4 mai 2024 |

Ecrit par le 4 mai 2024

Le Grand Avignon célèbre l’environnement avec la 2e édition de ‘Faites écho’

Les vendredi 29 et samedi 30 mars, le Grand Avignon organise sa fête de l’environnement ‘Faites écho’ pour la seconde année consécutive. L’année dernière, plus de 3 000 personnes ont profité des diverses animations proposées pour l’occasion. Concerts, défis sportifs, ateliers, conférences, et bien d’autres choses sont prévues au programme cette année au centre de loisirs de la Barthelasse.

Cette année, le Grand Avignon compte bien réunir ses habitants durant deux jours autour de diverses thématiques que comprend l’environnement telles que l’alimentation durable, la biodiversité, les énergies renouvelables, la prévention des risques majeurs, la mobilité, de l’eau, ou encore l’économie circulaire.

L’objectif de ‘Faites écho’ est de s’informer et créer le monde de demain, respectueux de l’environnement et adapté au dérèglement climatique, à travers trois axes :
-La découverte, à travers un parcours informatif, récréatif et associatif entre plus de 90 exposants.
-L’échange, à travers des café débats, conférences, et ateliers.
-Le partage, avec plus de 50 animations gratuites.

©Grand Avignon

Une sensibilisation auprès des jeunes

La journée du vendredi 29 mars sera principalement dédiée aux scolaires. Le centre de loisirs de la Barthelasse accueillera plus de 1 500 enfants des groupes scolaires des classes primaires d’Avignon, Saze, Pujaut, Vedène, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Roquemaure et Le Pontet, ainsi que 250 lycéens d’Avignon pour une découverte riche et ludique des nouvelles pratiques environnementales.

Ils pourront assister à divers ateliers sur les écogestes numériques, les sciences physiques, les métiers, la création de cartes en papier ensemencé, ou encore la découverte des plantes et des légumes. Ils profiteront aussi d’un parcours découverte avec des balades natures et des visites de jardins. Le sport sera aussi à l’honneur, ainsi que la cuisine. Jeux, escape games et théâtre seront de la partie pour rendre cette journée de sensibilisation et d’apprentissage ludique et amusante.

©Grand Avignon

Le programme tout public du vendredi 29 mars

Si les scolaires seront à l’honneur une bonne partie de la journée du vendredi 29 mars, le reste du public ne sera pas oublié. La remise des récompenses du Défi Jeunes du Grand Avignon aura lieu à 18h sur la Scène centrale du centre de loisirs. Les lauréats du concours destiné aux jeunes des communes de l’Agglomération recevront un soutien de cette dernière pour le développement de leurs projets novateurs en faveur de l’environnement.

Un apéro-réseau sur la transition sera organisé par les associations Éco-Lab et Lucioles à 18h aux sein des Espaces Café-débat. A 19h, la Scène centrale accueillera Mamadou Dembelé, influenceur spécialisé dans l’écologie, qui échangera avec le public sur les acteurs et les solutions de la transition écologique.

Le programme du samedi 30 mars

L’événement ‘Faites écho’ se poursuivra le samedi 30 mars. La journée débutera à 11h au Théâtre de verdure avec le spectacle Après moi le déluge, proposé par la compagnie Avec des Géraniums, qui raconte les aventures d’un doux naïf à la recherche d’un monde meilleur. A 11h et 14h30, l’Espélido proposera quatre challenges de draisiennes à l’Espace animations. A 15h30 le Théâtre de verdure accueillera le spectacle Souvenir du monde d’après, un récit au passé avec le public du siècle où l’humanité s’est sauvée d’elle-même : le XXIème !

Cyril Dion, poète, directeur de collection chez Actes Sud, réalisateur et cocréateur de la société de production Newtopia, donnera rendez-vous au public à l’Espace conférence à 15h pour un café-débat et à 16h pour la conférence ‘Biodiversité, la nature porteuse de solutions’. Diverses conférences auront lieu toute la journée sur les arbres, l’eau, l’énergie ou encore la biodiversité.

