6 juillet 2025 |

Ecrit par le 6 juillet 2025

Faites de la cuisine et pas la guerre

Se nourrir n’est pas uniquement une nécessité vitale cela peut-être aussi un moyen pour les hommes de se rapprocher, de partager et de mieux se comprendre. Crée en 2016, le Refugee Food Festival, qui se tient chaque année au mois de juin, dans une douzaine de villes françaises (dont Marseille) s’est fixé pour objectif de changer le regard face aux réfugiés en faisant découvrir la cuisine de leur pays d’origine. Une belle idée…

Des saveurs différentes, des associations de goûts inédites, des savoir-faire nouveaux voire inattendus, la cuisine peut-être un moyen d’aborder la différence et de se comprendre. C’est sur cette idée qu’est née le Refugee food festival. Porté par l’association Food Sweet Food, en lien avec la Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, ce projet vise à permettre à des réfugiés de se former et se perfectionner aux techniques culinaires pour proposer, dans des restaurants partenaires de l’événement, des plats de leur pays d’origine. Cette initiative est aussi, pour ces réfugiés, un moyen d’insertion professionnelle dans un secteur comme la restauration qui offre aujourd’hui de nombreuses opportunités d’emplois.

On gagnera sans aucun doute à découvrir les subtilités de la cuisine iranienne comme la générosité de la cuisine israélienne

La cuisine a en cela d’être un langage universel. Quelque soit le pays ou le continent, préparer un repas et le partager peut-être un moment de convivialité et d’échanges. On peut y faire des rencontres, des affaires, y fêter un évènement ou simplement partager un moment en famille ou entre amis. En toutes circonstances le repas peut-être un lien qui unit. Rêvons alors que tous ces dirigeants du monde qui s’affrontent, pour dominer ou ne pas être dominés, laissent de côté leurs mauvaises tambouilles et se retrouvent autour d’un bon repas dont ils auront partagé leurs cuisines respectives. On gagnera sans aucun doute à découvrir les subtilités de la cuisine iranienne comme la générosité de la cuisine israélienne ou palestinienne. Même dans la cuisine américaine on peut trouver prétexte à partager et à se comprendre…

Pour en savoir plus sur le refugee food festival
festival.refugee-food.org

Le refugee food festival à Marseille
www.marseille.fr/solidarite/actualites/refugee-food-festival


Faites de la cuisine et pas la guerre

Confié au secteur privé depuis 2018, le contrôle de vitesse embarqué s’étend progressivement dans toutes les régions françaises et débarque en Provence. Dans le Vaucluse, 2 000 km de voies seront surveillés à partir d’octobre prochain. Petit tour d’horizon d’un dispositif particulièrement efficace…

Les contrôles de vitesse embarqués ont été déployés, en France, à partir de 2013. C’est la Normandie qui a eu le privilège d’être la pionnière dans ce domaine. Ensuite progressivement presque toutes les régions ont été dotées de ces véhicules-radar. En 2018, ces contrôles ont été externalisés pour « dégager du temps aux forces de l’ordre ». C’est l’entreprise auvergnate OTC qui a remporté le marché pour un montant proche de 35 M€.

La rémunération du prestataire se fait au kilomètre parcouru et non en fonction des amendes dressées

Les véhicules roulent 6 heures par jour, 7 jours sur 7, week-end et jours fériés compris. Le contrôle est totalement automatisé, les chauffeurs de ces véhicules un peu particulier ne font que conduire. lls ne peuvent en rien intervenir sur les contrôles. Ils ignorent même le nombre de flashs effectués. Toutes les données sont transférées au centre des amendes de Rennes. La rémunération du prestataire se fait au kilomètre parcouru et non en fonction des amendes dressées assure-t-on du côté de la Prévention Routière. Il est même prévu que si un chauffeur incite les autres véhicules à le dépasser en commentant un excès de vitesse, l’entreprise est passible d’une amande de 1000 €. Les mauvais esprits diront pourquoi sanctionner les abus d’une règle qui n’existe pas ?

Ces radars mobiles ont marge d’erreur un peu plus grande que les radars fixes

Le principe de fonctionnement de ces radars embarqués est aussi simple qu’il est difficile de les repérer. Ils flashent les voitures qui les dépassent ou qui les croissent. Un boitier équipé de capteurs infra rouge est installé sur le tableau de bord, et des petites caméras sont placées sur la plage arrière. Les véhicules en infractions ne sont pas flashés comme avec les radars fixes, les relevés se font par infrarouge, invisible à l’œil nu. Ces radars sont capables d’effectuer des contrôles sur des distances pouvant aller jusqu’à 300 mètres et ils fonctionnent de jour comme de nuit et par tous les temps.

