4 mai 2024 |

Ecrit par le 4 mai 2024

A la rencontre de trois portraits d’artistes ce samedi au cinéma Utopia

Cette rencontre, c’est à la réalisatrice avignonnaise Florine Clap que nous la devons. Elle nous propose trois courts métrages, trois portraits d’artistes hors norme ce samedi 13 avril au cinéma Utopia Manutention.

Florine fait partie de notre paysage avignonnais. Elle filme sa ville «  Sous le pont d’Avignon » en 2013 mais ce sont les gens qui l’intéressent et particulièrement les gens « invisibles » ou hors normes. Dans ses documentaires elle sait capter une parole, un visage, et nous livre toujours un portrait sensible de son personnage. 

L’origine de cette matinée de projections  ?

« En 2022 au Festival ‘Partie de Campagne’, j’ai rencontré Marianne Geslin, réalisatrice du film Fanny Viollet, le temps-fil. J ‘avais beaucoup aimé son film, on y découvre Fanny Viollet, une artiste étonnante et pleinement investie dans une pratique quotidienne de création, de détournement d’objets ou de déchets. Le film a fait écho à mon travail de documentariste, à mes films qui sont, eux aussi, des portraits intimes de personnages hors norme. Nous avons eu envie de présenter nos films ensemble, lors d’une projection commune avec une exposition – éphémère – des œuvres des artistes que nous filmons. Ainsi est née l’idée d’une projection commune qui réunirait nos films dédiés à des artistes. » 

Le titre L’Art dans la peau ?

Nos films nous avaient réunies Marianne et moi car nous nous sommes reconnues dans une même démarche. Nous avions les mêmes questionnements :  Comment filmer un artiste ? Comment rendre compte de ses gestes, de sa démarche ? Comment l’inscrire dans un temps long ? Quand nous avons réfléchi à ce qui les réunissait, l’évidence était là : ils avaient tous trois l’Art dans la Peau.

Les 3 films présentés

Boris Daniloff, l’homme aux cheveux rouges, de Florine Clap
En 2019, suite à la commande de Messa Daniloffun, j’ai réalisé un film dédié à son mari artiste peintre, Boris Daniloff que j’avais rencontré et filmé pour mon premier film Sous le pont d’Avignon en 2013 dans le cadre de son exposition ‘Gens d’Avignon’ dédiée aux portraits de gens de la rue ou en marge de notre société. Boris est décédé brutalement en 2015 et sa femme a monté une exposition avec la totalité de son oeuvre au cloître St Louis en septembre 2019. Mon film Boris Daniloff, l’homme aux cheveux rouges y a été diffusé pendant 3 semaines. Il est monté à partir de rushs tournés en 2013, en 2015 et en 2019 et notamment d’une interview menée avec Boris autour de son travail enregistrée en 2013. La peinture de Boris est politique et sociale. Le peintre dénonce l’absurdité du monde, ses mécaniques économiques perverses qui génèrent les guerres, la misère et l’exploitation des hommes, femmes et enfants. Il met en scène dans des toiles allégoriques et figuratives, le cynisme de la classe politique. Boris peint aussi les hommes et les femmes de la rue et des associations sociales qu’il fréquente dans de grands formats, comme on peignait les rois et les papes autrefois. C’est une peinture qui n’a pas vocation à « plaire » ou à être achetée, c’est une peinture qui est là pour soulager son coeur de toutes ces injustices qui le rendent malade. C’est lui, l’artiste aux cheveux rouges, couleur de la colère et de la révolte.
Site de l’artiste: https://borisdaniloff.odexpo.com/default.asp?

Fanny Viollet, le temps-fil de Marianne Geslin
Fanny Viollet instaure les foisonnements des techniques tantôt humbles, tantôt savantes, tantôt traditionnelles, tantôt nouvelles. Elle est exubérante, passionnée, fougueuse, expansive, et elle est simultanément méthodique, décidée, réglée. Elle bricole ; elle enchevêtre ; elle combine. Elle trie ; elle sépare ; elle classe ; elle différencie. Elle choisit ; elle tresse ; elle trame. Elle noue et dénoue. 
Fanny est la glaneuse de la ville et de ses innombrables déchets. Elle serait une archéologue des vies quotidiennes et des gestes minuscules, une romancière de l’intime, de l’infime. Elle tricote le marginal, l’occulte, le discret, l’effacé. Elle coud le temps secret, les fils de couleur multiples. Aléatoire, subversive, elle invente les aiguilles, les fibres, les bobines. La machine à coudre est probablement l’instrument prédominant de Fanny. Gilbert Lascault extrait du livre Fanny Viollet ou la métamorphose du fil
Œuvres de l’artiste : https://www.espace-des-femmes.fr/wp-content/uploads/2022/10/fanny-viollet-exposition.pdf