La journée, qui sera rythmée par des jeux, des ateliers, un marché de producteurs et artisans, des expositions et des balades, s’achèvera sur un concert de jazz proposé par Lady Soul Project à 19h30.

Pour consulter le programme en détail, cliquez ici.
Vendredi 29 mars de 16h30 à 21h. Samedi 30 mars de 9h à 22h. Centre de loisirs de la Barthelasse. Allée Antoine Pinay. Avignon.


Le Grand Avignon célèbre l’environnement avec la 2e édition de ‘Faites écho’

Le groupe hôtelier indépendant Elegant Properties Collection obtient le label Clef Verte –démarche écologique exemplaire- pour trois de ses hôtels dont deux en Vaucluse : Le Grand Hôtel d’Orange et le Château de Mazan, ainsi que l’Hôtel Paradou Méditerranée à Sausset-les-Pins, dans les Bouches-du-Rhône.

Le label atteste de la démarche environnementale de l’hébergement touristique
 et/ou du restaurant et répond à plus d’une centaine de critères dans tous les domaines de la gestion touristique durable. Ces critères permettent aux établissements de réduire leur impact environnemental et de s’engager en faveur de la réalisation des objectifs de Développement Durable de l’ONU (Organisation des Nations Unies).

Château de Mazan

Dans le détail
En matière de recyclage des déchets, le groupe Elegant Properties Collection (EPC) s’est associé à la démarche de Unisoap –Récycler le savon- qui transforme les déchets en ressources pour l’accès à l’hygiène des plus démunis. Les équipes sont formées au respect des éco-gestes dans leurs tâches quotidiennes et les hôtes sensibilisés à la préservation de l’environnement.

Les établissements du groupe
sont équipés de réducteurs de débit d’eau sur les robinets et les douches, 75% des éclairages utilisent des ampoules LED ou basse consommation, les déchets sont triés, y compris les biodéchets.  

Grand Hôtel d’Orange

La labellisation ‘Clé verte’ a été menée par Gérard Krajecki,
le nouveau directeur des opérations dans le cadre de la stratégie du groupe fondé en 2018 par Franck Jaulneau qui promeut la convivialité, la durabilité, l’authenticité et la simplicité. Gérald Krajecki développe également, auprès des cadres dirigeants du groupe, de nouvelles sources d’énergie durables, telles que la mise-en-place de panneaux solaires. Cette démarche s’inscrit dans une vision à long terme visant à réduire l’empreinte carbone du groupe. 

Locavores et anti-gaspi
L’ensemble des restaurants d’hôtels du groupe sont soumis à un strict approvisionnement locavore. Les Chefs des hôtels sont formés à une cuisine “anti-gaspi” et plus de 80% des fournisseurs sont en circuits courts au plus près des cuisines.

Façade Grand Hôtel d’Orange


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La commune de Saint-Rémy-de-Provence s’est dotée depuis juin dernier d’un éco-digesteur destiné au traitement des déchets organiques de ses cantines municipales. Cet appareil permet de traiter et de collecter les déchets alimentaires et organiques afin de les recycler rapidement en engrais biologique dans un délai de 24h environ. Cette solution de fermentation accélérée permet ainsi de transformer 100kg de déchets en 10kg de compost.

Une démarche de chasse au gaspi déjà entamée
Afin de déjà réduire le volume de ses déchets, la municipalité avait déjà mis en place un meilleur dosage des quantités servies. De quoi fortement diminué le gaspillage ces dernières années puisque la quantité de nourriture non consommée est aujourd’hui de 33g par enfant en moyenne, contre 110 au niveau national. Restait toutefois encore environ 2,2 tonnes de déchets organiques à traiter par an. Désormais, ils ne sont donc plus jetés dans la filière habituelle mais valorisés dans l’éco-digesteur, dans une logique de réutilisation en circuit court. En effet, ce compost va servir d’engrais biologique sur les plantations du Lycée professionnel agricole, qui en retour fournit les restaurants municipaux en huile d’olive.

