à Vacqueyras, la propriété André Mathieu à Châteauneuf du Pape, « La Cave des Lumières » à Goult, les Côtes du Rhône et appellations Ventoux, Luberon, IGP Vaucluse et Méditerranée ont été récompensés. Christian Mounier, conseiller départemental en charge de l’agriculture a félicité les vignerons primés qui « défendent avec talent et passion leur terroir ». La présidente de l’exécutif, Dominique Santoni a insisté : « Le Vaucluse est une terre de culture et d’agriculture avec des hommes et des femmes qui sont les gardiens d’une tradition ancestrale et collective et qui perpétuent une excellence. Pour les fêtes, les réjouissances, les grands moments de notre vie, nous ouvrons une bonne bouteille. Et comme la solidarité est l’une des compétences du département, vous savez que vous pouvez compter sur nous quand vous rencontrez des difficultés ».

« Il faut continuer à transmettre et construire de nouvelles générations de vignerons qui portent le département et ses richesses ».

Ensuite ont été remis les trophées des « Coups de Coeur » du savoir-faire vigneron 2023. Pour le département, en rouge, « Château Husson » 2021 de Châteauneuf-du-Pape, en blanc « Oversant » du « Domaine Fenouillet » et en rosé, également « Oversant » du Fenouillet. Les sponsors, le Crédit Agricole et Groupama ont craqué tous les deux pour la cuvée « Autrefois » un rouge 2021 du Domaine Champ-Long et pour « La douceur de Juliette », un rosé concocté à Bonnieux par Léa et Mathieu Malbec au « Clos des Tilleuls ».

Frank Alexandre, créateur du prix, a conclu la cérémonie : « Cette assemblée de jeunes, ça fait plaisir. Il faut continuer à transmettre et construire de nouvelles générations de vignerons qui portent le département et ses richesses ».
Les 28 vignerons distingués par ces trophées seront mis en avant lors du prochain Salon de l’Agriculture à Paris en 2024.

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