Michel Gauthier, Autoportraits, de Florine Clap
L’autre film qui me tient à cœur, c’est un film documentaire sur Michel Gauthier, le « peintre d’Avignon ». Les avignonnais connaissent bien sa silhouette svelte, ses habits et son chapeau tachés de peinture, sa démarche nerveuse et chaloupée. Avec Michel c’est une longue histoire d’amitié. Je l’ai rencontré et filmé à l’occasion de Sous le pont d’Avignon (2013) et depuis, je le filme régulièrement dans son atelier (chez lui), dans les bistrots de la ville où il réalise quotidiennement son autoportrait, ou encore dans ses pérégrinations urbaines, une toile sous le bras et des couleurs dans les yeux. Michel c’est un poème à lui tout seul, un rapport au monde si singulier. Dans ses autoportraits, il cherche ses origines, lui l’enfant de la guerre trouvé au bord d’une route près du mont St Michel.
Les deux réalisatrices, Florine Clap et Marianne Geslin seront présentes lors de cette projection.

Samedi 13 avril. 11h. 5€. Cinéma Utopia Manutention. 4 Rue des Escaliers St Anne. Avignon. 04 90 82 65 36.

Exposition éphémère des œuvres des trois artistes
Le vernissage aura lieu le vendredi 12 avril à 18h30, à l’espace coworking. 73 rue Guillaume Puy. Avignon.
Exposition accessible également le samedi 13 avril de 14h à 18h. Entrée libre.


A la rencontre de trois portraits d’artistes ce samedi au cinéma Utopia

Mettons-nous d’accord, le 8 mars, c’est la Journée internationale des droits des femmes et non pas la Journée de la femme !

La Journée internationale des droits des femmes trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle, en Europe et aux États-Unis, réclamant des meilleures conditions de travail et le droit de vote. C’est en 1975, lors de l’Année internationale de la femme, que l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars.

Une journée d’action

Le 8 mars est une journée de rassemblements à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparent des événements partout dans le monde pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, améliorer la situation des femmes. C’est aussi l’occasion de mobiliser en faveur des droits des femmes et de leur participation à la vie politique et économique. Les Nations Unies définissent chaque année une thématique différente qui est pour 2024 : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme. » 

Le 8 mars à Avignon

Frédéric Pagès — agrégé de philosophie et journaliste au Canard Enchaîné — revient au Théâtre des Halles pour un nouvel opus des Philosophes en chair et en os : Les femmes et la philosophie

Chaque conférence est rythmée par les improvisations d’un musicien, lors de courtes pauses. Sur un écran, des photos et cartes géographiques sont projetées. Après chaque représentation, un échange est proposé au public. Après Rousseau, Spinoza et Nietzsche, il aborde, en ce 8 mars, la question des femmes et de la philosophie. Au banquet athénien, elles n’étaient pas là pour discourir, ni à l’église, pas davantage dans les académies savantes. Pour justifier cette exclusion, les philosophes ont développé, depuis l’Antiquité, un bêtisier misogyne.

En contre-feu, quelques femmes lumineuses ont inventé des lieux où elles pouvaient occuper la scène sans offenser les règles. Au XVIIIᵉ siècle, dans toute l’Europe, les salons, animés généralement par des femmes, furent une pièce maîtresse des Lumières et de leur diffusion. Il faut attendre le XXᵉ siècle pour que brillent des grands noms tels qu’Hannah Arendt, Simone Weil, Simone de Beauvoir. Reste une question dérangeante : et si la philosophie restait une affaire d’hommes ?
Vendredi 8 mars. 20h. Tarif unique. 10€. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. Avignon. 04 32 76 24 51.

Femmes et paysage en Méditerranée, sous la culture, l’agriculture 

Conférence présentée par Nathalie David, éditrice et créatrice du lieu ‘Le jardin singulier’. 