Avec l’aide de l’Europe et du Pays d’Arles
Actuellement, peu de communes disposent d’un équipement de ce type dont le coût s’élève à près de 50 000€. Cependant, la ville de Saint-Rémy a pu obtenir des aides à hauteur de 70% du coût d’acquisition via le programme européen Feader (Fonds européen agricole pour le développement rural) pour un montant de 20 901,31€ et le PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural) du Pays d’Arles (13 934,21€).


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Les toits des Terrasses des saveurs sont désormais équipés de plus de 4 000m2 panneaux photovoltaïques délivrant une puissance installée de 172kWc. Grâce à ces 500 modules solaires implantés sur ce pôle restauration multi-enseignes de 4 000m2 inauguré au printemps 2019 abritant 10 restaurants(Ambassade de Bretagne, Ayako Sushi, Brut Butcher, El Asador, IT Trattoria, Le Saint Laurent, O’Tacos, Salad&Co, Subway et Villa Food House), les Terrasses des saveurs produisent 245MWh par an. L’équivalent de la consommation annuelle d’énergie de 83 familles ou l’économie de l’émission de 10 tonnes de CO2 par an.

Porté par Nhood, prestataire de services immobiliers en charge notamment de la zone commerciale d’Aushopping Avignon-Nord, et Helexia, spécialiste de l’accompagnement de projet d’énergie renouvelable, ce projet de transformation énergétique permet à Nhood France « de valoriser l’intégralité des espaces vacants du site comme la toiture, de produire une énergie verte et locale contribuant à la diminution de l’empreinte carbone, tout en gagnant en indépendance énergétique et répondre ainsi aux enjeux climatiques actuels ».

La concrétisation de ce projet préfigure les nombreux réaménagements de la zone que Nhood devrait dévoiler dans les prochaines semaines. En effet, la structure détenu par l’AFM (Association Familiale Mulliez) et issu d’un rapprochement des équipes de Ceetrus (anciennement Immochan) et Nodi en janvier 2021, travaille actuellement à la transformation de cette zone qui s’est développée autour l’hypermarché d’Auchan-Le Pontet ouvert en 1974.
Depuis, elle abrite une galerie commerciale de 113 boutiques, un parc d’activités de 200 enseignes regroupant 40 restaurants, du loisir, de l’hôtellerie, et des commerces accueillant plus de 8 millions de visiteurs annuel.

Les 500 panneaux solaires des toitures des Terrasses des saveurs permettent de produire l’équivalent de la consommation annuelle d’énergie de 83 familles et d’économiser l’émission de 10 tonnes de CO2 par an.

Le Grand Avignon célèbre l’environnement avec la 2e édition de ‘Faites écho’

À l’occasion des vacances scolaires de printemps, le centre social de Sorgues (CeSam) organise cinq ateliers sur le thème du développement durable pour les parents et leurs enfants du mardi 25 au vendredi 28 avril. Ces ateliers seront animés par deux ambassadeurs du tri de la communauté d’agglomération Les Sorgues du Comtat.

Demain, le mardi 25 avril, une visite de la déchèterie et du centre de tri de Vedène sera organisée pour en apprendre plus sur la collecte, le traitement et la valorisation des déchets. Cette activité peut être effectuée à partir de 16 ans. Les participants se donnent rendez-vous au siège du CeSam (cité Establet à Sorgues) à 9h.

Les mercredi 26 et jeudi 27 avril, les enfants entre 6 et 16 ans pourront participer à un ramassage de déchets et à un atelier de recyclage de 13h30 à 17h au siège du CeSam.

Le jeudi 27 avril, les jeunes à partir de 13 ans pourront participer à un Escape Game sur le thème du développement durable à 16h au siège du CeSam.

Enfin, le vendredi 28 avril, les enfants jusqu’à 12 ans pourront profiter d’un pique-nique zéro déchets avec leurs parents au Parc Abracadabra à Sorgues de 10h à 12h. Les participants se donnent rendez-vous à 9h30 au siège du CeSam.

Pour chaque atelier, les enfants doivent être accompagnés d’un parent. Les inscriptions sont obligatoires auprès du CeSam par téléphone au 04 90 16 93 23.