Ces radars mobiles ont marge d’erreur un peu plus grande que les radars fixes.

Sur autoroute ils flashent à partir de 146 km/h, 124 km/h sur voie express et 61 km/h en agglomération. Pour ce qui est du montant des amendes ils restent les mêmes et sont fonction de la gravité des excès de vitesse constatés (de 68 à 135 euros) En 2023, les radars embarqués privés ont effectué 12 666 427 contrôles et constatés 1 249 789 excès de vitesse, soit un taux d’infraction de 9,87 %.

Selon la Ligue de défense des conducteurs chaque voiture radar privée rapporte 390 000 euros de recettes annuelles à l’État. A la fin de l’année 2025, ce sont 550 véhicules qui seront au total déployés partout en France, sauf en Corse et en Ile-de-France.

Les voitures-radar privées arriveront prochainement dans les départements des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute-Provence et du Vaucluse. Pour le 13, un premier véhicule est déjà opérationnel depuis le 2 juin. Il s’agit d’une Seat Léon. Pour le 84, les contrôles privatisés devraient démarrer en octobre prochain. Les 2 000 km de routes contrôlés sont choisis in fine par la préfecture qui privilégie les zones où l’accidentologie est la plus forte.


Faites de la cuisine et pas la guerre

C’est l’histoire d’un chef d’entreprise qui vient de se faire limoger par son conseil d’administration. Il lui est reproché de ne pas avoir tenu ses objectifs et surtout d’avoir creusé de manière importante l’endettement de la société. La veille de quitter la société il rencontre son successeur et lui confie trois enveloppes. Il lui précise que la première sera à ouvrir juste avant l’assemblée générale de sa première année de mandat. La deuxième au terme de sa deuxième année et la troisième au terme de sa troisième année.

Un an après l’arrivée du nouveau patron, les comptes de la société ne se sont malheureusement pas améliorés. La veille de l’assemblée générale devant clôturer l’exercice, le nouveau directeur ouvre la première enveloppe. A l’intérieur un mot avec cette mention : « t’as qu’à dire que c’est l’héritage da la précédente direction ». Il présente cette excuse devant les actionnaires et il est reconduit. La deuxième année les comptes de la société sont toujours dans le rouge et l’endettement s’est encore creusé. Le DG ouvre la deuxième enveloppe. Il y trouve le mot suivant : «  t’as qu’à dire que la conjoncture s’est détériorée ». Il présente de nouveau cette excuse et l’assemblée des actionnaires l’accepte de nouveau. Au terme de la troisième année la situation de l’entreprise ne s’est toujours pas améliorée. La vielle de l’assemblée le chef d’entreprise ouvre la troisième enveloppe et il y trouve cette phrase : « Prépares trois enveloppes ! »

Il n’y a pas de vrais responsables à la situation financière du pays

Cette blagounette c’est un peu celle de la France aujourd’hui. Il n’y a pas de vrais responsables à la situation financière du pays. C’est l’héritage des précédents quinquennats et c’est la faute à la crise économique, au Covid, à la guerre en Ukraine… etc.. Et ensuite on repasse la patate chaude aux suivants, sans vraiment penser à changer les choses. Après moi le déluge en quelque sorte. Cette question pose en définitive celle de la responsabilité des décisions et des choix effectués par nos élus devant la nation. Est-ce acceptable qu’ils ne soient que comptable et pas tenu responsable de leurs choix ? La seule sanction des urnes suffit-elle ?

Prière de ne pas rire SVP

Imaginons un instant qu’un chef d’entreprise se trouve avec la société qu’il dirige dans une situation financière comparable à celle de notre beau pays. Soit, il est révoqué dans l’heure par son conseil d’administration, soit c’est la case tribunal de commerce. Avec une interdiction de gestion pour quelques années. Mais en ce qui concerne les patrons de la start-up nation rien. Nada. Même pire, le ministre de l’économie et des finances démissionnaire va donner des cours d’économie dans une université Suisse. Prière de ne pas rire SVP.


Faites de la cuisine et pas la guerre

On est tous d’accord, les JO de Paris ont été une vraie réussite. Nous aurions tant aimé que ces moments de plaisirs et d’émotions n’en finissent pas. Mais que restera-t-il de tous ces instants de bonheur partagés ? Juste de simples souvenirs qui, avec le temps, se teinteront d’une certaine nostalgie ?