Dans la plus petite commune du Vaucluse, Saint-Léger-du-Ventoux, est né un lieu, le Jardin Singulier : dans l’ancienne maison forestière, l’association Esprit des lieux a installé sa librairie, sa maison d’édition, un restaurant où sont proposés plats et boissons à partir de productions locales, un jardin où l’on peut flâner en rencontrant quelques installations artistiques, mais surtout où l’on peut rencontrer des gens, se reposer, se ressourcer au milieu des arbres, car oui, le Ventoux est un jardin !
Jeudi 7 mars 2024. 18h30 à 20h. Espace Étoile MAIF. 139 avenue Pierre Sémard. Avignon. 04 32 76 24 66. contact@volubilis.org   http://www.volubilis.org 

La Journée internationale des droits des femmes à la Maison pour tous Monfleury

La journée débutera dès 18h par la présentation des expositions Je suis, une série de fresques et tableaux réalisés par des adhérents de la Maison pour tous. À partir de 19h30, un repas – tajine de bœuf aux pruneaux, tiramisu – et une animation ‘Et nous les femmes’, faite par Camille Giry, comédienne humoriste et femme engagée.
Vendredi 8 mars. 19h30. Repas et animation. 12€/personne pour adhérent. 15€ pour non-adhérent. Inscription. Site Champfleury. 2 rue Marie Madeleine. Avignon. 04 90 82 62 07.

Un petit festival cinématographique organisé par l’association Osez le féminisme 84, en partenariat avec le cinéma Le Vox et l’association Miradas Hispanas

Primadonna, film italien de Marta Savina sorti en France le 17 janvier 2024. Sicile, 1965. Lia a grandi dans un village rural. Elle est belle, têtue et sait ce qu’elle veut. Lorenzo, fils d’un patron local, tente de la séduire. Lorsqu’elle le rejette, fou de rage, il décide de la prendre de force. Au lieu d’accepter un mariage forcé, Lia le traîne au tribunal. Cet acte va pulvériser les habitudes sociales de son époque et va ouvrir la voie au combat pour les droits des femmes. Ce drame a une grande portée historique moderne, celle de l’Italie des années 60. Il s’inspire de l’histoire vraie de Franca Viola. Cette femme italienne est restée dans les mémoires pour avoir refusé un « mariage réparateur ».
Jeudi 7 mars. 20h.  Débat animé par Osez le féminisme 84 (OLF). Cinéma Le Vox. 22 Place de l’horloge. Avignon.

Gisèle Halimi, la cause des femmes, un documentaire de Cédric Condon

Ce documentaire sorti en 2022 retrace le parcours courageux de l’avocate engagée, de la militante féministe et de la femme politique, entre ses combats et ses victoires.
Vendredi 8 mars. 20h30. Débat animé par OLF avec l’ancienne députée et avocate Souad Zitouni en témoin. Cinéma Le Vox. 22 Place de l’horloge. Avignon.

Ana Rosa en présence de la réalisatrice Catalina Villar 

Le mot de la réalisatrice : « Une unique photo d’identité retrouvée après la mort de mes parents : celle de ma grand-mère, Ana Rosa, morte avant ma naissance et dont on ne parlait jamais dans la famille. Je savais seulement qu’elle avait subi une lobotomie. En tirant les fils de ce drame, j’explore les liens de la psychiatrie avec la société de son temps et la place très particulière des femmes dans cette histoire… »
Samedi 9 mars. 20h. Débat coanimé par OLF et Miradas Hispanas. 5 à 8,50€. Cinema Le Vox. 22 place de l’horloge. Avignon. 04 90 85 00 25.


A la rencontre de trois portraits d’artistes ce samedi au cinéma Utopia

Samedi 24 février sera diffusé le documentaire « Bardia : Le prix du feu » dans la salle de spectacle du pôle culturel de la ville de Sorgues à 17h. Une transmission exclusive qui sera précédée par une exposition de photographies capturées par l’équipe de tournage du 19 au 24 février toujours au pôle culturel.

Que diriez-vous d’une immersion au Népal sans quitter la France ? C’est ce que propose la Ville de Sorgues avec la diffusion du reportage « Bardia : Le prix du feu » qui nous transporte dans le parc national de Bardia, zone protégée du pays crée en 1988. Un documentaire saisissant qui relate de la complexité de la cohabitation entre les animaux sauvages qui peuplent cette jungle et les hommes qui se sont installés autour, aux frontières.