V.A.


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Il y a quelques semaines, la ville d’Apt a accueilli la cérémonie de revalidation de la Réserve de biosphère Luberon-Lure et la remise des Trophées des Objectifs de développement durable (ODD) durant laquelle trois porteurs de projets ont été récompensés.

De juin à octobre 2022, le Parc naturel régional du Luberon a lancé ce concours dans le but d’aider des porteurs de projets à mettre en œuvre un ou plusieurs ODD dans le territoire Luberon-Lure. Les Trophées des ODD aux mairies, collectivités, collectifs de citoyens, établissements scolaires, centres sociaux, entreprises, ou encore aux associations actives sur le territoire.

Parmi les neuf projets présentés, trois ont été sélectionnés et ont reçu 1 000€ chacun. Le jury, composé d’élus et d’agents du Parc, a choisi les trois lauréats en se basant sur plusieurs critères : le lien du projet avec le territoire, son bénéfice pour d’autres personnes que son porteur, sa dimension participative ainsi que sa contribution à l’un des 17 ODD. Ces derniers couvrent l’intégralité des enjeux de développement dans tous les pays et ont été adoptés par tous les pays membres de l’Onu en 2015.

Les lauréats

Le premier prix a été décerné à l’Association d’aide à l’autoconstruction photovoltaïque (3Apv), pour sa réalisation d’un film-tuto sur la démarche d’aide à l’autoconstruction de panneaux photovoltaïques par les particuliers. Créée en octobre 2021, l’association compte une centaine d’adhérents. Cinq installations ont déjà été réalisées pour un total de près de 50 kWc et plus d’une cinquantaine de projets sont en cours. Les actions de 3Apv entrent dans l’objectif de développement durable n°7 ‘Énergie propre et d’un coût abordable’.

Sylvain Burel, avec son entreprise d’arboristes-grimpeurs, a été récompensé pour sa sensibilisation à la taille responsable des arbres auprès des collectivités. « Il en va de notre responsabilité à tous, élus publics, collectivités, particuliers, de protéger les arbres, explique-t-il. Il est l’heure d’écrire une charte visant à les protéger. » Ces actions entrent dans l’objectif de développement durable n°15 ‘Vie terrestre’.

Le centre social de Manosque a également été récompensé pour son projet ‘Ça roule’ qui est destiné à un public âgé de 14 à 16 ans issu de quartiers prioritaires de la ville. Ce projet fait la promotion du vélo comme moyen de transport propre, et d’encourager les jeunes à utiliser la mobilité douce, tout en découvrant la région et l’environnement local, afin de les rendre autonomes et responsables de l’environnement. Ce projet entre dans l’objectif de développement durable n°4 ‘Éducation de qualité’.

V.A.


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La ville de Carpentras vient d’obtenir le label « Territoire durable, une COP d’avance » (niveau 2), pour une période de trois ans (2022-2024). Une belle distinction pour la municipalité qui depuis plusieurs années est engagée dans une démarche globale de développement durable.

Piétonnisation progressive du centre-ville, augmentation de la part du végétal dans les rues et sur les places, réduction de l’étalement urbain au profit de la rénovation du bâti ancien dégradé, amplification des actions de sensibilisation au développement durable, augmentation du bio dans la restauration scolaire ; Toutes ces initiatives traduisent la volonté de la ville de mettre le développement durable au cœur de son action.

Le label régional « Territoire durable, une COP d’avance » vient ainsi récompenser l’ensemble des actions menées en faveur de la transition énergétique et écologique.

Animé par l’agence régionale pour la biodiversité et l’environnement (ARBE) et piloté par l’état (DREAL) et la région Sud, le label devra être renouvelé en 2024 avec l’objectif pour la ville d’atteindre le niveau supérieur.

Pour le moment, aucune collectivité n’a encore atteint le niveau 4 © DR

J.R.