Les cassandres de tout poil en sont pour leurs comptes. Il n’y a rien à redire. Les JO de Paris ont été un succès en tous points. Même pas l’ombre d’une polémique comme nous les aimons tant dans notre pays. A part peut-être le maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel. Et encore… Il faut le dire haut et fort, Paris 2024 aura été un moment de pur bonheur. Le succès de la parade des champions samedi dernier en témoigne une fois de plus.

Ces jeux auront été de vrais moments d’allégresses qui nous transportent et nous rapprochent d’une sorte d’idéal

Si le spectacle offert par tous les athlètes était exceptionnel, si l’utilisation de la ville comme écrin aux compétitions était LA bonne idée, la ferveur du public était à la hauteur. Cela faisait plaisir à voir et surtout à entendre. Les français, des gens moroses et râleurs ? On a fait la démonstration que non… pas toujours. Ces jeux auront été de vrais moments d’allégresses qui nous transportent et nous rapprochent d’une sorte d’idéal. On comprend mieux ce que voulait dire le baron Pierre de Coubertin quand il affirmait, : « l’important c’est de participer ». L’important n’est pas en effet de gagner mais d’être ensemble et de dépasser nos différences et nos antagonismes. Parmi les centaines d’images on pourra retenir celle du « Marathon pour tous » qui sur 42 ou 10 km a permis à plus de 33 000 sportifs amateurs de courir dans les rues de Paris sur le même parcours que les athlètes olympiques. Quelle belle idée !

Parmi les centaines d’images on pourra retenir celle du « Marathon pour tous »

Dans cette sorte de communion universelle, les athlètes handicapés nous ont donné sans doute les émotions les plus fortes. Si le but du jeu est d’être sur la plus haute marche du podium leur premier combat c’est avec eux-mêmes qu’ils le livrent. Quelle démonstration et quelles leçons de vie ! Fraternité, partage, communion, allégresse… tout cela ressemble à s’y méprendre à des discours religieux. Mais franchement de toutes les chapelles celles des valeurs transmises par le sport et de cette manière ont de loin ma préférence.


Faites de la cuisine et pas la guerre

Le 2 septembre dernier le groupe Pernod-Ricard annonçait un accord de partenariat avec le PSG. Cette nouvelle plongea immédiatement la cité phocéenne dans un état de sidération et de colère. Face à cette bronca et aux menaces de boycott du petit jaune, le groupe de spiritueux marseillais a dû faire machine arrière et renoncer à cet accord trois jours plus tard.

Maintenant les choses sont claires, « le vrai pastis de Marseille » fait partie du patrimoine de la ville et de la Provence. On ne peut y toucher. Permettre au club parisien d’y associer son nom d’une façon ou d’une autre c’était pour les supporters de l’OM, et une bonne partie des habitants de la ville, un sacrilège et une provocation intolérables. Et cela, à un moment où le célèbre breuvage affiche fièrement dans sa communication « Born à Marseille ». Ricard ne peut pactiser avec l’ennemi parisien, c’est une question de principe et d’honneur. Dans la vie il y a des choses qui ne sont pas négociables…

Mais si on y regarde de près cet accord entre le groupe Pernod-Ricard et le PSG n’était pas aussi impliquant que cela. En effet, ce partenariat ne portait que sur la dimension internationale du club et pas sur la ligue 1 française. De plus il ne s’agissait pas d’apposer la marque du pastis en question mais plutôt de mettre en avant les autres spiritueux du groupe d’avantage adaptés aux marchés internationaux. De plus en France, la loi Evin n’autorise pas des marques d’alcool ou de tabac à être présentes sur des maillots. Donc aucun risque de voir la marque Ricard associée joueurs du PSG. Mais imaginons un instant que cela soit possible. Cela ne pourrait-il pas être aussi compris comme une conquête de la cité phocéenne sur la rivale parisienne ? Une humiliation en quelque sorte. Mais ne rêvons pas.

Si la loi autorisait Ricard à sponsoriser le foot de cette manière il y a belle lurette que la marque serait présente sur les maillots des joueurs de l’OM. Il n’y aurait pas le début du commencement du moindre débat.

Au fond avec cette histoire presque « pagnolesque », les dirigeants de Pernod-Ricard ont eu la démonstration que les marseillais étaient très attachés à leur pastis et au groupe auquel il appartient. Beaucoup de marques rêveraient d’une telle relation avec leurs clients.