Les changements climatiques et une crise de covid auront amplifié une tension qui existe depuis plusieurs années et qui dictera l’avenir de cette zone. Le mode de vie des hommes engendre des dégâts sur la culture, les hommes redoutent les attaques des félins, des éléphants et des rhinocéros. Plus qu’une détérioration dangereuse et des victimes collatérales, c’est la protection des animaux sacrés et leur possible extinction qui sont en jeu.

Julia Mousset, membre de l’équipe de tournage sera présente pour échanger avec les spectateurs après la projection. Elle exposera les dessous de ce documentaire de 52 minutes en totale immersion dans ce parc unique.

Une exposition en amont !

Pour se plonger un peu plus dans le bain de ce sujet, la Ville de Sorgues ouvre le hall d’exposition du pôle Camille Claudel du 19 au 24 février pour une exposition de photographies et de clichés de l’équipe de tournage. Intitulée « Bardia : une immersion dans la jungle », cette galerie d’images regroupe de nombreux moments de la vie des animaux, de leurs habitudes et de leur quotidien au milieu de cet espace où ils ne trouvent plus leur place.

Infos pratiques : Documentaire Bardia : le prix du feu. Samedi 24 février. 17h. Salle de spectacle du pôle culturel Camille Claudel à Sorgues. 285 avenue d’Avignon. Billetterie ouverte 1 h avant. Prix libre à partir de 1€. Tel : 04.86.19.90.90. Exposition Bardia : une immersion dans la jungle. Du 19 au 24 février. Hall du pôle d’exposition. Entrée libre.


A la rencontre de trois portraits d’artistes ce samedi au cinéma Utopia

Basé à Paris et implanté à Avignon, le studio d’animation Circus sera à l’honneur ce mardi 19 décembre sur la chaîne télévisée France 2 qui diffusera le documentaire animé L’affaire Jeanne d’Arc.

Réalisé par Antoine de Meaux et Sarry Long, L’affaire Jeanne d’Arc est à mi-chemin entre le cinéma d’animation et le documentaire historique. On y suit l’inquisiteur Jean Bréhal, à la tête de la justice de l’Église de France et son assistant Pierre Fournier, en 1456, vingt-cinq ans après la mort de Jeanne d’Arc sur le bûcher. Ensemble, ils vont reconstituer le puzzle de la courte vie de Jeanne en partant à la recherche des témoignages de ses amis d’enfance, de ses compagnons d’armes et de ses juges. 

Co-produit par Program33, Mr Loyal et le studio Circus, ce film de 95 minutes sera diffusé ce mardi 19 décembre à 21h10 sur France 2. L’occasion idéale de redécouvrir le portrait de Jeanne d’Arc et son destin tragique.

V.A.


A la rencontre de trois portraits d’artistes ce samedi au cinéma Utopia

Ce dimanche 3 décembre, le cinéma Capitole MyCinewest, au Pontet, diffusera Callas – Paris, 1958 dans une séance unique. Maria Callas, le visage de l’opéra du XXᵉ siècle, est le sujet central de cette projection, qui entre dans le cadre du 100ᵉ anniversaire de la diva.

Callas – Paris, 1958 est le documentaire de la soirée légendaire qui marque les débuts de Maria Callas à Paris, avec cette représentation iconique à l’Opéra de Paris le 19 décembre 1958, à laquelle le ‘Tout-Paris’ à assisté, incluant notamment le président Coty, Jean Cocteau, le duc et la duchesse de Windsor, Charlie Chaplin, ou encore Brigitte Bardot.

Diffusées pour la première fois entièrement en couleurs et en 4K, ces images ont été méticuleusement restaurées à partir des bobines 16 mm originales récemment découvertes et d’une source sonore nouvellement découverte.

Réservation en ligne ou sur place. 10€ (8€ tarif réduit).
Dimanche 3 décembre. 16h30. 161 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.

V.A.