Le Grand Avignon célèbre l’environnement avec la 2e édition de ‘Faites écho’

Me voici garée sur le parking d’une petite zone artisanale à Saint Didier. Face à moi une rangée de petits bâtiments blancs dans un cadre verdoyant. Je frappe à la porte d’un ancien garage. Toc toc métallique. J’entends des bruits de pas sur un escalier intérieur et puis l’on m’ouvre. J’entre dans un cube blanc. Mon regard épouse la pièce. J’arrive au service des expéditions. Odeur de raphia et de cartons. Des chapeaux, des sacs sont empilés par référence. Tout y est organisé et soigneusement rangé. Rien ne dépasse. Je suis chez Ibeliv.

Un escalier mène à une immense mezzanine
Sur ma droite se déploie un paysage de Madagascar exécuté par un artiste. La pièce est baignée d’une lumière traversante délivrée par des fenêtres horizontales. Au sol des tapis en raphia cousus de cuir, une porte ancienne s’est muée en table basse, un vieux téléphone en bois et bakélite attend un éternel appel. Il y a quelque chose de ‘Out of Africa’ ici.

Une ambiance cousue main
Un peu plus loin un portant fait de bois flotté –prélevé sur l’île de la Barthelasse et fabriqué par l’équipe- arbore différents chapeaux et sacs dont de drôles de poissons crochetés en raphia qui égaillent le lieu de leurs couleurs. Un salon en cuir, encore des tapis, une cabine d’essayage, un studio photo puis des bureaux. Voilà, je suis engloutie dans une ambiance blanche teintée de couleur miel, ponctuée d’antiques trouvailles.

Des collaborateurs immergés dans l’univers d’Ibeliv
Les ‘belivers’ vivent dans un showroom. Tout est dit. C’est comme se promener dans la pensée de Liva qui promeut du savoir-faire artisanal de Mada, des 1 000 femmes artisans qui travaillent pour Ibeliv, tout ici émane de la vie de Liva, à la fois ambassadeur de son île Madagascar, de la France et aussi de la professionnalisation des femmes de l’île.

Toute une équipe
Sur le plateau, des hommes et des femmes attentifs à leurs écrans, penchés sur des documents. La ruche bruisse de dialogues discrets. Ici on parle au monde entier. Pensez, 500 000 objets Ibeliv se baladent actuellement dans le monde. Et tout ce business émane de Saint-Didier, petit village situé à côté de Carpentras avec un peu moins de 2 000 âmes au compteur.

Sur la table basse
Sur la table basse le couple Sarkozy fait la une de Gala tandis que Carla Bruni arbore le ‘Laza’, un magnifique sac de plage en raphia et cuir doublé signé… Ibeliv. « Un must have qui prendra une jolie teinte miel foncé avec la patine du temps», promet Liva Ramanandraibe, le fondateur et dirigeant d’Ibeliv.

Tout commence avec Ibeliv
Ibeliv. Je crois. Je crois en quoi ? « En moi ! » Fou rire de Liva Ramanandraibe. Il est malgache, adore son île d’où il a dû s’arracher pour poursuivre ses études et devenir expert-comptable ainsi que l’a souhaité Tiana, sa maman. Qui est-elle, que fait-elle ? Elle est à Mada où elle dirige la fabrique de chapeaux, de sacs et autres objets artisanaux que Liva Ramanandraibe a lui-même dessinés. Là-bas Ibeliv a fait construire de beaux bâtiments, 1 800 m2 d’ateliers et de bureaux où œuvrent 1 000 femmes artisans qui peuvent ainsi subvenir aux besoins de leur famille et d’elles-mêmes. Si l’île est pauvre «elle est riche, entre autres, de son raphia et d’un savoir-faire millénaire, » sourit Liva.

I beliv I can fly
‘Mada’ c’est toute la vie de Liva qui a quitté son île chérie pour la France ‘qui m’a accueilli et à qui je dois beaucoup’. Oui mais… Diplôme d’expert-comptable en main et déjà en poste dans un cabinet d’expertise comptable, Liva Ramanandraibe ne s’habitue pas au ronron du quotidien entre quatre murs. Le soir, lorsqu’il rentre, il se trouve parfois nez à nez avec des monticules d’objets en raphia rapportés par Tiana, sa maman, lorsqu’elle fait ses incursions sur le vieux continent. Odeur de raphia et d’épices c’est Madagascar qui se rappelle aux bons souvenirs de Liva dont la gorge se serre de tout ce qu’il ne vit pas ni ici, ni là-bas. ‘Mon studio embaumait l’artisanat de Mada quand maman surgissait avec ses nombreux cadeaux miroirs de tout ce qui se faisait de plus beau sur l’île.»