Faites de la cuisine et pas la guerre

En ces périodes difficiles et compliquées on se surprend à penser que c’était mieux avant. Que l’on vivait plus facilement, avec une certaine forme d’insouciance, sans peur du lendemain. Et on se prête à regretter les temps passés…

La certitude que le monde tournait mieux avant a toujours existée. Les psychologues ont une explication assez simple. Dans le présent on est plus sensible à ce qui va mal (normal on le vit) et à contrario notre mémoire privilégie toujours les bons aux mauvais souvenirs. Logique. A cela, on pourrait ajouter le côté anxiogène de nombre de médias, qui ont une très forte propension à en rajouter bien au-delà du raisonnable. Aujourd’hui, beaucoup de nos moyens d’informations (sauf l’Echo du Mardi évidemment) font du catastrophisme un vrai fonds de commerce.
Les psychologues ont également observés que ce caractère passéiste était plus répandu chez les séniors. C’est d’ailleurs peut-être à cela qu’on reconnaît les vieux restés jeunes ! Mais au fond précisent-ils aussi, tout cela pourrait aussi être vécu comme l’espérance en des jours meilleurs. Nous voilà rassurés !

On préconise également de replanter des arbres dans les villes

Mais, si le présent n’est pas pire que le passé pourquoi avons-nous cesse, aujourd’hui d’y faire référence ou de remettre au goût du jour des idées, des pratiques anciennes ?
Les exemples sont multiples. Tenez, commençons par la rentrée scolaire. De très nombreuses écoles se sont portées candidates pour le retour de la blouse. On suivra de ce point de vue l’expérimentation lancée à Châteaurenard. Du côté des collèges l’usage des téléphones portables sera interdit dans l’enceinte des établissements. Place aux vrais échanges et à la balle au prisonnier ! Au printemps 2025, les consignes des bouteilles en verre feront également leur retour dans les magasins. Enfin ! De nombreuses communes incitent les foyers, qui le peuvent, à s’équiper de composts pour leurs déchets organiques. De quoi faire sourire nos aïeux. On préconise également de replanter des arbres dans les villes. Il a fallu du temps à certains pour comprendre pourquoi « les anciens » avaient planté des platanes dans les rues de nos villes et villages de Provence !

Jamais les boulangers n’avaient compté dans leurs rangs autant d’anciens directeurs financiers ou informatiques

Prenez aussi le domaine culturel. Comment expliquer ce retour étonnant du disque vinyle dans une période où tout se dématérialise ? Pourquoi les tournées des vedettes des anciennes gloires de la chanson ou de la musique font-elles salles combles ? Et c’est pas fini, comment expliquer ce regain d’intérêt pour les métiers manuels autrefois considérés comme des voies de garage ? Jamais les boulangers n’avaient compté dans leurs rangs autant d’anciens directeurs financiers ou informatiques. On pourrait aussi parler du grand retour de la pratique du vélo, de la photo argentique, des polaroïds, des anciens jeux vidéo, ou encore du choix incroyable de Citroën de réutiliser son logo vieux de 100 ans…etc…

Bref, le passé est plus que jamais présent. S’il peut améliorer notre quotidien alors conjuguons-les. C’est sans doute la meilleure façon de conjurer un futur bien incertain …


Faites de la cuisine et pas la guerre

On pouvait s’attendre à ce que les JO soient l’occasion d’une parenthèse plus que nécessaire. De ce point de vue, la cérémonie d’ouverture aura donné le ton. On y a retrouvé notre fierté d’être français. Nos valeurs, notre esprit critique, nos patrimoines, nos savoir-faire, et nos diversités y ont été sublimés. Une France créative qui vibre à l’unisson. C’est beau non ? On se demandait si c’était encore possible…

Il faut bien reconnaître que seul le sport est capable d’accomplir cet exploit de mobiliser tout un peuple et de les réunir autour de valeurs comme le respect, la fraternité ou l’humilité (liste non limitative). On mettra de côté pour une fois les grincheux et les râleurs professionnels. En juillet 1998, avec la victoire de la France contre le Brésil (3-0 rappelons-le) en Coupe du Monde de football, c’était aussi la victoire de la France Black-Blanc-Beur. Mais avec les JO, nous ne sommes plus dans l’entre-soi franco-français. On change de dimension, c’est le monde entier qui nous regarde. Notre sentiment de fierté n’en est que plus fort.