A la rencontre de trois portraits d’artistes ce samedi au cinéma Utopia

Le mardi 30 mai, découvrez l’exposition sur grand écran ‘Tokyo Stories’, un documentaire d’1h30 réalisé par David Bickerstaff. Basé sur une grande exposition du musée Ashmolean d’Oxford, ce documentaire raconte l’évolution sur 400 ans d’un art incroyablement dynamique, depuis les délicates impressions sur bois d’Hokusai et Hiroshige, en passant par les affiches pop art, la photographie contemporaine, le manga, le cinéma, jusqu’aux dernières œuvres créées dans la rue. Le film nous transporte jusqu’à Tokyo pour mieux connaître l’art et les artistes de la ville.

Le film sera diffusé en version originale sous-titrée. En plus de la séance, un tirage au sort sera effectué avant celle-ci pour remporter un lot. Des cocktail et des gourmandises seront proposés à l’entracte. Il est d’ores et déjà possible de réserver sa place en ligne.

Mardi 30 mai. 19h30. Cinéma Capitole MyCinewest. 161 Avenue de Saint-Tronquet. Le Pontet.

V.A.


A la rencontre de trois portraits d’artistes ce samedi au cinéma Utopia

Dans le cadre du Printemps des poètes, le cinéma Utopia diffusera lors d’une séance unique le documentaire « Choubaï, parler à nouveau », ce vendredi 17 mars à 17h45. La projection sera suivie d’une session questions-réponses avec le réalisateur du film, Mykhaïlo Kroupievskyï et l’artiste et traductrice, Kseniya Kravtsova.

La poésie a rarement un destin heureux dans les régimes totalitaires… Celle de Choubaï fut interdite avant même qu’elle ne rencontre son public. Réalisé par Mykhaïlo Kroupievskyï, le film documentaire « Choubaï, parler à nouveau » plonge le spectateur dans cette période dramatique. Acteurs, écrivains, peintres, musiciens et poètes, pour ce film le réalisateur réuni celles et ceux qui ont côtoyé Choubaï pour qu’ils le racontent. Entre documentaire, fiction et pièce de théâtre, le film est composé de traces qui ont appartenu à l’artiste (icônes, livres, photos, peintures). L’acteur Serghiï Ghadan incarne à l’écran le poète avec un incontestable magnétisme. Pas-à-pas, le spectateur fait connaissance avec « Grytsko » Choubaï, ses réflexions sur la nature des choses et des êtres qui dépassent largement les frontières de sa culture et de son époque.

Le cinéma Utopia propose de découvrir ce film documentaire projeté pour la première fois en France, vendredi 17 mars à 17h45. En plus de son inscription dans le cadre du Printemps des poètes, cette diffusion s’inscrit dans le long travail effectué par Kseniya Kravtsova pour faire découvrir la poésie de Choubaï aux Français, mais également aux Ukrainiens. En effet, si les enfants de Choubaï, Solomiya et Tars, sont connus du peuple ukrainien, le poète, décédé à l’âge de 33 ans, ne l’est que très peu.

Résumé : « Figure phare de la ‘génération condamnée’ en Ukraine, Ghryghoriï Choubaï est une étoile fugace qui a éclairé l’horizon sombre de son époque. Agé d’à peine 20 ans, Choubaï arrive à Lviv à la fin des années 60. Sa poésie inspire la jeunesse et inquiète les bourgeois de la région. Il est fréquemment invité à lire ses œuvres dans les soirées, puis le couple de poètes-dissidents, Ighor et Iryna Kalynets le prennent sous leur aile. Avec ses amis, il lance alors la première autoédition du magazine littéraire et artistique ‘Skryniya’ (‘coffre’) dans lequel paraît son poème ‘Vértép’. En janvier 1972, le KGB commence une opération spéciale à l’encontre du journal. Choubaï, le couple Kalynets ainsi que d’autres représentants de l’intelligentsia ukrainienne sont arrêtés et condamnés à neuf ans d’emprisonnement. Il sera finalement relâché, mais sa vie se transforme en cauchemar. »

« Choubaï, parler à nouveau » de Mykhaïlo Kroupievskyï, séance unique le vendredi 17 mars à 17h45, à l’Utopia, 4 rue des esc. Sainte-Anne, Avignon. Durée 1h43 – VostFR.


A la rencontre de trois portraits d’artistes ce samedi au cinéma Utopia

Pour célébrer le Printemps des poètes, qui aura lieu du 11 au 27 mars, la Factory ouvre ses portes en solidarité aux artistes ukrainiens lors d’une soirée hommage au poète Grégory Chubaï, ce jeudi 16 mars à partir de 19h.

