16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

La Communauté d’agglomération du Grand Avignon et la commune de Lauris viennent d’être distingués à l’occasion de la première édition du palmarès des paysages alimentaires. L’intercommunalité de la cité des papes et le village du Luberon figurent parmi les 48 collectivités françaises ‘engagées’ mises à l’honneur lors de cet événement organisé par l’association Un plus bio qui s’est tenu le 14 mai dernier à Angoulême. Cette distinction nationale valorise les collectivités qui s’illustrent par des actions audacieuses et structurantes en matière de politique alimentaire.

‘Pays de Cogagne’ et ‘Villages rebelles’
Dans ce cadre, le Grand Avignon a recu le titre d’ambassadeur dans la catégorie ‘Pays de cocagne’ qui regroupe les territoires qui allient qualité de vie et ambition alimentaire. Dans le même temps, la commune de Lauris a été honorée au titre ‘d’Ambassadeur des villages rebelles’ pour l’action de son cuisinier et de l’équipe de son restaurant scolaire.
Parmi les lauréats figurent aussi notamment les villes de Nîmes, Marseille et Montpellier dans la catégorie ‘Les capitales de l’alimentation’ ainsi que les départements de la Drôme et du Gard dans celle des ‘Pionniers’.

Les lauréats de la première édition du Palmarès des paysages alimentaires organisé par l’association Un plus bio. Crédit : Cyril Chigot

Un modèle pour les autres collectivités
« En intégrant la catégorie ‘Pays de cocagne’, le Grand Avignon rejoint un cercle de territoires exemplaires dont l’action constitue un modèle pour d’autres collectivités, se félicite l’intercommunalité vauclusienne. Cette distinction consacre l’engagement du Grand Avignon en faveur de la préservation du foncier agricole, de l’alimentation durable et de la souveraineté alimentaire locale. »

En effet, depuis plusieurs années, l’agglomération avignonnaise mène une politique active pour enrayer l’artificialisation des sols, préserver les terres agricoles et accompagner l’installation de nouveaux agriculteurs. Cette stratégie repose sur des outils innovants, parmi lesquels une veille accrue sur le foncier agricole par une convention signée avec la Safer ou encore la création de l’espace test agricole du Mas Baudoin.
Cette politique a notamment permis d’identifier des secteurs agricoles prioritaires, comme la ceinture verte d’Avignon, les foins de Montfavet, la plaine d’Entraigues-sur-la-Sorgue ou encore la Plaine de l’Abbaye de Villeneuve-lès-Avignon, et de les inscrire au cœur des politiques publiques.

Cette démarche du Grand Avignon s’illustre également avec la mise en place de son Pat (Programme alimentaire territorial) retenu en 2019 par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce programme vise quatre objectifs majeurs : préserver une agriculture locale durable et diversifiée, favoriser une alimentation saine et durable accessible à tous, améliorer les pratiques durables de la restauration collective territoriale ainsi que de réancrer les circuits d’approvisionnement alimentaires sur le territoire.

« Le Grand Avignon affirme son rôle de territoire nourricier. »

« Le Pat du Grand Avignon se distingue ainsi par une gouvernance ouverte, une approche territorialisée de l’alimentation du champ à l’assiette, et une articulation forte entre enjeux agricoles, environnementaux, sociaux et économiques, insiste l’agglomération. Avec cette reconnaissance, le Grand Avignon affirme son rôle de territoire nourricier, prêt à relever les défis de demain en matière de transition alimentaire et d’aménagement du territoire. »
Pour rappel, avec un taux d’autonomie alimentaire de près de 8,2% l’aire urbaine d’Avignon est la plus autosuffisante des 100 premières aires urbaines de France.


Le Grand Avignon et Lauris lauréats de la 1re édition du palmarès des paysages alimentaires

Le 18 septembre dernier, la troisième tranche de la digue de Lauris a été officiellement inaugurée, après 7 mois de travaux. Il s’agissait de compléter les ouvrages de protection contre les crues de la Durance construits en 2008 et en 2014. 

Dans cette nouvelle phase des travaux, il s’agissait de restaurer la digue existante qui ne pouvait contenir les crues au-delà d’un débit de 2 500 m³/sec et de prolonger l’ouvrage jusqu’à la voie ferrée, située en amont. 300 personnes et leurs biens sont ainsi protégés contre des crues pouvant aller jusqu’à 4 000 m³/sec. Rappelons qu’en 1994 une crue de 3 000 m³/sec avait inondé tout le secteur.  

Cette digue est capable de résister à des crues d’un débit de 6 500 m³/sec

D’une longueur de 900 mètres et 15 de large, cette digue est surélevée de 3,75 mètres par rapport au niveau du sol. Des pistes y ont été aménagées sur la crête et à la base. Cette digue est capable de résister, avant rupture de l’ouvrage, à des crues d’un débit de 6 500 m³/sec, des nouveaux jamais connus sur la Durance. D’un montant prévisionnel hors taxes de 1,83 millions d’euros, ces travaux ont été financés à hauteur de 39 % par l’agglomération Luberon Monts de Vaucluse, de 30 % par le Département de Vaucluse, de 16 % par EDF et 15 % par l’État. 

Ces travaux ont été conduits à l’initiative de Luberon Monts de Vaucluse Agglomération (LMV) qui depuis 2020 a la compétence de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations (GEMAPI). La maîtrise d’ouvrage a été confiée aux services du SMAVD (Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vallée de la Durance). La maîtrise foncière a été menée par la SAFER, pour le compte de LMV. L’ouvrage appartient à LMV qui en délègue l’entretien et la surveillance, par convention, au SMAVD. Quant aux travaux, ils ont été réalisés par des entreprises locales ou régionales : Midi travaux, Buesa et Midi traçage

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