Une France qui affiche ses créations les plus folles et se nourrit de toutes ses diversités

Cette cérémonie d’ouverture aura surpris tout le monde. On s’attendait évidemment à découvrir la ville lumière sous ses plus beaux apparats. Genre carte postale et clichés consensuels. Bien sûr, elles étaient là ces images d’Épinal. Imaginez le tollé si elles n’avaient pas été au rendez-vous ? Mais nous avons eu droit à bien plus. Thomas Jolly, le génial metteur en scène de cette cérémonie hors-norme, a montré une France qui affiche ses créations les plus folles et se nourrit de toutes ses diversités. Et, cela à un moment où les crispations identitaires divisent le pays. Au moins pour cela, bravo !

« Nous gagnerions à nous inspirer quotidiennement de l’esprit du sport et des valeurs de l’olympisme. »

Mais, après il se passe quoi, une  fois l’émotion retombée ? On se prête à rêver que tout cela perdure quelque peu… Et, que notre pays cesse de se fracturer. Nous gagnerions à nous inspirer quotidiennement de l’esprit du sport et des valeurs de l’olympisme. Trois semaines tous les deux ans c’est clairement pas assez. C’est la raison pour laquelle, je propose que l’on nomme comme premier ministre un grand sportif ou une grande sportive, médaillé(e) d’or, bien sûr. Lui ou elle au moins, auront plus qu’une majorité relative !


Faites de la cuisine et pas la guerre

D’un côté, une partie des habitants de Sérignan-du-Comtat  refusent l’installation d’un McDonald’s dans leur commune. De l’autre, en Occitanie, des écologistes ne veulent  pas voir se construire l’autoroute A 69, devant relier Castres à Toulouse. A priori deux combats qui n’ont pas grand-chose à voir l’un avec l’autre.  

A Sérignan-du-Comtat,  il n’est pas question d’installer une ZAD et de se mettre en position d’en découdre avec les forces de l’ordre pour s’opposer à l’installation d’un énième fast-food. A toute « faim utile » précisons que la France qui se targue d’être la patrie de la gastronomie est le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de fast-food de cette enseigne américaine (plus de 1500). Mais revenons à nos amis de Sérignan, ce petit village provençal qui s’honore de son ancrage dans la nature et le respect de l’environnement. On y voit d’un mauvais œil l’installation de ce McDo de 400 M2 surtout que derrière ce projet on y découvre la future installation d’un centre commercial, d’une station-service et d’une laverie. Et tout cela à l’entrée du bourg… 

Imaginez au pays de Jean-Henri-Fabre, un des pères de l’éthologie, avec ses landes de terre en friche riches de collections botaniques uniques, et son naturoptère dédié à l’observation et la connaissance des insectes et des plantes.  C’en était trop pour les sérignanais(es).  

La modernité aurait-elle changée de camps ?
A Sérignan comme en Occitanie avec l’autoroute, c’est  la même intention qui s’exprime.  Celle de voir émerger un autre modèle. Ce qui était, il y a encore peu de temps, l’expression d’une modernité salutaire est aujourd’hui remis en cause et contesté par une partie de la population. Cela dépasse largement le cadre des écologistes engagés. La modernité aurait-elle changée de camps ? Cependant on ne saurait ignorer la parole de ceux qui sont pour, ceux qui parlent développement économique et emplois. Cas déjà évoqué ici avec la ZAC des Hauts-banquets de Cavaillon.

Dans les deux cas, à Sérignan comme en Occitanie, le fait de pouvoir participer aux décisions et en particulier si elles vous concernent directement, apparaît comme une nécessité qu’on ne saurait ignorer plus longtemps. De ce point de vue les pétitions ou les ZAD ne peuvent suffire.


Faites de la cuisine et pas la guerre

Après nous être intéressés à la petite reine on ne pouvait pas ignorer l’Automobile, un autre moyen de transport qui déchaîne aussi toutes les passions. Qu’il s’agisse de la question des émissions de C02, de la fin programmée du moteur à explosion, de la conversion hasardeuse et controversée vers le tout électrique ou encore de l’envolée des prix de l’énergie, l’automobile, est comme on dit, aujourd’hui, « un vrai sujet ». Ici en Provence, on est également plus que concerné.