Les marchés
Alors naît l’idée pour Liva d’en faire la promotion sur les marchés de Provence, la seule planche de salut qu’il ait trouvé pour ne pas regagner le bureau. Pourquoi faudrait-il perdre sa vie à la gagner ? Lever à 4 h du mat, chargements, kilomètres, courir après le placier, décharger, se re-garer. Revenir à son emplacement mais que d’autres ont squatté entre-temps, l’air de rien. D’autres encore vous somment de ficher le camp car ils ne veulent pas de vous à cet emplacement pour d’obscures raisons. Il y a ce monde caché dans les marchés où l’on est bien placé qu’à l’ancienneté. Un théâtre de forces qui se jaugent, aux stratégies souterraines pour gagner l’allée la plus fréquentée, le meilleur chemin pour être visible. Les jours ‘sans’ aussi avec la pluie, le vent, le froid, d’écrasantes chaleurs… On ne sait jamais de quoi sera faite la journée ni si l’on gagnera ou pas sa pitance du jour.

Qu’importe !
«Madagascar n’est pas riche. Au contraire. Je savais vivre de rien. Et quand on n’a rien on ne risque plus grand-chose, alors je faisais mon petit bonhomme de chemin sans me mettre la pression, sans douter de moi, mais avec la ferme intention de mener ma vie là où elle devait s’inscrire. » Ça veut dire quoi ? « 10 ans de marché pour commencer puis suffisamment de bouteille, de trésorerie pour fonder  Ibeliv, une e-shop remplie des modèles que je dessine et fais réaliser là-bas depuis nos propres ateliers. »

Liva Ramanandraibe

L’interview
Ibeliv fête ses 10 ans cette année
«Etre chef d’entreprise ? C’est surtout un désir de Liberté, ne pas s’ennuyer, sortir du cadre, voyager et aider Madagascar. Quand je suis parti de Madagascar à 16 ans, mon projet était de réussir. C’est un arrachement de partir de son pays, de quitter sa famille. Étudier c’était réussir, donc je me suis dirigé vers un bac tertiaire, gestion des entreprises, puis expert-comptable. Je crois que j’ai toujours eu envie de gérer une entreprise. Ma maman ? Elle a un tempérament d’entrepreneur d’ailleurs dans sa carrière elle fut directrice des ressources humaines (DRH) pour une importante structure. La base de ce que je suis ? Je la dois à l’éducation, à ma maman.»

Remettre en question le processus
«J’ai remis en question le processus lorsque je me suis retrouvé enfermé dans un bureau.J’étais fraîchement diplômé. J’ai dû remettre en cause les projections professionnelles idylliques de nos enseignants. On est jeunes, on idéalise, on veut changer le monde, confiant en ses compétences et savoirs. On baigne dans un monde préservé où l’on ne vous raconte pas ce qu’est la vie active. Les enseignants sont loin du monde de l’entreprise parce qu’ils n’y ont pas exercé. Ils n’ont pas connu le manque de filets, ni le rendez-vous avec le banquier pour débloquer un financement. De la théorie à la pratique tout est différent. Lorsque j’ai intégré un cabinet d’expertise comptable, que j’ai compris que je n’aurais que 5 semaines de vacances par an et pour seule récompense peut-être un bon salaire… Tout ça pour quoi ? Pour servir le capital ? J’ai mis les voiles et je les mets encore. J’y suis resté moins d’un an.»