Initialement prévue le 6 janvier, puis reportée par manque de moyens financiers, cette soirée de soutien a pour objectif de faire connaître la culture du pays aux Français et permettre aux Ukrainiens de retrouver un peu de chez eux. Initiée par Kseniya Kravtsova, artiste plasticienne ukrainienne installée en France depuis 20 ans, et Laurent Rochut, directeur de la Factory, cette soirée est également l’occasion de faire en sorte que l’Ukraine ne soit pas réduite à son malheur actuel.

Intitulée « Dire, se taire et dire à nouveau », cette soirée rendra notamment hommage au poète Ukrainien Grégory Chubaï disparu à l’âge de 33 ans. Devenu chef de file de la poésie underground ukrainienne dans les années 70, ses textes seront interdits par les agents du KGB avant même qu’il ne soit connu des milieux littéraires. Pour faire découvrir son œuvre au plus grand nombre, Kseniya Kravtsova assura la lecture des poèmes en français et en ukrainien.

La soirée se poursuivra par un échange avec Svitlana Smirnova et Matthieu David, respectivement réalisatrice et chef-opérateur du documentaire « We are soldiers ». Le film, projeté à la suite de la session d’échange, suit le parcours de trois combattants ukrainiens volontaires, blessés au front lors de la guerre contre la Russie et les séparatistes du Donbass. Représentant trois générations, trois milieux sociaux et trois régions différentes, Dmytro, Anatolii et Oleksii se rétablissent à l’hôpital militaire de Kiev et essaient de penser à l’avenir.  

Le concert reporté au mois de juillet

Cette soirée devait également accueillir Solomiya et Tars Chubaï, les enfants du poète, pour un concert de chants traditionnels ukrainien, mais malgré l’appel aux dons, notamment relayé dans nos pages, la somme nécessaire à leur venus n’a pas pu être récoltée à temps. Cependant, grâce à un important soutien d’Arsud, présidé par Michel Bissière, le concert est reporté au mois de juillet, durant le Festival d’Avignon. Cette nouvelle date permettra une meilleure visibilité des artistes. Contacté par notre rédaction, Kseniya Kravtsova explique que d’autres initiatives devraient se greffer à celle-ci.

Jeudi 16 mars à partir de 19h au Théâtre de l’Oulle, 19 place Crillon, Avignon.
Billetterie solidaire en cliquant ici.


A la rencontre de trois portraits d’artistes ce samedi au cinéma Utopia

Florine Clap réalise des films documentaires, des fictions et dirige des ateliers pédagogiques et artistiques

Nous connaissons d’elle ce beau documentaire « Sous le pont d’Avignon» tourné en 2013 où elle donne la parole «aux invisibles» de la Cité des Papes. Récemment elle a également participé à la 6e édition du Mifac 2021 au Mans pour son film ‘Boris Daniloff, l’homme aux cheveux rouges’, qui a été sélectionné pour y concourir avec… 39 autres. Un film tourné et diffusé dans le cadre de l’exposition au cloître Saint-Louis, en septembre 2019, en hommage au peintre disparu en juillet 2015.

Play, un documentaire sur la formation de l’acteur de cinéma

«Play est une immersion dans le studio de l’Actors Factory dirigé par Tiffany Stern, relate Florine Clap. Echauffements des corps à l’intérieur et à l’extérieur du studio, passages au plateau, exercices émotionnels, construction personnages… Les frontières se troublent entre l’acteur et le personnage, l’intériorité et l’extériorité, l’artifice et l’authenticité, la réalité et la fiction.»

Après la projection

La projection sera suivie de la diffusion d’un court-métrage tourné dans le cadre des ateliers donnés au conservatoire entre 2014 et 2020 par la réalisatrice et d’une rencontre avec trois acteurs issus du conservatoire d’Avignon : Marin Laurens (actuellement à l’affiche dans le film de Catherine Corsini, la Fracture), Mathie Puglisi et Bastien Bauve (acteurs du conservatoire et de l’Actors Factory).

Samedi 6 novembre. 10h30. Utopia Manutention. Cour Maria Casares. Avignon. 04 90 82 65 36.

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