Il y a encore pas si longtemps l’automobile avait toutes les vertus ou presque. Elle était à la fois un moyen de déplacement et de transport encensé, un instrument de liberté adulé et un secteur économique puissant, largement choyé et soutenu. Nous étions fiers de notre industrie automobile surtout quand elle innovait ou s’illustrait en compétition. Notre pays, a compté parmi les plus prestigieux des constructeurs automobiles. Le monde entier nous enviait des marques comme Delage, Delahaye, Talbot, Hispano-Suiza, Salmson, Hotchkiss, Voisin, Facel-Vega… Ce n’est pas être nostalgique ou passéiste que de regarder ce qui s’est fait auparavant. Ca devrait pouvoir inspirer d’avantage le futur. On gagne toujours à jeter un petit coup d’œil dans le rétroviseur, et pas uniquement pour vouloir dépasser…

Les automobiles club y ont joué un rôle essentiel
L’automobile a façonné à sa manière l’histoire de la Provence. Tout d’abord avec les routes et ensuite les autoroutes. Elles ont permis l’essor touristique et économique de la région. Les automobile-club y ont joué un rôle essentiel. Au début, d’aimables clubs élitistes réservés uniquement aux gentleman, ils se sont rapidement démocratisés. Ils ont largement participé au développement de l’automobile. Ce sont eux qui ont installé les premières signalisations (avant les plaques et les bornes Michelin) et rédigé les premiers codes de la route. Ils ont été aussi les organisateurs des premières compétitions automobiles. Celui de Marseille, créé en 1899, a donné naissance à plusieurs épreuves sportives comme le Rallye International des Alpes ou le Grand Prix Automobile de Marseille… Une époque où chaque grande ville se devait d’accueillir un Grand Prix, y compris la cité des papes avec son fameux circuit des remparts.

La route des vacances
Dans le midi nous avons d’abord la nationale 7. Avec ses 1000 km c’est la plus longue route nationale de France. Reliant Paris à Menton, cette route, appelée aussi « la route bleue », traverse 5 régions. Côté mythe c’est un peu notre route 66 ! Ses stations-services aux architectures typiques des années 50 et ses relais routiers ont intégré depuis notre patrimoine national. La Nationale 7 a également placé sur son chemin, juste à mi-parcours entre Paris et la méditerranée, quelque uns de nos meilleurs restaurants. Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d’Or, les frères Troisgros à Roanne, la mère Brazier à Lyon, la maison Pic à Valence, Fernand Point à Vienne. On ne saurait rêver de meilleures étapes pour la pause repas sur la route des vacances.

Pour écouter la chanson Nationale 7 nouvelle version

Une terre fertile pour le sport auto
Côté sport, nous avons, en Provence, le circuit Paul Ricard qui accueille, aujourd’hui, le Grand Prix de France de F1, la plus prestigieuse de toutes les compétions automobiles à défaut d’être la plus passionnante à suivre… Il y a aussi bien sûr le Grand-prix de Monaco. C’est dans le même coin. Nous avons également le plus mythique de tous les rallyes : « Le Monte-Carlo », dont la première édition a été remportée, en 1911, par Henri Rougier, un marseillais, sur une Turcat-Méry, une auto marseillaise.
Le sport auto en Provence c’est aussi quelques grands noms qui ont marqué de leurs empreintes l’histoire : Michèle Mouton (Grasse), Maurice Trintignant (Sainte-Cécile-les-Vignes), Jean-Louis Trintignant (Piolenc), Jean-Pierre Nicolas (Marseille), Jean Ragnotti (Pernes-les-Fontaines), Jean Alési (Avignon)…
Mais tout cela semble aujourd’hui appartenir à une époque lointaine et surtout révolue.

L’automobile a changé la vie, certes pas toujours en bien, mais elle a tant apporté qu’il semble totalement incongru de vouloir donner un coup de volant aussi brutal. Il suffit d’observer le visage d’un jeune enfant qui s’illumine au passage d’une très belle auto. Son sourire et le brillant de ses yeux en disent plus long que n’importe quel discours. Ne brisons pas nos rêves d’enfant !

Ancien directeur général et directeur de la rédaction de Mirabelle TV (télévision régionale en Lorraine), Didier Bailleux a été auparavant consultant dans l’audiovisuel et à travaillé sur plusieurs projets : TNT, SVOD, services en ligne, création de TV locales. En tant que directeur marketing, il a participé, dans les années 1990 et 2000, à la création de plusieurs chaînes thématiques : Canal J, Voyage et Pathé-Sport. Aujourd’hui, il vit en Vaucluse et travaille sur la production de documentaires consacrés aux terroirs.

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