Petit tour d’horizon du showroom Ibeliv

C’était déjà sous mes yeux
«Ce que je voulais faire était déjà sous mes yeux.Dans mon studio à Avignon tous les objets artisanaux que ma maman rapportait pour faire des cadeaux. Aujourd’hui on pourrait parler d’évidence mais à l’époque j’étais juste en survie. J’avais claqué la porte de l’entreprise et je n’avais plus rien. C’était la peur, la liberté sans emploi du temps. On doit forger sa propre réalité. J’ai attaqué les marchés. D’abord les marchés aux puces en vendant mes vêtements et mes disques. Je fréquentais un tout autre univers et j’ai dû m’adapter. Je me rappelle le bruit des tréteaux et des camions qui se vident. Le forain qui arrive, le café du matin, les rouages du métier. Je suis un grand spécialiste de la Provence secrète… Si je ne m’y suis pas senti à ma place, j’y ai acquis pendant 10 ans, une expérience commerciale précieuse. La base de toute aventure entrepreneuriale. L’école de commerce à la source, et sur le terrain (rires). Aujourd’hui cela fait partie de ma richesse. Cette quête de liberté m’a poussé tous les jours à refaire ma vie, à la redessiner et à trouver ce qui serait équilibrant. Ce qui est équilibrant ? C’est de ne pas se sentir contraint. Construire autour de soi un écosystème bienveillant.»

Je suis un créatif
«J’ai eu des idées, des mises en place, j’ai fait des choix économiques qui ont permis de développer une structure saine dans tous les aspects, comme de faire profiter le plus grand nombre. Je me suis mis au service de Madagascar. Ibeliv ? C’est six personnes au siège social à Saint-Didier, 8 commerciaux multimarques qui nous permettent de rayonner dans le monde entier : France, Italie, Grèce, Allemagne, Autriche, Suisse, Japon, États-Unis, bientôt de nouveaux bureaux et même un centre de production. Où ? Juste à côté d’ici…»

Pour les grands je suis un petit
On parle chiffre ? «Non parce que pour les grands je suis un petit et pour les petits je suis grand.» On parle croissance régulière de Ibeliv, de croissance à 2 chiffres ? «Oui… Je ne veux pas me situer parce qu’il y a encore plein de projets. Mes ambitions sont de grandir et de faire progresser mon pays. Mon pari gagnant ? Le service clients, la réactivité, l’accompagnement de la commande… La marque s’inscrit dans le classique chic et tendance, dans l’objet durable qui prend une belle patine avec le temps et ne se démode pas. Nous vendons des accessoires Premium et souhaitons aborder très prochainement le luxe. Cela passera auparavant par comment l’aborder : Est-ce un prix, une qualité, une expérience, une exclusivité ? Difficile de définir le luxe.»

Notre positionnement ? Pensé pour durer
«Il sera de tirer le produit vers le haut et de faire reconnaître une qualité de travail. Nous sommes une maison de savoir-faire et de qualité, pas de mode car la mode a quelque chose d’éphémère. Nous nous voulons des produits qui durent dans le temps, qui soient résistants. Nous sommes aux antipodes de l’obsolescence programmée, de ce qui pourrait être démodé. Aujourd’hui ? Nous proposons une trentaine de références : chapeaux, sacs, pochettes. On ne veut pas noyer le client avec les références, on veut faire des classiques pertinents. Un ‘tube’ auquel tout le monde adhère.»

Un système breveté
Le problème du chapeau, c’est le tour de tête comment être sûr qu’il soit bien ajusté à la tête du client ? « J’ai créé un système breveté, une lanière en cuir qui permet cet ajustement sur 4 à 5 centimètres ce qui permet de ne pas avoir de retour ni pour les magasins –qui n’aura pas à gérer des tailles du stock grâce à la taille unique – ni pour l’e-shop. Ce système n’existait pas auparavant.»

Un tour de taille de tête ajustable breveté Ibeliv

Mada ? J’en reviens
«Je reviens de Madagascar et je me sens tout petit face à l’impact d’Ibeliv là-bas, qui fait vivre les familles de plus de 1 000 femmes artisans, crochetant nos modèles. Je me rends compte, à chaque réunion, à quel point le cercle s’agrandit. Nous comptons avec l’expérience des personnes qui travaillent pour nous dès le début et qui savent qu’il s’agit d’un emploi permanent. Nous intervenons aussi pour la scolarisation des enfants avec ‘Ibeliv Garden’ qui fait écho à ma propre enfance afin que, pour faire des études, les jeunes n’aient pas à être déracinés. Je ne voulais pas partir, mais il n’y avait pas les infrastructures pour me donner les armes. Il n’y a pas les mêmes accès à la connaissance. Pas de médiathèque, pas de connexion internet… Je voudrais pouvoir amener cette ouverture d’esprit aux enfants pour qu’ils n’aient plus à partir. Les gens partent parce que c’est leur seule option. Peut-être mes petits-enfants verront-ils ce qui est initié maintenant. Quoi qu’il en soit la France m’a adopté et j’ai mes propres repères, mais je serai toujours entre les deux pays.»

Le vrai leitmotiv d’Ibeliv ?
«Travailler dans la loyauté avec les magasins, en offrant des accessoires de très grande qualité, à la date donnée. Les 600 magasins multimarques –dont 100 en France- représentent la partie la plus importante de notre activité.»

Les mouvements du monde
«Nous vivons un basculement des ordres. Avant nos priorités étaient le capital, le confort, or, nous sommes en train d’atteindre les limites de ce système. Le basculement ira vers le retour à la nature, aux sources, aux vraies valeurs, à la biodiversité. Madagascar accueille 90% d’une flore qui n’existe nulle part ailleurs. L’île souffre de déforestation, d’une trop forte exploitation de ses ressources, du braconnage…Il faudra assainir la situation. Cela passera par éduquer, réglementer, prendre conscience… Car celui auquel on pense en dernier, dans son propre pays, reste le malgache.»

Je suis une vache pourpre
«Je suis une vache pourpre –se concentrer sur une niche que l’on peut dominer- car tous ceux qui montent là-bas des ateliers de confection vont chercher des marchés de fabricants auprès des marques internationales alors que nous nous sommes la marque et travaillons pour le relèvement de Madagascar.»

Notre projet ? Le renouveau de Madagascar
« Ibeliv travaille pour le relèvement de Madagascar, pour l’émancipation, la liberté des femmes par le travail. Lorsque je fais des recrutements c’est ce que je dis aux femmes que je recrute : prendre le temps d’exécuter un travail de grande qualité, miroir de leur savoir-faire, de leur culture qui rayonnera dans le monde entier par la commercialisation de produits raffinés, inscrits dans le temps, tout cela en contrepied de la mode. Et puis Ibeliv Garden s’adresse à leurs enfants. L’accueil de 100 enfants, de 5 classes, la création d’un centre d’épanouissement, de terrains de sport, de jardins potagers, de cantine…


Le Grand Avignon célèbre l’environnement avec la 2e édition de ‘Faites écho’

La ville d’Avignon vient de signer plusieurs conventions avec la Coopérative citoyenne d’énergies renouvelables Enercipa pour installer des panneaux photovoltaïques sur les toits de certains bâtiments municipaux. Plusieurs établissements possédaient déjà des installations similaires depuis 2014 tels que l’école Saint-Jean, la piscine Stuart Mill, le Gymnase Génicoud et le stade nautique.

Cette fois-ci, 4 bâtiments sont concernés : l’école maternelle Arrousaire, l’école élémentaire de la Trillade, le Gymnase Barbière et la brasserie de la Plaine des Sports. Ainsi, les conventions signées par la ville et par Enercipa conviennent de la mise à disposition des toitures pendant 20 ans après l’installation des panneaux, avec une possibilité d’extension de 5 ans si les deux parties donnent leur accord. Une redevance de 26 000€ a également été mise en place pour toute la durée des conventions, sous la forme de 52 jours d’actions pédagogiques à destination des scolaires et usagers des bâtiments bénéficiant de ces installations.

Ces installations photovoltaïques s’inscrivent dans une volonté de la ville d’Avignon d’agir en faveur du développement durable et d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables sur son territoire.

V.A.

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